Les libéraux n’ont rien à attendre de la politique

Les libéraux doivent changer leur vision de la politique. Ce n’est que comme cela que l’on pourra espérer sortir un jour de l’hégémonie socialiste qui détruit ce pays. OPINION

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Les libéraux n’ont rien à attendre de la politique

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 février 2019
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Par Olivier Maurice.

Les élections européennes approchent et il va bientôt se reposer pour nombre de libéraux la terrible question de savoir que faire de son bulletin de vote. Comme à chaque élection, nous revoilà donc en train de chercher désespérément un candidat libéral et de n’en voir aucun.

Mais en fait, si nous regardons autour de nous, combien voyons-nous de libéraux aux postes de maires ou même d’élus municipaux ? Combien de libéraux sont délégués du personnel dans une entreprise ? Combien sont président d’associations sportives, d’ONG, de réseaux ? Combien de chance de voir un jour un député, un président de la République issu d’un parti libéral ?

La réponse est assez simple… cela frise, sinon atteint le zéro.

Et la conséquence de ce triste constat nous paraît évidente et nous plonge dans une profonde déprime : ce pays est profondément et indécrottablement socialiste. Ce pays est foutu.

Le vrai visage du socialisme

Bon, mais franchement, est-ce que vous seriez prêt à embrasser la carrière politique ? Est-ce que vous passeriez vos journées à taxer vos concitoyens, à jouer un rôle pour attirer les regards, à prétendre croire en un noble idéal alors que seul le pouvoir vous intéresse ?

Est-ce que vous seriez prêt à ces compromissions, pour un salaire de misère et la quasi-obligation d’être toujours borderline avec la loi, si ce n’est pour votre enrichissement personnel, tout du moins pour assurer la connivence dont vous avez absolument besoin pour rester au pouvoir ?

De nouveau, la réponse est facile et elle explique en grande partie la précédente : s’il n’y a que des socialistes aux postes de responsabilité dans ce pays, c’est parce qu’il faut avoir l’ADN nécessaire pour accéder au pouvoir et pour éprouver de la satisfaction en dirigeant la vie des autres.

Et cet ADN n’est pas l’ADN libéral.

Même si vous avez une partie de cet ADN, irez-vous perdre votre temps dans une administration ? Vous avez bien mieux à faire dans une entreprise privée.

Un jour mon prince viendra

Être socialiste demande une profonde abnégation : il faut être sacrément narcissique pour se contenter comme piteux retour sur investissement de la jouissance d’avoir du pouvoir sur les autres, de l’hédonisme d’avoir écrabouillé tous ses adversaires lors des élections et du fantasme d’être le centre du monde.

Être socialiste implique aussi une très grande prudence : il n’est pas question de scier la branche sur laquelle on est assis. Chaque socialiste est bien conscient qu’il vit aux frais de ces concitoyens et que l’édifice complexe de racket fiscal et de promesses jamais tenues qui le maintient au pouvoir est très fragile.

La prise de pouvoir par un libéral providentiel champion dans l’art socialiste de dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre relève du vœu pieux. Les évangiles sont très clairs : il n’y a eu et il n’y aura jamais qu’un seul Jésus Christ. Inutile d’attendre à la porte en frétillant le retour du maître bienveillant qui remplira la gamelle de croquettes.

De plus, comme mettre trois libéraux dans une même pièce pour s’entendre sur un programme commun aboutit inéluctablement à la formation de trois partis politiques différents, il ne faut pas non plus espérer voir émerger un jour un réel mouvement populaire libéral qui devienne majoritaire.

Que celui qui n’a jamais été socialiste jette la première pierre

Tout le monde est socialiste. Plus ou moins. Le socialisme est le péché originel de l’homo economicus. Tout le monde aimerait vivre dans le jardin d’Eden où tout serait gratuit et sans danger.

Choisir de soutenir un candidat politique sur sa pureté d’âme libérale affichée est totalement ridicule d’autant plus que l’on ne peut jamais être sûr de la sincérité de quelqu’un, encore moins de la part d’un homme politique.

Mais dans un monde où les opinions font figure de curriculum vitae, opposer morale et liberté est un choix politique payant. Ainsi tout adepte d’une quelconque transcendance deviendrait automatiquement un ennemi de la liberté. Cet argument est bien commode et bien étrange, d’autant plus suspect qu’il provient majoritairement des ennemis jurés de la liberté.

En quoi suivre soi-même un code moral disqualifierait-il un candidat ? Critiquer, au nom de la liberté, les opinions morales d’une personne alors que l’on se revendique de la liberté de conscience relève de l’hypocrisie, voire même d’une certaine schizophrénie. À quoi servirait donc bien la liberté de pensée si chère aux libéraux si ceux-ci se posent systématiquement en censeur dès que quelqu’un a le malheur d’afficher ses opinions et que celles-ci ne plaisent pas ?

Devons-nous juger les candidats sur les résultats de leur politique ou sur les raisons morales et philosophiques qui les amènent à les mettre en œuvre ?

La tarte à la crème de la liberté morale

D’ailleurs, la grande majorité des combats pour la liberté ont été menés au nom de la transcendance morale et ne procèdent nullement de la philosophie politique (pas plus que du progressisme militant et des luttes sociales d’ailleurs). Ce sont les Quakers qui sont à l’origine de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis, le servage a été aboli en France par Louis X le Hutin en 1315, dans un Édit qui associe autorité du souverain, droit naturel et transcendance.

« Toute créature humaine doit généralement être franche par droit naturel. Le Roi condamne avec énergie le joug et la servitude, qui est tant haineuse et fait qu’en leur vivant, les hommes sont réputés comme morts et, à la fin de leur douloureuse et chétive vie, ils ne peuvent disposer ni ordonner des biens que Dieu leur a prêtés en ce siècle. »

Disqualifier des candidats sur le seul critère de leur prise de position morale sur des sujets qui relèvent de l’intime conscience personnelle de chacun est un piège grossier posé par les censeurs professionnels. Un piège grossier mais qui fonctionne parfaitement. C’est ce leitmotiv qui fonde les progressistes, ceux que les Américains appellent liberals.

La liberté s’arrête là où commence celle des autres. Il faut donc un régulateur sacré, l’État, pour poser les limites du bac à sable dans lequel chacun aura le droit de faire toutes les bêtises permises. Il faut une nounou bienveillante pour surveiller les débordements infantiles des individus incapables de se prendre en charge, vu que leur occupation principale est de jouir de leur droit de faire n’importe quoi.

Droit et liberté

Car les libertés distillées par l’État n’en sont pas. Ce ne sont que des droits. Il y a une différence fondamentale entre un droit et une liberté : un droit n’existe que parce que l’État y met les moyens, parce qu’il impose des lois pour le définir, des règlements pour l’encadrer, des ressources pour le protéger, des aides pour le rendre accessible. Une liberté ne coûte rien. Un droit est toujours payé par les autres et très souvent par ceux qui n’en bénéficieront jamais.

Ces droits rendent l’État indispensable pour la moindre chose. Ils permettent à l’État de mettre son nez dans le moindre petit coin de la vie de chacun. Au nom de la liberté de chacun de s’affranchir des préceptes moraux, il faut un grand régulateur moral pour assurer la cohésion sociale. L’État trouve ici sa justification et l’excuse pour s’occuper de tout.

C’est cette inflation de droits supposés être des libertés qui nous a conduit à l’État obèse, inefficace et finalement hautement liberticide dont nous pâtissons tous.

Arrêtez de me marcher dessus !

À cette pseudo-liberté morale qui donne à l’État tous les droits sous prétexte qu’il est le seul à pouvoir être un juge impartial s’oppose une conception radicalement opposée, celle qui oublie les élucubrations intellectuelles et le romantisme pour se concentrer sur la réalité concrète.

La liberté ne peut exister que dans une société qui repose sur la responsabilité personnelle, qui développe et encourage l’autonomie individuelle et qui se limite au plus petit gouvernement possible.

Si les individus n’ont pas les moyens d’être libres, ce n’est surtout pas l’État qui pourra pallier cela. La liberté individuelle est une affaire personnelle, pas une récompense octroyée par les hommes politiques et les fonctionnaires et encore moins un droit que l’on obtient aux frais des autres.

En fin de compte, les hommes politiques ne font jamais autre chose d’autre que ce que leurs électeurs leur demandent. Inutile donc de se quereller pour savoir si telle prise de position de tel candidat est liberticide ou non. Ce n’est absolument pas le sujet. Quelques questions suffisent pour comprendre si son action ira dans le sens de plus de liberté :

  • Qu’allez-vous faire pour aider les gens à vivre correctement par eux-mêmes ? Comment allez-vous lutter contre ce fléau national de la dépendance aux drogues dures que sont les aides sociales, les services publics gratuits et le clientélisme ?

Quand va-t-on enfin arrêter de prendre les citoyens pour des enfants irresponsables ? Quand allez-vous bazarder ce simulacre de justice qui évalue les gens non pas sur les conséquences de leurs actes et sur leur responsabilité, mais sur des montagnes de lois et de règlements abstraits, pointilleux, inadaptés, liberticides, infantilisants et utopiques ?

Enfin, quel régime draconien allez-vous imposer à l’État qui en a plus que besoin ? Quand va-t-on arrêter de dépenser des fortunes, dont nous ne disposons pas, pour protéger par le monopole des services publics étatiques indigents sous le seul prétexte d’empêcher les plus entreprenants, les plus méritants, les plus courageux de s’enrichir si jamais ils réussissent à fournir ce que tout le monde demande : des trains à l’heure, des hôpitaux salubres, des écoles qui apprennent quelque chose d’utile aux enfants, des retraites décentes, une police efficace…  ?

Quelques questions qui se résument tout compte fait en une seule : comment allez-vous faire de la France à nouveau un grand pays ?

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  • C’est sans espoir…

  • oui rien à attendre de la politique …et pourtant vivre dans un monde où la politique est inévitable…
    il me semble qu’au moins on peut faire saisir aux gens que par exemple la protection sociale n’est pas un droit fondamental de l’être humain.. que c’est un choix qu’un société peut faire mais surtout abandonner…ce n’est pas un progrès…c’est une palliatif une rustine..

    quoi de pire que la notion de droits acquis?

    il y a des gradations ..faire des choix malheureux et en assumer les conséquences ..et le socialisme faire des choix malheureux et accuser d’autre personnes pour les conséquences…

    • Je crois que l’erreur capitale de certains libéraux est de considérer que l’antithèse de leurs idées s’incarne dans le socialisme. Ce faisant, ils finissent par se confondre avec un libéral de droite, un libéral conservateur, une espèce pas protégée en voie d’extinction. Mis à part quelques spécimens haut en couleur comme Bolsonaro ou Trump, mais n’importe quel être humain doté d’un QI positif comprendra que la France n’est pas un territoire propice à la reproduction de ce genre de bestioles.
      L’antithèse du libéral n’est pas le socialiste mais l’étatiste. Quand cela sera devenu clair, le bout du tunnel deviendra peut être visible.

      • Présent, votre honneur.

        Les libéraux, au sens large, ont besoin de sortir de leur tour d’ivoire et de réaliser qu’ils ont plus en commun avec les conservateurs (au sens anglo) qu’avec un quelconque autre mouvement (j’oublierai les anars qui pas définition doivent rester en marge de la société.)

        L’article est génial en ce qu’il souligne que la politique, c’est le compromis, et que le compromis tend à dénaturer tout ce qu’il affecte.

        Le revers de la médaille, c’est que le compromis permet l’action, alors que camper sur des positions idéalisées assure l’inaction.

        • Je doute réellement que le conservatisme libéral, tel que Maurice, par exemple, le professe. puisse avoir en France un semblant d’avenir en tant que mouvement indépendant de la droite de type filloniste. Beaucoup trop proche pour offrir une alternative sérieuse.
          C’est peut être dans ce sens là qu’il convient de comprendre la déprime qui accable Maurice. Il n’y a effectivement que peu d’espoir pour ce libéralisme là.

      • Oui, bon, au moins dans le paysage français les deux se confondent aisément. Pas encore vu d’étatiste non-socialiste. Et le socialiste est étatiste par définition.

    • Je précise qu’en France, le truc qui ressemble le plus au trumpisme ou au bolsonarisme s’appelle RN, un truc pas du tout libéral.

      • Le RN n’a absolument rien à voir avec Trump, il faut arrêter de croire tout ce que l’on raconte, surtout ce que raconte Marine Le Pen.

        Cherchez « Marine Le Pen » sur le New York Observer (le journal appartient au gendre de Trump) vous trouverez deux articles en tout et pour tout : l’un parle des analyses psychiatriques et l’autre de son esclandre en 2012 pour le concert de Madonna.

      • Pas si sûr. Les différences culturelles sont énormes. Le trumpisme se base sur une défense de valeurs américaines traditionnelles très libérales (outre l’aspect économique, faible rôle de l’Etat fédéral, liberté d’expression…)
        Le trumpisme n’a en commun avec le RN que la remise en doute du dogme immigrationniste et du communautarisme SJW. Ce n’est pas rien mais cela devrait se retrouver dans beaucoup de tendances de droite. Le RN est un vrai malheur pour la France, en ce qu’il marginalise des courants de droite profonds qui pourraient autrement être libres de recomposer une droite moins nulle.

        • Dans la mesure où la pièce maîtresse de leur jeu politique est la dénonciation de l’immigration, et que c’est sur cette pièce qu’ils fondent en grande partie leur communication, on peut difficilement plaider de fortes différences culturelles.
          J’ajoute que les liens avérés – ceci est une réponse au naïf Maurice – trouvent une incarnation physique particulièrement vivace en la personne de Steve Banon.

          Sur les items que vous soulevez, je considère qu’on peut néanmoins trouver une certaine convergence : FN/RN a toujours eu du mal sur les contraintes, en matière de liberté d’expression, imposées par les lois mémorielles et autres lois réprimant les propos racistes ; il manifeste une incontestable hostilité envers le pouvoir jacobin, centralisateur et technocratique tel qu’il s’exerce en France ; quant aux valeurs traditionnelles (on va dire travail, famille, patrie, pour faire court), on peut difficilement affirmer que les deux soient en opposition en phase.

          Bien sûr, l’amour inconditionnel porté par Le Pen et Cie à Trump (et, mais c’est une autre histoire, à Poutine) montrerait à lui seul la nature des liens entre RN et Trump.

          Reste effectivement un point : le libéralisme économique. Souvenons-nous quand même qu’il a longtemps fait partie de l’ADN du FN, au temps du père ! La récupération du vote ouvrier et des classes populaires a fait évoluer, au moins en apparence, le FN de fifille. Cependant, c’est sur ce point que je considère que ce parti est le moins stable et le moins assuré : la faiblesse de la partie économique du programme économique en atteste, ainsi que la capacité du parti à revenir sur certains points, comme l’euro, par exemple.

          • Bah l’économie c’est un poil important, quand même?

            Oui le RN a amorcé sur le tard son virage de « parti ouvrier », probablement à mesure de la décimation des commerçants et indépendants. Mais le parti de Marine est maintenant fermement ancré dans sa défense de l’État-providence et de la redistribution. Marine voudrait juste limiter ladite redistribution aux indigènes, quelle que soit la définition qu’on en fait, et tant qu’à faire promet de taxer les riches, dénonce la « précarité » de l’emploi etc.

            Si le RN est bien gêné aux entournures par les lois limitant la liberté d’expression, je pense qu’il s’accommoderait plutôt bien de lois limitant celles de ses adversaires. Faux procès, peut-être.
            Quant à la dénonciation du jacobinisme par le RN elle me paraît tactique au mieux (surfer sur la détestation de la classe politique actuelle;) et je suis marqué par de nombreux discours fortement pro-administration, rôle central de l’Etat pour organiser la vie, « politique familiale » etc.

            Pas beaucoup de remise en question de l’EdNat, sinon pour dénoncer ses échecs, ce qui est à la portée du premier venu.

            Idem sur le port d’arme.

            Au final il y a bien « convergence » sur l’immigration, et le RN voit certainement Trump comme un modèle à suivre en stratégie électorale, mais je ne trouve pas que les différences soient négligeables. Verre à moitié vide?

            • « je pense qu’il s’accommoderait plutôt bien de lois limitant celles de ses adversaires »
              Je me suis fait la même réflexion au moment de vous répondre.

        • partie économique du programme

  • La place d’un libéral qui voit des socalistes partout n’est effectivement pas au pouvoir, mais plus sûrement, pardon de le dire aussi crûment, à l’asile.
    Concrètement, on vient de le voir avec les Gilets jaunes, il y a deux manières de lutter pour ses idées : la rue ou la politique, la manif ou l’élection. Le libéralisme francais n’est hélas doué ni pour l’une ni pour l’autre.
    Le seul vrai parti libéral qui aurait pu compter était Alternative libérale. Qu’est-il devenu ?
    Bon nombre de libéraux, plus ou moins médiatiques, semblent s’obséder sur le seul versant économique du libéralisme. Mais ceux d’entre eux qui espèrent obtenir quelques miettes en se ralliant à des conservateurs 19eme siècle type Fillon ou Bellamy feraient mieux de se tirer une balle dans la tête pour éviter désillusion et déshonneur. On ne construit pas une idéologie viable et mature en ne parlant que de pognon.

    • arrêter de parler pognon est le privilège de celui qui l’extorque aux autres.

    • Vous illustrez parfaitement ce dont je parle dans l’article : tant que les libéraux seront occupé à philosopher sur le sexe des anges et à s’envoyer des noms d’oiseaux, les socialistes de droite comme de gauche auront beau jeu de calmer la bête en lui donnant un os à rogner de temps en temps : des pseudo libertés économiques à droite et des pseudo libertés sociétales à gauche.

      • Super article M. Maurice btw.

      • Socialiste de droite, décidément, je ne m’y ferais jamais !
        Ce n’est pas tant du sexe des anges que nous discourons là, mais de l’utilisation d’un dictionnaire accessible au plus grand nombre, et non pas seulement à une petite secte libérale qui dispose de son propre langage. Franchement, vous croyez convaincre qui de la sorte, à part vos pairs, sinon vos clones ?
        Je comprends bien, ça doit être satisfaisant sur le plan émotif, de crier « socialiste » à tout bout de champ, comme s’expurgerait une victime du syndrome de la Tourette à coups de « put… » et de « m…e ».
        Pas la peine de chercher plus loin l’insuccès du libéralisme en France : plus de programme, une ligne incertaine, un vocabulaire incompréhensible, et une focalisation exagérée sur le conservatisme, qui fait de cette tendance une vague annexe de la droite française, celle d’avant Wauquiez et Bellamy, celle qui lorgne désormais du côté de Macron.
        Va vraiment falloir dépoussiérer le mobilier, les gars, avant d’aller chercher querelle à l’Etat. Vos jérémiades de caliméro, tant qu’elles ne s’incarneront pas dans un courant protestataire à la hauteur des Gilets jaunes ou dans un parti politique digne de ce nom n’auront pas plus de poids sur la marche de ce pays qu’un pet de lapin !

      • Je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps à vous répondre. Avec votre déprime à la Droopy [ce pays est foutu], vous avez déjà intégré la défaite…

  • A défaut de trouver l’idéal, il faut voter pour le moins pire… selon deux critères: quelle liberté du citoyen par rapport à l’Etat? Quelle liberté collective (au niveau du pays) de décider de ce qui nous concerne?

    • L’offre politique française est hélas tres insatifaisante de ce point de vue. En gros, on a le choix entre une droite conservatrice, de moins en moins libérale, et une gauche qui offre quelques garanties de liberté individuelle, mais horriblement illiberale sur le plan économique.
      Le macronisme aurait pu nous donner quelques satisfactions, hélas on a vite compris que c’était une coquille vide qui ne parvient pas à dépasser les vieux clivages gauche-droite et qui n’a plus grand chose à offrir à part des petites phrases méprisantes et de la reformette administrative.
      Bref, il va falloir se sortir les doigts du c.l et inventer une offre nouvelle. Sinon on est condamné à la déception.

      • « gauche qui offre quelques garanties de liberté individuelle »

        Vous êtes sérieux? C’est la gauche qui a concocté la plupart des lois liberticides. Son slogan pourrait être: Distribuer des droits à mes clients pour mieux détruire la liberté de tous ».

        La « droite conservatrice » se caractérise par sa remarquable capacité à conserver toutes les conneries faites par la gauche au lieu de les reléguer à l’égout.

        • Oui c’est la citation de G.K. Charleston, un spécialiste du genre :

          « Le monde s’est divisé entre Conservateurs et Progressistes. L’affaire des Progressistes est de continuer à commettre des erreurs. L’affaire des Conservateurs est d’éviter que les erreurs ne soient corrigées. »

          Une autre pour le plasir :

          « Les cambrioleurs respectent la propriété. Ils veulent juste que la propriété, en devenant la leur, soit plus parfaitement respectée ».

          Sinon une question à cent balles : à part dans les écrits est-ce que le libéral existe réellement ?

          • GK Chesterton bien sûr..

          • Ça dépend, on parle de « vrai » libéral ou de plébéien conservateur mal dégrossi?

            • Sur le second je n’ai aucun doute, sur le premier beaucoup plus. On sait que ça existe mais c’est pas la majorité du genre. J’ai même des doutes sur moi-même ! Cependant comme le dit l’expression «Lorsque je m’observe, je m’inquiète. Lorsque je me compare je me rassure».

  • Von Humbolt a écrit il y a 200 ans :

    ‘ Un Libéral peut devenir ministre, mais ce n’est pas pour autant qu’il sera un ministre libéral…’

  • « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue » (Victor Hugo).

    Il faut encore attendre avant que l’heure de la liberté ne vienne. Il faut en tous cas attendre l’échec total de l’étatisme. Cela prendra du temps et des convulsions.

  • Super article.
    Et dit autrement, en France, on n’a pas le fondement sorti des ronces …

  • une façon de dire que la grande majorité de la classe politique française (étatiste donc socialiste) est borderline donc corrompue au moins du point de vue de la morale.
    Oui, je suis d’accord.
    « Ce pays est foutu » TM de H16 🙂

  • Mais c’est excellent! Que d’articles intéressants sur Contrepoints depuis le début de l’année! Merci ?

  • Oui, j’ai été délégué du personnel. Oui, j’ai eu la charge d’une association.
    Je ne peux que rappeler Bossuet. Rien à ajouter.

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