Si nous vivions tous comme les Américains, il faudrait 4 planètes

Non, nous n’aurons jamais besoin de 4 planètes pour subvenir à nos besoins.

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Si nous vivions tous comme les Américains, il faudrait 4 planètes

Publié le 25 novembre 2012
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Les calculs sont formels : un Américain est un gros porc capitaliste qui bouffe comme quatre. Mais si. C’est comme ça, c’est un calcul diaboliquement précis de la Global Footprint Network dont j’avais déjà parlé. Et comme ce calcul est régulièrement jeté à la face du débatteur et jamais contesté, je pense nécessaire d’y consacrer quelques paragraphes, d’autant qu’il est complètement idiot.

En réalité, l’interlocuteur éco-conscient et parfois dreadlocké au regard légèrement vitreux qui aura lancé l’affirmation péremptoire ne l’aura pas sortie exactement ainsi. C’est évidemment plus subtil que cela, et la notion de gros porc capitaliste n’intervient qu’en seconde salve, une fois que le débat se sera suffisamment enflammé pour quitter de façon définitive le domaine du rationnel (qu’il n’avait du reste probablement qu’effleuré au début). En général, la phrase qui met le feu aux poudres est plutôt sortie ainsi :

Si toute l’humanité devait consommer comme les Américains le font, il faudrait 4 Terres entières pour subvenir à nos besoins.

consommation par habitants de pays donnés, projetée sur toute la populationCette affirmation provient donc de calculs (et d’une infographie ad hoc) menés par le Global Footprint Network (GFN) dont la raison d’être est, justement, de bien faire prendre conscience à tout le monde que le fait de vivre est un fardeau assez scandaleux pour une bio-diversité dont l’humain ne devrait pas faire partie. Le GFN est une organisation non-gouvernementale (ONG) qui ne fait pas dans la demi-mesure, puisque, comme son petit logo l’indique, elle travaille à Faire Avancer la Science de la Durabilité. Encore une fois, un slogan pareil, ça vous pose une ONG dans le domaine du sérieux méticuleusement calculé. Ainsi, la Durabilité est une Science. Et on peut la faire avancer, notamment en expliquant à tout le monde que les Américains sont de gros porcs capitalistes, pardon, consomment quatre fois plus que les Chinois par exemple.

Au passage, notez que votre interlocuteur ne vous jettera pas au visage la consommation relativement débridée du Népal (« Si toute l’humanité devait consommer comme ces gros richards de Népalais bouffis de suffisance capitalistique, il faudrait presque deux Terres pour subvenir à nos besoins ! »). Il n’ira pas non plus chercher son exemple chez ces nantis sans scrupules de France (2.5) ou chez ces dodus exploiteurs des Émirats Arabes Unis (5.4) qui renvoient les mêmes Français au rang de petits joueurs. C’est normal : l’Américain (évidemment imaginé avec son gros 4×4 qui pollue) est une cible bien plus facile pour ce genre de propos. Et tout le monde sait que l’Américain gaspille et dépense sans compter, voyons.

En général, celui qui reçoit cette « information » dans la figure ne peut guère répondre que de deux façons : l’une consiste à nier le chiffre, le second à acquiescer mollement sur l’air du « oui mais voyons je ne me fais pas l’avocat des dépenses dispendieuses ou du mode de vie américain patati patata ». L’attitude saine consiste pourtant à expliquer clairement que cette affirmation, c’est du caca de taureau. Nain et malade, de surcroît.

Car une question s’impose immédiatement : si la population consomme comme un américain, pouf, comme ça, d’où viennent, justement, les 3 ou 4 autres planètes supplémentaires ? Hum ? Ce sont les extra-terrestres qui fournissent ? Non, à l’évidence. En réalité, si la population humaine devait s’aligner sur le mode de vie américain, on comprend que cela ne se passerait pas instantanément. C’est une évidence, mais c’est précisément parce que l’image employée par l’ONG s’affranchit de cette évidence que le résultat est complètement idiot.

D’une part, on comprend que les efforts à faire pour aligner le mode de vie des Helvètes, des Qataris, des Birmans ou des Esquimaux sur le mode de vie américain n’ont rien en commun. Comment peut-on espérer avoir les mêmes coûts d’infrastructure pour amener le niveau de vie d’un Bolivien de La Paz (3600 m d’altitude) et celui d’un Israëlien de Tel-Aviv à celui d’un Américain ? C’est, à proprement parler, ridicule. Pourtant, l’image proposée au départ revient à faire clairement cet amalgame. Mais ce n’est pas le point le plus important.

pollution

D’autre part, si on réintègre la dimension du temps que l’ONG avait subrepticement escamoté dans son calcul, on découvre la supercherie : le temps nécessaire à amener une économie à un niveau de vie donné n’est absolument pas négligeable, puisque c’est pendant ce temps que les équilibres peuvent s’ajuster et faire en sorte que sur une même planète, on puisse justement couvrir les besoins de tous et de chacun. De facto, chaque jour, petit à petit, le niveau de vie des Chinois, des Russes, des Indiens, des Brésiliens, des Estoniens ou des Polonais (et tant d’autres) se rapproche du niveau de vie des Américains. Pourtant, chaque jour, aucune troupe extraterrestre ne vient apporter le delta nécessaire à cette réalisation. Aucun Américain ne se voit dépossédé de ses biens pour aller nourrir un Indien supplémentaire. Chaque jour, le marché adapte en conséquence le coût de l’énergie, de la production de nourriture, d’habitation, de vêtements et de chewing-gums en fonction du nombre de personnes qui peuvent y accéder.

Et en plus, magie du marché, ces prix s’adaptent… en baissant progressivement ! Au fur et à mesure que plus de personnes sortent de la pauvreté, le coût marginal des productions supplémentaires pour soutenir le niveau de vie de cette personne diminue, ce qui veut dire que le coût environnemental, énergétique, agricole de cette personne diminue, par économies d’échelles (notamment). La réalité est devant nos yeux : il est finalement plus coûteux, en travail humain et en infrastructure, pour une famille de huit personnes au Bengladesh d’entretenir son niveau de vie que pour une famille de trois en Alaska.

Mieux : ce dont l’humanité a le plus besoin, c’est d’énergie. Et cette énergie existe, en quantité infinie au regard de ce dont l’humanité a besoin (que ce soit le charbon, le pétrole, le gaz, le nucléaire, le solaire). Le travail pour aller la chercher, l’exploiter, la rendre utilisable est grand, mais il l’est d’autant moins qu’on sera nombreux pour le faire, intelligemment organisés, et correctement formés. Et les défis futurs sont là, et non dans une hypothèse malthusienne tant de fois démontée.
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  • D’accord et pas d’accord à la fois. Les limites de capacité de charge, ça existe. Au XIV siecle, la peste noire qui tuera des millions d’européens c’est une population trop nombreuses par rapport à ce que ce continent pouvait porter (validation de Malthus sur ce cas là) Après, heureusement, la technique permet de repousser cette limite de manière régulière (malthus va te rhabiller). Mais on ne peut pas affirmer avec certitude qu’elle le repoussera toujours. Donc au final d’accord sur le fait qu’il faut se retrousser les manches pour ne pas qu’on se retrouve devant une situation à la con et que plus on sera nombreux a être formé pour garantir la prospérité plus on a de chance que des déconvenues écologiques ne nous tombent pas sur le coin du nez.
    « Et cette énergie existe, en quantité infinie au regard de ce dont l’humanité a besoin ». Elle existe c’est sur, mais aura-t-on la créativité et la technique pour l’extraire indéfiniment à des rapports énergétiques intéressants? C’est tout l’enjeu des décennies à venir.

    • Vous n’avez pas compris *pouquoi* Malthus a tort. Il n’a pas tort parce que l’humain est ingénieux ou que sais-je, mais il a tort parce qu’il raisonne à économie constante, ce qui est absurde, autant que le calcul de l’ONG ci-dessus. Ce n’est pas une erreur de calcul, c’est une erreur de raisonnement, vicié à la base.

      • Si si, j’ai très bien compris. Je suis d’accord que Malthus raisonne par système non dynamique, c’est son erreur. Mais, l’histoire montre aussi que des systèmes économiques peu dynamiques ont existé et favorisé ce qu’on appelle les « ciseaux malthusiens » (guerre, famine, etc) lorsqu’ils atteignaient un seuil de capacité de charge.

        • « lorsqu’ils atteignaient un seuil de capacité de charge »

          Ou était-ce par sclérose politique ?
          Dans le fond la crise actuelle est absurde: Si l’Europe était libérale, elle serait fort prospère…

    • « une population trop nombreuses par rapport à ce que ce continent pouvait porter  »

      Quelle source vous permet de soutenir cette affirmation ? Tout ce qu’on en sait, c’est que les historiens ne sont pas d’accord sur la démographie du Moyen-Age central européen. Dans ces conditions, affirmer que la population aurait été trop importante relativement aux capacités du continent relève de l’hypothétique et ne peut sûrement pas justifier Malthus.

        • Merci pour le lien.

        • Karmai : « une population trop nombreuses par rapport à ce que ce continent pouvait porter  »
          ———————————-
          Les maladies infectieuses n’ont rien à voir avec la supposée « limite de capacité de charge », quoi que ça puisse vouloir dire.
          Le continent américain était largement sous-peuplé, voire vide, ça n’a jamais empêché les indiens d’être décimés à grande échelle par les maladies importées par les Européens. A l’inverse, de nos jours, l’Europe est 10x plus « surpeuplé » qu’à l’époque des grandes pestes et pourtant les maladies infectieuses ont pratiquement disparu et personne qui ait un minimum de notions de stats et de science ne se hasarderait à prédire une épidémie qui décimerait la moitié de la population, quand bien même, ça « réduirait » une surpopulation de 10x à 5x « le seuil de capacité de charge » issu de vos superstitions, tu parles d’une « limite » !

          Bref, comme toutes les fables escrolologistes, cette notion obscurantiste de « limite de capacité charge » repose sur du vent. Personne ne sait la définir, elle a été réfutée encore et encore par les faits et elle ne sert à rien à part perpétrer une légende catastrophiste aux service des khmers verts.

          Conclusion, il y a toujours ZERO argument rationnel pour défendre le néo-malthusianisme. Et ce n’est certainement pas en balançant de la novlangue pseudo-scientifique qui ne veut rien dire que vous allez pouvoir faire illusion.

          • « perpétrer une légende catastrophiste aux service des khmers verts »

            Et des étatistes.
            Les khmers verts sont des pastèques.

          • Vous faites plusieurs erreurs de logique.

            1 – Ce n’est pas parce que des pandémies arrivent plus facilement à des moments où des populations sont faibles (malnutrition, hygiène déplorable, pauvreté) que toutes les pandémies arrivent lorsque des populations sont faibles (exemple des indiens est très bon à ce titre).

            2 – la capacité de charge est une donnée évolutive. La population actuelle de l’Europe, avec les dispositions technologiques du XIV siecle serait effectivement insoutenable, pas avec les technologies dont nous disposons aujourd’hui. Notre capacité de charge aujourd’hui est bien superieur à celle du passé parce qu’un agriculteur aujourd’hui nourrit beaucoup plus de gens qu’un agriculteur d’hier. Vous faites la même erreur que Malthus qui raisonnait à capacité de charge non dynamique.

            Ainsi, comme je le rappelais, la technologie, notamment, fait évoluer la capacité de charge, et donc l’amélioration de cette dernière permet de faire vivre de mieux en mieux de plus en plus de gens. Mais, il a existé dans l’histoire, malgré des inventions technologiques importantes (par ex la charrue), des dépassements de seuil qui ont amené à des réductions de population importante.

            Je ne suis pas particulièrement catastrophiste, l’épuisement d’une ressource ça existe, la découverte et le progrès scientifique ça existe. Le dernier lutte contre le premier sur l’énergie notamment et le libéralisme, en favorisant la créativité et l’innovation me semble particulièrement adapté pour faire triompher le second sur le premier. Mais force est de constater que le monde entier n’est pas vraiment libéral.

          • Karmai : « Ce n’est pas parce que des pandémies arrivent plus facilement à des moments où des populations sont faibles (malnutrition, hygiène déplorable, pauvreté) que toutes les pandémies arrivent lorsque des populations sont faibles (exemple des indiens est très bon à ce titre).  »
            —————————————
            C’est vous qui cherchiez à expliquer les pandémies par votre notion grotesque de « capacité de charge ». Vous faites ce qu’on appelle une démonstration par l’anecdotique, alors accuser les autres d’erreur de logique, c’est vraiment du foutage de gueule. Ca vous arrive de relire vos propres inepties de temps à autre ?

            ———————————-
            Karmai : « la capacité de charge est une donnée évolutive. »
            ———————————-
            Oui donc il s’agit d’une limite… évolutive, super, tu parles d’un oxymore !
            Bref, votre notion de capacité de charge ne sert strictement à rien vu que personne ne la connaît ni ne sait à quel niveau la définir ni comment elle évolue. Bref, vous balancez une notion qui ne veut rien dire et vous parlez pour ne rien dire, mais ça, on le sait déjà.

            —————————-
            Karmai : « Mais, il a existé dans l’histoire, malgré des inventions technologiques importantes (par ex la charrue), des dépassements de seuil qui ont amené à des réductions de population importante. »
            —————————-
            Il n’y a jamais eu dans l’histoire une réduction de population dû à un « dépassement de seuil », cessez de raconter n’importe quoi ! Vous n’avez pas un seul exemple crédible, vous brassez du vent, encore et encore.

            ——————————
            Karmai : « l’épuisement d’une ressource ça existe »
            ——————————
            Ah oui, laquelle ??? Encore et toujours des insinuations à deux balles et pas un seul cas concret. Du vent, encore du vent.

          • @miniTAX : à part dénigrer vous ne faites pas grand chose visiblement. J’ai cité une source qui me semble intéressante plus haut et qui va au delà de pures affirmations gratuites (contrairement à vous) vis à vis de ce que j’affirme. Lisez ça et on en rediscute.

    • « C’est tout l’enjeu des décennies à venir. »

      Lequel ? Il y aurait donc une obligation à trouver des solutions à un problème supposé ou encore une responsabilité de faire survivre l’humanité ou de préserver notre société telle qu’elle est ?
      Si on avait pensé comme cela au XVIIIe, où on en serait ?

      Des guerres, il y en aura toujours, des récessions, il y en aura toujours…
      Et toutes les choses ont une fin.
      De plus, on ne peut pas dire comment sera le futur.
      Et puis de toutes façons, après le 21 du mois prochain, c’est fini^^

      • L’enjeu mentionné : « extraire indéfiniment à des rapports énergétiques intéressants de l’énergie »
        Le progrès technique peut nous faire découvrir des énergies nouvelles mais si le rapport de l’énergie consommée pour l’énergie obtenue n’est pas suffisante, il se peut qu’un rendement faible d’obtention de l’énergie joue négativement sur la création de richesse qui est fortement lié au prix de l’energie. On note assez facilement que des situations de faible croissance ne sont pas favorables à la paix sociale. Après, qui a dit qu’il y avait une obligation? On peut ne pas être intéressé par cette dernière et être indifférent à l’augmentation potentielle de conflits. Ce n’est pas mon cas.

        • « La création de richesse qui est fortement lié au prix de l’energie ». De moins en moins : ce qu’on appelle l’intensité énergétique (rapport consommation d’énergie sur PIB) n’a cessé de décroître dans tous les pays développés. Il arrivera un moment où le coût de l’énergie sera négligeable (à moins qu’on nous impose une nouvelle TIPP bien salée, du genre 1000%).

  • Et si…l humain etait plus intelligent, ou moins con !
    Depuis Jésus je ne vois pas une grosse amélioration. On consomme, mais sait on pourquoi. Avant un coup d épée ou de fusil équilibrait rapidement la donne. Apres 37 ans on avait aussi de grosses chances de crever par explosion du foie. Aujoud hui on regne en maitre, l argent evite le fusil mais est ce mieux ? On s alienne sur son ipad, son ternet et on vit 80 ans en moyenne. Je ne vois pas de progès la dedans car on vie malheureux et dans l attente de quoi ? Alors conso ou pas c est pas le probleme : vivre heureux si. L energie ne devrait pas être une finalité mais surtout un moyen de devenir meilleur. Le liberalisme ne peut marcher que si il apporte cette capacité à rendre les gens meilleurs, responsables et humains. Si on ne parle que de chiffres, jamais on y arrivera. Pour finir on emprunte la terre de nos enfants et aussi bien pour l economie que pour le respect de la nature on doit penser plus loin que pour les 5/10 ans qui viennent.

    • « Apres 37 ans on avait aussi de grosses chances de crever par explosion du foie » Mais où diable allez vous chercher de truc pareils ?

      Que tout ce que vous décrivez soit un progrès ou pas, peu m’importe. Je constate : on vit mieux, de plus longtemps, et de plus en plus nombreux. La planète peut largement subvenir aux besoins de tous, et les malthusiens se sont plantés, se plante et se planteront encore. C’est tout.

      • Ok pour ça : La planète peut largement subvenir aux besoins de tous, et les malthusiens se sont plantés, se plantent et se planteront encore. C’est tout.
        Pour le foie, je pensais aux doses élévés de bibine qui étaient consommées à une autre époque où la vie était plus importante que la survie, qu’elle soit physique ou morale. Car aujourd’hui nos corps vivent plus vieux, certes, mais est ce bien utile ?
        H16, vous avez votre style. Et un bon tranchant du taillage de troll, mais des fois je voudrais lire moins de cysnisme, des belles solutions qui font rêver. Quelque chose de beau, de romantique. Je suis sur que vous êtes capable de nous faire rêver pour les fêtes de fin d’année !

        • Je le fais parfois 😉

        • « Car aujourd’hui nos corps vivent plus vieux, certes, mais est ce bien utile ? »

          La vie est-elle utile ? Votre vie est-elle utile ?
          Cela n’a pas de sens.

          • Que de certitudes et d affirmations. C est blanc ou noir. J aime que l on me fasse la morale car j accepte en toute modestie mon ignorance. Si la vie a un sens, alors quel est il à part la reproduction. Surement pas de s aggresser sur des bloggs en pretendant defendre une cause juste, mais encore, helas, minoritaire.
            Des fois il pourrait être intelligent d ouvrir le débat un peu plus loin. Sans haine, violence, préjugé et en acceptant la différence des autres. Sinon est ce du libéralisme que de dicter sa morale ?!

          • @ Lolo

            Il y a autant de propositions de sens à la vie, que de religions et croyances, vous avez donc l’embarras du choix.

            Quand vous dites que l »on vit malheureux », si c’est votre réalité, j’en suis désolé, mais ce n’est pas la réalité de tous les individus. Je connais de nombreuses personnes qui trouvent leur bonheur simplement dans leurs croyances, et ce, à tord ou à raison.

            Rendre les gens meilleurs, c’est le projet socialiste. D’ailleurs ils promettent de transformer notre monde en paradis, et quand on les laisse faire, on se retrouve dans un enfer.

            Le libéralisme est à priori moins attrayant, car il ne promet pas un paradis. Le libéralisme ne supprimera ni la mort, ni la maladie, ni la guerre, ni les fous-furieux, ni même les socialistes… Mais il permettra d’avoir un monde plus juste où les gens seront plus responsables. Cela ne rendra pas forcément les gens plus heureux, mais cela apportera assurément un plus grand confort à l’ensemble de la population.

          • On connait la réponse à la grande question sur le sens de la vie, l’univers et le rest. C’est la question qu’on ne connait pas.

          • @ moi

            Tant que les seules réponses que l’on avance ne sont que des théories, cela revient à dire que l’on ne connaît rien…

            Et si les réponses que l’on avance sont des certitudes, c’est que l’on se place au niveau de la croyance, et dans ce cas-là, on se retrouve opposé à ceux qui ont une croyance différente sur ce point de vue. Cela ne nous avance donc pas.

          • Non, on connait éffectivement cette réponse, qui est 42.

  • Rien ne se crée, rien ne se perds, tout se transforme c’est bien connu !

  • Pourquoi utiliser la caricature de « l’écolo dreadlocké » quand on parle d’un sujet qui dépasse la posture de le l’ultra-décroissance ? L’american-way-of-life avec ses fast-foods et ses 4×4 (constat visible quand on s’y rend) ne me semble pas être le modèle à généraliser. « Jugement de valeur » (pour reprendre le ton méprisant du papier) qui est quand même étayé par autre chose que des ONG orientées.

    On oublie aussi quelque chose d’important : le décalage causes-effets et l’irréversibilité des actions. Je rase une forêt d’Amazonie pour planter du maïs qui servira à nourrir un boeuf américain qui terminera en burger gras pris sur une route du texas : j’ai un impact écologique, cette forêt ne repoussera pas de si tôt et le prix ne prendra rien de tout ça en compte (sinon la rareté de la terre qui donnera à un moment un prix qui empêchera de planter du maïs cheap pour l’exportation … mais à quel moment ? sur quelle qualité de terre ? A quelle vitesse le point d’équilibre sera atteint ?)

    Le libéralisme est compatible avec le malthusianisme, voir l’idée de réduction de population à 500 000 000 d’individus qui me semble intéressante.

    • « voir l’idée de réduction de population à 500 000 000 d’individus qui me semble intéressante »
      Puisque ça vous intéresse , on commence par vous, d’accord ?

    • @neoxys : vous devriez vous suicider afin de faire oeuvre de salut public. D’une part, ceci permettrait de sauver la planète, et d’autre part, ceci nous epargnerait de lire vos âneries. En effet, si je suis votre raisonnement, Hitler, Pol Pot, Mao et Staline furent les plus grands écologistes de l’Histoire. Déplorable !

    • Pourquoi ne pas être cohérent et faire triompher cette belle idée en commençant par soi même ? (Parce que que sinon, elle est un juste un appel à des atrocités d’un niveau qui ferait passer le XXème siècle pour une gentille fête de patronage, et Tung, Adolf, Joseph, Pol & Co. pour des chiffes molles).

    • « Le libéralisme est compatible avec le malthusianisme, voir l’idée de réduction de population à 500 000 000 d’individus qui me semble intéressante. »

      D’autres ont bien fais le boulot de bashing mais en marge de ça 500 millions ce serait dangereux pour l’espèce. C’est trop peu.

    • Toutes les politiques malthusiennes aboutissent à des horreurs, des controles totalitaires, des infanticides, des stérilisations de masse, des avortements forcés.

      Que nos actions aient des conséquences externes est un fait, mais une société juste ne fonctionne pas sur le jugement de ces externalités, car on est avant tout responsable sur les conséquences directes de nos actes et on nage dans l’abstrait et l’idéologie. La causalité est loin d’être établie.

      De plus, je doute qu’un société où l’état arrête un mec parce que le fait de faire un prout dont les externalités auront été jugées responsables de la mort d’autres personnes soit viable.

      Et si on laissait tout simplement la main invisible, comme cela a été le cas jusque maintenant ? Croyez-vous que l’homme soit suffisamment capable de maitriser la société humaine ?
      D’autres ont essayé avant vous.

    • Neoxys : « (sinon la rareté de la terre qui donnera à un moment un prix qui empêchera de planter du maïs cheap pour l’exportation … mais à quel moment ? sur quelle qualité de terre ? A quelle vitesse le point d’équilibre sera atteint ?) »
      ——————————————-
      Oui donc en clair, tu n’as pas la moindre idée de ce que tu racontes. Tout ce que tu as, c’est des affirmations gratuites et des insinuations à 2 balles, systématiquement exagérées et alarmistes et étayé par ZERO fait, chiffre, donnée, observation, exemple concret, mise en perspective, comparaison…
      Bref typique d’un discours d’escrologiste quoi.

    • Il n’y a pas de modèle à généraliser. Laissez les gens vivre comme ils l’entendent.

    • D’abord je précise que la cause que je défend n’engage que moi et ne peut pas être relié avec les arguments que je tiens sur l’écologie. C’est moins une philosophie de la nature que de l’homme (poussé plus loin que le caprice « ma petite famille, mon petit terrain et ma lutte contre l’état-tentaculaire-qui-me-ponctionne).

      A l’heure où les idées de famille, de protection des faibles, de valeurs et de nation sont remises en cause (à juste titre), il ne me semble pas grossier d’aborder sereinement l’idée de réduction des populations (et d’eugénisme). Je n’invite personne à commettre des horreurs mais à intégrer idéologiquement l’impératif dénataliste. Vous avez bon dos à hurler « liberté » et rester prisonnier du schéma de pensée périmé « allez et procréez ». Ces idées sont à l’homme ce que Keynes est à l’économie.

      L’idée n’est pas de tuer mais de recréer le « laisser faire » originel de la nature (qui est la liberté totale) en laissant les individus les mieux dotés génétiquement dominer et se perpétuer. On peut faire ça avec le consentement de tous si nous atteignons la raison et le contrôle de notre vouloir-vivre. Ils faut laisser aux hommes de l’avenir les moyens de continuer à croître « qualitativement » ce qui ne sera pas possible si 6 milliards de vies parfois bien peu utiles se mettent à gaspiller nos ressources, notre énergie humaine et nos perspectives d’avenir. Quand on a foi dans le progrès et la technologie, on peut imaginer la fin du « nombre » qui n’est qu’un impératif face à la guerre, à la maladie et au travail ; hors ces souffrances à l’avenir n’existeront plus.

      Ces idées ne sont pas mortifères, elles sont compatibles avec la liberté et l’égalité, peut-être moins avec la fraternité mais qui se soucis encore de cette dernière posture ?

      • Mais pour qui vous prenez-vous pour décider qu’il faut plus ou moins d’humains ? Qu’est-ce que vous fumez ? En vertu de quoi ou de quel délire allez-vous obliger les gens à avoir plus (ou moins, en l’occurrence) d’enfants ? Il est où, votre problème ? Faut arrêter la moquette, vous verrez, ça fait du bien.

      • Plus sérieusement (j’étais ironique oui), je regrette que les réponses apportées soient si peu profondes. On me reproche quand même de ne pas chiffrer scientifiquement (dans les commentaires d’un blog …) une démonstration qui tend à prouver … que ce n’est pas chiffrable.

        Des études qui prouvent l’incompatibilité du « plouto-libéralisme » avec la qualité de vie des autres (à défaut de la votre, parce que c’est connu « vous vous voulez qu’on vous laisse faire ») et la nature (avec ce qu’elle a de nécessaire à l’homme : contemplation, oxygène, santé, etc.) … il y en a tellement qu’on ne les voit plus. On ne remarque que l’anté-Cassandre qui va à contre-courant de ce qu’on peut appeler le « bon-sens ». La posture est séduisante et confortable mais demande à être dépassée.

        Oui l’écologie est un piège, oui elle sert l’état, oui elle sert les puissants mais c’est parce que nous ne l’avons pas encore reprise de leurs mains. Cette posture qui consiste à privilégier son individualité et aller à contre-courant de tout ce qui est imposé est exactement ce dont le système à besoin : des cons pour prouver à quel point cet état de rapine est dans une posture raisonnable.

      • Neoxys : « Ces idées ne sont pas mortifères, elles sont compatibles avec la liberté et l’égalité »
        ——————————–
        L’égalité est INCOMPATIBLE avec la liberté, gros benêt !

        • C’est parce que vous êtes à ce point limité (et insultant) que vous ne gagnerez jamais la lutte des idées. Vous faites reculer l’idée libérale.

          • @Neoxys
            +1
            Tout à fait ‘accord avec toi.
            Quoique tu dises sur ce site, si tu n’es pas d’accord avec la masse, tu te fais insulter. Ce n’est pas être libéral qu’oppresser son contradicteur.

          • Neoxys : « Vous faites reculer l’idée libérale. »
            —————————-
            Le jour où vous aurez un semblant de compréhension élémentaire du libéralisme, je tiendrais compte de vos remarques à deux balles.
            En attendant, l’avis sur le libéralisme d’un gauchiste ignare => poubelle.

          • La Lince : « Quoique tu dises sur ce site, si tu n’es pas d’accord avec la masse, tu te fais insulter. Ce n’est pas être libéral qu’oppresser son contradicteur. »
            ——————————–
            Ah bon, les insultes, c’est « l’oppression » maintenant ??? A ce compte, avec vos insultes permanentes à l’intelligence, c’est carrément le génocide.

            Ah mais j’oubliais, avec les gauchistes, les mots ne veulent plus rien dire. Blanc c’est noir, la guerre, c’est la paix, l’ignorance, c’est la force. Voilà le résultat des années de bourrage de mou avec le relativisme par l’Edulcoration Nationale .

          • @miniTAX
            Parfois, en parcourant Contrepoints, je me dis qu’il y a des idées du libéralisme qui valent le coup.
            Et puis je retombe sur vos commentaires haineux, et pas seulement les vôtres miniTAX.
            En outre, vous mélangez tout mon brave. Vous me traitez de gauchiste ? d’escrologiste ? Vous vous mettez les deux doigts dans les deux yeux, et assez profondément pour pouvoir vous grattez les omoplates.

            Avant de vouloir appliquer des principes libéraux au monde, appliquez-les à vous-mêmes mon cher. Ainsi, vous apprendrez à écouter votre prochain et tolérez son opinion. Vous saurez que vous y êtes lorsque vous ne rétorquerez plus systématiquement à votre interlocuteur qu’il ‘brasse du vent’.
            Vous croyez par ailleurs que vous connaissez les théories libérales sur le bout des doigts ? Ne reprochez donc pas à l’Education Nationale son relativisme, car il n’y a pas plus relativiste que le libéralisme.
            Ce qui est dommage pour ce site, c’est que vous correspondez parfaitement au type-même de l’idiot utile aux détracteurs du libéralisme. Ce que vous écrivez est de l’eau bénite pour eux.

      • « L’idée n’est pas de tuer mais … en laissant les individus les mieux dotés génétiquement dominer et se perpétuer. »
        Bonjour Neoxys
        Bon… comment dire… ça pue l’eugénisme à 100 mètres 🙁

  • « [..] Le travail pour aller la chercher, l’exploiter, la rendre utilisable est grand, mais il l’est d’autant moins qu’on sera nombreux pour le faire, intelligemment organisés, et correctement formés »

    Cette affirmation est complètement gratuite. D’un optimisme séduisant, mais gratuite quand même.

    • FabriceM: « Cette affirmation est complètement gratuite. »

      Elle est plutôt soutenue par les faits, les pays les plus organisés avec des gens correctement formés ne cessent d’obtenir des avancées très significative dans le domaine de la production de l’optimisation et de l’économie d’énergie.

  • Il y a 15 000 ans, dans une grotte, le shaman Arthurus sort de son rêve.

    Eh Huloturus, j’ai rêvé que dans 15 000 ans on sera 7 milliards sur Terre.

    Huloturus en haussant les épaules.
    Tu es fou, il n’y aura jamais assez de mammouths, il faudra 10 000 planètes!!!

  • Sur ancienne l’île d’Hispaniola, 2 états se sont formés.
    Haiti, ou si tout le monde vivait comme eux il ne faudrait même pas une planète. http://goo.gl/9AbV0
    Forêt dévastées: http://goo.gl/qU8kg

    ET la république dominicaine, ou si tout le monde vivait comme eux il faudrait tout plein de planètes
    http://goo.gl/b41DC

  • Sous vos dehors goguenards et acrimonieux, vous êtes au fond un grand rêveur h16.

    Je ne suis pas d’accord avec vous et trouve que votre argumentaire ne fait pas tellement avancer le schmilblick, mais j’avoue que j’aimerais être aussi optimiste que vous.

    Pourtant je n’y arrive pas, et à mes yeux, la réponse n’est pas là où vous la cherchez.

    • En effet, h16, comme nous tous ici, rêve d’un monde où les clowns à roulettes foutront enfin la paix au peuple…

      Mais, à l’inverse des socialauds de tout poil, notre rêve, lui, n’est pas démagogique ou du moins ne se cache pas derrière un écran de fumée démago-pseudo-écolo-pseudo-citoyen-responsable (et j’en passe, hein, la liste de leurs mots creux est longue…)

      • Comme vous y allez fort. Il y a un brin de démagogie et de ‘qui-sonne-creux’ dans les discours de tous.

        Evidemment, ce sont des discours …

    • ou comment parler pour ne rien dire…
      Souvent, c’est difficile de distinguer la bouillie d’un gauchiste de ce que dit un pipotron et autres générateurs automatiques de billevesées.

      • Vos interventions sont toujours aussi amusantes miniTax, cela faisait longtemps que vous ne m’aviez pas gratifié de votre pensée éclairée.

        Permettez-moi simplement de vous signaler qu’en me traitant de gauchiste, vous faîtes fausse route … Mais alors complètement.

        • La Lince : « Permettez-moi simplement de vous signaler qu’en me traitant de gauchiste, vous faîtes fausse route … Mais alors complètement. »
          ———————————
          Escrologiste sénile alors, j’ai bon ?

  • Moi c’est à cause du calcul de l’emprunte écologique que je suis devenu écolo-septique.

    D’abord dire que tous le monde doit avoir le même niveau de vie est stupide. On a jamais eu, on a pas et on aura jamais tous le même niveau de vie et tant mieux.

    Ensuite même si tu baissait ta propre consommation, la population globale augmentant plus vite que tu ne peut diminuer ta

  • Remarquons que cet article (qui dans le fond a raison) va dans le sens totalement inverse de ce torchon: http://www.contrepoints.org/2013/02/11/114438-et-si-les-energies-fossiles-faisaient-greve

  • il parait que pour sortir ces résultats ils ont utilisé une méthodologie de calculs complexe qui s’appelle la « règle de trois ».

    perso, je ne connais pas

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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