SNCF : les grévistes s’occupent de vos vacances

Ce n’est pas de votre retraite dont il est question, mais d’un concept fumeux auquel personne ne comprend absolument rien, à part que cela vous coûtera cher toute votre vie durant et que vous n’en aurez pas pour votre argent.

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SNCF : les grévistes s’occupent de vos vacances

Publié le 22 décembre 2019
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Par Olivier Maurice.

Ce sera donc le grand bazar.

Un minuscule noyau de cheminots totalement déconnectés du monde réel a décidé de créer une gigantesque pagaille sur les quais de gare et de gigantesques embouteillages pour les fêtes de fin d’année. Il n’y aura pas de trêve de Noël. 1 TGV sur deux, 1 Inter-Cité sur 4 rouleront.

13,3 % du personnel de la SNCF est en grève. 65 000 personnes bloquent 67 millions de personnes et ces 67 millions regardent ce 0,1 % de privilégiés les bras ballants, résignés, dégoûtés. Personne ne fait rien. On râle, mais on ne fait rien. On attend que ça cesse, comme on attend que cesse un orage ou un coup de fatigue.

Une microscopique minorité fait régner la terreur sur le pays. Cette terreur ambiante est devenue habituelle, presque banale. La peur est devenue la norme.

Le pays vit dans la débrouille. Encore une fois. On espère que l’on sera tiré au sort et que l’on fera partie de ces chanceux qui pourront voyager en train. Si on arrive à aller jusqu’à la gare, vu qu’il n’y a pas de métros non plus. On attend sagement la distribution des tickets de rationnements. On va ressortir les gazogènes, on va manger des topinambours et des rutabagas pour les fêtes.

Décidément, les Français ne se sont pas remis de l’Occupation. À peine sortis de la pénurie imposée, ils ont voté massivement et résolument pour la pénurie choisie. À peine libérés du socialisme à moustache autrichienne, ils se sont précipités dans le socialisme à moustache géorgienne.

Dès la Libération, le système a été verrouillé pour mettre en place les fondations d’une dictature du prolétariat et a entériné la prise de pouvoir par les partis et les syndicats. Le socialisme noir ayant été déclaré hors la loi, on s’est jeté massivement dans le socialisme rouge ; après la dictature totalitaire et expansionniste à 60 millions de morts était venu le temps de la dictature totalitaire et expansionniste à 100 millions de morts.

Sauf que cette fois-ci, il ne faut pas espérer voir surgir la France libre. Les 400 000 Français actuellement réfugiés à Londres ne sont pas les 27 000 qui avaient rejoint le Général de Gaulle à la fin de l’année 1940. Pourquoi ceux-ci reviendraient-ils dans un pays qui hait autant les riches et tous ceux qui ont l’infime espoir de le devenir peut-être un jour ?

L’ombre de la révolution

Depuis 75 ans, la France vit dans la terreur d’une révolution prolétarienne larvée qui empêche toute réforme, toute évolution, tout progrès : dès que le pays dérive un tant soit peu dans le capitalisme, les héros de la lutte des classes viennent sauver la classe ouvrière des dérives du complot bourgeois mondialisé !

Ne riez pas, ces gens croient vraiment et sincèrement à ce baratin d’un autre siècle et à leur destin de martyr du peuple, de messie du prolétariat, de héros des masses oubliées.

Peu leur en coûte que le concept de « capitalisme » soit l’invention d’un économiste raté souffrant d’un gigantesque complexe d’infériorité, peu les dérange que leurs icônes vénérées soient des criminels nageant dans le sang de leurs victimes, peu leur importe que rien ne différencie la discrimination par classes sociales de celle par race, par confession ou par couleur de peau. Le monde est pour eux d’un manichéisme enfantin : il y a d’un côté les méchants bourgeois et d’un autre les gentils travailleurs et ils sont donc forcément dans le Camp du Bien.

D’ailleurs, s’ils font tout cela, c’est pour les autres, sans aucune arrière-pensée, sans aucun calcul, par pure abnégation, par don de soi à la Cause… la fin justifie les moyens.

On aura beau leur répéter 100 000 fois que toute cette histoire à laquelle ils croient dur comme fer n’est qu’un ramassis de mensonges et de manipulations organisée par une clique de psychopathes, ils continueront à nous ressortir leurs histoires à dormir debout de « progrès social obtenu de haute lutte », comme si Che Guevara avait inventé l’automobile et construit les autoroutes leur permettant de partir en vacances, comme si Mao Tsé-Toung avait inventé l’agronomie moderne ayant multiplié par 10 ou par 100 les rendements agricoles et permis aux gens de faire autre chose de leur vie que de retourner de la terre toute la journée, comme si Staline avait créé le cinéma, la télévision, Internet, les téléphones portables, les jeux vidéo, la photographie numérique, la musique, Netfix et Amazon.

La bouteille à l’encre

Et si encore on y comprenait quelque chose à cette réforme. Si on comprenait quelque chose au système de retraite tout entier, on pourrait peut-être comprendre l’action des syndicats.

Mais non, la retraite ne vous appartient pas, ce n’est pas votre retraite : c’est un droit. Donc exit, vous n’avez pas à vous en mêler. Ce n’est pas à vous de vous en occuper. Ce n’est pas vous qui choisissez, on décide pour vous.

On décide tout pour vous.

On a beau nous parler de salaire différé, d’acquis, de cumul de points… tout ce baratin ne changera pas la réalité : la retraite est une aumône dont le montant a été décidé en haut lieu et dont vous découvrirez un beau jour le montant sur un joli courrier-type de l’administration. Un paquet cadeau. Enfin plutôt une pochette surprise dont il faudra vous contenter : 1472 euros brut par mois en moyenne.

Et pour avoir acquis ce droit (la retraite est une notion juridique un peu particulière de droit que l’on acquiert en payant toute sa vie, un droit acheté en quelque sorte, un peu comme les charges exercées par les agents administratifs sous l’ancien régime), il faudra non seulement compter sur les autres, mais avoir aussi contribué toute sa vie pour les autres.

Décidément, ce n’est pas de votre retraite dont il est question, mais bien d’un concept fumeux, technocratique et idéologique auquel personne ne comprend absolument rien, à part que cela vous coûtera cher toute votre vie durant, que vous n’en aurez au final pas pour votre argent et qu’il vous faudra le prendre tel qu’on aura bien voulu vous le donner.

Ce que l’on comprend par contre, c’est que l’on récupérera en fin de compte un tabouret branlant alors qu’on vous a expliqué que vous aurez un magnifique canapé cinq places.

On parle de mise en place du nouveau régime pour ceux nés en 1963, à moins que ce soit en 1968… ou bien en 1973, ou encore en 1975 ? Ou pour ceux qui prendront leur retraite au moment où ceux nés en 1977 atteindront l’âge pivot… sachant que l’âge pivot n’est pas l’âge de départ en retraite, donc ça fait un changement en deux mille … deux mille combien au fait ? 2037 ? 2042 ?

D’ici à ce que l’on parte en retraite, toute cette usine à gaz incompréhensible aura de toute façon encore eu le temps de changer un nombre incalculable de fois.

Les joies du collectivisme

Vous imaginez des personnes faire un cortège dans la rue parce que Renault a annoncé qu’il allait changer le prix de ces voitures en 2037 ? Vous imaginez qu’on vous bloque l’accès à la gare et aux aéroports parce qu’Amazon a décidé de supprimer l’abonnement Prime qui vous offre la livraison gratuite contre une contribution forfaitaire ?

Non. Mais par contre, il semble communément admis de bloquer le pays tout entier dans un bras de fer entre syndicats et gouvernement pour savoir qui sera sacré « Dieu des retraites » et gagnera ainsi le pouvoir de décider à quel âge les individus ne seront plus contraints et forcés de payer la taille et la gabelle et basculeront dans la catégorie des infirmes et des indigents.

Le collectivisme a transformé la solidarité en business, un énorme business où les clients n’ont absolument aucun choix, aucune liberté, aucun droit à part celui de se taire et de subir. Un énorme business à 310 milliards d’euros, à 1400 milliards de dettes cachées des retraites des fonctionnaires, entre 10 et 17 milliards d’euros de déficit annuel prévu pour 2025.

Un énorme business qui gobe 13,8 % de la richesse nationale sans que ce transfert d’argent ne profite à l’économie, puisque par purs choix idéologiques, il a été établi une fois pour toutes qu’il était hors de question que les méchants capitalistes du monde de la finance ne mettent leurs sales doigts pleins de profits et de dividendes dans le magot des prolétaires.

Les jours heureux

Donc exit les impôts payés par les fonds de pensions, exit les reversements d’intérêts payés aux cotisants, exit la concurrence qui permet à chacun de choisir une formule adaptée, exit les versements volontaires, exit l’épargne et le financement de l’économie, exit la capacité donnée à chacun de devenir actionnaire via son fond de pension et donc bien évidemment exit la disparition de cette fameuse classe bourgeoise et des non moins fameuses inégalités par généralisation du partage de la propriété et de la richesse à l’ensemble de la population…

Que deviendraient les socialismes rouge et noir si le prolétariat disparaissait, si chacun devenait actionnaire, propriétaire de son épargne, de son destin, de la façon dont il veut vivre ?

Un énorme business déficitaire et donc payé par les contribuables, comme tous les business collectivistes si nombreux dans ce pays, étant donné que par définition ce ne sont jamais les propriétaires qui paient les manquements des business collectivistes, car il n’y a pas de propriétaire.

Comme ce ne sont jamais les personnes en charge qui sont sanctionnées quand le système déraille, puisque ce sont justement elles qui sont supposées relever les fautes et donner les sanctions.

Un énorme business, bien gras et opaque sur lequel les parasites peuvent pulluler et prospérer.

Ce sera donc le bazar pour les fêtes de fin d’année. Et cela sera de nouveau le bazar dans quelques années, quand on essaiera une nouvelle fois de coller des rustines pour faire flotter une enclume.

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  • bravo! quelle envolée!
    « 65 000 personnes bloquent 67 millions de personnes et ces 67 millions regardent ce 0,1 % de privilégiés les bras ballants, résignés, dégoûtés »
    c’est pire que çà plus de 50% de la population soutiens la gréve , parce qu’on ne leur dit pas que ce sont eux qui payent les regimes speciaux avec leurs taxes..
    que les retraites du public sont directement inscrites chaque année au budget général, que l’etat ne prévoit rien, ne paye pas les protections sociales dont ses personnels bénéficient etc..
    ah les couillons!

    • Pas seulement 65.000 personnes… Il convient d’ajouter les 5.000 journaleux qui, gardiens de camp (du bien) de tous niveaux, accréditent l’idée que l’incroyable est vrai, le fou est sensé, le bon sens crétinerie etc…
      Tant que la presse/télé ne sera pas libérée aucun espoir de résolution. Donnez leur les mêmes aides au pro-rata des abonnés qu’ils sauront séduire; et vous les verrez parler un langage de vérité et pas de propagande/enfumage.
      Même si ce système agonise, c’est « encore un instant, M le bourreau »

  • Très beau résumé de la situation .aprés il faudrait s’occuper de l’état, unique fautif de cette situation et cela semble lui plaire, 2 ans pour élaborer une réforme et accoucher de rien d’autre qu’un beau festival syndical qui nous manquait tellement après des années de molesse, c’est très fort …….m’enfin , cela ne sera que le deuxième épisode de la mise au pas des français avant de les dépouiller.

  • Juste bravo pour cet article ! ça fait du bien.

  • La réversion coûte 36 milliards d’euros soit 4,5 fois plus que la totalité des régimes spéciaux qui eux au moins ont quelque chose à voir avec le travail. De plus, dans la nouvelle réforme il n’y aurait plus de condition de revenus, plus de prise en compte du patrimoine, plus de plafond.
    Donc on va demander à tout le monde de participer pour payer la réversion des bourgeoises.
    Commencez par balayer devant votre porte.

    • la réversion devrait etre un choix .. comme en suisse
      vous ne voulez pas de la réversion ? vous touchez plus
      vous choisissez la réversion? vous touchez moins
      et basta

    • Vous oubliez que la réforme prévoit que le bourgeois ne touche plus que 70% de sa retraite après le décès de Madame.

    • Réflexion intéressante et j’aimerais bien d’ailleurs qu’elle soit plus commentée.
      Mais…quelque soit le coût de quoique ce soit, cela ne peut en aucun cas justifier de continuer à privilégier les 0,1% de sangsues obèses des régimes spéciaux.

      • @philos la retraite de reversion est à la retraite par répartition ce qu’est l’héritage à la retraite par capitalisation. Refuser la retraite de reversion serait déshériter le conjoint , c’est une idée en effet … mais l’état y a déjà pensé en inventant le PACs 😉

      • « Quel que » puis « quoi que ».

    • La réversion ne coûte rien c’est paye par des cotisations et c’est juste minable par rapport aux fonctionnaires,encore eux

    • @hibicus « la reversion des bourgeoises » : parce que bien sûr seules les « bourgeoises » touchent la reversion c’est bien connu, pas les agents/agentes edf ratp, sncf …. Ne voyez vous pas que le vice de notre système est qu’il repose sur les autres tout simplement ? J’aimerais par ailleurs connaître votre définition de « bourgeois »/ »bourgeoise » .

    • Quand les collectivistes et gauchistes en sont réduits à attaquer les réversions pour faire diversion, c’est bien révélateur de l’agonie de système spoliateur qui ne trouve plus d’argument sérieux pour être défendu. 🙂

    • L’envie est le plus mortel des 7 péchés capitaux (et le moins gratifiant pour son auteur).

  • Les syndicats surfent sur l’absence de démocratie dans ce pays: comment un pouvoir politique peut-il imposer un « concept fumeux, technocratique et idéologique auquel pers ne comprend absolument rien » à l’ensemble de la population alors qu’elle s’y oppose?
    En réduisant l’opposition à la faction rouge, les médias servent le pouvoir: il n’y a rien entre le collectivisme des révolutionnaires rouges et les chevaliers blancs de la réforme également collectivistes.
    Quant au décalage de la réforme dans le temps, il est calculé…
    https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/article/Discours-du-Premier-ministre-au-CESE
    Ce gouvernement a une feuille de route que n’a pas approuvée le peuple français pris au piège d’une élection manipulée où les paillettes du « penser printemps » on remplacé le débat sur notre avenir.
    Ce gouvernement a également une stratégie pour l’imposer en ignorant ou contournant les vraies oppositions, celles qui pourraient le mettre en danger parce qu’elle seraient à même de rallier l’opinion publique . Comme celle des GJ d’origine.
    Si une majorité de Français approuve des grèves qui empoisonne leur vie quotidienne, c’est uniquement parce que c’est la seule expression qui traduit leur opposition à cette réforme car les sondages manichéens ne donnent pas voix à la troisième option: opposé à la grève corporatiste, opposé à cette réforme mais pour une réforme des régimes spéciaux. Le moins pire apparaissant comme le statu quo, c’est-dire le retrait de cette réforme…

    • non je ne le crois pas , la presse + les médias sont largement complice de l’idéologie socialiste..
      Ils rechignent a présenter les faits concrets!
      la fonction publique vit aux crochets du contribuable pour un travail minable dans ses résultats, l’administration et les sociétés d’état sont des chancres hérités de la libération et accordés a la co gestion marxiste. point
      La « solidarité » est le cache sexe des financements occultes de ces organisations
      qui font partie du pouvoir sans etre exposées a l’électeur, ce qui en fait une dictature cachée qui tue la democratie française.. voila la verité

      • un jour, on peut rêver, un journaliste du public osera peut être se poser la question..suis je non biaisé quand je parle de la fonction publique…

        quand on a parler à ses gens..on sait que ça n’arrivera pas…

      • la presse + les médias sont largement complice de l’idéologie socialiste… Je ne dis pas le contraire. Ce gouvernement est socialiste, mais sa communication vise à faire croire qu’il ne l’est pas.
        A ce degré de machiavélisme, il ne va bientôt plus rester qu’une révolte dure.
        « A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes.» (Kennedy)

      • @Claude Henry
        Votre définition de la solidarité étatique française est parfaite
        +1000

  • la répartition c’est comme la sécu..un truc qui sonne bien..

    les actifs payent pour les vieux.. plus exactement pour les retraités… dans l’imaginaire collectif c’est donc l’enfant qui s’occupe de ses parents..
    en pratique…ce n’est pas ça, c’est bel et bien une usine à gaz ou chacun s’efforce d’obtenir le maximum pour lui..

    le collectivisme n’a rien à voir avec l’humanisme..la retraite par répartition n’a rien à voir avec le respect filial.

    • Il y a une belle différence pourtant, voire deux.
      Avec la sécu, tout le monde paie pour tout le monde et pour des prestations aléatoires.
      Alors que la retraite par répartition coupe le pays en deux, entre ceux qui cotisent et ceux qui ne cotisent plus, et pour un « risque » (celui de prendre sa retraite) dont la probabilité est proche de 1…
      Cette coupure se retrouve dans les sondages. Toutes les réformes des retraites sont soutenues par les retraités dans des proportions considérables. Beaucoup, beaucoup moins par les actifs.
      Interrogez quelqu’un, à l’aveugle, sur ce qu’il pense d’une réforme des retraites, quelle qu’elle soit. Sa réponse vous donnera une idée assez précise de son âge…

    • Répartition : piège à con.

      • Reste à prouver que la capitalisation centralisée par l’Etat ne nous met pas tous à la merci de ses turpitudes, voire d’un krach s’il y a aussi une centralisation des fonds de pension au niveau mondial autour de très peu de grands acteurs.
        Plus on s’éloigne du terrain, moins c’est bon pour nous…
        Le 10 décembre, le député Olivier Marleix a déclaré lors des questions au gouvernement: « Depuis un peu plus d’un mois, votre gouvernement a autorisé le géant des fonds de pension, BlackRock, à collecter directement la retraite privée des Français. Si votre réforme va à son terme, les affaires de BlackRock prendront donc un formidable essor en France. »
        Les relations, semble-t-il très suivies entre EM et Larry Fink posent aussi question.
        La capitalisation est une bonne chose… à condition que nous ayons la main. A condition que ça ne fasse pas le lit de connivences. Ce n’est pas cela qui se profile.
        De plus il n’est pas raisonnable de mettre tous ses oeufs dans le ême panier. Une retraite de nase par répartition avec des règles justes, se défend. Si Macron avait limité sa réforme à 1PSS en laissant la liberté pour les complémentaires et des options personnelles, il aurait eu l’appui de la population et les rouges aurait été isolés.

        • C’est quand même difficile, même en supposant que l’état la con-fisque/-trôle, d’imaginer qu’une capitalisation fasse pire que la Préfon. Quant à faire mieux, prenez les indices boursiers généraux mondiaux, dividendes réinvestis, et un investissement régulier pendant 30 ans : même avec un krach formidable, il n’y a pas d’argument pour les opposants à la capitalisation. Seuls manquent (en France) les exemples publiés et un traitement fiscal loyal.

          • Ce que vous dites est vrai… jusqu’à présent. Et encore, j’ai entendu dire qu’en 2008 certaines pensions avaient baissé de 25%

            • Pour la Préfon, imaginons un peu ce qui resterait en cas de krach formidable, et comparons à un investissement chez de gros financiers internationaux.

              • Le problème de la prefon est que les cotisants ne sont pas les bénéficiaires des rentes. Si un jour elle se casse la gueule c’est Ducon tribuable qui recevra la facture.

      • C’est idiot de dire cela , même une retraite par capitalisation est par répartition ,idem pour les assurances.

  • Cette proposition de réforme est bien le business des syndicalistes et des politiciens professionnels ( représentants seulement la fonction publique , 20 % des personnes qui travaillent) sur le dos des autres qui n’obtiendront rien de plus .
    Les médias achetés annoncent 60% de soutien aux bloqueurs de trains .Bravo
    Le chef d’orchestre est en vacances au soleil

  • Le véritable souci dans le système de retraite actuel n’est pas le principe de la répartition ni, encore moins, qu’il soit issu d’une volonté croisée, après guerre, des gaullistes et des communistes.
    Non, le véritable souci est que c’est devenu un marché de dupes du fait de la pyramide des âges.
    Un actif trentenaire paye aujourd’hui un niveau de vie très confortable à nos retraités : une belle pension obtenue depuis leurs 60 ou 62 ans. Mais quand ce même actif, après avoir cotisé toute sa vie, prendra sa retraite, on lui dira : « ah non monsieur, vous, la retraite, n’y comptez pas à 62 ans, ce sera, au mieux, 67 ou 70 ans, et n’espérez pas toucher 2000 euros, ce sera au plus 1000 ou 1500 ! « .
    Ce contrat déséquilibré ne pourra pas tenir la route longtemps. La retraite par capitalisation, partielle ou totale, est inévitable. Cela ne changera guère le niveau des retraites, surtout si la capitalisation via fonds de pension ne laisse pas le choix d’une épargne personnelle, mais au moins on aura eu le sentiment de cotiser pour soi.
    Dans quelques années, on en viendra tous à jalouser les cadres (et autres) qui gagnent plus de 120000 euros annuels, et à qui, au-delà, on fiche une paix royale ; libre à eux d’épargner où ils veulent et combien ils veulent. On voudra tous que ce seuil soit abaissé à, par exemple, 12000 euros, pour ne plus dépendre d’autrui, ni de l’État, dans la constitution de son épargne-retraite.
    On peut être certain que le régime auquel sera soumis les cadres dans le système qui se met en place aujourd’hui est particulièrement bénéfique pour eux, ayant été pensé par l’élite (pour l’élite). Déguisé sous les oripeaux de l’égalité sociale – nivellement par le bas des cotisations et pensions dépendant de la répartition – c’est en réalité un formidable cadeau qui leur est fait. Vivement que cela se démocratise !

    • Libres d’épargner où ils veulent … à condition d’en payer le prix fiscal ! Les prélèvements obligatoires sur la croissance de l’épargne personnelle, et par la même occasion sur l’inflation, prendront un tour encore plus punitif qu’aujourd’hui, et continueront à inciter tout cadre sachant calculer à l’exil.

      • Et si on s’expatriait en Alsace, là où la retraite est bien moins bafouée et où même l’état ne fourre pas (pas encore . . .) son nez?

    • Hum , a 12000€/an, vaut mieux espérer que le’systeme de retraite actuel perdure encore longtemps…..pour les autres ,car bonjours le social nécessaire a la survie de ces gens en liberté d’investissement..de quoi d’ailleurs ,y a plus rien en fin de mois

    • @Jerémy Lapurée-Il n’en reste pas moins que le système par répartition est un système reposant exclusivement sur les actifs au bénéfice des pensionnés, que depuis la fin des trente glorieuses le ratio actifs/pensionnés s’est dégradé pour atteindre aujourd’hui 1,7 actifs pour un retraité (sauf pour les régimes spéciaux (ex SNCF 0,58 actif pour un retraité). Tout ceci était prévisible dès les années 70’s, mais tous les gouvernants successifs se sont refiler la patate chaude.
      1.381 euros par mois est-ce une belle pension ? d’après le rapport de la DREES page 60 https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/panorama-retraite-2019.pdf
      En effet, il est certain que quand les effets de la capitalisation se seront fait sentir pour les cadres bénéficiaires de la liberté de capitaliser la cotisation correspondante au-delà de 120.000 euros de salaires, les hargneux-jaloux-spoliés de cette manne viendront réclamer par leurs syndicats leur part pour raison d’égalité

      • Il y aura toujours des actifs, il faut simplement ajuster la part de pension qu’il est raisonnable de leur laisser assumer et lausser le maximum de liberté aux gens pour le reste

    • Je vous signake qu’en 2016, le régime général de retraites était excédentaire car les réformes de 2003 et 2010 ont été efficaces: la baisse du déficit a été très nette. La natalité est plus élevée en France qu’ailleurs, il aurait fallu, tout au plus, décaler encore un peu l’âge de départ.
      Le vrai trou financier vient des régimes spéciaux. Le FSV est en déficits de plus de 3 milliards mais devrait logiquement relever de l’impôt.
      Le gouvernement mène une propagande pour faire apparaître cette réforme comme nécessaire. Hormis pour les régimes spéciaux, il n’y a aucune urgence.
      J’en déduis donc que les véritables objectifs sont ailleurs.

    • Evidemment que le problème ,une fois les idéologies mises de côté,c’est la pyramide des âges!!!l’autre soir sur BFM ,Touati a osé comparé ,à juste titre à mon avis aussi,notre système de retraite à du Maddof et s’est pris une engueulade intolérable du bisounours ou idiot utile de service Neumann.Heureusement Touati a maintenu ses dires.

  • Il faut nommer les choses : ces grévistes sont des fascistes.

    • Mouais… Propos excessifs, comme « otages », « privilégiés »…
      Ils luttent comme tout le monde pour leur pomme avec les outils dont ils disposent…
      Et puis, ça gêne qui ? Des gens, parisiens et passablement autophobes, qui se moquaient, l’an passé, de ces ploucs qui fumaient des clopes, roulaient au diesel… et aimaient foncer au volant de leur bolide à 90 km/h…
      Ma compassion est toute relative…

  • On nous dit que c’est un changement de système des retraites, alors que le système actuel est la répartition. La retraite par points est un mode de calcul qui se substitue à la trimestrialité. Ce n’est donc en rien un changement de système. Changer de système serait par exemple d’évoluer vers la capitalisation ou un système mixte, voire…

    Médiocrité partout, par exemple les grèves contre la réforme des retraites, avant il y a eu, quand même, 18 mois de discussions entre un état représenté par M. Delevoye « sous maternage de sa femme pour tous les aspects administratifs » ! et des syndicats représentant 7 % du total des salariés dont 80 % du secteur public qui a bénéficié d’avantages négociés en sourdine pendant des décennies, Cf le jaune budgétaire de 243 pages sur les retraites du secteur public, https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/jaunes-2019/Jaune2019_pensions.pdf c’est un scandale républicain, démocratique appelez cela comme vous voulez.
    243 pages qui ne sont pas arrivées toutes seules, mais de négociations, plutôt l’achat-de-la-paix-sociale-à-la-Chirac à coup de centaines de milliards, c’est-à-dire l’aboulie des gouvernants depuis plus de 70 ans qui ont payé avec l’argent des contribuables, qui n’en peuvent plus aujourd’hui, des 1.070.000.000.000 d’euros de prélèvements obligatoires (1.070 milliards euros), 46 % du PIB, pour payer les errances et la mollesse des gouvernants et élus qui n’ont aucun principe ni compétence (Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Raffarin, Baroin, Le Maire etc. n’oublions pas Christine Lagarde…
    Donc, le terrorisme-syndical ou grèvitude, la prise d’otage de français (99%) qui ne disent rien par ailleurs (étonnant non !), mais chacun (sélectionné par les médias) de commenter ses désagréments de transport et …c’est tout, mais pas sa contribution financière aux privilèges de sens commun, d’Egalité, Liberté, Fraternité de ses nantis, comme si l’argent par dizaines, centaines de milliards arrivait de nulle part ou d’un trésor planqué sous l’Elysées. Quelle médiocrité !
    Toujours à propos des retraites, tous ces ministres et commentateurs de ministres, qui parlent, écrivent qu’il s’agit d’un changement de système, c’est évidemment faux puisque le système actuel repose sur la répartition et que le prochain reposerait toujours sur le système de la répartition = la retraite par points est un mode de calcul qui se substitue à la trimestrialité… CQFD
    La répartition, c’est là que se trouve le problème, qui était lisible depuis environ 50 ans, cf. l’INED (Institut national des études démographiques), puisqu’il s’agit d’un problème de rapport entre cotisants à pensionnés, qui ne cesse de se dégrader, puisque notre pays vieillit (le problème devrait trouver son extinction vers l’an 2050, où tous les baby-boomers seront décédés.
    Le changement de système aurait été de passer de la répartition à la capitalisation.

    Faisons un comparatif, actuellement dans le système par répartition, il faut cotiser pendant 172 trimestres (43 ans) pour obtenir une retraite moyenne de 1.381 euros par mois tous régimes confondus (privé, public) selon le rapport 2019 de la DREES. Pour un salaire net mensuel de 2.000 euros par exemple, les cotisations retraite sont de 27,2 % où encore 544 euros par mois soit un cumul de versements de 280.704 euros sur 43 ans et une retraite de 1.381 € ou un rendement de 5,90 %. Le régime par capitalisation serait de verser les cotisations de 544 euros/mois dans des fonds spécialisés (comme le Fonds de Réserve des Retraites (FRR) créé par le 1er ministre Lionel Jospin sous présidence Chirac loi nᵒ 2001-624 du 17 juillet 2001, Actif 32,6 milliards euros au 31/12/2018, performance de 3,7 % annualisée de l’actif depuis juin 2004) http://www.fondsdereserve.fr/documents/FRR-RA2018-FR-3.pdf
    Le régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) article 76 de la loi du 21 août 2003 par le premier ministre JP Raffarin sous J Chirac, aussi.
    https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/jaunes-2019/Jaune2019_pensions.pd)

    Reprenons au taux de 5 % l’an par exemple, le capital constitué au terme de 43 ans serait de 985.283 euros et la rente perçue serait de 4.105 euros par mois, vous avez bien lu trois fois plus que par la répartition, réversible à 100% au conjoint survivant (non à charge de la collectivité), à la condition que l’état ne prenne pas de droit de succession sur ce capital (qui peuvent atteindre 45 % maximum).
    Je pourrai ajouter qu’avec cette liberté de capitalisation on peut partir quand on veut, ainsi après, par exemple 35 ans de capitalisation au taux de 5 % l’an, le capital constitué serait de 618.000 euros et la rente de 2.575 € par mois réversible à 100 % au conjoint et transmissible mais qu’elle sera la plaie/ponction fiscale ;
    Vous aurez noté que la cotisation annuelle a été fixe à 544 € par mois, c’est-à-dire en euros courants sans indexation sur le salaire ou l’inflation, pendant toute la durée de cotisation et ensuite…Je vous laisse apprécier.

  • j’eu aimé que l’on n’oublie pas le metteru en scène de cettebpièce.
    pour ma part, je me souviensque F.FILLION avait consulté pendant deux ans les anciens chefs (les vrais) d’état europ

    • européen et hors de l’union pour rdiger un programme de gouvernanace, pendant que l’autre pingouin se fa

    • se faisait des extinctions de voix dans des réunions où seul les pros étaient admis à participer.
      Alors oui aujourd’hui le constat dressé est juste, mais ne rêvez pas ils ont TOUS le même intérêt. Se servir le plus longtemps possible malgré des déclaration fracassantes qui dans qqes années seront démenties par un ou l’autre arrêté accordant à certains élus, sans bien sur préciser lesquelles, des allocations compensatrices. Et le tour sera joué et sonnez trompettes et violons pour encenser le clowns prestidigitateur.

  • je voudrais réaffirmer ce que j’ai déjà par le passé écris, le problème le 22/12/2019 n’est plus ni les G.J. ni les retraites, ni tel ou tel syndicat, mais bien le personnage, malgré que cela semble embêter un certain nombre de lecteurs. macron E.S.T. LE P.RO.B.L.E.M.E. Car quoi qu’on puisse en penser, c’est ah oui j’ai tout faux mais nous ne savions pas. Lors d’entretiens d’évaluations dans le privé tentez cette stratégie, votre DRH réduira au stricte minimum l’entretien et y mettra un terme à la vitesse de l’éclaire. Ce qui m’afflige se sont toutes les circonstance que les médias et autres lecteurs lui trouvent pour masquer leur inanité. Celui qui ne peut rien faire s’excuse, les autres ceux qui agissent trouvent des SOLUTIONS, dans l’immédiat. Imaginez un chirurgien qui au cours d’une opération découvre des problèmes imprévus. Il doit trouver dans l’instant LA solution. L’autre clowns et son équipe, essayent depuis 2ans et demi….. vu que cela ne coûte rien et que c’est l’état qui paie, pendant que les autres, ceux qui créer la richesse agissent et trouve des solutions. Merde…! les payer un tel pognon de dingue pour un foutre un tel bordel même mon chat se marre. .

  • Superbe article ! Tout est dit.

  • ce qui me gave dans cette période et d’autant plus après la lecture de l’article, se sont « en même temps le zèle des médias, l’esprit monolithique des syndicats mais également d’un certain nombre de lecteur. Car à bien y regarder cette situation, en l’analysant le plus objectivement possible, ont abouti TOUJOURS au même constat sur l’origine de la situation.
    C’est cette équipe de bras cassé qui après 2ans 1/2 en est encore toujours dans la case « et ben on s’excuse on savait pas »
    Tentez un jour d’entretient d’évaluation cette stratégie face à votre directeur. L’entretien sera conclu à la vitesse de l’éclaire.
    Imaginez un instant un chirurgien entrain d’opéré et découvrant un problème au dernier instant et qui dira je vais y réfléchir laissant le malade dans l’état. Il lui faut trouver dans la seconde LA SOLUTION…. ! Notre gouvernement passe sa mandature à « essayer  » des ministres qui à peine arrivé son déjà mis en examen pour conflits d’intérêts détournement de fonds publics etc etc. dans l’attente d’une mise en examen de jupiter…pour les mêmes raisons.!
    Dans la vraie vie, celles de ceux qui créer la richesse que ces imbéciles jettent par la fenêtre sont obligé, pour des raisons professionnels de résoudre avec rigueur les problèmes des fouteur de bordel. De toutes les façons, autant les syndicats que le gvt, ils ont besoin de cette situation afin de masquer leur esprit monolithique leur inanité et leur incapacité autre qu’à entretenir à tout pris le plus de polémiques et de conflits.

  • Quand je vois la façon dont nos dirigeants gèrent le problème tout à fait prévisible des retraites j attends avec une impatience sadique le gros impondérable .

  • La combativité des syndicats n’est elle pas liée à leur rémunération en tant que gestionnaire du système ? À combien cela se monte t il?

  • Les commentaires sont fermés.

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