France : les rendez-vous manqués pour la réforme

La France décline, et les gouvernements qui se suivent à la tête de l’Hexagone partagent un sinistre point commun : celui de ne pas avoir fait le nécessaire.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
France by Black nexus.cz Photography(CC BY 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

France : les rendez-vous manqués pour la réforme

Publié le 13 décembre 2019
- A +

Par Claude Robert.

De nombreux économistes datent le début du déclin économique actuel dans les années soixante-dix, à la fin des trente Glorieuses1, au moment du choc pétrolier. Bien que les raisons de notre recul aient été maintes fois identifiées depuis2, celui-ci se poursuit inexorablement. Il semble à présent générer des conséquences douloureuses pour un nombre croissant de Français, si l’on en croit la multiplication des mouvements sociaux.

De fait, les gouvernements qui se suivent à la tête de l’Hexagone partagent un sinistre point commun, celui de ne pas avoir fait le nécessaire. Mais alors, comment la classe politique de notre pays parvient-elle à se justifier auprès du peuple, ce peuple dont elle est pourtant censée gérer les intérêts présents et futurs ? Se poser cette question est essentiel car cela permet d’entrevoir la profondeur du gouffre qui sépare l’élite politique de ses administrés, et de découvrir combien le pays tout entier fait fausse route en choisissant de se battre contre des moulins à vent.

Les mouvements sociaux actuels tout comme les pseudo-réformes engagées par nos derniers gouvernements nous montrent en effet à quel point les récriminations du peuple et les actions gouvernementales ne coïncident jamais. Ni entre elles, ce qui est certes ennuyeux, ni avec les réalités économiques, ce qui est autrement plus grave. On aurait presque pu espérer que le pouvoir politique ait raison contre le peuple, mais ce n’est même pas le cas… Ainsi, le pays dans son ensemble se trouve hors du coup, en constant décalage avec son contexte.

Que ce soit par incompétence, par manque de courage ou par manque de vision, la classe politique dissimule la gravité de la situation et distrait le peuple avec des points de détails qui font diversion. Quant au peuple, probablement par ignorance ou par idéologie, une partie de celui-ci manifeste contre des réalités dont il ignore les causes, et revendique des avantages que ces réalités lui interdisent !

La France et sa classe politique qui fait diversion

Les gouvernements successifs et en particulier les plus récents tentent d’occuper les esprits des citoyens avec des enfantillages pour adultes.

Ils semblent d’ailleurs y parvenir.

Tout a commencé avec Mitterrand, pour qui la source de tous les maux se trouvait être le FN et la finance internationale, tandis qu’avec son gouvernement Bérégovoy, les taux d’intérêts étaient si élevés que la rémunération du capital avait considérablement augmenté par rapport à celle du travail (le comble pour un gouvernement socialiste), et que le chômage de masse tout comme le FN s’installaient durablement, changeant radicalement le paysage social et politique du pays !

Cela étant dit, avec Chirac, puis Hollande et actuellement Macron, les méthodes se sont tout de même affinées. Bien plus subtils que le panem et circenses décrié par le poète romain Juvénal, les hochets brandis par nos présidents sont devenus d’une extrême sophistication, et révèlent ainsi tout le génie de notre énarchie.

Chirac et sa fracture sociale

Avec cette expression, Chirac avait su se parer des habits d’un président compréhensif et généreux. Ce n’était bien évidemment pas le courage qui l’étouffait, lui qui était récalcitrant à l’idée de laisser réformer les retraites par son ministre des Affaires sociales de l’époque3, lui qui n’avait même pas voulu s’attaquer au problème de la dette : « il y a longtemps que c’est comme ça, on peut bien laisser ce problème aux gouvernements suivants » 4.

Sans oublier qu’il fustigeait régulièrement l’Europe, principale cause de nos difficultés. Pendant ce temps, la situation du pays s’est détériorée.

Hollande, ou la réforme fiscale qui tue

Avec François Hollande, l’Europe a continué d’être le bouc émissaire facile de nos échecs. À cela s’est ajoutée une déclinaison encore plus diabolique de cette fracture sociale. En jouant sur la jalousie vis-à-vis des riches, le candidat socialiste avait en effet réussi à se faire élire non pas sur un programme de relance de notre économie déclinante, mais sur une réforme de la fiscalité ! À la clé, souvenons-nous, une promesse particulièrement redoutable d’efficacité : prendre l’argent aux nantis pour le redistribuer

Après coup, cette stratégie s’est révélée terriblement funeste : en pleine période de reprise économique post crise du crédit, Hollande a envoyé au tapis plus d’un million de chômeurs supplémentaires, pendant que l’Allemagne en perdait moitié moins et l’Angleterre presque autant !

Sans compter la précarité qui s’est accrue, sur fond de hausse des impôts concomitante à une pourtant improbable aggravation de la dette de l’État. Le plus gros ratage social de ces dernières décennies, pourtant passé inaperçu chez la plupart de nos concitoyens, journalistes compris.

Macron et son nouveau monde

Les hochets politiques de Macron sont plus complexes et bien plus clivants.

Clivants pour rien d’ailleurs car pas un cheval de bataille du président n’enfourche, pour l’instant, ledit problème économique majeur de notre pays. Macron a certes clairement allégé le fardeau des victimes de l’ISF (hors immobilier), mais il s’est méchamment rattrapé sur les autres contribuables, retraités compris, le tout en promettant un allègement général des impôts, à l’exact opposé des faits.

Macron se démène contre le réchauffement climatique, mais en inventant une taxe supplémentaire sur les carburants et en faisant figurer un engagement dans la constitution.

Enfin, en plus des Gilets jaunes qui sévissent depuis un an maintenant, et des cheminots longtemps vent debout contre la non-réforme de la SNCF, Macron fait descendre des milliers de Français dans la rue avec une réforme des retraites en laquelle à peu près personne n’a confiance…

Pendant ce temps, sans surprise, la croissance ne repart toujours pas, le chômage reste nettement supérieur à la moyenne européenne, la proportion entre actifs et retraités ne s’améliore pas, les prélèvements obligatoires poursuivent leur inflation, en même temps que la dette de l’État. En un mot : le déclin se porte bien.

Le problème des retraites illustre de la plus triste des façons le divorce établi non seulement entre le peuple et son gouvernement, mais également entre le peuple et les réalités économiques du pays. Ce déphasage est d’ailleurs un invariant, une sorte de handicap qui semble structurer l’ensemble des soubresauts qui agitent notre pays depuis ces dernières années :

Les moulins à vent de la retraite

La seule vraie réforme des retraites sans perte de pouvoir d’achat consisterait à relancer l’économie, restaurer notre compétitivité industrielle, ceci afin d’augmenter le nombre d’actifs et le nombre d’heures travaillées5

Tout cela passe par une libéralisation des forces vives du pays, c’est-à-dire par une baisse progressive du poids réglementaire et fiscal de l’État, baisse que celui-ci se doit de compenser par une amélioration de son efficacité et une réduction astucieuse de ses coûts.

Tant qu’il n’existe que deux ou trois actifs pour financer un retraité et que ce ratio se dégrade, le dilemme restera indissoluble : d’un côté, la caste au pouvoir n’aura pas le courage de révéler la vérité au peuple, quand de l’autre, celui-ci n’aura pas la force d’accepter cette vérité.

Plutôt que de dissimuler les problèmes, le nouveau système de retraites suédois, par exemple, intègre en toute connaissance de cause un maximum de garanties dans les limites d’un mécanisme qui s’équilibre automatiquement en fonction des données économiques et démographiques du pays. Inversement, chez nous, l’incompréhension est telle qu’une majorité de Français soutient actuellement les grévistes alors que la plupart d’entre eux ont des statuts bénéficiant de conditions particulièrement enviables.

La réforme canada dry de la SNCF

La seule réforme de la SNCF qui pourrait être efficace consistait surtout à ne pas se mettre à dos les centrales syndicales du mastodonte en arrachant aux forceps un changement de statut des nouvelles recrues (qui portera éventuellement ses fruits d’ici combien de décennies ?) mais plutôt à agir de l’intérieur sur le domaine bien plus difficile de l’organisation et du mode de fonctionnement.

Il est hélas décourageant de voir que de nombreux Français qualifient ce psychodrame de réforme libérale alors que celle-ci n’en a que le coût (790 millions d’euros de grèves) sans aucun des avantages permettant de sortir du trou un monstre qui, excusez du peu, a représenté en 2018 une charge de 14,4 milliards d’euros pour les Français6

Les Gilets jaunes gagnés à leur tour par l’étatisme

À son commencement, ce mouvement social qui entame sa deuxième année d’existence s’était caractérisé par un appel spontané pour la baisse des taxes et des charges de toutes sortes.

Mais ce vent libertaire n’a pas fait long feu, d’une part du fait de l’appétence typiquement française pour l’imposition de plus riche que soi, d’autre part à cause des promesses tout aussi étatiques de l’État.

Car sans surprises, le gouvernement a répondu aux récriminations populaires par des subventions, des aides, c’est-à-dire des solutions purement keynésiennes et sans effet sur l’économie réelle. Des mesures forcément financées par des impôts supplémentaires contre lesquels le mouvement se battait pourtant à son origine !

Le mouvement a d’ailleurs été rejoint puis partiellement phagocyté par les syndicats d’extrême gauche, véritables drogués de la finance publique, totalement imperméables au contexte économique concurrentiel mondial actuel. Ce sont à présent les écologistes qui s’en rapprochent, et qui risquent de lui porter un coup fatal.

L’écologie pour accélérer notre déclin

L’écologie, dont l’urgence ne fait pas l’unanimité chez les scientifiques de la planète, participe à sa façon à l’étouffement non pas climatique mais fiscal du pays. Il est certes paradoxal qu’il soit presque interdit de défendre un tel point de vue.

Pourtant, dans l’ordre des priorités, les urgences de l’Hexagone ne sont-elles pas du côté des personnes en situation de précarité, de misère sociale voire de grande pauvreté ? Sous cet angle, non seulement l’augmentation de la pression fiscale sous couvert d’écologie semble en déphasage total avec les réalités économiques, mais elle apparaît presque immorale.

Cela dit, ne nous y trompons pas, tout cela s’apparente bien plus à un hochet peinturluré en vert qu’à une véritable conscience de la même couleur : seulement 20 % de la taxe carbone sont affectés à des fins écologiques7.

La sécurité routière pour désendetter l’État

La limitation à 80 km/h des routes à double sens constitue un autre exemple de diversion servie au peuple afin de le détourner des inconvénients générés. Alors qu’il y a trois fois plus de décès par suicide, le gouvernement se pare de beaux sentiments en jetant son dévolu sur la mortalité sur route.

Or, outre le coût exorbitant de cette mesure, dont un universitaire a démontré la contre-productivité pour notre économie, et du recrutement d’une flotte de 440 radars mobiles, il s’avère que les prévisions de recettes mirobolantes escomptées par l’État ne soient pas au rendez-vous selon les résultats des premières expérimentations…

Encore un beau ratage en perspective dont le seul résultat tangible sera probablement la criminalisation pure et dure de la vitesse sur route dans l’esprit de nombreux Français.

Il existe tellement d’exemples de cette incompréhension du réel tout autant partagée au sommet de l’État que par de nombreux concitoyens… La politique menée par nos gouvernements récents tout comme les mouvements sociaux s’illustrent comme autant de rendez-vous manqués avec le réel.

Le pays paie sans doute là au prix fort le recrutement endogame de son élite politique, totalement étrangère au monde concurrentiel, et l’orientation biaisée de l’information économique par une Éducation nationale et des médias transis d’idéologie marxiste.

Mais à présent, comment réanimer ce principe de réalité qui nous fait tant défaut ?

Sur le web

  1. Période pendant laquelle, reconstruction d’après-guerre aidant, l’Hexagone affichait une croissance annuelle moyenne de plus de 4 % et un taux de chômage inférieur à 2 % !
  2. Un pays comme la France ne perd pas la moitié de ses parts de marchés industrielles mondiales en une vingtaine d’années sans avoir accès à de multiples analyses concordantes sur le sujet, surtout quand son voisin allemand a vu ses parts augmenter pendant la même période !
  3. François Fillon.
  4. Avait-il dit à peu près en ces termes à l’un de ses conseillers de l’époque.
  5. La comparaison de ces deux dimensions avec le reste de l’Europe ou des pays industrialisés jette un éclairage cru sur la réalité de nos difficultés.
  6. Le Figaro 5/12/19.
  7. Le Monde 6/11/18.
Voir les commentaires (19)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (19)
  • « De nombreux économistes datent le début du déclin économique actuel dans les années soixante-dix, à la fin des trente Glorieuses »
    plutôt a l’arrivée des socialistes au pouvoir avec le programme commun en 1981..ne pas se tromper de causes..
    les 30 glorieuses c’était 45h hebdo, 4 semaines de congés et basta , et une politique sociale très légère avec Zero chomage et pour cause il fallait bosser.
    La classe politique vend un pouvoir qu’elle n’a pas aux électeurs, les mouvements sociaux récents font apparaître que l’administration gouverne et qu’elle est largement noyautée par les syndicats..
    Voila la vérité..
    Rien de peut se faire dans l’appareil d’etat sans l’aval des syndicats marxistes, héritage laissé par le CNR a la fin de la 2e guerre mondiale qui a vu la france dans le camp de l’Allemagne. Il est là le péché originel pas ailleurs.
    L’Allemagne s’est vue coupée en deux territorialement , he bien la France c’est pareil elle a été partagée avec les communistes qu’on a installé dans la gestion de l’etat.. transport , enseignement , industrie, protection sociale , retraites etc..

    c’est çà qui s’est passé , rien d’autre ,et quand le pouvoir a basculé a gauche de 1981 ,
    Les digues ont été rompues comme si l’allemagne de l’est avait conquis toute l’Allemagne. la gauche a embauché 1 million de fonctionnaires en 2 ans, ils arrivent aujourd’hui a la retraite.. comme c’est bizarre

    Le communisme a gagné en france, c’est tout .. et pour sortir de là bon courage
    L’observations des pays qui ont eu le meme sort ne laisse que peu de chance a ce pays
    nous devrons boire le calice jusqu’à la lie , ou faire une revolution pour la liberté

  • avec un gouvernement socialiste déguisé en  » ni droite , ni gauche et en même temps de droite oui mais …. » on ne sortira pas du sable ;

    • Les notions de « droite et gauche » sont dépassées depuis longtemps… le pouvoir politique n’a plus les moyens d’intervenir sur les rouages de l’administration gérée par les syndicats marxistes .. et çà depuis longtemps
      donc on vend une politique  » de droite » impossible a appliquer , ou une gestion  » de gauche » impossible a payer..
      Voila
      votez qui vous voulez , tout est verrouillé par l’administration syndicalisée..

      • d’une autre part, le cac 40 étant à 80 % composé d’entreprises extérieur à la France, justifie ce que j’ai déjà écris par le passé, « les décisions concernant notre politique économique sont prises ailleurs et par d’autres » le gvt français n’étant qu’une boite d’enregistrement des ces dernières.

  • Le debut du declin date pas de 81 mais de 74. Choc petrolier et fin des 30 glorieuses. C est la fin d un monde et le debut du suivant. Mais Giscard (et le premier ministre de l epoque Chirac) decident de ne rien changer et de commencer a faire du deficit budgetaire.
    Barre avait essaye de redresser la barre (sans jeu de mot ;-)) mais Chirac a tout fait pour lui savonner la planche (jusqu a faire voter Mitterrand en 81)
    Bon c est sur que Mitterrand a bien aggravé la situation mais le debut date d avant

    Curieusement l auteur ne cite pas Sarkozy dans son pantheon des incapables. C est injuste. Sarkozy a lui aussi contribuer a charger la barque (il a fait exploser le deficit), n a fait aucune reforme de fond et c est contenté de « un probleme = une loi »

    • Je n’ai pas cité Sarkozy volontairement car la comparaison des chiffres du chômage, de la croissance et de la dette à la moyenne européenne (seule façon de juger « toutes choses étant égales par ailleurs) ne lui est défavorable que sur le dernier point, ce qui est un bien moins mauvais bilan (ou un bien meilleur) que Hollande ou Chirac… Et probablement Macron…

    • faux , giscard a laissé la france avec un budget a l’équilibre

      • « Depuis quarante ans, la France aligne des exercices budgétaires déficitaires. Le dernier dans le vert remonte à 1974, année du premier choc pétrolier. Le solde positif était alors de 8,5 milliards de francs, soit 6,4 milliards d’euros d’aujourd’hui ! »

  • Les hochets des hommes politiques sont des leurres bon à gober pour des gogos

  • La fin des 30 glorieuses…glorieuses vraiment ?
    La fin du financement de l’état par les américains et le début de l’anéantissement de l’Europe ..et un grand merci a la succession des traitres a la nation , Giscard Chirac Mitterrand Sarkozy , Flamby surement une erreur de casting, et Macron .

    • tant que les gesn votent pour le mieux disant , meme non finançables , comme la retraite a 60 ans ou les allocations pour tous ou les 35 h..
      vous l’aurez dans le fion , un jour ou l’autre

      • Et aujourd’hui ils votent pour plus d’écologie…le fion devient l’entrée annexe du cimetière ,le dépôt pour engraisser les chrysanthèmes de nos glorieux aïeux .

        • Quand Fillon a dit « Ce pays est ruiné » ,il avait malheureusement raison et son programme était bâti su cette base c’est ce qui l’a perdu car cela aurait dérangé trop de gens(et pas que des petites gens) et le tout système basé sur notre déficit depuis 40 ans!
          Ses petits arrangements même si ils n’étaient pas très glorieux pour un candidat à la présidence ont servi de chiffon rouge pour amuser la galerie.

  • Français qui en veulent toujours plus ( de Closets 1982…) surtout avec l’argent des autres et politiques qui manquent autant de courage qu’ils ont de lâcheté surtout pour se faire réélire.
    Nos meilleurs ennemis ,les anglais ont au moins un dirigeant qui en a,il a été conforté largement dans ses choix en annonçant ce qu’il ferait ça change de chez nous!

  • « Le problème des retraites illustre de la plus triste des façons le divorce établi non seulement entre le peuple et son gouvernement, mais également entre le peuple et les réalités économiques du pays. »
    On peut se demander s’il n’y a pas également un divorce entre le gouvernement et les réalités économiques du pays. Et la réalité tout court d’ailleurs.

  • Il y a pourtant une richesse cachée qui dort; comme l’Italie, on a en France un patrimoine historique énorme dont une partie pourrait être vendue: des châteaux en veux tu en voilà qu’on n’arrive plus à entretenir, des œuvres d’art si nombreuses qu’elles dorment dans les réserves des musées.
    Un trop plein dont on pourrait profiter en lieu et place de la vente de nos pépites industrielles.

  • La cause principale du déclin français est pourtant simple: un régime où tous les pouvoirs sont concentrés sur un seul individu dont la seule préoccupation est sa réélection, et aucunement les décisions courageuses, et où le citoyen n’a tous les cinq ans que le pouvoir de choisir entre qui sera le plus démagogique, ne peut pas fonctionner. On le voit bien depuis 1974. Demandez à nos amis suisses qui doivent nous observer atterrés.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
L'auteur : Éric Pichet est professeur et directeur du Mastère Spécialisé Patrimoine et Immobilier, Kedge Business School.

 

La dernière étude du cabinet de conseil EY sur l’attractivité des pays européens confirme la primauté de la France pour la quatrième année consécutive. En 2022, le pays comptait plus de 1250 projets d’investissements industriels ou technologiques annoncés, soit plus que le Royaume-Uni (900) et l’Allemagne (800), destinations longtemps privilégiées. Le journal Der Spiegel va même jusqu’à titrer en Une, da... Poursuivre la lecture

À moins que vous n’ayez vécu sur Mars ces derniers mois, vous n’avez pu ignorer l’énorme écho médiatique autour du développement de l’intelligence artificielle (IA).

Ce développement est fulgurant, chaque exploit succédant au précédent, avec des réalisations qui auraient semblé impossibles il n’y a pas si longtemps. Il est vrai que le monde de la technologie a tendance à exagérer l’importance de ses inventions, et certaines ne durent que le temps d’un matin, mais on peut dire avec une assez grande assurance que ce ... Poursuivre la lecture

« L’État ayant dépensé Tout l’été Se trouva fort dépourvu Quand il fallut financer ses agents,

Plus d’argent.

Il alla crier famine Chez l’Argirc-Arrco sa voisine, La priant de lui donner Quelques sous pour financer son déficit,

« C’est pour la solidarité », lui dit-il.

L’Agirc-Arrco n’est pas prêteuse ; C’est là son moindre défaut.

« Que faisiez-vous au temps faste ? » Dit-elle à ce quémandeur. « Je dépensais à tout venant, pour de bonnes causes » « Vous dépensiez ! J’en suis fort aise. Eh bien ! empruntez... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles