Le complexe de l’industrie (7) – l’Al Caponisation de l’industrie

Les régulations excessives et irréalistes sur l’industrie, souvent inspirées par des idéologies dogmatiques plutôt que des considérations pragmatiques, poussent les entreprises à la triche.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 2
Image générée par IA.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le complexe de l’industrie (7) – l’Al Caponisation de l’industrie

Publié le 6 novembre 2023
- A +

Liens vers : partie 1, partie 2, partie 3, partie 4, partie 5, partie 6.

  • Adidas a menti sur le fait que ses chaussures étaient fabriquées à partir de plastiques marins recyclés ?
  • Big Pharma pratique des prix abusifs et profite des plus faibles ?
  • Volkswagen a installé un logiciel dans ses voitures pour tricher aux tests d’émissions ?
  • Toutes les entreprises font du greenwashing et font des déclarations ESG bidons ?
  • BP et Shell se prétendent en route vers le « zéro net » ?
  • L’étiquette des aliments bios est truffée de fausses allégations et de fraudes ?

 

Scandaleux ! Totalement inacceptable ! Immoral ! Mais… attendez… c’est tout à fait compréhensible !

Le discours actuel a une vision simpliste : les entreprises mentent ; les militants sont indignés ; les réglementations sont encore renforcées ; les entreprises mentent à nouveau… Lavez, rincez, recommencez…

Pour comprendre ce discours bien établi, nous devrions pourtant nous demander qu’est-ce qui pousse les entreprises à affirmer des choses impossibles ? qui les pousse à tricher ? Est-ce la cupidité ? des responsables marketing zélés à la recherche de primes de performance ? Le capitalisme est-il intrinsèquement mauvais ?

Ces hypothèses sont à la base du complexe de l’industrie. Mais peut-être devrions-nous poser la question sous un autre angle : les réglementations irrationnelles minent-elles le respect et poussent-elles des personnes raisonnables à trouver des solutions inventives pour poursuivre leurs activités ?

Nous devons revenir à l’une des études de cas les plus lamentables de l’histoire de l’abus du principe de précaution : la période de prohibition de l’alcool aux États-Unis entre 1920 et 1933.

 

Qui a créé Al Capone ?

Alors que nous assistons de nos jours à l’indignation contre l’industrie, je me souviens de l’ascension d’Al Capone à l’époque de la prohibition américaine et des moralistes fiers de leur vertu qui ont imposé un environnement réglementaire qui encourageait la violation de la loi et le manque de respect envers les autorités.

Essayer d’interdire la vente et la production d’alcool, comme toute législation qui ne bénéficie pas d’un large soutien du public, était non seulement voué à l’échec, mais a semé les graines de la violation de la loi. Les moralistes sentencieux de la tempérance ont été prompts à juger les autres, mais pas eux-mêmes ou les structures ayant conduit des gens à enfreindre la loi.

Les acteurs de la réglementation de l’époque ont été assez surpris de la réaction du public contre le 18e amendement –ceux qui faisaient pression sur eux pour l’interdiction de l’alcool leur assuraient que c’était ce que voulait l’Amérique, et que cela réduirait l’immoralité et la criminalité.

C’est exactement le contraire qui s’est produit.

Mais lorsque les lois sont stupides ou ne correspondent pas au discours public (valeurs et vision), il ne faut pas s’étonner que le respect des autorités se perde, et que la violation de la loi devienne monnaie courante. Gangsters, distilleries artisanales dangereuses, bars clandestins… Les conséquences de cette application précoce du principe de précaution ont été bien pires que tous les avantages. J’ai appelé cela la perversion de la précaution.

Al Capone était-il un opportuniste sans foi ni loi ? Absolument. Serait-il devenu le symbole légendaire du mal s’il n’y avait pas eu de mauvaises réglementations qui obligeaient tant de personnes à enfreindre la loi et à devenir volontairement ses clients ou ses partisans tacites ? Bien sûr que non.

Les mauvaises réglementations conduisent à des pratiques illégales qui encouragent les opportunistes à faire ce qu’ils peuvent pour combler le vide. Plutôt que d’exprimer de la condescendance morale face aux conséquences imprévues, peut-être devrions-nous nous concentrer sur la pureté morale présumée des fanatiques qui ont tenté d’imposer ces contraintes réglementaires moralistes aux autres.

Qu’est-ce que cela signifie pour les mauvaises réglementations imposées au travers des États par les fanatiques moralisateurs d’aujourd’hui – les écologistes ?

 

Écoprohibition

Aujourd’hui, une autre génération de puritains dogmatiques pense qu’elle peut imposer des lois pour atteindre ses propres objectifs d’ingénierie sociale moralistes.

Qu’il s’agisse d’imposer des restrictions sur les voitures, l’agriculture, les produits chimiques ou l’industrie en général, leur fondamentalisme sectaire est devenu plus alarmiste que les prohibitionnistes des années 1920 qui se battaient juste pour faire respecter leurs normes sociales et leurs valeurs traditionnelles. Aujourd’hui, les écoprohibitionnistes se battent pour sauver la planète (et l’existence humaine), et ils sont prêts à imposer aux activités humaines des restrictions de précaution bien plus importantes que n’importe quel prohibitionniste a jamais osé.

Mais un siècle plus tard, la réalité est la même : ceux qui essaient de pousser la réglementation au-delà de la tolérance du public ne font qu’encourager la violation de la loi et les conséquences que cela entraîne.

Qu’il s’agisse des régulateurs californiens qui renforcent continuellement les normes d’émission des véhicules au-delà de ce qui est possible, ou des idéologues européens pensant qu’une économie circulaire peut fonctionner économiquement sans plastiques neufs, la non-conformité de l’industrie est inévitable lorsque la réalité reprend ses droits.

Lors d’un entretien récent, on m’a demandé si la Commission européenne réussirait dans son ambition d’éradiquer le tabagisme. J’ai mentionné Al Capone et prévenu que les fanatiques de Bruxelles se cachant derrière leurs badges de fonctionnaires ne feraient qu’empirer les choses.

Les chercheurs en santé ont progressé dans la réduction des risques liés au tabagisme grâce à des mesures de réduction des effets nocifs comme les cigarettes électroniques ou les produits à base de tabac chauffés. La tentative d’interdire ces produits moins nocifs (juste parce que, eh bien… vous savez… l’industrie) augmentera simplement la consommation de tabac ou créera un marché noir dont le prochain Al Capone en herbe pourra profiter.

Lors de la prochaine journée mondiale sans tabac, il y aura certainement des appels à l’interdiction totale de tous les produits à base de nicotine (car ces militants bien-pensants sont tous diplômés en sciences politiques plutôt qu’en histoire).

Que nous a donc appris un siècle de réglementation imposée par des artistes de la vertu dogmatique ?

 

Le DieselGate : un cas d’école

Le DieselGate est peut-être le meilleur exemple d’une entreprise, Volkswagen, qui a triché, trouvant un moyen de contourner les réglementations qu’elle jugeait déraisonnables. C’était sacrément génial (jusqu’à ce qu’ils se fassent sacrément botter le cul).

En 2015, on a révélé que le constructeur automobile allemand Volkswagen bernait le processus de test de contrôle des émissions californien en développant un moyen pour que ses véhicules diesel détectent quand ils étaient testés et émettent moins (via le certain logiciel d’un « dispositif de feinte » installé dans le système d’échappement). Les acteurs de la régulation de l’État californien avaient promulgué une série de normes d’émissions de plus en plus strictes, au point qu’il devenait impossible de commercialiser des véhicules à moteur diesel dans cet État.

Volkswagen a donc filouté la réglementation écologique en faisant en sorte que ses voitures fonctionnent de manière plus économe en carburant lorsqu’elles détectaient certains paramètres couramment utilisés lors des mesures d’émissions de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). C’était en fait un bel exploit d’ingénierie, et ces résolveurs de problèmes amoraux devraient être applaudis (mais c’était cependant contraire à la loi… aussi stupide que soit devenue la loi). Les dirigeants de Volkswagen ont été licenciés, les ingénieurs ont fait de la prison, l’entreprise a dû payer des dizaines de milliards d’amendes et de dommages-intérêts ainsi que racheter ou rectifier son parc de véhicules diesel. L’entreprise a depuis trouvé la foi (ce que je trouve plutôt inquiétant).

À l’époque, les reportages et les analyses étaient incroyablement naïfs. Personne ne se demandait si les normes d’émission n’étaient pas devenues excessivement strictes et irrationnelles. Personne ne s’était intéressé à ceux qui faisaient pression pour des normes aussi restrictives (les constructeurs automobiles européens étaient loin devant leurs rivaux américains dans les technologies de motorisation diesel propres). Et n’y avait-il que Volkswagen qui utilisait ce logiciel de triche aux émissions ? Il y eu des cas similaires (et des amendes) remontant à 1995, mais personne ne s’en souciait auparavant. À partir de ce scandale, on a supposé que les moteurs diesel étaient plus polluants (et que les autres technologies étaient donc propres) et, en réaction au scandale, on a vu depuis la déroute de la propulsion diesel, fondée sur l’indignation morale plutôt que sur des bases scientifiques.

La réalité est que toutes les voitures polluent (et les véhicules électriques encore plus) : à partir du moment où la voiture commence son voyage de dégradation environnementale à travers le processus d’extraction de ressources et de construction jusqu’à bien après la phase de recyclage post-utilisation, coûteuse et centrée sur les effluents. On soupçonne que la phase de construction représente environ un tiers des émissions de CO2 que la voiture moyenne produira au cours de sa durée de vie (davantage pour les voitures électriques si l’on tient compte des phases d’extraction et de traitement). Le fait est que les voitures polluent l’air, l’environnement et les espaces publics (avec des risques de bruit et de sécurité). La plupart des microplastiques présents dans l’environnement proviennent des pneus de voiture (et les voitures électriques plus lourdes usent leurs pneus plus rapidement). Aucune voiture ni aucun constructeur n’a le droit de dire qu’il est propre, et aucun consommateur qui possède une voiture ne peut prétendre qu’il ne pollue pas… Désolé.

Mais à la place, nous avons des personnes qui supposent que des restrictions réglementaires de plus en plus strictes et arbitrairement imposées sur les voitures permettront aux gens de prétendre qu’ils sont respectueux de l’environnement dans leurs déplacements quotidiens. Les acteurs de la réglementation supposent qu’ils peuvent assurer cette fiction avec toutes les normes qu’ils sortent de leur chapeau, et qu’elles pourront être respectées par les constructeurs.

C’est le nouveau progressisme réglementaire – que le progrès ne peut être obtenu qu’en serrant continuellement la vis aux innovateurs et aux entrepreneurs. Si les exigences sont trop sévères pour être respectées, et trop déraisonnables, alors chaque entreprise a le choix : abandonner le marché ou prendre un risque et enfreindre la loi. Cela fait partie de la prise de décision humaine normale. Si la législation anti-tabac, dans sa culture aveugle constante de méchanceté, oblige les fumeurs à allumer leur cigarette à 200 mètres minimum de l’entrée d’un bâtiment, on peut s’attendre à ce que les fumeurs trouvent des moyens de contourner cette règle stupide (surtout en hiver).

Dans le cas de Volkswagen, les voitures n’étaient pas dangereuses, et ne menaçaient pas la vie des conducteurs. De nombreux conducteurs se sont plaints après le rappel que les véhicules rendus conformes avaient perdu leurs tripes. Le péché que Volkswagen a commis est d’avoir trouvé un moyen de contourner les normes d’émission qui avaient été régulièrement réduites de 2010 à 2015 dans l’État de Californie à des niveaux que beaucoup diraient irrationnels. Aucun constructeur automobile ne pouvait se conformer aux normes environnementales fixées par la Californie, ils avaient donc le choix : filouter le système ou abandonner un très gros marché. Dans leur stupidité aveugle et leur fondamentalisme dogmatique, les acteurs de la réglementation n’avaient pas plus mérité le respect que les prohibitionnistes un siècle plus tôt.

Volkswagen s’est fait prendre et a dû payer cher. Étaient-ils les seuls ? Bien sûr que non.

J’ai été stupéfait de voir qu’aucun autre constructeur automobile ne s’est dressé pour défendre Volkswagen contre les normes réglementaires trop restrictives lorsque la crise a éclaté. Parlez-moi du « syndrome du zèbre pas-tout-à-fait-le-plus-lent ». Sans entrer dans les batailles transatlantiques naissantes entre les technologies diesel et essence, prétendre que les ingénieurs peuvent continuer à atteindre des objectifs réglementaires irréalistes arbitrairement imposés par des écologistes nombrilistes est non seulement ridicule, mais camoufle également un caractère moralisateur certain.  Alors que ces fanatiques et leurs avocats opportunistes se repaissaient de la chair de Volkswagen sous forme de dommages et intérêts, il ne faut pas perdre de vue que les acteurs de la réglementation avaient truqué le jeu à peu près de la même manière que les prohibitionnistes. Ils avaient créé une culture de la triche.

Les militants avaient un autre objectif : figer la perception de l’industrie par le public comme une bande de gangsters sans éthique. C’est l’Al Caponisation de l’Industrie.

S’il n’y a pas d’excuse pour certaines entreprises aberrantes qui ont porté atteinte à la réputation de leurs secteurs industriels (certaines banques prises dans le scandale du LIBOR, quelques sociétés pharmaceutiques gonflant les prix, d’autres qui abusent de la chaîne d’approvisionnement mondiale…) elles sont les exceptions bien médiatisées et non la norme, peu importe à quel point les cyniques essaient d’imposer leurs campagnes opportunistes de dénigrement de l’industrie. Le fait qu’aucun chef d’entreprise ne se soit dressé pour défendre la crédibilité et la réputation de l’industrie contre ces artistes de l’agression militante est honteux.

 

Le besoin de realpolitik

Plus tôt dans cette série d’articles, j’ai soutenu que nous devons revenir à la realpolitik en tant que stratégie politique clé.

L’idéalisme crée un climat propice à l’Al Caponisation, à la violation de la loi et à une perte de respect et de confiance dans la démarche réglementaire.

La realpolitik adopterait une approche pragmatique et trouverait les meilleurs moyens de réglementer en fonction des circonstances, en déplaçant la démarche (réduction des effets nocifs, amélioration de l’environnement, amélioration de la santé) vers un état meilleur, bien qu’imparfait.

Dans un cadre de realpolitik, la Californie aurait travaillé avec l’industrie automobile pour trouver une voie réglementaire raisonnable afin de réduire les émissions, et les entreprises n’auraient pas eu à faire preuve de créativité pour contourner les idéalistes.

Dans un environnement réglementaire de realpolitik, tous les acteurs du processus travailleraient ensemble, trouveraient des compromis et élaboreraient un calendrier raisonnable pour améliorer les technologies et les avantages sociétaux.

Mais quelque part dans l’évolution de l’élaboration des politiques, c’est devenu une profession universitaire à plein temps qui a adopté une ambition idéaliste du monde parfait : une évolution délirante de l’État en tant que protecteur de la sécurité, garant du risque zéro et référence de la vertu sociale. La précaution, plutôt que le compromis, est devenue l’outil réglementaire de choix. Le pragmatisme des personnes s’efforçant de trouver des solutions viables au profit de l’intérêt général (realpolitik) s’est perdu dans la mêlée moralisatrice qui est devenue la politique publique de l’État-nounou.

Cela n’est devenu nulle part aussi évident que dans la récente stratégie de la Commission européenne en matière de politique de production alimentaire, en particulier sa stratégie idéaliste « de la ferme à la fourchette ». La réalité de l’Al Caponisation n’est devenue nulle part aussi évidente que dans la manière dont les politiques agricoles sont devenues dysfonctionnelles en raison d’un dogme de vertu politique extrême.

 

Realpolitik agricole

Il y a six ans, dans l’une de mes expériences de vie les plus mémorables, j’ai participé à une tournée de conférences de dix jours dans les communautés agricoles du sud de l’Angleterre.

Lors d’une séance de questions-réponses, un agriculteur m’a demandé comment il pourrait protéger ses cultures contre l’infestation de vulpin des champs qu’il subissait sans glyphosate. Je lui ai répondu qu’il devrait probablement faire des stocks de cet herbicide, et ensuite tricher si l’interdiction entrait en vigueur. L’expression de son visage disait tout – les agriculteurs ne trichent pas. Ils arrêteront de cultiver plutôt que d’enfreindre la loi.

Si la realpolitik n’entre pas dans la démarche réglementaire sur les technologies de culture, nous aurons certainement une crise agricole. En dehors des bidouilleurs du « bio », Al Capone ne sait pas conduire un tracteur. Les règles du bio, motivées par des intentions marketing, sont « irrationnelles par nature » ​​(basées sur une naturolâtrie cosmopolite arbitrairement imposée).

Il y a donc eu quelques cas d’école de triche entre des ingrédients faussement étiquetés bio et l’utilisation de pesticides interdits. Si « de la ferme à la fourchette » passe, avec son fondement idéologique irrationnel, le lobby du bio abaissera ses normes (c’est-à-dire mentira), mais les agriculteurs conventionnels abandonneront tout simplement leurs terres. En Europe, ce sera une catastrophe pour l’industrie alimentaire.

100% bio. Presque bio… mais moins cher.

« De la ferme à la fourchette » est le glas de la prohibition de Frans Timmermans. Il impose arbitrairement des diktats politiques irrationnels aux agriculteurs (25 % de réduction des engrais, 50 % de réduction de l’utilisation des pesticides et 25 % des terres agricoles dédiées à la production bio). Si la Commission européenne ne modifie pas les objectifs, et si les agriculteurs conventionnels abandonnent leurs terres plutôt que de tricher, alors les transformateurs et les fabricants de produits alimentaires devront faire preuve de créativité. Ne vous embêtez pas à lire l’étiquette au supermarché : rien de tout ce qui s’y trouvera ne sera vrai.

Les rendements agricoles européens diminueront considérablement (même le Centre commun de recherche de la Commission européenne, que Timmermans a choisi d’ignorer, prédit une baisse de 40%), les importations provenant de systèmes agricoles moins durables augmenteront, et la sécurité alimentaire mondiale en souffrira.

Mais la plupart des agriculteurs européens tricheront-ils ? Non.

Le prochain cadrage de la politique agricole commune augmente son indemnisation pour les pertes anticipées de « la ferme à la fourchette », mais de nombreux agriculteurs vont tout simplement abandonner leurs terres ou passer à l’agroforesterie.

 

Conclusion : éliminer l’ambiance de tricherie

Le prochain chapitre conclura cette série sur le complexe de l’industrie.

Je suis devenu plutôt sombre dans mon écriture, donc un message positif pour terminer cette série serait apprécié. Mais il me semble que la situation est devenue si absurde qu’elle justifie la tricherie et la violation de lois irrationnelles. Plutôt que de trouver une voie positive à suivre pour l’industrie, je peux la comparer à l’un des plus grands gangsters de tous les temps.

Alors, franchement, que devrait faire l’industrie pour sortir de cet horrible bourbier ?

  • L’industrie doit-elle enfreindre la loi si la loi (la règlementation) est devenue irrationnelle ?
  • Comment amener les régulateurs à abandonner leur idéalisme et à proposer des régulations plus pragmatiques ?
  • Si les entreprises (et le public) perdent le respect pour notre démarche réglementaire, devrions-nous simplement ignorer leurs grandes stratégies et leurs vertus dogmatiques ?

 

En bataillant avec le complexe de l’industrie, ma conclusion claire est que l’industrie ne doit jamais tricher – les militants ont truqué le jeu pour que l’industrie n’ait d’autre choix que de cesser ses activités ou d’enfreindre les règles. Cela s’inscrit parfaitement dans leur programme de destruction de la confiance du public. Ces petites merdes sont rusées, intelligentes et corrompues, et il est temps d’arrêter de jouer selon leurs règles, et de tomber dans leurs pièges.

Au lieu de cela, dans mon article de conclusion, je proposerai douze étapes pour contester le système réglementaire truqué contre lequel ils se battent désespérément, et pour trouver un moyen de rééquilibrer la balance qui a été créée par les communautés militantes pour détruire l’industrie, ses innovations technologiques et ses avantages sociétaux.

C’est vers cette conclusion que je me tourne maintenant.

Un article du Risk-Monger.

Voir les commentaires (10)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (10)
  • « protéger l’environnement » quand vous croyez à ça, vous avez un problème…
    Quand vous voulez aller plus loin et restaurer un environnement encore moins anthropisé, vous avez un encore plus gros problème..

    Et la technologie ne sauve pas l’environnement, elle le dégrade différemment… vous ne satisferez jamais l’écologisme.

    LA fin de la popularité de l’écologisme arrivera vraisemblablement quand le lien entre appauvrissement et écologisme sera fait..

  • Nous sommes ensevelis sous les lois qui empêchent . Le gang des « interdit d’interdire » a enfanté des « interdire sans entrave » . C’est assez logique quand on y pense, ce sont les mêmes .

    • « Ces petites merdes » ?
      J’ai adoré… pour une fois que dans un article de contrepoints on nomme ces gens-là comme ils doivent l’être..

  • « ….moralistes fiers de leur vertu qui ont imposé un environnement réglementaire qui encourageait la violation de la loi et le manque de respect envers les autorités….. »
    Il y a un passage dans « La Grève » d’Ayn RAND où l’un des personnages du gouvernement assume sans rire que les lois et réglementations ( de plus en plus débiles) sont justement faites ainsi pour être violées et de ce fait on rend tout le monde coupable puisque la loi est impossible à respecter! Et ça ne vous rappelle pas ce qui se passe chez nous, en France depuis quelques années?

    • Merci pour cet excellent rappel dont je ne me souvenais plus malgré la lecture de ce roman édifiant

    • @c2mr très juste . Il faut aussi noter que chaque règlement exige une autorisation. Autorisation délivrée par les mêmes scribouillards, leur donnant le pouvoir du tampon , et quand le système devient pourri jusqu’à la garde (nous y allons tout droit) , d en vivre grassement par des dessous de tables , rien n étant plus octroyé sans . (Je n’ ai aucun mérite à lire l avenir, j ai vécu à l Est)

  • Excellent article, nous souffrons d’un excès de réglementation dont notre administration raffole.
    nous ne sommes plus en démocratie mais en administratocratie!
    les excès écologiques sont contreproductifs, si on les applique nous seront devant le dilemme suivant:
    voulons nous mourir de chaud en 2100 ou de faim en 2050, mon choix est fait!

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Les Gilets verts ont bloqué le pays avec leurs tracteurs en demandant notamment que l'on n’importe pas ce que l’on interdit en France. Leurs revendications ont également porté sur l’accès à l’eau et sur la rigueur des normes environnementales françaises, qui seraient plus exigeantes que celles de leurs concurrents.

C'est la hausse du prix du gazole agricole qui a mis le feu aux poudres, en reproduisant les mêmes effets que la taxe carbone sur tous les carburants, qui avait initié le mouvement des Gilets jaunes cinq ans plus tôt.

Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles