Faut-il ruiner l’économie française pour sauver la planète ?

Le souci de sauvegarder notre planète est tout à fait légitime mais son sort est-il vraiment entre les mains des Français ?

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Faut-il ruiner l’économie française pour sauver la planète ?

Publié le 16 novembre 2022
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Une étude récente du bureau des statistiques des Nations-Unies portant sur la période 1980-2017 a montré que le PIB par tête des Français n’a été multiplié que par 3,03 dans cet espace de temps, alors qu’aux États-Unis le multiplicateur a été de 4,8, et que le coefficient de l’État hébreu a été de 6,6.

C’est ce que montre le tableau ci-dessous :

PIB/tête en dollars courants (ONU : Statistics Division)

L’économie française réalise depuis une quarantaine d’années des performances très médiocres, bien inférieures à celles des autres pays européens. Comme je l’ai énoncé dans d’autres articles, ces performances exécrables ont pour cause la grave désindustrialisation du pays devenu le plus désindustrialisé de tous les pays européens, la Grèce exceptée. Depuis des années tous les clignotants sont au rouge et le pays est contraint de s’endetter chaque année un peu plus.

Nos gouvernants viennent seulement de comprendre d’où provient le mal et Emmanuel Macron a donc lancé en 2021 son plan « France 2030 » afin de réindustrialiser le pays. C’est une urgence mais un nombre considérable d’obstacles sont à surmonter et ils sont essentiellement d’ordre sociologique.

Le principal frein vient des écologistes. Le pouvoir politique est paralysé par eux, incapable de surmonter les obstacles qu’ils ne cessent de poser dans tous les domaines.

Les écologistes vont-ils empêcher l’économie française de se redresser ?

 

L’exemple de la société Bridor en Bretagne

La société Bridor, du groupe Le Duff, avait le projet depuis 2017 d’une nouvelle usine à Liffré en Bretagne pour y produire du pain et des viennoiseries surgelés.

Selon le journal local, elle vient d’y renoncer en raison d’une forte opposition locale et des élus écologistes.

Le PDG de l’entreprise a annoncé que « au vu des recours engagés devant la justice rien ne sera possible avant 2025. »

Ce boulanger industriel qui produit 4 milliards de croissants, brioches et pains vendus dans une centaine de pays va installer son usine ailleurs pour répondre à la demande, probablement au Portugal. Il nous dit : « En Allemagne, j’ai installé une usine à Düsseldorf et cela a demandé 2 ans. »

 

Les Français trop soucieux de l’avenir de la planète ?

Le souci de sauvegarder notre planète est tout à fait légitime, mais son sort est-il vraiment entre les mains des Français ? Tout se passe comme s’il en était ainsi.

Nous allons voir que la France pourrait quelque peu lever le pied sur ses préoccupations écologiques au moment où le problème du redressement de l’économie est une priorité majeure pour assurer l’avenir du pays. Un peu moins de rigueur dans les mesures à prendre pour défendre la nature ne changerait en rien le sort de notre planète.

La pollution de l’atmosphère

Selon les travaux du GIEC, l’activité humaine provoque une augmentation des gaz à effet de serre (GES) provoquant un réchauffement du climat. Parmi les GES, le dioxyde de carbone, le CO2, est l’élément principal car il intervient pour 65 % dans le phénomène de réchauffement. Les États se sont engagés en décembre 2015, à la COP 21 de Paris, à limiter leurs émissions de GES avec pour objectif un accroissement de la température d’un peu moins de 2 degrés Celsius par rapport au niveau préindustriel.

Selon les statistiques de la Banque mondiale, en 2019 les émissions de CO2 se ventilaient comme suit, selon les pays :

  • Chine…………………..  30,3 %
  • Etats-Unis……………  13,4 %
  • Europe…………………  11,4 %
    dont France………….    0,8  %
  • Asie (hors  Chine)…. 18,3 %
  • Autres………………….. 26 ,6 %

 

La part de la France est tout à fait minime : moins de 1 % du problème mondial.

Émission en tonne de CO2 par habitant :

  • États-Unis………… 15,5
  • Corée du Sud…….. 12,6
  • Russie………………. 12,4
  • Japon………………..  9,1
  • Pologne……………..  8,8
  • Allemagne………….  8,5
  • Chine…………………  8,3
  • Espagne……………..  5,5
  • Italie………………….. 5,5
  • France……………….. 4,8

 

Manifestement, la France est hors de cause pour les efforts à faire pour sauver la planète. En examinant les évolutions, on note que l’accroissement des GES a été de 68 % dans le monde depuis 1990, les principaux responsables étant :

Accroissements des GES / 1990

  • Chine……………. +380 %
  • Inde……………… +330 %
  • Etats-Unis…….. + 0,8 %
  • France…………..  – 17,3 %

 

Ces chiffres montrent que les efforts faits par la France n’ont aucun effet au plan global si les deux principaux pollueurs continuent à ne pas réduire leurs émissions.

Les sources de CO2

La principale source d’émission de CO2 est la combustion des énergies fossiles : en 2019,  le charbon intervenait pour 27 %, le pétrole pour 31 % et le gaz naturel pour 23 %.

En France, selon Youmatter qui cite le Haut Conseil pour le Climat, la répartition est la suivante :

France : sources de CO2

  • Transports…………………… 29  %
  • Résidentiel et tertiaire…… 20 %
  • Agriculture, élevage………. 19 %
  • Industrie……………………… 18 %
  • Transformation énergie…. 11%
    dont prod.électricité  5 %
  • Déchets………………………… 3 %

 

En France, l’industrie intervient donc modestement dans les émissions de CO2.

Les écologistes sont pourtant là et les pollueurs sont donc taxés : la taxe carbone est passée de 14,5 euros/t en 2015 à 56 euros en 2020 ; elle sera de 100 euros en 2030.

La France veut atteindre la neutralité carbone en 2050.

Emmanuel Macron a réuni le 8 novembre dernier, dans la salle des fêtes de l’Élysée, les patrons des principaux sites industriels français pour leur demander de diviser par deux leurs émissions de CO2 d’ici 10 années. Il leur a indiqué qu’il portera à 10 milliards d’euros l’aide dédiée à cet objectif dans le cadre du plan France 2030.

Pourquoi autant de précipitation si le secteur industriel ne représente que 18 % de nos émissions de CO2 ?

Rexecode a calculé que d’ici à 2030 les entreprises, ménages et administrations allaient devoir investir de 58 à 80 milliards d’euros par an. Les entreprises vont devoir augmenter de 10 % leurs investissements annuels.

Une décision a été prise au niveau européen pour interdire la fabrication de véhicules à moteur thermiques à partir de 2035. C’est une révolution complète pour un des principaux secteurs d’activité de l’industrie française qui va être fragilisée car dans le même temps les Chinois sont en passe de devenir le leader mondial du véhicule électrique avec des prix ultracompétitifs.

 

Les phobies écologistes qui affaiblissent notre économie

L’énergie nucléaire

Le combat des écologistes contre le nucléaire est bien connu et c’est ainsi qu’en Allemagne Angela Merkel, sous leur pression, a fermé toutes les centrales nucléaires du pays pour passer au gaz russe.

Les écologistes considèrent que les centrales nucléaires constituent un danger pour la population,  réchauffent les eaux des rivières et les déchets produits restent radioactifs des milliers d’années. Selon eux, on ne peut léguer aux générations futures des déchets radioactifs pour 100 000 ans. Emmanuel Macron avait nommé Nicolas Hulot ministre de la Transition écologique lors de son premier mandat. Le numéro trois de son premier gouvernement a fait fermer la centrale de Fessenheim.

Il a finalement démissionné et le président est revenu peu à peu sur sa position antinucléaire ayant été instruit par son entourage. Le 10 février dernier à Belfort, il annoncé le lancement de la fabrication de six réacteurs EPR2 : « Il nous faut reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France : il y a rupture du temps passé ».

Les désherbants

Les écologistes ont privé nos agriculteurs du glyphosate et de plusieurs néonicotinoïdes, réduisant ainsi beaucoup les rendements et affaiblissant notre agriculture.

Les plantes OGM

Autre décision affaiblissant notre agriculture : la culture d’OGM est interdite en France depuis 2018 mais la commercialisation d’une centaine d’entre eux est autorisée sur le territoire : maïs, colza, soja… La culture du maïs OGM MON 810 autorisée dans plusieurs pays de l’UE est curieusement interdite en France. Là aussi, c’est un rude coup porté à la compétitivité de l’agriculture française.

Les fermes laitières de mille vaches

Aux États-Unis, les fermes laitières de mille vaches sont la norme et certaines sont bien plus grosses encore. Ce mouvement a été suivi en Allemagne où, aujourd’hui, ces mégafermes laitières sont devenues courantes.

En France, dans la Somme, près d’Abbeville, un entrepreneur s’est lancé dans l’aventure en 2011 : aussitôt des barrages ont été érigés de toutes parts. Le permis de construire délivré pour des bâtiments abritant 1000 têtes a bien été délivré. Puis, vu les mouvements d’opposition, il a été ramené à 500 vaches.

Des mouvements écologiques ont mis en cause le confort des animaux, d’autres se sont élevés contre l’agro-business. Finalement découragé, le promoteur du projet a fini par l’abandonner fin décembre 2020. L’Allemagne produit ainsi davantage de lait, moins cher qu’en France, qui en importe de plus en plus.

Nicolas Hulot alors ministre a participé à ce mouvement.

Les lacs collinaires

Les agriculteurs veulent constituer des réserves d’eau pour l’irrigation en créant des lacs collinaires, ce que l’on nomme des bassines. Les écologistes sont opposés à cette pratique. Encore tout récemment, il y a eu de graves manifestations d’opposants dans les Deux-Sèvres au cours desquelles 61 gendarmes ont été blessés. Les écologistes dénoncent « l’impact écologique de ces mégastructures », car ils sont hostiles à une agriculture intensive. Et élément aggravant pour les agriculteurs : il s’agit d’irriguer des cultures de maïs destinées à l’alimentation animale.

Les aéroports

Les écologistes sont opposés à la création d’aéroports, leur reprochant de soustraire des terres à l’agriculture. Ils dénoncent également la pollution provoquée par le transport aérien. Chacun connaît les luttes des écologistes contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes, un projet initié en 1963 et finalement abandonné par le gouvernement d’Édouard Philippe. À l’annonce du retrait du projet, ils ont triomphé, proclamant « une victoire pour la planète » et la sauvegarde du triton crêté, une espèce amphibienne rare.

 

L’importance des écologistes en France

Les écologistes mènent une lutte contre toutes les solutions offertes par les technologies modernes pour progresser. Beaucoup d’entre eux sont d’ailleurs favorables à un changement complet de modèle de développement : ce sont des adeptes de la décroissance. Ils voudraient une nature vierge des excès des Hommes.

Plusieurs ouvrages récents combattent leurs thèses : Les écologistes contre la modernité de Ferghane Azihari ou le livre du journaliste Pascal Perri intitulé Le péril vert.

Yannick Jadot, le candidat des Verts, a fait le score très médiocre de 4,63 % à la dernière élection présidentielle. Son parti s’est ensuite allié à celui de Jean-Luc Mélenchon pour donner naissance à la NUPES qui a obtenu 131 députés aux dernières législatives. Le parti des écologistes, qui en est une des composantes, en a obtenu 23 seulement. On constate ainsi qu’à l’Assemblée nationale le parti des Verts représente 4 % des voix.

Cependant, malgré ces scores modestes, ce mouvement écologique semble en voie de tout emporter sur son passage. Il a participé à la destruction de notre industrie nucléaire, il affaiblit gravement notre agriculture intensive et il est en passe de porter un coup très sévère à notre secteur automobile. Au moment où le redressement de l’économie française exige que soit reconstitué au plus vite le secteur industriel, on doit craindre que ces mouvements de défense de la nature n’entravent très fortement le redressement du pays.

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bezieux, présentant en mai dernier les résultats d’une étude sur la transition écologique, a affirmé :

« C’est un sujet trop sérieux pour le laisser aux mains des écologistes ».

 

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  • « le souci de sauvegarder notre planète est tout à fait légitime »..pas vraiment..

    Un souci légitime doit être compréhensible;. l’homme ne menace pas la planète et n’eurait pas les moyens de la sauvegarder si elle était menacée en tant que telle.

    le souci de sauvegarder un environnement vivable.. ce qui est différent de protéger l’environnement notamment « naturel » car celui ci peut être invivable.. e tune remarque l’homme peut bouger donc conserver un environnement vivable ça peut vouloir dire se déplacer..

    Commencer par exiger la clarté.

    • il est tentant de considerer que le collectiviste a enfin une chose qu’il peut regarder comme un interet commun.. l’Environnement… qui justifierait les coercitions..et ce à une échelle planétaire..

      On peut s’amsuer que le français se sent le droit d’intervenir dans l’éelection brésilienne..

      Mais une question s’impose dès le départ..

      Comment mesurer un mieux environnemental?

      idée acceptable en soi mais idée ingérable. ..

  • Excellent article, en tant qu’hérétique à la nouvelle doxa écolo, je suis devenu giec septique…. En analysant les modèles climatiques, en particulier la partie atmosphérique, j’ai noté une différence entre la valeur utilisée (modèle AR4) dans les « simulations » (qui sont d’ailleurs sont incomplètes, il suffit le lire les thèses disponibles de doctorants pour s’en apercevoir) et les valeurs de la NASA : la fourchette du modèle va de 0.5W/m2 à 4W/m2, la valeur observée par la NASA est de 0.5 alors que le giec utilise 3.37 (de mémoire) soit plus de 6 fois l’observation, bien évidement pour des fanatiques idéologues, le résultat est orienté.

  • Les bobos écolos disent partout que la part de la France dans les émissions de GES bien que faible, est quand même significative, et qu’il suffira de donner l’exemple ( de la vertu) aux gros pollueurs ( Chine, USA, Asie etc….) pour que ceux-ci adoptent eux-mêmes et spontanément un respect de leur environnement salvateur de Gaia! On peut douter que dans ces pays, les fumeurs de moquette soient suffisamment influents pour en arriver à de telles extrémités!

    • « Il suffit de donner l’exemple ». Oui, c’est du même tonneau que l’exemple de la démocratie que certains s’acharnent à vouloir imposer et qui se termine en guerre. Ces écolos virulents ne veulent pas le bien de la planète qui, d’ailleurs n’a pas besoin d’eux pour continuer à tourner. Ils veulent la décroissance. C’est ahurissant !

      • le but des écolos est la destruction du capitalisme, ni plus ni moins. La « protection de la Nature » ou la « protection de l’Environnement » (avec des majuscules), ne sont que des prétextes pour rendre leur projet acceptable et même désirable. Tout cela n’est qu’une gigantesque escroquerie, à la quelle souscrivent les gouvernements et des citoyens aveugles ou stupides.

  • Les écologistes s’inspirent de Lénine pour prendre le pouvoir : détruire le pouvoir en place par tous les moyens en mobilisant le peuple sur ses peurs du lendemain. Et s’il y a un pays où cela peut fonctionner, c’est la France : 40 années de socialisme ont préparé les esprits à cette révolution. Et il n’y a aucun homme politique providentiel ayant les compétences pour s’y opposer.

    11
  • « Des mouvements écologiques ont mis en cause le confort des animaux »
    Il faut écrire mouvements écologistes et non écologiques.
    A part ça, très bon article.
    Il est intéressant d’aller sur le site eco2mix de RTE pour voir la consommation électrique nationale. Elle est en baisse de 15% environ par rapport à celle de 2021. Pour Octobre la douceur météo y est pour quelque chose, mais désormais ce n’est plus le cas. Ce ne sont pas tant les recommandations gouvernementales de sobriété électrique que la baisse d’activité industrielle qui est en cause.
    D’un coté, ça a l’avantage de limiter les risques de coupures d’électricité l’hiver prochain eu égard aux difficultés actuelles d’EDF avec ses centrales nucléaires, mais c’est quand même assez inquiétant pour notre économie.

  • Faut-il ruiner l’économie française pour sauver la planète ? C’est bien le raisonnement des ecolos. C’est aussi celui de Macron et ses sanctions contre la Russie.
    Cela me fait penser a une blague dans l’Almanach Vermot de 1927 : Un type tire sa femme par le bras, ils courent vers la Gare, et le monsieur dit a sa femme : Courons, courons ! Nous ne raterons le train que de 2 minutes. On en est là !
    Au moment ou l’on vante les Huit milliards … Souvenons nous que les dinausores ont disparus au moment ou il etaient devnnu trés tres nombreux.

    • La question est double, et elle repose sur la propagande d’un sous-entendu que même d’excellents articles comme celui-ci n’osent pas remettre en cause. Première question : La planète est-elle en danger ? Deuxième question : Cela sert-il à quoi que ce soit de ruiner l’économie française ?
      Bien entendu, la réponse est non, la planète n’est pas en danger, seuls ceux qui ont arrêté les maths au collège et qui ont trop lu de littérature fantastique s’inquiètent pour elle. Et la réponse à la deuxième question est paradoxalement oui, il ne manque pas de gens qui ne tireraient pas leur épingle du jeu si l’économie française fonctionnait comme elle le devrait.

      • « La planète est-elle en danger » est une question trop vague pour mériter que l’on y réfléchisse.
        Il me semble que les 2 questions suivantes sont essentielles :
        1) Y a-t-il un réchauffement climatique et quelles sont les perspectives pour l’avenir ?
        2) Si l’on admet l’existence d’un réchauffement climatique, peut-on en déterminer la ou les causes ? En particulier, l’activité humaine contribue-t-elle à ce réchauffement ? Dans l’affirmative, quelle est l’importance de cette contribution au cas où elle est mesurable ?

        1) La première question (« Y a-t-il un réchauffement climatique ») est facile : incontestablement, le réchauffement climatique existe, ce que de multiples faits indépendants les uns des autres prouvent : fonte continue des glaciers mesurée depuis des années, évolution de la végétation, etc. : par exemple, ce n’est pas par lubie escrologiste que le secteur de la vigne en France constatant une évolution du climat et ses conséquences allant dans le même sens année après année réfléchit sérieusement et travaille sur une indispensable adaptation en profondeur des techniques viticoles comme le recours à de l’arrosage (au goutte-à-goutte) ou l’éventuelle introduction de nouveaux cépages, toutes pratiques traditionnellement rejetées.
        « Quelles sont les perspectives pour l’avenir ? »
        Là, il faut reconnaître que la prévision et, encore plus, la prédiction, surtout au-delà de quelques semaines, sont des exercices difficiles parce que la météorologie est une science particulièrement complexe et difficile à modéliser bien les météorologues, chercheurs compris, utilisent les ordinateurs les plus puissants au monde. Aussi, les affirmations tranchées – et toujours catastrophistes – des escrologistes sont contestable dans un domaine où tout le monde doit avoir l’honnêteté de reconnaître ses limites.

        2) Peut-on déterminer la ou les causes du réchauffement climatique ?
        Là, on met les pieds dans le domaine de l’incertitude et j’aimerais bien lire des textes écrits par des spécialistes de la climatologie – et non par des « scientifiques » travaillant dans d’autres domaines. En effet, on constate un déferlement d’impostures, la plus vicieuse étant justement faite de prises de positions aussi péremptoires qu’infondées de la part de « scientifiques » incompétents en climatologie, de même que l’avis d’un spécialiste en droit des brevets sur le droit de la famille ne revêtirait généralement aucun intérêt. Mais a-t-on jamais vu un escrologiste capable de reconnaître son incompétence dans un domaine et d’en déduire qu’il est alors préférable de se taire ?

        En particulier, l’activité humaine contribue-t-elle à ce réchauffement ? Dans l’affirmative, quelle est l’importance de cette contribution au cas où elle est mesurable ?
        Sauf si on m’indique des textes sérieux (et lisibles !) émanant de spécialistes soutenant cette opinion sur la base d’arguments honnêtes et solides, il me semble que, à l’heure actuelle, on ne peut démontrer l’existence d’une relation de cause à effet entre les activités humaines ni, réciproquement, démontrer l’absence de cette relation.
        Or, dans tous les textes écrits par des scientifiques compétents qu’il m’est arrivé de lire, je n’ai rien trouvé à ce sujet.
        De ce fait, toujours à moins qu’on me fournisse des textes sérieux, donc argumentés et intellectuellement honnêtes, démontrant non seulement le lien de cause à effet entre l’activité humaine et le réchauffement climatique ainsi que l’ordre de grandeur de celle-ci, on est dans un grand flou… ce qui ne gêne pas les escrologistes parce que ces gens-là ne raisonnent pas mais vaticinent en hurlant, trop heureux de donner une « nouvelle jeunesse » verte à leur obsession anticapitaliste et mortificatrice de tristes curetons gauchistes qu’ils ne pouvaient plus vendre sous le label maoïste qui dégoûte, à juste titre, toute personne saine d’esprit, surtout si elle a des convictions démocratiques.

        Et c’est sur ces bases qu’il serait indulgent de qualifier de douteuses que les escrologistes réussisse à tromper des peuples ignares, à rallier des médias conformistes peuplés d’indoctes pendant que nombre de politiciens au pouvoir ignorent ou prétendent ignorer des informations de base. À cet égard, je me demande si l’auteur du présent article est sérieux lorsqu’il écrit « …le président [il s’agit de M. Macron] est revenu peu à peu sur sa position antinucléaire ayant été instruit par son entourage. » ! Avant d’être élu Président de la République, cet individu a exercé de très hautes responsabilités notamment dans le domaine économique : oser soutenir son ignorance procède d’un culot monstrueux et d’un mépris sans limite de notre peuple (en résumé, « Plus c’est gros, plus ça passe »). Et si c’est de l’humour, c’est vraiment raté : de même qu’il a tenu des propos immondes sur la colonisation en 2017 pour récolter des voix dans les cités, M. Macron a fait fermer Fessenheim et continue de gaspiller des dizaines de milliards d’euros dans les ruineuses énergies intermittentes (éolien et solaire), fautes impardonnables, uniquement pour recueillir des voix escrologistes ; et puis, de toute façon, pour ce « young leader » adorant faire le beau à Davos, la France n’existe pas.
        Chateaubriand écrivit « En ces temps difficiles, il convient d’accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux.” J’entends, Monsieur le Vicomte. Mais, s’agissant des escrologistes et de M. Macron et son équipe, on se doit de faire preuve de largesses illimitées en matière de mépris…

        Et delenda est escrologia !

  • Chez les écologistes anticapitalistes, la vraie question est plutôt
    « Faut il utiliser l’argument du sauvetage de la planète pour ruiner l’économie française? »
    Le but est de ruiner l’économie pour mettre fin au capitalisme, sauver la planète en est le moyen. Au vu de ces dernières années, ça marche plutôt bien, la réponse est donc oui.

  • Il suffit de lire l’excellent livre de Bjorn Lomborg « l’écologiste septique, le véritable état de la planète » pour voir que notre situation actuelle est bien meilleur qu’avant. Alors, parler de retour en arrière, n’a aucun sens.

  • Les ecolos ont bon dos mais, il faut surtout accuser l’état et ses politiques sans courage ni cervelle.
    Et en plus ils sponsorisent ces oiseaux de mauvaise augure, sans doute s’en servent ils comme bouc émissaire et camoufler leurs échecs…. On a eu une série de présidents.. Bonjours les dégâts !
    Pour ruiner la France il est trop tard ce n’est plus que des friches industrielles et des villes poubelles et des habitants….. Comment dire, des veaux, des moutons ou des autruches avec la tête dans le sable ?

  • La capacité de nuisance des écolos est d’autant plus forte que nos gouvernants sont lâches.
    Si on en croit notre président, le combat des écolos est juste même si leurs méthodes sont condamnables. La principale mission de la première ministre est la transition écologique. Macron est donc totalement en phase avec les écolos.
    Si on veut se débarrasser de cette idéologie mortifère, il faut systématiquement virer les élus des partis dits « du cercle de la raison », pour paraphraser le clown Alain Minc.
    C’est certainement risqué mais peut-être pas plus que de continuer sur la voie de la décroissance.

    • J’avoue que j’ai du mal à comprendre les déclarations et les buts de M. Macron quant aux missions de son gouvernement.

  • Ce juste constat est connu, connu, archi-connu de tous y compris des Politiques! Voilà au moins 20 ans que ça dure. Et rien ne change! Pourquoi ?
    La lâcheté des Politiques? Les blocages par les syndicats ? Le code du travail? L’assistanat bien aimé des Français? L’inculture économique crasse des mêmes Français ? Des gouvernements composés d’incompétents?
    La situation est vraiment désespérée et nous allons bientôt le payer….

  • L histoire nous enseigne qu il faut peu de personnes, quelques idéalistes soit communistes,soit fascistes ou autres pour amener les pires catastrophes humaines.
    Quand nous voyons en autres les décisions prises par les maires écologistes de grandes villes françaises il y a de quoi s’ inquiéter.
    Ce mouvement écolos gauchistes est déjà bien implanté dans nos sociétés occidentales il ne faut surtout pas les sous estimés
    De plus la complicité de certains hommes politiques pour différentes raisons se montre complices et facilites grandement leurs objectifs. Espérons,une réaction des citoyens autrement attendons nous à des jours difficiles .

  • Vous en faites pas, le wokisme mettra au pas toutes les nations, occidentales ou pas.

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