La convergence avec l’Allemagne, une exigence pour redresser la France

La comparaison avec l’Allemagne montre ce que peut et doit faire la France.

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Angela Merkel à Davos (crédits : World Economic Forum, licence Creative Commons)

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La convergence avec l’Allemagne, une exigence pour redresser la France

Publié le 18 juin 2019
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Par Alain Mathieu.

Dans sa « déclaration de politique générale » du 12 juin, le Premier ministre a trouvé la France en pleine forme : « l’investissement est au plus haut, le chômage au plus bas ».

Aussi a-t-il pu consacrer l’essentiel de sa déclaration aux questions à ses yeux les plus importantes, à savoir l’« accélération écologique », mais pas seulement :

 

Des dépenses publiques supplémentaires, la plupart inutiles, certaines nuisibles ! Et aucune économie en vue ! La réforme des retraites en préparation accroîtra encore les dépenses, puisqu’elle maintiendra les droits acquis et créera un régime spécial pour les enseignants.

Certes Édouard Philippe veut faire de la France « la nation la plus attractive pour l’industrie » et son « combat central » est de « permettre à tous de travailler ». Mais on cherche en vain les mesures qui feront gagner ce combat central en accroissant le nombre d’emplois dans le secteur privé. Son vocabulaire ignore les termes compétitivité, exportation, entreprise privée, concurrence, charges sur les entreprises, comparaisons internationales. Car son univers est limité à ce qu’il connaît le mieux : la politique et l’administration françaises.

 

Comparer la France et l’Allemagne

Pour élargir cet horizon étroit, tentons un exercice inconnu de notre Premier ministre : la comparaison entre la France et son principal concurrent, l’Allemagne. En commençant par le secteur privé, où travaillent les trois quarts des salariés français.

Dans les industries comme le jouet, la chaussure, le textile, l’Asie a supplanté l’Europe. Dans la machine-outil et la chimie, les Allemands ont balayé les Français. Mais dans les produits de luxe, le pétrole, la banque, les Français dépassent les Allemands.

Dans des secteurs très présents à l’étranger comme les travaux publics, l’hôtellerie, la restauration collective, la distribution d’eau, l’assainissement, la publicité, le conseil et les services informatiques, les services rendus dans les pays étrangers sont fournis principalement par une main-d’œuvre recrutée localement. Les charges y sont donc surtout locales, et les entreprises françaises dominent les allemandes.

En revanche, quand la production est en France, le principal concurrent des entreprises françaises est généralement une entreprise allemande et le prix de revient, donc les impôts et les charges sociales patronales sur les salaires, sont déterminants. Pour la Cour des comptes et le ministère des Finances, les entreprises françaises versent, à population égale, des charges fiscales et sociales supérieures de 200 milliards d’euros par an, ou 9 % du PIB, à celles des allemandes.

Ceci explique l’insuffisante compétitivité française, le solde de notre commerce extérieur (- 2 % du PIB, contre un excédent de 7,5 % du PIB pour l’Allemagne), la proportion de personnes d’âge actif ayant un emploi (66 %, contre 76 % en Allemagne), le taux de chômage (8,8 % contre 3,2%), le déficit des finances publiques (3 % du PIB, contre un excédent allemand de 3 % du PIB), la dette publique (99 % du PIB, contre 60 %), un niveau de vie moyen inférieur de plus de 15 %.

 

Une économie française inférieure à l’allemande

Le décrochage de la France date de 2005, année d’application des réformes Schroeder.

Auparavant, la France avait un taux de chômage inférieur à celui de l’Allemagne, un taux de croissance supérieur de près de 1 % l’an. De 1960 à 2005, en 45 ans, la croissance française n’a été inférieure à celle de l’Allemagne qu’une année sur cinq. L’économie française n’est donc pas intrinsèquement inférieure à l’allemande.

Sans doute la comparaison est-elle difficile, car les deux pays sont différents.

En effet, la population allemande est en décroissance, chaque femme allemande donnant le jour à 1,6 enfant, contre 1,9 pour la française. Les dépenses d’enseignement et les allocations familiales doivent donc y être moins élevées. La proportion de personnes âgées est plus forte en Allemagne, ce qui devrait accroître les dépenses de retraites et de santé. Du fait du taux de chômage inférieur, les femmes y travaillent plus, choisissant souvent le temps partiel.

L’âge légal de départ à la retraite est en Allemagne de 65 ans et 7 mois. Il passera à 67 ans dans dix ans. L’âge réel moyen de départ en retraite y est supérieur de trois ans au français. Les Allemands n’ont pas de régimes spéciaux de retraite et ils peuvent souscrire à une retraite par capitalisation, défiscalisée et subventionnée, choisie par plus de 40 % des ménages.

Ils ne connaissent pas la semaine de 35 heures. L’absentéisme dans la fonction publique y est inférieur au français. La plupart de leurs fonctionnaires travaillent 40 h par semaine et leurs enseignants sont présents à temps plein dans leur école (43 h dans le secondaire). Sur une vie entière, le temps de travail des fonctionnaires français est ainsi inférieur en moyenne de 30 % à celui des Allemands.

L’Allemagne est un État fédéral.

Les collectivités locales y ont des compétences exclusives, notamment pour l’éducation, la police, la santé, la culture, le sport. Les actes médicaux y sont remboursés dans le privé au même tarif que dans le public. Une partie des hôpitaux et la moitié des HLM allemandes ont été privatisées. En revanche, la part des écoles publiques y est plus forte qu’en France, les autoroutes y sont publiques, comme la distribution d’eau et l’assainissement, et la plupart des maisons de retraite.

 

Les Allemands n’aiment pas la dette

Les Allemands ont 55 impôts, contre près de 400 en France. Les impôts perçus sur les entreprises par les collectivités locales y sont assis sur les bénéfices, ce qui rapproche les intérêts des élus locaux de ceux des entreprises.

Les Allemands n’aiment pas la dette, schuld en allemand, mot qui se traduit aussi par faute. Ils pensent qu’il vaut mieux avoir un petit job que pas de job. Les entreprises exportatrices y ont un poids plus important qu’en France. La presse, l’opinion publique et la politique y sont donc plus favorables au libre-échange.

D’après l’OCDE la proportion de travailleurs pauvres y est plus faible : 3,7 % contre 7,1 % en France.

Les différences les plus importantes concernent les charges fiscales et sociales sur les entreprises.

En Allemagne, il n’y a pas de taxe professionnelle (CVAE et CFE), de taxe d’apprentissage, de taxe sur les salaires, et les taux de la taxe foncière et de l’impôt sur les bénéfices sont inférieurs. La Cour des comptes française a estimé à 3 % du PIB la différence d’impôts sur les entreprises entre la France et l’Allemagne.

Certaines charges sociales patronales françaises sur les salaires n’existent pas en Allemagne : pour la formation, le logement, les transports, les allocations familiales, la C3S. Les autres charges sociales patronales y sont inférieures : pour l’assurance maladie, la retraite, l’assurance-chômage.

Pour un salaire moyen, la différence de charges sociales patronales est de plus de 19 % du salaire brut ; ces charges sont alors le double des allemandes. Les bas salaires français ont des charges réduites, notamment depuis que le CICE (6 % du salaire brut) est déduit des charges pour les salaires les plus bas. Si bien que les créations d’emplois se font maintenant en France dans les secteurs à bas salaires : bâtiment, restauration, hôtellerie, entrepôts d’Amazon, etc. Pendant que les salaires montent en Allemagne, la France se smicardise. Au total, les cotisations sociales patronales françaises restent supérieures de 6 % du PIB aux allemandes.

Pour réduire leurs charges sur les entreprises, les Allemands ont réduit leurs dépenses publiques, inférieures de 12,6 % du PIB aux françaises. Les différences les plus grandes sont dans la rémunération des fonctionnaires (inférieure de 5,6 % du PIB) et les retraites (4 %). Les autres différences concernent les intérêts de la dette (0,8 % du PIB), le logement (0,8 %), la défense (0,9 %), la famille (0,7 %) et l’indemnisation du chômage (0,3 %).

 

Beaucoup moins de fonctionnaires en Allemagne

Les rémunérations publiques françaises sont plus importantes car la France a environ 7 millions de fonctionnaires ou quasi-fonctionnaires (en tenant compte des enseignants du privé, du personnel des universités, de Pôle Emploi, de la Sécurité sociale, etc) alors que l’Allemagne en compte 4,6 millions. Pour être à égalité, nous devrions en avoir 3,6 millions.

Pour se rapprocher de ce chiffre, il faudrait aligner les horaires et retraites de nos fonctionnaires sur ceux des Allemands, et ainsi pouvoir réduire les effectifs. D’après l’INSEE la France embauche chaque année environ 400 000 fonctionnaires. Un gel des embauches pendant plusieurs années, comme l’ont fait les Anglais et les Italiens, permettrait le rapprochement. La méthode italienne était politiquement habile : le gel n’était pas total, les exceptions étant autorisées par un ministre spécial.

De plus, la réforme française des retraites devrait en principe rapprocher nos retraites des allemandes. On peut toujours rêver !

En l’absence de convergence entre les deux pays, l’écart se creusera. L’euro risquerait d’être menacé et même l’Europe de se séparer en deux, entre un Nord prospère et un Sud déclinant.

Nos dirigeants politiques connaissent les réformes qui ont fait leurs preuves en Allemagne et dans six autres pays développés qui ont fait baisser leurs dépenses publiques en peu d’années de plus de 10 % de leur PIB.

La comparaison avec l’Allemagne montre ce que peut et doit faire la France.

Si nos compatriotes savaient que la convergence avec l’Allemagne est non seulement nécessaire, mais aussi possible, la majorité accepterait les mesures qui redresseront notre pays. Alors leurs dirigeants pourraient les décider. Leur « politique générale » traiterait de l’essentiel : la convergence franco-allemande.

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  • oui mais voila… les français ne sont pas des allemands.. ah ben oui
    a partir de là on peut certainement regarder ce qu’ils font .. mais ambitionner d’avoir la meme mentalité .. désolé çà ne va pas etre possible

    • La plupart de leurs fonctionnaires travaillent 40 h par semaine et « leurs enseignants sont présents à temps plein dans leur école (43 h dans le secondaire). Sur une vie entière, le temps de travail des fonctionnaires français est ainsi inférieur en moyenne de 30 % à celui des Allemands. »
      allez vendre çà en france que je me marre

      • Bonjour Claude Henry, qui plus est il est de coutume ( peut être pas partout) de faire des heures sup’ sans être payé, ce qui est perçu ( et doit l’ être) comme un échange de bon procédé: je te procure du travail, tu me donnes un peu de temps.

        • Ouais enfin ça ça existe aussi en France, les Français payés au forfait bossant comme des forcenés pour compenser le coût horaire prohibitif du travail. Ça résulte souvent en une culture de la pendule où le départ tardif fait l’objet d’une gloriole malsaine.

      • Il y a aussi les méfaits des 35 heures.
        Il est des réformes qu’on traîne pendant des années comme des boulets et qui sont des spécialités socialistes: dans la mesure où elles procurent des « avantages », il est très difficile de revenir en arrière. Ainsi de la retraite à 60 ans, des lois Auroux sur le travail etc…

  • après avoir lu tout ça , une seule constatation : nos dirigeants , actuels et ex , font tout le contraire de ce qu’il faudrait pour remonter la pente ; et je gage que rien ne sera fait dans le bon sens dans les années à venir ; pas de quoi se gausser ;

  • Plutôt que de parler de convergence, on peut simplement prôner une bonne gestion en s’inspirant de ce qui se fait ailleurs – pas seulement en Allemagne. Tout n’est pas transposable, mais les marges de progrès sont énormes. C’est juste une question de volonté politique…

  • Il y a un domaine où la France veut rattraper l’Allemagne, c’est dans le domaine de la production d’électricité. Malgré le fiaco avéré de l’Energiewende allemand, la France veut suivre l’exemple teuton.
    Etonnant non?

    • M’etonnerait que cela soit possible , le gaz alimentant nos centrales viendra de l’allemagne seront sans doute construites par les allemands avec un financement francais…le nucleaire , c’est fini ,l’ue interdira leur construction incessament sous peu et d’aillleurs nous ne sommes plus capables d’en construire.

    • La France aime bien se payer le luxe de ce qui ne fonctionne pas très bien ou très mal.

  • Peine perdue , on doit faire autrement que l’allemagne pour esperer etre a son niveau ou la depasser, aucune raison qu’elle permette qu’on conteste son leadership surtout qu’elle a de l’avance dans l’usage de ses armes.

  • Faire comme l’Allemagne, le pays de l’ordo libéralisme ?

  • La convergence est en route, mais pas dans le sens espéré.

    Croyez vous réellement que la « grüne Welle », la position dominante des verts allemands n’a pas la force de destruction non créatrice qu’elle a chez nous et dans d’autres pays ?

    Vous allez découvrir au fil des mois et des années à quel point la structure de l’économie allemande est affaiblie , les climatomanciens allemands ont déjà atteint le point de non-retour, ce point où l’on s’imagine que seule l’écologie coercitive peut encore sauver l’humanité.

  • Les allemands sont d’essence protestante quand la France est d’origine catholique. A partir de la, tout est dit. Une affaire de fourmis et de cigales. Transformer un peuple tout entier demande plus que du courage politique. Cela demande d’être dos au mur.

    • A l’opposé de la cigale et la fourmi il y a le lievre et la tortue..les retardataires n’ont pas forcement dit leur dernier mot….

    • La Bavière est catholique il me semble. Je dirais surtout que l’Allemagne est moins libérale que la France qui, de ce fait, est un peu plus « désordonnée ».

  • Je pense en effet qu’il va falloir arbitrer entre une politique conservatrice autoritaire et un libéralisme repensé dans le cadre des réorganisations hiérarchiques en cours.
    L’Allemagne est le seul pays développé a avoir une dynamique négative en matière d’éducation supérieure, et cela s’explique sans doute par une tendance de ce pays à la cohérence : maintenir une structure hiérarchique pyramidale rigide (état, industrie) n’est pas compatible avec une partie trop grande de la population ayant les compétences intellectuelles de gérer la complexité.
    Je pencherais plus pour des logiques d’adaptation de nos structures hiérarchiques : l’économie me semble aller dans ce sens-là sur le long terme, les entreprises ont bel et bien entreprit ce travail là, les comportements des individus s’inscrivent bien, en France, dans des logiques libérales. Alors certes les discours se construisent sur des représentations (voire des fantasmes) du passé, certes les partis, syndicats et autres corps intermédiaires prennent pour la plupart des postures réactionnaires… mais finalement en contradiction avec les comportements.
    La vision de l’Union européenne comme d’un nouvel empire possible (convergence de la fiscalité, du droit du travail, etc.) ne me semble pas pertinente, ni rendre compte à la fois des systèmes sociaux locaux et de leurs difficultés. Cela nécessite trop d’effort, représente un trop grand coût. Je serais plus favorable à une politique de subsidiarité et de liberté, sans haute autorité qui décide de tout pour tout le monde. Pour faciliter les politiques locales efficaces, une solution me semble être de soutenir des monnaies locales sur plusieurs échelles (dont la localité pourrait ne pas se limiter à la territorialité) en utilisant l’euro comme un bancor, c’est à dire comme outil de « convergence » des balances commerciales, valorisant une concurrence agoniste plutôt qu’une prédation avec laquelle tout le monde est perdant au final, avec laquelle on s’intéresse plus aux intérêts des autres (pour les contrer) que les siens.

  • C’est Schröder qui a mis en place le cadre nécessaire à cette réussite depuis des années ,c’était pourtant la gauche……notre Schöder national n’est même pas encore né !Les lois sociales Hartz ont été très dures rien à voir avec les réformes homéopathiques sur le travail ou l’assurance chômage aujourdh’ui !Puisqu’on vous dit que l’homéopathie ça ne marche pas!

  • Et au-delà des fonctionnaires il y a surtout les élus!!!!!!!! 615 000 mandats électifs contre 115 000 en Allemagne pour près de 20 millions d’habitants en plus!!!!!!!!! C’est quoi leur grande excuse chez nous déjà?Ah oui la PROXIMITE, personnellement je préfère m’éloigner de cette engeance qui nous ruine!

  • Cela ne les empêche pas de prendre des décisions ineptes pour les communes comme des projets pharaoniques et inutiles payés avec les emprunts toxiques par exemple dont soi disant ils ne savaient pas alors qu’il paraît que plus on expliquait aux élus « bénévoles » comment cela fonctionnait plus ils en voulaient!!Après c’est le contribuable qui éponge! Le bénévolat c’est bon pour le club de pétanque ou de pêche………..

  • 50 milliards d’€ d’actes inutiles de la part des professionnels de santé qui se gavent sur le dos de la sécu ( opérations chirurgicales inutiles, surconsommation de médocs , séances de kiné bidon examens faits en double , cures thermales …… la liste est longue ( Comparer également le service des urgences en Allemagne ; c’est le jour et la nuit )
    Bien évidemment rien de tel en Allemagne .
    50 milliards d’€ est une somme énorme mais doit on continuer de ruiner un pays tout entier pour le confort de quelques dizaines de milliers de personnes

  • C’est Bismarck qui a mis en place la Sécu….et comme par hasard la caisse d’Alsace Lorraine qui en a gardé le mode de financement n’est pas déficitaire….et en Allemagne les médecins ne peuvent plus s’installer où ils veulent.

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