Par Guillaume Nicoulaud.
Je voudrais revenir ici sur quelques-unes des inepties qui émaillent le programme économique et les discours de madame Le Pen (mais aussi ceux de l’extrême gauche).
Avant l’euro, la France était libre de faire ce qu’elle voulait du franc
Ça n’est que très partiellement exact.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la parité du franc face aux autres devises a toujours été encadrée par des accords internationaux. Au début, c’était ceux de Bretton Woods, du 26 décembre 1945 au 19 mars 1973, puis le serpent monétaire européen, du 24 avril 1972 au 15 mars 1976 et enfin le système monétaire européen (SME), du 13 mars 1979 à la création de l’euro.
Ça n’a pas empêché nos gouvernements successifs de dévaluer massivement le franc, notamment sous la Quatrième République et au début du premier septennat de François Mitterrand, mais dire qu’ils étaient libres de le faire comme bon leur semble est faux : cela faisait l’objet de négociations internationales dans le cadre de ces accords.
Au total, depuis 1945, la souveraineté monétaire dont rêve madame Le Pen n’a existé que durant 4 ans et 6 mois : lors d’une sortie provisoire du franc du serpent monétaire entre le 19 janvier 1974 et le 10 juillet 1975 et entre la fin du serpent et le début du SME, du 15 mars 1976 au 13 mars 1979.
L’euro est surévalué
Non. L’euro évolue dans un régime de changes flottants c’est-à-dire que sa valeur, par rapport au dollar, à la livre sterling, au yen ou au renminbi (a.k.a. le yuan), n’est pas déterminée par une décision administrative mais par le marché.
Si vous pensez que l’euro est surévalué, vous partez implicitement du principe que les milliers de professionnels qui interviennent sur le marché des changes se trompent tandis que vous avez raison. Ce n’est pas complètement impossible mais c’est un pari risqué.
Quoi qu’il en soit, si c’est bien ce que vous pensez, je vous invite à investir vos économies sur vos convictions : si par exemple vous croyez que l’euro est surévalué face au dollar, empruntez des dollars, convertissez-les en euros et placez-les sur des obligations libellées en euros. Vous allez gagner un maximum d’argent… ou pas.
Une dévaluation ne créera pas ou peu d’inflation
C’est stupide. Une dévaluation, au sens strict du terme, consiste à reconnaître officiellement la perte de valeur d’une monnaie par rapport à une ou plusieurs autres dans un régime de changes administrés. C’est donc la conséquence de politiques inflationnistes.
Or, comme expliqué plus haut nous évoluons dans un régime de changes flottants. Si madame Le Pen, une fois au pouvoir, peut nous imposer une dépréciation du franc elle ne peut pas obliger les États-Unis, la Grande Bretagne, le Japon ou la Chine à signer un accord de changes administrés. Il n’y aura donc pas dévaluation mais dépréciation.
Pour ce faire, il n’y a pas cinquante méthodes : il faudra imposer à la Banque de France d’émettre des francs et de s’en servir pour acheter des dollars, des livres sterling, des yens ou du renminbi. L’argument qui consiste à dire que seuls les produits importés verront leurs prix augmenter est une imbécillité : dévaluer en régime de changes flottants c’est par définition une politique inflationniste.
L’euro n’est pas adapté à notre compétitivité
Eh quoi ? Les Français seraient structurellement moins compétitifs que les Allemands, les Hollandais ou les Irlandais ? C’est encore une fumisterie : le seul effet qu’aura une dévaluation, à supposer que nos partenaires commerciaux ne nous retournent pas la politesse, c’est de réduire les revenus réels (ajustés de l’inflation) de ceux d’entre nous qui touchent des revenus fixes – salariés et retraités en tête.
Concrètement, vos salaires augmenteront moins vite que les prix, ce qui signifie que vous deviendrez plus pauvres et que les seuls gagnants de l’opération seront les actionnaires des entreprises exportatrices. C’est bien simple : si les salaires suivent l’évolution des prix, la dévaluation compétitive n’a aucun effet.
Il n’existe rien de tel qu’une « monnaie adaptée à notre compétitivité » : sous de Gaulle, les nouveaux francs n’ont pas été dévalués une seule fois et ça a été une des meilleures périodes économiques de notre histoire. Dévaluer ne crée pas de richesse : ce n’est qu’un transfert non démocratique de richesse. C’est toute la différence entre la politique de modération salariale menée en Allemagne et celle que préconise madame Le Pen : la première est transparente et soumise à un contrôle démocratique, la seconde non.
Si l’État pouvait emprunter à la Banque de France, il n’y aurait pas de dette publique
Fumisterie. De 1803 à 1914, le franc (germinal) valait 290,25 milligrammes d’or, l’inflation était quasi-nulle et l’État n’avait aucune difficulté à rembourser ses dettes. Comment ? Eh bien c’est simple : en équilibrant son budget, il a fallu une guerre mondiale pour qu’il ne soit plus en mesure de le faire.
Depuis 1975, pas un seul de nos gouvernements n’a été fichu d’exécuter un budget à l’équilibre : ça fait maintenant 42 ans que l’État dépense systématiquement plus que ce qu’il perçoit et ce malgré une des pressions fiscales les plus élevées au monde. Arrêtez de chercher des excuses : notre dette publique vient de là, le reste n’est que mauvaise littérature.
Par ailleurs, la dernière fois que nous avons eu recours à ce genre d’imbécillités, au début des années 1980, les taux à dix ans sur la dette de l’État sont montés à plus de 17 % par an (contre moins de 1 % aujourd’hui) : vous aurez le choix entre couper la dépense publique dans la panique ou dévaluer un nouvelle fois (et ainsi de suite). Mitterrand a voulu jouer à ce petit jeu : ça n’a pas duré trois ans.
La balance commerciale est déficitaire : c’est grave
Non. On s’en fiche totalement. Une balance commerciale déficitaire, ça n’est pas un problème et ce, d’autant plus que la nôtre ne tient même pas compte des échanges de services.
L’idée selon laquelle « un pays qui importe davantage qu’il n’exporte s’appauvrit » relève de l’économie de boutiquier, d’une méconnaissance totale des échanges internationaux en général et du concept de balance des paiements en particulier. Si nous importons plus que nous exportons c’est parce que nous en avons les moyens, moyens qui nous viennent entre autres des revenus de nos investissements à l’étranger.
La balance commerciale des États-Unis, pour prendre un exemple, est déficitaire depuis plus de 40 ans et jusqu’à preuve du contraire les citoyens américains ne se sont pas appauvris.
Il faut réindustrialiser la France
Non plus. La désindustrialisation – la baisse de la part de l’industrie dans le PIB ou de la part de l’industrie dans l’emploi total – est un phénomène mondial, une tendance historique de fond. Vouloir réindustrialiser, c’est aller à contre-sens de l’histoire : c’est stupide.
L’industrie suit tout simplement le chemin suivi par l’agriculture avant elle : nous avons fait des progrès technologiques considérables et dès lors la valeur ajoutée produite par une usine qui produit des trucs physiques s’est effondrée – sauf dans l’industrie de précision, précisément celle qui ne s’est pas ou peu délocalisée et qui justement continue à payer des salaires décents.
Si vous voulez voir vos enfants travailler à la chaîne pour des salaires de misère, libre à vous. Personnellement, je préfère voir les miens s’orienter vers des métiers d’avenir, des métiers dans lesquels ils ne risqueront pas tous les jours de se faire remplacer par une machine.
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Cet article a été publié une première fois en mars 2017
Je me demande ce qu’on peut redire à cela; m^me si je me risquerais à dire des choses comme si marine le pen sait que l’euro est surévalué commet peut elle savoir quelle est la « bonne » parité de l’euro? raison ou tort ça ne veut rien dire…
On peut avoir un gros indice en regardant l’évolution des monnaies avant l’Euro.
Quand MLP parle de dévaluation ça semble dire qu’elle pense à une monnaie arrimée à l’Euro.
L’avantage c’est que ça empêche une attaque de la monnaie (indépendamment de l’Euro).
L’inconvénient c’est que ça reste une monnaie suivant l’Euro, donc toujours tributaire de l’ECB.
Tout pas en direction opposée de l’EURSS est positif. Aussi petit soit il.
Bonjour
Pour le déficit du budget, il y a eu sous R Barre une année, en 1980, sans déficit du budget de l’état et des comptes sociaux. Seuls les collectivités locales (de gauche à l’époque) étaient en déficit.
Merci pour cet article qui remet les pendules à l’heure … Un petit mot quand même sur la réindustrialisation. Le contexte mondial n’est pas le seul responsable de la désindustrialisation de la France. Regardez nos voisins. Notre fiscalité abusive et nos règlementations à outrance ont eu des conséquences désastreuses sur nos industries et nos emplois. Mais ce n’est effectivement pas à l’Etat de « réindustrialiser ». Laissons les entrepreneurs faire leur travail, arrêtons de les matraquer . Arrêtons de règlementer à tout va et simplifions aussi notre code du travail…et tout le monde s’en portera mieux.
Le problème c’est l’excès d’Etat qui plombe la productivité par son coût et sa réglementation. La solution c’est moins d’Etat. Je ne crois pas que ce soit la projet du FN.
Le FN est le seul parti qui va faire quelque chose sur le remplacement démographique.
Moins d’Etat ne sera plus envisageable quand 30% ou 40% de la population sera issue de l’immigration.
Euh, c’est quoi cette idée de « Remplacement démographique » dont le FN envisage de se charger ?
En quoi ce mystérieux sujet nécessité-y-il d’attendre pour réduire drastiquement l’emprise de l’Etat et retrouver notre liberté ?
C’est simple : comme les français « d’origine » ne font pas assez d’enfants, le déficit démographique est comblé par des immigrés et enfants d’immigrés, car eux en font beaucoup.
Les immigrés votent massivement pour plus d’Etat, car ils sont plus pauvres et plus au chômage et bénéficient donc de la spoliation des riches et des travailleurs. Mais bon, comme les frontistes aussi veulent plus d’Etat, parce que selon eux c’est à l’Etat de réguler les populations, l’argument me fait doucement rigoler.
» Moins d’Etat ne sera plus envisageable quand 30% ou 40% de la population sera issue de l’immigration. »
On se demande comment font les suisses pour avoir moins d’état que la France avec une population d’immigrés ( 21 à 22% ) plus importante que la France .
A ceci, deux bémols :
– Il n’est pas certain que la Suisse possède davantage d’immigrés que la France si l’on tient compte des français « de papier ».
– Les gens qui immigrent en Suisse le font en connaissance du modèle qui y est proposé : ce n’est pas du tout la même immigration.
« Il n’existe rien de tel qu’une « monnaie adaptée à notre compétitivité » »
Bien sur que si. Différents droits du travail, droits des contrats, fiscalités et cultures font que les prix n’évoluent pas de la même manière dans les différentes nations européennes. Les accords et contrats s’établissent dans le temps.
Différentes monnaies permettaient cet ajustement, l’Euro ne le permet pas.
Cela a déjà été expliqué ici même, par Charles Gave il me semble.
« Vouloir réindustrialiser, c’est aller à contre-sens de l’histoire : c’est stupide. »
Non ce qui est stupide, c’est de contempler le remplacement des créateurs par des simples exécuteurs et autres chomeurs, et de dire que c’est le « sens de l’histoire ».
Nul besoin d’ajustement quand vous tenez vos budgets. En fait la volonté de tous les prétendants au pouvoir, y compris le FN, c’est de continuer à faire la fête et donc d’avoir des déficits plus grand que cet immense 3% du PIB.
Et ce n’est pas parce que vous sortez de l’Euro que vous êtes libre de faire tout ce que vous voulez. Attention aux rétorsions.
Le programme de Fillon est certes meilleur sur l’ aspect économique / réduction de l’Etat.
Mais il faut intégrer le reste, notamment immigration et souveraineté. Et intégrité …
Les promesses sont belles, mais que fera t il avec tous les Benoit Apparu et autres pro-Etat, pro-« diversité », etc ?
On ne parle que de « moins pire ».
Par rapport aux rétorsions de l’UE, c’est un argument de plus pour quitter le bateau (qui coule) au plus vite.
Qui plus est il vaut mieux s’y attaquer quand c’est chaud, quand l’UE est attaquée sur plusieurs fronts, que plus tard.
Effectivement, il n’y a d’autre enjeu à l’élection présidentielle que de définir le nouveau Roi qui pourra taper dans l’argent des autres et endetter le pays, plus encore. Je pense que la volonté profonde est d’asservir par la dette. Cette stratégie des étatistes de tous poils n’est malheureusement pas propre à la France, ni même à l’Union Européenne, lorsqu’on voit le chef-d’œuvre d’Obama en la matière.
Sauf que pour sortir de l’Euro sans que ce soit le chaos, il faudra réduire complètement le déficit de l’état. Expliquez moi qui vous prêtera des FRF à des taux intéressants ❓ Personne, car vous n’aurez pas la confiance. Il vous faudra emprunter en $, en EUR, en £ ou je ne sais quoi. Vous vous mettez à la merci du prêteur, parce que le prêt ne sera plus jamais de droit français. Sauf si vous avez déficit de l’état = 0 et là nul besoin d’emprunter si vous tenez le cap. Et là vous pourriez sortir de l’Euro facilement.
» « Vouloir réindustrialiser, c’est aller à contre-sens de l’histoire : c’est stupide. »
Non ce qui est stupide, c’est de contempler le remplacement des créateurs par des simples exécuteurs et autres chomeurs, et de dire que c’est le « sens de l’histoire ». »
La réindustrialisation ne se décrète pas. A moins de créer des industries nationalisées ce qui ferait de la France une industrie à économie de rente avec perte d’innovation et de compétitivité dont cette dernière n’est déjà pas folichonne.
Réindustrialiser … c’est pourtant comme ça que les chinois ont remonté la pente.
Ils ont commencé par des choses sans grande valeur ajoutée, puis par des choses plus compliqués et maintenant ils en sont à la conception de produits de plus en plus sophistiqués.
Et à l’ouest ? il reste les bull-shit jobs des consultants et autres managers , qui disparaîtront rapidement.
Bonsoir Guillaume Nicoulaud, Bonsoir à toutes et à tous,
Je ne sais pas ce que vous entendez par « industrie », Guillaume Nicoulaud, mais je suis sûr d’une chose. La capacité d’un pays à progresser (comme celle de l’Humanité, du reste) dépend uniquement de son aptitude à innover, qui dépend elle-même de la bonne santé de sa Recherche scientifique et technologique !
L’industrie ne suit PAS DU TOUT le chemin de l’agriculture avant elle : l’agriculture produit en clair de quoi nourrir de plus en plus de personnes de mieux en mieux, mais il s’agit toujours de nourriture, c’est-à-dire d’aliments en quantité à peu près constante par personne. Il est normal dans ces conditions que les prix dégringolent par l’industrialisation de l’agriculture …
L’industrie produit, elle, de plus en plus de biens physiques totalement nouveaux, à partir des résultats de la Recherche et de la disposition d’énergie à bon marché – y compris pour l’agriculture. Et ce mouvement s’accélère : les chercheurs sont près de 15 millions dans le monde et seront 20 millions en 2020.
Et les « progrès technologiques considérables » sont encore largement insuffisants : il n’y a sur Terre assez de rien pour assurer aux chinois indiens et africains le niveau de vie disons « occidental ». Il faut donc tout reprendre à zéro au cours du XXIe siècle : production d’énergie, matières premières, conception des produits, élimination des déchets et de la pollution.
Ajoutons que les « métiers d’avenir » que vous évoquez (les « services » ?) dépendent très largement et de plus en plus … de l’industrie (ordinateurs, réseaux de télécoms, capteurs divers, énergie, que sais-je …) et ne peuvent tout simplement pas exister sans elle.
Ce qui est en revanche vrai, c’est que dans l’industrie, l’activité humaine est de plus en plus réalisée à travers des périphériques d’ordinateurs (aujourd’hui, écran, clavier, souris, …) et non plus au contact direct de la matière à l’aide d’un marteau et d’une lime. Si c’est cela que vous appelez « industrie », alors, vous avez raison …
Amitiés,
Pierre
Plutôt d’accord avec cette démonstration, à quelques détails près, notamment au sujet de l’industrie, qui est la base de tous les progrès de productivité. Sans industrie, pas de machines, pas de production de masse, pas de libération de travailleurs agricoles pour l’industrie, pas de libération de travailleurs de l’industrie pour les services, pas de prix bas, pas de salaires réels élevés, pas de libération du temps de travail pour les loisirs. Si le niveau de vie n’a pas encore complètement chuté en France, c’est grâce à ce qui nous reste d’industrie dans des domaines comme l’aviation où nous vendons encore très cher aux autres en échange de produits bon marché. Bien entendu, ce n’est pas à l’État de promouvoir l’industrie. Il lui suffit de faire respecter le droit (libéral, universel, non contradictoire).
Par contre, un rappel m’interpelle : « Mitterrand a voulu jouer à ce petit jeu : ça n’a pas duré 3 ans. » On peut en conclure que même si les partisans d’une sortie de l’Euro le sont pour de mauvaises raisons, ce serait une excellente chose (et un miracle) s’ils tenaient leur promesse s’ils parvenaient au pouvoir. La concurrence entre les monnaies aura tôt fait de les rappeler aux réalités, comme Mitterrand il y a 34 ans. L’Euro est le type même de construction socialiste qui encourage les paresseux à vivre aux dépends des travailleurs, à l’échelle des nations. Que ce soit au niveau des individus comme des peuples, ça ne peut pas durer éternellement.
L’euro nous plombe, sur cette photo prise dans un supermarché en chine, la brique de lait française et italienne est 60% plus chere que la brique allemande !
http://image.noelshack.com/fichiers/2019/06/1/1549279907-2017-09-08-10h29m46.jpg
Pour quelles raisons ? simplement nous avons en France, des millions de fonctionnaires de plus que les allemands, et c’est le secteur prive, qui paye ! le paysan est oblige de vendre son lait plus cher, a cause des impôts et taxes.
En dévaluant, on vendrais plus a l’étranger !
L’industrie crée de la richesse (crée quelques chose et le revendre), revendre les produits des autres ne créer pas la richesse).
» En dévaluant, on vendrais plus a l’étranger !
L’industrie crée de la richesse (crée quelques chose et le revendre), »
En dévaluant ça rendraient aussi les importations de matière première comme le pétrole ou la gaz plus cher. La Suisse a depuis des décennies un franc fort face aux devises étrangères. La Suisse n’a jamais eu besoin de dévaluer sa monnaie comme des malades pour doper son industrie d’exportation.
si vous enlevez l’industrie bancaire suisse, ca risque d’etre moins bon.
La Chine sous évalue sa monnaie, et le résultat, est que vous trouvez dans tous les magasins du monde entier des produits made in china, malgré que cela leur coute plus cher en matière premiere.
Sans compter qu’avec une monnaie sous évalue, la chine, achete des entreprises partout sur la planète.
Qui gagne le plus, les chinois qui fabriquent, ou Walmart qui vends a ceux qui ont encore un boulot , ceux qui n’ont pas de boulot peuvent rien acheter.
Je reconfirme ce que j’ai dit, créer quelques chose est de la richesse, revendre les produits des autres ne crée pas de richesse.
Et pour les marchés intra-européens, l’euro induit une distorsion qui nous permet d’acheter des voitures allemandes qui devraient être au-dessus de nos moyens, tandis que les voitures françaises sont trop chères pour ce qu’elles sont en Allemagne.
La divergence des courbes de compétititivité des pays européens après la passage à l’euro est assez parlante.
rapport du FMI 2016 : l’Euro est trop fort de 6% pour la France et trop faible de 15% pour l’Allemagne , différentiel de 20% uniquement pour la monnaie.
Si on tient compte des réformes internes à l’Allemagne du début des années 2000 , nous n’avons plus aucune compétitivité vis à vis de notre principale adversaire.
Pourquoi la concurrence serait-elle une bonne chose, sauf pour les monnaies européennes?
Pas faux dans le principe. Oui à la concurrence avec libre choix de la monnaie par les acteurs privés.
quelques remarques
1/ De Gaulle :le nouveau franc c’est d’abord une grosse dévaluation au départ…
si ç a a marché à l’époque c’est que ce fut la fin des guerres
coloniales et son coût ruineux/c’était une autre époque celle de la guerre froide et ou la reconstruction du pays n’était pas terminée
Le gaullisme dirigiste n’est plus applicable mais allez dire cela à nos énarques ces bebes du Gaullisme et à tous ces politiques naviguant au 19eme siècle
Dire que l’industrialisation n’est plus possible ça dépend de quoi on parle… toute activité novatrice en termes de prix ou de technologies est à rechercher .la preuve un lave linge modele standard est impossible mais un lave linge bourré de technologies les coréens l’ont fait/ c’est vrai des voitures, les fouets de cocher, d’aujourd’hui, seront remplaces par d’autres produits , qui les produira industriellement sera gagnant…
lu hier ,Scholtes se réimplante en France pour créer des produits haut de gamme à vendre en…chine
si, par exemple, vous croyez que l’euro est surévalué face au dollar, empruntez des dollars, convertissez-les en euros et placez-les sur des obligations libellées en euros. Vous allez gagner un maximum d’argent… ou pas.
C’est pas le contraire des fois ❓ Emprunter des Zéros, euh des Euros, les convertir en $ ❓ Ce plan là me plait 🙂
En attendant, Trump sauve son pays et Macron enfonce le sien. Le reste est « littérature » « libérale ».
En résumé, tout vas bien on ne change rien.
Un article très clair, mais en France l’inculture économique est très présente et des arguments ridicules sont acceptés par beaucoup de personnes.
Ca date un peu. Le RN vient de retourner sa veste sur l’abandon de l’euro.
Quant à la désindustrialisation, s’il s’agit d’un phénomène mondial dans les économies développées, il faut aussi avoir l’honnêteté de reconnaître que la France a clairement fait les choses « en (trop) grand » sans pour autant pouvoir compenser ces pertes par des emplois de service. Ce choix, car il s’agit bien d’un choix, l’Allemagne, la Suisse ou l’Italie ne l’ont pas fait !
Et si le travail à la chaîne ne fait pas rêver (sauf peut être les chômeurs), le métier d’avenir qui consiste à aller torcher le c.l des petits vieux, pardon l’aide à la personne, est-il vraiment plus réjouissant ?
« Cet article a été publié une première fois en mars 2017 »
Alors, 2 ans plus tard, qui a raison ?
– Monnaie nationale : Je ne sais pas si MLP a vraiment dit qu’on pouvait faire tout ce qu’on voulait avec sa monnaie nationale (cela sent argumentation par l’absurde), mais il ne me semble pas que l’euro n’ait eu que des soutiens absolus depuis. Beaucoup d’articles critiques sont apparus pour remarquer ses effets pervers.
– Euro sur évalué : L’auteur a visiblement fait l’âne. La France faisant l’essentiel de son commerce avec l’Allemagne, l’euro est sur évalué coté français. Avec le poids de l’économie allemande, l’euro est sur évalué par rapport au commerce international coté français. Pour tout dire, l’euro est plutôt taillé pour l’Allemagne que le France. Au fait, le RU a plutôt bien profité de la dévaluation de la livre depuis l’annonce du Brexit.
– Dévaluation ne créera pas d’inflation. Encore un argument par l’absurde. Il y aura forcément de l’inflation, mais à quel niveau ? Et avec quel conséquence pour la classe moyenne ? Seuls les imports avec l’Allemagne seraient vraiment sources d’inflation. Ach, gross malheur…
– Euro adapté ? Ce n’est pas l’Euro en tant que tel que le différentiel entre les différentes régions européennes. Si on réduit la France à Paris et les quelques grandes métropoles + la région Rhône-Alpes, no problem. mais quid des autres régions, soumis à un régime de concurrence intenable ?
– Balance commerciale déficitaire : L’auteur se moque en prenant exemple de l’US. No comment.
– Réindustrialisation : L’auteur se ridiculise. L’industrie devient de plus en plus automatisée ; le « hardware » est dangereusement dévalorisée par notre élite. Simple exemple : les américains se sont rendus compte que de nombreuses ressources militaires sont externalisés. Sans elles, gros problèmes !
Donc, au final, sur les finalités, je ne pense pas que MLP ait fait des propositions si inaptes que cela. Le plus gros problème reste la capacité à proposer et réaliser un cadre économique nationale robuste. Par robuste, j’entends capable de défendre notre économie et ses acteurs privés. Cf Carlos Ghosn ou les cadres d’Alstom.
Je ne sais pas ce que « vaut » le programme économique, non pas de Mmme Le Pen, mais du Rassemblement National. Personne ne l’a expérimenté, ni en « réalité » c’est-à-dire « sur le terrain », ni « en laboratoire. En revanche, ce que je sais, c’est que tous ces détracteurs oublient que le programme économique menée en France ces 4 ou 5 dernières décennies par les gouvernements successifs de UMPS devenu LREM, ont mené ce pays DANS-LE-MUR ! Je sais parce que ce programme économique UMPS/LREM a été expérimenté pendant tout ce temps « en réalité », avec les effets négatifs que tout un chacun peut voir et vérifier. Alors, s’il vous plaît, arrêter de jeter l’anathème sur le programme économique de Mme Le Pen (ou d’un autre parti ou mouvement politique que ne soit pas de l’UMPS/LREM) : d’un côté on voit bien ce qu’un programme politique réellement appliqué a donné, de l’autre on ne sait rien d’un programme politique jamais réellement appliqué. Alors, cela suffit de mentir comme cela aux Français (dont moi) qui a vraiment marre de la politique UMPS/LREM !
Marine Le Pen ne peut être la solution à notre problème, et ce pour plusieurs raisons :
1) Marine Le Pen est une femme politique française
2) Euh, rien en fait, tout est dit…
La balance commerciale est déficitaire : c’est grave
c’est un effet et non une cause
Il faut réindustrialiser la France : du YAKA de politicienne (le comment(aire de l’auteur est tout aussi indigent.)
… encore de la propagande pour inculte en matière économique et financière.
Oui monsieur, il va falloir retourner à l’école. L’euro est sur-évalué pour la France. Je ne vais pas m’appliquer à le démontrer. Les bons économistes le savent.
Cet article n’apporte rien, juste à véhiculer de fausses informations.
Dommage