Le complexe de l’industrie (3) : retour à la Realpolitik

Nous avons besoin que nos dirigeants reviennent à la Realpolitik – qu’on n’a pas vu depuis les années 1980 – des solutions pragmatiques, de la pensée créative et des compromis entre esprits ouverts.

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Work Underway on New FirstEnergy Transmission Substation to Support Western Pennsylvania Shale Gas Industry (CC BY-ND 2.0)

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Le complexe de l’industrie (3) : retour à la Realpolitik

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 décembre 2022
- A +

Un article du Risk-Monger.

Première partie de cette série ici.
Seconde partie de cette série ici.

 

Ceux qui souffrent dans le froid et l’obscurité ne se collent pas à des œuvres d’art.
Ceux qui ont faim se moquent bien qu’un gourou ait sanctifié les graines avant de les semer.
Les familles qui ont du mal à joindre les deux bouts apprécieraient une nouvelle usine en ville.
Les politiciens qui prêchent leur vision de la vertu devant une minorité de militants n’auront pas beaucoup de soutiens.

Après 30 ans à gaspiller les dividendes de la paix, à désindustrialiser les économies et à ignorer les faits et les preuves dans leurs politiques guidées par l’idéologie, les dirigeants occidentaux commencent à réaliser qu’ils doivent prendre des décisions difficiles en faisant un compromis entre les rêves de mondes parfaits pour demain et une meilleure réalité aujourd’hui.

Après deux années de pandémie mondiale, une crise énergétique en Europe, l’insécurité alimentaire mondiale et l’inflation, nous ne pouvons plus continuer à promettre à un public docile le mythe du risque zéro, de l’argent gratuit et un monde d’arcs-en-ciel et de papillons.  Les dirigeants doivent revenir à une gestion des risques où tout le monde n’obtient pas forcément ce qu’il veut mais pourrait obtenir ce dont il a besoin.

Ceci est la troisième partie d’une série sur le complexe de l’industrie.

L’activisme écologiste est devenu une idéologie inflexible qui a intégré dans son dogme une philosophie stricte anti-industrie, anticapitaliste et décroissante au point que l’industrie a été délégitimée (comme l’industrie du tabac) du dialogue politique par des rhétoriciens intolérants. En s’imposant astucieusement aux acteurs de la réglementation comme étant des politiques vertueuses, les militants écologistes ont poussé sans relâche les consommateurs et les économies (en particulier en Europe) au bord du gouffre. Donner tout ce qu’ils veulent à des extrémistes n’est pas une bonne stratégie dans une démocratie libérale mais les acteurs de la réglementation semblent à présent avoir les mains liées par tout une série d’outils et de concepts qui rendent la résistance difficile. Ces dogmes fondamentalistes ne peuvent être désarmés que par un retour au réalisme pragmatique dans la politique occidentale.

Les politiques de vertu idéaliste doivent être vues pour ce qu’elles sont : de mauvaises démarches politiques au mauvais moment.

 

Il est temps de revenir à la Realpolitik

Il est temps que les acteurs de la réglementation se fassent pousser une paire pour affronter ces voix effrontées de répugnance moralisatrice et d’intolérance en provenance des quartiers militants.

Il est temps qu’ils fassent leur boulot : prendre des décisions difficiles et gérer les risques plutôt que promettre un monde de risque zéro à un public docile qui en est arrivé à attendre des solutions simples à des problèmes complexes. Il est temps de revenir à la Realpolitikfaire le meilleur choix parmi une liste d’options et de circonstances plutôt que de continuer à faire de fausses promesses qui devront être payées par d’autres.

La Realpolitik a rarement été utilisée dans les discussions politiques depuis la fin de la guerre froide. En vérité l’Occident a profité des dividendes de la paix depuis la chute du mur de Berlin qui a permis aux dirigeants occidentaux de poursuivre leurs idéaux sans compromis, payer pour les conséquences de mauvaises décisions et faire comme si le lait et le miel allaient couler indéfiniment. Cette hégémonie occidentale ne connaissait que peu de menaces lointaines et les électeurs se sont mis à espérer recevoir tout ce qu’ils voulaient. Et nous pouvions nous l’offrir (… jusqu’à la pandémie).

Ce n’est pas un nouveau concept.

Le terme Realpolitik a été utilisé plusieurs décennies avant Bismarck (couramment considéré comme le père de la Realpolitik). Il a été développé par Ludwig von Rochau qui a essayé d’introduire les idées libérales des Lumières après 1848 dans un monde politique qui était intégré dans une dynamique de pouvoir culturel moins rationnelle, nationaliste et religieuse (assez semblable au dogme vert qui anime beaucoup de sphères politiques occidentales aujourd’hui).

La Realpolitik est souvent mieux comprise par ce qu’elle n’est pas : il s’agit de décisions qui ne sont pas prises seulement sur des bases idéologiques et morales. En d’autres termes, la Realpolitik désigne des décisions pragmatiques fondées sur le meilleur résultat possible et des compromis (quelque chose que les dirigeants doivent faire lorsqu’ils doivent affronter des réalités désagréables). Les idéologues peuvent tranquillement ignorer les faits lorsqu’ils imposent leur pouvoir, mais les Realpolitikers suivent la meilleure science disponible tout en faisant appel à la raison.

  • En politique agricole, la stratégie européenne de la Ferme à la Fourchette est fondée sur l’idéologie et la morale (selon laquelle le bio est moralement mieux et ne repose pas sur l’industrie). Mais au vu de la hausse des prix alimentaires et des menaces sur la sécurité alimentaire mondiale, une stratégie plus pratique et rationnelle qui se concentrerait sur une intensification durable pourrait être un meilleur choix.
  • Dans les débats sur l’énergie, les dirigeants européens ont stupidement donné à leur minorité bruyante et militante ce qu’elle voulait (la fermeture de réacteurs nucléaires et l’abandon des combustibles fossiles) sans alternative pragmatique ou plan rationnel de transition. Un Realpolitiker n’aurait pas arrêté les centrales nucléaires avant que la transition énergétique soit bien accomplie.

 

Il y a une tendance à défaire certaines des stratégies les plus stupides et purement idéologiques du Pacte Vert mais l’Europe devra peut-être attendre que des idéologues aveugles et intransigeants comme Frans Timmermans aient tranquillement quitté la scène de l’UE. Pour les consommateurs européens ce ne sera jamais trop tôt.

 

La précaution contre la Realpolitik

Le principe de précaution est très attrayant pour la vision du monde d’un idéologue qui n’acceptera rien hormis la perfection.

Selon la version de la précaution de l’Agence européenne de l’environnement (l’inversion de la charge de la preuve), si une technologie, une substance ou un produit n’est pas prouvé comme étant sûr, alors il faut prendre des précautions. La sûreté et la certitude sont des absolus et certaines voix en appellent vite à la précaution pour des expositions minuscules à des dangers suspectés (voyez la campagne contre les perturbateurs endocriniens). Les preuves factuelles ou la raison ne sont pas nécessaires pour justifier des décisions idéologiques fondées sur la morale.

Mais devons-nous laisser la perfection être l’ennemie du bien ?

La précaution a mené au retrait de beaucoup de technologies et substances hautement efficientes car les régulateurs exigeaient une sûreté à 100 %. Dans certains cas, comme l’interdiction du traitement des semences par certains insecticides néonicotinoïdes pour éviter une apocalypse imaginaire des abeilles, les alternatives ont été pires que la substance interdite et de nombreux agriculteurs ont tout simplement abandonné les cultures vulnérables comme le colza ; ce qui a aggravé la situation des abeilles.

J’ai expliqué que nous devrions viser une meilleure sûreté plutôt que la sûreté. L’amélioration de la sûreté est quelque chose que les gestionnaires de risques de l’industrie peuvent mesurer et pour laquelle ils peuvent se démener, alors que la sûreté est un idéal émotionnel qui ne peut être ni mesuré ni a fortiori atteint.

Nous n’atteindrons jamais la sûreté mais nous pouvons nous efforcer d’être plus sûrs. Voilà où une approche de Realpolitik plus pragmatique réussirait mieux que toute aversion arbitraire au risque. Nous avons vu l’effondrement des approches précautionneuses de risque zéro après deux années de confinements Covid-19 qui ont détruit des communautés et des économies tout en augmentant les problèmes de santé mentale et de violence domestique. Aujourd’hui nous avons accepté que nous devons vivre avec un certain nombre d’infections à coronavirus et les décisions sont devenues plus pragmatiques, tournées vers les risques et rationnelles. Nous ne serons pas sûrs à 100 % mais nous nous efforcerons de l’être davantage.

La Realpolitik reconnaît le fait qu’un monde parfait n’est qu’un doux rêve.

Libérés de l’entrave de la recherche de la sûreté absolue, nous travaillons sur la gestion des risques en réduisant l’exposition à un niveau aussi réduit que raisonnablement possible (atteignable) et nous rendons le monde (les produits, les substances, les systèmes…) meilleur – plus sûr. Nous visons un monde où les risques sont plus faibles pour plus de monde et non pas le risque zéro pour tout le monde. Nous devons tourner le dos à l’état d’esprit fondamentaliste des militants et adopter une approche plus industrielle, plus scientifique (comme en voit en bonne gestion de produit) : de l’amélioration continue, des itérations permanentes et du raffinement technologique.

Symptômes de la précautionnite maladie causée par la peur et l’ignorance :

  • Aversion au risque
  • Vision idéaliste simpliste d’un monde parfait
  • Peur irrationnelle de l’incertitude
  • Croyance que d’autres peuvent garantir la sûreté
  • Approche passive des défis (phobie de l’innovation)

 

Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer avec cette idéologie de luxe de la sûreté absolue, codifiée dans cette approche précautionneuse basée sur le danger, de la réglementation. Nous avons besoin de produits chimiques qui désinfectent, de pesticides capables de protéger les plantes, de plastiques qui évitent les risques d’intoxication alimentaire et de sources d’énergie qui permettent de garder la lumière allumée.

Les interdictions générales par précaution, fondées sur des idéologies étroites (comme l’exigence irrationnelle de produits exclusivement naturels) et des restrictions arbitraires (par exemple qui excluent de faire intervenir des entreprises) créent des pénuries et de la misère que nous ne devrions pas imposer aux plus vulnérables.

 

Dialoguer avec ceux qui font les choses

Ceux qui font de la Realpolitik ne devraient pas être dissuadés de dialoguer avec des acteurs industriels en particulier lorsqu’ils ont accès à des solutions technologies essentielles. Ils ne tolèreraient pas l’approche de tabassage moralisateur des idéologues – le fait d’exclure les parties prenantes avec le plus de possibilités et de capacités.

Imaginez un peu, lorsqu’on a commencé à montrer démontrer l’efficacité relative des premiers vaccins covid, si les États avaient déclaré que les entreprises ne devaient pas être impliquées dans leur développement et leur mise en œuvre. Cela aurait été pure stupidité. Et pourtant c’est exactement le genre d’absurdité qu’on entend de la part des agro-écologistes qui exigent que les technologies de recherche provenant de l’industrie soient exclues des pratiques agricoles dans les pays en développement. Je suppose qu’il faudra davantage de famines avant que la Realpolitik revienne dans le discours sur l’agriculture.

Nous sommes dans un monde en crise, ardemment désireux de solutions innovantes à de graves problèmes. L’innovation implique de la prise de risque, des itérations et de l’amélioration continue.  L’approche industrielle et capitaliste récompense la pensée innovante alors que l’état d’esprit précautionneux déteste toute incertitude que de telles innovations pourraient apporter. Les dirigeants actuels à Bruxelles, obsédés par leur myopie de « sauver le monde » avec leur Pacte Vert ne sont pas les bonnes personnes pour nous mener hors de cette crise qu’ils ont eux-mêmes créée.

L’an dernier nous avons observé ce que j’espérais être le dernier soubresaut de l’esprit de précaution qui domine notre pensée réglementaire.

Au début du déploiement du vaccin Covid-19 plusieurs cas de thromboses pouvaient être associés au vaccin. Des acteurs de la réglementation, y compris le vice-président de la Commission européenne Paolo Gentiloni, ont appelé à la suspension de la vaccination par mesure de précaution, en particulier du vaccin AstraZeneca, jusqu’à ce que les citoyens soient certains de la sûreté du vaccin. En raison des avantages de celui-ci et de la lassitude des confinements, une réaction politique plus pragmatique a été adoptée (en noyant les protestations des partisans de la précaution mais un peu tard pour AstraZeneca). Qui aurait profité des bienfaits des technologies des vaccins mRNA si deux horribles années de pandémie ne nous avaient pas réveillés de notre somnolence précautionneuse ? La même technologie est maintenant envisagée pour traiter certains cancers. Faut-il l’interdire ?

Le retour à la Realpolitik est un retour à la gestion des risques qui tourne le dos à plusieurs décennies de gestion de l’incertitude par de la précaution à risque zéro. Une telle approche politique prévaut lorsqu’on est cruellement en manque et que le besoin de solutions innovantes étouffe toutes les peurs irrationnelles causées par l’incertitude. Quelques malchanceux peuvent subir les conséquences d’un vaccin mais une approche pratique de gestion des risques examinera ces risques dans une perspective rationnelle et continuera à chercher à les réduire.

En réalité nous n’aurons jamais les moyens de satisfaire les exigences d’un monde parfait de ces idéologues de la précaution – des fanatiques moralisateurs opulents qui supposent que tout le monde mérite de profiter des bienfaits dont ils jouissent.  Mais à présent les factures s’empilent et appellent des solutions pratiques et résolues.  Le temps est arrivé en effet de quitter l’ère des politiques menées par la vertu et de revenir à la Realpolitik.

 

Comment nettoyer ce bourbier

Comme les lecteurs de mon blog le savent, je fais clairement le lien entre la montée de l’utilisation du principe de précaution avec l’hégémonie des militants et la disparition progressive des politiques favorables à l’innovation.

Ce mouvement va main dans la main avec le discours anti-industrie qui pousse les sociétés occidentales vers un environnement réglementaire post-capitaliste décroissant. Mais les crises actuelles de l’énergie, de l’alimentation et de la santé publique ont percé un trou béant dans le ballon des campagnes militantes, dégonflant leur idéalisme. Comment faire maintenant pour remettre la Realpolitik au centre de la pensée politique ?

J’ai expliqué par ailleurs que l’industrie devrait se lever et quitter la table des négociations de l’UE sur la réglementation à moins que la Commission européenne introduise des procédures équitables appliquées uniformément à toutes les parties prenantes. J’ai aussi appelé à l’écriture d’un livre blanc qui formulerait une direction claire pour une démarche de gestion des risques (à l’heure actuelle il semble que le principe de précaution soit considéré à tort comme le seul outil de gestion des risques).  Nous avons besoin d’une analyse post-covid des échecs du principe de précaution et du rôle des avis scientifiques. Nous devrions aussi définir des lignes directrices et mener une évaluation concernant le niveau d’influence que nous pouvons permettre à certaines ONG au sein de la démarche réglementaire. Trop souvent aujourd’hui, nous laissons des groupes qui représentent moins de 10 % de l’électorat européen dicter une grande partie de la politique européenne… sans égard pour les intérêts de l’industrie, des consommateurs ou la réalité économique.

L’industrie doit aussi se défendre elle-même.

Les campagnes de dénigrement contre des entreprises, contre le capitalisme et contre des solutions innovantes ont besoin d’être contrées. Les entreprises sont restées trop longtemps silencieuses pendant que des fanatiques dépourvus d’éthique répandent des mensonges et agissent contre elles. Ce que l’industrie considérait comme une bataille diplomatique est maintenant devenu du défaitisme timide.  Leur science doit être examinée sur la base des faits et des données et non pas sur sa source de financement. Lorsque les attaques contre l’industrie se transforment en excuses faciles pour les politiciens, alors ces bateleurs doivent être interpellés pour cela ; ils doivent savoir qu’il y a des conséquences à la mise en œuvre de procédures et de décisions allant à l’encontre des intérêts des consommateurs et de l’économie, qui vont contre la raison et ne font que renforcer leurs idéologies haineuses et destructrices.Les acteurs de l’industrie doivent être moins polis et diplomates.  Être respecté ne fait pas gagner de points dans l’arène politique.

L’Europe devient moins compétitive, moins ouverte à la recherche, moins productive et elle subit des échecs sur de nombreux fronts industriels. Les entreprises font face à des coûts et des contraintes non nécessaires, beaucoup s’en vont et produisent ou font de la recherche dans d’autres régions du monde, les consommateurs payent plus cher et obtiennent moins en retour. Les agriculteurs travaillent plus dur pour des rendements plus faibles (et des importations alimentaires en hausse). L’Europe est en déclin car de mauvaises politiques sont enracinées dans une idéologie anti-industrie, anti-technologie et anti-croissance.

Avec les menaces économiques, sociales et environnementales actuelles, il n’est plus temps de tolérer des écologistes dogmatiques haineux et à l’esprit fermé. Nous avons besoin que nos dirigeants reviennent à la Realpolitik – qu’on n’a pas vu depuis les années 1980 – des solutions pragmatiques, de la pensée créative et des compromis entre esprits ouverts.

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  • ‘Quelques malchanceux peuvent subir les conséquences d’un vaccin mais une approche pratique de gestion des risques examinera ces risques dans une perspective rationnelle et continuera à chercher à les réduire.”là je ne suis pas d accord ,cette thérapie a été mise en place beaucoup trop rapidement sans vraiment d ‘étude, des analyses de données faites sur ordinateur ;;l ‘effacité du vaccin, on n en sait toujours rien;; nous sommes arrivés à une société de contrôle , que les gens qui voulaient etre vaccinés le fasse et qu’on laisse les autres tranquilles;;mais il y a tellement d enjeux économiques derrière ces labos;
    Pour le reste je suis plutôt d accord avec votre analyse, tant,que nous aurons ces écologistes hors sol nous ne pourrons pas avancer

  • Rien n’est plus risqué que ce très paralysant « principe de précaution ».
    La propagande sous-jacente a superbement bien joué.

  • Excellente analyse.

    Le massacre de l’industrie électronucléaire française, remarquable réussite de la Ve République jusqu’en 1981 est un exemple flagrant des erreurs dénoncées par l’auteur.

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