Présidentielles 2022 : la droite cherche un chef, la gauche cherche des idées

Le phénomène Macron de 2016-2017, c’est-à-dire le surgissement d’une personnalité inconnue deux ans auparavant, ne peut se reproduire deux fois de suite. Quelles stratégies politiques se mettent en place pour la prochaine présidentielle ?

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Présidentielles 2022 : la droite cherche un chef, la gauche cherche des idées

Publié le 24 septembre 2020
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Par Patrick Aulnas.

Le spectacle politicien n’est jamais très enthousiasmant, mais on peut s’en amuser un peu. Les préparatifs de la présidentielle 2022 ont commencé dans le cadre d’une reconfiguration du paysage politique français.

Le gaullisme traditionnel, qui avait dominé la droite depuis les années 1960, fait désormais partie de l’Histoire. La social-démocratie, qui jouait un rôle important à gauche depuis 1945, s’est désormais dissoute dans une atomisation de petits partis.

Le macronisme élitaire de LREM, assez mal défini, s’oppose donc au nationalisme populiste du Rassemblement National, caractérisé par son manque de cohérence. Quoiqu’on en dise, il y a des chances non négligeables que le second tour de la présidentielle oppose à nouveau leurs deux leaders : Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Ils représentent chacun un courant puissant de l’opinion et pour l’instant aucune reconquête ne se fait jour du côté de la droite et de la gauche traditionnelles. C’est ce point que nous allons examiner.

Des constantes subsistent : la droite cherche un chef, la gauche cherche des idées.

LR à la recherche du leader perdu

Après la présidence de Nicolas Sarkozy et l’échec de François Fillon en 2017, aucune personnalité n’a émergé à droite. Laurent Wauquiez a tenté l’aventure mais totalement échoué. Apparaissant comme un opportuniste sans convictions, il est retourné gérer sa région Rhône-Alpes. Il n’a aucune chance de devenir candidat à la présidentielle.

Xavier Bertrand a quitté le parti Les Républicains (LR) pour se consacrer à la présidence de la région Hauts-de-France. Ce gaulliste social réussit plutôt bien dans une région traditionnellement de gauche mais, n’appartenant plus à LR, il peut difficilement être son candidat à la présidentielle. Pourtant, il se prépare sérieusement. Le défaut de leader interne à LR pourrait lui porter chance, mais il ne vaincra pas l’hostilité à son égard d’une partie de la droite.

Valérie Pécresse a également l’étoffe d’une candidate, mais n’appartient plus à LR et on ignore ses intentions. François Baroin apparaît comme l’un des seuls profils de présidentiable de LR, mais, politicien aguerri, il mesure bien les chances réduites de réussite de son parti. Il apparaît d’ailleurs comme particulièrement Macron-compatible.

Plus fondamentalement, pourquoi la droite aurait-elle un candidat ? La politique économique et sociale de Macron est celle qu’elle aurait voulu faire sans jamais en avoir le courage. La droite en est donc réduite à chercher de petites divergences d’analyse avec Macron dans le domaine régalien (immigration, sécurité). Mais comme il s’agit de la spécialité de Marine Le Pen, les leaders de droite manquent cruellement de crédibilité.

Les chances de la droite traditionnelle sont donc faibles. Cela s’explique aisément. L’électorat de droite veut désigner un chef. Il adore le leadership et ne se sent en sécurité que lorsqu’une personnalité charismatique lui montre le chemin de l’avenir. La droite n’a pas besoin d’idées fortes. Un homme fort lui suffit. Elle n’en a plus.

La gauche : « cherche idées éperdument »

Il en va tout autrement à gauche. La fonction politique de la gauche consiste à proposer un modèle de société pour le futur. De ce point de vue, elle a connu une réussite exceptionnelle au cours du XXe siècle. Le monde occidental dans son ensemble est désormais constitué de sociétés de type sociales-démocrates.

Enseignement, prestations de santé, retraites, prestations familiales, prestations chômage, fiscalité progressive constituent un puissant ensemble redistributif dont n’aurait pas rêvé le plus utopiste des socialistes utopistes du XIXe siècle.

Autrement dit, le socialisme a accompli sa mission historique avec l’aide particulièrement précieuse de l’efficacité économique du capitalisme. Il n’a plus rien à proposer et il s’est donc effondré électoralement.

Il faudrait des idées nouvelles. Mais ce n’est pas le think tank trucmuche qui peut les élaborer. Les idées fortes sont rares et n’émergent pas comme les fleurs au printemps. Pour avoir des idées, il faut des penseurs. La gauche traditionnelle n’en a pas. Elle se contente donc d’écologiser ses propositions. Mais, productiviste par nature, elle se heurte au tropisme anti-technicien des militants écologistes. Le ralliement de la gauche sociale-démocrate à l’écologie est largement électoraliste.

L’idéologie écologiste a été déclinée politiquement de multiples façons de telle sorte que chaque parti possède désormais son écologisme grand public, depuis le localisme de l’extrême droite (avatar contemporain du nationalisme) jusqu’au culte de la décroissance de la deep ecology.

Conformisme oblige, les propositions de gauche sont toutes désormais socio-écologiques. Le refrain de la transition écologique et solidaire est bien connu, mais évidemment il ne signifie pas du tout la même chose pour Jean-Luc Mélenchon et pour Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, sans évoquer les radicaux d’Extinction Rebellion. Le repas écolo est à la carte. La gauche flotte donc sur l’air du temps sans concepts qui lui soient propres.

Quelles sont les certitudes et les conjectures actuelles ? Deux certitudes : les petits candidats trotskystes seront présents pour profiter de l’accès aux médias, Jean-Luc Mélenchon sera candidat. Ce sera la troisième fois, la fois de trop probablement car son image s’est dégradée.

Du côté des conjectures, il est possible de citer deux noms : Yannick Jadot, déjà candidat en 2017, et Anne Hidalgo, maire de Paris. Jadot pourrait être éliminé par ses pairs d’EELV au profit d’une personnalité plus radicale, par exemple le maire d’une des villes conquises en 2020 (Lyon, Grenoble, etc.) ou alors un obscur apparatchik d’EELV. Sans Jadot, désormais bien connu du grand public et conscient des réalités politiques, les écologistes perdraient probablement toute chance de faire un score honorable. Mais les militants choisiront et ils ont goût prononcé pour l’échec.

Quant à Anne Hidalgo, son électorat de Parisiens aisés supporte de plus en plus mal les inconvénients inhérents aux concentrations urbaines excessives. Elle s’est donc adaptée à la demande politique locale avec une lutte acharnée contre l’automobile. Elle a brillamment été réélue aux municipales de 2020 avec 49 % des suffrages exprimés.

Mais entre le bobo parisien et le provincial bien enraciné il n’y a pas seulement une différence de degré mais une différence de nature. La reine de Paris a de ce point de vue deux lourds handicaps : l’image de Paris, très négative en province ; l’écologisme bobo, abhorré par les territoires, pour reprendre la détestable expression dont se repaissent les élites.

Tactiques politiques

La droite traditionnelle est coincée entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Ses chances dépendent surtout de la capacité de Macron à mordre ou non sur l’électorat de droite. Jusqu’à présent, il y parvient très bien, les soutiens actuels de Macron étant plus à droite qu’en 2017. La droite a donc des chances réduites de figurer au second tour.

Le sort de la gauche dépendra du nombre de candidats en lice au premier tour. Si aucun accord n’intervient entre les socio-démocrates et les écologistes pour une candidature unique, la gauche perd toutes ses chances par dispersion de l’électorat. Si une candidature unique sur une personnalité crédible se fait jour, par exemple Yannick Jadot ou Anne Hidalgo, la présence au second tour est envisageable, dans la mesure où Macron s’est déporté à droite et ne pourra sans doute pas remobiliser en sa faveur l’électorat de gauche.

Le phénomène Macron de 2016-2017, c’est-à-dire le surgissement d’une personnalité inconnue deux ans auparavant, ne peut se reproduire deux fois de suite. Vous pouvez donc en conclure que le futur président figure parmi les noms suivants : Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, François Baroin, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Marine Le Pen, Emmanuel Macron. Les paris sont ouverts.

 

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  • « Des constantes subsistent : la droite cherche un chef, la gauche cherche des idées »…
    La droite aurait donc des idées… Ah bon !
    Je crains que les deux cherchent et chef et idées…
    Un canard sans tête est plus intelligent que ces deux machins déliquescents.

    • Non ce n’est pas ce que l’article veut dire: la droite n’a pas d’idées et n’en cherche pas, alors que la gauche n’a pas de chef et n’en cherche pas…

  • Ni Pecresse ni Baroin n’iront. Peu de charisme et un ego démesuré. La tôle, plus que probable, serait très mal vécue.
    A gauche, Mélenchon ira. Plus un ou deux trotskistes. Plus un candidat EELV. Le PS ne pourra se résoudre à être absent : Hidalgo, qui pense qu’elle a un destin national, comme Royal, s’illusionne sur ses chances, comme Royal. Trop détestée pour avoir la moindre chance. Pour la gauche, trop de dispersion pour franchir la première étape.
    A droite, Mr 80 km/h pousse ses pions. Il pourrait faire de l’ombre à Bertrand.
    Au deuxième tour, je parie sur Philippe ou Bertrand, Le Pen, Macron.

  • Les prochaines présidentielles c’est tout sauf le calife élyséen
    Ce » gusgus « n’a rien fait si ce n’est detruire.
    Il est urgent de s’en débarrasser.

    • @le petit prince , c’est clair ; il a transformé  » La République En Marche  » en  » La République En Miette « …..

      • « La République En Miettes » que vous dites mais, vous verrez tout sera fait, pour qu’au deuxième tour, il se dégage une majorité de masochistes pour finir de boire le calice jusqu’en 2027.
        En 2027, la logique voudrait alors que la France se donne les moyens constitutionnels pour abandonner un régime Énarchique de droit Bonapartiste pour adopter un régime démocratique de droit républicain.

    • Certes, mais le second tout sera sans doute Macron contre un candidat populiste. Le Pen, un écolo radicale, ou Mélenchon. Dans ce cas de figure, qu’importe la popularité et le bilan de Macron, il sera réélu… C’est quasi inévitable. On peut toujours s’attendre à une surprise, mais j’y crois pas trop…

  • « Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, François Baroin, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Marine Le Pen, Emmanuel Macron. Les paris sont ouverts. »
    Et Ménard ? moi je parie sur Ménard.

    • Ménard pourrait créer une surprise… Il a un bilan à Béziers, des idées de droite conservatrices et rejette le programme économique communiste du RN.
      Et son QI est très supérieur à celui de MLP. Cependant loin de moi l’idée qu’il représente le candidat idéal.

      • Désolé et je le regrette, mais Ménard est beaucoup trop marqué, comme E. Zemmour.
        Aucune perspective sérieuse, j’en suis navré…

        • Peut-être, mais histoire de pimenté le débat avant le premier tour, pourquoi pas? Cela pourrait peut-être également sortir la droite de sa léthargie gauchisante…

        • Marqué par quoi et par qui ? il est des marquages qui se révèlent être des atouts.

          Ménard est Libéral contrairement à Marine Le Pen. Il a un coté populiste qui peut effectivement effaroucher le bourgeois conservateur mais en même temps ça rassure l’électeur RN. Hors il se trouve que pour gagner la droite devra bien allier les deux.
          Les bourgeois conservateurs devront comprendre qu’une dose de populisme ce n’est pas grave mais indispensable pour gagner. Si ils ne comprennent pas ça il devront continuer à regarder avec impuissance se faire les abominations comme la PMA, adoption homosexuelle et invasion migratoire comme ils font depuis 40 ans.

      • Menard est quand même l’une des rares personnalités à évoquer régulièrement la Liberté. C’est trop rare pour ne pas le signaler. Personnellement, c’est un type que j’ai fini par apprécier.

  • Macron a été élu en promettant de renverser la table ,il ne le fait pas ,il a juste achever des partis politiques déjà à l’agonie.
    Le prochain devra vraiment le faire,dernière chance pour se relever.

  • Je rajouterai dans la liste : Jean-Marie BIGARD.

  • François Baroin ne sera pas candidat, il l’a dit et répété.

  • La règle étant que depuis Pompidou chaque président est plus nul que celui qui le précède, quel que soit le prochain, il sera pire que notre freluquet !

    Quand je vois la liste proposée, il semble évident que nous n’y échapperons pas…

    • Sauf que ce sont les français qui élisent tous ces nuls. Question : Et si le mal français ne venait que des français eux-mêmes ?

      • En même temps, entre les abstentionnistes, les votes blanc qui comptent pour du beurre, et le casting de candidats pourri qu’on nous serre à chaque présidentielle, y a pas trop de chance pour que les français « votent mieux ».

      • Les français se sont fait avoir par la démagogie socialiste et les progrès de cette science du mensonge qu’est la communication. Ils commencent à se vacciner des deux, mais n’est il pas trop tard avant que les immigrés ainsi que la génération lobotomisée par le progressisme se mettent à voter en masse ?

    • Probablement parce que que les institutions françaises sont à ch… (changer à coup sûr).
      Il n’y a pas de démocratie française parce qu’il n’y a pas de séparation des pouvoirs.
      Il faudrait élire non seulement les députés (pouvoir législatif) mais aussi les ministres (exécutif) et les juges (judiciaires) et rendre ces derniers responsables de leurs jugement.
      On peut se poser la question également de rendre les mandats exécutifs et législatifs impératifs.
      Je souhaite également que si une élection un poste exécutif rassemble moins de 50% des inscrits le ministère correspondant est supprimé pour 2 mandats. (Pas sûr que le ministère de l’environnement y survive).
      Et inscrire le scrutin uninominal à un tour dans la constitution.
      Enfin il faut revenir à un septennat présidentiel et un quinquennat législatif.

  • La droite avec des idées de gauche est aussi en panne d’idées, il manque à tous ces possibles candidats une vraie colonne vertébrale et les moyens intellectuels de dépasser leur seule profit personnel pour le bine des fraçais et pas pour le bien commun.

    • Marion Maréchal, Retailleaux (je déteste sa manie de vouloir tout régler à coup de lois), De Villiers frères, Julien Aubert et bien sur Ménard, à part eux a droite il n’y a rien.
      Considérer des Bertrand, Baroin, Pecresse, des immigrationnistes, multiculturalistes, socialistes, pro PMA et adoption homosexuelle comme des gens de droite est carrément un abus de langage.

  • Qui vous dit qu’il y aura des elections en 2022 ?
    Au Train où vont les choses ici et ailleurs la guerre contre les peuples est en marche

    • Je vous rejoins. Si la situation n’est pas favorable au (vrai) pouvoir en place, un virus fera l’affaire pour reporter les élections.

  • Répétons-le: il n’y a pas de droite en France.
    Il n’y a que des variantes de socialisme.
    Tant que cette situation durera, la France s’enfoncera lentement mais sûrement jusqu’à ce que, peut-être (j’ai des doutes), les fançais se ressaisissent et mettent en avant un vrai réformateur, tendance libérale, la seule capable de redresser le pays.

    • Pour réformer il faut avoir le droit de réformer, ça fait longtemps que le gouvernement français n’a plus la parole.

    • Il y a des socialistes de droite! Ils sont légèrement moins socialistes que ceux de gauche, plus ou moins légèrement conservateurs concernant les mœurs, c’est pour cela qu’ils sont classés à droite…
      Le national-socialisme, lui, est un socialisme d’extrême-droite.
      Les libéraux en économie, social et mœurs ne sont pas représentés tant ils sont peu nombreux et étrangers à notre vie politico-médiatique.

  • « Pourquoi la droite aurait-elle un candidat ? La politique économique et sociale de Macron est celle qu’elle aurait voulu faire sans jamais en avoir le courage » C’est une plaisanterie? Où est la réforme du code du travail (toujours 3000 pages, mainmise des syndicats) où est la réforme de la SNCF? (nouvelle prise en charge d’emprunts) où est l’allègement des impôts er charges?( création ou augmentation des taxes d’où gilets jaunes) où est le rétablissement de l’ordre, vrai gage de la liberté? (ensauvagement, immigration sauvage) Oui, Monsieur, vous avez une drôle de conception de la politique de droite!

    • Ce n’est d’ailleurs pas le premier article de M. Aulnas qui soit hors du réel.

    • @Mal-pensant
      Comparez la politique de Macron avec celle de Sarkozy. Vous constaterez qu il n y a pas tant de difference. Et on pourrait meme sire que sarkozy etait plus a gauche que Macron sur certains points (Sarkozy, tout comme Chirac/Juppe, a cree de nouveaux impots)
      Apres c est vrai que Macron ne parlera pas de Karcher mais celui de Sarko n est jamais sorti du carton ….

  • La gauche cherche des idées ? Ecoutez ceux qui veulent l’incarner ! Ils ont des idées :
    – Taxer les riches,
    – Puis taxer les riches,
    – Et, enfin, taxer les riches.
    Tout cela fait un véritable programme, n’est-ce-pas ?
    Je me demande si celles et ceux qui incarnent la gauche possèdent quelques neurones en bon état ???

    • Oui, et aussi :
      – sortir du nucléaire
      – produire 1kg de vêtement neuf par habitant et par an
      – interdire les vols non-essentiel hors d’Europe
      – réduire la consommation de viande
      – promouvoir la médecine alternative
      … et le délire continue !

      Les idées ne manquent pas à gauche, aussi stupide soient-elles. Les idées manquent surtout à la droite…

  • La fonction politique de la gauche consiste à proposer un modèle de société pour le futur. De ce point de vue, elle a connu une réussite exceptionnelle au cours du XXe siècle. Le monde occidental dans son ensemble est désormais constitué de sociétés de type sociales-démocrates […] le socialisme a accompli sa mission historique avec l’aide particulièrement précieuse de l’efficacité économique du capitalisme »

    Autrement dit : match nul !

  • Je crains que nous ne retrouvions les mêmes duellistes.
    M. Le Pen ne passera jamais (est-ce un mal, compte tenu de ses compétences économies ??!!) se serai donc l’asexué et sa bande de benêts.
    Quelle belle perspective….
    Malheureusement l’hypothèse ou la probabilité de trouver un nouvel homme ( ou femme) me semblent faibles.
    Je me force à croire au miracle, faute de pouvoir maintenant quitter ce pays inéluctablement voué à voir et à subir une majorité de…musulmans.

  • J’ai l’impression que le pays est prêt pour un homme fort. Je ne connais pas ce personnage, mais j’ai entendu dire que des militaires tels que De villiers et d’autres y pensent.. Si ces gens ont du bon sens et du courage, pourquoi pas ?
    Car nous croyons peut-être encore vivre dans un pays riche et privilégié, et pourtant, pas un jour sans une nouvelle info sur l’état de nos institutions : hôpital découragé, sécu (qui ne sait pas pourquoi elle a plus d’assuré que de français), police impuissante, appauvrie et décrédibilisée auprès des voyous, justice sans le sous et débordée (priez pour ne pas y avoir affaire !), éducation aux exigences chaque année moindres et formations mal adaptées aux besoins du pays… Nombre de nos fonctionnaires sont parmi les plus mal payés de l’OCDE (enseignants, infirmiers…).
    Quant au secteur industriel, il godille pour s’adapter à des législations sans cesse mouvantes, des taxes inventives et à une concurrence internationale facilité par des politiques naifs (niais ?).

    Cela n’est pas dû à un manque de chance, mais à des années de gabegie, de mauvaise gestion, de mauvais choix… Tout est à refaire. L’Etat est pourri – procédures trop longues, fonctionnaires des ministères indéboulonnables qui refusent d’appliquer les choix de l’exécutifs, exécutif qui légifère dans tous les sens (vous avez vu la dernière sur la taxe sur le poids des véhicules neufs – et la suggestion d’un super bonus à l’achat pour contrer le fait que cela va pénaliser les véhicules électriques ?), incompétence et trouille pour motivation première (alors on créé des normes pour tout).

    Bref, il faut un vrai et profond changement dans ce pays. C’est urgent, et ca va demander du courage.
    Donc pourquoi pas un militaire, habitué au commandement sans états d’âmes ?

    • Un homme fort sans personne pour l’accompagner, est faible, très faible. La France est pourrie de l’intérieur, rien ne peut plus la sauver, il faut que tout explose et pas que la France,l’europe.l’europe doit se débarrasser de la tutelle américaine et rejoindre la Chine et la.russie et l’inde et sans doute toute l’Amérique du sud. Les usa doivent être bannie comme fut banni Cuba.

    • « un militaire, habitué au commandement sans états d’âmes ? »

      A la Jean Castex ; « je réfléchis pas je fonce »… !

      je préférerai quelqu’un qui réfléchit à ce qu’il fait, au pourquoi il le fait. C’est rarement le cas des militaires !

  • « Le surgissement d’une personnalité inconnue (…), ne peut se reproduire deux fois de suite. »
    Euh, il s’agit d’une règle en dur ou d’un simple pronostic?

  •  » L’électorat de droite veut désigner un chef. Il adore le leadership et ne se sent en sécurité que lorsqu’une personnalité charismatique lui montre le chemin de l’avenir. La droite n’a pas besoin d’idées fortes. Un homme fort lui suffit.  »
    Un peu caricatural, non?

  • Attendez donc que l’État profond ait choisi son Président.

  • contrairement a l auteur je vois un boulevard pour un inconnu:
    – Macron est soutenu surtout par defaut (notamment d ex LR) et est detesté par une bonne partie de l electorat
    – Les LR n ont pas de chef ni meme d idees. Le PS est dans le meme etat. Leurs electeurs sont en masse parti chez Macron mais peuvent fort bien le quitter
    – Le FN a une chef mais aucun programme coherent. Elle va encore parler de sortir de l euro ? Elle arrivera au second tour et permettra a celui arrive second au premier tour d etre elu
    – Melanchon veut encore y aller mais il va se prendre une claque. Ca sera sa 3eme campagne et il va lasser. et comme l ecrit l auteur il va devoir affronter une candidature EELV, une candidature PS plus des communistes ou trotskistes

    • Pareil que vous. Le vrai obstacle pour un nouveau venu, c’est qu’il devra passer à travers une résistance totale de l’ensemble du système politique et médiatique. Tous uni pour couler une alternative nouvelle.

  • Monsieur Aunas, permettez-moi de vous dire que je ne partage pad franchement votre analyse concernant la Droite voulant un chef et Hidalgo « brillamment réélue » . Je pense que beaucoup de Parisiens, les abstentionnistes peut-être, ne souscrivent pas aux embouteillages et à la pollution engendrés par sa haine stupide de la voiture. Sinon, Macron n’était pas un inconnu, il était Ministre de l’économie sous François Hollande et sa campagne électorale ressemblait plus à une invasion qu’à des pourparlers!

  • Dommage… L’article est excellent, il est un peu gâché par le dernier paragraphe qui tente le petit jeu des pronostics.

  • Ça n’a aucune espèce d’importance comme on l’a vu ces 30 dernières années. « Another day same shit » disent les Anglais qu’on pourrait traduite par « autre roitelet, même merde ».
    .
    Le pouvoir est entièrement dans les mains des corporations d’état ; médias subventionnés, syndicats, EDNAT, haut fonctionnaires et j’en passe. S’ils ne peuvent pas dicter une politique générale, ils ont au moins les moyens de bloquer toute réforme contre l’état que ce soit par du lobbyisme, des manifestations ou/et des grèves.
    .
    Des pans entiers de la société sont accrochés aux subventions, prébendes ou salaires issus de l’impôt, il n’y a plus aucune marge de manœuvre fiscale ou législative. On ne peut plus rien toucher d’important sous peine d’explosion, mais si on ne réforme pas, c’est l’explosion aussi a terme.
    .
    Dans ce foutoir, les politiques sont condamnés à faire de l’esbroufe pour répondre à l’actualité poussée en avant par les médias, mais quoi qu’ils fassent ça ne peut pas être pour réformer l’état ou pour enlever des dépenses. Donc ils font à la marge comme de l’écologie, des injonctions voir des incantations de plus en plus déconnectées et déversent de l’argent qu’ils n’ont plus pour éteindre les incendies et pour repousser l’explosion.
    .
    Ca va très mal finir, mais on pourra toujours rire avec les noms des ministères de plus en plus incantatoires et soviétoïdes.

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