Oliver Faure, premier secrétaire du Parti socialiste a pris la plume car il a un rêve, qu’il estime révolutionnaire et qu’il souhaitait partager avec l’ensemble de la population : réaliser une plus grande égalité réelle entre les Français. Pour atteindre cet objectif impératif, il a une méthode qu’il présente comme originale : distribuer aux citoyens des aides supplémentaires, en euros sonnants et trébuchants, qu’il fera abondamment financer par une augmentation de la fiscalité pesant sur les plus riches et contrôler par une administration pléthorique…
C’est, à peu de chose près, tout ce qu’il y a retenir du petit livre (une quarantaine de pages) qu’il vient de publier aux éditions conjointes de l’Aube et de la Fondation Jean-Jaurès, et dont toute la réflexion part d’un constat… au mieux erroné.
L’obsession égalitaire
Olivier Faure relève ainsi qu’en France, la durée des études est corrélée à l’origine sociale des étudiants. Ces éléments sont statistiquement incontestables, et il y a longtemps qu’une succession de rapports et de livres l’a montré et dénoncé à juste titre.
Ils sont toutefois incomplets : les études montrent que les élèves qui obtiennent les meilleurs résultats ne sont pas que les « gosses de riches », mais aussi les « fils de profs », car le capital intellectuel compte autant que le capital financier dans notre système scolaire. On comprend toutefois que le député de Seine-et-Marne ne souhaite pas s’en prendre à cette clientèle électorale, probablement la dernière du parti qu’il accompagne dans son agonie…
Qu’importe ! Fort de ce relevé statistique établi en introduction de sa réflexion, Olivier Faure tire la conclusion que certains peuvent plus facilement réaliser leurs projets que les autres. Il en déduit l’obligation de corriger une « inégalité », qui est en réalité une injustice.
Ce qui, bien que déjà connu de tous, aurait pu être l’ouverture d’un renouvellement des propositions de la gauche, dont on attend avec illusion, mais sans espoir, qu’elle se préoccupe de la réussite de chacun, se perd alors dans un entremêlement de confusion et de banalité socialiste.
Car la réponse apportée à cette situation injuste est de mettre à disposition de tous ceux qui arrêtent leurs études de façon prématurée une coquette somme d’argent.
Plus doué pour le marketing politique que la rénovation programmatique, Olivier Faure propose d’appeler cette nouvelle aide le « capital républicain », qu’il décrit ainsi :
« Le capital républicain prendrait la forme d’un soutien monétaire de l’ordre de 60 000 euros pour toute personne qui sortirait du système scolaire sans diplôme […] Il serait ensuite dégressif, de l’ordre de 30 000 euros pour une sortie au niveau du bac par exemple, jusqu’à atteindre 0 euro au niveau bac+2 ».
Évidemment, « ce capital républicain serait mobilisable à tout moment de la vie ».
À l’évidence, le Parti socialiste n’a jamais entendu parler d’un concept secret mais déterminant que les économistes appellent « incitation ». Quel effet aura sur un jeune qui hésiterait à poursuivre ses études la possibilité de percevoir immédiatement une somme équivalente à plus de trois années de SMIC net ?
À l’évidence également, il n’a pas bien intégré non plus que des études courtes n’étaient ni un déshonneur ni un nécessaire échec humain et social…
Plus grave encore : à la lecture de l’ouvrage, on peine à comprendre quelle injustice cette somme permettra de réparer. En réalité, cette proposition qui se veut audacieuse correspond, comme souvent avec la pensée redistributionniste, à un renoncement : à défaut de permettre aux jeunes de poursuivre leurs études, le Parti socialiste leur propose une compensation, une réparation. Ils n’auront pas les mêmes chances, mais au moins auront-ils un gros chèque !
Attention, Olivier Faure insiste : le socialisme est responsable et refuse « la redistribution aveugle de subventions sans contrepartie ».
Dès lors, « il est proposé que ces versements soient liés à la présentation d’un projet détaillé de la part du récipiendaire et que le bénéfice du capital républicain soit conditionné à un accompagnement complet du service public à l’emploi et à la formation et de la Caisse des dépôts ».
Bien sûr, « il semble particulièrement opportun de confier son pilotage à une structure nationale ». Autrement dit, il recommande de mettre en place un gigantesque appareil administratif de validation et de contrôle. La France en manquait !
Le lecteur se frottera les yeux. Toute prétention à l’originalité s’effondre. L’intelligibilité de la proposition également, tant les pages d’explication de la mesure semblent obscures.
Que conclure de cette lecture ?
D’abord, que l’obsession égalitaire qui consiste à vouloir réaliser l’égalité de fait et à voir dans l’égalité réelle la réponse à toute question sociale est décidément mortifère pour la société et fatale pour l’intelligence. La lecture du livre d’Olivier Faure reprend ainsi la rengaine de la culpabilité des riches, de la taxe comme solution à toute question politique, du pilotage administratif de la société comme toute ambition sociale.
Ensuite, qu’à l’évidence, une partie de l’élite politique n’a toujours pas fait le diagnostic de ce qui dysfonctionne dans le pays. En matière d’égalité des chances, le principal défi consiste à réformer ce qui constitue le principal obstacle à sa réalisation : le système éducatif, qui s’effondre non en raison d’un défaut de ressources mais d’un excès de contraintes administratives et d’un défaut de pilotage criant. Aussi difficile que cela soit à admettre pour un parti qui vénère la dépense publique, les défaillances du service public sont aujourd’hui les principales sources d’injustice en France.
Enfin, évidemment, qu’aucune proposition sérieuse n’est susceptible d’émerger du Parti socialiste avant longtemps – s’il survit jusque-là. C’est le seul et bel intérêt de ce livre.
Un tel niveau de bêtise visant à assister encore plus des gens qui ne croient qu’en l’État bisounours fait peur : Faure serait un « dirigeant politique » ? Non, quelqu’un qui n’a aucune vision, à part dépenser encore l’argent que nous n’avons plus depuis longtemps, vous plaisantez, c’est bien un institutionnel gâté par la République qui ne connaît rien à la vie…
C’est encore plus simple que ça: vu l’effondrement du niveau scolaire, il y a énormément de jeunes qui pourraient bénéficier de ces 60k€. Avec leurs parents cela fait beaucoup d’électeurs potentiels. Monsieur Faure se propose tout simplement d’acheter leur vote (à nos frais, évidemment).
« La bêtise humaine consiste à avoir beaucoup d’idées, mais des idées bêtes. »
(Montherlant)
Il faut les comprendre: quand on est d’une nullité affligeante et que de toute façon il est impossible de se reconvertir, il faut garder le cap par tous les moyens et essayer de rassembler derrière vous le maximum d’autres nuls qui peut-être un jour voteront pour vous et sauverons votre emploi.
C’est comme ça que l’on crée la république des nuls. La situation actuelle démontre qu’ils ont tous bien avancé sur a voies du succés!
La bêtise a bon dos . Ca fait partie du problème . A un moment il faut appeler un chat un chat et là nous sommes en face de perversion à l’état pur : la prime à la paresse, la prime à l’échec .
Je suis pour. J’arrête mes études et je me lance dans le commerce de hachis. Ces 60.000€ seront les bien venus pour amorcer le fond de commerce. Merci Olivier, je vote pour toi ; comme mes parents votent socialistes depuis que Mitterrand les paye au RSA pour que papa regarder le foot.
il ya bel et bien une forme d’inujustice ressentie à naitre dans une famille pauvre..
mais les riches n’en sont pas la cause.. juste la vie.. et la variété génétique des humains . qui permet de s’adapter aux conditions changeante du monde..
pourquoi pas si on est moche ou petit? ou stupide..
Je suis né dans une famille d’ouvriers qui ne roulait pas vraiment sur l’or. Je n’ai jamais ressenti une forme d’injustice. par contre il n’a pas fallu rester les deux pieds dans le même sabot.
Démagogue !
S il n y avait que lui…..Mais la majorité des français comme des politiques sont addictes à la démagogie…..et donc a l argent magique…..d ou les déficits récurrents et donc notre dette abyssale…..
Je me demande s’il existe encore un français pour croire aux balivernes du PS ? La plupart de ses dirigeants sont hors-sol et ne connaissent pas grand chose (pour ne pas dire rien) de la vraie vie. Olivier Faure représente l’archétype du socialo complètement à l’ouest qui ne recherche qu’à exister car s’il ne trouve pas un strapontin quelque part il ne touchera que le RSA pour le reste de sa vie.
Rebsamen a récemment découvert qu’il y avait des trafiquants de drogue en France, d’autres que l’EN était à l’agonie, d’autres encore, que l’hôpital, si bien traité par Touraine, se transformait en mouroir, même certains se rendent compte que l’immigration est devenue le fléau numéro de la France !
Bref, ces pauvres socialos feraient mieux de se convertir dans la culture des choux à choucroute s’ils en sont capables, ce qui n’est pas sûr !!!
Il existe bien des francais pour croire aux balivernes du merluche ou de la marine……qui sont aussi complètement hors sol
A quand un « capital électoral » pour les partis qui font moins de 2 % aux élections ?
Peut-être que OF est au contraire un cynique calculateur ? Combien coûte à la société de faire poursuivre des études à quelqu’un qui en est incapable où que cela n’intéresse pas. De combien pourrait-on diminuer le budget de l’Education Nationale si l’on divisait par deux le nombre des élèves au collège, et combien y gagnerait-on en tranquillité?
Si on divisait le nombre d’élèves par deux, où avez-vous vu qu’on pourrait diminuer le budget de l’Education Nationale ?
Peut-être. On ne peut exclure qu’il soit des plus madrés.
Cependant. Je penche pour de l’électoralisme bas de gamme. Chaque candidat a eu sa mesure.
La loi Tepa pour Sarko. Le doublement du plafond du livret A pour Hollande. La suppression de la TH pour Macron.
Qu’en conclure ? Faure croit à ses chances à la présidentielle de 2027.
Là réside sans doute la plus immense de ses bêtises.
Le plus consternant c est qu O F est très représentatif du personnel politique comme des français
La démagogie exprimée par nos politiques fait saliver les citoyens qui réclament toujours moins d impôts et de taxes mais encore plus d interventions étatiques
Les francais ont souvent le trouillometre à zéro et bien sur ils adorent quand la nounou vient les border le soirs
Mêmes nos souverainistes nationalistes vaguement libéraux, ne sont pas contre un peu de calinothérapie
Intéressant. Il y a cependant une autre approche. Rendre les études universitaires payantes, comme dans plein de pays dans le monde. Entre celui qui ne fait pas d’études et celui qui a bac+5, il y a bien 60000€ d’écart (environ 12000€ par an).
Bref, il suffit de privatiser toutes les facs. Et comme ce ne sont que les riches qui y vont (c’est ce qu’Olivier dit!), les riches paieront donc, c’est donc approuvé par le PS. Cela me semble plus simple, on y va?
Vous n’y pensez pas ! Les libéraux et les capitalistes pourraient alors créer des bourses au mérite, détourner à leur profit la gratitude des bénéficiaires (normalement due à l’Etat), encourager les inégalités, et susciter du mal-être et des ressentiments chez les médiocres qui n’en recevraient pas.
La sottise à ce point a quelque chose de touchant. Les JO approchant à grands pas il est temps que le PS demande au CIO d’instaurer une épreuve de co…rie. C’est la médaille d’or assurée.
Dans ce cas, ils seront plusieurs à se disputer cette médaille car OF a de sacrés concurrents francais sur tout le spectre politique de JLM à MLP….
Aaah ! Ecrire un bouquin. Etre un intellectuel. Un penseur ! N’est-ce pas le rêve de tout homme politique qui se respecte. Et si en plus il y a le mot « Capital » dans le titre, alors là c’est le Graal. Depuis qu’un certain barbu a écrit le Capital, si on est de gauche il faut impérativement s’inscrire dans les pas du maitre. Bon d’accord il y a eu 100 millions de morts en temps de paix. Mais si on commence à mégoter sur des détails on ne peut plus être de gauche et vouloir mettre fin aux « Zinégalités ». Ainsi il y eu Piketty et son « Capital au 21ème siècle ». Pauvre 21ème siècle qui n’en demandait pas tant. Piketty et son épouse ont depuis lors table ouverte sur les ondes diverses et (a)variées de Radio France et de France Télévisions ou ils sont reçus en tant « qu’économistes ». Si Monsieur Piketty et Madame Cagé sont économistes moi je suis la Fée Clochette.
Mais revenons à Olivier Faure. En tant que grand penseur socialiste, il lui fallait ne pas être en reste quant au capital. Le problème c’est que le sujet avait été traité, retraité, maltraité, en long, en large et en travers. Autrement dit comment faire du neuf avec du vieux ?
Et soudain l’éclair de génie ! Les socialistes ont trois concepts fourre-tout dans leur besace et seulement trois : Laïcité, citoyenneté, République. Autrement dit, attendez vous l’année prochaine, puis celle d’après à voir dans toutes les bonnes librairies (sic), « Le capital laïc » puis « Le capital citoyen ». Si avec tout ça Faure ne devient pas président de la république ce sera vraiment à désespérer des Français, ces ingrats !