Par Nathalie MP.
Cinq mois de colère sociale, des milliers de contributions au Grand débat national, deux heures et demie de conférence de presse présidentielle – un très joli one man show pour tout dire, qui nous a confirmé si on ne le savait déjà qu’Emmanuel Macron raffole de ces moments où, le projecteur étant fixé sur lui, il peut discourir tout à son aise sur « l’art d’être français » dans un déchaînement caractéristique de beaux phrasés et de silences éloquents… et au bout du compte, tellement peu de « Révolution » à se mettre sous la dent ! Celui qui devait « renverser la table » a plutôt sauté à pieds joints dans les charentaises en velours étatique de Jacques Chirac.
Que retenir de cette intervention (vidéo et résumé en fin d’article1) censée donner un nouveau départ au quinquennat, lever les inquiétudes des Français et rétablir leur confiance envers les élites ? En dehors des annonces dont la plupart ne sont que la confirmation de chantiers déjà engagés – engagés « à la Macron », c’est-à-dire qu’on ouvre, on toilette à la va-vite et on passe à la suite, voir Code du travail, voir SNCF, voir retraites – on a surtout entendu s’exprimer beaucoup de satisfaction à propos des orientations gouvernementales prises depuis deux ans.
Emmanuel Macron a beau se déclarer profondément transformé par les échanges du Grand débat, il a beau parler avec beaucoup d’émotion des difficultés des mères qui élèvent seules leurs enfants ou de ces pères de famille qui ont la « boule au ventre » face aux problèmes du quotidien, il persiste et signe, admettant seulement un manque de rapidité dans la réforme ainsi qu’une prise en compte trop limitée du facteur humain et de la demande de justice sociale, fiscale et territoriale des Français. Exactement comme il l’avait fait lors de sa précédente intervention du 10 décembre 2018.
Mais à ce petit détail près, le cap est excellent et les résultats sont déjà là. D’après lui, le gouvernement a « baissé » les dépenses publiques et les impôts comme jamais auparavant, ce qui est faux en valeur absolue, et la croissance française est meilleure que celle de la plupart des pays de l’Union européenne, ce qui est approximatif : en 2018, elle fut de 1,6 % contre 1,8 % en moyenne dans la zone euro.
Il n’y a donc plus qu’à poursuivre en imprimant juste un petit changement de style : les Français doivent perdre l’habitude de s’adresser au Président chaque fois que les choses ne tournent pas comme ils le souhaitent. Tout au plus dicte-t-il les grandes orientations de la nation, à charge pour les ministres de mettre tout cela en musique.
Emmanuel Macron dicte, veut, décide…
Et de fait, pour ce qui est de dicter, Emmanuel Macron dicte. Outre que son intervention de lundi dernier a été émaillée d’un nombre incalculable de « je veux », il n’avait pas parlé depuis dix minutes qu’il s’instituait à nouveau « maître des horloges », non seulement comme celui qui veut garder la maîtrise de son propre tempo, mais comme celui qui veut décider du tempo du pays contre le reste du monde !
« L’art d’être français (…), c’est, très profondément, décider de ne pas nous adapter au monde qui nous échappe, de ne pas céder à la loi du plus fort, mais bien de porter un projet de résistance, d’ambition, pour aujourd’hui et pour demain. » (à partir de la 11ème minute environ)
Cette phrase est proprement incroyable car elle porte en elle tous les germes d’un constructivisme étatique autoritaire et régressif des plus inquiétants. Derrière le projet de résistance au monde qui change, résistance qui ne devrait relever, le cas échéant, que de décisions individuelles, se profile nettement l’idée du planisme et la remise en selle triomphale du modèle français basé sur la croyance que la France est une exception mondiale, une sorte de star délicate qui ne doit pas manger avec les couverts de tout le monde, qui doit donc avoir son rythme propre, ses règles propres et ses propres petites exemptions.
Emmanuel Macron a certes jugé que le terme « plan » ne convenait peut-être plus vraiment au monde d’aujourd’hui, mais c’est tout comme. C’est bien l’État qui doit prendre en main le développement des entreprises dans les domaines des nouvelles technologies, de la transition écologique et des services autour du vieillissement et de la dépendance.
D’ailleurs, rappelons-nous, pourquoi le gouvernement cherche-t-il à céder les parts de l’État dans Aéroport de Paris ? Pour commencer à amortir la dette ? Pour restituer les fonds aux contribuables sous forme de baisse d’impôt et les laisser en disposer à leur guise ? Certainement pas. C’est uniquement pour se repositionner lui-même sur les segments économiques du XXIe siècle.
De même, c’est bien l’État qui doit se répandre partout à travers des maisons « France Services Publics », maisons qui seraient une bonne idée si l’on n’apprenait pas en même temps que le projet de réduction des effectifs de la fonction publique de 120 000 postes sur le quinquennat – réduction fort peu renversante en elle-même – était en bonne voie de passer à la trappe.
Quant à l’idée de laisser aux maires la maîtrise des fermetures de maternités, hôpitaux, et écoles, c’est un passeport certain pour l’accroissement de la dépense publique. Quel élu local soucieux de sa réélection voudrait fermer quoi que ce soit ? En ces domaines, la planification à laquelle on s’évertue depuis plusieurs décennies ne marche pas. Seul le recours à une prise en charge privée et concurrentielle des besoins pourrait obtenir des résultats satisfaisants.
Tout cela est d’autant plus curieux qu’un peu plus loin dans son intervention, Macron exhorte les Français à sortir de leur « minorité » (c’est-à-dire à cesser de se comporter comme des enfants mineurs) et à se montrer responsables. Mais ne cherchez pas la cohérence, elle est désespérément absente des théories politiques de M. Macron.
Des économies ? Non !
Ainsi, il est doucettement question de demander au gouvernement d’examiner la possibilité d’essayer de supprimer quelques organismes oubliés et parfaitement inutiles, histoire de trouver quand même quelques gisements d’économies.
C’est probablement pourquoi le Conseil économique, social et environnemental (CESE), machin typiquement décoratif, est non seulement conservé mais affublé prochainement de 150 citoyens tirés au sort qui devront réfléchir aux défis d’avenir du pays à commencer par celui du changement climatique. Très décoratifs eux aussi, à n’en pas douter, comme tout ce qui touche à la « démocratie participative ».
C’est probablement pourquoi on crée maintenant un Conseil de défense écologique, alors qu’en novembre dernier, lors de sa conférence sur la programmation pluriannuelle de l’énergie, Emmanuel Macron annonçait un Haut conseil pour le climat devant les membres du Conseil national de la transition écologique ! Et n’oublions pas que dans CESE, il y a déjà « environnemental ».
C’est probablement pourquoi l’âge légal de départ en retraite est maintenu à 62 ans (le plus bas dans l’Union européenne) au nom de l’engagement pris par M. Macron en campagne électorale tandis que la baisse des effectifs de la fonction publique de 120 000 personnes, autre engagement macronien, est abandonnée en rase campagne, la somme des deux mesures aboutissant inéluctablement à un alourdissement des dépenses publiques.
Mais ne jetons pas bébé avec l’eau du bain. L’assouplissement du RIP est une avancée démocratique, la baisse du nombre de parlementaires aussi. De même, 5 milliards d’impôt sur le revenu en moins ne sont pas à mépriser. Mais là encore, attention. Des baisses d’impôt non accompagnées de baisses des dépenses déboucheront inéluctablement sur une remontée du déficit et de la dette publique.
Or Emmanuel Macron l’a dit lui-même, le premier sujet à traiter, c’est celui du retour au plein emploi – fixé de façon très laxiste à 7 % et reculé à 2025 quand nos grands voisins sont aujourd’hui en dessous de 5 %. Il est totalement exclu d’y parvenir dans la configuration dépensière et autoritaire qu’il a dessinée lundi soir.
En conséquence, je crains bien que M. Macron n’ait brillamment réussi une fois de plus à mécontenter tout le monde.
On échappe aux marqueurs très en vogue à l’extrême-gauche tels que la fixation des salaires et l’augmentation brutale du salaire minimum, dispositions qui auraient certainement pu satisfaire une partie de l’opinion publique, mais on ne sort pas non plus d’une économie administrée par une fonction publique revigorée, bien au contraire.
Il n’y a donc aucune raison que les maux d’aujourd’hui disparaissent. Il n’y a donc aucune raison que le feu social ne continue à couver sous les futures poutres des maisons « France Services publics ».
Vidéo intégrale de la Conférence de Presse donnée par Emmanuel Macron le 25 avril 2019 à l’issue du Grand débat national (2 h 24′) :
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- Résumé des « Annonces » de M. Macron (25 avril 2019)
Toutes les annonces du 10 décembre 2018 auxquelles s’ajoutent :
1) Institutions :
· Pas de RIC, pas de reconnaissance du vote blanc, mais un RIP (référendum d’initiative partagée avec les parlementaires) dès 1 million de signatures de citoyens (au lieu de 1/10ème des électeurs soit environ 4,6 millions).
· Dose de proportionnelle qui pourrait atteindre 20 % au Sénat et à l’Assemblée nationale.
· Baisse du nombre de parlementaires (de l’ordre de 25 à 30 %).
· Renforcement du CESE (Conseil économique, social et environnemental) par 150 citoyens tirés au sort.
· Création d’un Conseil de défense écologique.
· Mise à l’étude de la suppression d’organismes inutiles.2) Administration : mise à l’étude de la suppression de l’ENA et réforme de la haute fonction publique.
3) Décentralisation :
· Renforcement du rôle des maires et simplification de leur mission.
· Création de Maisons “France Services Publics” sur tout le territoire (quitte à abandonner l’objectif de baisser les effectifs de la fonction publique de 120 000 personnes sur le quinquennat).
· Fin des fermetures d’écoles ou d’hôpitaux sans l’accord des maires d’ici 2022.4) Éducation :
· Extension du dédoublement des classes de CP et CE1 dans les quartiers défavorisés.
· Limitation des effectifs à 24 élèves dans toutes les classes de Grande section de maternelle jusqu’au CE1.5) Économie :
· Baisse de l’IR (impôt sur le revenu) de 5 milliards d’euros, centrée sur les classes moyennes.
· Évaluation de la suppression de l’ISF en 2020.
· Maintien de l’âge légal de départ en retraite à 62 ans et introduction du système à point.
· Réindexation des retraites sur l’inflation, dès 2020 pour les retraites inférieures à 2000 euros et 2021 pour toutes les autres.
· Reconduction en 2019 de la défiscalisation de la prime de 1000 euros introduite en décembre 2018.
· Prélèvement par les CAF des pensions alimentaires non payées.
· Réforme de l’assurance chômage.6) Immigration :
· Lutte contre les abus de l’asile et du regroupement familial. ↩
Paroles et effets d’annonce.
Strictement sans intérêt : le pays continue sa chute.
Mais le président est content de lui, sur son petit nuage et entouré de sa cour payés avec nos impôts, complètement coupé du monde réel.
Le Président nous démontre qu’une nouvelle politique fera les beaux jours de la République et de la démocratie ! quelle belle arnarque !! Va réduire la dépense publique et dans le même temps je garde le cap ! quelle belle escroquerie , diriger le pays sur des annonces !! L’Elysée est deveu une agence publicitaire !!
Chirac et hollande » etait « de grands « amoureux « , sarkosy mitterrand etait semble t il monogame, macron aime qui en ce delicieux moment d’auto satisfaction ?
lesquelles charentaises de chirac n’ont pas foutu grand chose lors de son second mandat …..les grands parleurs ne sont pas les plus grands travailleurs , ho que non , ce sont bien souvent des branleurs….bien payés qui plus est ….
Non seulement ils ne font pas grand chose mais ils contaminent leur entourage ,tellement plus facile d’ecouter le chef que de prendre la parole !
Excepté la Chine impériale, il n’y a que la France qui voue un culte fort et profond à l’Etat. Jamais le communisme n’a réussi cet exploit, il était trop tributaire de la force. La vénération surpasse la force répressive.
Des siècles de centralisation que la révolution a rendu indivisible. Le ponpon est notre régime présidentiel actuel qui personifie l’Etat en un guide suprême. Quel homme ne rêverait pas d’être ce guide, et même s’il se sent résistant, il succombera vite sous le charme doré du pouvoir de la fonction suprême.
Je crois que même la plupart des libéraux sont aveugles, accusant par réflexe le socialisme, alors que le véritable ennemi français est le centralisme.
Bon dimanche !
Oui mais si je ne me réfère qu’ à la dette et à l’ emploi sans limite de fonctionnaires qui ne servent à rien et qui souvent font doublon, aux ronds points bourgeonnant, aux petits aménagements divers et variés type Decaux dans le moindre bled de campagne, aux médiathèques mégalomaniaques pour 10000 habitants, au réseau de bus sans queue ni tête, aux aides sociales ( dans le Var: plus de 50% du budget de département: https://www.var.fr/la-collectivite/le-budget) et j’ en passe, la dette est là, l’ Etat central a bon dos. Il y a une vraie gabegie locale, départementale, régionale, et je vous épargne les intermédiaire des agglos, communautés des communes, métros. Ces échelons administratifs nous ruinent.
Et j’ ai tendance à penser que de toute façon ce n’ est pas la peine de lutter, tout le monde en croque, tout le monde en veut de la dette…
Donc même avec un super président libéral dans ces conditions…les revendications de GJ ne sont qu’ une exposition au grand jour de tout ce que les français attendent et obtiennent des collectivités publiques de manière générale. Il n’ y a rien d’ exceptionnel dans ce qu’ est devenu ce mouvement, parti d’ une belle étincelle dans les taxes sur l’ essence, on assiste alheureusement à présent à une manip’ des corporatismes, qui un jour oui un jour non, se servent et servent le pouvoir. C’ est ça qu’ il faudra dynamiter.
Qui, à votre avis a mis en place cette organisation territoriale (commune, département, région..) ? L’Etat ! Tous ces échelons aux quatre coins du pays sont corsetés avec les mêmes compétences et règles administratives, faisant fi des réalités et sont sources de rigidités et de dérives. Le moindre projet local est financé par tous les échelons et souvent l’Etat est le premier financeur. Alors pas étonnant que dans ces succursales étatiques, que le degré de responsabilité soit comme dans la maison mère inversement proportionnel aux gabegies. Certes les gaspillages existent partout, rien n’est parfait, mais entre le structurel et le conjoncturel..
La décentralisation c’est simplement, pour l’Etat, de ne pas décider localement, ce qui est l’échelon le plus pertinent et comment cet échelon spontanée doit fonctionner.
Je crains qu’entre le culte de l’Etat et le culte du marché – version capitalisme de connivence – il n’y ait pas beaucoup de place pour les libertés.
@indivisible
« Excepté la Chine impériale, il n’y a que la France qui voue un culte fort et profond à l’Etat. »
Rappel sur le mandarinat.
Le mandarinat, aristocratie de la compétence et non de la naissance, a tout de même accompagné des empires durables, Haute Egypte et surtout Chine impériale jusqu’à Mao.
Cette pratique des concours de fonctionnaires ouverts au bas peuple après dépistage systématique des talents cachés au cul des vaches a été un instrument de la puissance des empires chinois dûment repéré par les Jésuites toujours à l’affût des méthodes d’enseignement efficaces (aujourd’hui encore). Le despote éclairé Napoléon qui se méfiait de la concurrence des Jésuites comme de la peste n’a pas manqué de leur piquer l’idée en créant ces Grandes Ecoles abondant nos Grands Corps techniques, aujourd’hui tant détestés (surtout par les énarques qui sont loin d’avoir approché un tel niveau de compétence).
Alors faut-il vraiment supprimer ces Grands Corps comme le suggère complaisamment M. Macron?
Dans leur forme actuelle décadente, peut-être à condition de rétablir un mécanisme permettant de prévoir, détecter et résoudre au mieux les problèmes qui se présentent. Ces nécessaires têtes bien faites doivent être recrutées, pas forcément à 20 ans, par une compétition exempte de tout biais, évidemment sans intervention politique. Il reste le biais de la classe sociale puisque malheureusement la dégradation de l’instruction publique a éloigné le bas peuple de la possibilité d’accéder aux classes préparatoires.
Le critère d’efficacité étant la compétence et non la « justice » sociale, tout recrutement parallèle au rabais est à proscrire. On n’élargira le bassin social de recrutement pour optimiser sa qualité qu’en rétablissant dès l’école primaire un enseignement exigeant à rebours de tout ce qui se pratique depuis 51 ans sous la houlette d’un ramassis de pédagogistes avariés et de politiciens complaisants.
La suppression des Grands Corps sans rien pour les remplacer sérieusement serait la garantie d’une décadence accélérée.
La question pour nous est de savoir si le rétablissement de Grands Corps techniques d’élite comme service et non comme pouvoir est compatible avec le libéralisme.
Il ne s’agit nullement de culte de l’Etat, simplement d’exiger qu’il mène sa mission intelligemment: d’autres que la France y parviennent, on peut s’en inspirer.
La suppression des Grands Corps serait au contraire une excellente chose. Les Grands Corps confisquent pour l’administration et l’étatisme pur les plus grands talents que le système des Grandes Ecoles aura déniché « au cul des vaches », comme vous dites, et donnent une image désastreuse de la formation de ces Grandes Ecoles, image qui est sans doute le premier facteur conduisant les enfants du peuple et leurs parents à ne plus y postuler.
Ces talents devraient tous aller dans le privé pour au moins 10 ans à la sortie de leur école, et le privé ou des emprunts personnels rembourser la pantoufle (pas celle de Chirac, les frais d’étude avancés par l’Etat pour leur formation, qui s’appellent aussi « pantoufle »). Le système actuel où c’est entrer directement au service de l’Etat dans son administration qui dispense de ces frais est une aberration.
Bien entendu, la suppression proposée par Macron n’a aucune chance de se faire comme cela, elle vise à mon avis à évincer les ingénieurs X, Mines, Ponts, Télécoms de l’administration… au profit de ceux qui ont une formation littéraire, journalistique, médiatique, politique ou ONGique. Si encore le recrutement des Grandes Ecoles restait inchangé, on pourrait espérer que les talents ainsi libérés pour le privé compenseraient l’abêtissement de l’administration publique, mais l’occasion sera trop belle pour rabaisser le niveau des Grandes Ecoles, voire même les diluer et les supprimer de fait.
Oui et non.
Si *tous* ceux qui ont la tête bien faite vont dans le privé, le secteur public sera encore plus lamentable au détriment de tout le monde.
Qu’on attende qu’ils aient fait leurs armes et bien réussi pendant dix ans, d’accord mais que leur offrira-t-on ensuite pour qu’ils acceptent un emploi de haut-fonctionnaire austère et moins rémunéré? Le dévouement désintéressé est hélas désormais plus méprisé que valorisé (sauf parmi les Jésuites).
La pantoufle est le remboursement des études payées par le contribuable. Une façon de régler cette dette est de s’engager 10 ans pour l’Etat, ce qui constitue une perte de liberté et de revenu, contrepartie pas choquante à mes yeux.
L’hostilité de bien des énarques politiciens aux Corps des Mines et des Ponts dont ils détestent cordialement la supériorité intellectuelle évidente est bien connue. Ils ont essayé de les affaiblir en les forçant à fusionner avec des Corps moins sélectifs et prestigieux, mais cela ne suffit pas, le niveau les écrase encore largement, même avec des nominations au tour extérieur. Ils ont aussi récupéré le Corps de l’Inspection des Finances qui recrutait bien plus intelligemment auparavant des ingénieurs sachant compter.
Je ne suis pas sûr que M. Macron veuille assassiner l’X parce qu’il a eu une bonne occasion de le faire (fusion avec la Fac) et ne l’a pas voulu. Je le crois animé d’un légitime élitisme politiquement inavouable peut-être hérité de son environnement jésuite. Dans mes moments d’euphorie éthylique il m’arrive même de penser que c’est une taupe libérale introduite pour noyauter la hollandie mais j’avoue qu’au réveil j’ai un peu de mal à m’en convaincre.
Si les talents sont moins payés et qu’ils restent quand même dans l’administration, c’est qu’ils compensent le moins de fric par plus de pouvoir de nuisance… Que l’administration recrute 10 fois moins de talents que via les Grands Corps, mais les paie à ce qu’ils valent réellement, ça ne serait pas forcément une catastrophe.
Les « corpsards » de formation scientifique ne font pas d’administration, à moins d’être au placard.
Soit ça a bien changé, soit nous n’avons pas la même définition de l’administration.
Le mandarinat était au service d’un pouvoir central fort, qu’il soit compétent, qu’il favorise l’ascenseur social ne change rien aux effets néfastes à long terme. Cette organisation centralisée était un système fermé qui étouffait toutes initiatives favorisant le progrès. La Chine a stagné, ce qui se traduisit par un retard au bout de quelques siècles. Elle n’a jamais profité de ses inventions, repris à bon compte par les européens. Si la situation française n’est pas comparable en tous points, comme sa dimension géographique et son intégration à l’ensemble européen (concurrence), les effets de la centralisation se font tout de même sentir par manque d’agilité et de praxis.
« La politique est l’art de chercher des problèmes, de les trouver partout, de les diagnostiquer incorrectement et d’appliquer les mauvais remèdes. » Ernest Benn
Par pitié monsieur le président ne vous occupez pas du climat, car j’ai peur de ses représailles, les GJ ça suffit
C’est pas comme si le bonaparticule était assez talentueux pour déclencher une glaciation à lui tout seul. Quoique…
Un charlatan doublé d’un imbécile, car pour ne pas comprendre des évidences aussi flagrantes il faut être particulièrement idiot !
Il n’y a pas de différence comportementale entre Macron et Fidel Castro: ses discours nous noient de paroles et de promesses de pseudo- réformes.
Quand E. Macron parle de résistance au monde qui change, je pense qu’il veut dire qu’il veut résister au « retour du peuple » que l’on observe dans de plus en plus de pays. Ce qui cadre tout à fait avec sa vision mondialiste et son ambition d’être le premier président des Etats-Unis d’Europe.
« engagés « à la Macron », c’est-à-dire qu’on ouvre, on toilette à la va-vite et on passe à la suite » C’est très bien « croqué »…
« je veux »
il parle comme un enfant. Ah mince, c’est un ado attardé narcissique. Bref, un grand malade.
Il est tellement imbu de sa petite personne qu’il en est insupportable! Il n’accepte aucune critique, tout ce qu’il fait est bien, inédit, historique, et si par hasard on n’est pas de son avis, c’est que l’on n’a rien compris. Son narcissisme le rend sourd mais malheureusement pas muet!
Hallucinant comme au fil des semaines, on a l’impression que toute la France n’est portée que par un seul homme : Emmanuel Macron, présent partout, dans tous les domaines, sur tous les terrains… Il n’y a pas de ministres ? De premier ministre ? personnes pour gérer les différents rôles de l’état ?
A vouloir tout faire, M. Macron ne finit rien… On attend toujours de savoir comment vont être financés la suppression de la taxe d’habitation, les cadeaux de décembre dernier, la baisse d’impôts annoncée, et tous ces nouveaux comités Théodule qui permettent d’annoncer des lendemains qui chantent en en reportant la concrétisation à plus part (vu qu’il n’a aucune idée concrète de la manière de le faire..).
Bref, des mots, des mots, un Jupiter omniprésent et seul, et bien peu d’actes..
Ca devient flippant !
RIP, Requiescat In Pace.
Inscription traditionnelle sur les tombes anglo-saxonnes.