L’écologisme, nouveau totalitarisme ? de Drieu Godefridi
Pour Drieu Godefridi : « Des racines de sa « métaphysique de la nature » à la cime de ses prétentions concrètes, l’écologisme est un totalitarisme. »
Par Francis Richard.
L’écologisme, nouveau totalitarisme ? La réponse est oui selon Drieu Godefridi.
Avant d’être aujourd’hui l’idéologie du réchauffement climatique d’origine anthropique, l’écologisme est déjà un anti-humanisme.
Pour cette idéologie, l’Homme n’est qu’une créature parmi d’autres. Il ne lui est reconnu qu’un primat, celui d’être capable de nuire au Tout-vivant. Avec sa démographie, l’Homme va épuiser les ressources de Gaïa : c’est pourquoi l’écologisme prône le dénuement, la précarité, la décroissance et, finalement la misère choisie.
Comme le dit très bien l’auteur, la variable erronée est celle des ressources : par l’inventivité technique, l’Homme fait croître les ressources de façon exponentielle. Cette inventivité a permis deux phénomènes concomitants, que Malthus n’avait pas prévu : l’explosion démographique et la régression partout de la faim, grâce à l’agriculture moderne. Les famines subsistantes sont généralement causées par la guerre, souvent dans des pays sous-peuplés, comme la Bolivie.
La prétention à la scientificité
Avec le réchauffement climatique présumé d’origine anthropique, le nouvel écologisme se veut scientifique et l’Homme est à la fois cause du problème et son remède.
Pas un seul geste ni activité de l’Homme qui ne génère du CO2. Alors puisque le CO2 humain est le problème, il faut empêcher l’Homme d’en émettre ; il doit être bridé, contrôlé, domestiqué dans chacune de ses activités.
Drieu Godefridi rappelle qu’il n’existe aucun totalitarisme qui fasse l’économie d’un ennemi. En l’occurrence, l’ennemi de l’écologisme c’est l’Homme, dont le nombre doit être réduit d’une manière ou d’une autre.
Pourquoi le nouvel écologisme a-t-il tant de succès, alors qu’il n’aura jamais de succès démocratique en raison de la précarité qu’il garantit et de la décroissance qu’il préconise ? Parce que :
- il se prétend scientifique, ce qu’il ne peut pourtant pas être à partir du moment où il s’aventure dans le champ politique ;
- ses adeptes sont passés maîtres dans la colonisation des lieux de pouvoir à l’échelon international
- les journalistes qui le soutiennent ont abandonné leur rôle d’observateurs pour celui de militants
- il n’hésite pas à embrigader des enfants, ce qui rappelle les heures les plus sombres du XXe siècle.
Soumettre les libertés au nom de l’exigence climatique
Le nouvel écologisme se traduit par la subordination des libertés à l’exigence climatique. Il faut :
- renoncer à l’avion qui pourtant facilite les échanges non seulement économiques, mais intellectuels et culturels ;
- renoncer aux transports privés qui pourtant permettent de circuler librement, ne consomment pas davantage de CO2 que les transports publics et ne polluent presque plus ;
- rationner la consommation de viande car il n’y a pas de primat de l’Homme ;
- réduire les volumes agricoles produits, ce qui implique de réduire le nombre de bouches à nourrir ;
- sortir du nucléaire qui n’émet pourtant pas de CO2 ;
- diminuer les soins aux personnages âgées
- étendre l’euthanasie aux personnes qui ne sont pas ou plus en mesure d’exprimer leur volonté ;
- avoir un enfant de moins.
Pour atteindre ces objectifs, les libertés individuelles doivent être mises en balance avec l’impératif climatique. Une liberté ne sera accordée que dans la mesure où les émissions de CO2 qu’elle induit seront jugées raisonnables par ceux qui disent le droit international…
Drieu Godefridi conclut :
Des racines de sa « métaphysique de la nature » à la cime de ses prétentions concrètes, l’écologisme est un totalitarisme.
Drieu Godefridi, L’écologisme, nouveau totalitarisme ? 180 pages, Texquis
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