Existe t-il une réponse libérale à la crise du Covid-19 ?

Analysons à la lumière de la philosophie de Frédéric Bastiat, si les décisions prises par les pays qui ont jugulé la crise épidémique peuvent être qualifiées de libérales.

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Existe t-il une réponse libérale à la crise du Covid-19 ?

Publié le 6 avril 2020
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Par Patrick de Casanove.

Il y a un écueil à éviter qui est de faire un exercice de style, en intégrant ce que l’on sait aujourd’hui, pour dire ce qu’il aurait fallu faire hier.

Afin d’éviter cela nous allons partir de la réponse à l’épidémie de Covid-19 faite par les pays qui l’ont jugulée. Nous allons analyser, à la lumière de la philosophie de Frédéric Bastiat, si les décisions prises peuvent être qualifiées de libérales.

Quelques définitions

Le libéralisme

Il repose sur les droits naturels au nombre de trois : personnalité, liberté, propriété.

« Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l’Homme.
C’est de ces trois choses qu’on peut dire, en dehors de toute subtilité démagogique, qu’elles sont antérieures et supérieures à toute législation humaine.
Ce n’est pas parce que les Hommes ont édicté des lois que la personnalité, la liberté et la propriété existent. Au contraire, c’est parce que la personnalité, la liberté et la propriété préexistent que les Hommes font des lois. » Frédéric Bastiat, La Loi (1850)

À partir de là on constate que le libéralisme va bien au-delà de l’économie au sens étroit qui lui est donné aujourd’hui, et auquel ses détracteurs veulent le cantonner.

Les droits naturels sont indissociables. Détruire ou altérer l’un détruit ou altère les autres. Ces trois droits s’équilibrent harmonieusement. Aucun ne peut devenir prédominant sous peine d’étouffer les autres. Les droits des uns sont conditionnés par les droits équivalents des autres.

Les individus comme l’État sont tenus de respecter et protéger ces droits naturels.

Ces trois droits naturels induisent un élément fondamental qui est la responsabilité individuelle.

La liberté économique           

Les pays qui ont réussi à enrayer l’épidémie sont des pays économiquement libres selon l’Index of Economic Freedom 2020 : Taïwan 11ème et la Corée du Sud 25ème. (pour information la France est 64ème)

 « La liberté économique est le droit fondamental de tout être humain de contrôler son travail et ses biens. Dans une société économiquement libre, les individus sont libres de travailler, de produire, de consommer et d’investir comme bon leur semble. Dans les sociétés économiquement libres, les gouvernements permettent au travail, au capital et aux biens de circuler librement et s’abstiennent de toute contrainte, ou s’abstiennent de contraindre la liberté au-delà de la mesure nécessaire pour protéger et maintenir la liberté elle-même. »

Nous constatons qu’avec cette définition, la liberté économique, elle aussi, va au-delà de l’économie au sens restreint qu’elle a aujourd’hui.

Épidémie et droits naturels

La personnalité

La personne est sacrée. Chaque personne est unique. C’est sur elle qu’il faut veiller. Il ne faut pas lui nuire. Il faut personnaliser, individualiser sa prise en charge.

  • identifier la personne malade avant même qu’elle ne présente des signes de la maladie, la chercher, la dépister pour la prendre en charge le plus tôt possible, afin d’éviter les complications et donner toutes ses chances à la guérison.
  • éviter de disséminer le virus, chercher, dépister, isoler, traiter pour rompre la chaîne de contamination. Isoler à bon escient est une des bases du respect des personnes. Éviter de disséminer le virus nécessite de disposer de gel hydroalcoolique en abondance.

Éviter de disséminer le virus implique l’utilisation massive, pour ne pas dire systématique, de masques. Pour éviter aux malades ou aux porteurs sains de contaminer d’autres personnes les masques chirurgicaux sont indispensables. Pour éviter aux personnes soignantes ou au contact des malades d’être contaminées, les  masques FFP2 sont nécessaires et éventuellement une tenue complète. Pour éviter à toute personne en contact avec un nombre significatif d’individus, comme le sont policiers, gendarmes, postiers, caissières, artisans, employés, ouvriers etc. d’être contaminée, les masques FFP2 doivent être généralisés.

La responsabilité personnelle

Il est de la responsabilité personnelle de chacun, même si cela restreint sa liberté, de prendre des mesures pour éviter de contaminer quelqu’un. Chaque droit naturel est limité par les deux autres. Par exemple la liberté de chacun est limitée par la personne d’autrui à qui il ne faut pas porter tort. C’est-à-dire qu’il est moralement obligatoire de prendre des précautions pour éviter de contaminer autrui.

Il est de la responsabilité personnelle des médecins, d’utiliser au cas par cas les traitements qu’ils jugent utiles. Ce qui veut dire la possibilité pour chaque médecin, en son âme et conscience de prendre des initiatives, d’innover, à condition de ne pas nuire.

Le respect des personnes

Éviter de déclencher la panique.

Il est certain que l’impréparation de la France, la cacophonie et les incohérences, gouvernementales entre autres, ont déclenché ce désarroi. Les deux « Adresse aux Français » d’Emmanuel Macron ont aggravé la situation.

La panique entraîne des comportements inadmissibles, mais heureusement très minoritaires, d’agressivité des uns vis à vis des autres. Par exemple la stigmatisation des soignants ou l’augmentation des violences conjugales.

Une politique efficace, un discours clair, cohérent, une gestion maîtrisée sont des facteurs rassurants pour la population.

Éviter de majorer l’angoisse.

Une épidémie génère toujours de l’angoisse. À celle-ci s’ajoute celle entraînée par le confinement. Celui-ci génère des effets néfastes psychologiques ou physiques. Plus il se prolonge plus ses effets délétères apparaissent. Les personnes doivent être particulièrement résilientes et soutenues.

« Une revue de littérature parue dans  » The Lancet « montre que la plupart des études portant sur le confinement rapportent des risques de troubles psychologiques comme des confusions, des troubles de l’humeur, etc. Ces risques sont liés aux conditions et à la durée de confinement, rappelant l’importance de gérer ces aspects dans les décisions publiques. »

Le pays à l’arrêt est cause de frayeurs. Plus les mesures prises sont collectives, généralisées, draconiennes, plus la peur monte, plus l’infection paraît terrible. Un confinement massif est plus anxiogène qu’un confinement personnalisé, entre autres parce que la personne peut considérer qu’elle est prise en charge de manière spécifique et que, le reste du monde continuant de tourner, elle sera aidée autant qu’il le faut. L’épidémie sera alors vécue comme maîtrisée.

D’où l’intérêt des quarantaines personnalisées sur des individus identifiés. Elles sont  mieux supportées, plus faciles à surveiller et à respecter que le confinement de masse.

D’où l’absolue nécessité de chercher, dépister, traiter, confiner individuellement à tous les stades de l’épidémie. Cela évite les souffrances inutiles. Le dépistage permet également de calmer les angoisses des personnes non contaminées et de leur entourage. Dans le contexte où nous vivons, le bien-être de ces personnes a son importance. Elles sont le soutien des malades et de l’économie.

La subsidiarité

C’est partir de la base. Ce sont les individus qui agissent. Il faut faire confiance aux acteurs de terrain proches des gens que sont les médecins et les infirmières. Au contact des populations ils peuvent mener à bien un vaste dépistage actif et faire passer les messages et informations de manière rassurante.

Il est nécessaire de leur laisser liberté et initiative. Il est judicieux de leur donner des moyens, une large autonomie et de leur permettre de comparer leurs expériences. Ces professionnels peuvent s’appuyer sur les sociétés savantes pour définir une ou des conduites adaptées, lignes directrices (le terme « protocole » est souvent utilisé en France). Chacun s’enrichit de l’expérience de l’autre. L’exact contraire d’une démarche dogmatique centralisée, déconnectée du terrain et partant du haut.

Il faut faire confiance aux opérateurs de terrain que sont les laboratoires de ville pour des tests faciles d’accès..

La liberté

La contrainte minimale

Le respect de la personne impose qu’elle ne soit pas contrainte inutilement, ou plus que nécessaire à la protection des droits naturels.

Si tant est que l’État ait un rôle, celui que lui concèdent les minarchistes, auxquels Bastiat est traditionnellement affilié, est de protéger et défendre les droits naturels individuels.

La contrainte nécessaire à l’atteinte de ce but doit être strictement limitée. La contrainte nécessaire pour venir à bout de l’épidémie doit être la plus minime possible. Pour ce faire, il faut un énorme travail de dépistage pour identifier chaque cas et réagir de manière appropriée.

La contrainte minimale entraîne la préservation de l’économie du pays. Les libéraux sont attentifs à la prospérité qui est indispensable à une prise en charge sanitaire convenable des habitants, bien davantage que le système de couverture sociale. Opposer la santé et l’économie n’a pas de sens. L’économie au sens de Bastiat c’est la vie.

« L’échange, c’est l’économie politique, c’est la société tout entière ; car il est impossible de concevoir la société sans échange, ni l’échange sans société. » Frédéric Bastiat Échange (1850)

Le génie humain

L’Homme est créateur. Le génie humain peut s’épanouir dans une société économiquement libre. Depuis la révolution dite industrielle du XIXe siècle, mais qui devrait plutôt s’appeler « la révolution capitaliste », le génie humain a mis à la disposition de l’humanité des moyens thérapeutiques, technologiques, scientifiques gigantesques.

Encore faut-il les utiliser. Toute la puissance de la technologie moderne au service des personnes a permis de maîtriser l’épidémie dans les pays qui l’ont utilisée intensivement et de manière pertinente.

Ceux qui pensent pouvoir vaincre la prochaine épidémie en limitant la liberté économique et la prospérité, devraient observer comment se déroule l’épidémie de COVID-19 en France.

La France n’a rien anticipé, s’est privée de ces moyens modernes et a adopté une conduite archaïque. Elle s’est comportée en pays du siècle passé quand toutes ces innovations n’existaient pas. Elle s’est laissée submerger.

Vouloir limiter la liberté économique c’est s’interdire de disposer de moyens puissants pour lutter contre les catastrophes sanitaires. C’est entraîner la mort de milliers de personnes qui auraient dû vivre. La Corée du Sud, Taïwan, ont utilisé toute la puissance de la modernité. Ils sont venus à bout de l’épidémie avec des dégâts limités, tant au point de vue pertes humaines que pertes économiques.

L’utilisation de tous les moyens technologiques modernes à grande échelle autorise une stratégie fine et ciblée. Grâce à quoi la prise en charge est individualisée et efficace, avec une contrainte minimale. On en revient toujours là.

Propriété

En Corée du Sud, à Taïwan, il n’est à déplorer aucune atteinte à la propriété, ni pour lutter contre l’épidémie, ni pour faire face à ses conséquences. La propriété privée est strictement préservée. Il n’est pas question de nationaliser, ni d’empêcher de verser des dividendes.

Ces pays sont conscients que c’est parce qu’ils sont prospères et économiquement libres qu’ils ont vaincu l’épidémie.

Conclusion

Quand l’épidémie sera terminée il faudra vérifier si les pays entièrement libres ou très libres économiquement, selon les critères de l‘Index of Economic Freedom, ont tous réagi comme la Corée du Sud et Taïwan.

On se rendra probablement compte que la culture de chaque pays modèle la réaction. En attendant, force est de constater que ces deux pays, qui ont les meilleurs résultats, sont des pays libres économiquement.

Ce sont ces pays où l’épidémie a été contrôlée, vaincue, sans confinement de masse et avec une très faible mortalité. Dans ces pays il n’y avait pas pénurie mais abondance.

Aucun moyen de prévention n’a manqué, ni les masques, ni les combinaisons, ni les solutés hydroalcooliques, ni les tests, ni les moyens de contrôler la température. Le dépistage a été massif, tout l’arsenal de la technologie moderne a été employé, la prise en charge a été individualisée. Tous les traitements étaient disponibles sans frein, y compris la chloroquine.

La démarche de soins a été décentralisée. Elle s’est appuyée sur les acteurs de terrain. L’information a été claire, cohérente. Il n’y a pas eu de panique ni d’incivilités. L’économie a continué de tourner.

La prise en charge y a été personnalisée, la contrainte a été ciblée et minimale. La liberté individuelle a été préservée au maximum. La propriété a été et sera respectée.

Nous retrouvons : personnalité, liberté, propriété.

La Corée du Sud et Taïwan n’ont sûrement pas décidé formellement de prendre des mesures respectant au mieux les droits naturels. Ils ont simplement pris les décisions de bons sens qui coulaient de source au vu de leur culture et de la grande liberté économique de leurs pays.

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  • Ce n’est pourtant pas compliqué, mais vous ne le répèterez jamais assez :
    Quel que soit le sujet, il suffit de lire Bastiat et on aura la bonne réponse.

    « Il me semble que j’ai pour moi la théorie; car quelque question que je soumette au raisonnement, qu’elle soit religieuse, philosophique, politique, économique; qu’il s’agisse de bien-être, de moralité, d’égalité, de droit, de justice, de progrès, de responsabilité, de solidarité, de propriété, de travail, d’échange, de capital, de salaires, d’impôts, de population, de crédit, de gouvernement; à quelque point de l’horizon scientifique que je place le point de départ de mes recherches, toujours invariablement j’aboutis à ceci : la solution du problème social est dans la Liberté. » (Frédéric Bastiat, La Loi)

  • oui mais.. là il ne s’agit pas d’un probleme social.. mais d’une épidémie..
    la medecine d’etat en substance est une escroquerie

    • Non, quand une panique est sciemment provoquée et qu’elle engendre des décisions liberticides ainsi que des comportements idiots, il s’agit bien d’un problème social. Ces décisions liberticides ont pu être prises parce que la population a été enfermée dans la peur.
      Si l’on avait fait la même couverture médiatique pour n’importe quelle grosse épidémie de grippe, on aurait eu le même résultat.
      Si l’on égrenait le nombre de victimes de la route, le peuple demanderait l’interdiction des voitures. Si l’on faisait de même pour les cancers du poumon, il demanderait l’interdiction du tabac…

      • Exact, il n’y qu’à voir ce qu’on a réussi à imposer aux français en déclenchant la peur du réchauffement climatique.

  • La liberté c’est déjà ne pas remettre son destin entre les mains de l »état.
    C’est d’analyser les risques et agir en conséquences.
    Depuis 1 mois 1/2, je suis confiné volontaire, ne serrant plus les mains (entrainant hilarité au début), c’est ne plus aller dans les restaurants et autres estaminets, pendant que les (certains) français s’agglutinaient dans des lieux publiques, comme Macron, le visionnaire, le recommandait.
    On aura le confinement, le virus (inévitable) et la crise majeure.
    CPEF

  • Ce logiciel est totalement inconnu de ceux qui nous gouvernent.

  • La propension des auteurs de Contrepoints de se référer à Bastiat est assez pitoyable. Ils me font penser aux communistes qui se référaient sans cesse à Marx. Bastiat est un auteur respectable, mais certainement pas un génie de la pensée. Il appartient tout entier au 19e siècle et même à sa première moitié. Il est évident que sa perception de l’économie est désormais largement obsolète, étant donné la rapidité des évolutions depuis deux siècles.
    Ceci étant dit, votre article constate à juste titre l’efficacité de deux petits pays asiatiques dans la lutte contre la pandémie. Mais il est parfaitement clair que le collectif passe toujours avant l’individuel dans les mentalités asiatiques. Les français auraient été incapables de respecter spontanément la discipline taïwanaise ou coréenne. Ils sont individualistes et frondeurs. Seule une certaine contrainte provisoire peut les amener à la raison. Et ce n’est pas facile de la leur imposer. Le nombre d’imbéciles qui ne respectent aucune distanciation sociale reste non négligeable.
    Les crétins taïwanais se plient sans réfléchir à la pression collective, les crétins français considèrent comme un devoir de se singulariser.

    • Il semble que vous n’ayez pas remarqué que les seuls passages de ce texte concernant l’économie sont là pour l’écarter du sujet.

    • En dehors de toute idéologie, la meilleure réponse des pays asiatiques vient surtout du fait que des crises similaires avaient eu lieu dans un passé récent, d’ou une bien meilleure organisation aussi bien au niveau individuel que collectif.

      • C’est aussi pour cela qu’on avait à apprendre de leur méthodes. Personnellement quand je me lance dans un secteur inconnu, je regarde ce qu’on fait les autres en bien et en mal, ça ne garantit pas le succès mais ça évite les erreurs bêtes.

    • Vous allez vous faire des amis avec ce commentaire.

      Si je considère aussi que la fascination pour Bastiat parmi les communautés libérales est un peu excessive (je rejette par exemple la doctrine des droits naturels), il n’est absolument pas « évident que sa perception de l’économie est désormais largement obsolète », bien au contraire. Ou peut-être souhaitez vous argumenter pour apporter une nouvelle perspective à certains d’entre nous.

      Concernant votre second paragraphe, d’abord la Corée du Sud ce n’est pas la Chine, la mentalité collectiviste y est beaucoup moins présente. Ensuite l’individualisme est précisément un produit de l’égalisation des conditions, si il est moins présent en Asie c’est que les sociétés y sont beaucoup plus inégalitaires. Enfin l’individualisme n’a rien à voir avec le non-respect du confinement, avoir conscience de son individualité et de ses droits n’implique pas de se mettre inutilement en danger, soi-même et ses proches.

    • Sans aller jusqu’à ce point dans la critique, je suis assez d’accord avec vous, spécialement votre référence à Marx.
      Pour discuter avec des gens de différents horizons politiques et/ou philosophiques, il existe chez certains l’horripilante propension à vouloir tout lire à l’aune d’un auteur ou d’une conception. Que ce soit la lutte des classes, le féminisme, le racisme. Ici, c’est faire rentrer la lutte contre l’épidémie dans la grille de lecture de Bastiat, faut bien lubrifier les côtés et forcer…
      Je désapprouve votre qualificatif sur les Taïwanais « crétins ». Rien ne peut justifier une telle insulte (ni en règle générale, une insulte). Vous parlez à tort de pression collective. Il s’agit du paradigme du contrôle social, une forme de « nudge » pour reprendre le terme de Gaspard Koenig, qui est fort présent dans la culture asiatique.
      C’est un engagement moral aussi, faisant appel à des valeurs profondes.
      Gérard a tout à fait raison ci-dessous.

    • Euh… l’auteur de cet article est le Président du Cercle Frédéric Bastiat. Lui reprocher de se référer à Frédéric Bastiat est complètement ridicule…

  • le premier pays qui a enraye la propagation du virus c estla chine. pas vraiment un pays liberal. Bon c ets vrai que le systeme communiste au depart a plutot facilite al diffusion du virus (en etouffant les lanceur d alerte) mais une bonne dictature en cas d epidemie ca a des avantages : personne discute les ordres et isl sont rapidement executés

    PS: la polemeique sur les dividendes n existe que parce que l etat distribue de l argent. C est un peu comme si quelqu un ayant eut une grosse rentree d argent dilapide tout bien qu il sache que l anee suivante sera delicate et apres s incrit au rsa …

    Pour les nationalisation, c ets necore plus fort: meme le medef est pour (nationalisation des pertes et privatisation des profit cher au capitalisme de connivence).
    Une reponse liberale serait de laisser couler les entreprises. Par contre ca va etre difficile a faire passer apres du public …

    • « une bonne dictature en cas d epidemie ca a des avantages »

      Eh oui, une bonne dictature ça a du bon pour mentir et camoufler les faits : prétendre avoir rapidement enrayé la pandémie à 3300 morts, alors qu’en vérité le pays a connu une hécatombe de 60 000 décès…
      https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/quand-la-toussaint-chinoise-revele-le-nombre-reel-de-morts-6800383

    • « mais une bonne dictature en cas d epidemie ca a des avantages : personne discute les ordres et isl sont rapidement executés »

      C’est en autre ce que pensaient les NAZI…

      Décidément, l’hydre socialiste n’est pas une référence, sauf pour les dictateurs et certains criminels bien sûr…

      • Une bonne république française, ça a aussi des avantages : tout le monde discute les ordres et ils sont rapidement exécutés quand même. L’avantage de la Chine n’est pas lié, en principe, au fait d’être une dictature, il est que les responsables intermédiaires qui ont échoué ont été limogés dans les 24 heures. Il suffirait qu’il en soit de même chez nous, et ça ne ferait pas de nous des nazis…

        • Vous tordez la vérité, jusqu’à en faire ce que vous voudriez qu »elle soit.

          Libre à vous d’apprécier les dictatures, cela ne m’empêchera pas de dormir…

          • Prétendez-vous qu’il faudrait une dictature pour pouvoir limoger les responsables intermédiaires qui ont failli ? Ou que ces limogeages ne feraient pas effet sans que nous soyons dans une dictature ? Ou encore que puisque les dictatures recourent à cette méthode, elle doit être bannie sans examen ? Votre opinion erronée sur ce que j’apprécie et ce que je déteste ne m’empêchera pas de dormir, mais parfois le souci de ne pas avoir fait comprendre correctement ma position le fait…

        • « tout le monde discute les ordres et ils sont rapidement exécutés quand même.  »
          Euh, il n’y a pas eu « d’ordres » pendant 2 mois! Le premier ordre sérieux a été le confinement.

  • La Chine est un contre exemple. Elle a plutôt bien maîtrisé sa crise sanitaire alors que la liberté économique y est faible. Et a de surcroît mis en place un confinement sur Wuhan extrêmement strict. A l’inverse, ni les USA ni la GB, pays économiquement libres, n’ont géré correctement dès le départ.
    Il me semble très délicat de faire une généralité à partir de deux seuls pays, qui plus est asiatiques, bien habitués à ce genre de crises.
    On pourrait aussi tenter une approche par l’explication « décentralisation ». Pas plus rigoureuse pour autant, quand on compare les chiffres dans deux pays européens également fort décentralisés : l’Espagne et l’Allemagne.
    Bref, la gestion d’une crise sanitaire de la sorte ne s’improvise pas, et ne semble pas liée à un modèle économique. Ce Covid est un cygne noir pour tous les pays qui prenaient cette situation pour hautement improbable. En particulier les pays occidentaux, éloignés des foyers de départ (presque toujours asiatiques) et peu touchés par des pandémies depuis des décennies. La dernière, c’est la grippe de Hong-Kong… en 1969 ! Quant à celle de 2009, qu’on redoutait, à tort, elle a fait pschitt. Et nous a probablement conforté dans l’illusion qu’on ne craignait plus rien…

    • La Chine a essayé de cacher la réalité des faits pendant 2 mois avec un certain retard dans la prise décisionnelle lié à sa structure administrative (importance de la chaîne hiérarchique en faisant un système très monolithique).
      Conséquences: elle a été obligée de décréter un confinement strict. Mais heureusement ce confinement est resté régional, la géographie chinoise ne se prêtant pas à un confinement généralisé et les dirigeants chinois ayant qq notions d’économie.
      Donc dire que la gestion de la Chine a été ad hoc est exagéré mais ce n’est pas (peut-être) la pire, on est d’accord. Par contre, l’exactitude des données chinoises en matière de contaminés et de décès est plus que suspecte…

      « Et nous a probablement conforté dans l’illusion qu’on ne craignait plus rien… »
      Désolé, ce n’est en rien une excuse. Tous les pays européens n’ont pas géré le problème de la même façon: certains ont été bcp plus efficace et rapide que d’autres. Cela se verra au nombre de morts.

      « la gestion d’une crise sanitaire de la sorte ne s’improvise pas, et ne semble pas liée à un modèle économique. »
      Pour l’instant, le nombre de décès/million de population n’est pas en faveur des Etats-providences…
      Comme le dit un commentateur régulier de CP: « c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses »…

  • « Ce sont ces pays où l’épidémie a été contrôlée, vaincue, sans confinement de masse et avec une très faible mortalité. Dans ces pays il n’y avait pas pénurie mais abondance. »

    Ces pays ne sont-ils pas des dictatures à économie libéral ? Enfin, quand je dit pays… Péninsule, île, ville portuaire…

    Ce ne sont pas des pays qui ont contrôlé l’épidémie, mais bien des états. Parce que ces états ont la mémoire des contraintes qui les touchent.
    Notre problème est que notre classe dirigeante se fichent du reste des citoyens.

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