Macron : pyromane pompier ?

C’est la politique de Macron qui allume les feux qu’il cherche ensuite à éteindre à grands frais. Il faut rendre leur liberté aux citoyens pour gérer leurs affaires, leurs assurances sociales, leur emploi, leurs enfants…

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Macron : pyromane pompier ?

Publié le 27 novembre 2019
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Par Jean-Philippe Delsol.
Un article de l’Iref-Europe

Après les annonces électorales de grands projets, sont venues les désillusions.

Depuis l’automne 2018, le gouvernement passe son temps à colmater les brèches qui s’ouvrent sur tous les fronts. Il s’y consacre d’autant plus que les groupes de pression ont tous compris que la revendication était un moyen efficace d’obtenir satisfaction.

L’ère de la revendication

— Après la hausse de la CSG de 1,7 %, les petits retraités élèvent la voix et ils sont presqu’aussitôt bénéficiaires d’une mesure d’exonération sur les retraites en dessous de 2000 euros pour un coût de 1,6 milliard d’euros.

— Les Gilets jaunes secouent la France et il est décidé de baisser encore l’impôt sur le revenu de 5 milliards, d’augmenter par divers artifices la rémunération de 100 euros par mois au niveau du SMIC, de supprimer les hausses de taxes carbone et de mettre en œuvre sans délai la défiscalisation des heures supplémentaires.

— Les policiers grognent et une prime de 40 euros mensuels leur a été accordée depuis janvier dernier.

— Les élus locaux protestent contre la non-revalorisation des bases de calcul de leur compensation à la taxe d’habitation et le parlement rétablit sans tarder l’indexation requise.

— Les avocats descendent dans la rue pour conserver la maîtrise de leurs retraites et le dispositif législatif envisagé est aussitôt retiré.

— Les personnels hospitaliers se mettent en grève larvée et un plan jugé impossible peu avant est proposé pour sauver l’hôpital

Ces diverses protestations n’étaient d’ailleurs pas toutes injustifiées, loin de là.

Mais les réponses n’ont pas été appropriées et le mécontentement s’amplifie, pour durer peut-être à partir du 5 décembre.

Macron pyromane

Monsieur Macron est décidément très loin du terrain malgré ses gesticulations régulières dans de grands débats mis en scène sans vergogne.

C’est la politique de Macron qui allume les feux qu’il cherche ensuite à éteindre à grands frais.

Le bouquet final de cette incompréhension est la réforme des retraites qui réunit contre elle toutes les colères parce que, pour traiter un vrai problème de justice, elle apporte des solutions au mieux boiteuses et défaillantes, au pire plus injustes encore.

Plutôt que d’insuffler de la capitalisation dans le système pour le pérenniser, cette réforme universalise les régimes par répartition, dont on sait qu’ils iront vers un déséquilibre croissant inéluctable, en pillant les réserves des régimes complémentaires et indépendants pour faire face aux besoins immédiats sans répondre aux exigences du long terme.

Plus gravement, elle ne règle pas la difficulté du financement des régimes publics auxquels l’État verse chaque année une contribution considérable, soit près de 50 milliards d’euros pour le régime de retraite des fonctionnaires et 6,2 milliards pour les régimes spéciaux.

Dans son dernier rapport du 21 novembre 2019, le COR précise qu’en 2019, le taux de contribution des employeurs de fonctionnaires de l’État pour leurs pensions de retraite est de 74,28 % pour les civils et 126,07 % pour les militaires ; il est de 30,65 % à la CNRACL (collectivités locales) contre 16,46 % à la CNAV et l’AGIRC-ARRCO pour un salarié du secteur privé sous le plafond de la Sécurité sociale.

Les salariés du secteur privé cotisent donc pour leurs retraites à un taux global de l’ordre de 28 %, déjà très élevé par rapport aux cotisations versées dans les autres pays, mais en sus ils payent par leurs impôts et autres taxes, une très large partie de la retraite des fonctionnaires.

Macron pompier ?

Or le projet de réforme Delevoye ne modifie en rien cet état d’injustice chronique.

Pire, tout en soutenant que désormais tous les retraités seront traités de la même manière, il envisage que le nouveau système dit « universel » bénéficie à l’avenir d’un concours de l’État égal à celui d’aujourd’hui, ce qui signifie qu’il prévoit de maintenir aux fonctionnaires des retraites privilégiées financées grâce à cet abondement exceptionnellement élevé.

Néanmoins, le COR prévoit que malgré ce sur-financement étatique, le système des retraites supporterait un déficit de 2 à 8 % selon des scénarios variés mais optimistes, ce qui sera insoutenable.

D’autant qu’il faudra en sus continuer vraisemblablement à financer des régimes spéciaux qui ne sont pas près de disparaître.

La réforme apparait donc aussi injuste qu’irréaliste et a sans doute peu de chance d’aboutir.

L’erreur majeure de M Macron et son gouvernement a été de penser que la centralisation des politiques résoudrait les problèmes comme une potion magique. C’est l’inverse qui est vrai.

Il faut rendre leur liberté aux citoyens pour gérer leurs affaires, leurs assurances sociales, leur emploi, l’école de leurs enfants…

Les retraites françaises coûtent cher aux assurés pour leur donner une pension plus faible que dans beaucoup d’autres pays qui ont déjà opté pour la capitalisation.

En France, l’école et l’université privées sont moins coûteuses que les mêmes établissements du public…

Il existe donc de grandes marges de gain de pouvoir d’achat pour les foyers qui opteraient, s’ils le pouvaient, pour des dépenses autres que celles que l’État leur impose et en obtiendraient en sus un meilleur service.

Plutôt que de recentraliser la France, il faut la libérer de son carcan jacobin et permettre à tous ceux qui le souhaitent de retrouver la maîtrise de leur vie en même temps que plus d’aisance.

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  • Et si Macron était tout simplement incompétent? (Le manque d’expérience d’élu et ministérielle aurait conduire les Français à écarter d’office celui qui avait été le conseiller fiscal de Hollande en 2012)

    • @la petite bête,Nous sommes un certain nombre sinon la majorité à l’avoir écris et réécrit sur ce forum et d’autres. Il y à encore quelques jours de cela j’écrivais que le pître de l’Elysée n’était pas et ne sera JAMAIS capable de gouverner. De même façon, passer de la mairie du havre à Matignon je regrette on n’administre pas un pays comme un simple village gaulois.

      • @Nodralg
        Bonjour,
        « De même façon, passer de la mairie du havre à Matignon je regrette on n’administre pas un pays comme un simple village gaulois. »
        Du coup, les seuls à pouvoir gouverner puisqu’ils ont l’expérience sont Giscard, Sarkozy et Hollande ?

        MAcron est un psychopathe d’après un psychiatre italien (vidéo sur YT). Il n’est capable de rien d’autre que de la manipulation, technique de défense des psychopathes pour cacher leur trouble mental afin de paraître normaux. Heureusement, Macron est marié à une professeur de théâtre, il peut être ainsi un bon Jupitre. (sans typo).

    • Mais non ce n’est pas une question de compétence. C’est la rue qui gouverne et le « Pouvoir » n’a pas d’autre option que de slalomer entre les pavés qui volent très bas.
      Et faire un peu de théâtre pour enjoliver ses pas de danse.

  • Certains s’attendaient a autre chose d’un gouvernement d’enfants ?
    Macron est un bebe de la politique et ses soutients des loosers et des profiteurs.

  • rendre leur liberté aux citoyens ? leur permettre de gérer leur vie ? vous plaisantez ! à quoi s’occuperait donc nos valeureux politiciens s’ils n’ont plus personne à emmerder ; et de quoi vivraient -ils si on choisissez ce pourquoi on veut bien payer ?

  • il y a le sujet de la retraite par répartition, et le sujet du nombre excessif de fonctionnaires..

    ce sont toujours les non fonctionnaires qu financent les fonctionnaires, mais aussi dans l’esprit la retraite par répartition les non fonctionnaires qui financent les retraités. ou bien me trompè-je?

    • Il n’y pas de probleme de fonctionnaires ,si leur retraite est bonne c’est tant mieux pour eux ,ils ont lutté pour ca. Et évidement c’est nous qui payons comme ce sont les clients des entreprises qui paient nos retraites .
      La’reforme des retraites devrait etre un nivellement par le haut…et cela est possible si l’etat se fait plus petit…

    • certes mais les gens du privé ont vu leur salaire largement amputé par leurs employeurs pour payer l’urssaf .. pas les ponctionnaires

  • le pb c’est le « en meme temps »…
    une majorité composée de « gens de gauche déguisés
    avec des gens du centre mou » ne peut que décevoir tout le monde

  • « L’erreur majeure de M Macron et son gouvernement a été de penser que la centralisation des politiques résoudrait les problèmes ». C’est l’inverse qui est vrai ? Pas si sûr.

    Si on s’accorde sur le but à atteindre : « Il faut rendre leur liberté aux citoyens pour gérer leurs affaires », il y a effectivement deux manières opposées de le faire :

    – la manière libérale, en privatisant ces services ou en laissant la concurrence s’installer sur l’ensemble des services sous monopole actuellement. Il reste à régler le problème des résistances de tous bords : fonctionnaires, syndicats, et tous ceux qui auront à perdre leurs ressources immédiates dans l’opération, mais aussi tous ceux qui seront touchés de près ou de loin par l’abandon de fait de l’importante redistribution fournie par les services publics actuels, donc en fait presque tous les français.

    – la manière jacobine, en reprenant le contrôle décisionnel de ces organismes sous monopole, puis en réduisant progressivement le périmètre de l’Etat à la redistribution seule, financée par les impôts, et en laissant les organismes privés assurer le complément des prestations, financées par les cotisations individuelles.
    Autrement dit réduire le périmètre de l’Etat en séparant la redistribution des autres prestations (assurances, retraite, formation, éducation, etc …).

    A vrai dire, je ne vois pas très bien comment on pourrait faire autrement qu’avec cette 2ème solution, sauf à mettre immédiatement la quasi-totalité des français dans la rue.

    • Une fois toutes les rênes rassemblées dans les mains d’un pouvoir centralisateur, la tentation et la griserie sont trop fortes pour que les éventuelles intentions initiales louables soient préservées. A mon avis, la seule manière de procéder est churchillienne, d’affirmer haut et fort que la situation est grave mais non désespérée, et que l’Etat est contraint d’abandonner, au moins temporairement, son interventionnisme dans certains domaines. Et au bout de quelque temps, comme ces domaines prospèrent mieux qu’avant, il aura beau jeu de ne pas les reprendre…

    • Parce que vous trouvez votre solution 2 plus réaliste que la solution 1 ?

      Désolé, mais je crois que la solution 2 engendrera les mêmes réactions que la solution 1 ; d’autant plus que des Jacobins au pouvoir, on en a eu pléthore depuis des décennies, et que jamais ils n’ont ne serait-ce que commencé à mettre en place un début de solution 2.

      Je suis plus pessimiste que vous : je ne vois pas de solution, les Français sont trop divisés (c’est tout l’art des gouvernants depuis pas mal de temps d’avoir divisé les Français, pour mieux régner) et beaucoup trop attachés à l’État-providence, à l’assistanat, beaucoup trop marxisés (sans le savoir, souvent) pour ne serait-ce que comprendre que trop d’État (sachant qu’ils ne cessent de réclamer plus d’État) est justement le problème.
      Le problème, c’est que les Français ne savent plus ce qu’est la responsabilité individuelle – ce qui au passage est davantage un problème moral qu’un problème de connaissance intellectuelle…

      • humm … ce à quoi vous faites appel relève de la responsabilité collective, et non individuelle.

        La dégradation des services publics est en oeuvre depuis longtemps, par manque évident de moyens par rapport aux objectifs.
        Et la reprise du contrôle de ces services est en oeuvre aussi, mais seulement depuis Macron et c’est justement ce qui lui est reproché (malheureusement AMHA) par les libéraux, dans une communion surprenante avec les syndicats, les fonctionnaires, les petits monarques locaux, les socialistes de gauche et de droite, les gauchistes, etc …

        Comme disait Hayek, « personnellement je préfère un dictateur libéral plutôt qu’un gouvernement démocratique manquant de libéralisme ».

        • C’est quoi, la responsabilité collective ?

          Étrange d’appeler de ses vœux une « dictature libérale », non ? Dictature et libéral dans la même phrase, sérieusement ?

          Je ne vois rien de bon chez Macron, qui poursuit, peu ou prou, la politique de ses prédécesseurs depuis des décennies. Et les restrictions de libertés individuelles qu’il couvre (par exemple, les critiques de l’islam ou de l’immigration massive pourchassés judiciairement par des assos financées sur deniers publics) ou introduit (exemple : loi contre les ‘fake news’), la façon brutale dont il a traité les Gilets Jaunes, sans comparaison avec le laisser-aller dans les « quartiers », montrent qu’il a de vrais penchants de dictateur.
          Sur l’économie, qu’il commence par réduire (beaucoup) de dépenses publiques inutiles voire néfastes, c’est en son pouvoir et en celui de sa majorité à l’AN. Qu’il baisse les prélèvements obligatoires, c’est aussi en son pouvoir. Qu’il tienne un langage de vérité aux Français, au lieu de se moquer d’eux, de les provoquer, de les diviser. Qu’il montre l’exemple, en nettoyant les écuries d’Augias de la politique des copains-coquins, et en réduisant son train de vie de Président. Et j’en passe… alors il deviendra peut-être crédible. Certes, je n’y crois pas une seule seconde, car il est un pur produit de cette oligarchie prédatrice qui détruit la France à petit feu – et adepte du capitalisme de connivence, au passage.

          • Eh bien oui, c’est justement ce dont vous déplorez l’absence au paragraphe précedent, qui n’existe pas et ne peut exister !

          • Dictature libérale : oui, c’est bien comme cela qu’il l’a écrit :
            https://www.contrepoints.org/2010/12/08/8656-dictature-liberale

            • Il faut voir d’ou est parti le pays. De l’étatisme pur et dur à l’état dictatorial.
              Pinochet, c’était la suite. Difficile de de dire que c’était libéral.

            • OK, j’ai lu l’article, mais les situations sont-elles comparables ?

              Et surtout, Macron serait-il, dans un tel cas de figure, l’homme de la situation ? Je ne le crois pas un 1/10ème de seconde (cf mon commentaire précédent).

              Il ne faut pas oublier que la politique est aussi, pour ne pas dire surtout, affaire d’exemple : les politiciens doivent donner l’exemple ; et aussi de pédagogie : savoir expliquer les réformes aux gens – et non faire de la démagogie.
              Bien sûr les gens sont très attachés à la notion de justice ; c’est pourquoi il est important que les politiques redonnent de la liberté aux gens, en leur expliquant que c’est le moins mauvais système, le moins injuste, car permettant à chacun d’avoir une chance d’améliorer son sort (l’antithèse du système actuel fait de multitudes de niches, de régimes spéciaux, de favoritisme d’État etc.).

        • La responsabilité collective n’existe pas car c’est un oxymore. Il n’y a de responsabilité qu’individuelle, prétendre le contraire est un délire sémantique assorti de dissonnance cognitive. Je ne vois pas ce concept(?) faire partie des fondements du libéralisme.

        • par manque évident de moyens

          Avec 57% du PIB, voire plus de 60%, dirigés par l’état, il va falloir creuser encore plus. On risque de se retrouver en Australie 🙁

      • … et vous allez me répondre : « Macron libéral ? »
        Non il ne l’est pas, mais il l’est certainement plus que la plupart de ses précédents.
        Et il n’est pas dictateur non plus, il est seulement plus jacobin que la plupart de tous ses précédents.

    • la redistribution, c’est ce qui permet justement à l’Etat d’agrandir sans cesse son périmètre !

    • Votre solution 2 est l’actuelle ! Vous croyez que les fonctionnaires et hauts administrateurs vont renoncer à leurs prérogatives ?! Accepter de « réduire le périmètre de l’Etat » et donc réduire les postes de coquins planqués qui vont avec ? Voyons, un peu de sérieux. C’est justement le problème des 40 dernières années. Et des prochaines…
      La vraie solution ? Thatcher, n’en déplaise à Renaud que j’adore par ailleurs.

  • Il n’est pas incompétent, juste marxiste.

  • Pour vous donner une idée, regardez non pas les taux d’intérêt, mais par exemple l’évolution du CAC40 sur le long terme.

    • … du CAC40 dividendes réinvestis, code PX1GR.

    • C’est quand même élémentaire de lire le prospectus du produit auquel on souscrit et d’avoir choisi ce produit de manière à ce qu’il suive l’affectation qu’on a décidée. Pour Mme Michu, c’est son affaire, mais pour soi il est clair que vos doutes résultent d’une mauvaise propagande répartitionniste, que vous ne devriez pas reprendre sans réfléchir.

      • Tous les grands assureurs proposaient déjà il y a 20 ans des contrats en UC. Ceux qui ont souscrit des contrats indexés sur des indices boursiers mondiaux à cette époque ont des performances très honorables, et le green-washing de la société d’assurance ne remet pas en cause, pour le moment, la sécurisation de ces performances.
        Je complète ma phrase Mme Michu, puisque nous nous sommes mal compris : « Pour Mme Michu, c’est son affaire si elle ne veut pas suivre les conseils élémentaires que des gens comme moi lui donnent gratuitement : se donner la peine de choisir soi-même une orientation pour l’investissement de l’argent de sa retraite, et exiger de son banquier/assureur/autre le respect de ces choix personnels plutôt que de lui faire une confiance aveugle. » Mais oui, en tant que libéral, je n’irai pas remettre dans ce qui m’apparaît comme le droit chemin les brebis égarées, ni ne les forcerai à m’écouter. C’est cela que ma phrase essayait d’exprimer.
        Enfin, un fonds de pension commercialisé par une compagnie d’assurances en mauvaise posture reste propriétaire de ses actifs, les actions des sociétés. Si l’euro se casse aussi la figure, ces actifs restent des parts d’usines, de savoir-faire, etc., justement les références par rapport auxquelles la monnaie s’écroule… Mais si vous considérez que c’est une foi qui doit vous guider…

    • Et alors ? Les salariés de ces sociétés sont ravis ! Et ne coûtent pas un rond aux salariés des autres sociétés privées. Contrairement aux riches « salariés » des sociétés étatisées, qui coûtent un pognon de dingue sans contrepartie de service (essayez d’obtenir un fonctionnaire en ligne ou physique en dehors des heures de boulot du privé…)

  • LIBERTE, un gros mot pour tous ceux qui ont fait main basse sur l’Etat et s’en repaissent!

  • Et si Macron n’était qu’un haut fonctionnaire URSSCOMPATIBLE!

  • Tellement d’accord avec l’auteur, en particulier ces deux phrases :

    « Il faut rendre leur liberté aux citoyens pour gérer leurs affaires, leurs assurances sociales, leur emploi, l’école de leurs enfants… »

    et « Plutôt que de recentraliser la France, il faut la libérer de son carcan jacobin »

    Il faudrait aussi que les Français se réconcilient avec les mathématiques, et comprennent que l’on ne peut pas être un des pays au monde où on travaille le moins et le moins longtemps, et « en même temps » se plaindre de la faiblesse des retraites.
    > cf le classement des pays développés par taux d’emploi : https://data.oecd.org/emp/employment-rate.htm

    • Pour ça, il suffirait que les taurillons comprennent ce que c’est que de devenir boeuf, et le refusent. Mais tant que leur arithmétique ne leur permet pas de se rendre compte de ce que c’est qu’en avoir deux et en quoi ça diffère de zéro…

    • @Jacques B. et MichelO
      Bonjour,
      Les réusltats du test national des élèves de 6ème, fait en septembre, en maths et français ne sont pas brillants. En maths, près d’un élève sur deux est aux fraises.
      Du coup, la réconciliation avec les maths (et aussi le français, où les élèves ne brillent pas trop) risque d’être compliquée.

      • C’est vrai, hélas ! Mais il est possible de convaincre les gens qu’ils ont intérêt à disposer d’un minimum de bases dans ces deux matières, c’est une affaire de profs, de parents, et de média. L’état d’esprit peut se retourner assez vite. En ces jours de promotions, demandez à une Française combien elle paiera une jupe à 80€ à 40% de réduction, et si c’est mieux ou non que la même jupe à 100€ avec 50% sur un autre site.

        • @MichelO
          Bonjour,
          « Mais il est possible de convaincre les gens qu’ils ont intérêt à disposer d’un minimum de bases dans ces deux matières, »
          Etrangement, une grande partie de la population d’après-guerre n’avait que le Cerficat d’études et ont sorti le pays du marasme qui en a résulté. Il avaient de bien meilleures bases en mathématiques et en français que des étudiants de fac actuels.
          Il se trouve que des françaises en âge s’offrir des jupes en promo, j’en avais quelques unes comme élèves il y a dix ans. Je suis pas sûr qu’elles soient capables de résoudre ce problème. Quelques unes oui, d’autres non.(malheureusement, ces dernières sont plus nombreuses que les premières)
          Les résultats PISA et le test national montrent qu’il n’y a pas de déclic chez les collégiens. Pourtant, pour suivre les cours avec les élèves que je suis et donc ceux qui partagent la même classe, je trouve les cours de maths, de français, et d’Histoire-Géo très bien diffusés aux élèves. Certes, certains contenus me hérissent le poil, mais dans l’ensemble, les profs font leur boulot, s’interrogent, et s’inquiètent et leur contenus sont tout à fait abordable pour un élève même moyen. Le truc, c’est que l’élève moyen devient rare, et celui qui est un peu bon est un « génie ». En plus ces élèves-là, font en sorte de ne pas creuser l’écart de compétences avec les autres : ils se brident. Au lieu de tirer la classe vers le haut, les moyens et les médiocres tirent la classe vers le bas.

          • Les premiers de classe ont toujours eu mauvaise presse. Il n’y a strictement aucune action pour les soutenir par ailleurs avant le Bac.

            J’aimerai voir un peu le contenu du Pisa, car le niveau de Math d’une première S est supérieure à celui de polytechnique d’il y a 100 ans, et bien meilleure que le plus haut niveau d’un lycée américain. Après les littéraires ou sciences humaines, çà a toujours été prépa ANPE.

        • vous confondez « mathématiques et arithmétique « Ainsi que le disait quelqu’un que je ne citerais pas: les math ça ne sert à rien. En fait cela sert surtout à construire une façon de réfléchir pour les scientifiques. Dixit l’un d’entre eux. Mais au quotidien de madame MIchu cela ne sert à rien

      • @ STF : bonjour, vous avez hélas parfaitement raison. Quand vous dites que les anciens et leur certificat d’études ont des bases plus solides en maths et français que bien de nos étudiants actuels, je suis également d’accord.

        Et pourtant… tous ces gens, fâchés avec l’arithmétique quand il s’agit des retraites, se révèlent souvent étonnamment précis quand il s’agit de faire leurs comptes en fin de mois, en particulier sur leur fiche de paie !

        En fait, je crois qu’au-delà des compétences en mathématiques, il y a aussi un aspect « moral » à cette question : quand on ne veut pas voir quelque chose, on ne le voit pas (vous connaissez le proverbe : il n’y a pas pire aveugle etc.). Je crois en fait que bien des gens ne veulent pas voir que deux et deux font quatre et non pas cinq, s’agissant des retraites. Mélange d’égoïsme ordinaire et de jalousie (on regarde ce qu’il y a dans l’assiette du voisin mieux loti que soi, mais pas dans celle du voisin moins bien loti…) ; et cela rend aveugle aux réalités élémentaires. Cela va de pair avec la perte de civisme chez nombre de nos contemporains.

  • « Macron, pyromane ou pompier » est ce un dilemme ou tout simplement le constat d’échec de la démocratie en France?
    De toute évidence, les initiatives gouvernementales sont très loin de faire consensus au sein du corps électoral.
    Sous prétexte d’engagements électoraux évasifs et difficiles à cerner, la Macronie aux manettes nous impose des orientations sociaux économiques qui ne conviennent pas une majorité de français…
    Indépendamment de ce qu’il est possible de dire sur cette gouvernance hors sol que nous subissons, il faut se rendre à l’évidence, nous sommes en présence d’un déficit de démocratie qui résulte de l’abus de pouvoirs et de prérogatives de personnes qui se prévalent de l’application de nos institutions obsolètes de cette Vème République et d’un code électoral qui permet la non représentation des français à la proportionnelle….
    La résultante de ce déficit de démocratie c’est, et ce sera, la Manifestation d’Initiative Citoyenne ( la M.I.C.) qui sera seule à même de créer un contre pouvoir!…

    • La médiocratie démocratie n’est pas la solution, elle est le problème et bien sûr, comme tout le monde, vous pensez le résoudre en nous infligeant encore plus de démocratie. Parce que bien sûr la proportionnelle va subitement rendre les français raisonnables et libéraux; c’est beau la foi!

      • mc2
        Pour parlez de « rendre les français raisonnables et libéraux ». J’en conviens: un véritable challenge!
        Pensez vous que la Macronie soit la solution alors qu’elle fait un usage abusif des prérogatives qui lui sont conférées par notre constitution de la Vème république.
        Pour ma part, je pense que la France peut prospérer aussi bien que la Suisse en s’orientant vers plus de démocratie participative et vers un véritable libéralisme économique ceci, en faisant un simple copier/coller de ce qui se fait à nos frontières.

        • Si on n’a pas grandi avec le fédéralisme et la démocratie participative, il est trop tard.

          • Mais le Bonapartisme n’a aucun avenir démocratique.
            A mon avis, il faut commencer par changer de constitution et alors, le culte, franco français, de l’homme providentiel – véritable piège à cons – se réduira progressivement….

      • Effectivement le fédéralisme tel qu’il s’applique aux Cantons helvétiques conviendrait parfaitement à nos régions françaises et aurait même le mérite de créer un esprit d’émulation entre des régions qui ont toutes des potentialités à développer.
        Avec la Macronie au pouvoir nous évoluons tous les ans vers un peu plus de centralisation et d’Étatisation ceci, au dépens des instances décentralisées…. dont certaines ne servent plus à rien!

      • La Suisse est une confédération pas une fédération et ça fait toute la différence.

      • @mc2
        Bonjour,
        Pour reprendre un exemple donné en cours d’Education Morale et Civique de 3ème, qui disait que lors d’élections régionales, 65% des inscrits ne se sont pas déplacés. Mais il y a eu un élu, Est-là la démocratie à votre avis ? Il y a un élu parce qu’il faut bien un élu en poste pour occuper la fonction et percevoir l’argent public.
        Est-ce la démocratie quand 75% des députés sont absents pour voter pour ou contre une loi qui entame grandement le système de procédure judiciaire (lors de la reconduction de l’état d’urgence en décembre 2015 par exemple) ? Ou quand des lois sont votées par moins de 10 députés présents dans l’Hémicycle ?

        La démocratie, voudrait que si les députés et sénateurs votent une loi, elle soit présentée aux citoyens, à la virgule près, pour qu’ils l’approuvent ou non. Il paraît que cette « démocratie » n’est pas possible puisque les citoyens sont trop nombreux. Mais on peut le faire tous les 5 ans pour élire un pitre national, ou des guignols nationaux à siéger dans un cirque chauffé.
        Il ne s’agit pas d’ingliger encore plus de démocratie, mais de l’appliquer tout bêtement à sa forme la plus basique. Ce qui est très loin d’être le cas.

        • Pas forcément besoin que tous les députés soient présents vu que tout est décidé dans les appareils de parti, et le député qui ne suit pas la ligne est bien remis à sa place.

          La démocratie serait plutôt de présenter des lignes de conduite sur chaque secteur de gouvernance et que le peuple vote pluri-annuellement, à la limite le représentant serait secondaire car un simple exécutant. Ca aurait l’intérêt que les syndicalistes ne puisse bloquer des reformes.

        • @ STF : beaucoup, beaucoup, beaucoup… beaucoup trop de lois, de réglementations diverses et variées dans ce pays – conséquence logique de la passion bien française pour l’État et l’étatisme sous toutes ses formes…
          Résultat : une overdose, une saturation, un embouteillage monstre, à tous les niveaux : du simple citoyen, mais aussi des élus ; tout le monde est perdu, noyé, ne sait plus à quoi sert ce qu’il fait (voter, pondre des lois, encore des lois, toujours plus de lois…).
          D’où la désaffection de tout le monde pour la politique. (la vraie – car la politique politicienne, de carrière, elle, continue d’intéresser les politiciens professionnels : la soupe y est si bonne).
          Beaucoup trop de fausse démocratie, et pas assez de vraie démocratie : référendums, mais aussi presse libre (non subventionnée ou objet de capitalisme de connivence) pour une information complète et aussi objective que possible, gage d’un vote « en toute connaissance de cause », le seul valable en démocratie.
          On pourrait aussi parler de la responsabilité des élus devant la population, à peu près nulle : ils peuvent faire quasiment ce qu’ils veulent, bafouer leurs promesses, s’octroyer toutes sortes d’avantages personnels, ils n’en sont jamais sanctionnés. Est-ce démocratique ?
          Notre démocratie va mal, tous les indicateurs le montrent.

  • oui, cela implique que l’Etat fasse respecter la propriété privée (et notamment ne dévalue pas la monnaie par des QE et autres taux négatifs).

  • Je vais défendre Macron et le gouvernement: je n’aimerais pas être à leur place. la France est irréformable.
    Soit, comme tente de le faire les gouvernements depuis des décennies, on essaie de réformer mais en gardant des institutions fortement teintées de socialisme, ce qui revient à jouer aux vases communicants, ce qui ne satisfait personne (et augmente les frustrations), soit on libéralise le pays, mais personne n’en veut (je parle de l’immense majorité du peuple), préférant la vie douce-amère du socialisme qui nous emmène chaque jour un peu plus bas. C’est insoluble.

    • Je comprends qu’on soit pessimiste, mais pas qu’on imagine que Macron et consorts aient jamais eu l’intention de réformer, et donc que leur « échec » signifie que d’autres, mieux intentionnés, ne réussiraient pas non plus.

    • Libéraliser par la contrainte, nécessaire mais improbable dystopie.

      • @mc2
        « Libéraliser par la contrainte » !!!??
        Du genre « Soyez libres ! c’est un ordre ! Ou bien vous serez libérés ! »
        Pas besoin de contraindre :
        Tous les citoyens sont libres et égaux en droits. Chacun est responsable de soi et de ses actes, ainsi que des actes de quiconque à sa charge. Voilà.

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