L’échec de la souveraineté énergétique française révélé

La commission d’enquête sur la souveraineté et l’indépendance énergétique révèle un retard considérable de la France dans ce domaine crucial.

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L’échec de la souveraineté énergétique française révélé

Publié le 25 avril 2023
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Depuis mi 2021, la crise énergétique exacerbée par le conflit russo-ukrainien nous a replongé au milieu des années 1970 quand le premier choc pétrolier avait sonné le glas des Trente glorieuses, engendrant l’apparition de l’inflation à deux chiffres, de la dette endémique et du chômage de masse.

Comme souvent, il faut attendre ces situations de crise pour en analyser les causes structurelles. Telle est la louable mission octroyée à la Commission d’enquête sur la souveraineté et l’indépendance énergétique lancée à l’initiative du parti Les Républicains et présidée par l’excellent Raphaël Schellenberger, député LR de la circonscription de Fessenheim.

Pour une fois, ce ne fut pas la commission de la « langue de bois » et du « politiquement correct ».

Durant près de six mois, de nombreuses personnalités impliquées depuis 30 ans dans le secteur énergétique français ont été auditionnées : experts et scientifiques, anciens dirigeants de grandes entreprises publiques et privées et d’organismes de régulation dégagés de toute pression politique, hauts fonctionnaires, anciens ministres et même, fait inédit dans ce genre d’exercice, deux anciens présidents de la République (Nicolas Sarkozy et François Hollande). Ainsi, des personnalités reconnues au tempérament bien tranché comme Yves Bréchet (Haut-commissaire à l’énergie atomique), Henri Proglio (ancien président d’EDF) ou encore Loïc Le-Floch Prigent (ancien président d’Elf et de Gaz de France) ont pu s’exprimer en toute transparence. Par ailleurs, l’énergie étant gouvernée par le « temps long », les auditions ont couvert un passé remontant jusqu’au début des années 1990.

 

De l’incompréhension à la consternation

Selon les propres mots de Raphaël Schellenberger : « nous sommes passés de l’incompréhension à la surprise puis à la consternation ».

La Commission retrace une lente dérive inconsciente et aventureuse, une véritable « divagation politique » résultant d’une déconnexion complète entre science et politique. Comme souvent, les nombreux rapports élaborés par des experts n’ont été ni lus ni suivis, alors qu’ils pointaient pourtant du doigt un déphasage croissant dans le domaine de l’énergie en général, du nucléaire en particulier.

Dominées non par la raison, mais par l’électoralisme et le clientélisme, les décisions furent prises « à l’envers, sans méthode et sans prospective ». Sans concession, le rapport estime qu’à la suite de cette « divagation énergétique » trentenaire, la France a accumulé « un retard considérable en termes de souveraineté énergétique ».

C’est durant la période 1990 à 2010 que le mal a planté ses racines. L’aboutissement du plan Messmer et les capacités d’exportation de la France ont alors donné l’illusion d’une surcapacité électrique. À l’opposé de nos ainés qui avaient remarquablement répondu aux deux chocs pétroliers, nous n’avons pas anticipé un futur pourtant parfaitement anticipable : la transition énergétique reposant sur le grand remplacement des équipements thermiques par des équipements électriques, il était évident dès l’aube du XXIe siècle qu’il nous fallait accroître notre capacité de production électrique en associant énergies renouvelables et nucléaire.

Or, sous la pression des Verts associés à la gauche plurielle au sein du gouvernement Jospin, c’est la stratégie inverse qui dominera : investissements massifs dans les énergies renouvelables sans volonté de garantir la pérennité d’un parc nucléaire vieillissant. Cette politique sera poussée à son paroxysme après la catastrophe de Fukushima par une Europe bruxelloise ou plutôt berlinoise antinucléaire décidant sans broncher d’imposer à l’ensemble du Vieux Continent la suicidaire Energiewende allemande.

Ainsi, pour satisfaire les velléités allemandes, la loi de 2015 proposa de réduire le nucléaire à 50 %, décision officiellement justifiée par une potentielle stagnation voire même une baisse de la consommation d’électricité, et ce au mépris de toutes les données disponibles. Pour montrer sa bonne volonté vis-à-vis des Verts (participants au gouvernement Ayrault en 2012) et de l’Europe, la France a mis fin en 2019 au projet Astrid (nucléaire de quatrième génération) et fermera mi 2020 les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim.

 

Prise de conscience bien tardive

Bien que salutaire, le discours de Belfort prononcé par le président de la République en février 2022 ne changera pas la donne à court et moyen terme.

La volonté affichée de construire six EPR et de réfléchir à en lancer huit autres, mais aussi de porter respectivement à 40 GW et 100 GW l’éolien en mer et le solaire ne gommeront pas en un clic les divagations énergétiques de ces trente dernières années. D’autant que cette louable volonté risque ne pas se concrétiser dans les faits. Nous émettons en effet quelques doutes quant à notre capacité à construire d’ici 2050 une EPR tous les deux ans (la première EPR aura mis 15 ans à sortir de terre) et trois parc éoliens off shore semblables à celui de Fécamp tous les ans (l’appel d’offres a été lancé en 2011 et il devrait fournir ses premier MWh en août 2023).

Les « six leçons énergétiques pour les 30 prochaines années » détaillées en page 39 du rapport (temps long, maîtrise de la demande, nécessité de relancer la recherche, l’énergie n’étant pas un bien comme un autre, l’électricité ne fera pas tout) associées à « 30 propositions pour relancer la France » sont certes pertinentes mais elles font l’impasse sur un point essentiel que la commission d’enquête s’est bien gardée de développer.

Même si l’accélération massive de l’électrification était atteinte (14 EPR, 100 GW de solaire, 40 GW d’éolien terrestre et 40 GW d’éolien marin) la France devra parallèlement augmenter ses importations de gaz afin de suppléer les 30 années de divagation énergétique nucléaire au sein de la génération électrique, mais aussi en dehors de celle-ci pour assurer les besoins en chaleur de l’industrie et de l’habitat. On estime en effet que l’électricité (qui compte aujourd’hui pour 25 % de l’énergie finale) représentera 60 % à 65 % à l’horizon 2050. Les 35 % restants ne pouvant être couverts en totalité par la biomasse, un reliquat de fossiles (principalement du gaz, mais probablement encore un peu de pétrole) restera bien présent dans le mix énergétique 2050.

D’où la question clé : d’où viendra ce gaz ?

 

En finir avec l’utopique politique européenne

Refusant obstinément de développer son gaz domestique, la France devra impérativement chercher de nouveaux débouchés gaziers. En dehors du GNL, le salut pourrait aussi venir de l’est méditerranéen (Chypre, Liban, Israël, Égypte) transformé en nouvel Eldorado gazier. La région n’est toutefois pas exempte de tensions géopolitiques avec une Turquie voyant d’un très mauvais œil des développements gaziers en périphérie de ses eaux territoriales.

Enfin, et surtout, la France est-elle prête à donner un coup de pied dans la fourmilière européenne dont le « green deal » a été écrit par les ronds-de-cuir des salons bruxellois en filigrane de l’Energiewende allemande. Utopie du 100 % renouvelable, antinucléarisme endémique, réduction de 55 % des émissions à l’horizon 2030, réduction irréaliste de la consommation, isolation idéologique de l’habitat ou encore interdiction de la vente de voitures thermiques neuves en 2035, l’Europe poursuit sans relâche le délire de ses agendas inversés.

Il est grand temps que la droite prenne une fois pour toutes cette thématique à bras-le-corps. Rejetant sans ambiguïté le mythe empoisonné de la décroissance et ses dérives punitives, « l’écologie de droite » doit repenser la transition énergétique de façon pragmatique en privilégiant le développement de Sapiens tout en respectant Gaïa. L’opinion publique silencieuse le réclame de ses vœux.

Pour davantage d’informations, consulter le nouveau livre de Philippe Charlez Les dessous d’une catastrophe énergétique publié aux Éditions Kiwi.

 

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    jacques lemiere
    25 avril 2023 at 7 h 25 min

    indépendance « éléctrique » ..

    Dominées non par la raison, mais par l’électoralisme et le clientélisme, les décisions furent prises « à l’envers, sans méthode et sans prospective ».

    hem… non la méthode fut en somme de flatter les opinions des électeurs..

    Par quel espèce de miracle une gestion POLITIQUE peut elle être « rationnelle »????
    l’independance électrique est d’ailleurs idéologique. ça a un cout…

    les électeurs ont été antinucleaires , le fait que l’on ne paye pas le vrai prix permet aux électeurs de dissocier leurs paroles de leur portemonnaie..
    et le rationnel associé devrait être de ne pas avoir d’intercvonnexion avec les autres pays européens!!!
    pas d’importation et « surcapacité » structurelle..ou controle de la consommation …

    mais bon sang donnez nous la recette miracle de votre « technocratie » rêvée..

    imaginez donc un technocrate..qui planifierait la construction dune capacité de production.. ‘ sur quoi se baserait il pour le faire? et SURTOUT comment pourrait il se rendre compte si il ne FORCE pas les gens ..à consommer ou à ne pas consommer…

    le nucléaire a des atouts mais son problème est que son concurrent est encore gaz et charbon..

    cela amène les pronucleaire d’etat à accepter le principe de limitation forcée d’emisissions fossiles …plus exactement le controle de ça aussi par l’etat.
    donc faire confiance à l’état… mais un état raisonnable..

    -2
    • C’est exact. Le pays a eu les politiciens qu’il méritait. En 2011, après Fukushima, le soutien au nucléaire devient très minoritaire dans le pays. Le deal PS-EELV sur la baisse de cette énergie passe comme une lettre à la poste. Tellement dans l’air du temps.
      La donne a changé. Le réchauffement climatique, la dépendance au gaz russe, le contre-exemple allemand ont convaincu une majorité de Français de renouer avec le nucléaire.
      « Il arrive toujours que nous n’estimons pas un bien à sa juste valeur, tant que nous en jouissons ; mais dès qu’il nous manque, nous lui découvrons le mérite qu’il ne voulait pas nous montrer quand il était à nous. »
      (Shakespeare)

    • Oui… et non.
      L’opinion publique est aussi et surtout en grande partie déterminée par le discours politique et son haut parleur, le discours médiatique. Si les politiciens avaient mis en avant l’idée que pour tout électrifier il fallait produire beaucoup d’électricité et que la meilleure méthode actuelle pour cela c’est le nucléaire… Si les discours autour de Fukushima et du nucléaire avaient été de mettre réellement les dangers en perspective et de les comparer à ceux d’autres énergies… Si les politiciens au lieu de se dire « les gens sont cons, mais surtout écoutons les » avaient pensé « une fois informés, les gens sont plutôt intelligents », on n’en serait pas là.

      Les électeurs, dans leur immense majorité et dans les vraie vie (leurs décisions sur les choses réelles qui influencent directement leur vie) sont peu préoccupés par « le réchauffement climatique », ça reste très théorique pour eux. Ils sont aussi très peu préoccupés par les dangers du nucléaire, sauf quand on leur met dans le nez 500 000 morts de Fukushima et 3 millions de morts de Tchernobyl (chiffres totalement faux mais véhiculés par des « experts »)… Ils ont peur des centrales jusqu’à ce que vivre à coté leur permette une maison moins chère, etc…

    • Jacques Lemière, c’est vous qui ne parvenez pas à imaginer un système où l’Etat définisse une ligne directrice rationnelle, et se contente ensuite d’y adapter sa politique. Quand on a une ligne rationnelle, c’est pourtant très difficile de venir appuyé sur des bobards la contester. Mais la commission d’enquête le révèle, les groupes d’experts avec leurs préconisations rationnelles ne pèsent pas lourd devant l’utilisation des peurs irrationnelles par les gouvernants à des fins électoralistes.
      EDF pourrait très bien n’être que l’un des opérateurs privés français, lesquels feraient des superprofits si l’Etat avait mis en oeuvre les autorisations pour qu’ils puissent construire des centrales nucléaires et revendre le courant. Exactement comme les opérateurs norvégiens ont construit des barrages, des interconnexions, et revendent à prix d’or leur souplesse. hydroélectrique.

  • Voilà ce qui arrive quand on a des politiciens qui placent le pouvoir au-dessus du savoir, des politiciens qui ne s’en laissent pas conter par les experts, les juges, les corps intermédiaires…
    Tous ces gens qui feraient obstacle au lien direct entre le peuple et ses élus.
    Je dis ça, je dis rien.

  • A n’a plus de souveraineté nul part, alors l’énergie, on s’en balance. Et c’est pour tous les pays comme ça !
    Bah, les martiens (les petits hommes verts!) sont parmis nous, une poignée et c’est suffisant pour dominer notre monde en decroissance obligatoire. Taxe carbone a 450 euros par tête de pipe, si après ça vous avez encore besoin d’énergie….. C’est pour vous sauver, loin, très loin.

  • Il n’y a qu’une manière sensée de repenser la transition énergétique : cesser de moudre du vent et de se dorer la pilule au soleil, et suivre le sens du portefeuille, ce qui signifie abandonner toute transition et poursuivre et améliorer ce qui marche.

  • Quel est l’intérêt de développer massivement du nucléaire tout en développant massivement de l’éolien et du solaire? Toujours ce « en même temps » mortifère qui nous coute 2 fois plus cher sans rien résoudre, car on peut avoir une éolienne tous les mètres carrés,ca ne produira pas les jours ou il n’y a pas de vent ou quand il y en a trop.

    • Et surtout que ferons-nous de leurs déchets quand ces moulins à vent ne seront plus fonctionnels? De cela personne ne parle

  • Si les politiciens et leurs partis étaient financièrement redevables de leurs actes devant les électeurs, ils feraient moins de clientélisme et manageraient le pays correctement.

  • « Il est grand temps que la droite prenne une fois pour toutes cette thématique à bras-le-corps »
    Malheureusement, sur ce sujet comme sur bien d’autres, la droite ne fait que suivre l’opinion dite dominante.
    Sarkozy s’est offert un one man show devant la commission d’enquête, en allumant, non sans raison, son successeur, mais en oubliant sa propre responsabilité.
    Il avait, en tant que candidat, signé le pacte de Nicolas Hulot, puis nommé J-Louis Borloo à qui on doit le Grenelle de l’environnement, dont le principal résultat fut l’interdiction des lampes à incandescence…
    Quand le système tout entier considère Nicolas Hulot comme un expert, c’est le système qu’il faut changer.

  • « La Commission retrace une lente dérive inconsciente et aventureuse, une véritable « divagation politique » résultant d’une déconnexion complète entre science et politique »
    Malheureusement pour nous, une dérive typiquement française: quand un problème devient brûlant (brusquement, il faut traiter le pb dans l’urgence), on créée une commission (grosse et coûteuse si possible, qui va pondre un rapport que personne ne lira – cf l’article ci dessus).
    Et pour constater quoi? Que l’on a laissé dériver le problème comme un chien crevé au fil de l’eau plutôt que d’écouter les personnels compétents capables de corriger cette lente dérive au fur et à mesure que les informations préoccupantes étaient collectées!
    Gouverner c’est prévoir ( qu’ils disaient tous!), que n’ont ils pas appliqué cette règle pour faire leur job grassement financé par nos impôts?

    • Dans beaucoup de domaine, nucléaire, aéronautique, BTP’ santé,, nous avons les meilleurs experts et ingénieurs au monde. Mais nos politiques n’écoutent les experts que quand ceux vont dans le sens de leurs idées préconçues, acquises non pas par leur esprit critique et leur formation, mais par l’écoute des Philipulus, Mmes Irma et autre voyantes de l’écologie politique, le pire exemple étant Greta
      Gutenberg écoutée et crue par tous, jusqu’à l’OMS.
      https://images.app.goo.gl/7NzgS8ujUCE5GTR67

      • GRETA, lui faire l’honneur de la citer, c’est déjà trop, mais lui attribuer l’invention de l’imprimerie, là vous y allez un peu fort, l’écologie ne semblant pas propice à l(éclosion d’inventeurs dignes de ce nom!

        • Désolé, je n’avais pas vu, maudit correcteur orthographique,mais bien vu votre remarque!

          • Je me doutais bien que c’était l’IA du correcteur orthographique, mais désolé, je n’ai pas pu résister à enfoncer un peu la petite GRETA!
            Ceci étant, tout à fait d’accord avec votre commentaire!

  • Le rapport de la commission est excellent. Il faut s’accrocher car il est « copieux », quitte à le reparcourir.
    C’est la confirmation non seulement d’erreurs politiques, mais surtout de fautes politiques graves doublées de mauvaise foi extraordinaire, en particulier d’Aubry, Jospin, Voynet, Hollande, Royal, Batho … Macron, Bompli, des écolos et C Lepage. Et en prime, ces politiques ont été incapables de développer une industrie du renouvelable en remplacement ou plutôt ce qui pourrait être un complément.
    On n’est pas sorti de l’auberge …
    Même Hulot a dit qu’on ne pourrait pas se passer du nucléaire avant … 2050 !

    • Les prophéties de Hulot ne valent pas mieux quand elles nous arrangent que quand elles ne nous arrangent pas.

  • Selon ce que j’ai entendu sur franceinfo, ce matin, le GNL importé sera en mesure de nous éviter de manquer de gaz l’hiver prochain.

    Qu’en pensent nos écolos ?
    N’y aurait-il pas quelque contradiction de leur part, alors qu’ils ont été (et restent ?) farouchement opposés à l’exploitation – éventuelle – de cette source d’énergie en France, allant même jusqu’à interdire toute recherche dans le but d’en connaître les réserves présentes dans notre sous-sol ?

  • 6 mois d enquete parlementaire pour enfoncer une porte ouverte . la politique a encore de beaux jours devant elle

  • “Il faut avoir des amis et des ennemis ; des amis pour nous apprendre notre devoir, et des ennemis pour nous obliger à le faire.” Plutarque
    ou “Qui n’a point d’ennemis est fort à plaindre. ” parce que “Homme sans ennemis, homme sans valeur.” on peut remplacer Homme par entité politique.

    Divagation énergétique. Pourquoi cette divagation ? L’Europe n’a plus d’ennemis tout au plus des amis rivaux. Bon c’est entrain de changer dirait-on, le réveil sonne..

    Ah oui au fait, je vous déteste. 😉

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