« La tyrannie du divertissement » d’Olivier Babeau

Comment le mauvais usage du temps libre et la recherche du plaisir immédiat en viennent à accroître les inégalités.

 

Par Johan Rivalland

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« La tyrannie du divertissement » d’Olivier Babeau

Publié le 3 mars 2023
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Cet ouvrage absolument passionnant et particulièrement instructif s’inscrit dans la réflexion sur le temps long, à l’instar de deux autres essais que nous avons présentés très récemment : Les écologistes contre la modernité de Ferghane Azihari et L’amour et la guerre de Julien Rochedy. Même remontée dans le temps depuis le Paléolithique et le Néolithique jusqu’à aujourd’hui, en retraçant de grands bouleversements ayant eu lieu à différentes époques entre les deux. Même apport de connaissances époustouflant, qui ne manque pas de surprendre le lecteur par les enseignements que l’on peut en tirer. Un vrai travail de fond, des réflexions approfondies qui interrogent nos pratiques à l’aune du monde contemporain.

 

La civilisation du loisir

À l’heure où une partie des Français sont dans la rue pour protester contre la énième tentative de réforme des retraites, il est intéressant de prendre du recul afin de réfléchir à l’évolution des sociétés humaines au cours des millénaires, en particulier en matière de travail et de loisirs.

Jamais, remarque Olivier Babeau, l’être humain n’a eu autant de temps libre depuis le début de la civilisation. Mais l’utilise-t-il de manière opportune ? Rien n’est moins sûr. Surtout à l’ère du numérique, qui a favorisé le plaisir immédiat, la recherche du moindre effort, la superficialité, le divertissement, et… l’isolement. Au détriment de la culture qui enrichit, de l’ouverture aux autres, de l’équilibre personnel.

Pourtant, la question de l’utilisation du temps libre est une question relativement nouvelle. Pris en tenaille entre travail et nécessités, les humains n’ont pas toujours eu cette chance de pouvoir bénéficier d’autant de temps pour soi. Allongement de l’espérance de vie et recul du temps de travail ont bouleversé nos modes de vie en nous permettant d’accéder à beaucoup plus de temps qu’avaient pu en avoir les générations qui se sont succédé depuis au moins la révolution industrielle. Mais pour en faire quoi ? C’est un vrai défi en soi. Et la thèse défendue par Olivier Babeau est que nous traversons une crise du loisir. Ce temps disponible étant presque entièrement dominé par le divertissement, pris dans un tourbillon ravageur qui a pour effet d’enfermer et de creuser les inégalités de manière dramatique, voire tyrannique.

 

Une histoire du temps libre

Ce qui m’a véritablement frappé à la lecture du livre est, d’une part que l’on connaisse aujourd’hui avec tant de précision comment nos ancêtres préhistoriques occupaient leur temps et d’autre part que la très longue histoire des premiers hominidés (qui remonte à deux millions et demi d’années) jusqu’au Néolithique est marquée par une vie orientée en grande partie vers l’oisiveté, contrairement à tous les a priori que l’on peut avoir selon une sorte de « présent éternel » bien éloigné de ce que nous pouvons connaître au cours de notre ère. Je n’entrerai pas dans la précision mais j’ai dévoré la lecture des chapitres et conseille à tous ceux qui sont curieux la lecture du livre, tant il est riche en surprises.

La vraie rupture est le passage au Néolithique, la sédentarisation ayant transformé profondément les communautés humaines mais paradoxalement restreint sensiblement le temps libre, contrairement à ce qui avait pu en partie en motiver l’érection. Il devient alors un marqueur et un outil de pouvoir, jusqu’à nos jours, la hiérarchisation des sociétés datant en quelque sorte de cette époque.

Olivier Babeau nous invite à un voyage à travers le temps, mettant en lumière les trois grands usages du temps libre au fil des siècles et des époques, avec en exergue la conception du sens de l’existence et de l’art de vivre. On distingue ainsi le loisir aristocratique – tout entier tourné vers la préoccupation de tenir son rang, de se définir par l’appartenance au groupe -, le loisir studieux – fondé sur le perfectionnement de soi, l’amélioration de ses capacités -, et le loisir populaire – qui s’épuise dans l’instant et dont la finalité semble être de passer le temps, se délasser, se divertir. Avec son lot d’implications, à chaque époque, bien marquées.

 

La sagesse antique ne propose pas de se tourner vers une divinité mais de se tourner vers soi. Elle est, chez les Romains, une conversio ad se. C’est une éthique de la maîtrise dont le but est, comme chez Sénèque, de dépasser la simple voluptas (plaisir) pour parvenir à la laetitia (bonheur, joie). […] Quand Cicéron emploie le terme d’humanitas, des humanités, il désigne les activités de l’esprit qui font devenir pleinement humain, par opposition à l’animal, et pleinement civilisé, par opposition aux Barbares […] L’humaniste italien Plutarque écrit au XIVe siècle La Vie solitaire, un éloge de la solitude permettant à l’homme de progresser vers la perfection morale et intellectuelle.

 

Autre élément qui m’a frappé au cours de cette lecture, ce chiffre éloquent (toujours au moment où le pays s’émeut sur la question des retraites et où certains jugent de bon ton de réclamer un droit à la paresse) : le temps de travail représentait 12 % de celui d’une vie éveillée en 2015, contre… 70 % en 1841 ! On mesure à quel point la déconnexion avec le temps long est préoccupante en matière de réalités.

De fait, le temps pour soi s’était largement éclipsé pour le plus grand nombre depuis la révolution industrielle en particulier et dans une moindre mesure depuis la révolution néolithique, comme nous l’avons vu. Sa renaissance s’inscrit dans les fantastiques progrès économiques réalisés, permettant cette tendance au cours des toutes dernières décennies. Un nouvel arbitrage entre travail et loisir a permis cette « explosion du temps libre », mais il s’agit aussi d’un « cadeau empoisonné ».

 

L’accroissement des inégalités

Car tout le problème est là : l’accroissement des inégalités se fait sans qu’on en ait conscience, par la différence dans les temps de travail des professions dites supérieures et de celles qui exigent toujours moins de temps de travail (il convient de lire le détail des explications pour bien en comprendre les mécanismes), et plus encore dans la mauvaise utilisation de ce temps libre, cœur du livre. Sans que l’auteur porte de jugement moral sur le travail, précisons-le bien.

Même si Olivier Babeau juge heureux ce retour historique à plus de temps de loisirs et le voit comme un réel progrès, il entend en effet nous interroger non plus sur le sens du travail mais sur la question « non moins redoutable » du sens du loisir. Le problème étant que le triomphe du loisir est allé de pair tant avec une forme de désespérance existentielle (et de consommation d’antidépresseurs et autres drogues) que d’une inégalité croissante du fait que le divertissement est venu occuper presque tout le temps de loisir disponible de certaines catégories de gens.

Les conditions de la réussite se sont ainsi profondément transformées. Les classes supérieures ont fait du loisir un travail devenu clef de la reproduction sociale, qu’on le veuille ou non. Et c’est ce que notre auteur explore de manière passionnante.

 

Les hiérarchies sociales ont été longtemps déterminées par la puissance physique. Puis, dans les sociétés de classe, par la naissance. Au XIXe siècle, la possession du capital en était la clé. Depuis un siècle, les places s’attribuent désormais par ce que l’on peut appeler le talent. Les muscles, les ascendants, le patrimoine financier, ne sont plus la clé la plus générale et certaine du succès. Désormais, c’est le cerveau.

 

Dans cette course à la compétence, les laissés-pour-compte sont ceux qui s’enferment dans le culte de l’immédiat et du divertissement sans fond, sans même prendre conscience qu’ils seront les perdants de demain. Car en matière d’inégalités, on se trompe de cible en se fixant sur les revenus ou le patrimoine, qu’il faudrait selon beaucoup prélever en vue de fabriquer une égalité durable. Or, montre Olivier Babeau, ce n’est pas le facteur le plus déterminant. Ces politiques échouent d’ailleurs, car fondées sur un mauvais diagnostic, insiste-t-il. En ce sens, faire le procès du mérite est une grave erreur, dont la faute revient aux conceptions erronées de Jean-Jacques Rousseau sur la société pervertie et l’idéalisation de la nature qui serait bonne.

 

Le nouvel ordre du monde lance des défis inédits. L’occupation des meilleures places sociales y demande plus que jamais une forme d’excellence qui ne s’acquiert que par un effort prolongé et méthodique. La compréhension de ce mécanisme nous livre une grille de lecture des dynamiques égalitaires qu’il faut à présent détailler, car le temps libre y joue un rôle central.

 

En effet, le capital culturel joue un rôle important dans les trajectoires de vie. Hélas, le système éducatif échoue à corriger les inégalités en la matière par ses choix hasardeux. On assiste depuis trop longtemps, déplore l’auteur, au déclin du courage. Là où la volonté et le sens de l’effort constituent des facteurs-clé de la réussite, il s’agit de valeurs qui n’ont plus vraiment la cote. Dans ce contexte, le travail sur soi se trouve discrédité et la démocratisation du loisir studieux est un échec.

 

Si la culture sert à distinguer, c’est, conclut la vulgate bourdieusienne, qu’elle ne sert qu’à ça et qu’elle a été créée en vue de ça. Il n’est pas envisagé qu’il puisse s’agir d’une conséquence parmi d’autres, d’un effet collatéral de la sophistication de groupes sociaux développant des mœurs particulières. Autrement dit, Bourdieu n’accepte à aucun moment que la distinction puisse être une conséquence et non une fin. Celui qui apprend à lire dans une population d’analphabètes se distingue pourtant profondément, accède à un monde entièrement différent qui changera toute sa manière de vivre. Il n’a pas appris pour s’éloigner de ses semblables, il s’est éloigné car il a appris.

 

Le loisir en miettes

Dès lors, dans la deuxième moitié du XXe siècle, se cultiver devient suspect et cet instrument bourgeois qu’est le savoir doit être aboli. C’est ainsi, qu’au nom de la « justice », on s’ingéniera à affaiblir la mystique du travail et à abandonner la démocratisation de la culture, réalisant ainsi ce que prophétisait Hannah Arendt.

Le tourisme de masse et ses artifices n’en est que le symptôme. Tandis que le service public de l’audiovisuel s’est fourvoyé dans un divertissement formaté bien éloigné des missions qu’il s’était fixé à l’origine, symbole à la fois de l’horreur politique et du « loisir en miettes », réduit à ce dramatique accaparement du « temps de cerveau disponible » dont le réseau Tik Tok constitue le reflet le plus emblématique.

 

L’économie de l’attention est fondée sur la capacité à mettre à profit nos instincts les plus primaires. Une course qui prend notre cerveau reptilien comme levier. En substituant la culture à la nature, la civilisation a créé depuis longtemps une tension entre la façon dont fonctionnent notre corps et notre esprit, conçus pour le monde d’il y a cent mille ans, et notre mode de vie. La civilisation a progressé bien plus vite que nos structures biologiques. Depuis l’accélération époustouflante des évolutions technologiques, le décalage avec notre cerveau est devenu une béance. C’est là, dans ce décalage entre notre cerveau de chasseur-cueilleur et notre vie d’homme vainqueur de la nature et capable d’explorer l’espace, qu’interviennent ceux qui veulent nous influencer.

 

On peut ainsi constater que tout le temps gagné grâce aux technologies, aux innovations et aux découvertes scientifiques, a en fin de compte été dilapidé de manière dérisoire, « dans le néant d’une fuite en avant solitaire », à très peu se cultiver ou développer notre rapport aux autres, mais plutôt à « scroller » et à se divertir jusqu’à l’ennui, voire la dépression, inversant le sens même qui pouvait lui être alloué.

 

Le divertissement était le moment fugitif de délassement d’une vie harassante. Il est devenu un état de transe habituel, parfois interrompu par de courts moments de labeur. Le loisir distrayait du travail. Aujourd’hui le travail vient distraire d’une vie de loisirs. N’avons-nous pas perdu beaucoup en perdant le sens du temps, de la lenteur, de la durée ?

 

Dans cette « dictature de l’immédiateté », les écarts se creusent de plus en plus entre classes sociales, ayant des retentissements aussi bien en termes de réussite que de santé et d’espérance de vie. Les comportements à risque et l’attrait de l’immédiat sont beaucoup plus puissants au sein des classes dites populaires, tandis que ceux qui ont la capacité à différer les plaisirs et ont un rapport différent à la vie auront plus de chances de réussir leur vie.

 

Savoir différer une satisfaction immédiate au profit de gratifications futures est une compétence essentielle. Plus grande est la maîtrise de soi, plus grande est la réussite.

 

Constat cruel mais imparable qui démontre que la transmission des valeurs joue un rôle déterminant dans notre avenir. Les enfants favorisés « reçoivent un rapport différent à la vie, au savoir, à la prise de risque, à la curiosité, à l’effort. Et c’est sans doute ce qui est le plus déterminant dans l’inégalité des destins ». Inversement, ceux issus de milieux moins favorisés ont une plus forte propension à se laisser soumettre, voire à consentir à la manipulation cérébrale, au culte de l’immédiat, de la captation de l’attention, de la récompense immédiate, laissant toute latitude à ceux qui veulent asservir nos esprits de le faire.

Et le constat à la fois de leur plus grand échec scolaire, mais aussi du moindre développement de leur cerveau est proportionnel à l’importance de leurs comportements addictifs liés aux écrans, et ce de plus en plus dès leur plus jeune âge, dans un environnement souvent peu propice aux interactions et stimulations, surtout lorsque leurs parents eux-mêmes sont hyperconnectés et repliés sur leurs écrans.

 

Se former aux loisirs

Olivier Babeau ne s’en tient cependant pas au diagnostic et au fatalisme de l’aliénation par le loisir. Il pense au contraire qu’il est tout à fait possible de réagir, d’adopter des stratégies réfléchies de préservation du cerveau. Elles passent bien entendu par l’éducation, l’apprentissage du bon usage des technologies, la restauration de l’égalité des chances par une réforme de l’école, à condition que les politiques ne se contentent pas, comme toujours, de commander des rapports à des commissions de réflexion, qui ne débouchent pour ainsi dire jamais sur quoi que ce soit de concret.

Il en appelle ainsi à une revalorisation radicale du métier d’enseignant, qui doit « redevenir l’élite et la fierté de la nation » (à niveaux de salaires très fortement revalorisés, qui doivent attirer les meilleurs profils), et à une restauration de l’esprit de la skholè, de la capacité à transmettre du savoir, loin de la démagogie de tout ce qui a sonné le glas de l’école, cette dernière devant être profondément transformée, selon des modalités qu’il détaille dans le livre, en particulier le mentorat.

À condition de hiérarchiser et équilibrer en parallèle les loisirs, de manière à combattre l’ignorance, sans quoi tout cela serait vain. Là aussi, il consacre la fin de l’ouvrage à en détailler les idées, selon une hiérarchisation fondée sur le principe du « Jouir judicieusement des loisirs », et sans prendre parti pour une forme artistique ou une époque. Sans non plus nier l’importance du divertissement, mais simplement en en réduisant la place excessive et hégémonique, de manière à trouver une meilleure harmonie, par la modération et la véritable émancipation.

 

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  • c’est pourtant simple: l’état depuis cent ans environ, au travers du système des retraites qui a confisqué l’épargne des gens à chaque génération et est ainsi devenu le seul gestionnaire du long terme.
    résultat, les gens ont perdu leur famille, leur culture, leur passé, leur futur, ils ont un abonnement netflix, bouffe 6000 calories par jours chez mac do et font des échanges de partenaires sur tinder.
    ils ont parfois un chat, très rarement des enfants.
    pour reprendre la célèbre formule, « forcément, cela va bien se passer »

    • Avec ou sans état, les gens auraient fait la même chose. Tout les progrès technologique utilisés de manière abusive deviennent mortifères.

  • J’aime bien O. Babeau, et son livre que je n’ai pas (encore) lu semble super intéressant.
    Nous aurions perdu le sens de l’effort ces derniers temps ou bien nous aurions simplement redécouvert le sens de l’oisiveté, notre état naturel de cerveau comme cela est princisé en introduction ? Selon mes lectures et observations, ches les humains et toutes les espèces grégaires d’ailleurs, il y a une majorité oisive (suiveuse disons) et une minorité active (agissante disons). L’essentiel de ce qu’est le monde aujourd’hui, est le fruit du sens de l’effort spontané d’un petit pourcentage d’individus. Bien entendu tous les autres ont participé puisque nous faisons société, mais de manière passive.
    Alors oui on peut rendre les gens plus actifs genre curiosité épistémique jusqu’à un certain point sans être tyrannique. La structure fondamentale ne changera pas. C’est à la société de coller à notre cerveau et non l’inverse.

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