François Hollande sur l’extrême droite : le piège mitterrandien

Hollande surfe sur l’apparence des choses et falsifie les faits car il sait pertinemment qu’une bonne partie des électeurs ne comprend pas les réalités économiques.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
François Hollande by Parti socialiste(CC BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

François Hollande sur l’extrême droite : le piège mitterrandien

Publié le 2 avril 2019
- A +

Par Claude Robert.

Alors que l’Hexagone souffre d’une importante désindustrialisation1, alors qu’il voit son taux de grande pauvreté s’accroître2 tandis que celui-ci régresse dans le reste du monde, alors que le pays ne parvient toujours pas à résorber son chômage de masse3, alors que la précarité s’installe et déclenche un puissant mouvement de révolte dans la rue, benoîtement, François Hollande s’inquiète de la montée de l’extrême droite (Le Parisien, 31 mars 2019).

Après avoir méchamment plombé l’économie française, que l’ancien président ne s’alarme pas de la poursuite du déclin opéré par son clone de ministre de l’Économie4 miraculeusement élu en 2017 a certes de quoi révolter.

Mais ne nous y trompons pas : cette inquiétude vis-à-vis de l’extrême droite est non seulement parfaitement ciblée mais elle constitue l’un des principaux marqueurs identitaires de la gauche française depuis François Mitterrand, l’homme qui, tel un apprenti sorcier, a initié le mouvement de déclin social5 dans lequel nous nous trouvons encore, et mécaniquement propulsé le FN de l’époque vers les sommets.

Cette hantise opportuniste de l’extrême droite comporte un avantage inestimable : en nommant un ennemi commun et en le montrant continuellement du doigt, la gauche française se paie en effet le luxe de rassembler sous une même bannière à la fois ses composantes caviar et bobo ainsi que l’extrême gauche, cette extrême gauche dont la quasi-disparition de l’intitulé dans le langage d’aujourd’hui voudrait nous faire croire qu’elle n’existe plus.

Ainsi, grâce à ce subterfuge parfaitement démoniaque, à chaque élection qui se présente, la gauche bénéficie des voix de l’ensemble de son spectre politique, sans même avoir besoin de le demander, encore moins de s’en excuser auprès des belles âmes dépositaires du politiquement correct, ces belles âmes qu’elle a de toute façon majoritairement annexées grâce à cette double manipulation.

Une fois de plus, Hollande a raison de brandir ce hochet mitterrandien car tel une puissante baguette magique :

  • il permet de resserrer les rangs d’une gauche dépourvue de la moindre vision politique pour le pays
  • il donne bonne conscience à la gauche caviar et bobo que le souci de la pauvreté et de la précarité semble avoir abandonné progressivement
  • il permet de dévier l’attention du peuple sur l’échec économique de la gauche
  • ultime raffinement, il ménage à l’ancien Président la possibilité de revenir aux affaires

 

La gauche française, une vacuité qui a changé de logo

Rien de tel pour relancer la cohérence d’un groupe que de lui rappeler son ennemi commun. Surtout lorsque ce groupe est en panne d’idées, se révèle incapable de proposer quoi que ce soit pour l’intérêt du pays et ne peut finalement exister qu’en opposition à quelque chose d’autre. La nature a horreur du vide, quand bien même celui-ci ne s’appelle plus Parti socialiste mais République en marche. Et pour donner l’illusion d’exister, le réflexe le plus fédérateur reste la désignation d’un adversaire extérieur.

En réalité, la situation de la gauche est passablement dépravée6 car que reste-t-il si on lui retire la stigmatisation de l’extrême droite ? Il ne lui reste plus que la haine de la réussite économique, le souci écologique et la défense des minorités politiquement correctes7. Vraiment pas de quoi redresser un pays comme la France au bord de l’implosion sociale !

 

La bonne conscience de gauche, un confort moral à peu de frais

Tout de même, quand on songe que le leitmotiv de la gauche française est depuis si longtemps la protection des faibles et des nécessiteux, on se doute qu’elle en a tiré un statut particulièrement avantageux, un statut derrière lequel il est facile de se badigeonner de beaux sentiments. Mais pourquoi donc cette gauche ontologiquement bien-pensante ne séduit-elle plus ces pauvres et ces nécessiteux dont elle se gargarise sans cesse ? Les faits parlent d’eux-mêmes : en générant la pauvreté, en entretenant le déclin économique et social du pays, en protégeant les insiders au détriment des fragiles, la gauche a montré sa vraie nature.

Au moins, tout n’est pas perdu pour tout le monde : la moraline de cette gauche dont Alain Finkielkraut dit « qu’elle se prend pour la morale » conserve tout son pouvoir distributeur de certificats de moralité. Nombreux sont les citoyens qui, sans le savoir, s’abritent derrière lui, ce qui les tient soigneusement éloignés des vraies solutions, bien évidemment libérales et tellement décriées.

 

Détourner l’attention de ses échecs, une seconde nature à gauche

Par la force des choses, comme pour tout ce qui est d’essence idéologique, ainsi que l’a démontré Hannah Arendt8, les faits sont rapidement délaissés et font place à une réalité reconstruite supposée tout expliquer. À gauche, le mépris des faits est un invariant qui fait que depuis Mitterrand, Chirac compris (derrière les étiquettes, ne considérons que les faits), la France s’obstine dans le traitement socialiste du chômage alors que la totalité des indicateurs démontre son inanité chaque année qui passe.

Par quel miracle un pays peut-il espérer enrayer sa désindustrialisation et son déclin économique, problème qui relève de ce que l’on dénomme la crise de l’offre, avec des solutions destinées à traiter passagèrement les crises de la demande9 ? C’est une énigme, typique d’un pays qui a la tête dans l’idéologie, loin des réalités économiques concrètes et démontrables.

Que Hollande classe le mouvement des Gilets jaunes à l’extrême droite (Le Parisien, 31 mars 2019) ne découle bien évidemment pas d’une analyse factuelle de la situation sociale du pays mais d’un calcul politique visant à détourner l’attention vers d’autres mobiles qui pousseraient les manifestants à démontrer leur malaise dans la rue.

Le mouvement actuel de protestation découle directement de l’appauvrissement du pays et de la précarité qui se répand dans des strates de plus en plus larges de la société française. Ce mouvement démontre une fois de plus l’inefficacité des politiques étatiques mises en place par la gauche depuis Mitterrand. Pour celle-ci, il est bien évidemment vital de dénigrer le mouvement et d’en nier les causes en faisant diversion sur l’extrême droite.

 

Se représenter après une débâcle, c’est possible en France

Après avoir menti sur les chiffres du chômage, après avoir donné des leçons de réforme économique à l’Europe tout en étant incapable de le faire chez nous, après avoir fait décrocher la France du reste de l’Europe pendant la période de reprise économique qui a suivi la fin de la crise du crédit, Hollande fait comme Bush junior en période électorale, lorsque son spin doctor avouait « ne viser que le Joe public américain ».

Hollande surfe sur l’apparence des choses et falsifie les faits car il sait pertinemment qu’une bonne partie des électeurs ne comprend pas les réalités économiques. Avec son hochet mitterrandien qu’il agite quand bon lui semble, il perpétue ainsi le mythe gauchiste et se réserve les meilleures chances de revenir au pouvoir.

Tel est le triste destin de notre pays, ce pays qui abhorre le seul courant qui pourrait enrayer son recul, le libéralisme, ce courant affublé de tous les maux au seul motif qu’il se trouve aux antipodes de l’idéologie socialiste dominante actuelle.

Sur le web

  1. -50 % de parts de marché mondial en à peine plus de 20 ans ! Et des milliers de jobs qui n’existent plus !
  2. La France compte cinq millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,8 millions si l’on utilise le seuil à 60 %, selon les données 2016 (dernière année disponible) de l’Insee (source Observatoire des inégalités)
  3. Seules la Grèce, l’Italie et l’Espagne font pire que nous en Europe.
  4. Celui-là même qui lui a conseillé d’augmenter la pression fiscale en bas de cycle, juste après la crise bancaire, avec le résultat catastrophique que l’on sait : la France est le seul pays européen qui n’a pas bénéficié de la reprise qui a suivi cette crise !
  5. Le contexte est plus difficile pour tout le monde mais l’abus du keynésianisme, ce remède qui nous tue lentement, a débuté avec Mitterrand. Depuis, les solutions socialistes sont les seules qui sont utilisées et font illusion en traitant la douleur du chômage et non ses causes.
  6. Ce qui ne veut pas dire pour autant que la situation de la droite soit formidable.
  7. Attention, toutes les minorités ne bénéficient pas de sa pitié bien sélective !
  8. Le système totalitaire
  9. Ce n’est pas le keynésianisme qui va faire revenir la France sur les marchés porteurs que sont l’électronique grand public, les machines-outils, les voitures haut de gamme, etc…
Voir les commentaires (51)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (51)
  • Nous manquons sans doute d’ esprits libéraux à la tête de l’ Etat, mais nous manquons avant tout d’ hommes honnêtes et intègres. Sans cela qu’ importe le courant de pensée.

    • Je ne crois pas qu’on en manque, je crois que nous avons un système qui les empêche d’émerger.

    • @stephane: Je ne sais pas ce qui est le plus naïf : l’espérance d’hommes (et de femmes mais passons) honnêtes et intègres ou la majorité de + !
      Je connaissais un expert comptable qui disait qu’on ne pouvait faire confiance à un comptable qui vérifiait ses propres comptes.
      Plutôt que d’espérer en des qualités innées (ou acquises : par qui ? parents ? instituteurs gauchistes ? avec diplôme certifiant ?), il vaut mieux suivre des règles simples : le bâton et la carotte. Et pour cette dernière, si la tête de l’état n’a pas un même intérêt que le reste de la population (au hasard : la nation), tout divergera.

      PS: Ils ont dit préférer la patrie. En effet, elle n’engage plus à rien sauf pour se faire élire.

      • Je suis bien d’accord avec vous pour m’affliger de la naïveté de nos amis. Moins pour le remède, que je ne comprend pas en vérité. Pratiquez plutôt la méthode des Jivaros pour la tête de l’Etat : réduisez là au strict minimum car un neuneu avec une matraque fait tout de même moins mal qu’un autre avec un lance roquettes.

  • Il ne peut pas la fermer et se faire oublier !! Il trouve des couillons pour acheter son bouquin , ce Pays est malade !!! Il parade !!
    Voilà un exemple parmi tant d’autres de l’ENA!!

    • Si il’est encore la c’est justement pour vendre encore plus de bouquins, la caracteristique de annees mitterand est surtout l’amour de l’argent a n’importe quel prix

  • extrême droite par ci , extrême droite par là ….mais si ce parti existe c’est grâce à qui ? et si ce parti n’existait pas , dans quel état serait ce pays ? je préfère ne pas y penser ;

  • la gauche est morte. Il faut l’admettre. la social democratie a échoué partout en europe , meme en europe du nord..
    Que Gepetto critique Pinocchio pour faire du buzz pour sa cantine ,c’est bien! Ce qu’il oublie de dire c’est que c’est lui qui l’a dessiné , choisi , construit , d’abord comme conseiller puis comme ministre des finances oui a qui on doit le racket fiscal hollandais..
    Oui le RN arrivera au pouvoir, non pas parce que la pertinence de son programme , notamment économique,enchante les électeurs,
    mais parce que le pays en a marre de se faire baiser par le bonneteau habituel  » c’est moi ou les nazis »
    L’aboutissement de la décomposition politique qui heurte les naseaux des gilets jaunes,et des bien pensants ne s’éteindra pas

    Macron le sait, il fait meme tout ce qu’il peut pour que le RN gagne les européennes pensant qu’après le citoyen va flipper..
    il se trompe , c’est simple , il s’est toujours trompé!
    macron est cuit,il ne pourra pas etre réélu, et hollande ira dans les poubelles de l’histoire plus vite qu’il ne le pense.
    je me marre

    • soi dit en passant , d’après le figaro , en cas de grande baffe aux européennes , macron démissionnerai ; je ne me fais pas de soucis pour lui , sachant qu’à chaque élection , quelle qu’elle soit , nous assistons à un des rares moment ou toute la classe politique se serre les coudes contre le mal ;le RN seul contre tous , on connait ;

    • Des poubelles à 30000€/mois je prend

    • Dans ma boule de cristal il est réélu . (autre nom du potage électoral exagonal) Mais je souhaite que vous ayez raison. Ceci dit Marine Lepen est une variante de ce brouet étatiste production locale garantie…

      • il ne sera pas réélu , le le RN bien qu’il n’ai pas les clefs créera un tel séisme qu’on pourra repartit du pied droit et quitter le navire social démocrate pour longtemps..

        • Avec le personnel politique français, je crains le pire . Entre la médiocrité et les idioties fantasmées il n’ya pas de quoi contrevenir à la confusion générale qui sévit chez nous . Je suis très pessimiste! Si votre miracle a lieu, de toute manière la facture va être conséquente.

      • Le RN n’est que du socialisme à préférence nationale, et de ce fait beaucoup plus centraliste que le socialisme mou de Flamby et Micron.
        Ce n’est pas la solution, ou alors une façon de raser au bulldozer avant d’envisager à reconstruire…

    • J’espère que vous avez raison sur les poubelles de l’Histoire. Malheureusement, je n’en suis pas certain. Hollande a un talent qu’il a poussé à son maximum : celui de réussir à se placer en unique recours. Quitte, après, à ne strictement rien faire parce-qu’il ne sait pas quoi faire, son mandat en tant que premier secrétaire de feu le PS, et encore plus son mandat en tant que Président le montrent. Mais il ne faut pas sous-estimer ses talents de manipulation. Alliés à la bêtise et à la mémoire courte des français, ça peut faire des ravages…

      • Écrit en janvier 2017: ce type reviendra en politique, d’ailleurs il ne fera même pas de pause. Ce type n’a jamais rien fait d’autre que de la politique, il ne sait faire que ça, c’est sa seule raison d’être. Le parasite absolu vivant très grassement des deniers publics depuis toujours sans obtenir le moindre résultat positif partout où il est passé.

    • Rn ne gagnera meme pas les Euro, parceque les francais sont trop mou trop veau, et qu’il s’en foute de l’europe et Rn n’a pas de socle votant .
      Comme d’hab il ne se passera rien
      Rendez vous à la prochaine crise des emprunts d’état et la ce sera fini de rigoler…

  • La confusion entre la loi et la morale est un signe patent des Etats totalitaires. Que ce totalitarisme soit orwellien ne change rien à l’affaire. Nous voilà revenus en deça d’Abélard (XIIe s.) qui, distinguant crime et péché, avait ouvert la voie de la liberté de conscience.
    Les gauchistes sont les rois de l’inversion accusatoire. Les références qu’ils donnent de ce qu’ils appellent l’extrême-droite sont une escroquerie intellectuelle.
    L’extrémisme, ce sont eux.
    http://www.revuemethode.org/m021907.html
    « Pour parvenir à la mise en place de la dernière étape qu’ils appellent la gouvernance mondiale, les tenants de cette idéologie totalitaire vont être contraints de violer de plus en plus ouvertement la démocratie »

  • Culbuto II la revanche du dessert mou. Un grand thriller bientôt sur vos écrans.
    Pour peu qu’il donne la réplique à Bling Bling ça peut faire un film culte.

  • Hollande est un esprit étroit comme un fenestron de chiotte, sa vision du monde s’est toujours réduite a sa petite personne. Il est un personnage exceptionnel de médiocritude.

    • Oui , il est amusant(quoique) de voir l’intelligence se consacrer à la médiocrité . Ce qui n’est pas rare en France .

  • Après avoir menti sur les chiffres du chômage, après avoir donné des leçons de réforme économique à l’Europe tout en étant incapable de le faire chez nous, après avoir fait décrocher la France du reste de l’Europe pendant la période de reprise économique

    Et ils ne se sentent pas ridicules d’être aussi nuls ❓ Les pays voisins ricanent de la France, j’en témoigne.

  • Le libéralisme est tout autant utopique que l’égalitarisme. En simplifiant à l’extrême, l’un part du principe que l’homme, en général, est responsable et, l’autre, qu’il ne l’est pas. Dans réalité de la vie publique, la social-démocratie parait être le seul système politique qui puisse « rassembler » le meilleur de ces deux « propositions », avec un curseur se déplaçant un peu plus vers l’un ou l’autre bord, selon la conjoncture. Malheureusement, il semble que les limites de l’exercice ne conviennent plus à un bon nombre de minorités aux idées souvent antagonistes et qui, si elles étaient réunies au sein d’un même groupe, formeraient une majorité. Je ne vois pas comment le libéralisme pourrait résoudre ce problème de représentation tout en conservant la prédominance qu’il aurait acquise. En matière économique, des pays comme les USA ou le Japon qui tendent le plus vers le libéralisme ont des dettes extravagantes, font preuve d’interventionnisme et de protectionnisme, au point de ressembler à une social-démocratie défaillante, à l’ancienne. En Europe, l’Allemagne aurait un taux de pauvreté légèrement supérieur à celui de la France. Bref, s’il y avait une recette miracle, je pense que même les plus orgueilleux des « croyants » tenteraient l’aventure.

    • A margo : en gros, vous dites que le libéralisme est tout autant utopique que le socialisme car il croit au libre arbitre de l’homme, tandis que le socialisme n’y croit pas.

      Premier point : votre phrase porte en elle-même une contradiction, relevé déjà par Aristote : principe de non contradiction : soit l’homme a le libre arbitre, soit il ne l’a pas => si une affirmation est fausse alors l’autre est vraie, et vice versa.

      Donc soit c’est le libéralisme qui est utopique, soit le socialisme, mais pas les 2.

      Sans se référer aux faits, qui depuis 80 ans apporte une réponse éclatante à votre affirmation, je citerai Murray Rothbard :
      « le simple fait de se demander si l’homme a le libre arbitre ou pas, c’est y répondre… »

      Sinon, vous avez un problème avec la réalité, les USA et le Japon, avec des états et des banques centrales horriblement interventionnistes, ne tendent absolument pas vers le libéralisme !!!

      Regardez plutôt du côté de la Suisse, de l’Australie, de la NZ, etc …

      Quand au taux de pauvreté de l’Allemagne, STOP !

      Utilisez un taux de pauvreté absolue, et non un taux de pauvreté relative, sinon, il y a plus de pauvre en Suisse que chez nous !!! (allez faire un tour en Suisse voir leurs pauvres …)
      Bien cordialement,

      • Bon, vous n’êtes pas un bon contradicteur ! Allez faire un tour sur le site de l’OCDE ou de la Banque Mondiale. Leurs stats sont certainement critiquables mais elles font office de référence, quand même. Quand à la philo : le « principe de non-contradiction » prescrit qu’on ne peut affirmer et nier le même terme ou la même proposition. Je ne savais pas que le socialisme et le libéralisme partageaient la même proposition. Le socialisme et le libéralisme peuvent donc être utopiques.

        • A Margo :

          Depuis quand l’OCDE ou la Banque Mondiale font un classement des pays libéraux ? l’heritage foundation for freedom ok, mais pas l’OCDE … et selon ce classement, le Japon, et les USA ne sont pas dans les premiers, loin de là…

          Pour le principe de non contradiction : (source wikipedia)
          Le principe de non-contradiction a en fait deux versions, l’une logique, (La loi ou principe de non-contradiction rejette la conjonction d’une proposition p et de sa négation non-p : on ne peut affirmer à la fois p et non-p), l’autre ontologique. La version ontologique dit qu’une chose ne peut avoir une propriété et la propriété contraire en même temps et sur le même point. La version logique dit qu’on ne peut affirmer vraie et fausse la même chose.

          Selon vous : si le socialisme est utopique, c’est parce qu’il nie le libre arbitre de l’homme, qui existe donc, et selon vous, si le libéralisme est utopique, c’est parce qu’il reconnaît le libre arbitre de l’homme, qui n’existe pas. e naffirmant que ces 2 propositions sont vraies (libéralisme et socialisme sont utopiques) vous affirmez que l’homme a le libre arbitre et en même temps ne le possède pas, d’où la contradiction.

          De rien pour l’explication de texte.

          • Ces sites calculent le taux de pauvreté et les inégalités de revenus. En résumé, la politique commerciale du Japon est qualifiée de légaliste et libre-échangiste. Par ailleurs, le Japon a donné naissance à des firmes globales qui sont des acteurs centraux de l’économie politique internationale et, bien sur, du commerce extérieur du pays, qu’elles dominent. L’interventionnisme d’état n’a pourtant jamais été abandonné, au contraire, il est considéré comme un acte politique qui enrichit la nation. Certains parlent alors de « Nouveau Libéralisme ». Quand aux US, la dérégulation bancaire de Trump, son détricotage de l’Obamacare, sa réforme fiscale, etc., en font un pays pratiquant une politique économique plutôt libérale, à mon sens. Pour le libre arbitre de l’homme qui vous est cher, vous vous envolez dans des considérations qui déforment mon propos. Si vous n’avez pas compris ma simplification, je n’ai malheureusement pas le temps d’entrer dans le détail.

    • au point de ressembler à une social-démocratie défaillante, à l’ancienne

      Mais ce sont de véritables social-démocraties, dignes de la mafia.

    • Le libéralisme c’est tout simplement les droits de l’homme (respect des liberté individuelles, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression). C’est un texte contraignant les états à respecter les individus.
      C’est aussi la démocratie libérale, séparation des pouvoirs, élections libres, état de droit, telle qu’elle définit par les lumières.
      Apres vous pouvez être contre les droits de l’homme, pourquoi pas ?
      La sociale démocratie que vous mettez en avant est tout simplement un socialisme sans dictature du prolétariat, mais cela reste du socialisme (et violant la DDHC).

      • Il importe de distinguer les droits de l’homme et du citoyen des droits de l’homme entendus comme droits (sans fin) des individus en dehors de la citoyenneté. La DDHC articule les libertés individuelles et collectives, les droits de l’individu minent la société.

        • « Les droits de l’individu minent la société » ? expliquez nous ça parce votre phrase fait peur à lire.

          • Je veux dire que la loi doit être la même pour tous. Quand des individus ou des catégories d’individus font pression sur l’opinion publique, les médias et in fine, l’Etat, pour obtenir des droits exorbitants du droit commun, cela mine la cohésion sociale.
            Le CNCDH (instance consultative, donc pas écoutée!) s’était alarmé il y a déjà pas mal d’années sur la multiplication des catégories que l’Etat se voulait protéger. Pour restaurer l’Etat de droit, il faudrait abolir toutes les discriminations positives, les lois Pleven, Gayssot, Taubira…

    • A Margo :

      une autre contradiction dans votre affirmation qui est aveuglante, et que je n’avais pas vu, tellement elle est énorme :

      votre phrase « En matière économique, des pays comme les USA ou le Japon qui tendent le plus vers le libéralisme ont des dettes extravagantes, font preuve d’interventionnisme et de protectionnisme, au point de ressembler à une social-démocratie défaillante, à l’ancienne. »
      porte sa contradiction en elle-même : comment des pays qui font preuve de protectionnisme et d’interventionnisme, avec des dettes extravagantes, peuvent tendre le plus vers le libéralisme ????
      Encore contradiction énorme de votre part !!!
      A moins que vous ne sachiez pas vraiment ce qu’est le libéralisme ?

  • Ne croyez surtout pas que hollande ait renoncé à briguer un nouveau mandat présidentiel! Pour lui seule compte sa réélection sur laquelle il est focalisé. Rien ne le détournera de ce seul objectif. Pour ça il est prêt à toutes les compromissions et à tous les stratagèmes, y compris les plus sordides. C’est l’exemple même du politicard vérolé au dernier degré tel que généré par notre République en décomposition. C’est un politicien retors, intelligent, tenace, persévérant. Il va avoir une priorité, reconstruire une majorité, c’est son seul problème, et sa seule vraie compétence. Sinon, aucun scrupule et aucun avis sur rien. On peut lui faire confiance pour avoir plus d’un coup tordu dans son sac en réserve avant de s’avouer vaincu…

  • Il était membre de la Cour des comptes , l’on voit son résultat économique avec son ministre des finances Sapin lui même membre de la cour des comptes .. Façonner par l’E.N.A. Il n’aimait pas les riches par contre cumuler les retraites et les privilèges..

  • Comme l’avait dit Tony Blair il y a plus de 20 ans il y a ce qui marche et ce qui ne marche ^pas,cela fait 40 ans que l’on applique par électoralisme ce qui ne marche pas on pourrait peut-être essayer ce qui marche .

  • Mitterrand, Hollande, Macron.? Trois Socialistes en qui je n’ai jamais eu ou aurait confiance.

    • Macron a toujours dit qu’il n’était pas socialiste. De gauche mais pas socialiste.
      Ce qui ne le rend pas plus digne de confiance pour autant…

  • Quasiment tout LREM sont des transfuges du PS qui ont été à bonne école…avec pour beaucoup d’entre eux la voie royale à savoir le passage par l’UNEF à commencer par notre nouvelle porte parole…bref que des gens qui n’ont jamais travaillé!

  • Hollande nous avait bien baladé avec son inversion de la courbe du chômage.
    En dépit de sa propension à se planter sur de nombreux sujets, et à raconter n’importe quoi sur les autres, je ne rangerai pas son pronostic sur la courbe électorale du RN au rayon des bévues, sornettes et épouvantails à moineaux.
    Je suis en effet (presque) convaincu que tous les autres ayant échoué, l’extrême-droite française finira bien par décrocher le Mickey…

  • @margo, vous n’avez rien compris au libéralisme.
    les Etats Unis ne sont plus libérales depuis longtemps . les pères fondateurs de retournent dans leur tombe.
    seuls des pays comme la Nouvelle-Zélande ou Singapour peuvent être considérés comme libéraux

    • Bon, je vois que je suis sur un site alternatif squatté par des conservateurs de cette droite à l’affect frustré et en besoin de reconnaissance. J’ai l’impression de lire le scenario de La Haine de Kassovitz, version Loden et Barbour. Je vous laisse avec vos certitudes, tout en sachant qu’elles ne pourront que nourrir vos frustrations.

  • Très bon article.
    Échaudés, les citoyens commencent quand même à plus s’intéresser à l’économique et s’inquiètent de notre dette au PIB vu qu’il pourrait nous arriver la même chose qu’à l’Argentine, ce n’est plus utopique.

    Les gens sont aussi en train de prendre conscience que c’est la même recette qui ressort de toujours diaboliser l’extrême-droite et cela trompe de moins en moins de gens.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

Oliver Faure, premier secrétaire du Parti socialiste a pris la plume car il a un rêve, qu’il estime révolutionnaire et qu’il souhaitait partager avec l’ensemble de la population : réaliser une plus grande égalité réelle entre les Français. Pour atteindre cet objectif impératif, il a une méthode qu’il présente comme originale : distribuer aux citoyens des aides supplémentaires, en euros sonnants et trébuchants, qu’il fera abondamment financer par une augmentation de la fiscalité pesant sur les plus riches et contrôler par une administration pl... Poursuivre la lecture

5
Sauvegarder cet article

On s’habitue sans se résigner, ni peut-être comprendre.

Jadis qualifiées de séisme suscitant la sidération, les victoires de partis qualifiés de populiste, ou d’extrême droite (nationaliste-conservateur serait plus exact) par analystes et commentateurs deviennent habituels en Europe. Une tendance inquiétante, vu la faible appétence de la plupart d’entre eux pour les libertés, ou leur complaisance envers le Kremlin. Mais qui devrait surtout pousser dirigeants et relais d’opinion, au lieu d’évoquer rituellement le « retour aux heures les... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles