Éviter le reconfinement en nous prenant nous-mêmes en charge

Pour une fois l’État doit accepter de déléguer une part essentielle de la responsabilité aux individus : que chacun ré-apprenne à se prendre en charge sans attendre des décisions qui pourront être critiquées.

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Éviter le reconfinement en nous prenant nous-mêmes en charge

Publié le 1 février 2021
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Par Jean-Paul Laplace.

Nous vivons une situation paradoxale, tiraillés entre des contraintes sanitaires de précaution, et un désir de plus en plus violent de retrouver la liberté. Les uns sont plus sensibles à la peur du virus et à la logique des médecins, et respectueux des règles ; les autres, pleins d’une espérance factice, narguent les risques et les recommandations, et sont oublieux des gestes barrière élémentaires.

Réagissant de manières très diverses aux contraintes imposées par la pandémie, ou en son nom, les Français se répartissent selon des gradients où pèsent à l’évidence l’âge et la catégorie socio-professionnelle, mais sans tout expliquer.

Le ras-le-bol gagne la rue

Il a fallu du temps pour que le masque soit adopté, mais au final une large partie de la population s’est montrée très disciplinée. Les enfants et les jeunes sont remarquablement dociles face à cette contrainte, alors que bien des adultes rechignent à masquer leur nez, ne couvrant que le bas de leur visage.

Mais, progressivement, les comportements ont évolué. L’agacement a conduit à la forfanterie et multiplié les actes ostentatoires d’indiscipline, masque autour du cou ou porté au poignet. Puis les incivilités se sont multipliées, entraînant la dispersion dans la nature de masques rageusement jetés au sol avec un mépris libérateur.

À ces mouvements épidermiques ont succédé des actes plus réfléchis de contournement des mesures de couvre-feu. Les restaurateurs se sont beaucoup exprimés, de manière contenue ; certains ont évolué vers la préparation de plats à emporter ou à livrer, mais d’autres ont déverrouillé le désespoir ou la colère qui les ont conduits à la provocation, en ouvrant leur établissement, en cachette ou au grand jour.

Enfin, certains ont choisi la désobéissance aux règles visant à limiter les rassemblements, et pris part à diverses formes de fêtes nocturnes, au mépris de leur propre santé, indifférents aux risques qu’ils imposaient aux autres.

Ainsi des comportements de plus en plus transgressifs, attestés par des sondages, témoignent de la montée d’un rejet des contraintes sanitaires et de l’état d’urgence sanitaire renouvelé. L’idée même d’un troisième confinement devient source de détresse.

Si l’acceptabilité du premier confinement était de 93 % (18 mars), elle n’était plus que de 67 % (29 octobre) pour le second, et n’atteint que 48 % pour la perspective d’un troisième confinement, selon le récent sondage L’Opinion en direct réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV.

La construction d’un consentement

L’épidémie gonfle, lentement mais sûrement. L’hypothèse d’une troisième vague a été envisagée au vu de l’évolution dans certains pays. Puis on a constaté un plateau et l’on a cru éviter cette nouvelle vague. Mais au lieu d’une décrue, c’est un plateau régulièrement ascendant qui s’impose.

Il n’est que d’écouter les différents médias pour constater qu’ils battent le tambour de guerre depuis deux semaines au moins. Il est urgent de restaurer du consentement à la perspective d’un troisième confinement.

Il faut créer une situation de communication très asymétrique, dans laquelle les politiques pourront exprimer la force de décisions difficiles mais jugées nécessaires, à moins qu’ils ne soient eux-mêmes piégés par l’idée d’un troisième confinement assénée par les médias. Mais la rumeur enfle et prépare les Français inquiets à accepter comme inéluctables des décisions peut-être salvatrices mais très contraignantes.

En quelque sorte une mise en condition des uns et des autres. La révélation de l’existence de variants très contagieux, leur faculté de passer d’un pays à l’autre, ont ajouté à l’inquiétude ambiante. Le discours médiatique sur la détection de ces variants sur notre territoire est devenu omniprésent. On en vient à parler d’épidémies dans l’épidémie !

Cette mise en condition prend toute son importance lorsqu’est annoncée une intervention du chef de l’État. Mais la date n’est pas arrêtée ; on le dit hésitant tant la difficulté est grande. Voilà qui en ajoute dans la montée de l’anxiété, d’autant qu’abondent les contradictions entre membres du gouvernement.

Le 28 janvier, le ministre chargé de la Santé vient développer les raisons d’être inquiets.

Dès le lendemain, le premier Ministre évoque quelques jours de délais. La préparation de l’opinion est à point, offrant une majorité de personnes favorables ou résignées à un troisième confinement considéré comme sans doute nécessaire.

Le dilemme : le tout sanitaire ou la vie

Toutes les raisons sanitaires ont été analysées qui incitent bien des experts à recommander un confinement long et sévère. Nul ne peut l’ignorer. Mais d’autres éléments seront nécessairement pris en compte dans le mix d’où sortira la décision.

Le deuxième confinement a comporté quelques assouplissements, mais comment envisager un troisième confinement dur alors même que les effets délétères du premier m’avaient conduit à écrire dès le 19 juin 2020 qu’il n’était « pas envisageable d’imposer un nouveau confinement généralisé impliquant l’arrêt des activités économiques ».

À ce jour la situation générale est à l’origine d’un grand désarroi : endettement de la France, licenciements de masse, fermetures d’entreprises, espoirs déçus par des vaccins qui peinent à être livrés, logistique incertaine opposant élus locaux et administration perçue comme un édredon, flambée boursière et stock options autour d’une grande société pharmaceutique, contre-performance dans la course au vaccin de Pasteur et Sanofi, assortie de licenciements de chercheurs.

Ces difficultés économiques induisent des difficultés sociales, de la précarité, de la pauvreté, des problèmes de scolarité à tous les niveaux, des violences souvent intrafamiliales.

Des oppositions intergénérationnelles se font jour. Pourtant les anciens se confinent spontanément et leur éviter l’hospitalisation par la vaccination vise davantage à délester les hôpitaux fragilisés qu’à prolonger des vies chancelantes.

Aurions-nous oublié que la mort est inéluctable et que sa probabilité augmente avec l’âge ? Selon les données de Santé publique pour la période mars 2020 à janvier 2021 la Covid-19 change peu de chose à la règle : l’âge médian des décès est de 85 ans avec des co-morbidités dans 65 % des cas ; 92,6 % des décès surviennent à plus de 65 ans. À rapprocher de l’espérance de vie à la naissance (données INED) pour les personnes nées en 1950, soit 63,4 ans pour les hommes et 69,2 ans pour les femmes.

En somme, rien d’extraordinaire. On assiste en fait à l’émergence d’une prise de conscience généralisée des effets désastreux des mesures sanitaires sur l’environnement socio-économique. Le remède ne serait-il pas pire que le mal ?

Un mal-être profond a gagné toute la population, terreau d’une authentique souffrance morale qui conduit aux extrêmes du lâcher prise ou à l’inverse de la rébellion. Certes, le contexte ne se prête ni à une résurgence du mouvement des Gilets jaunes, ni à une ré-édition de mai 68.

Il est impératif de préserver l’école, et il est urgent de rouvrir les universités. Je crois les étudiants plus proches de la désespérance que de la rébellion ; ils ont besoin de contacts humains, de transmission culturelle et d’enseignements motivants. Les suicides sont une alerte terrible. Faut-il rappeler la décision du 21 mars 2019 du Conseil constitutionnel (n° 2018-768 QPC) selon laquelle la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant est une obligation constitutionnelle ?

Je crois les policiers plus affectés par la lassitude et le découragement. Mais ne seront-ils pas tentés à brève échéance de baisser les bras et laisser faire ? Verbaliser pour défaut de masque ou circulation pendant le couvre-feu n’est pas une raison d’être quand l’essentiel fout le camp pour eux comme pour tous les autres.

Choisir la vie en sachant qu’elle inclut la mort

Difficile de trancher devant ce télescopage des exigences sanitaires, économiques, sociologiques, psychologiques ! Nous sommes prisonniers d’un flipper géant. Ce jeu peut-il continuer encore longtemps, comme un jeu malsain d’étranglement : confiné, déconfiné, reconfiné… etc. ?

L’autre solution est de reprendre pied, d’évaluer son propre niveau de risque et ses exigences de précaution. Les variants sont très contagieux ? Peut-être, mais les armes restent les mêmes : masque, distanciation et hygiène des mains.

Il serait idiot de détruire durablement notre société, son économie et sa culture, juste parce que nos mouvements d’humeur nous conduiraient à ne pas user de ces moyens simples. En d’autres termes il serait suicidaire de décréter un troisième confinement sévère, juste parce que les mesures barrière sont de moins en moins bien respectées, et que la facilité est de réclamer le vaccin comme des enfants gâtés devant le magicien.

Pour une fois l’État doit accepter de rendre une part essentielle de la responsabilité aux individus. Dit autrement il faut que chacun ré-apprenne à se prendre en charge sans attendre des décisions qui  pourront être critiquées.

Quant à la mort, pour les plus inquiets, relisons Sénèque (Consolation à Marcia, titre XX) :

Rien de plus inégal que la mesure des destinées ; nul ne meurt trop tôt, dès qu’il n’était pas créé pour vivre plus. Le terme à chacun est fixé : il restera toujours au même point ; il n’est soins ni faveur qui puissent le reculer.

Rien n’a changé depuis 2000 ans.

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  • L »acte de rebellion le plus ridicule de ces derniers jours a été cette manifestation organisée au nom de la liberté, au cours de laquelle les organisateurs et par imitation un grand nombre de participants ont jugé intelligent de ne pas porter de masque.

    Ces imbéciles menés par des ânes ont montré à tout le monde qu’ils sont incapables d’assumer la liberté qu’il réclament, ce qui est totalement contre-productif.

    • Ces personnes que vous décrivez, pourquoi n’assumeraient-ils pas leur liberté ? Ils ne portent pas de masque, très bien. Ils risquent donc d’attraper le virus et d’être malade.
      Mais vous, chez vous, vous pouvez rester enfermé et vous ne risquez rien. Vous êtes en droit de refuser les visites et de préalablement désinfecter tout ce que vous touchez.

      • Vu leur âge, ils risquent surtout de transmettre le virus et de ne pas être malades eux-mêmes. C’est facile, dans ces conditions, de s’approprier l’espace public et la propriété d’autrui, qui lui devra risquer sa santé pour venir les défendre.

        • S’ils ne sont pas malades, ils seront très peu contagieux. Ils seront donc un risque pour les personnes très fragilisées. En croisent-ils ? Les personnes très fragilisées ne sont-elles pas elles-mêmes à l’écart de ces endroits ?

        • Les gants sont-ils obligatoires dans les TP?
          Non. Et pourtant, on contamine par ce moyen tout simple.

      • Pour illustrer ce que vous refusez de comprendre, vous pourriez lire cet article décrivant une situation similaire, dans laquelle on peut désservir sa propre cause par des actions publiques inappropriées :
        https://www.20minutes.fr/nice/2964911-20210129-ouverture-restaurant-nice-image-tres-contre-productive-denonce-syndicat-restaurateurs

        • Cachou42 : ce restaurateur est-il venu, fiévreux, éternuer dans les narines d’un résident d’EHPAD ? Oblige-t-il les personnes fragiles à venir ? D’ailleurs, pour illustrer ce que vous refusez de comprendre, les restaurants ne sont pas des clusters, l’analyse des eaux usées à Marseille avant l’arrêt l’a démontré, au contraire des boutons et rampes des bus par exemple… Le syndicat dénonce le non-respect de la règle en place, il ferait mieux de dénoncer la stupidité de la règle en place : les restaurants d’entreprise servent toujours, mais les ouvriers du bâtiment mangent dans le froid (ou à plusieurs dans le camion, n’importe quoi).
          Bref, il s’agit à un moment donné de surmonter sa peur panique de la maladie, de raisonner en adulte face aux interdits multiples et contradictoires, et d’arrêter de se conformer aux prescriptions stupides. Revoir l’expérience de Milgram.

        • Inadmissible. Ces gens veulent vivre, pour l’instant survivre, pas subir des règles débiles.
          Empêcher ces gens de travailler n’est qu’une agression immonde.

          • @ MichelC & RaphSud
            Mes propos ne portaient que sur des erreurs de communication et rien d’autre, face à une société qui dans sa majorité est persuadée que ces règles ne sont pas débiles (avec raison ou tort, ce n’est pas le sujet).

      • Ceci dit, à la décharge de Mr Florian Philippot on sait tous que ce slogan électoral « Pour la Liberté » ne concerne en fait que celle des collectivistes français d’asservir leur propre peuple sans être empêchés par les règles européennes.

        Plus étonnante est la présence de Mr Charles Gave à cette manifestation en soutien à ce mouvement des Patriotes, surtout pour ceux qui croyaient naïvement que sa première préoccupation était la défense de la liberté au sens large.

    • Risque calculé. La probabilité de se faire infecter dehors est voisine de zéro.

    • Les ânes sont bien plus intelligents que tous ces politiciens.
      Merci de ne pas les insulter.

  • hmmmm manque de neutralité vis à vis des opinions des gens… »sont oublieux des gestes barrières élémentaires »..non pas, ils n’ont pas peur de l’épidémie..ni de la maladie…

    ils n’oublient pas.. ils n’ignorent pas..ils font un choix..celui de se foutre de l’épidémie.. ET IL n’Y A RIEN DE SCANDALEUX OU STUPIDE A FAIRE CE CHOIX…

    • il y a trop d’allusions qui suggèrent que les gens qui se foutent de l’épidémie sont dans le faux..

      autrement dit , opinion d’un médecin ou d’épidémiologiste..

      mais par ailleurs.. d’accord, remettre les choses à leur place, le role de conseil santé au médecin..

      mais pour le « civisme » ou l’accpetation de faire soi même des sacrifice pour un bien collectif.. vous ne transformerez pas en un jour un peuple infantilisé en adulte .

      on pourrait inverser les choses et se demander, quel est le rôle que peuvent jouer un état et sa police? question liée directement à la caractérisation d’un bien collectif qui fait large consensus… quelles sont les dangers qu’on met en avant?

      a ton le droit de penser que si les hôpitaux sont débordés ça ne constitue pas la fin du monde..mais juste la conséquence naturelle d’une crise sanitaire non planifiable imprévue?

      Meme si une personne signait une décharge du genre, j’accpete de ne pas être soigné à l’hosto en cas de covid, on lui interdirait encore de bouger..

    • Certes, il n’y a rien de stupide ou scandaleux à faire ce choix, mais à condition de l’assumer pleinement. Et là, quand on demande d’assumer, c’est parfaitement scandaleux que bon nombre se défilent et se reposent sur les autres pour assumer les conséquences.

      • @MichelO

        « ASSUMER pleinement »? Cela ne va pas de soi,convenons-en !
        La désignation de boucs émissaires les plus divers est donc facile et rassurante : elle permet de se défausser de ses responsabilités face à un prédateur invisible, et sournois,voire pour certains inoffensif.

        Réaction des plus humaines,rien de nouveau sous le soleil…….

        (C.F. « Humain,trop humain »,1ère partie VI « L’homme dans la société »;Un livre pour esprits libres, de Friedrich Nietzsche)

      • Pas d’accord, si une part importante, sinon la majorité de la population, ne voit pas de scandale dans le fait d’adopter un comportement , c’est que le terme est inapproprié, c’est une question d’opinion..
        Et se reposer sur les autres est l’aboutissemnt inexorable de la philosophie « sécu »..qui déresponsabilise les comportement..

        Mais bon, la simple existence de la sécu ayant aussi pour conséquence de gérer la déresponsabilisation par les lois les taxes et les interdictions comportementale..
        va pour des règles…

        on sera pas ‘accord là des sus, pour moi ce n’et s pas scandaleux ce n’est même pas de l’égoisme ou de l’incivisme parce que quand la pensée collectiviste s’installe la véritable attention aux autres s’érode..  » c’est le rôle de l’état »..

  • A mon avis, ça ne depend pas de nous et de la façon dont on respecte les ordres du gvt… Ça doit se décider le matin au petit dej à l’elysee, mauvaise nuit, confinement bonne nuit, on verra… Ou a Bruxelles.

  • J’essaie de diffuser ce virus au maximum dans l’espoir qu’il soit vertueux.

  • Jean Paul Laplace vous affirmez « le raz-le-bol gagne la rue ».
    Non Monsieur, c’est l’irresponsabilité et la connerie qui gagne la rue, c’est la vision à court terme, la lâcheté, la malhonnêteté qui affecte une partie des français!
    On revient aux périodes sombres de notre histoire ou une partie importante de la population collaborait avec un ennemi qui voulait asservir le monde entier!
    Cette même partie importante de la population qui avait viré casaque au moment ou elle estimait devoir y trouver son intérêt…

    • en quoi est-ce une connerie que de refuser des mesures qui ne servent à rien ?

      • Bien au contraire, toutes les mesures qui permettent la diminution de la propagation des virus ont leur utilité.
        Ce qui est certain, c’est que les mesures auraient dues être mises en œuvre dès le début de la pandémie notamment, en ce qui concerne le port du masque, la pratique des tests et, surtout, en ce qui concerne l’isolement et les soins efficaces à apporter aux personnes contaminées.
        D’après les dernières statistiques, la France compte actuellement plus de 73.000 décès imputés au COVID; interrogez vous sur le nombre de vies qui auraient pu être épargnées si nous étions gouvernés autrement…

        • « interrogez vous sur le nombre de vies qui auraient pu être épargnées si nous étions gouvernés autrement… »
          Sans doute aucune, un virus se fout totalement de son environnement autre que température humidite soleil et vent. il se fout des masques, de la distanciation ou du confinement. Il élimine les faibles et se multiplie chez les forts. Sans doute qu’en restant cloître sur une ile vierge au milieu du pacifique… Ou en autorisant les soins par le bon docteur de famille…

        • Dugladin : « toutes les mesures qui permettent la diminution de la propagation des virus ont leur utilité » oui… si elles permettent la diminution de la propagation ! Masque en extérieur : non. Masque à 6 ans ? non. Lycéens se rendant au lycée 1 jour sur 2 : non. Etudiants enfermés dans leurs studios : non. Salariés faisant leurs courses tous au même horaires… ?
          Puisque ce virus passe par les animaux, il conviendrait de masquer les chiens pendant leur promenade journalière, dans le doute, comme toutes les autres mesures dont la justification est uniquement « faisons tout ce qui est possible ».

        • 73 000 décès sur deux hivers , en fait on va attendre une analyse plus poussée pour avoir le nombre de morts, mais il semble que ce soit le bon ordre de grandeur..

          mais c’est deux ans et l’etalon est la grippe saisonnière..

          • Jacques
            Plus de 73.000 décès occasionnés par la COVID depuis le début de l’arrivée du virus en France, c’est le chiffre officiel annoncé hier soir sur la chaine LCI.
            Dans mon entourage professionnel, j’ai un associé qui en a été victime à 57 ans au début du mois de novembre dernier. Il est resté 2 mois en réanimation.
            Actuellement en phase de rééducation difficile dans un établissement spécialisé, il ne peut plus parler et, il réapprend laborieusement à marcher accompagné d’une réserve d’oxygène en bandoulière…
            La grippe saisonnière n’a rien de commun avec l’infection au COVID…

            • Pardon, décès avec COVID. Il On finit tous par décéder un jour.
              Au delà de 65 ans, le système immunitaire n’est pas dans un état terrible. Il faudrait voir l’âge médian des décès.

            • Pour la fameuse grippe H1N1 de 2009, certains ont passé 6 mois en réanimation à l’âge de 25 ans. Tout se voit…

  • « forfanterie (…), masque (…) porté au poignet »

    Ce faisant, je n’avais pas conscience de provoquer. Je pensais bêtement que c’était le moyen le plus pratique de se masquer rapidement dès que la situation l’exige tout en pouvant respirer et éviter la buée tant qu’il n’y a rien à craindre.

    • Vous oubliez mc2 qu’on ne vous demande pas de réfléchir, mais d’appliquer et de montrer que vous appliquez. Si vous réfléchissez, vous risquez d’entendre les discours totalement contraires à ceux du gouvernement, ayant autant de valeur scientifique (voire plus comme Raoult) et là, le gouvernement sera vraiment mal.

  • Seuls ceux qui ne le portent pas toute la journée trouvent des qualités au masque. Moi qui le porte dès 7h50 (montée dans le bus) et parfois jusqu’à 17h, je vous affirme que c’est un enfer. Evidemment, quand on s’autorise à l’enlever dès qu’on est à son bureau, c’est beaucoup plus facile.
    Pourtant ce n’est sans doute pas ça qui fait monter la moutarde mais tout simplement l’incompréhension devant des mesures ineptes. Se laver les mains, OK, je pige. Mais m’interdire de prendre ma voiture pour rentrer de Paris à chez moi après 18 h, alors que je n’en sors pas du trajet ?

    • Vous obliger à prendre les TP, cette mobilité soit disant douce, c’est vous donner une grande chance d’être contaminé.
      Merci à qui? À Véreux!

  • « les armes restent les memes:masque,distanciation et hygiene des mains »
    Cest tres bien et meme utile dans certaines circontances mais quand va t on revenir aux fondamentaux de l epidemiologie,les 4 piliers de la lutte contre n importe quelle maladie virale
    humaine ou animale(cf le travail des veterinaires en cas d epidemies) d ailleurs?:TESTER (avec des tests fiables ,pas trop sensibles et specifiques ,c est à dire tout le contraire des PCR où il y a plus de 50% de faux positifs car trop sensibles (on amplifie trop en France)et absolument pas specifiques du covid où on recherche des fragments d arn viral morts!,ISOLER les malades diagnostiqués par un medecin avec un examen clinique et pas seulement un test,TRACER,et surtout TRAITER PRECOCEMENT comme toute pneumopathie;on connait actuellement les protocoles efficaces,c est une injure aux travaux de tous les specialistes mondiaux qui travaillent sans conflits d interets depuis le debut de la pandemie .
    Cest quand meme incroyable que si vous avez une pneumopathie à n importe quel autre virus on vous traite precocement(ce qui est le baba en medecine!)mais quand cest covid,on retourne au moyen age et on attend que votre etat empire!
    En ce moment en France,on est plus dans la science mais c est le retour du chamanisme et l arrivee de la « viromancie »apres la cartomancie.Ce n est pas etonnant que cela fonctionne mal!On decouvre 6 mois apres qu un virus mute alors que c est le propre de n importe quel virus de muter jusquà 20000 fois autrement c est qu il est mort.Donc on ajoute de la peur et de la psychose au lieu d informer.
    Signé:une pharmacienne ,pharmacologue qui a fait 6 ans de virologie entre autre et d épidemiologie et qui est ahurie par tant d incoherences d amateurisme et de non assistance à personnes en danger!

  • Cet article est un tissu de sottises. Il oublie simplement que le masque ne sert absolument à rien, non plus que le confinement : ce sont des mesures absurdes, imposées par le gouvernement. Dire que l’épidémie gonfle est aussi une sottise : c’est une épidémie très ordinaire. Elle a cette capacité extraordinaire de donner l’occasion de s’exprimer à des gens qui devraient se taire !

  • J’ai arrêté de lire au milieu de l’article et encore, j’ai pris sur moi pour tenir jusque là. Le simple fait de dire que ceux qui jettent le masque parterre « de rage » sont forcément ceux qui en critiquent l’obligation est révélateur d’une bien-pensance hallucinante.
    Donc soit on est quelqu’un de bien, qui respecte toutes les règles y compris les stupides ou contradictoires, mais on sera peut-être aussi celui qui va dénoncer les autres… soit on est un odieux danger public.
    Monde binaire de la bien-pensance…

  • Petit rappel : pas de hausse de la mortalité en 2020 pour les moins de 65 ans. Il conviendrait donc d’arrêter de réclamer le respect des règles mais plutôt de bien réfléchir à leur utilité….
    C’est drôle comme on nous dit que les entreprises sont des clusters, pourtant chaque fois qu’on en découvre un, c’est toujours dans les EHPAD.

  • « Il n’est que d’écouter les différents médias pour constater qu’ils battent le tambour de guerre depuis deux semaines au moins. » N’oublions jamais que les journalistes, qui se délectent dans l’alarmisme, ne sont pas soumis, sauf par effet de bord, aux contraintes imposées au reste de la population : la carte de presse vaut laisser-passer et les dispense de toute autre attestation (cf site du CCIJP).

    Quant à la décision de Macron de ne pas reconfiner, je l’applaudis des deux mains, mais je reste méfiant : n’est-ce pas une énième entourloupe pour mieux justifier un reconfinement dur d’ici peu ? Sur l’air du « on vous a fait confiance, ça ne marche pas, on est bien obligé d’agir. » Wait and see…

    • Je ne crois pas à l’entourloupe. Il y a eu de la part du président un pari prudent, qui est le suivant : on nous annonce depuis quelques temps une vague épidémique, due au variant anglais, pour le mois de mars ; ce qui nous amène peu ou prou au calendrier de la première vague, soit début de l’épidemie en mars, pic à la mi-avril et décrue en mai. Si l’on confine dès maintenant, il risque donc de se passer la chose suivante :
      – on se retrouvera en mars avec un début de 3ème vague, ce qui aura pour effet de montrer l’inanité du confinement, pas glop pour nos autorités sanitaires qui se gargarisent avec ces mesures anti-covid
      – on en prend, dans cette hypothèse, pour 3-4 mois de confinement (de février à mi-mai)
      – le coût pour les finances publiques sera exorbitant.
      De fait tant qu’on est sur un plateau légèrement croissant, il n’y a pas d’urgence. On est à peu près dans la situation de fin septembre 2020. Soit un mois avant le confinement de la 2ème vague…

  • La 1ère source de contaminations est l’hôpital lui-même : vous entrez négatif, vous ressortez positif (enfin si vous en ressortez…). Ensuite les EHPAD, normal, ce sont les infirmières et autres médicaux qui amènent le virus chez les personnes âgées.
    Ce n’est pas pour les blâmer, cela fait partie du métier, mais toujours taper sur les mêmes, c’est lourd à la fin.
    Curieusement, aucun chiffre de contaminations-hospitalisations suite aux « fêtes clandestines »… nul doute que si cluster il y avait eu, tête d’affiche des JT il y aurait eu…
    Toute la gestion de cette épidémie est scandaleuse depuis le début, mais si on peut admettre les atermoiements du début (quoique puisqu’ils savaient bien avant mars ce qui allait arriver), admettons, nous sommes maintenant 1 an après avec tout plein d’études cliniques. Il est évident que les conclusions qui s’imposent sont que la gestion purement politique a pris le dessus (ne surtout pas perdre la face) loin devant le pragmatisme (que les personnes à risques prennent mille précautions et que les autres vivent, en prenant mille précautions seulement au contact des personnes à risques).

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