Le tabou libéral français

La solution libérale inaudible en France est pourtant raisonnable : moins d’État, moins d’impôts, davantage de liberté.

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Le tabou libéral français

Publié le 11 juin 2019
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Par Michel Faure.

Chers concitoyens,

Je voudrais vous poser une question qui me turlupine. Pourquoi n’êtes-vous pas libéraux ? Pourquoi, parmi les 34 listes présentées aux dernières élections européennes, aucune ne s’est réclamée du libéralisme ? Nous sommes sans doute la seule nation européenne dans pareille situation. Le libéralisme n’est pas interdit en France, il est tabou.

Pourtant, il apporterait des solutions simples à vos nombreux problèmes, vous qui avez accumulé les désillusions concernant la politique française depuis plusieurs décennies. Fatigués par de Gaulle, étatiste extraordinaire, déçus par Mitterrand, florentin charentais, fatalistes sous Chirac, roi de l’immobilisme, vous avez cru entrer enfin dans la modernité avec Nicolas Sarkozy.

Vous l’avez sanctionné à la fin de son mandat pour ne pas vous avoir apporté ce qu’il vous avait promis : la récompense du travail, la modernisation de l’État et le retour de la probité. Après la droite, vous choisissez la gauche et à juste raison vous dégommez cinq ans plus tard François Hollande qui vous a accablé de taxes et d’impôts sans pour autant sortir la France de la stagnation économique et du chômage de masse.

Tout s’écroule et rien n’émerge

Aux dernières présidentielles vous avez heureusement préféré Emmanuel Macron à Marine Le Pen, pensant que ce jeune homme impétueux saurait tirer la France vers un bel avenir par sa fougue et sa modernité. Quand, au bout de deux ans, vous avez réalisé que rien ne changeait, sinon les taxes qui n’ont cessé d’alourdir vos charges et la stagnation économique qui ronge votre pouvoir d’achat, vous êtes descendus dans la rue pour faire connaître votre mécontentement. Résultat, nous avons aujourd’hui, avec les dernières élections européennes, l’accablant bilan du système politique français : tout s’écroule et rien de sérieux n’émerge.

Et pourtant, vous ne pensez toujours pas au libéralisme, alors qu’il vous sauverait du désastre.

La droite et la gauche traditionnelles, LR et le PS, ont été les artisans de leur dégringolade par leur conformisme étatique, leur amour des impôts et leur incapacité à réformer. Elles ont aussi l’une et l’autre refusé par principe ou par peur de votre réaction de se tourner vers les idées libérales qui sans doute les auraient sauvées du naufrage. L’extrême gauche est en miettes, et c’est très bien ainsi. Le marxisme fait toujours disjoncter les libertés quand il est au pouvoir.

Reste ce qui émerge : une illusion et deux forces problématiques. L’illusion est l’honorable score de LREM, qui confirme que Le Pen est la meilleure ennemie de Macron, et que ce dernier continue à séduire un grand nombre d’ingénus imaginant voter pour le meilleur alors que, « en même temps », le pire, c’est-à-dire un hollandisme vaguement modernisé et beaucoup plus arrogant s’ébauche à l’horizon de la seconde moitié de ce mandat. Les deux forces problématiques sont l’extrême droite, un hypersocialisme qui séduit encore et fera de l’étatisme l’instrument d’une démocrature illibérale, et les Verts qui avec de bonnes intentions vont paver l’enfer de la régression de l’économie et celle de nos libertés.

Notre système politique sclérosé

En regrettant que la France, c’est-à-dire vous tous les Français, ait mis au placard la belle idée des Lumières, le droit au bonheur, le plaisir de la liberté et la fin des privilèges, j’entends déjà les cris d’orfraie des bien-pensants effrayés par l’intrusion de la liberté dans notre république qui introduirait une concurrence forcément déloyale, un capitalisme évidemment débridé et mettrait à bas notre État sacro-saint et protecteur. Mais au delà de ces tristes mensonges, hélas souvent sincères tant l’ignorance est grande, chacun sait bien que notre système politique est sclérosé et entrave nos capacités à entreprendre et à réussir.

Pourquoi ? Parce qu’en France l’État est sans contre-pouvoir, donc sans limites. Et donc il s’étend, insidieux et sans contrainte institutionnelle majeure, dans tous les espaces de notre vie. Plus il s’étend, plus il nous coûte cher et plus notre autonomie s’étiole. L’étatisme, s’il restait sans contrôle, finirait un jour par correspondre à la définition d’Hannah Arendt du totalitarisme qui prétend contrôler l’ensemble des activités humaines.

La solution libérale inaudible en France est pourtant raisonnable : moins d’État, moins d’impôts, davantage de liberté. Ses ennemis la dénoncent comme si elle les accablait depuis longtemps d’un fardeau insupportable. Leur seule excuse est l’ignorance, laquelle se soigne, et leur crédulité de la propagande étatiste qui demanderait une longue cure de désintoxication.

Pire sont ceux qui savent (je pense notamment à Raphaël Glucksmann, qui fut libéral, ou à Emmanuel Macron, qui a sans doute pensé qu’il pourrait l’être) et jugent politiquement prudent de dénoncer le libéralisme comme une réalité menaçante alors même qu’il est totalement absent de notre paysage politique et qu’il ne peut exister dans un pays comme le nôtre, champion européen de la fiscalité la plus lourde, où le secteur public représente 57 % du PIB, ce qui signifie le choix délibéré et collectif de la bureaucratie aux dépens de la croissance.

La liberté, c’est le choix. Et les libéraux n’auraient jamais fait celui-là.

 

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  • Remarquable texte posant cette remarquable et simple question:  » Pourquoi n’êtes-vous pas libéraux ?  » aboutissant à l’évidence selon laquelle « l’ignorance est grande » qui seule peut l’expliquer.
    Car tout démontre en effet que c’est bien ce que dénoncent les libéraux à savoir l’absolutisme de l’Etat, celui qui dévore plus de la moitié des richesses produites, en dépense plus encore, celui qui plombe les énergies créatrices et l’esprit d’entreprise dans un fatras de règlementations et de fiscalité étouffantes, celui qui use nos libertés et s’immiscie en permanence dans nos vies privées, notre alimentation, notre voiture etc etc..qui est à l’origine de tous nos maux et de notre déclassement.
    Et pourtant une majorité de nos concitoyens réclament plus d’Etat encore, plus de lois, plus de contraintes, moins d’initiatives privées, plus de protections toutes faites …
    L’ignorance est grande en effet.

    • Ce n’est pas seulement de l’ignorance. C’est aussi une certaine forme de confort: se laisser faire par l’Etat en prenant le moins possible de risques et de décision. Confort illusoire peut-être, mais certains préfèrent cela plutôt que d’affronter le marché et la concurrence, qui peut être rude.

      C’est aussi par intérêt: fonctionnaires et assimilés vivent de l’impôt et s’en trouvent très satisfaits. Avec 57% du PIB en dépenses publiques, on peut estimer que 57% des électeurs vivent de cette dépense publique. Avec un tel rapport de forces le résultat des élections est courru d’avance 🙁

  • La « force » de la france a toujours ete son administration depuis fort longtemps , c’est entré dans les mœurs et pour en changer ,je vous souhaite bien du plaisir.cela ne viendra pas de l’intérieur ,peut etre de l’UE …si le liberalisme y survit.

  • L’état est malheureusement devenu le prédateur de ce pays. Pour survivre il le détruira, l’écologisme sera sa planche de survie.

  • « Pourquoi n’êtes-vous pas libéraux »
    c’est tout simple
    parce que ceux qui vivent de l’impôt , et/ou de la redistribution sont plus nombreux que ceux qui les payent

    • C’est seulement dans votre tête que c’est tout simple.

    • Et vous Claude pourquoi n êtes vous pas libéral ?
      Pas assez riche ? Trop d impôts ? Pas assez de privilège par rapport à ce que vous mériteriez ? Trop d étrangers ?

      Pourquoi n êtes vous pas libéral ?

      Je trouve incroyable de baser les opinions politiques des autres sur le fait de ne pas payer ou non d impôts. Vous faites exactement ce que vous dénoncez ( vous ne le voyiez même pas ) ce qui ne vous honore pas, mais ça tombe bien je n en avais pas envie.

      • Que d’agressivité! Vous avez une dent contre CHDC?

        « Pas assez de privilège par rapport à ce que vous mériteriez ? »
        Drôle de motivation pour être libéral? Ceux qui estiment n’avoir pas assez de privilèges par rapport aux autres demandent plutôt l’intervention étatique pour « corriger » cette « injustice » plutôt qu’essayer de se retrousser les manches.

        « Je trouve incroyable de baser les opinions politiques des autres sur le fait de ne pas payer ou non d impôts. » C’est pourtant un élément majeur permettant le clientélisme pour le système actuel.
        Le constat de CHDC est connu. La majorité de la population française (54%) ne paie pas d’impôts directs et a l’impression de ne pas en payer au vue de leur connaissance (nulle) en économie. De plus, en France, 25% des actifs appartiennent à la sphère publique et assimilée.
        Même si ce ne sont pas les seuls facteurs, ce sont des éléments très importants expliquant en grande partie la très difficile voire impossible évolution vers un système libéral. Trop de personnes bénéficient du système actuel pour qu’il change. Et même si la plupart de ces personnes vivraient mieux dans un système libéral, personne ou presque est prêt à en prendre le risque.

    • Claude Henry a raison : la France compte plus de gens recevant de l’argent de l’état (retraités, chômeurs, RSA, fonctionnaires), que de gens vivant en échangeant librement leur temps ou les biens qu’ils produisent, avec un employeur ou un client. Le point de non-retour semble donc franchi si on veut inverser la vapeur par le moyen démocratique…

      • Il y a une confusion générale!
        Bien sur certains reçoivent mais ont-ils autant que ce qu’ils paient via les taxes quand il ne paient pas d’impôts? Pour la grande majorité :non. L’état est une fiction ou chacun essaie de vivre au dépend des autres(Bastiat) . Donc une minorité vit bien de l’état, particulièrement la haute fonction publique , l’entrepreneurs de connivence et les politiques qui formes une « nomenklatura » . Chacun croit recevoir alors qu’il donne: c’est pas beau!

      • @ORIDIABOLO: mettre les retraités dans ce sac est un biais cognitif! Que je sache, les retraités actuels n’ont pas eu le choix du système par lequel ils allaient préparer leur retraite; les seuls à avoir eu un maigre choix sont ceux dont les revenus permettaient d’abonder le système étatique et en même temps une épargne privée ( bien mal rémunérée souvent). Et le terme de choix parait même abusif dans ce contexte!

        • Les français ont toujours eu le choix de ne pas élire dans socialistes au pouvoir et donc de tout mettre entre les mains crochus de l’état. Quand à l’épargne privé je vous pri de croire que le rendement est incomparable par rapport au système par répartition.

  • Pourquoi ? C’est simple, parce qu’une majorité en croque. Et comme l’argent facile de la dette coule à flot …. pourquoi changer ? Tant que je gagne je joue . Et tant pis pour les jeunes générations et celles à naître !

    • Et surtout parce qu’ « en croquer » est considéré comme vertueux, tandis que gagner un peu plus par ses propres efforts justifie dans l’inconscient populaire de devoir contribuer beaucoup plus.

  • C’est la peur de l’inconnu qui bloque toute initiative en France et dans de nombreuses social-démocraties.

    William Gladstone, parlementaire anglais du 19ème siècle a écrit:

     » Le libéralisme est une confiance en l’homme modérée par la prudence
    Le conservatisme est une méfiance renforcée par la peur des autres. « 

    • @leipreachan pas seulement : lâcheté (on sait mais on ne veut pas voir) , peur du risque (je peux gagner plus mais je peux aussi tout perdre)

      • N’est ce pas en semant la peur que nos élites récoltent la lâcheté ?

        Mais comme la plupart, je ne suis pas un lâche, je suis juste plus fort que le héros qui est en moi…

  • « Aux dernières présidentielles vous avez heureusement préféré Emmanuel Macron à Marine Le Pen »
    Heureusement? Les Français ont voté Macron pour échapper au « fascisme ». Vu ce que ce président fait de nos libertés, pas sûr que ce ne soit pas lui qui l’instaure.
    Fascisme orwellien bien sûr, fascisme quand même.

  • Plus ça va plus je pense sincèrement que la France ne se réformera jamais sans y être contrainte et forcée.
    Pourquoi ? parce que la France en tant que pays n’existe que grâce à un état fort. Si ce dernier n’existe plus, il n’y a plus de France.
    Par conséquent penser à instiller du libéralisme en France est par définition contre-nature.
    Toutes les réformes qui ont pu être faites en France jusqu’à présent l’ont été que par l’injonction de l’extérieur (cf. l’Europe) ou alors à minima de façon à faire croire que la France faisait des réformes mais sans changer radicalement le fond.

    • Un état peut être à la fois fort et restreint à un domaine régalien étroit. En France, il est omniprésent mais pas si fort que ça…

      • @Michel O il est fort pour nous extorquer le fruit de notre travail il faut le reconnaître. Fort aussi pour assurer l’ambiance festive . Pour la justice il faudra repasser ..

  • Comme c’est juste! Le problème est qu’en France le libéralisme est mal compris et qu’un libéral n’arrive pas à se faire comprendre.

    • @Mariah mais il est tres bien compris au contraire : par ceux qui vivent de l’état et ces gens là ne ratent aucune éléction soyez en sûre.

      • Tant que les rentiers du système sont plus nombreux que ceux qui paient, il n’y aura aucun changement. A moins que les créanciers signent la fin de la fête du slip.

    • Nous sommes bien au delà du « mal compris », plutôt dire « totalement ignoré ». Je suis un exemple du fait qu’on peut avoir fait des études supérieures sans avoir jamais entendu parlé de Bastiat, uniquement de Keynes et Marx (j’exagère un peu mais par pur souci didactique). Pour l’immense majorité des Français, les libéraux ce sont ces gens du CNPF, qui ont fortune et « situation » parce que leur proximité avec l’Etat leur assure une rente. CPEF, comme le déplore l’un de nos amis.

  • Dernier chapitre « Notre système politique sclérosé » pas tant que cela surtout au niveau des avantages quant on voit la bagarre pour se présenter ,combien de petits Fillon localement jamais inquiétés ??????? Il est surement sclérosé mais c’est surtout la France qu’il a sclérosé !!!!Rien que de par leur nombre 615 000 mandats électifs contre 115 000 en Allemagne à peine 20 000 en GB ,tout est dit!

  • Je fréquente ce site depuis quelques mois et je pense avoir une partie de la réponse à la question « pourquoi le libéralisme n’est pas populaire ? »
    Je n’avais pas forcément une sensibilité libérale à la base mais plus je lis d’articles économiques/politiques plus je suis convaincu que c’est la voie la plus intéressante. Merci d’ailleurs à Contrepoints qui met en lumière des points de vue qu’on ne voit pas ailleurs notamment en matière de politique internationale.
    Le problème est le suivant :
    Imaginons un candidat libéral en meeting basant son programme sur les idées majoritaires du forum de contrepoint de ces 7 derniers jours.
    Il commence par un programme économique solide==> toute la salle est conquise grâce aux arguments logiques expliquants les effets positifs du libéralisme sur leur pouvoir d’achat. Certains tiquent un peu quand il explique qu’il faut remettre de la javel sur les invendus alimentaires car ces la loi du marché mais ça passe.
    Problème, il commence à aborder les sujets de société et les liberté individuelles :
    -il commence à parler aux français noirs et arabes et leur expliquent qu’ils ne correspondent pas à la culture française contrairement aux asiatiques et qu’ils feraient mieux de rentrer « chez eux »
    -ensuite, il parle aux femmes en leur expliquant qu’elles sont bien assez payé malgré le fait qu’elles passent leur temps à procréer, qu’elles sont beaucoup trop médiatisée lorsqu’elles font du sport et que les hommes se sentent oppressés parce que les poitrines ne sont pas assez grosses dans les jeux vidéos
    -il appelle ensuite « fasciste » toute personne qui présenterait l’une des caractéristique suivante : manger peu de viande, rester perplexes face à l’effet des pesticides, faire attention à sa consommation et à ses déchets, aller de temps en temps au boulot en vélo parce que c’est moins cher et que ça fait faire du sport
    -il finit en rappelant que les gens qui s’opposent au port d’armes et qui osent dire qu’un déchet nucléaire est plus dangereux qu’un déchet conventionnel sont stupides
    A la fin du meeting, dans la salle, il ne reste que des hommes blancs qui pensent tous la même chose soit quelques pourcents de la population initiale…
    C’est un peu paradoxal de prôner la liberté d’un modèle dans lequel tout le monde pourrait se retrouver et de passer son temps à critiquer et à mettre des -1 aux gens qui pensent, même légèrement, différemment.
    Je m’attendais a des gens ouverts au débat et je ne vois que des ayatollah. Dommage, on est pas sorti du socialisme…

    • Et bé y’a du boulot…

    • « C’est un peu paradoxal de prôner la liberté d’un modèle dans lequel tout le monde pourrait se retrouver et de passer son temps à critiquer et à mettre des -1 aux gens qui pensent, même légèrement, différemment. »
      Chacun est libre de penser comme il le souhaite justement. Émettre un avis, c’est aussi accepter d’avoir des contradicteurs et des -1. Charge aux contradicteurs d’étayer leurs avis.
      En quoi cela est-il contradictoire avec la liberté et le libéralisme?

      Vous avez une vision très marxisante des libéraux qui ne devraient faire qu’un groupe homogène avec une seule façon d’être et de penser dans l’orthodoxie du dogme libéral et se garder de critiquer les autres membres du groupe. C’est justement dans les idéologies socialisantes voire communistes, bref totalitaires, qu’on retrouve cette négation de l’individu aux profits du groupe et qu’on a cette intolérance à l’expression (voire à l’existence même) d’une pensée différente.
      Vous avez compris ce qu’est le libéralisme? Je ne crois pas…

      Quant au reste de vos propositions de programme, ce ne sont que des déformations éculées des différents échanges et articles déjà traités sur CP. Votre argumentaire est connu dans le catalogue anti-libéral de nos partis gauchistes. Vous en avez fait un bien beau résumé d’ailleurs. D’autres avant vous s’y sont déjà essayés. 🙂

      • Je crois au contraire que notre ami Coco a parfaitement compris le principal écueil du liberalisme à la française, en tout cas tel qu’il est représenté par la majorité des lecteurs de contrepoints. En résumé : anti-immigration, climato-sceptique, conservateur, pro-armes… Voilà le tableau principal qui ressort à la lecture des commentaires et de la plupart des articles.
        C’est très nettement insuffisant pour dégager une majorité politique. Le courant ainsi défini recoupe peu ou prou l’electorat filloniste dans les meilleurs jours et celui de Bellamy dans les pires.
        Comment voulez vous gagner des élections ou même penser peser sur la vie du pays avec une situation pareille ?

    • Sur l’article sur l’immigration on me dit que c’est scandaleux d’employer des gens au black 🙁

  • Une des difficultés, en France, vient de ce que le liberalisme a été quasi totalement préempté par la droite conservatrice. Et sous son aspect purement économique.
    Un seul candidat à une présidentielle ouvertement libéral, hors fracture gauche/droite : Madelin. Petit score.
    Un seul parti libéral : Alternative libérale. Courte durée de vie.
    Il faudrait pouvoir recréer un libéralisme français hors du clivage gauche/droite.
    Macron aurait pu être de ceux-là. Hélas il s’est vite fait phagocyter par la technocratie d’Etat. Et a fini par conjuguer le pire de la gauche (socialisme boboïsant) et le pire de la droite (conservatisme sociétal). Les fumeurs de joints peuvent toujours attendre un monde meilleur (les sanctions se sont durcies) et les allergiques à la fiscalité confiscatoire ont de plus en plus de réactions cutanées…

  • Je serais liberal quand vous m’expliquerez comment nous pouvons concurrencer les produits Chinois ?
    Le SMIC chez eux est entre 206 et 286 euros, comment faire pour vendre un produit au meme prix qu’eux ?

    • Elementaire mon cher Watson: on fabrique ce que l’on sait tres bien faire, et alors le prix devient secondaire. Ex les produits de luxe francais, Champagne, vins millesimes, haute couture, Hermes, Cartier etc… Le seul secteur de l’economie francaise qui se porte tres bien. Regardez les Allemands : leurs Mercedes et aures BMW bien plus cheres que les R’no, ils les vendent tres bien. Regardez les montres Suisses… Etc… Vous me rappellez le PDG de Air France precedent, un parfait Enarque imbecile arguant qu’il fallait pouvoir concurrencer le Bangladesh et l’Indonesie. Le prix d’une chambre dans un palace c’est 10, 20 ou 100 fois le prix dans un hotel normal. Et c’est toujours plein… OK ? Vous me suivez ? Le SMIC Chinois nous n’en avons que faire. Il y a d’ailleurs en Chine 400 millions de « classe moyenne  » soit 1/4 de la population, alors qu’il n’y en a pas 1/10 en France. Une classe moyenne ce sont ceux qui achetent sans besoin vital, des bagnoles, des voyages, des nippes griffees, paient des etudes privees couteuses etc etc…Ceux qu’on appellerait les « bobos » en France et qui d’ailleurs, eux, trouvent que tout va bien… Les potes a Macron…

    • @marc devenu liberal ? 😉

    • Marc, revoyez vous cours d’economie (autrichienne). Il ne s’agit évidemment pas de produire la meme chose et au meme cout qu’eux! La productivite du travailleur francais etant bien plus élevé (encore), leurs salaires peuvent etre plus élevés, mais surement pas au SMIC actuel, qu’il faudrait eliminer, avec les charges patronales. Deuxiemement, qui dit que nous devons produire ce que produisent les chinois si ces produits asiatiques sont moins cher et de meme qualité pour les consommateurs francais? Ensuite, il faut aussi regarder le PPP; 250 euros n’est pas si peu dans la Chine provinciale; c’est a dire que c’est une question de taux d’echange. La, il est vrai que le RMB ne flotte pas, il est encore un peu sous-évalué, ce qui dope la force de frappe des exportations chinoise. Il reste bcp de choses a dire mais bon, commencons par cela.

  • La liberté, c’est le choix vous dites, mais le choix c’est passer de l’abondant à l’abandon et là, l’électeur moyen conditionné par la dépendance socialiste n’est plus d’accord.

  • Excellent article. Mais juste un point : le libéralisme n’est pas tout a fait mort en France : pensez au succes de Fillon 2016, il n’y a que 2 ans. Il faut juste le bon candidate pour reprendre le meme programme.

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