Vous voulez être branché ? Soyez inclusif dans votre guerre pour sauver le climat !

On mélange allègrement météo, climat, pollution, catastrophes naturelles, inégalités dans une bouillie intellectuelle qui a perdu tout sens commun.

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Vous voulez être branché ? Soyez inclusif dans votre guerre pour sauver le climat !

Publié le 26 octobre 2019
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Par Michel Negynas.

 

Une addiction française aux mots

Notre époque aime propulser des mots au rang de concepts politico­­‑sociologiques. Cette détestable habitude a culminé chez les philosophes et sociologues français des années 1950. Ils inventaient des mots et passaient le reste de leur vie à essayer d’expliquer ce qu’ils avaient voulu dire. C’était pratique : cela leur fournissait un travail à vie. Le summum du génie était d’écrire des textes incompréhensibles en détournant mots et concepts de leur sens initial.

Alain Sokal et Jean Bricmont, deux physiciens, ont combattu par l’humour, dans un pastiche absurde cette propension au verbiage flou, et en particulier le détournement de concepts issus des sciences dures. Ils ont réussi à faire publier par une revue on ne peut plus sérieuse une étude complètement vide de sens : Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique. La communauté des sociologues a d’abord salué unanimement la pertinence du texte avant d’apprendre, penaude, que c’était une blague. Inventer ou pervertir des mots permet de tout englober, tout relativiser. Ces courants de pensée ont d’ailleurs été qualifiés de « post-modernes », les « modernes », c’est-à-dire ceux qui sont attachés aux acquis du siècle des Lumières, devenant des ringards… Comprenne qui pourra.

Une bonne partie des chercheurs et universitaires français en sciences humaines perpétue cette tradition, le plus souvent à nos frais, contribuables que nous sommes. Toutes les semaines, les débats télévisés font apparaître de nouvelles têtes politico ou socio quelque chose, tous directeurs d’instituts unipersonnels : le gisement paraît infini. Le vétéran Bruno Latour, un des derniers membres de cette lignée de savants inventeurs de mots, est l’archétype de ces gourous qui font la pluie et le beau temps à Sciences Po, et plus généralement auprès de nos jeunes élites politiques, droite et gauche confondues.

Soyez inclusifs

C’est ainsi que le mot inclusif est devenu un mot-valise. Nous l’avons vu apparaître au grand public il y a quelques années dans la sphère écologique.

Auparavant, il avait une définition générale.

Inclusif : qui contient en soi quelque chose d’autre. (Dictionnaire Larousse).

Il avait aussi un usage très technique, grammaticalement.

Personne inclusive : première personne du pluriel affectée dans certaines langues d’une forme propre, telle que dans le collectif du type « nous » on comprend, avec la ou les personnes qui parlent, celle ou celles à qui on s’adresse. (Mar. Lex. 1951)

L’usage en écologie en est venu d’une constatation inavouée des militants de la cause : la plupart des projets et solutions écologistes renforce les inégalités et rend les pauvres plus vulnérables : arrêter les énergies fossiles (électricité et transport plus chers), bio (baisses des rendements, moins de nourriture), figeage des territoires (augmentation du prix du foncier…). La liste est longue, et la « sobriété heureuse » ne serait pas vraiment heureuse pour tout le monde.

Les écologistes, surtout politiques, ont donc compris le risque pour leurs dogmes. Il fallait ajouter un mot à l’écologie pour remédier à ça. Les Anglos-saxons en avaient un : inclusive. (traduction française : y compris, inclus, mais par extension ouvert, égalitaire…) Va donc pour « écologie inclusive ». Cela faisait in, et même un peu glamour, tout le monde voulait être inclusif. Les villes devaient être inclusives… l’habitat inclusif, tout mouvement social se doit maintenant d’être inclusif, féminisme inclusif, et d’ailleurs souvent en même temps solidaire. Le numérique d’ailleurs, doit aussi être inclusif…

Le dernier épisode, c’est l’écriture : une écriture à égalité homme-femme, donc inclusive. Dans ce dernier cas, l’Académie s’étrangla. Les Sages, malgré leur haute Vertitude, se considèrent doublement violentés : non seulement la grammaire est attaquée, mais comble de l’ironie, par un mot qui n’existe pas dans le sens où il est utilisé !

L’égalité homme-femme est d’ailleurs élargie, elle aussi, à un autre mot-valise, plus ou moins détourné de son sens initial car il recouvre maintenant un concept dépassant de loin son utilisation usuelle antérieure : le genre. C’est ainsi que le collectif des « Bombes atomiques », éco-féministes antinucléaires, a interdit la présence d’hommes « cisgenres » à leur manifestation de Bure. Un homme cisgenre est bêtement un gars qui est « en accord avec le genre qui lui a été assigné à la naissance ». Un beauf, quoi.

De plus en plus fort

Bien entendu, le climat est entré dans la danse du vocabulaire qui ne veut rien dire. D’abord qu’est ce que LE climat, au sens générique ? Il existe bien une bonne dizaine de climats différents sur cette planète, et ils n’évoluent pas à l’échelle de décennies  comme on veut nous le faire croire, mais plutôt à l’échelle multiséculaire, voire millénaire. Et qu’est ce qu’un climat « normal » ? D’où la difficulté de nommer la menace : réchauffement climatique ? Mais le climat se réchauffait déjà au XIXe siècle… Changement climatique ? Le climat à toujours changé… Dérèglement climatique ? Ah bon, le climat était réglé ? Mais dérèglement ça fait vieux jeu : on est maintenant dans la disruption climatique. On serait dans une « rupture » de l’ordre ? Nous serions « disruptifs », autre mot à la mode tiré de l’anglo-saxon et lui aussi très en vogue ? Donc on a créé un climat disruptif, c’est clair.

Mais tout cela était encore trop rationnel, pas assez post moderne. Maintenant, on sauve le climat. Car le climat est en danger. On parle même de justice climatique. Tout se rejoint : la guerre climatique est en fait un combat pour la lutte contre les inégalités : elle est donc inclusive ! Et l’urgence climatique est là, ce sera même inscrit dans la future loi Énergie et Climat.

Et c’est Bruno Latour qui se devait d’ajouter une touche ultime : l’invention non pas d’un mot-valise, mais d’un mot malle, que dis je, container ! Susceptible de contenir tout l’univers, bref, une boîte de Pandore à l’envers. C’est le mot Climat lui-même ! Dans un de ses billets, sur son site, comme exégèse à un de ses livres, il écrit d’emblée :

« Climat » est pris ici au sens très général des rapports des humains à leurs conditions matérielles d’existence. Où atterrir ? Comment s’orienter en politique ?

Voilà. Tout est dans tout, comme dirait le pape François dans son encyclique. Les guerres, Trump, les migrations, les inégalités, les colonisations passées, la perte de sens, le populisme, les tremblements de terre : le Climat je vous dis. LE CLIMAT ! Le poumon ?

L’affaire climatique s’affranchit ainsi pour toujours de ses origines plus ou moins scientifiques. En fait, le Climat remplace l’Écologie. On lui adjoint toutefois la biodiversité : autre concept récent, à connotation nettement politique, pour désigner ce qu’on nommait avant zoologie, botanique, bref, écologie. Suffisamment flou pour servir les causes les plus diverses.

On mélange allègrement météo, climat, pollution, catastrophes naturelles, inégalités dans une bouillie intellectuelle qui a perdu tout sens commun. Le climat devient le terme générique pour nommer les fléaux : c’est le KLIMA,  que le stupre du développement active. Dans une optique plus shintoiste et universelle, seule Gaïa la déesse mère peut nous sauver de notre trahison envers Klima, et de sa vengeance, si nous la respectons, et même la vénérons.

Le pouvoir des mots

Le combat pour l’égalité homme-femme n’a pas besoin du mot inclusif. Et une écologie inclusive, n’est-ce pas la notion du développement durable, équilibre entre développement économique, social et protection de l’environnement ? Mais le présenter comme cela, c’est admettre le compromis, au contraire du flou de l’inclusivité, qui, elle, ne s’embarrasse pas de détails pratiques. Quant au Climat élevé au rang générique, il est mis à toutes les sauces. C’est bien commode, car ainsi, la contradiction est vaine, on ne peut combattre le Grand Tout.

Les mots ont un sens et un pouvoir, ils peuvent expliquer, réjouir, manipuler, parfois même tuer. L’absence de vocabulaire pousse à s’exprimer par la violence. C’est pour cela qu’il faut que tout citoyen maîtrise la langue, la pratique et lise des textes littéraires et scientifiques. Mais a contrario, un trop-plein de mots creux, vagues ou dévoyés de leur sens premier permet toutes les manipulations. Les euphémismes sont utilisés pour éviter de nommer les choses comme la sobriété, même heureuse, ou, en d’autres temps, le démontage des Mac Do.

En même temps, utiliser des termes outranciers devient banal : négationnistes du climat, enfance volée, extinction de masse, anthropocène, chimistes assassins. La floraison des expressions absurdes, voire grotesques, comme sauvons le climat, ou justice climatique, ou climato-sceptique, ou encore l’inclusivité ou le genre mises à toutes les sauces, parfois même institutionnalisées, qui naguère auraient été tournées en ridicule, en disent long sur la perte de sens de nos sociétés.

Les mots sont politiques par nature.

Seul.e.s la.e biodiversité.e. et le.a. genre universel.le, ensembles, pourront créer les conditions inclusives nécessaires pour sauver le.a.  climat.e  de s.a.on disruption.e.  (Secrétaire des Nations Unies, Palavas-les-Flots, discours d’introduction à la COP 56)

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  • Soyons pleinement inclusif, il faut sauver l’univers.

  • Etre branché, cela signifie, si je ne m’abuse, être pendu haut et court.

  • « Tout est dans tout » et réciproquement.

  • La perte de sens est nécessaire à la réussite du projet écolo.
    le projet écolo qui est je veux le pouvoir..et je vais parler d’environnement pour y parvenir.

    • sauver l’environnement et l’humanité sont des propositions qui peuvent être parfaitement incompatibles.. si vous vous en réferez à cela..vous ne pouvez pas être contredit..

      ça gêne des gens …mais la planète bordel!
      ça gêne l’environnement, mais quand m^me il faut bien penser aux gens..vous voyez je suis pragmatique..

      les moustiques sont un des animaux qui tuent le plus…est ce un hasard si la relance du mouvement ecolo s’est faite sur le bannissement d’un insecticide?

      la liberté de choix est une contrainte comme le dit extinction rébellion..

      un écolo qui sort de l’ambiguïté est prouvé ou bien antihumain ou bien ne pas se soucier vraiment de l’environnement.

      • et ce qui est rigolo ou mystérieux est qu’encore la majeure partie sinon la totalité des articles qui dénoncent l’écologie… suggère que l’ecologie c’est autre chose..et les auteur en somme s’en revendiquent..

        NON l’écologie politique ne veut rien dire. Il faut en finir avec le geste écolo…et pour ça il suffit de demander..mais pourquoi c’est écolo votre truc???

    • Ah oui, le projet écolo qui consiste à polluer encore plus :mrgreen:

  • « Lorsque les mots perdent leur signification, les hommes perdent bientôt leur liberté » – Confucius

    « La perversion de la Cité commence par la fraude des mots » – Platon

  • Excellent article!
    Derrière le pouvoir des mots, les puissances qui instrument le vocabulaire…

  • commerce équitable, agriculture biologique..produit chimique.. produit de qualité…
    c’est la fuite en avant..
    et en réalité ils sont coincés..ils commencent à dire que la logique est un concept dépassé…raciste..

  • une remarque, il y a encore quelque temps quand vous mettiez en cause l’autorité académique universitaire, vous étiez malmené …par des universitaires parfaitement respectables c’est à dire issu de la science respectable ( faits et logique) ..ils pensaient que les petites groupes un peu amusants qui partageaient leur qualificatif étaient inoffensifs.
    en fait désormais c’est foutu..comment se débarrasser de collègues dans un monde où la cooptation est la règle sans faire exploser le système qui vous fait vivre?

  • « Les mots ont un sens et un pouvoir, ils peuvent expliquer, réjouir, manipuler, parfois même tuer. »
    Pour cela il faut que l’émetteur et le récepteur des « mots » soient d’accord sur le sens et le pouvoir des « mots ». Or les mots ne sont pas les choses qu’ils désignent. On ne peut pas tuer quelqu’un avec le mot « poignard ».
    Si je dis à quelqu’un : « tue untel », j’ai juste émis quelques vibrations dans l’atmosphère : c’est assez inoffensif. Il faut que le quelqu’un en question fabrique dans son cerveau un sens et un pouvoir que ces deux mots n’ont absolument pas dans les faits.
    Accepter que les mots sont plus que des symboles ou des abstractions relève de la pensée magique.

    • Dites ça aux victimes de harcèlement qui se suicident. Oui les mots peuvent tuer comme ils peuvent faire plus de mal que des coups.

      • Mauvais exemple : je ne peux plus dire quoi que ce soit aux gens qui se sont suicidés.
        Et NON, je le répète, les mots ne peuvent PAS tuer. Les gens peuvent se tuer – la preuve – mais avec des outils, des substances, des chutes, etc… Vous utilisez un abus de langage et vous ne pourrez jamais me montrer une expérience ou un mot écrit ou entendu cause la mort.
        Un discours reste un discours. Il faut une action physique autre pour tuer.

  • I think I will switch to english. That will be more easy to understand than the depraved french language 😉

    #SAUVEZ la langue française

    • onfray raconte un peu n’importe quoi ça commence par le capitalisme peut tout se permettre .. c’est fourre tout… les pauvres sont de plus en plus pauvres…etc etc..
      le constat qu’ils portent est simplement erroné. à partir de là…

  • Tout ce jargon me fait furieusement penser au jargon communiste lors des grands procès staliniens ou de la révolution « culturelle » chinoise, où les mots perdent tout leur sens au profit d’une idéologie mortifère.

  • récemment j’attirais l’attention d’un lecteur qui s’autoproclamait athée, en lui écrivant que l’on ne s’autoproclamais pas ce ou cela mais ont était reconnu p

    • suite) mais que l’on était reconnu par une communauté d’initié comme tel. je n’oublierais jamais la volée de bois vert que j’ai reçue, et quand on découvre qui sont ces ayatollah du nouveau monde, on est bouleversé par leur inanité.
      A.CAMUS disait ne pas nommer ou mal nommer les choses c’est ajouter du malheur au monde!

  • Merci ! Et d’abord pour ce rappel salutaire du fait qu’il y a DES climats sur Terre et pas UN climat ! Moi, je veux bien manifester pour la défense d climat méditerranéen contre le climat océanique, humide et où on se caille les meules.
    Sinon, on pourrait proposer au pape Dégringolio Ier de canoniser saint Klima, non ?

  • Quand l’auteur écrit « la plupart des projets et solutions écologistes renforce les inégalités et rend les pauvres plus vulnérables », les « exemples » qu’il utilise sont bien mal choisis :
    Pour l’alimentation, l’auteur ignore que le bio n’est pas forcément plus cher en prix agricole mais que la grande distribution multiplie ses marges ! Se faire des paniers bio (ou agriculture raisonnée) de producteurs locaux (même à moins de 50km de Paris, livré etc) peut revenir moins qu’en supermarché. De plus, l’auteur ignore que les foyers les plus modestes consomment beaucoup moins de fruits et légumes que les ménages les plus aisés (source Ministère de l’agriculture, INRA, etc etc.. Sur une moyenne annuelle de 64kg, les plus modestes en consomment 12kg de moins que les 15% les plus aisés) donc impact (supposé) plus faible. Les ménages les plus modestes sont aussi les plus grands consommateurs de produits transformés qui coûtent très cher au kg.
    Pour le foncier, j’ai un peu du mal à croire que les prix stratosphériques que connaissent toutes les grandes villes aient un rapport à le figeage du foncier (le terme figeage n’est pas correct dans ce cas, l’auteur l’ignore également. C’est un barbarisme). Il est possible que dans quelques cas très localisés, cela puisse jouer, mais le prendre en exemple, hein… nan mais…
    Pour le transport, là il peut y avoir un souci en effet. Déjà actuellement, avec ou sans énergies fossiles le problème est là.

    • ou est il écrit que tout le monde aurait accès a toutes les ressources?..
      le homard est rare .. donc cher .. quel est le probleme? a partir du moment ou tout le monde mange
      on aurait tort de se plaindre

    • vous me faites bien rire! je suis de cette génération qui avons mangé du pulet aux hormones des légumes cultivé dans des jardins où l’apport était constitué de fumier et pas que mais aussi de la fosse qui était vidée chaque semaine dans le jardin. ceci étant dit ont ne semait dans ces endroits qu’un année sur trois le temps de laisser se décomposer les matières. Dans la station orbitale , que boivent les occupants ???? leur urine recyclée .

    • Votre commentaire comporte des affirmations qui, pour la plupart, ne sont pas étayées par des références factuelles.

      – le bio nécessite plus de main d’oeuvre, plus de mécanisation,utilise des biocides moins persistants donc à épandre plus souvent, les rendements sont 30 % moindre… le gain environnemental n’est même pas évident.
      – les paniers AMAP: pas forcément plus chers, sauf que vous n’avez pas le choix de ce que vous achetez et que vous faites le banquier de votre fournisseur.
      – fruits et légumes: votre argument va à l’encontre de ce que vous voulez démontrer. L’objectif est bien que les pauvres consomment autant de légumes et de fruit que les riches.

      – le foncier: si les communes écolo figent leurs POS, évidemment, les constructions déjà en place deviennent plus chères.

      – le transport, il y encore plus de soucis si on met une taxe carbone, pour le chauffage aussi. Et l’électricité avec ENR en Allemagne coûte 75% plus cher qu’en France.

      – figeage: le mot existe. Vous pouvez m’accuser d’impropriété, de solécisme, mais pas de barbarisme. En chimie, le figeage est l’action de solidification. Rien n’empêche de l’utiliser au sens figuré.

      • – Ai-je dit que le bio nécessitait moins de main d’oeuvre, de mécanisation, etc ? Non. Rien de tout cela.
        – Ya pas que les paniers AMAP dans la vie. Et quand on choisit ce genre de chose en connaissance de cause. Avez-vous un souci à ce que le citoyen devienne banquier du fournisseur ? Cette prise de pouvoir citoyenne (ceci est une image) va à l’encontre de vos idées libérales ?
        – SI les communes écolos figent leur POS. SI. Quand des communes écolos (il ne doit pas en avoir des masses) l’auront fait et les prix fonciers auront augmenté, je pourrai revoir ma position. N’oubliez pas qu’une commune écolo a été élue… la démocratie, ça vous parle ?
        – Le transport : ben oui, je l’ai dit. Mais pour l’électricité en Allemagne, le Conseil Français de l’Energie écrit en 2014 « La différence de mix électrique entre la France et l’Allemagne a un
        impact relativement faible sur les prix de gros entre les deux marchés » (Rapport « Analyse théorique et modélisation de la formation des prix de l’électricité en France et en Allemagne »). Vous êtes un expert avez-vous dit, vous comprendrez beaucoup mieux que moi ce qui est écrit dans ce rapport. Notamment que la différence de 75% du prix de l’électricité n’est vrai que pour les ménages, pas pour les industries. Etrange non ?
        – Figeage existe, je sais bien. Mais ne me faites pas croire que vous l’avez volontairement utilisé au figuré en toute connaissance :-). Ça arrive même aux meilleurs hein. Et à vous.

        • – Si vous êtes d’accord que le bio nécessite plus de moyens pour moins de rendement, expliquez moi comment il peut être au même coût que le reste.

          – Vous achetez au pris de gros votre électricité? Vous êtes un chanceux alors! La différence pour les particuliers allemands et français est due aux taxes qui financent les ENR …et on en prend le chemin. L’estimation de l’Energiewende allemande va de 500 à 1 milliards d’euros.
          Que le particulier allemand subventionne son industrie via l’électricité, c’est une autre histoire.

          – Je n’ai aucun souci à être le banquier de mon fournisseur si j’ai les moyens; Pour qui est au SMIG, c’est un peu différent.

          – Sur l’aspect grammatical, je note juste que vous ne savez pas ce qu’est un barbarisme.

          • Je n’ai pas dit non plus que le bio nécessitait plus de moyens :-). En bref, je n’ai dit ni « plus » ni « moins » de moyens. C’est facile.
            Le bio n’est pas forcément plus cher. Ce qui veut dire qu’il l’est parfois (voire souvent) mais comme dénoncé, une grosse partie de la différence de coûts vient de la marge des distributeurs. (Que Choisir l’a bien démontré).
            Pour l’électricité allemande, le prix (avec un x) dépend bien sûr de certaines taxes. Mais je vous invite à lire le lien que je vous ai mis, vous pourrez m’expliquer le prix spot et et tout le bazar.
            Le SMIG ? Connais pas… c’est un barbarisme sans doute 🙂
            (soit dit en passant, je comptais m’excuser pour mon premier message qui était un tantinet fouteu d’gin comme on dit par chez moi. J’aurais pu être moins condescendant…)

            • Condescendant peut être…ridicule certainement, en parlant de l’électricité allemande sans rien connaître du ‘bazar » et en confondant prix de gros et pris après distribution et taxes.

    • Quand vous aurez étudié les marges de la grande distribution en détail vosu aurez peut être une quelconque autorité à venir raconter vos connerie. J’ai travaillé plusieurs années dan sun supermarché et les marges sont extrêmement faible par rapport au autre secteurs (j’étais dans l’industrie avant), ce qui sauvent les supermarché c’est les énormes volumes et une gestion des flux au cordeau.
      Pour parler spécifiquement des produits bios il sont non seulement plus cher à l’achat (rien d’étonnant à ce niveau) mais sont également plus fragile ce qui occasionne beaucoup de pertes. Les marges sont meilleures que pour les produits standard mais tout compte fait la différence est minable. si les supermarché font du bio c’est globalement plus pour suivre la tendance (précéder les demandes de la clientèle est dans leur ADN) que pour augmenter leur marges.
      Les produits transformés coute moins cher que les produits brut, essayer de faire vous même votre cassoulets en acheter un a un tous les ingrédients ou d’acheter une boite (et c’est sans même parler du temps passé).
      Le foncier explose en France (et ailleurs) à parce l’état et les collectivité locale organise la rareté (POS, zone verte, permit de construire impossible à obtenir, etc…) afin de bénéficier de l’augmentation continue de l’impôt foncier.

    • @ Luther : sur le bio, vous dites n’importe quoi.

      Le problème soulevé par l’auteur dépasse les seules marges de la grande distribution, qui ont beau être plus élevées que sur les produits agricoles conventionnels, le problème de fond reste que :
      1- le bio coûte plus cher à produire que le conventionnel : et si vous voulez de l’expertise, j’ai travaillé 19 ans comme ingénieur-conseil spécialisé en gestion des exploitations agricoles : à ce titre, j’ai étudié des milliers de résultats comptables, de marges, etc. ; la plupart du temps en conventionnel, mais des centaines de fois en bio aussi, au total. Donc excusez-moi, je sais de quoi je parle : le bio est plus cher à produire, et pour des rendements en moyenne sensiblement moins élevés (l’auteur parle de 30%, ça me paraît le minimum).
      2- la généralisation du bio en France, réclamée à cor et à cris par certains, conduirait immanquablement, du fait des rendements moindres, à une pénurie ; donc à une augmentation des prix (loi de l’offre et de la demande, au cas où). Dès lors, ce sont bien les ménages les plus pauvres qui en souffriraient le plus. Et je vous rappelle que le bio, ce ne sont pas que les fruits et légumes, c’est aussi le blé (pain, pâtes, semoule), le riz, le maïs, la viande (bovine, ovine, porcine, de volaille…), etc. C’est donc bien tout le panier de la ménagère qui est affecté.

      • Juste un exemple de comparaison, en pomme de table.
        Les deux premiers exemples trouvés sur le net (qui correspondent à mon expérience, par ailleurs) :
        – pomme agriculture raisonnée de 1,10 à 1,75 €/kg en 1er choix, et à peine 1 €/kg en 2ème choix >>> fruits du Vernat, vérifiable sur leur site internet
        – pomme bio : 2,40 €/kg en 1er choix et 1,70 € en 2ème choix >>> GAEC les fruits des bois . fr

        Le producteur bio vend donc, sans intermédiaires, près de 70% plus cher ses produits que le producteur conventionnel.
        Que la grande distribution ajoute son grain de sel est une chose, dire que le bio n’est pas plus cher que le conventionnel en est une autre, erronée ou mensongère.

    • le bio n’est pas forcement plus cher..

      alors pourquoi pousser à acheter du bio?? ou des amp ou du local?

      c’ets comme les reportage sur comment se passer de roundup..

      bon sang de bon soir pourquoi du bio???
      le bio c’est complètement arbitraire acceptable bien sur..mais arbitraire…. je vais me passer de ses produits..parce que si je m’en passe il y en aura moins dans la nature..

      le problème du bio est qu’il n’a pas non plus les avantages santé environnemental qu’il pretend avoir..

  • L’URSS a chuté mais le communisme, après avoir changé de couleur, est plus fort que jamais. Tous ces discours creux fond terriblement pensés au dépêche de la pravda, aux discours soviétique qui glorifiaientt le communisme (l’écologie) et pourfendait le grand capital et le libéralisme (tient ça c’est resté).

  • Excellent, je n’ai rien à ajouter sauf « merci ».

  • Où l’on parle de l’addiction aux mots (maux)…
    Il m’arrive de relire un texte émanant d’une administration en m’interrogeant sur ma capacité de compréhension. Ces gens initiés s’enferment dans leur jargonnage en oubliant par pur snobisme… Qu’ils s’adressent à un large public !
    Les champions du genre relèvent des « sciences » humaines et du socio-culturel, ou l’on atteint le ridicule !…
    Il m’est arrivé d’écouter des gens brillants et reconnus dans leurs spécialités. Et là, moi le béotien, m’a compréhension s’ouvrait en me laissant l’impression d’être (modestement) un peu plus intelligent…
    « …Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement et les mots pour le dire, arrivent aisément… »
    N. Boileau

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