Sortir de la crise des Gilets jaunes demande d’en finir avec l’État jacobin

Il existe un espace entre les expériences individuelles et la politique, entre la vie de tous les jours et les grands discours. C’est là que se situe la réalité.

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Paris, Gilets Jaunes - Acte IX By: Olivier Ortelpa - CC BY 2.0

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Sortir de la crise des Gilets jaunes demande d’en finir avec l’État jacobin

Publié le 2 mars 2019
- A +

Par Olivier Maurice.

Il semble bien que la France soit entrée dans l’après Gilets jaunes. Après le cri de colère, après les diverses récupérations, après l’extincteur à 12 milliards d’euros, et après la solution miracle du Grand débat, la politique a repris sa place, soudainement mise entre parenthèses le temps de quelques blocages de ronds-points.

Depuis, les citoyens ont bien compris qu’il n’y avait plus rien à attendre d’un mouvement qui s’était fait complètement phagocyter par les extrémistes et les casseurs. Une majorité demande maintenant l’arrêt du mouvement. La liste RIC pour les élections européennes a fait long feu.

La politique normale a repris le dessus dans les allées du salon de l’agriculture : celle des discours pleins de bons sentiments, de bonnes intentions : le défi climatique, le bien-être animal, la culture raisonnée et solidaire, le bon et le bio… Le couvercle s’est reposé sur la marmite. Jusqu’au prochain coup de chaud.

 

Rien n’est réglé

Il existe un espace entre les expériences individuelles et la politique, entre la vie quotidienne et les grands discours. C’est là que se situe la réalité.

Entre les difficultés scolaires d’un enfant, pouvant être dues à une multitude de facteurs et les décisions politiques sur l’organisation de l’école et des rythmes scolaires, il existe un énorme espace : celui de la réalité de l’éducation en France. Tout comme il y a un précipice béant entre les mois pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste et le plan santé annoncé récemment.

Ce qui est frappant dans le mouvement du 17 novembre, c’est avant tout que de simples citoyens  demandent des comptes sur les activités économiques que l’État a pompeusement renommé services publics pour faire croire qu’il était le seul à être capable de s’en occuper. Pourquoi payons-nous toujours plus d’impôts et voyons nous ces services dépérir jour après jour ?

D’urgence, il a fallu traduire cette question en revendications sociales : « qu’est-ce que vous faites avec notre argent ? » est ainsi devenu « nous voulons plus d’argent et plus de service public ». Les manifestants des premières heures, ainsi que l’immense majorité des Français qui les avaient soutenus ont été ébranlés par ce tour de passe-passe rhétorique et n’ont pas su articuler plus loin leurs revendications.

Il faut dire qu’il est très difficile de se rendre compte de cette réalité. Pour cela, il faudrait que chacun d’entre nous soit confronté à l’ensemble des problèmes. Heureusement, bien peu de gens ont en même temps un enfant en échec scolaire, un conjoint au chômage, un grand-parent qui n’arrive plus à vivre de sa retraite, un ami alcoolique ou drogué… Donc chacun se dit qu’il s’en tire bien malgré tout, que le pays ne va pas si mal, que c’est sans doute bien pire ailleurs.

 

La litanie des excuses

D’ailleurs, pourquoi rencontrons nous ainsi de telles difficultés ?

L’explication la plus répandue, mais à laquelle personne ne comprend rien est que la France serait devenue un pays libéral. Si on considère que le libéralisme provient historiquement de la promotion de la tolérance et de la liberté d’opinion, il semble clair qu’en termes de capacité à tolérer des hommes politiques excuses bidons et idéologies tordues, la population française est sans doute effectivement l’une des plus libérales au monde.

Serait-ce donc à cause de la mondialisation, de l’Europe, de ces indigents qui fuient leur pays en guerre ou en déroute économique ? Serait-ce à cause du capitalisme, du monde de la finance, de la fatalité du conflit des classes sociales ? Ou encore à cause du manque de latitude des peuples à disposer d’eux-mêmes ? À cause des autres ? C’est toujours à cause des autres !

Sauf que justement, les autres s’en sortent bien mieux que nous.

 

Santé

La France est dixième sur onze au classement des performances des systèmes de santé effectué par le Commonwealth Fund. Pourtant elle y consacre 11,5 % de son PIB, c’est 1,1 point de plus que la moyenne des pays européens. Le système est totalement déresponsabilisant (77,8 % des dépenses sont prises en charge par la collectivité, contre une moyenne de 72 % pour l’OCDE), hautement aliénant (la France caracole en tête des scores de consommation d’alcool, de psychotropes, de cannabis, surtout chez les jeunes) et en déficit chronique depuis 20 ans.

 

Éducation

Avec des résultats en baisse constante, la France est dans les tréfonds des différents classements (26ème en sciences au classement PISA, 34e en lecture au classement PIRLS…), bien qu’elle y consacre presque moitié plus que la moyenne mondiale (6 ,7 % du PIB vs 4,2 %). L’inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins de l’économie est patente : plus de 150 000 postes restent vacants, faute de candidats perdus dans un système kafkaïen de diplômes qui envoie les jeunes dans des filières sans avenir mais totalement engorgées.

 

Retraites

Sans aucun retour à l’équilibre prévu avant 2040, le système de retraite est en déficit chronique depuis sa création. Son coût est tellement exorbitant qu’il interdit toute épargne individuelle, les retraites supplémentaires représentant à peine 2 % des prestations. Ce manque chronique d’épargne nationale laisse les entreprises françaises globalement sous-capitalisées comparativement à celles des autres pays et laisse libre court à tous les rachats et investissements étrangers.

Il y en aurait autant à dire sur tous les autres secteurs monopolistiques, régis par l’État ou relégué au capitalisme de connivence : transports, logement, énergie, agriculture…

 

Un changement inévitable

Je concluais ainsi mon dernier article :

« Sans un désengagement massif de l’État dans les domaines économiques où il n’a absolument rien à faire, sans tourner le dos à l’idéologie soviétique de l’État partout, la situation ne pourra en aucun cas s’améliorer. »

Mais comment pourrait-il se désengager ? Le voudra-t-il ? Pourra-t-il le faire ?

La réalité a une qualité que les calembredaines n’ont pas : elle continue d’exister même quand on arrête d’y croire. Toutes les explications de textes du monde, tous les grands débats, tous les référendums, élections, livres et grands discours ne changeront pas les piètres résultats économiques des monopoles publics. Même le très marxiste Alexis Tsipras, même les dirigeants communistes chinois, même le propre frère de Fidel Castro, même Kim Jung Un ont un jour reconnu la réalité : quand un système consomme davantage qu’il ne produit, il finit toujours par s’effondrer, ce n’est qu’une question de temps.

 

Séparation des pouvoirs

Mais peut-être que la France parviendra à se réformer avant que la réalité ne la rattrape. Il suffirait finalement de peu de choses, le plus difficile étant de faire changer des mentalités à propos du « meilleur système que le monde entier nous envie. »

Changer les responsabilités de la politique pour commencer. Revenir à une réelle séparation des pouvoirs entre le niveau de surveillance, le niveau de décision et le niveau d’exécution.

Il est impératif que la gestion des services publics, qu’elle soit confiée à une administration ou par des entreprises mises en concurrence, soit opérée pour les citoyens, que les usagers redeviennent ce qu’ils auraient dû toujours être : des clients. Pour cela, il faut que les représentants des citoyens soient capables de contrôler les résultats et le bon fonctionnement de ces services, que la réalité économique soit l’objet de l’attention quotidienne afin de ne plus être le sujet d’éruptions de colère populaire sporadiques.

Cela demande principalement l’abandon de cette arrogance bien française qui consiste à se croire au-dessus des chiffres, au-dessus des faits, au-dessus de la réalité. Sans peut-être aller jusqu’à abandonner le slogan totalement utopique et farfelu de « liberté, égalité et fraternité », il faudra bien un jour redéfinir la hiérarchie des priorités qui gouvernent ce pays, repenser cette Cinquième République qui a été conçue comme une armée en campagne : l’intendance suivra. Ce n’est ni l’idéologie ni la politique, ni l’intérêt général, mais bien l’économie qui dirige un pays.

Cela demande urgemment de séparer les fonctions de décisions (le chef de l’État et ses divers conseillers dans les différents domaines) des fonctions de gestions des divers services (ce qui devrait être effectué par les différents ministres, mais qui dans la réalité est laissé aux mains des hauts fonctionnaires, ou même en autogestion dans de nombreuses administrations, les ministres étant écartelés entre leur carrière, leur rôle de décisionnaire et celui de gestionnaire) et des fonctions de contrôles.

Concrètement, cela signifie :

La mise en place d’une cour suprême : que les organes de vérifications qui sont actuellement dispersés entre la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel, les commissions sénatoriales, les différents parquets, les centaines de comités Théodule, etc… voient leur structure révisée et leur pouvoir renforcé afin d’exercer un véritable pouvoir de surveillance et de contrôle sur un exécutif auquel il devient de plus en plus insupportable de voir confier tous les pouvoirs.

La transition vers des agences gouvernementales : que les activités économiques monopolistiques soient transformées en agences régies par le droit commercial et que les monopoles soient réduits partout où cela est possible.

L’abandon du jacobinisme centralisateur : que l’exécutif soit restreint autour d’une administration de type fédéral qui soit en charge de l’État, décentralisée dans des administrations locales auquel il sera accordé de réels pouvoirs, et non plus étalé pour couvrir centralement depuis la capitale l’ensemble des activités économiques du pays.

 

Les exemples qui fonctionnent

Ces changements ne sont nullement utopiques, de nombreux pays les ont mis en pratique. La Suède a supprimé l’État-providence pour créer des agences autonomes. La Suisse et l’Allemagne ont construit un modèle fédéral bien plus efficace que le jacobinisme Français. L’Angleterre a séparé les pouvoirs exécutifs des organes de surveillance citoyens au XVIIe siècle.

Tous les pays qui réussissent ont su à un moment faire confiance aux citoyens, ont eu le courage et la clairvoyance de laisser le génie individuel s’exprimer, et ont compris que le pouvoir devait être réduit au minimum pour être efficace.

Même le parti communiste chinois a été capable de faire ce virage à 180° et de tourner le dos au mythe du guide suprême qui suivrait une vocation sacrée et  consacrerait sa vie au bien-être de ces semblables. Même les dirigeants du plus grand pays communiste du monde sont devenus des milliardaires. Ce qui est fantastique avec le libéralisme, ce qui est d’ailleurs sans nul doute son principal problème, c’est qu’il enrichit tout le monde, même ces principaux détracteurs.

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  •  » faire confiance aux citoyens …….c’est là que le bat blesse ; l’exécutif est méfiants et a peur des citoyens tout en les méprisant et les citoyens ont pris en grippe le gouvernement et s’en méfie…..autant dire que c’est mal barré ;

  • « Pourquoi payons-nous toujours plus d’impôts et voyons nous ces services dépérir jour après jour ? »
    euh…le service de la dette envers la sphère privée peut être ?

    • Et bien il faut arrêter de s’endetter, c’est pas compliqué….

      • «arrêter de s’endetter» et rembourser la dette existante !
        Une solution ?
        Oui mais sauvage ! l’État cesse de financer l’enseignement supérieur (en conservant une part pour accorder des bourses importantes sous condition de ressources des parents et surtout sous conditions de résultats -contrôle continu avec 17/20 mini-) en une trentaine d’année le remboursement sera fini !

        • On peut supprimer quelques ministères aussi, et plein d’autres choses…

        • A t-on besoin du ministère des femmes, de la culture, de la ville, de l’agriculture, etc?
          Au passage, on peut très bien imaginer des universités libres, proposant des formations en alternance en lien avec les besoins réels des entreprises ainsi que la création de fondations privées permettant l’attribution de bourses aux plus pauvres.

          On peut imaginer que l’Etat continue de payer pour l’Education Nationale sous forme de chèque éducation avec une liberté et une autonomie quasi totale des établissements scolaires.

          • OK, certains ministères peuvent paraître inutiles mais ce sont des économies de bouts de chandelles. Certains pourrait être délégués au Conseil Économique et Social par exemple, certains autres regroupés, etc…
            « École obligatoire » jusqu’à 16 ans, l’État doit donc financer l’enseignement au minimum jusqu’au BEPC, au delà, dans les profession déficitaires jusqu’au BEP voire BTS…

            • Ce qui coûte dans un ministère, ça n’est pas tant le ministère lui-même que les politiques qu’il promeut, son « budget » et les gabegies et réglementations en chaîne qui en découlent.

          • « création de fondations privées permettant l’attribution de bourses aux plus pauvres. »

            Pour info cela existe et c’est efficace. J’ai l’exemple de la Fondation de Montcheuil mais il y en a sûrement d’autres.

      • Ou emprunter sans intérêt , comme avant que se soit un problème…

  • « Ce qui est fantastique avec le libéralisme, ce qui est d’ailleurs sans nul doute son principal problème, c’est qu’il enrichit tout le monde, même ces principaux détracteurs. »
    Oui, et aucun problème la Terre est assez grande, les ressources sont infinies, cela perdura indéfiniment.
    L’enrichissement est toujours au détriment de quelqu’un ou quelque chose qui perd. Cette perte peut être considéré négligeable un temps mais une population qui s’accroît et un niveau de richesse par habitant qui fait de même, forcement ça va coincer.
    J’aurais plutôt dit que c’était ça la problème du libéralisme , il n’est pas bio compatible, pas compatible avec la vie sur une sphère finie.
    Le meilleur détracteur du libéralisme reste la nature.

    • pouvez-vous prouver ce que vous dites ?
      dans un pays libéral, l’enrichissement ne se fait jamais au détriment de perdants, mais sur un modèle gagnant-gagnant.

      C’est curieusement dans les pays collectivistes que la situation de la nature est la pire et dans les pays libéraux qu’elle est la meilleure…

      oui, la Terre est largement assez grande pour l’intelligence humaine.

      • « l’enrichissement ne se fait jamais au détriment de perdants, mais sur un modèle gagnant-gagnant. »
        Parce que vous ne prenez pas assez de recul, toute richesse est une modification de ressources naturelles. Lorsque la ressource est renouvelable pas de souci, lorsque l’on consomme plus que ça se renouvelle ou lorsque la ressource est fossile, y a bon les problèmes, un jour ou l’autre.
        Vous oubliez juste la nature dans votre gagnant-gagnant, pas sur qu’elle soit globalement gagnante.lol
        Demandez aux poissons, par exemple, s’ils sont gagnants et demandez à l’homme s’il est gagnant avec des océans sans poissons (déséquilibre écologique que cela provoque pas simplement le fait de ne plus avoir de poissons à manger) etc..
        .
        « …dans les pays libéraux qu’elle est la meilleure… »
        ceux qui délocalisent leur pollution ? lol
        .
        Je ne trouve pas le comportement de l’humanité vis a vis de la nature très intelligent, scier la branche sur laquelle on est assis, bof !

        • « Demandez aux poissons » : on imagine sans mal Leham discutant avec son poisson rouge à propos de la finitude tragique de ce triste monde. En vous rapprochant du bocal, vous pourrez observer le désespoir tragique du poisson rouge, lassé d’entendre toujours les mêmes arguties délirantes sur la nature qui va mal, les ressources naturelles qui s’épuisent, le monde qui court à sa perte…

          • Il existe une autre façon de tourner en rond : la roue de Hamster… 😉 On est à pleine vitesse 🙂

          • @Cavaignac
            « les mêmes arguties délirantes sur la nature qui va mal »
            Bien sur, elle n’a jamais été aussi bien…
            Le mur de vos idées obstrue hélas votre sens de l’observation.
            N’hésitez pas à déléguer, renseignez vous auprès des scientifiques.
            On ne peut obliger quiconque à s’informer…

    • Mais oui la Suisse est une poubelle à ciel ouvert où s’entassent les pauvres oubliés, les SDF et les animaux morts. Oh wait !!!

      Sinon la croissance vient de l’échange et non de la production. Vous pouvez construire une charrette incrustée de diamant, si personne ne la veut, elle ne servira à rien.
      L’innovation (idées, organisations, technologies…) a toujours permis d’échanger plus avoir toujours moins de ressources.
      Et le prix, quand il n’est pas truqué par les subventions et taxes, permet de prendre en compte la totalité de la chaine de l’échange.

      Il n’y a qu’à voir le prix de l’essence. Quand on produit peu pour une forte demande, le prix monte. Quand c’est le contraire, il descend. C’est la même chose pour tout.

      Et l’ingéniosité humaine n’a pas l’air d’avoir de limite.

      • « l’ingéniosité humaine n’a pas l’air d’avoir de limite. »
        Plus sérieusement le manque de vision globale (système Terre) est peu répandu.
        L’esprit boutiquier, beaucoup plus.
        .
        « Sinon la croissance vient de l’échange et non de la production » Heureusement que je suis assis pour lire cela. lol
        Echange de rien sans doute , n’ayant nécessité aucune ressource naturelle également ? du vent , quoi !?

    • J’ai l’impression que vous faite de l’ironie quand vous dites : les ressources sont infinies.
      Le fait est que les ressources SONT infinies, ce sont les matières première qui son finies,
      Suite à un avancement technologique un déchet peut subitement devenir une ressource par exemple.
      C’est ce qui sépare une ressource d’une matière première, la première est inventée.

      • il n’y a qu’à voir le nucléaire où on pourra peut-être, à l’avenir, utiliser une grande partie des déchets dans des surgénérateurs. Il me semble que Superphenix 2 (dans les années 70) en était déjà capable.

        • Exactement, à priori nous avons pour 3000 ans de carburant nucléaire en France, (si nous avons la chance de pouvoir les utiliser malgres les ecolofascho)
          Largement le temps de remplacer par une solution encore meilleure, comme la fusion.

          • C’est quand étrange qu’il y ait très peu de surgenrateur dans le monde ?
            et curieusement c’est dans des pays pas très démocratiques comme la Russie et la Chine.
            Même eux ne construisent pas en masse ????
            y a pas un souci ?

      • « J’ai l’impression que vous faite de l’ironie.. » C’est bien possible.
        « Le fait est que les ressources SONT infinies, ce sont les matières première qui son finies »
        Bon OK si ça vous fait plaisir de jouer sur les mots et concepts,partons sur matières premières, si vous voulez.
        C’est quoi l’avancement technologique qui transforme le CO2 atmosphérique en pétrole ?

    • Très vrai. In fine, l’enrichissement sur Terre se fait au détriment du soleil, qui aura épuisé son hydrogène dans… Oh, la bagatelle de 5 milliards d’années.

      Pour le temps qu’il nous reste, cependant, l’histoire nous dit que l’ingéniosité humaine ne cesse d’améliorer notre condition. J’ai un peu plus confiance dans les leçons de l’histoire que dans les raisonnements oiseux sur la finitude du monde.

      Je précise que l’humain est bon en soi, et que la nature ne veut rien dire et n’a aucune valeur sans son rapport à l’humain.

      Mais bon, et sans ironie, vous êtes bienvenu à exposer votre point de vue.

      • « Je précise que l’humain est bon en soi »
        Ça reste a démontrer, y a du bon et du mauvais…
        « et que la nature ne veut rien dire »
        C’est bien le problème, elle ne veut rien dire pour beaucoup de gens et pourtant sans elle, vous n’existeriez pas.
        Des tas d’êtres vivants vous rendent des services gratuits, pensez à l’oxygène par exemple.

        • « pourtant sans elle, vous n’existeriez pas » et donc? vous avez trouver un endroit dans la galaxie ou la « nature » n’existe pas? La nature c’est tout, l’entièreté du monde. l’être humain en fait intégralement partie qu’il le veuille ou non et il ne peut ni s’en extraire ni la détruire. la nature ça n’est pas Gaia, une sorte de mythique état du monde qui existait avant que les être humains foule la terre et aurais été assassiné par les vilains hommes, la nature c’est nous. Le monde est en perpétuel évolution et l’influence du être vivant est complexe, trop complexe pour nous puissions, malgré nos fabuleux cerveau, voire de quoi sera fait le futur, tout les nostradamus au autre Malthus qui s’y sont essayés se sont cassés les dents mais la file des prétentieux ne désempli pas, allez savoir…

          • @Laurent, et bien aller vivre sur la Lune ou sur Mars si cette nature vous convient.
            Pour l’instant nous sommes confinés sur Terre.
            Nous avons besoin d’un lieu complexe et vivant pour avoir le luxe d’écrire des c..ies ici.
            Vous pouvez vivre dans une station orbitale mais calculez combien cela coûte par occupant pour vivre une vie minable dans une boite de conserve.
            Vous verrez tous les services gratuits que vous rend la nature, le biotope terrestre, ne serait-ce que pour votre oxygène.
            vous devriez être reconnaissant envers la nature.
            « la file des prétentieux ne désempli pas » Qui croit que le génie humain peut se passer de la nature ?
            Par contre bien sur que si , l’homme peut détruire la nature. Les moyens sont légion : bombe atomique, bombe démographique, et la paire gagnante à tous les coups: Arrogance-Ignorance.

            • @Leham,

              Avec mes excuses pour le retard: la nature n’existe pas en tant qu’entité séparée de l’homme. Les divers élément physiques de notre planète n’ont de sens et de valeur que, justement, par les services qu’ils représentent pour l’homme. Ma remarque consiste donc à éviter de déifier cette entité non-existante.
              Dans ce contexte, on mettra toujours en balance les gains potentiels qu’il y a à exploiter une ressource ou un milieu, avec les désagréments que cela peut apporter pour les populations humaines.
              Le souci d’un environnement permettant une qualité de vie optimale, est légitime. Le souci de réprimer l’activité humaine et de se mettre en quatre pour vivre plus mal, afin de préserver une entité abstraite qui se fiche pas mal de nous (la nature, c’est aussi le choléra et les moustiques,) c’est une absurdité qu’il importe de combattre.
              La bombe atomique ne détruirait pas la nature, elle apporterait une extinction de masse (avec la nôtre) comme cette planète en a vu plusieurs. Guess what? La nature continuerait son petit bonhomme de chemin.
              La bombe démographique n’en est pas une (la fertilité diminue avec le progrès économique, partout et toujours), cela dit si vous souhaitez émigrer dans un pays du Sud pour prêcher la peur de la démographie, ou demander l’abolition de la médecine moderne, ne vous gênez surtout pas.
              Enfin, je m’oppose autant que possible aux idées millénaristes qui nous promettent la fin du monde pour demain (ou dans douze ans…)
              Pour conclure: non seulement je n’irai pas vivre sur la lune, mais je combattrai (par le verbe, on n’en est pas à l’Armageddon) ceux qui voudraient m’imposer leur fausse religion en s’érigeant gardiens de « ma » planète.

              • « la nature n’existe pas en tant qu’entité séparée de l’homme. »
                Ben si, c’est même elle qui nous a crée en tant qu’espèce humaine… La Nature est un tout dont nous faisons partie et non qui nous appartient.
                Je reconnais bien chez vous l’arrogance et l’ignorance dont je vous ai fait part, pouvant mener à un effondrement de la Nature.
                Nature qui redémarrera sans doute.
                Est-ce bien intelligent de détruire cette beauté et cette complexité qui a demandé des millions d’année à son élaboration, simplement par manque d’humilité de ce bipède intelligent mais pas assez.
                En espérant que le cancer de l’homme arrogant se croyant tout puissant se guérisse avant décès de l’ écosystème planétaire, c’est aussi « ma » planète.
                Vous devriez être reconnaissant envers la Nature pour chacune de vos respiration.
                Et pensez à ce que vous pouvez lui apporter en retour, l’écosystème planétaire ne s’en portera que mieux et nous humains avec, puisque nous sommes tous interdépendants.

                • Bonne conversation, c’est dommage que vous vous croyiez obligé d’être insultant (remarquez, d’autres que moi n’avaient pas pris de gants pour vous traiter de la sorte: vous réglez les comptes par procuration, en quelque sorte.)
                  Attitude un peu bigote, tout de même: quand la régurgitation des Vérités Révélées ne suffit plus, il faut s’empresser d’établir l’arrogance et surtout l’ignorance de l’adversaire – que savez-vous de moi, ô illustre inconnu derrière votre clavier?
                  Je crois reconnaître dans votre discours le complexe de supériorité qui est l’apanage de ceux qui ont un peu de savoir, mais peu de profondeur.
                  Mais rendons à César ce qui lui appartient: votre position a le mérite d’être commune.
                  « La nature » n’a pas créé l’espèce humaine, pas plus que l’espèce ne s’est créée elle-même. S’il vous plaît de diviniser le hasard de la sélection naturelle, de grâce, essayez de le faire de manière moins gauche que par le biais d’un paganisme de pacotille.
                  Je ne peux pas être reconnaissant envers la nature (pas de majuscule,) pour les raisons précédemment citées. Si vous voulez être reconnaissant, adressez-vous à Dieu si vous y croyez, ou à vos ancêtres qui ont travaillé dur pour vous mettre dans une position si confortable, si privilégiée, que vous avez maintenant le loisir de cracher sur votre propre espèce, en reprenant à votre compte une imagerie bien dégueulasse (le cancer) pour déshumaniser l’adversaire – en l’occurrence l’espèce dont vous faites partie, mais non, j’oubliais, vous êtes dans le camp de « la nature, » vous devez être un faune.
                  Bon, pour conclure, personne ne veut détruire les biotopes pour le plaisir. Le simple fait que vous et moi ayons le temps d’avoir cette discussion, au lieu de nous briser l’échine dans les champs, tend à suggérer que l’économie de marché favorise l’émergence du souci d’un meilleur cadre de vie, que d’aucuns étendent à la préservation d’une nature idéalisée.

                  • @Pangzi
                    Je ne sens pas dans vos propos une attention sincère envers la nature, ni envers la vie.
                    Je sens plutôt l’entretient d’un murs d’idées,’un conditionnement qui vous empêche de voir la simplicité des relations qui unissent tout le vivant.
                    C’est ce mur de pensées que je qualifie volontiers de cancer et dont nous souffrons tous à des degrés divers.
                    Peut être cachez vous bien votre jeu mais toujours est il, que vu vos propos, vous privilégiez l’individu égotique au dessus de tout et donc au dessus de la nature.
                    C’est l’arrogance et l’ignorance que je pointe chez vous, puisque nous sommes 1000% dépendants de la Nature pour notre survie.
                    Oxygène, eau nourriture etc…tout le vivant est dans le même bateau

                    • Il est probablement temps de nous accuser mutuellement d’être conditionnés. Vous conviendrez que votre défense de l’écologie face aux méfaits du capitalisme est bien dans l’air du temps, et absolument au cœur du discours marketing de tous, absolument tous, les parasites politiques. Ce seul point suffirait à la rendre suspecte à mes yeux.
                      Pour le reste, j’ai bien clairement exprimé que l’humain est mon point de référence prioritaire, et le reste secondaire – mais non incompatible. J’insiste sur le fait que la « prise de conscience » écologique est le résultat direct de conditions matérielles confortables. Que ces conditions sont le fruit de la maîtrise humaine de l’environnement, pas des largesses d’une déité chtonienne. Et la nature n’est pas immuable, et n’a donc pas lieu d’être traitée en tant que telle. Le monde dans lequel vous vivez est le produit du génie de l’homme.
                      Quant au respect de l’individu, c’est une des grandes inventions de l’occident avant qu’il n’entre dans le gâtisme. Choisissez de le voir comme un cancer, je porterai donc mon cancer avec fierté.
                      Je vous invite à réfléchir à ce que vous souhaitez opposer à mon individualisme – on va dire, à la forme de collectivisme qui vous paraît devoir s’imposer en ces temps de supposée urgence planétaire. Le collectivisme s’est souvent montré inefficace, injuste et arbitraire (googlez URSS si vous avez moins de 30 ans.) Le collectivisme, c’est donner encore plus de pouvoir aux dirigeants mal élus et aux bons copains, non élus, qui infestent leur administration. Le collectivisme, c’est chier non-stop des lois pour réguler la vie de chacun, et ignorer les objections de ceux qui ne forment pas des groupes assez nombreux ou assez radicaux pour s’imposer par la force. Le collectivisme est le cousin présentable de l’esclavage.
                      Soyez heureux, vous vivez une période inédite d’explosion collectiviste.

                    • @Pangzi
                      Vous posez l’homme au centre de tout, sans jamais dans votre esprit, questionner cette place.
                      Etes vous certain du rang supérieur que vous donnez à l’Homme, comment le savez vous ?
                      C’est le juge qui est parti et qui pose un postulat que d’où découle la logique libérale de vos propos.
                      Et si le rôle de l’homme , de part son génie comme vous dites, génie qui lui confère des capacités qui le différencient des autres espèces, qui lui donnent un pouvoir créateur et destructeur sans commune mesure dans le règne animal ; et si le rôle de l’être humain était d’œuvrer au bonheur sur Terre. Faire en sorte que le maximum d’êtres vivants soient heureux ? (hommes femmes enfants, animaux, plantes etc..)
                      Si vous faisiez fausse route dès le point de départ de votre réflexion ?
                      Si se placer en tant que centre de captation de satisfactions , via les biens matériels ou non, était également la source de la souffrance (en cas d’insatisfaction) ?
                      Et si œuvrer à rendre heureux les autres était ce qui rend le plus heureux au monde ?
                      Si donner était plus satisfaisant que prendre, plus satisfaisant que concentrer les richesses matérielles ou non ?
                      .
                      Tout Homme est en quête de sens. Le libéralisme, que l’on retrouve dans vos propos, donne un sens à la vie. C’est une réponse qui fait béquille.
                      Questionner votre sens à la vie me fait me heurter à votre réaction de survie , avec une certaine force, ce qui est bien normal.
                      Ce n’est pas moi qui vous ferais changer d’avis ou voir autrement. Vous êtes responsable de ce que vous pensez.
                      Je ne peux que vous faire questionner sur la racine de votre doctrine : l’individu au centre, le monde autours.
                      Plus exactement l’ego au centre, l’idée en soi d’être quelqu’un, idée qui vous semble intangible tant elle est partagée et cultivée par l’humanité toute entière moins epsilon.
                      Avez vous la liberté de remettre en cause cette idée d’être séparé et au centre , avez vous la liberté d’étudier ce point ou avez vous déjà des conclusions avant de chercher ?
                      .
                      A mon sens l’Homme est un rouage de la Nature, un rouage exceptionnellement différent, ce qui lui confère une responsabilités vis-à-vis de tout le vivant, comme un jardinier vis-à-vis d’une plante fragile. La Nature est résiliente, on peut la maltraiter et on ne s’en prive pas mais comme tout, notre mère nourricière à ses limites.
                      Agir en enfant gâté qui reconsidère le monde comme son jouet ne peut qu’être destructeur et non pérenne.
                      Bien sur que les consciences s’élèvent en faveur de l’environnement, à juste titre selon moi, et nous nous heurtons à votre sens de la vie qui manque grandement de sensibilité, d’attention au vivant.
                      PS: l’URSS était une dictature et un échec, tout comme Pinochet et son libéralisme.
                      Un monde plus sensible au vivant et au véritable sens de la vie est à créer. Tout ce qui a été fait et pensé jusque là, est obsolète face aux enjeux.

                    • @leham :

                      Vous faites fausse route, l’écologisme procède d’un total manque d’altruisme et d’un individualisme exacerbé.

                      Nous sommes des animaux, des animaux qui ne font que ce qu’ont toujours fait les animaux : vivre dans le monde dont ils font partie. Nous sommes indissociables du monde qui nous entoure. Opposer nature et être humain consiste uniquement à projeter nos peurs que nous manquerons un jour de nourriture, d’espace, d’air …

                      Bref, ce n’est qu’un réflexe totalement primal qui n’a absolument aucune grandeur, ni aucune morale en soi. Ce n’est que le cri de peur de pouvoir manquer un jour et de d’être alors obligé de s’adapter.

                      Si cette peur de manquer continue de grandir, l’être humain fera alors ce que tout animal paniqué fait dans ce cas là : il détruira ses congénères pour conserver son pré carré et défendre ses privilèges. Il pourra même aller jusqu’à détruire totalement son espèce.

                    • @ Olivier Maurice
                      « Nous sommes des animaux[…] Il pourra même aller jusqu’à détruire totalement son espèce. »
                      Je suis assez d’accord avec vous, donc je ne fais pas fausse route, à moins que vous aussi, fassiez fausse route. 🙂
                      Petite précision tout de même, l’homme est un animal, fait partie de la nature etc..mais en rester là est très réducteur. Nous avons un pouvoir, des capacités qui dépassent tous les animaux. Vous ne souhaitez pas endosser les responsabilités qui vont de paire avec ce pouvoir ?
                      .
                      « L’écologisme procède d’un total manque d’altruisme et d’un individualisme exacerbé. »
                      L’altruisme est de l’égoïsme intelligent. Je suis généreux avec mon prochain car cela me profitera en retour, un jour. Au fond ça reste de l’égoïsme. Ce n’est pas un jugement, c’est un constat. Un fois posé que toute action est égoïste, avançons.
                      L’écologisme ? Je préférerais la sensibilité à l’écologie. Elle découle d’une attention envers tout le vivant, ce qui est potentiellement bénéfique par effet retour, pour nous. gagnant-gagnant pour parler libéral lol
                      L’Homme est aussi capable de cela, contrairement à l’animal.
                      « Il pourra même aller jusqu’à détruire totalement son espèce. » c’est un possibilité, parmi tant d’autres. A nous d’être plus intelligent que nos instincts primaux. C’est cela être un Homme, non ?

    • Comment pouvez-vous croire et répéter de pareils imbecilités ?
      probablement parce que comme tous les gens d’extrême gauche vous détestez les riches et ceux qui réussissent et que c’est un bon prétexte pour leur faire la peau

      • « parce que comme tous les gens d’extrême gauche vous détestez les riches et ceux qui réussissent et que c’est un bon prétexte pour leur faire la peau »
        Quelle perspicacité, vous élevez le niveau.

    • « il n’est pas bio compatible, pas compatible avec la vie sur une sphère finie. »

      Thomas Malthus ! Sors de ce corps !

      • « Thomas Malthus ! Sors de ce corps ! »
        Il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt, il avait négligé les fossiles carbonés, c’est ce qui lui a donné tort. Sur le fond il a raison.
        On en verra le bout, le pic de pétrole conventionnel est passé depuis 2006.
        Pourquoi croyez vous que la croissance mondiale ralenti , ou fait de la décroissance lol ?

        • Vous connaissez le paradoxe d’Achille et la tortue ?

          • En retiendra-t-il agilement que le tort tue ❓

          • La seule chose qu’énonce le paradoxe, c’est qu’Achille ne rattrape pas la tortue avant « un certain temps ». La seule chose qu’énonce le pic du pétrole c’est qu’on utilisera autre chose dans « un certain temps ».

            Vous connaissez Fernand Raynaud et le temps de refroidissement du fût du canon ?

        • Non sur le fond il a tord, il avait tord de s’arrêter à l’écume des choses, il avait tord de croire qu’il comprenait le monde dans sa complexité, il avait tord parce qu’il pensait connaitre l’humanité et ses limites, il avait tord car il était prétentieux comme le sont tout les prédicateurs du futur qui n’ont absolument aucune idée de ce qui va se passer dans 10 mn mais peuvent nous expliquer pendant des heures ce qui se produira dans 200 ans.

          • Non, j’ai dit pourquoi.
            Les « prédicateurs du futur » se basent sur les données scientifiques. On ne peut forcer personne à s’informer.

  • «… système kafkaïen de diplômes qui envoie les jeunes dans des filières totalement engorgées.»
    C’est normal l’Éducation Nationale a de super bon prof de chimie (par exemple) donc ON forme des chimistes en pagaille dont l’industrie n’a pas besoin d’autant et ça fait des dizaines d’années que cela dure !
    J’ai un pote ingénieur chimiste (à la retraite depuis 12 ans) ce collègue a toujours bossé dans l’informatique, et personnellement j’ai bossé dans la formation continue de développeur et j’en ai vu passé des chimistes dans les cycles de reconversion de jeunes chômeurs diplômés !
    Ça n’est qu’un exemple de «l’inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins de l’économie» !

  • Je souscris totalement à cet article, qui de mon point de vue cerne parfaitement les 3 points essentiels et préalables sur lesquels la France devrait se focaliser. Malheureusement ces aspacts là ne sont pas vendeurs, dans la population en générale et parmi les lecteurs de CP aussi me semble t-il. On se contente de clamer moins de taxes, de prélèvements, de réglements, de subventions, etc ce que je comprends. Mais peut-on installer un moteur dynamique et compétitif conçu pour une voiture sportive dans un bus. Que se passera t-il ? Le bus roulera toujours comme un bus !
    Il faut donc changer la structure, le contenant pour l’adapter au nouveau contenu.

    Je pense que si rien ne bouge, c’est sans doute que la France par son histoire, a une immense estime d’elle-même, un orgueil au-dessus de la moyenne, que se moderniser c’est sortir de son passé glorieux. La France est prisonnière d’elle-même, elle est une star déchue, qui s’accroche avec un désespoir lucide aux succès d’avant, incapable de se remettre en question en prenant ses distances avec son riche passé. Le problème est psychologique et le patient s’enfonce chaque jour.

    Je préconise donc d’arrêter les psychothropes et de tester les théories comportementales.

  • Attention le libéralisme appliqué à la sécurité sociale, c’est le système américain qui ne couvre que les riches et laisse les pauvres endurer leurs souffrances jusqu’à la mort. Pourtant les dépenses de santé représentent 16.4 % de part de PIB aux USA alors qu’elles n’en consomment que 10.9 % dans l’hexagone (8.9 % moyenne de l’OCDE).

    Dans l’hexagone cette tendance commence à se dessiner. Les personnes les plus fragiles sont obligées de renoncer à des soins faute de revenus suffisants et le budget de la sécu est en déficit chronique.

    Cette situation est elle généralisée ? Et bien non l’Alsace résiste toujours, son régime social particulier couvre tous les travailleurs salariés et leur famille qu’ils soient employés, au chômage ou même retraités sans qu’il leur soit besoin de prendre une mutuelle complémentaire. Ils sont mieux remboursés que la plupart des autres citoyens. Ce système n’est certainement pas un privilège régional qui devrait être suspendu, mais au contraire il devra-t-être généralisé à toutes les régions. Par ailleurs le régime social alsacien est depuis toujours en équilibre.

    Les cotisations sociales ne doivent pas servir à spéculer sur les marchés en quête d’optimisation fiscale ou à financer les campagnes de communication des mutuelles.

    Les cotisations sociales ne sont pas des charges, elles doivent revenir dans le système de santé pour financer les soins, le personnel et les infrastructures de santé. Le « marché » des mutuelles s’élève à plus de 33 Mld €, les frais de gestion des mutuelles classiques sont de l’ordre de 20 % quand ceux du régime alsacien sont de 1 %.

    Généraliser le système alsacien permettrait donc d’injecter plus de 6 Mld € dans le budget de la santé publique chaque année.

    Ou l’on voit ici que l’on peut être d’accord avec la volonté d’en finir avec l’Etat Jacobin tout en restant favorable à un système de santé public géré au niveau des régions.

    • J’adore les leçons de libéralisme !

    • Une remarque tout de même :
      – la complémentaire locale alsacienne s’adosse sur le régime général pour la collecte et les remboursements (frais de structure quasi inexistant donc), elle est obligatoire donc tous les salariés cotisent (pas de frais de marketing, recrutement d’adhérents) et d’après une mission sénatoriale plus de 80% des cotisants ont une mutuelle privée en sus.

      Si on étendait le principe les gains que vous annoncez pourrait être rogné par un déficit supplémentaire du régime général. Ceci dit cette caisse semble assez bien gérée par les seuls représentants des salariés (les employeurs ne cotisent pas) grâce à l’interdiction de déficit et son autonomie dans ses choix. C’est au régime général de s’inspirer de ce qui marche.

      • Autre remarque, ou question ?
        Que ce soit pour un indépendant au RSI (remboursé 70%) ou un salarié alsacien au régime local (90%), le tarif d’une complémentaire est le même : 100 euros/mois en moyenne pour les mêmes prestations.
        A qui profite le crime ?

    • Généraliser le système alsacien, ça voudrait dire faire de chaque région la maîtresse de l’assurance santé dans son territoire, avec des principes d’équilibre à respecter. Aucune chance que ça se produise sans que l’état jacobin ait été neutralisé avant.

    • Le système français est biaisé pour les remboursements et la mutualisation, la SS ayant déjà des frais de fonctionnements hors-normes (5,1 % selon son DG qui s’en glorifie; équivalent en Suède pour le même type de structure 0,9 % soit à l’échelle française plus de 30 Md€ dilapidés – et je vous parle pas des budgets des directions des Hôpitaux en général énarques et de leur cour, autres énarques…), ne remboursant pas tout, les mutuelles gérant le reste donc sans pouvoir faire ces fameuses économies d’échelles comme si elles gèraient tt de A à Z. Un système libéral existe aux Pays-Bas et leur coûte moins cher et nous a dépassé en qualité (passé de 6 à 1er quand nous avons fait le chemin inverse jusqu’à la 10ème place). Aux Etats-Unis, le système n’est pas si libéral que ça (gestion par les Etats; 65 % d’assurances privées et 35 % d’assurances publiques) et il existe des prises en charge pour les retraités (MEDICARE) et les pauvres (MEDICAID).

    • Le système américain, libéral?? pincez moi je rêve!! Les USA ont beaucoup de qualités mais ce la fait très longtemps que le libéralisme n’en fait plus partie. Les USA sont devenu une social démocratie comme les autres. le système de santé américain est totalement noyauté par l »intervention étatique tout azimut.

    • Pourquoi le libéralisme de la santé ne peut il être qu’ américain ? le libéralisme pourrait aussi être l’assurance LAMAL suisse ?

      Assurance obligatoire, mais chez l’assureur de votre choix, comme pour l’automobile en France, avec une franchise annuelle.

      Je verrais bien les assurances maladie comparées sur ‘le Lynx.fr’, par exemple…

  • « La politique normale a repris le dessus dans les allées du salon de l’agriculture : celle des discours pleins de bons sentiments, de bonnes intentions : le défi climatique, le bien-être animal, la culture raisonnée et solidaire, le bon et le bio…  »

    La politique A-normale plutôt !

    Tout le problème est la : tout va mal et on ne parle que bio-conneries, crétino-diversité, veganisme et partage des reliques de notre nation décadence – pour savoir qui aura le privilège de finir le plat de tripes de sanglier frites dans la graisse d’urus (avec du miel).

  • L’intervention d’Olivier Maurice liste les dives dysfonctionnements de l’emprise Étatique sur notre économie. Il nous est relaté au final les bienfaits d’un véritable libéralisme même si le mot n’est pas ouvertement prononcé pour ne pas commettre un sacrilège.
    Alors, oui, il est impératif de revoir le périmètre d’intervention du pouvoir Étatique ultra-centralisateur de notre pays; il faut évoluer vers plus de fédéralisme et plus de démocratie directe pour que les citoyens puissent communiquer et participer à un pouvoir accessible et de proximité.
    Il est également impératif que le pouvoir d’achat objet de la revendication première des GJ soit pris en compte par une juste rémunération du travail de chacun.
    Ce n’est pas à l’État de compenser par des aides et des indemnisations diverses un manque à gagner qui est la conséquence de l’excès des charges fiscales et sociales objet de prélèvements obligatoires et abusifs pesant à la fois sur la rémunération du travail et sur la rémunération du capital des entreprises.

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