Diagnostics de performances énergétiques (DPE) : le décret absurde

Il ne faudrait pas jeter le bébé (l’électricité bas carbone) et garder l’eau du bain (les énergies fossiles gaz et fioul) !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 8
PANIC and ANXIEY

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Diagnostics de performances énergétiques (DPE) : le décret absurde

Publié le 22 mars 2023
- A +

Par Charles Milliat et Michel Gay.

 

Un projet de décret relatif aux diagnostics de performances énergétiques (DPE), en consultation publique jusqu’au 02 avril 2023, contient une absurdité cachée dans le jargon administratif qui favorise scandaleusement le gaz au détriment de l’électricité décarbonée, ce qui conduirait à de grandes difficultés environnementales et sociales.

 

De quoi s’agit-il ?

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements et des bâtiments ne doit dépendre que de leurs seules caractéristiques environnementales propres. Cette performance est définie par une lettre (de A = performant, à G = énergivore) reflétant leur consommation d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre.

La méthode d’affectation d’un coefficient pour ces deux paramètres devrait privilégier la diminution de combustibles fossiles (gaz, fuel, charbon) si l’objectif est bien de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Or, ce projet de décret pris « pour l’application de l’article 6 et de l’article 20-1 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 et adaptant en conséquence les dispositions des contrats types de location de logement à usage de résidence principale » affecte subrepticement un coefficient multiplicateur de 2,3 à la consommation électrique des logements et bâtiments.

En effet, le terme « énergie finale » est bien le seul employé dans ce projet de décret, mais c’est l’énergie primaire qui sera prise en compte dans le calcul du DPE et non pas l’énergie finale consommée.

En effet, il cite la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 dont l’article L173-1-1 énonce :

« Les bâtiments ou parties de bâtiment existants à usage d’habitation sont classés par niveau de performance décroissant en fonction de leur niveau de performance énergétique et de leur performance en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Ce niveau de performance est exprimé en kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an, s’agissant de la consommation énergétique, et en kilogramme de dioxyde de carbone par mètre carré et par an, s’agissant des émissions de gaz à effet de serre induites. »

Ainsi un bâtiment chauffé au gaz ou au fioul sera favorisé par rapport à celui chauffé à l’électricité bas carbone dont la quantité consommée sera multipliée par 2,3 pour calculer l’énergie primaire…

Le coefficient de 2,3 est donc utilisé pour l’électricité dans le calcul des performances par les diagnostiqueurs car la quantité d’énergie primaire utilisée en amont tient compte des pertes dues au rendement des moyens de production de l’électricité (estimées à 43 % de l’énergie primaire utilisée, soit 1/43 % = 2,3).

Cela conduit à multiplier la quantité d’électricité décarbonée consommée par les ménages par 2,3 pour retrouver l’énergie primaire utilisée dans la centrale.

Ce projet de décret favorise ainsi subtilement et scandaleusement les logements utilisant le gaz et le fioul comme moyen de chauffage au détriment de l’électricité décarbonée renouvelable et nucléaire.

Et il conduit à amplifier un labyrinthe réglementaire que, probablement, seuls ses rédacteurs maîtrisent pleinement (à dessein ?).

Cette façon de procéder en éliminant l’électricité, pourtant décarbonée à plus de 90 % en France, est contraire à l’objectif prioritaire de lutte contre le changement climatique.

Il y a donc une tromperie néfaste pour des millions de Français dans ce projet de décret contenant des subtilités difficiles à déceler et à comprendre pour les citoyens, et même pour le législateur.

 

Décarbonée l’économie française ?

Le chauffage et la production d’eau chaude des bâtiments sont assurés majoritairement en France par l’électricité, le fuel, le gaz, la biomasse et les pompes à chaleur.

Le coefficient multiplicateur de 2,3 appliqué à la consommation d’énergie finale des bâtiments utilisant l’électricité décarbonée renouvelable et nucléaire a pour objectif principal de dégrader leur qualité environnementale pour les amener au même niveau que ceux utilisant le gaz, pourtant émetteur de GES.

Une telle réglementation est injustifiable dès lors que l’absence de production de GES est respectée par une installation utilisant l’énergie électrique.

De plus, la promotion de l’utilisation du gaz au détriment de l’électricité bas carbone conduirait à déséquilibrer encore davantage la balance commerciale de la France.

Il s’agit manifestement d’une attaque sournoise et dogmatique contre le nucléaire, seule énergie capable d’assurer simultanément une production d’électricité bas carbone, pilotable permettant d’assurer la stabilité du réseau électrique, et dont les installations de production ont une faible emprise au sol.

Les infrastructures actuelles en France sont le fruit de la politique énergétique visionnaire définie à la fin des années 60, et dont la pertinence permet de faciliter aujourd’hui la volonté affichée de baisse des émissions de GES.

 

Réussir la transition énergétique

La réussite de la transition énergétique nécessite la diminution de la consommation des combustibles carbonés fossiles (charbon, fuel et gaz) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette évolution passe par l’électrification des usages et l’utilisation d’une électricité bas carbone issue d’une production massive de sources pilotables.

Seules deux sources d’énergie répondent à ces critères : l’énergie hydraulique et l’énergie nucléaire.

Or, le potentiel de développement de l’électricité produite par l’hydraulique en France est aujourd’hui relativement faible aussi bien en termes de quantité (quelques dizaines de térawattheures (TWh)) au regard des besoins (plusieurs centaines de TWh) que de puissance disponible pour passer les pointes de consommation (quelques gigawatts)

Il ne reste donc que l’énergie nucléaire pour satisfaire les nouveaux usages de l’électricité et assurer une grande partie des besoins en électricité de la France, puis du monde industriel, puis de l’humanité à long terme.

« Il est plus difficile de briser un préjugé (antinucléaire) qu’un atome » – Albert Einstein.

Il est donc impératif que seule l’énergie finale consommée par un bâtiment, quelle que soit sa destination (location ou résidence principale), soit prise en compte pour qualifier sa qualité environnementale dans le DPE, ce qui revient à supprimer le coefficient 2,3 pour l’électricité dans les logements.

Cela éviterait que pour deux logements identiques, celui chauffé au gaz et émetteur de gaz carbonique ait un DPE plus favorable d’un ou deux niveaux que celui chauffé à l’électricité bas carbone.

 

Crise sociale en vue

Ce projet de décret conduirait également à une crise sociale et locative dès lors que la loi obligera à apporter de coûteuses et importantes modifications, peut-être impossibles à réaliser, pour le chauffage et la production d’eau chaude. Cette situation dévaloriserait le patrimoine des propriétaires et diminuerait le parc locatif entrainant une augmentation importante des loyers.

Dans de nombreux cas, en particulier dans les logements collectifs, l’installation de pompes à chaleur, souvent préconisées, est très coûteuse et souvent impossible.

De plus les dépenses d’isolation thermique complète recommandée sont souvent hors de prix et d’une efficacité limitée, comme le montrent les bilans des actions passées.

Ce décret est porteur de désastres sociaux car agressif vis-à-vis de nombreuses familles en défavorisant considérablement les logements faisant appel à l’électricité décarbonée pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

Ce traitement différencié en faveur du gaz est choquant quand sont négligées les fuites de méthane (dont le potentiel de réchauffement climatique est pourtant égal à 84 fois celui du CO2 sur 20 ans), et l’énergie dépensée pour son stockage et son transport. Et que dire du gaz de schiste américain importé ?

Ce décret s’imposerait à l’essentiel des 4,2 millions d’appartements et des 4,3 millions de maisons équipés de convecteurs. Cette punition serait dévastatrice pour la valeur commerciale de ces 8,5 millions de domiciles.

Est-ce bien raisonnable alors que seront favorisés les autres domiciles (54 % restants) dépendants des énergies fossiles (fioul ou gaz) ?

Un législateur avisé devrait refondre les lois, décrets et arrêtés aujourd’hui confus et abscons (volontairement ?) concernant ce DPE qui a une grande importance dans l’immobilier.

Les gouvernements successifs avaient encouragé le chauffage électrique jusqu’au début du XXIe siècle pour limiter le déficit commercial de la France et limiter l’investissement pour des ménages modestes. Il faudrait s’en souvenir…

 

Ce projet de décret est contraire à la décarbonation de l’économie

Ce projet de décret est également contraire à la priorité donnée par le président de la République à la décarbonation de notre pays.

Il doit être modifié en urgence en retenant la seule énergie finale consommée dans le calcul du DPE.

Il sera aussi nécessaire de réviser dès que possible l’étiquette énergétique sur cette même base dans l’article du Code de l’environnement comme dans la Réglementation énergétique 2020 (RE 2020).

Cette révision demandée depuis 20 ans par les spécialistes des bâtiments et de l’énergie a été systématiquement refusée par les ministres de l’Environnement antérieurs et par l’ADEME pour une raison idéologique antinucléaire et non pour des raisons scientifiques ou environnementales.

L’objectif affiché du gouvernement est la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui nécessite d’emprunter simultanément trois voies :

  1. Électrifier ce qui peut l’être
  2. Assurer une production massive d’électricité décarbonée
  3. Réduire la consommation d’énergie là où l’électrification n’est pas envisageable

 

À l’heure où les discours officiels évoquent tous la nécessaire « électrification des usages » voici un projet de décret qui donne aux combustibles fossiles un bonus injustifiable dont les conséquences sociales (pénalisation des catégories les moins aisées) et environnementales (maintien de la dépendance aux combustibles fossiles et des émissions de gaz à effet de serre) seront dévastatrices.

Réduire la consommation d’énergie primaire des logements en orientant les installations de chauffage vers la consommation de gaz aux dépens de l’électricité serait une absurdité.

La cible n’est pas la consommation d’énergie dans l’absolu mais la consommation d’énergies fossiles importées et émettrices de gaz à effet de serre. La consommation d’électricité n’est pas un problème dès lors qu’elle est souveraine, décarbonée, pilotable et bon marché.

Ainsi, avant d’appliquer un tel décret encore en projet, il convient de s’assurer que les indicateurs choisis par idéologie ne conduisent pas, par un biais subtil de calcul, à favoriser le développement du gaz émetteur de GES, alors qu’il faudrait favoriser le développement de l’électricité décarbonée.

Il ne faudrait pas jeter le bébé (l’électricité bas carbone) et garder l’eau du bain (les énergies fossiles gaz et fioul) !

 

Voir les commentaires (23)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (23)
  • « Le coefficient de 2,3 est donc utilisé pour l’électricité dans le calcul des performances par les diagnostiqueurs car la quantité d’énergie primaire utilisée en amont tient compte des pertes dues au rendement des moyens de production de l’électricité (estimées à 43 % de l’énergie primaire utilisée, soit 1/43 % = 2,3). »
    Si je comprends bien, ce décret entérine aussi l’idée que l’électricité prétendument « décarbonée » ne le sera jamais au niveau attendu puisqu’une grosse partie (si le nucléaire disparaît au profit des moulins à vents et miroirs magiques) devra être produite par des centrales à gaz ou pire fioul ou charbon?

  • Avatar
    jacques lemiere
    22 mars 2023 at 7 h 58 min

    admettre d’abord que l’etat doit vous impose comment deepener VOTRE pognon… car il s’agit de ça..

    vous faites c..ier vous voulez une politique d’émission..
    alors une taxe carbon pour tout le monde avec affectation de la taxe transparente ..et évaluée… ..et FINITO…

    -1
    • Avatar
      jacques lemiere
      22 mars 2023 at 12 h 56 min

      Je ne VEUX pas de taxe carbone nationale..j’en tolèrerais une universelle ..en me foutant du climat… juste par refus de politiques d’émissions qui donnent le loisir à des élus de décider comment on doit vivre et « investir », chauffage, voiture , alimentation… ; et quel pan de l’conomie refourguer aux chinois.. . gay lui veut une politique climatique;.nationale car lui aussi lorgne sur vos sous.. il propose sans honte comme jeanco une « technocratie »..SA technocratie..
      mettre l’enrgei dans les mains de l’etat c’est mettre quasiment tout dans les mains de l’état!!!!

      il est quand même incroyable que les gens acceptent des choses comme l’interdiction des voitures thermiques ou de tel ou tel chauffage…ou de l’ utilisation d’engrais;.
      ..
      les agriculteurs hollandais ont compris…

      facile…et quand ça va arriver…car la réaction va arriver..ils seront étonnés..

      c’est comme un article qui discute des programmes de l’Ed nat.. ou les médicaments remboursés par la sécu… et qui s’etonne que ce soit poltiique…et arbitraire…

      Il suffit de dire non..et attendre un parti qui le propose. .sans doute d’ailleurs désormais avec la sortie de l’ue.. car je doute que l’ue sorte du prétexte climatique.. .

    • cette rage taxatoire … débile !

  • La seule question qui vaille : pourquoi faudrait-il décarboner notre économie ? Pour faire plaisir au GIEC ?
    Le DPE doit être au service du futur acquéreur pour qu’il estime sa facture énergétique et non pas au service d’une idéologie politique.

    18
    • Ah bon !! Depuis quand le DPE estime la facture énergétique… il estime la consommation du bâtiment et non celle de l usager… (c est une grande difference)
      Car oui le dpe est une étiquette énergétique qui se base sur une consommation type avec des Températures de confort de 19°C etc… sans prendre en compte un sèche linge energivore ou un réfrigérateur par exemple…
      De plus, le problème évoqué sur cette article est tout à fait vrai … mais cela a été mis en place depuis sa création.. et si il n y avait que cela… il serait peut être utile de parler du moteur de calcul mis en place par l état avec des carences hallucinante, des méthodologies de calcul aberrante, le manque de précision sur les calculs des bâtiments avant 1949.. etc… après il est beaucoup plus pertinent de taper sur les diagnostiqueurs qui sont incompétents… et pour lequel un nouveau projet de surveillance arrive avec une hausse considerable sur le prix final de la réalisation de cette étiquette…
      Si il y a bien une chose que je peux dire c est que si ce projet passe, les prix augmenteront et la qualité de ce diagnostic restera le même.
      Bref un état ambitieux pour faire payer mais pas suffisamment intelligent pour remettre tous à plat.

      • Oui sur les incapacités et incohérences de l’Etat….La dernière contradiction de l’Etat, ou plutôt de la palanquée de fonctionnaires des administrations centrales ( plusieurs … concurrentes entre elles en plus !) qui tiennent la main des politiciens de passage au Gouvernement, et qui a été annoncée il y a 1 à 2 semaines…: voilà t’y pas que le projet d’interdire les chaudières à gaz vient d’être annoncé…!!!!!! Quel lobby écolo radical est allé trouver un plumitif chef de bureau quelconque idéologue pour trouver de quoi afficher ce point au grand jour , au mépris des capacités réelles des ménages de remplacement des chaudières , pour avancer son pion un peu plus ?
        ah le fameux coefficient 2,3!!! En discussion depuis des années sous la pression des uns et des autres!!!
        Mais jamais sans tenir compte du citoyen cochon de payant, qui n’a plus ni le droit ni l’espoir de payer son énergie pas cher.
        La politique totalement inefficace de rénovation énergétique et thermique de notre parc de logement est l’otage du combat entre les énergies et les énergéticiens. Autant que des errances et errements des politiques énergétiques publiques successives qui ont conduit à plomber EDF , à ridiculiser la filière nucléaire, et à assécher la tire lire de l’Etat qu’etaient EDF-GDF.
        Avec les écolos, ce qui est frappant, c’est que ce sont toujours les autres qui paient… jamais eux! Écologie idéologue économiquement hors sol …. En route vers le déclin et le totalitarisme propre aux mouvements fascistes… tout ça bien sûr pour sauver la planète…! Trouvez SVP autre chose pour remplacer les religions !!!!! .

      • Il y aurait bien une méthode simple pour estimer la consommation de chauffage. Couper le chauffage pendant une journée et voir l’évolution de la température dans l’appartement/maison. Un simple thermomètre suffit. En quelques points de mesure (3 théoriquement), vous obtenez le coefficient d’isolation et d’inertie (qui n’est même pas calculé actuellement, alors que cela participe beaucoup au confort).
        Cela doit être trop simple. Et ne me dites pas que ce serait insupportable pour les habitants, un DPE coute plus cher qu’une nuit dans un 5*…

      • Oui le DPE mesure la « performance énergétique » du bâtiment, et non la facture énergétique de son occupant, ce qui est doublement débile.
        D’abord parce qu’un acquéreur potentiel se fout de la performance du bâti, et s’intéresse essentiellement à sa future facture EDF ou GDF.
        Ensuite parce que le coefficient 2,3 favorise honteusement un logement chauffé au gaz par rapport à celui, identique, chauffé à l’électricité (avec une PAC notamment). Alors que le premier est une honte vis-à-vis des rejets de CO2. En plus d’être une arnaque économique, vu le prix actuel du gaz.

        -1
    • @Jean-Paul
      Tout à fait, sauf que le DPE obligatoire ne devrait même pas exister. Le calcul, basé sur des abaques dans lesquels on introduit des valeurs « moyennes » est purement arbitraire (comme le montre en partie cet article) et surtout ne tient absolument pas compte des habitudes et des préférences personnelles des gens, considérés comme des pions interchangeables. Par exemple, la consommation réelle des occupants actuels du logement n’est même pas prise en compte. C’est à chaque acheteur de décider pour lui-même en fonction des compromis qu’il est prêt à faire au moment où il achète. Par exemple pour des gens qui se chauffent très peu, se lavent à l’eau froide, les dépenses énergétiques sont tellement faibles qu’elles ne justifient aucun travaux.

      • Oui tout à fait, pour une mesure in situ.. et non pas des mesures encore trop théoriques, même pour la version 2 de la méthodologie DPE dont la date d’application fixée dans le décret d’application paru en juillet dernier, est encore repoussé devant le tollé suscité….
        Rassurez vous : la bureaucratie veille et réfléchit depuis déjà 4 ans :
        Elle travaille à développer la super Méthode QSE (Qualité Sanitaire et Énergétique) inscrite au programme Profeel de l’AQC (Agence Qualité Construction) pour savoir -enfin- comment on mesure l’impact des travaux de rénovation sur la performance globale d’un bâtiment . Bel effort : il est prévu de tester 20 bâtiments de bureaux -….: énorme !!- .Et puis on vient de lui changer de nom pour l’appeler : programme Quartet… de durer encore encore 4 à 5 ans en dépenses de pilotage sur fonds publics, en espérant surtout ne pas conclure trop vite…. Pour ne déplaire à personne !
        C’est fou comme le nombre de ceux qui nous veulent du bien est tel que ceux-ci vont finir par être plus nombreux que leurs administrés !

  • A mon avis , il ne faut pas cherchermidi à quatorze heure ; le but c’est de justifier une augmentation du prix de l’électricité

  • Ne s’agit-il tout simplement pas de la retranscription de directives germano-bruxelloises … ?
    Avec notre dirigeant tenu en laisse par l’autorisation de continuer à s’endetter, rien à attendre de bon …

  • Quelques chiffres trouvés en vitesse sur le web :
    – quantité de CO2 émise par la production d’1kWh d’électricité en France : entre 20 et 40g (source : eco2mix, au moment où j’ai regardé, le 22 mars vers 10h)
    – quantité de CO2 émise par la combustion d’1kWh de gaz naturel : 440g.
    À noter que certains sites estiment que la génération d’1kWh de chauffage électrique émettrait dans les 200g de CO2. Je ne sais pas sur quelles hypothèses (mix électrique) ils se basent…
    Effectivement, le coefficient de 2,3 invite à se poser sérieusement des questions…

  • Avatar
    Pierre Allemand
    22 mars 2023 at 10 h 20 min

    C’est le Parlement Européen qui s’obstine à vouloir réduire la consommation énergétique de l’Europe,(https://www.europarl.europa.eu/factsheets/fr/sheet/69/efficacite-energetique) alors qu’effectivement, et comme le présent article le précise, c’est la diminution de la quantité de gaz à effet de serre émise par an, et uniquement cette diminution, qui devrait être l’objectif. Comme d’habitude, le Parlement, orienté par les Verts, en arrive à légiférer sur des domaines où l’immense majorité des députés sont incapables de mesurer les conséquences de leurs décisions (voir l’interdiction des moteurs thermiques). Ce Parlement est décidément une calamité.

    • Oui M Allemand,
      Il y a pourtant l’OPECST auprès de l’assemblée nationale , office au sein de l’AN chargé d’éclairer les choix technologiques des députés… mais ceux ci n’ont ni la capacité ni les compétences pour comprendre tout les spectres de ce qu’ils votent. Il y a bien des commissions d’enquête aussi…. Et meme des études d’impact des projets de Loi sont censées être obligatoires depuis Rocard. Et une Loi- formule bien commode- est censée renvoyer à des décrets et règlements élaborés par les Administration centrales pour les détails…. Or depuis deux trois décennies les Lois sont passées de 10 à 20 pages à…… des centaines de pages !!!!! Logorrhée législative signe d’une impuissance croissante à gérer et organiser ce pays….et de l’Europe aussi. Le tout au profit des grandes gueules et démagogues incompétents de tout poils élues par des minorités de votants.

  • Sauf que le CO2 dans l’air n’est pour rien dans un éventuel changement de climat. Cela avantage donc l’utilisation de gaz et pétrole. Involontairement ce décret s’avère très bon.

    • @Pierre Allemand qui a écrit
      «  » » » » la diminution de la quantité de gaz à effet de serre émise par an, et uniquement cette diminution, qui devrait être l’objectif. » » » » »
      Ca y est ; vous avez rejoint le camp des écolos et celui des réchauffistes ?

  • A l’attention des auteurs et lecteurs de l’article ….
    Compte tenu de la loufoquerie de ce projet de décret existe-t-il un moyen d’alerte aux ; 1) les élus sénateurs et députés , 2) les citoyens électeurs mais aussi le patron d’EDF , les associations de propriétaires pour faire une levée de protestation publique ?
    Allons nous continuer à ruiner les français par idéologie écolo business ? Et un gouvernement sous dictature de Bruxelles

    • Nos élus n’y comprennent rien et ne sont que des marionnettes qui répètent les éléments de langage qu’on leur demandé de répéter. J’en ai fait l’expérience avec mon député que j’ai alerté sur les contraintes de la filière hydrogène, en appuyant mes arguments sur mon expérience professionnelle. J’attends toujours sa réponse depuis plus de 2 ans.
      On devrait instaurer un DVA (diagnostic valeur ajoutée) pour les 915 parlementaires que compte notre pays, il y a certainement de grosses économies à faire !

  • Le DPE, c’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus.
    Énergétique.
    Quand ce machin a été créé, la question était énergétique. Pas climatique. D’où ces histoires d’énergies primaire et secondaire.
    Ce n’est que 10 ans plus tard qu’on a ajouté le calcul des GES.
    Il est temps de rappeler que nous sommes en France. En France, les contraintes s’ajoutent, ne se retranchent pas. L’arrivée du GES n’a pas corrigé l’aberration d’un DPE pénalisant l’électricité. Ou à la marge. Le coeff est passé de 2,58 à 2,3. Les contraintes s’ajoutent ; de fait, le calcul du « DPE » updaté prend au final la plus mauvaise valeur entre E et GES. Ce qui n’arrange les affaires de personne, ni du gaz, ni du fuel ni de l’électricité. Avec ce calcul « au pire », le nouveau DPE pénalise autant le fossile que l’électricité décarbonée.
    C’est quoi le but ? Tendre vers une consommation quasi-nulle pour nos bâtiments qu’on veut super-isolés. Et réserver l’électricité à nos transports.
    Car en France, il n’y a pas que les contraintes qui s’ajoutent. Les aberrations aussi !

  • Qui peut peu écrire un décret aussi loufoque ? (sans doute un bénéficiaire des régimes spéciaux de retraite aux avantages multiples jamais remis en cause )
    Pour saboter l’économie française au profit d’intérêts étrangers ….. !!!
    Les GES , avenir radieux pour la prochaine génération

  • Selon le lien expliquant la différence entre énergie finale et énergie primaire, le coefficient était de 2,58 avant le décret, qui, avec un coefficient de 2,3, est donc plus favorable à l’électricité que l’ancien. De toutes façons, quand on accepte les prémices absurdes du gouvernement, on ne peut qu’aboutir à des conclusions absurdes. La différence entre énergie primaire et finale n’est pas pertinente, seul le coût final pour l’utilisateur l’est. Si ce coût est le résultat d’une succession de prix fixés sur un marché libre, il conduit exactement à la solution la plus économique, donc la moins consommatrices de travail, de capital et d’énergie qui entrent dans sa composition. Par ailleurs, le méthane (CH4) est un gaz à l’état de traces dans l’atmosphère (de l’ordre de 10 -6), encore plus que le CO2 (de l’ordre de 4 x 10 -4). Ni l’un ni l’autre n’ont la moindre influence sur la température moyenne de la surface terrestre, pour la bonne raison que la théorie de l’effet de serre n’est qu’un tissus d’absurdités conduisant à admettre qu’il serait possible de transformer magiquement 161 W/M2 en 502.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Je viens d'écouter l'audition d'une petite heure de Jean-Marc Jancovici au Sénat, qui a eu lieu le 12 février dernier dans le cadre de la « Commission d’enquête sur les moyens mobilisés et mobilisables par l’État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France ».

Beaucoup d'informations exactes, qui relèvent d'ailleurs bien souvent du bon sens, mais aussi quelques omissions et approximations sur lesquelles je souhaite reveni... Poursuivre la lecture

La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

Cependant, la voie à emprunter doit être pragmatique et ne doit pas mettre en danger la politique de réindustrialisation de la France, qui suppose une... Poursuivre la lecture

Maintenant que le déploiement du compteur électrique Linky présenté comme « intelligent » est quasiment terminé, le rationnement imposé de l’électricité va pouvoir débuter… après plus de 20 ans d’impéritie.

 

C’est « intelligent »

Un projet de décret prévoit d’effectuer, dès cet hiver, un premier test en condition réelle au cours duquel la consommation d’électricité de 200 000 Français notifiés « par voie postale », et équipés d’un compteur Linky, sera plafonnée à 3 kilowatts (kW) au lieu de 6 kW (l’abonnement des particuli... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles