Par Loik Le Floch-Prigent.
On savait l’État mauvais gestionnaire de l’industrie. Les partisans du soutien de la puissance publique dans l’industrie ont toujours insisté sur la nécessité de l’autonomie de gestion.
Pourtant, pour le dossier Renault on n’est sans doute jamais allé aussi loin dans l’interventionnisme depuis l’incarcération de Carlos Ghosn au Japon. Le navire Renault a tangué, l’alliance avec Nissan et Mitsubishi a tremblé et les membres du gouvernement, la Commission européenne et leurs fonctionnaires ont rarement été aussi calamiteux.
Plantons d’abord le décor
Depuis des années le véhicule automobile est dénoncé comme un pollueur urbain, et désormais considéré comme un émetteur majeur de gaz à effet de serre et donc ennemi du climat. Confondant pollution et climat, les politiciens et les médias ont suivi l’écologie politique qui veut éradiquer la croissance et les symboles de la société de consommation : la voiture individuelle est la première victime de ce combat acharné pour changer de civilisation avant que le ciel nous tombe sur la tête.
Depuis les composants jusqu’à l’assemblage, l’industrie automobile est un secteur très capitalistique, nécessitant beaucoup d’investissements et dont la rentabilisation nécessite un grand nombre d’années de préparation et de fonctionnement. Toute modification de trajectoire se paie avec des pertes en argent et en emplois.
« Le patron c’est le client » disait François Michelin. Et les constructeurs ont écouté les consommateurs qui avaient par exemple envie de SUV au grand dam de l’écologie politique qui y voyait une atteinte criminelle à leur religion.
Ne pouvant pas changer les clients, la Commission européenne soutenue par les principaux gouvernements, et, croit-elle, par l’opinion, s’est attaquée aux constructeurs : « Si le public ne veut pas acheter des véhicules électriques, c’est de votre faute, vous allez donc payer des amendes si vous n’en vendez pas assez ».
Ont donc été instaurées des normes de CO2 émis par constructeur, ce qui revient à leur demander de vendre des véhicules non thermiques ou marginalement thermiques. C’est une grande première d’une évolution technique décidée par la démocratie représentative contre le peuple : « Vous ne voulez pas de véhicule électrique, mais vous l’achèterez quand même. »
Les constructeurs sont déstabilisés, une partie de leurs investissements ne serviront à rien, les sous-traitants du diesel d’abord et ensuite ceux de l’essence battent de l’aile ; il faut rapidement disposer de moteurs électriques, de batteries et donc investir lourdement sans être assuré que les clients suivront !
Le mauvais choix du véhicule électrique
Par ailleurs personne ne gagne de l’argent aujourd’hui dans le véhicule électrique. Tesla le promoteur du luxe électrique en perd toujours, tandis que le consommateur observe un prix plus élevé malgré les subventions annoncées et un usage moins libre puisque les recharges sont mal organisées et plus longues, tandis que tous les constructeurs disent que le véhicule du futur non polluant est celui qui utilisera l’hydrogène.
Si le véhicule électrique n’est qu’un passage momentané, pourquoi casser autant la tire-lire pour le vendre… tout en ne gagnant pas d’argent ?
Et pendant ce temps là tout le monde s’agite autour de Renault, prodiguant avis, ordres et considérations contradictoires en nommant des intérimaires pour préparer la retraite sans définir les objectifs, sans stratégie.
Renault : l’État met la charrue avant les bœufs
Le nouveau patron arrive enfin cet été. On lui a déjà préparé ses fermetures et sa recomposition géographique sans lui laisser le temps de respirer et de concevoir un plan de reconquête de ses clients avec ses nouveaux produits : l’État inconséquent a mis la charrue avant les bœufs et doit impérativement changer de posture s’il veut espérer des résultats.
Tout d’abord, puisque les contraintes environnementales conduisent depuis une dizaine d’années à la délocalisation de la production, on pourrait utiliser les quelques mois qui restent avant que le nouveau directeur général ne dévoile son programme de travail pour réaliser un retour d’expérience sur les normes et règlements ayant conduit l’industrie française dans le mur et en particulier l’industrie automobile.
Le gouvernement n’est pas seul en cause. Les maires qui punissent les automobilistes jour et nuit y sont aussi pour quelque chose ! La population aime ses automobiles, certains politiques la haïssent, les uns élisent les autres, allez comprendre !
Restons donc sur le Code de l’environnement qui compte aujourd’hui autant de pages que le Code du travail malgré son origine tardive en 2007, et qui s’enrichit de nouvelles pages tous les jours ! Est-il efficace ? Combien d’entreprises et d’emplois a-t-il détruit ? Qui ont été les bénéficiaires ? La Chine étant devenue la première manufacture mondiale il est relativement facile de réaliser cette étude.
Laisser faire Renault
Si l’on veut véritablement aider Renault, la première chose à faire est de mettre l’entreprise dans les meilleures conditions de compétitivité. Les délocalisations précédentes avec par exemple l’essor de Dacia en Roumanie montrent que maintenir une activité nationale est compliquée sur le bas de gamme.
Lorsque l’on sait combien les charges pèsent sur l’industrie française avec les taux d’imposition et surtout 3,6 % d’impôts de production qui n’existent nulle part ailleurs en Europe et dans le monde, on imagine bien qu’une mesure permettant de les alléger serait bien plus efficace que la promesse de subventions assorties de conditions sur la bien-pensance.
Si Renault a perdu 7,3 milliards au premier semestre c’est d’abord la politique de l’État qui est en cause, à la fois l’abandon de Carlos Ghosn, le confinement et la politique chaotique de l’automobile.
Il faut donc lui assurer un univers serein en allégeant charges, impôts, normes et règlementations et ce qui a réussi hier réussira demain. Prendre l’argent puis le redonner sous conditions c’est repartir sur le CICE, cela fait vivre les fonctionnaires mais rend malades les entreprises.
Enfin il faut revenir sur l’autonomie de gestion et la capacité du dirigeant à énoncer puis faire accepter des choix douloureux. L’introduction du numérique dans l’entreprise a un effet sur ses sièges, elle brise les hiérarchies pesantes, donne de l’espace au gestionnaire de terrain et permet d’alléger considérablement les strates de direction.
C’est par la tête qu’il faut commencer les économies pour montrer ensuite à l’ensemble du personnel que ce n’est pas leur travail qui est montré du doigt. Cette étape de numérisation permet d’alléger d’environ la moitié les sièges sociaux.
Il est ensuite plus facile de réduire les managements intermédiaires qui doivent vivre la révolution numérique et évaluer ensuite la réorganisation des sites. Tout le monde peut comprendre que les outils industriels dont le fonctionnement est interrompu nécessitent une fermeture et une reconversion.
Par exemple, la fin du diesel signifie à terme l’arrêt des fonderies correspondantes, mais cela passe mieux quand on a d’abord traité la bureaucratie de l’entreprise. Pour réaliser cette opération qui suppose une éviction de personnes souvent influentes dans le microcosme parisien, il faut du courage et de l’autonomie.
L’État doit donc se faire oublier et puisqu’il a adoubé un dirigeant, le laisser faire et le juger sur ses résultats et non sur le bruit produit par les évincés.
Remettre l’État à sa place
L’État a un rôle : affirmer que l’automobile française est un pôle majeur d’activités industrielles du pays, et souhaiter que Renault soit une entreprise performante et profitable. Il peut souhaiter que l’alliance avec les Japonais Nissan et Mitsubishi soit renforcée et qu’en tant qu’actionnaire Nissan se redresse puisque les mauvais résultats du Japonais expliquent la moitié des difficultés de Renault.
Mais l’État ne sait pas comment vont réagir les clients et il est incapable de définir la politique industrielle qui mènera à leur satisfaction. Il ne sait pas si le véhicule thermique va faire des progrès significatifs, il ne sait pas organiser le marché mondial du lithium, il ne sait pas d’où viendra l’hydrogène le moins cher quand les constructeurs et leurs clients le voudront.
Ce sont les innovateurs qui imaginent et préparent l’avenir. Le rôle de l’État n’est pas de leur donner des idées mais de promouvoir celles qui semblent réussir. Colbert n’a pas inventé l’industrie du verre, n’a pas donné son avis sur les machines des verriers. Cela ne l’a pas empêché de promouvoir le verre à travers la Manufacture Royale de Saint-Gobain.
» les hybrides rechargeables pas si vertueuses que ça ; 2 à 4 fois plus d’émission de co2 qu’annoncé « ….( valeurs actuelles ) ; et on vient emmerder ceux qui roulent au diesel…..
Bah, elles sont trop grosses tout simplement, on ne met pas plus de 50 000 euros dans un pot de yaourt à roulettes. Si encore elles étaient diesel, mais pas blue, ça augmente le co2… C’est insolluble lorsque l’on doit tenir compte de deux critères opposés.
« … ne pouvant pas changer les clients »…
Pas si sûr, quand on voit que quasiment toute la publicité sur les voitures ne parle que de voitures électriques ou hybrides.
Éduquons, éduquons, eh du c….
éduquons? tu fais de la pub pour ce que tu essaies de vendre..
Martelons, martelons, martelons, ça finira par rentrer dans les cerveaux. Ça marche avec les inepties sur le Covid…
Admettons qu’un jour, contraint et forcé, il faille, à bout de mes nerfs, que j’achète un véhicule électrique, il sera Coréen !
Après 50 ans d’hydropneumatique Citroën (à coté de mes Américaines), je tournerai le dos à cette marque, et ce faisant, montrerai mon c… aux gentils organisateurs de ce bordel…
« Si les marques ne respectent pas les émissions de CO2 selon un schéma kafkaïen ….amendes colossales. Elles sont estimées entre 500 millions et 1 milliard d’euros en cas de non-respect des normes européennes de CO2 pour 2020, par deux experts chargés d’un rapport sur l’automobile par Emmanuel Macron. »*
On peut imaginer comment on va couler des entreprises en grandes difficultés avec une telle gouvernance.
Des énarques, quasi techniquement ignares, décident selon leur nouvelle religion écolo du fameux et immensurable CO2 humain. Les ingénieurs n’ont qu’à leur obéir même si ce n’est pas techniquement possible car ainsi seules les voitures électriques seraient éligibles (?), ce qui de fait n’est pas le cas si on comptabilise le CO2 nécessaire à la fabrication des batteries, (mais chut, il ne faut pas le dire).
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Ainsi on « flingue » le peu de nos industries restantes et on ne fait rien de mieux pour la planète…
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https://www.lepoint.fr/automobile/les-extravagantes-amendes-c02-qui-menacent-les-constructeurs-automobiles-15-02-2019-2293558_646.php
Jour après jour, notre état stratège s’invente à détruire tout ce qui marche dans ce pays, automobile, aviation, nucléaire, chaudières, pour grappiller quelques voix aux élections prochaines, et conforter un peu plus l’industrie des autres pays, via éoliennes, batteries, véhicules électriques, turbines pour production d’électricité,etc.
L’automobile, l’aviation et toute la filière de l’agroalimentaire..
tst ts les gens aiment leur automobile mais haïssent souvent celle du voisin..
« L’État doit se faire oublier, et puisqu’il a adoubé un dirigeant pour Renault, le laisser faire et le juger sur ses résultats. »
Question à l’auteur : aurait-il accepté le poste connaissant l’état de l’entreprise, les causes et contraintes imposées et le traitement réservé à son prédécesseur ?
ben si les gens affirment VRAIMENT que les énergies fossiles doivent être éliminés…
en effet..un curieux monde nous attend ..
en réalité. comme les voitures électriques aussi s associées à des émissions de CO2, c’est le concept même de voiture individuelle qui pose question au diabolisateurs du pétrole..
il ya un coté prenons un trajectoire plus pragmatique et rationnelle pour atteindre un objectif funeste qui laisse songeur…
non la diabolisation du CO2 fossile est la » fin » ou la raréfaction de la voiture individuelle donc des constructeurs…
nos puissants et indispensables leaders rouleront en voitures individuelles car ils sont importants et le peuple…autrement.
en fait la fin des fossiles c’est la fin de pans entiers de l’economie..
et si on lit des articles sur la bagnole..c’est parce que la bagnole a toujours été une bête noire des écolos..le CO2 est un prétexte
c’est le but qui doit être remis en question..si il est admis le reste s’enchaine..
si le but était d’eliminier ou de réduire drastiquement la consommation de fossiles par exemple en établissant un marché de droits de production limités je doute que ce soit possible!! ….il SUFFIRAIT de taper à ce seul niveau et de laisser la société s’adapter et CHOISIR…
non on y a adjoint un volonté de justice sociale et de l ‘idéologie verte idiote..au point qu’on puisse être certain que la consommation de fossile ne va pas être réduite dans le monde juste modifiée dans ses usages..et pire…il faudrait regarder le ratio unité de richesse produite pas unité de CO2 émise…
Vous cherchez midi à quatorze heure, le but unique et de transformer les gens en moutons obéissants, internet est en train de saper leur pouvoir, ils tiennent à le garder et cela commence en restreignant les déplacements, le chantage à l’emploi n’étant pas suffisant. Leur rêve, l’Arabie saoudite les émirats la Corée du nord, la Chine est trop loin comme objectif.
je préfère pour autant chercher midi à quatorze heures que de spéculer sur de vrais buts..
si on me dit il faut réduire les emissions de CO2 je dis peut être mais irréalisable donc reformulez… ok…il est imaginable sinon plausible que les fossiles ne soient d’un prétexte pour avoir plus de pouvoir.. mais d’un autre coté ..que les gens au pouvoir veuille plus de pouvoir je le suspecte TOUJOURS… tandis que si le but est admis on enclenche un mécanique funeste et peut importe si les écolos sont sincères ou pas..
il faut choisir si tu dis il faut protéger la nature ou il faut ne pas consommer de pétrole, tu es foutu..piégé.
le but de macron n’ets pas de transformer les gens en moutons obéissants..j’en doute..d’abord parce que l’expression est outrancière…la soif de pouvoir ne va pas jusque là..
procès d’intention..macron est il un écologiste sincère ou non croit il à la catastrophe climatique ou non..je m’en fous..
et je ne comprends pas que le mouton soit présenté comme un modèle d’obeissance, à la rigueur de manque de moyen de défense, sinon la fuite..ou de panurgisme.. mais le panurgisme..c’est imiter les autres.. pas macron..les moutons que j’ai connus n’etaient pas « obéissants »..
quand bien même le souhaiterait il.. peut être vous aussi.. je regarde ce qu’il fait..bourrage de mou…et des mesures liberticide justifiées par un but affirmé irréalisable sans conséquences funestes..
il est sans doute plaisant pour certain de systématiquement voir macron comme un apprenti tyran ou dictateur..moi je dis président de la 5 eme. de plus , c’est un moyen de motiver ses partisans que d’abaisser d’avilir les autres de susciter la colère..
mais macron en tant que personne n’est pas le problème. je le vois plutôt comme insignifiant guidé par sa seule ambition politique et les désirs de tous les gens qui ont la volonté d’arriver à de telles positions de pouvoir, comme laisser une trace dans l’histoire..
vivre dans ce qui est encore une démocratie ce n’est pas toujours être mouton ou loup..j’obéis en général aux lois..même si elles me semblent iniques…mais les gilets jaunes sont ils des moutons? selon moi oui (panurgisme) mais selon vous, non..
ça me fait penser au valet du capitalisme de mélenchon..même mode de communication.. le petit marquis, le mignon, le president des banquiers.. bof….
le président le plus indiscutable de la V en terme d’intégrité fut sans doute de gaulle et justement il a produit cette constitution !!! le plus hypocrite fut Mitterrand qui dénonçait cette constitution… mais macron…
Que peut on dire sur un sujet qui fâche vraiment.. Rien, subir est notre destin à tous, on a voulu la démocratie, « on » n’est sûrement pas pas le peuple, on a la démocratie où une minorité en fait dirige le pays dans l’abime pour des raisons certainement mercantiles.
Que peut on faire ? À mon niveau, rien, sauf faire durer mon auto au maximum et tant pis si je suis hors loi.
« tandis que tous les constructeurs disent que le véhicule du futur non polluant est celui qui utilisera l’hydrogène. »
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J’aimerais bien savoir qui parce que physiquement, technologiquement et économiquement, c’est un non-sens absolu.
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1000 litres d’H2 gazeux contiennent l’énergie de 0,3 litre d’essence, soit 3 kWh et il a fallu 5 KWh d’électricité pour les fabriquer.
Compressés à 700 bars, vous avez une bombe sur roue et pour parcourir 600 km, le réservoir d’hydrogène est près de dix fois plus gros (400 litres contre 42 litres) et six fois plus lourd (240kg contre 40 kg) qu’un réservoir d’essence.
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Bref, encore un délire d’écolo qui n’a aucun sens.
Sans compter que la molécule d’hydrogène est si petite qu’elle diffuse dans l’acier qui compose les contenants. (elle passe lentement à travers)
H2 s’accumule au niveau des impuretés ou des microfissures et crée des zones fragilisées dans l’enveloppe métallique.
Les contenants d’hydrogène sous pression doivent être exempts du moindre défaut…
De toute façon personne n’utilise de l’hydrogene sous pression sauf énormes précautions, c’est chercher de gros problèmes… Une fuite dans un garage d’immeuble serait catastrophique… Deja le gpl… Alors ils vont faire des camions.. Vu le nombre d’accidents ou des locos, avec ces messieurs les cheminots pas foutus de serrer un boulot…
on a le droit de penser que n’importe quoi est la technologie du futur..
de spéculer INDIVIDUELLEMENT la dessus..
( pour le comprimer il faut aussi de l’énergie)
mais bon rappelons le cadre général..un véhicule marchant à l’hydrogène réduit il la conso de fossile?.
Et en plus Airbus nous promet de remplacer le kérosène par l’hydrogène en 2035!
Propagande hilarante pour caresser le puissant lobby pseudo-écolo dans le sens du poil en attendant que le soufflé retombe.
Il aurait pas besoin du pognon pour autre chose, Airbus ?
Pour ne pas tomber avec le soufflé ?
Une fois de plus l’État se mêle de ce qui est hors de sa compétence!
Pour le plus grand malheur de ses victimes.
Mais un bureaucrate est-il suffisamment intelligent et dénué d’égoïsme pour le comprendre?
l’Etat doit vendre toutes ses participations dans les entreprises : mais à qui ? Il a essoré tous les capitalistes ! Merci les Enarques, dont le nouvel eldorado s’appelle la commission européenne.
Il me semble que l’Etat actionnaire de Renault s’est attribué une minorité de blocage grâce à l’artifice scélérat de la loi Florange. Il peut donc s’opposer à tout projet des dirigeants qui ne lui conviendrait pas et il ne s’en est pas privé au grand dam de Ghosn.
Tout se passe dans les faits comme si Renault avait été renationalisé.