Par Philippe Bilger.
C’est entendu, les lecteurs ne sont pas forcément des électeurs et je n’ai pas changé d’avis sur son livre. Je ne retire pas un mot de mon billet sur celui-ci : Les leçons de François Hollande en date du 2 mai 2018.
Mais l’atmosphère a changé et pas seulement parce qu’un sondage paraît conclure à “un risque de coupure définitive d’Emmanuel Macron avec l’électorat de gauche” (Le Figaro). À l’évidence une telle menace, enfermant le président de la République, quoi qu’il en ait, à droite, ouvrira et offrira d’autres perspectives à François Hollande qui nous parle trop du “trou de souris” pour ne pas avoir envie d’en profiter et de l’élargir.
Pas seulement non plus parce qu’Olivier Faure ne parvient pas à redonner vigueur au parti socialiste – je vois une comparaison possible, pour l’échec actuel, avec Laurent Wauquiez et les Républicains – car il ne lui suffit pas de dire absurdement qu’il a “honte” de Gérard Collomb pour se donner à bon compte le label d’une gauche désirée parce que désirable.
Mais parce que, d’abord, dans l’ouvrage de François Hollande, deux de ses parties ont été balayées par l’actualité.
En effet, les longues propositions d’avenir de la fin, filandreuses en diable, pour l’instant ont été totalement chassées du débat public et les chapitres passionnants sur la manière dont François Hollande a été floué, sans que d’ailleurs il l’admette, par Emmanuel Macron sont eux, au contraire, entrés dans le vif politique puisque l’ancien président ne se contente plus d’être amer mais paraît vouloir s’engager, à pas de moins en moins feutrés, contre le vainqueur de 2017. Il ne lui prodigue plus de leçons, exercice pour lequel, après son quinquennat, il n’était guère légitime, mais s’arme de rancune et d’opposition pour faire oublier qu’il n’a pas pu se représenter l’année dernière. Il n’est plus un mauvais joueur mais un joueur qui aspire à sa revanche et cela change tout. Même si personne, Olivier Faure le premier, ne croit ce retour possible.
Reste la première partie de son ouvrage consacrée à l’inventaire complaisant de son mandat présidentiel qui aurait été performant et irréprochable à l’exception d’une faute sur la déchéance de nationalité et d’une maladresse tactique pour la loi El Khomri. C’était peu de contrition mais qui pouvait s’imaginer que François Hollande moqué par beaucoup, déstabilisé, humilié par les frondeurs lui ayant rendu la politique impossible, n’aurait pas l’orgueil rétrospectif de se célébrer en même temps que son action présidentielle ?
À la Maison de la Chimie, le 7 juin, à l’invitation de la Fondation Jean-Jaurès, François Hollande – c’était une première – a longuement exposé les réussites de son quinquennat, les avancées qu’il a permis et les bases solides qu’il a installées pour son successeur qui ne saurait laisser croire que des éléments positifs incontestables ont résulté seulement de sa première année de mandat. Par ailleurs François Hollande n’a pas varié sur sa double repentance.
Mais l’oralité et le talent – avis unanime – dont il a fait preuve, l’avocat brillant qu’il a su être pour défendre, selon beaucoup encore, l’indéfendable ont clairement modifié la donne et sans doute instillé de l’espoir dans son dernier carré de fidèles, Michel Sapin en tête. L’inventaire n’est sans doute plus apparu, comme dans le livre, pour une tentative prématurée et utopique quoique courageuse de projeter une lumière rose sur un bilan perçu comme sombre mais, grâce à ce discours, telle une arme qui, projetant son passé dans le présent du pouvoir et peut-être le futur fantasmé du sien, pourrait le préparer à une autre bataille.
Car François Hollande, si une qualité doit lui être reconnue, est un homme de campagne. Il a quitté le faible socle de 3%, quand il s’est lancé seul, et il a été élu président en 2012. La faiblesse de douter de sa supériorité n’est pas son fort.
Il a battu la campagne et qui croyait en lui, sinon lui-même, quand il a commencé sa longue marche ?
Il va rebattre la campagne et on aurait tort, aujourd’hui en tout cas, de se gausser. La haine – il ne démord pas d’avoir été trahi -, l’alacrité, la vigueur et l’intelligence renouvelées, l’odeur de poudre de la politique pourraient faire des miracles. Pour une fois l’Histoire repasserait les plats. C’est le rêve qu’il caresse au fond de lui.
Illusions ou non, cela emplira une existence que le bonheur manifestement ne suffit pas à combler.
—
“Les c… ils osent tout, c’est grâce à ça qu’on les reconnait.”
Effectivement, ce pignouf définitif ne mérite RIEN de plus que votre commentaire…
Et, mesdames messieurs les médias cessez svp de lui tendre vos micros
Ces politiques et tous ces économistes qui nous ont plongés dans la panade ne doutent de rien … on continue encore de les payer des fortunes alors qu’ils n’ont rien fait de bon. Lamentable !
ces gens là sont indécrottables ; ils s’imaginent toujours être ” le meilleur ” et ne se rendent même pas compte que leur passage à ,l’Élysée enfonce la France , quinquennat après quinquennat ;
Cher M. Bilger, il me semble me rappeler que vous avez avoué avoir voté Hollande pour ne pas voter Sarkozy. Tant que des gens comme vous penseront qu’entre 2 maux il faut choisir le moindre (et connaissant Hollande et sa carrière depuis ds lustres, on pouvait se poser la question de savoir si c’était vraiment le cas…), les incapables de l’acabit de Hollande ont encore de beaux jours devant eux et notre pays de sombres heures en perspective. Vous pouviez voter blanc ou aller à la pêche… Vos considérations actuelles au parfum d’acte de contrition sont peut-être les bienvenues maintenant mais on regrette leurs caractères aussi tardifs…
Je partage votre avis mon cher RB83, car Bilger n’est pas le seul, et ce sont ces gens là qui votent sans réfléchir qui nous foutent dans la m…e! Ils avaient complètement oublié, preuve que les français n’ont aucune mémoire, la crise des subprimes de 2008, qu’ils ont imputé à Sarko, et voté pour le nullissime socialiste. Ils ont remis ça avec Macron! Plus c.. tu meurs!
c est tout le Probleme de choisir entre la peste et le cholera. Sarkozy avait ete un president mediocre, incapable de fixer un cap et de s y tenir.
Ca c etait sur vu qu il avait eut 5 ans pour faire ses preuves
Apres, Hollande n avait jamais ete ministre et donc pouvait beneficier du doute. Il a quand meme fait 2 choses de bien : liquider le PS et mettre un terme a la corruption a la tete de l Etat. Car contrairement a Sarkozy qui couvrait ses ministres pourris (Gueant, Fredo Mitterand le pedophile) Hollande a lache Cahuzac
Pas besoin d’être ministre, sa gestion de la Corrèze (mise sous tutelle) suffisait pour juger le bonhomme.
mais carrément d’accord avec vous..d’un côté on a les sempiternels débiles profonds qui votent pour des nuls parce qu’affiliés à des partis à la con et de l’autre des gens comme l’auteur qui préfèrent se justifier de voter pour un tel plutôt que pour un autre car c’est selon lui un moindre mal (j’avoue détester la 2eme catégorie encore plus)..le souci avec ces deux types d’individus c’est qu’ils légitiment un mode de scrutin anti démocratique en votant..tant que le vote blanc n’est pas pris en compte on nous prend pour ds buses en votant,quand est-ce que les gens ouvriront les yeux? …..bref, Mr BILGER personne n’est dupe ici, vous affectionnez les politiques actuels et c’est fort dommage pour votre crédibilité.
Moi qui pensait ne pas aller voter …
Il a suffisamment plus
Je suis toujours sidéré par ces homo-cretinus qui pensent que le monde tourne grâce à leur divine action… Je pensais qu’on s’était débarrassé de ces illuminés il y a un peu plus de 2 siècles… manifestement non, les représentants des dieux divers et variés sur terre se multiplient toujours 🙂
quand comprendra t il qu’il n’est rien et n’a jamais rien été ?
Dès qu’il ouvre la bouche c’est pour sortir d’énormes âneries! L’intelligence de ce type est celle mollusque!
FLANBY décidément lui va très bien, on dirait une pub qui ne veut pas vieillir et partir …
Il pourra demander des conseils à Sarkozy.!! Tous ces vieux “Has Been” n’ont pas encore compris que c’est fini pour eux.? Si ce Hollande avait eu autant de talent en économie qu’il en a eu en librairie, on pourrait voir les choses autrement. Mais ce n’est pas le cas.
Pour écrire un livre, ça ne nuit pas de demander à Joffrin de vous corriger, voire tenir la main. Pour l’économie, chacun pouvait se douter que le procédé n’est pas optimal…
malgré toutes les conneries et les critiques lors de sont mandat..il trouve des pigeons pour faire la queue pour l’acheter ..la bêtise humaine à encore beaucoup d’avenir……et pour se donner une bonne image …il fait don
de là vente de sont livre …lui a la retraite pas de probléme …financier !!!! escroc !!!
ceux qui ont acheté son livre sont probablement des bobos sur le retour et nostalgiques.
On est maudits!!
Giscard a essaye de revenir et n y ait jamais arrivé. Sarkozy a essayé et s est prit un rateau. Vu le glorieux bilan de Hollande, il lui faudrait un miracle. Ce coup ci, il y a quand meme peut de chance que le candidat phare se fasse arreter pour viol a New York
Mais… pourquoi voudrait-il revenir ?
Il a déjà été président. Il a déjà la retraite à vie assurée.
Il n’a plus à gérer ce pays de râleurs incommandables.
Pourquoi aurait-il besoin de repartir sur une campagne qui promet d’être douloureuse, et risquée ??
l’égo….chez les énarques c’est un défaut récurrent et très très présent.
Il ferait mieux de s’occuper des fesses de Julie plutôt que les nôtres.