Extinction Rebellion : comment finit une secte

La meilleure leçon de la chute d’Extinction Rebellion, c’est que l’orgueil et l’ambition ont leurs propres fusibles. Les sectes ne peuvent pas survivre à l’examen du plus grand nombre.

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Extinction Rebellion London By: Alexander Savin - CC BY 2.0

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Extinction Rebellion : comment finit une secte

Publié le 5 septembre 2020
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Par David Zaruk.
Un article du Risk-Monger

Lorsqu’une secte perd son emprise sur quelqu’un, il se produit une sorte de réveil. Cela implique de revenir à une société qui n’est pas gérée par les slogans des gourous, les chants des enfants ou les informations transmises par un canal dogmatique unique qui présente le monde sous une forme simplifiée.

De très nombreux jeunes en Occident sont en train de se réveiller à la suite de leur expérience avec la secte Extinction Rebellion qui les a subjugués pendant une longue et intense période de l’année 2019.

Beaucoup d’émotions sont à gérer lors d’un réveil post-sectaire : l’amertume d’avoir été trompé, la honte de se sentir personnellement vulnérable, le pardon demandé aux proches qu’on a pu blesser, l’inquiétude envers ceux qui sont toujours sous l’emprise des gourous, la fragilité du retour dans la société.

Est-ce que cette expérience doit être occultée, minimisée ou évaluée ? Une catharsis peut être nécessaire pour se débarrasser du pouvoir que cette secte a exercé en dominant la liberté de la personne.

Pendant environ un an, Extinction Rebellion a maintenu sous son emprise beaucoup d’idéalistes jeunes et vulnérables en exploitant de nombreuses méthodes utilisées par les sectes. Quels sont ces outils de manipulation utilisés ? Pendant la période grisante de 2019, Extinction Rebellion a :

  • présupposé que l’apocalypse de la fin du monde arriverait dans les dix prochaines années ;
  • défini un chemin simplifié pour le salut et le renforcement de la vertu ;
  • déclaré une guerre dogmatique contre le mal sur le mode « eux contre nous » ;
  • créé une atmosphère amusante de carnaval avec des chants communautaires lors de leurs événements ;
  • développé une série de rites spirituels de type païen avec des prêtresses emblématiques.

 

Mais cette secte n’était qu’une façade superficielle et trompeuse. L’objectif des organisateurs Roger Hallam et Rupert Read, à la pointe de l’activisme, était de renverser l’État capitaliste. Une armée de jeunes endoctrinés qui dansaient, chantaient et pleurnichaient tous ensemble dans la rue était, sur le papier, une diversion idéale.

Ajoutez quelques célébrités vieillissantes, quelques farces astucieuses dans la rue et une myriade d’occasions de signaler sa vertu… la stratégie était géniale ; même si l’organisation et la mise en œuvre étaient du pur Monty Python.

 

La vaste Église de la Nature

Les sectes se construisent sur la fin des systèmes de croyances religieuses.

Toutes les religions ont leurs extrémistes – les fanatiques, les dogmatiques, les fondamentalistes, les gourous sectaires manipulateurs… J’ai souvent écrit en quoi l’écologisme est notre nouvelle religion, avec son large éventail de croyants pratiquant des rituels variés (recyclage, sacrifices culinaires, réductions d’émissions carbone…), prêchant la fin du monde (le changement climatique) et proposant la rédemption du péché originel (la consommation), le tout avec toute une collection d’anges, de saints et de démons dont chaque Église a besoin.

Cette Église de la Nature s’est construite sur les cendres du déclin de la foi des religions traditionnelles dans un Occident opulent. Nous ne sommes pas devenus trop évolués pour la religion ; elle a juste revêtu d’autres robes et occupé d’autres temples.

La religion apporte un sens à l’existence, des vertus, de l’inspiration. Dans un contexte communautaire, elle protège les croyants de leurs peurs et inquiétudes les plus profondes. Dans la congrégation de l’Église de la Nature, la plupart veulent vivre une vie honnête et se sentir quelqu’un d’honorable. Ils écoutent les sermons contre la consommation mais profitent de certains des meilleurs plaisirs de la vie. Ils donnent quand la corbeille de quête passe, mais ne sont pas des militants actifs.

À l’extrême de l’Église de la Nature se trouvent les organisations sectaires qui commandent aux vrais croyants, aux croisés et aux missionnaires : les fanatiques qui apportent l’oxygène religieux permettant au clergé de respirer et aux feux de brûler.   Mais le problème avec la menace des flammes de l’enfer est que lorsque l’indignation et la condamnation enflamment les esprits, elles peuvent détruire des temples.

La tactique de la secte d’Extinction Rebellion a discrédité les sciences du climat, elle a poussé l’écologisme vers la gauche dure anticapitaliste et a laissé bien peu d’espace au compromis politique. Lorsque ces groupes ont utilisé des enfants pour faire honte aux adultes (« Comment osez-vous ! »), le discours politique a été abandonné pour laisser la place au grand spectacle.

En 2019 la secte Extinction Rebellion a pris toute la place et l’Église de la Nature a perdu ses membres modérés. Cela a gravement atteint l’ensemble du mouvement militant car le cynisme et le désenchantement ne se traduisent pas en dons ni en engagement au sein de l’Église dans son ensemble.

 

Extinction Rebellion : la grâce perdue

Extinction Rebellion avait atteint son zénith en tant que secte bien avant que la pandémie de Covid-19 chasse son sujet de la Une des journaux, réduisant au silence sa machine de guerre de marketing média.

Le virage a peut-être été la station de métro de Canning Town lorsque des banlieusards qui partaient travailler se sont transformés en foule en colère en bousculant deux hippies du groupe qui avaient tenté d’arrêter leur rame. Le même jour, le blocus de Londres qui devait durer deux semaines a été discrètement annulé bien avant d’avoir atteint ses objectifs.

Lorsque les confinements liés à l’épidémie ont commencé à sévir et que chacun a eu l’occasion d’apprécier les conséquences des exigences d’Extinction Rebellion (pas de travail, pas de voyage, pas de boutiques…) et l’absence de toute interaction sociale que les rebelles auraient pu perturber, l’organisation est entrée en hibernation.

J’ai participé à une conférence Zoom d’XR en mai 2020, où leurs principaux gourous ont dévoilé leur stratégie pour la prochaine vague d’actions post-Covid-19. Au moment où leur philosophe en chef, Rupert Read, a pris le micro, il n’y avait que 42 auditeurs au compteur, 41 si je m’exclus du lot, alors que Read avait l’habitude d’attirer des millions d’auditeurs. Aujourd’hui les diverses pages Twitter d’Extinction Rebellion ont peu d’interactions ou de réactions.

Une secte sans adeptes n’est tout au plus qu’un club. La révolution s’est évanouie et a fait pschitt – une anecdote gênante dans l’histoire de la lutte pour le climat. Extinction Rebellion s’est… éteinte. Même Greta est retournée à l’école.

Il reste tout de même une difficulté : gérer le réveil. La chute rapide de cette secte puissante a laissé une génération de jeunes encore plus cyniques et technophobes. Désenchantés, sans imagination, les victimes des campagnes de la secte fatale du climat à qui on a dit le plus grand mal de l’humanité n’ont plus rien de positif à quoi rêver.

Qui fournira à tous ces jeunes vulnérables les réponses qu’ils désirent tant ? Comment ces victimes rescapées d’une secte peuvent-elles se réinsérer dans un monde qui leur sert de plus grandes peurs (virales) ?

Qui pourra inspirer les jeunes qui se désespèrent en attendant quelque chose ou quelqu’un en qui croire ? Leur dire combien tout est horrible n’entraîne que du cynisme et de la méfiance et ouvre grand la porte au prochain gourou opportuniste.  Cette secte est peut-être morte, mais les problèmes et les menaces sont toujours là.

 

Que retenir de l’ascension et la chute d’Extinction Rebellion pour les autres organisations militantes ?

Lorsque le cofondateur d’Extinction Rebellion, Roger Hallam, affirmait que les associations écologistes ont stagné pendant les 30 années précédentes, il n’avait pas tort. J’écrivais déjà à propos du glissement du modèle activiste il y a presque quatre ans. Le monde des militants se transforme, et d’une structure organisationnelle dirigée par des associations il devient un tissu informel de gourous et de réseaux dirigés depuis la base par leurs membres. Qu’ont donc appris les dinosaures de cette menace d’extinction ?

  • Les mouvements d’aujourd’hui ont très peu de temps pour attirer l’attention, instiller des changements et laisser une trace. Dans notre culture du hashtag, les 15 minutes de célébrité sont devenues 15 secondes sur TikTok. Les actions doivent donc être rapides, pertinentes et médiatiques (« On installe un bateau rose à Oxford Circus ! »).
  •  La révolution doit être menée par un message simple et vague dénué de détails (une assemblée citoyenne pourra s’occuper de tout ça une fois qu’on aura éliminé les méchants). La plupart des associations sont devenues trop centrées sur la politique alors que ceux qui sont sensibles aux sectes veulent juste un slogan à scander et un rêve auquel se raccrocher.
  • Il n’y a pas de nuance en matière d’environnement, c’est eux contre nous. Ils mentent ; nous disons la vérité. Ils veulent des profits ; nous voulons sauver le monde. Ils polluent ; nous faisons attention. Lorsqu’elles sont effrayées, les personnes vulnérables sont facilement embarquées dans ce monde binaire du bien contre le mal alors qu’elles ont besoin de confiance et d’être rassurées. Aucun compromis ou alternative modérés ne sont tolérés.
  • Les gens ont besoin d’entendre des promesses et de prendre des engagements faciles, sans sacrifice, qu’ils arborent comme des médailles honorifiques. Seul un idiot ou l’un d’entre eux qui s’en fout resterait à l’écart.
  • Les actions militantes ne devraient pas être ouvertement dirigées par des activistes ou sembler organisées, mais elles doivent plutôt être ouvertes, spontanées, des événements qui font du bien pour changer le monde avec des gestes faciles signalant une vertu ostentatoire. XR a créé un parcours de formation pour les petites cellules de rebelles indépendants, avec très peu de comptes à rendre.
  • Il faut que des armées d’enfants marchent devant les caméras. Leur pureté et leur innocence sont indiscutables et ils croient et font ce qu’on leur dit. Essayez aussi de mettre en selle des enfants plus âgés. Il n’est pas difficile de recruter des adolescents avides d’attention en leur donnant l’occasion de se déchaîner contre la génération de leurs parents. Et si quelqu’un critique cette tactique, concentrez-vous sur le premier mâle blanc d’âge moyen qui ose s’exprimer… et la suite de l’histoire s’écrit toute seule.
  • Les cibles de l’indignation doivent être multiples, externes et non spécifiques (commerce international, capitalisme, finance…). Les contradictions peuvent facilement être noyées dans une indignation générale fourre-tout ; comme ça je peux protester contre les voitures en m’enchaînant à un véhicule de transport en commun et les gens auront de la sympathie pour mon anxiété.

 

Que retenir du pschitt d’Extinction Rebellion ?

Ceux qui sont suffisamment effrayés peuvent croire les choses les plus stupides et agir en conséquence lorsqu’ils sont soumis à des campagnes de communication bien rodées sur le thème de la fin du monde. Le cauchemar goebbelsien se révèle très facile à réaliser lorsqu’est répétée incessamment la même affirmation renforcée par des slogans (la « dernière génération ») et de la peur (la « fin de l’humanité »).

Un journal comme le Guardian peut créer de toutes pièces un mouvement mondial et fournir la matière pour produire des gros titres, et ce pendant presque un an. Non seulement il a pu dynamiser la carrière et les honoraires de conférenciers de ses journalistes, mais de plus le Guardian visait une nouvelle génération de contributeurs passionnés.

Comme pour la secte des chimiophobes pilotée par Le Monde en France, les grands médias se transforment en groupes d’activistes militants ; et alors que leur lectorat se répartit en tribus sur les médias sociaux, il n’y a plus moyen de mettre en doute l’objectivité de leurs « infos ». Ce qui me stupéfie c’est que personne n’y prête vraiment attention.

Les leaders mondiaux à l’ONU, à Davos… et les groupes militants n’ont pas de souci éthique, pas le moindre, à susciter l’émotionnel avec des enfants pour promouvoir leurs intérêts à court terme.

Le niveau atteint par cette exploitation au vu et au su de tous est glaçant. S’il y a un jour un cours sur l’éthique des militants, il devrait y avoir un chapitre sur la manière dont Greta a été exploitée par les recruteurs de la stratégie de Parkland.

Les dirigeants des États européens et d’entreprises sont vite désarmés et harcelés jusqu’à ce qu’ils plient sous les exigences ridicules des militants et ignorent les données fondamentales au lieu d’avoir le courage de résister pour défendre les apports sociétaux de valeur qu’ils viennent de s’engager à abandonner.

Lorsqu’ils sont sous le feu des caméras nos dirigeants choisissent d’éviter la confrontation avec les sectaires à propos de la réalité, et préfèrent les féliciter pour leur engagement.

Affronter ces sectes est dangereux pour votre réputation. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai été décrit, en particulier par un petit groupe de justiciers étudiants en sciences de la communication, comme un mâle blanc d’âge moyen négationniste du climat et faisant une fixette sur Greta car j’attirais l’attention sur les organisateurs manipulateurs et ridicules de la secte. Les gens qui cessent d’écouter et deviennent enragés sont très rapidement stupides, même les diplômés en sciences.

 

Un renouveau d’espoir…

Alors que l’emprise de cette secte climatique sur les jeunes et les vulnérables s’effondre rapidement jusqu’à devenir négligeable, je garde un peu d’espoir. Est-ce que d’autres sectes écologistes irrationnelles pourraient se retrouver dans la même situation d’évaporation de leur pouvoir ?

Alors que nous entrons dans la réalité économique et financière du cauchemar post-Covid, est-ce que d’autres suiveurs activistes vont se réveiller de leurs engagements naïfs pour des gourous manipulateurs ? Les dons vont-ils s’assécher alors que le monde s’éloigne des problèmes créés par des privilégiés élitistes pour se concentrer sur ce qui fait bouillir la marmite ? Par exemple :

La secte du bio antitechnologies agricoles pourrait-elle vaciller face à la famine ?  

Alors qu’une deuxième vague de sauterelles ravage les récoltes dans la corne de l’Afrique et en Asie du sud et alors que le mauvais temps a réduit les rendements dans les greniers à blé occidentaux, les famines et les difficultés de sécurité alimentaire pourraient faire prochainement les gros titres, si nos structures logistiques et commerciales ne parviennent pas à résister à la pression politique actuelle.

Les sectes naturophiles de l’alimentation bio se sont développées grâce aux succès de l’abondance de nourriture grâce aux technologies agricoles. Les conséquences du retrait de ces technologies pourraient être le germe de la disparition de ces sectes.

La secte chimiophobique pourrait-elle s’évanouir avec l’exigence d’hygiène et de santé publique ?

C’est drôle, je n’ai vu récemment aucune demande du public pour des produits non toxiques de désinfection des mains. Je n’ai vu personne militer contre l’utilisation des équipements de protection personnelle à usage unique. Il n’y a pas beaucoup de demandes pour des gants en coton bio.

Peut-être que la pandémie a montré la vacuité superficielle de la secte chimiophobe qui milite pour éliminer les produits chimiques que le grand public réclame à grands cris. Ce que nous avons vu par contre c’est notre perte de capacité à faire monter en régime la production d’équipements de protection personnelle et de produits d’hygiène. Je me demande ce que ces sectes anti-chimie pensent des gens qui exigent davantage de produits chimiques.

Les naturophiles antivaccins pourraient-ils être marginalisés dans une dystopie post-covid ?

Les antivax, les anti-masques, les anti-5G, les anti-OGM – ces sectes paranoïaques se sont alignées pour combattre bizarrement la véritable source du mal : Bill Gates. Plus ces naturophiles font de bruit, plus ils deviennent ridicules et moins ils ont d’influence sur les populations vulnérables.

Lorsque les gens commenceront à prendre conscience des risques que ces groupes tentent d’imposer aux autres, les conséquences pour la société et les possibilités de pertes de biens sociaux, cette secte grillera plus vite qu’une antenne 5G.

Il est difficile de succomber à des forces ridiculisées et auxquelles sont attribuées des catastrophes et des pertes d’avantages sociaux. Donnez à Vandana Shiva et Robert Kennedy Junior davantage de microphones ; ils sont grotesques à mourir de rire.

Bien que certains de ces opportunistes sectaires soient trop malins pour tomber dans le piège de l’extrémisme populiste qui a été fatal à Extinction Rebellion, la meilleure leçon de la chute de cette secte, c’est que l’orgueil et l’ambition ont leurs propres fusibles. Les sectes ne peuvent pas survivre à l’examen du plus grand nombre tout en maintenant un dogme fanatique. La radicalité amplifiée se transforme rapidement en ridicule et menace d’implosion tout mouvement de masse.

 

… et la menace du désespoir

Mais cet espoir porte un avertissement. Les jeunes ont été brisés par le cynisme et la polarisation militante de ces sectes. Alors que la force des dogmes fondamentalistes s’est affaiblie, il ne reste rien pour les inspirer à présent. Je parle souvent avec des étudiants de leur vision de l’avenir, et elle est souvent très sombre.

Plutôt que des aspirations et des mentors, ils ont des slogans et des menteurs. Alors qu’ils renaissent en sortant de leur expérience de la secte, il leur faut autre chose que l’usage de drogues et des troubles mentaux. Dans mon univers professionnel, le confinement lié au coronavirus a mis cette vulnérabilité en évidence.

Les jeunes ont besoin de leaders inspirants. Demandez à n’importe qui pourquoi il a choisi sa profession et c’est probablement un mentor ou une personnalité qui a fait naître l’étincelle dans un moment clé.

Mais il semble que nous sommes coincés dans un monde de sous-tribus sans leader où les exemples motivants sont éliminés plus vite qu’ils ne peuvent émerger. Les médias sociaux identifient des trolls de référence, promeuvent le cynisme et dégonflent l’esprit positif en créant un terreau favorable à de telles sectes écologistes.

Au travers de leurs gourous les sectes proposent aux jeunes de l’espoir, une promesse et de l’inspiration. Si nous ne pouvons pas combler ce manque dans leurs vies, en apportant des idéaux positifs pour l’humanité par la technologie et la science, en restaurant la confiance et en proposant des modèles, nous devrions nous préparer à ce que d’autres sectes écologistes mortifères alimentent le désespoir des jeunes, formulent des exigences exorbitantes, fassent obstacle aux développements technologiques et répandent toujours davantage de cynisme et de peur.

Traduction de Cult Reawakening: An Extinction Rebellion Post-Mortem par Contrepoints.

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  • Pas si sûr que cette secte ait perdu de son influence. Les élucubrations climatiques et le sauvetage de la planète (…et oui, rien que ça, une prétention sans limites a toujours plus de chances de l’emporter auprès des gogos ) sont toujours en vogue dans nos cercles dirigeants.

    • Je ne vois rien en effet qui permette de se réjouir. XR s’est répandu dans le monde entier et, en dépit de manifestants moins nombreux dans les rues (pour cause probable de Covid), son ideologie collapsologique est toujours bien implantée dans les têtes de certaines personnalités politiques et autres décideurs…

    • Et puis comme on dit en Chine: « chien qui aboit n’est pas tout à fait mort ».

    • Désolé, c’est « chien qui aboie n’est pas tout à fait cuit ».

  • D’accord: les fondamentalistes écolos sont clairement des sectes. Mais faire l’amalgame avec ceux qui dénoncent l’hystérie Covid est totalement abusif. Ce sont plutôt les « pro-Covid » qui ressemblent de plus en plus à une secte géante ! Chasse obsessionnelle au virus, paranoïa de tomber malade ou de faire mourir ses proches, déconnexion avec la réalité observable, rite fétichiste du masque, diabolisation des non-membres… Le tout instrumentalisé par des gourous manipulateurs : politiciens souhaitant masquer leurs échecs et tenir la population sous contrôle, industrie pharma pour qui c’est l’affaire du siècle…
    Il est à souhaiter qu’on se réveille vite du cauchemar Covid comme on se réveille du délire Extinction Rébellion. Mais parfois les sectes ont le pouvoir de s’installer dans le paysage – elles deviennent des religions qui imposent leur dogme.

    • Dans l’article, il y a en effet un amalgame entre anti vax (qui pour la plupart ne sont pas contre les vaccins, seulement leur utilisation intensive, non justifiée), les anti masques (qui pour la plupart demandent juste de la cohérence et des recommandations plutôt que de l’obligation avec sanction) avec les anti capitalistes qui veulent seulement prendre le pouvoir face aux méchantes capitalistes.

  • Pour toutes les sectes, il faut regarder du côté des financements…
    Les « privilégiés élitistes » enfourchent le cheval Covid pour faire accepter aux populations la décroissance qui leur était promise par l’écologisme.
    Ce qui était d’avance accepté au nom de la préservation de la nature, va l’être maintenant au nom du sanitaire.

    • J’aimerai bien connaître l’intérêt qu’on ces privilégiés élitistes à installer la décroissance ? Une croyance peut être ou de l’activisme comme n’importe quel humain et dans ce cas le qualificatif #élitistes# est de trop.
      Je vous vois aveugler par un dogmatisme anti-élitiste au point de voir des complots partout alors que souvent il ne s’agit que d’intentions.

      • Décroissance réelle ou non, pilotée par l’Etat (« profond » ou juste « envahissant ») et des groupes théoriquement privés mais liés à la sphère administrative? Prétexte à plein d’investissements « verts » permettant d’orienter le pognon gratuit vers les copains. A la limite, la décroissance ou la faible croissance, résultat de l’expansion continue de la sphère publique et de ses ponctions, pourrait être maquillée en effet vertueux.
        Difficile de faire la part du vrai mais a minima l’amour de nos ponctionnaires pour l’idéologie pastèque ne peut pas être désintéressé.

        • Ce que vous décrivez c’est de la connivence et des effets d’aubaine circonstanciels qui peuvent conduire au ralentissement de la croissance. On peut voir ça comme un dysfonctionnement des institutions. Mais je n’imagine pas une sorte de complot même informel des élites en vue d’un objectif clairement avoué et surtout partagé de décroissance. Pourquoi maintenant et pas pendant les années glorieuses du communisme ? Absurde ! Et je ne défends pas non plus les élites en disant cela.

          • Je vous suis bien, et il est difficile pour moi d’être catégorique. Un complot implique sans doute une certaine organisation; quand il s’agit d’un groupe, représentant certes une petite % de la population mais un grand nombre de personnes, y-a-t-il besoin de complot ou les choses s’accomplissent-elles selon une convergence d’intérêts et de modes de pensée plus ou moins naturelle, mais clairement au détriment de la société au sens large? Au final on a les effets d’un complot mais sans l’organisation, les chants secrets et les robes noires :p
            Cela dit la décroissance selon moi n’arrivera que si les économies crèvent littéralement sous le joug. Les « élites » raisonnant à court terme, ça devient possible. La décroissance en tant qu’idéologie servirait alors à légitimer la tendance à l’appauvrissement, vendue comme vertueuse.

            • Que les décroissants existent c’est un fait, y compris je veux bien l’admettre parmi les élites. En revanche croire qu’ils peuvent inverser l’ordre croissant du monde me fait sourire. Les croissants sont infiniment plus nombreux que les décroissants puisque ces derniers se situent quasiment dans la zone de radicalité (même chez les sympatisants écolos). On peut imaginer à la limite qu’un ou deux pays fasse l’expérience malheureuse de la dictature verte, moins par conviction ce n’est jamais le cas mais par la disparition brutale de l’existant (comme daesh en Irak).

      • @Indivisible
        Par définition, tout le monde agit selon ce qu’il croit être son intérêt du moment mais tout le monde peut se tromper. Les dirigeants politiques n’échappent évidemment pas à cette règle et l’histoire nous enseigne qu’ils agissent régulièrement contre leur intérêt, du moins à long terme. Exemple : Louis XVI dont la maladresse et la faiblesse ont précipité la révolution, sa chute et sa mort. D’une manière générale, l’intérêt à court terme des dirigeants politiques est de consolider ou accroître leur pouvoir. Tout prétexte qui justifie cette quête est bienvenu, particulièrement quand les effets des politiques mises en place au nom du prétexte en question ne pourront être vérifiés que dans un avenir lointain. D’où l’intérêt de la quasi totalité des politiques pour la « lutte contre le réchauffement climatique » et « la sauvegarde de la planète » et le socialisme en général. Les effets de mode, le conformisme, l’ignorance, la bêtise, le court termisme, la lâcheté, rarement absents chez les politiciens, fond le reste.

        • Ce n’est pas ce que j’ai compris dans le message de La petite bête.

          • @indivisible
            Bonjour et merci pour votre remarque.
            Les commentaires de « La petite bête » et le mien sont à mon sens complémentaires et non contradictoires. J’ai essayé de vous montrer quelques unes des raisons possibles pour lesquelles les dirigeants politiques agiraient contre leur intérêt bien compris, parce que vous vous posiez la question. Concrètement, à mon avis, ceux des dirigeants mondiaux qui poussent à la décroissance s’illusionnent en pensant qu’ils pourront continuer à mener grand train de vie dans des sociétés appauvries. Ils peuvent aussi en avoir conscience tout en espérant que les inévitables conséquences ne seront pas pour eux mais pour leurs successeurs…

            • Bonjour Guy,
              Je ne nie aucun de vos arguments et ceux des autres intervenants. Après relecture j’ai réagi un peu vite au message de La petite bête ayant surinterprété l’aspect complotiste. En effet les concientisés et leur monde transformé ont donc un plan sans nécessairement comploter.

  • Même Greta est retournée à l’école.

    Je plains les bancs. Quelle charge…

  • Très bon artcile !
    Ca rappelle une parodie des Inconnus sur le communiste :
    https://youtu.be/uVoXrHnC0RE

    😀

  • C’est une constante qu’ont en ligne de mire tous ces groupes militants plus ou moins sectaires. Peu importe ce qu’ils prétextent au départ, ils virent tous à l’anticapitalisme.

    • Et si l’anticapitalisme était leur vraie motivation ?

      • @Guy
        Bonjour,
        Vu qu’ils sont tous des plats réchauffés du socialo communisme, c’est leur seule motivation effectivement. Il leur faut sortir cette carte à un moment ou un autre. Pour aller incendier des magasins et des bâtiments, il faut une bonne carte.

  • La religion n’apporte que l’illusion du réconfort, mais aucun sens.
    Le sens d’une existence ne peut être donné que par le principal intéressé. Croire, c’est l’illusion que la lumière restera allumée parce que finalement beaucoup sont des enfants qui ont peur du noir.

  • extinction rebellion n’est rien..on aura en effet un autre bidule..
    c’est un emballage séduisant pour un message odieux et inhumain..quand on regarde enfin ce qu’il ya dans le dit assemblage il est temps de trouver au autre packaging..avec ceci près qu’il n’y pas de projet, ça trouve juste un éco chez beaucoup de gens pour qui il est acceptable de dire l’autre est le diable..

    eux contre nous. ça a des limitations.. car dans le cas de l’environnement..clairement au premier niveau d’analyse..c’est nous contre nous..

    c’est une fuite en avant..car rien de ce qui est proposé par le bidule en vogue du moment ne tient la route..

  • Le but des « écologistes » est l’anéantissement du capitalisme, comme le proclamait une de leurs représentantes (dont je n’ai pas noté le nom) à la tribune de l’Onu il y a quelques années. La « protection de la Nature » est juste un faux nez pour pousser leurs pions.

    • alors oui et non.. l’écologisme politique est une idiotie antihumaine, elle est maintenant anticapitaliste mais je ne sais pas si c’est originel et si tous les militants sont anticapitalistes..

  • Bon texte très intéressant. Dommage que l’auteur assimile à des sectes tous ceux qui, par raison et analyse des faits, rejettent un certain nombre de dogmes imposés par les « autorités » sous le prétexte sanitaire actuel.

  • « Donnez à Vandana Shiva et Robert Kennedy Junior davantage de microphones ; ils sont grotesques à mourir de rire. »
    J’ai pas compris…

  • Les commentaires sont fermés.

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