« Le mythe de l’État » d’Ernst Cassirer

Du rôle de la culture et de la Raison face aux tentations de l’idéologie et de la violence.

 

Par Johan Rivalland

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« Le mythe de l’État » d’Ernst Cassirer

Publié le 14 mai 2023
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Cet ouvrage savant, écrit dans un style limpide qui se lit agréablement, a été rédigé dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle Ernst Cassirer a quitté la Suède pour s’installer aux États-Unis. Personnage érudit, s’intéressant à tous les domaines de la connaissance, c’est dans l’histoire de la pensée que vont s’inscrire ses travaux, dans la lignée des plus grands philosophes. À la demande insistante de ses collègues et amis de l’Université de Yale, il rédige cet ouvrage majeur, dont la finalité est de comprendre les origines et les causes du nazisme.

 

L’origine du mythe

C’est dans le rapport au mythe que vient s’inscrire le tragique. En célébrant le culte du héros, de la race et de l’État, et en dénigrant la Raison, la culture semble s’être égarée, éloignée des enseignements des Lumières, pour sombrer dans l’idéologie et la violence. Ernst Cassirer remonte ainsi toute l’histoire de la pensée politique depuis l’Antiquité jusqu’au XXe siècle, pour bâtir une somme profondément ancrée dans la philosophie des formes symboliques, abordant tous les modes d’expression culturelle : langage, mythe, art, religion, histoire, science, de manière à tenter d’avoir une meilleure compréhension de l’homme moderne, en tenant compte de tout ce qui est nouveau depuis Locke, Kant et tous les esprits éclairés du XVIIIe siècle.

Ce qui caractérise l’ouvrage, outre son importance capitale sur le plan des idées, c’est la clarté des propos, qui s’adressent à tous, et non uniquement à ses étudiants ou amis. Des propos qu’il accepta de condenser, dans le but de mieux éclairer les esprits, en une époque où régnait la plus grande confusion sur le sens de l’histoire et la nature de notre civilisation, entretenue par le poids de la politique et de l’idéologie.

La première partie du livre est consacrée à la définition du mythe et à l’étude des raisons pour lesquelles la pensée mythique en est venue à dominer de manière préoccupante la pensée politique au XXe siècle, au détriment de la pensée rationnelle.

 

Presque chaque jour, connaissance scientifique et maîtrise technique de la nature ne cessent de remporter des victoires sans précédent. En revanche, s’agissant de la vie sociale ou de la pratique, la pensée rationnelle présente tous les aspects d’une défaite totale et irrévocable. L’homme moderne y est censé oublier tout ce qu’il a appris dans le développement de sa vie intellectuelle. On l’exhorte même à régresser aux stades les plus primitifs de la culture humaine. La pensée rationnelle et scientifique y avoue sa défaite et cède tout à son pire ennemi.

 

De manière passionnante, il étudie la structure de la pensée mythique en se fondant sur les travaux des philosophes, ethnologues, anthropologues, psychologues et sociologues, non sans débusquer les contradictions entre les différentes interprétations et les polémiques auxquelles elles donnent lieu.

Remontant aux cultures primitives, il étudie également les rapports entre mythe et langage, sans oublier le rôle joué par la psychologie des émotions, qui peut en partie expliquer pourquoi les croyances ont souvent tendance à se fonder sur un monde d’illusions, d’hallucinations et de rêves plutôt que de chercher à regarder la réalité en face. À partir de là, c’est à la fonction du mythe dans la vie sociale qu’il s’intéresse, à travers son infinie variété, recherchant toutefois ce qui en forge l’unité et l’expression symbolique. Il précise au passage que le mythe doit être entendu en tant qu’expérience sociale de l’humanité, et non individuelle, écartant ainsi du champ les grands mythes de Platon, par exemple.

 

Le véritable mythe ne possède pas cette liberté philosophique ; les images au sein desquelles il évolue ne sont jamais tenues pour des images. Elles ne sont pas traitées comme des symboles, mais comme des réalités. Il ne peut être question de les critiquer ou de les rejeter ; celles-ci doivent être acceptées sans l’ombre d’une résistance. Cela n’empêche pas toutefois le mythe de franchir l’étape préliminaire conduisant à la délivrance d’une signification supérieure à l’image. Par son entremise en effet, les émotions cessent d’être simplement senties. Elles deviennent des images ; elles deviennent des « intuitions ». Ces images sont il est vrai archaïques, incongrues et totalement imaginaires. Mais c’est grâce à cela qu’elles deviennent accessibles à des êtres non civilisés, en leur fournissant une interprétation de la nature comme de leur propre vie intérieure.

 

La construction du mythe de l’État à travers les siècles

Dans la deuxième partie de l’ouvrage, Ernst Cassirer étudie l’évolution de la pensée philosophique au sujet du mythe, et la lutte contre celui-ci dans l’histoire de la théorie politique. Il part de la philosophie grecque, la première théorie de l’État y étant apparue, pour présenter ensuite les grandes références intellectuelles s’y rapportant à travers les siècles.

Les Grecs furent en effet les pionniers de la pensée rationnelle. Thucydide fut le premier à s’attaquer à la conception mythique de l’histoire. Thalès, Héraclite, Xénophane, puis Socrate, Platon (à travers sa République, première véritable théorie de l’État), Aristote, sans oublier Protagoras et les sophistes, et d’autres encore, tous ces auteurs nous ont transmis une certaine conception de la Sagesse et de l’organisation humaine, qu’Ernst Cassirer nous commente de façon critique et avec talent.

Puis, nous évoluons vers la pensée stoïcienne, dont la conception de l’homme établit des liens solides entre pensées antique et médiévale. Avec en particulier Cicéron et Sénèque, visant l’égalité fondamentale entre les hommes (déjà auparavant reconnue par certains sophistes) ; fondateurs aussi de l’humanitas, qui débouchera dans la pensée médiévale sur l’idée de liberté et la conception de la Sagesse, ainsi que sur la contestation du pouvoir absolu, la loi devant limiter le souverain. Tandis qu’entretemps Raison et Transcendance, avec saint Augustin, nourriront les fondements métaphysiques et religieux de la théorie médiévale de l’État, étudiée dans un autre chapitre, Sagesse (humaine) et Révélation (divine) s’entremêlant. Précédant un autre chapitre consacré à la théorie médiévale de l’État de droit.

Si saint Augustin se sépare de Platon dans sa vision de la vie, l’hellénisme est « toujours demeuré l’un des éléments les plus forts de la pensée médiévale », bien que « la culture médiévale s’est radicalement distinguée de la culture grecque ». C’est au Moyen-Âge et avec Thomas d’Aquin que l’on parviendra au point d’aboutissement de la complémentarité entre philosophie grecque et théologie. Si l’autorité du Prince dérive de celle de Dieu (de jure), Thomas d’Aquin en apporte toutefois une interprétation qui va en bouleverser le sens, en postulant que si les hommes sont tenus d’obéir aux autorités séculières, il est légitime qu’ils n’obéissent pas à une autorité injuste ou usurpée, c’est-à-dire celle d’un tyran. La loi divine ne relevant pas du temporel, mais de l’éternité. L’État n’était ainsi qu’une institution divine établie par Dieu pour n’être qu’un remède au péché.

Thomas d’Aquin s’inspire de la pensée d’Aristote pour établir désormais que l’ordre social est dérivé d’un principe empirique et non pas transcendant. L’État devient donc une production rationnelle, dépendant d’une activité libre et consciente, Dieu se limitant à lui donner une impulsion. Il revient à l’homme « de construire par ses propres efforts un ordre de droit et de justice. C’est par l’organisation du monde moral et de l’État qu’il démontre sa liberté ».

Ernst Cassirer s’intéresse ensuite à la nouvelle science politique de Machiavel. Il commence par évoquer le fait que la mécompréhension de Machiavel (Le Prince) résulte du caractère anachronique des analyses de celui-ci. Selon certains, il ne s’agissait ni d’un texte satirique ni d’un traité de morale, mais d’un chef-d’œuvre politique écrit pour ses contemporains et tourné vers l’action. Ernst Cassirer en est moins sûr, qui considère que Machiavel s’intéressait aussi aux caractères récurrents « qui font que les choses demeurent les mêmes à travers les âges ». Et, selon Machiavel, ceux qui gouvernent négligent ou ignorent de considérer que les mêmes maux conduisent aux mêmes révolutions, les hommes étant toujours animés des mêmes passions.

À la Renaissance, le machiavélisme est triomphant, et débouche sur une nouvelle théorie de l’État qui se sépare de la vie politique de l’Antiquité. Méfiant envers la nature humaine, Machiavel considère, en effet, non pas qu’il faudrait mépriser la morale, mais qu’il existe une profonde perversion morale des chefs d’État par les hommes qui justifie sa légitimation souvent mal comprise de l’usage de la force, les lois – indispensables – ne pouvant, seules, soigner de la dépravation. Sous peine d’échec, les princes bons, sages et nobles, ne peuvent sans cela espérer régner selon leurs bons principes. Au contraire, tenant compte de l’absence de ligne claire entre vice et vertu en politique, le réalisme devait conduire à en tenir compte dans les pratiques du pouvoir. Le Prince est avant tout un ouvrage technique, écrit avec le calme et l’indifférence d’un savant, et s’oppose en cela aux théories de l’État de droit qu’avaient tenté de produire Platon et ses disciples. « Son art politique s’adressera autant à l’Etat de droit qu’à l’Etat de non-droit ». Selon les termes utilisés par Hippolyte Taine au XIXe siècle au sujet de l’historien, Machiavel agira en chimiste, nous dit Ernst Cassirer :

 

Il aura bien naturellement ses sentiments personnels, ses idéaux politiques ainsi que ses aspirations patriotiques, mais il ne permettra pas à ces éléments de venir affecter ses jugements politiques. Son jugement restera celui d’un scientifique ainsi que d’un technicien de la vie politique. Quand on cesse de lire Le Prince dans cette perspective et qu’on le considère comme l’œuvre d’un propagandiste zélé, on passe à côté de l’essentiel.

 

Les théories du droit naturel de l’État

L’esprit philosophique nouveau qui émerge à la Renaissance se révèle assez chaotique aux XVe et XVIe siècles, traversé par de nombreuses contradictions.

La qualité des observations empiriques coexiste avec une floraison de sciences occultes (magie, alchimie, astrologie). Il faudra attendre le XVIIe siècle, celui de Galilée et Descartes, pour mettre fin à cette confusion. Rationalisme, méthode analytique et déductive, deviennent le point commun de courants philosophiques aussi opposés que celui de Hobbes et celui de Grotius, de même que des grands philosophes qui suivront, tels Spinoza ou Leibniz.

On assiste alors à la renaissance des idées stoïciennes, culminant au XVIIIe siècle avec la Déclaration d‘indépendance américaine de Thomas Jefferson, puis la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen. La théorie des Droits naturels de l’homme devient ainsi une doctrine majeure de la théorie politique. La dissolution de la culture médiévale et l’héliocentrisme sont les conditions essentielles qui ont permis cette résurgence de la pensée stoïcienne, reposant entièrement sur la volonté humaine.

Dès lors, toute la théorie du contrat social et de la base légale de l’État, telle que définie notamment par Hobbes, reposera sur la question non pas de l’histoire, mais de la validité de l’ordre social et politique. Toutefois, les principes définis par Hobbes pour promouvoir la souveraineté absolue seront jugés contradictoires avec les principes mêmes des droits de la personne. Ce qui va notamment déboucher sur la philosophie des Lumières.

Les philosophes des Lumières, nous dit Cassirer, n’ont pas cherché l’originalité, ni des idées neuves, pas plus que de l’abstraction, en matière de conception politique. Ils recherchaient avant tout l’efficacité ; celle qui vise à s’appuyer sur le sens commun pour valider certains principes simples et solides qui emportent l’adhésion, et sont tournés vers l’avenir. Mais aussi, bien sûr, sur les idées défendues par les pionniers des droits naturels, ainsi que sur la Critique de la raison pure, puis pratique, d’Emmanuel Kant.

Mais les dérives de la Révolution française vont déboucher sur un début de XIXe siècle qui s’inscrit en réaction à ces idées. En particulier, à travers les critiques des romantiques allemands, dont Schelling est sans doute le meilleur porte-parole, qui réhabilitent à la fois la perspective historique – en idéalisant le passé – et réintroduisent le mythe, dont ils apportent une nouvelle conception, de nature métaphysique. Opérant ainsi un complet renversement par rapport à l’esprit des Lumières, qui considérait que la philosophie commençait là où le mythe s’achevait. Avec les romantiques, il devenait à l’inverse la source principale de la culture humaine, d’essence poétique (et non politique, insiste Cassirer, qui rejette le procès qui leur a parfois été fait d’avoir inspiré des conceptions de l’État totalitaire, même s’ils visaient un certain universalisme, en particulier religieux, au-delà de leur nationalisme romantique).

 

Le mythe du XXe siècle

Dans cette troisième et dernière partie de l’ouvrage, Ernst Cassirer fait remonter à 1840 et les conférences de Thomas Carlyle sur le culte des héros, auprès d’à peine deux ou trois cents membres de l’aristocratie londonienne, l’influence involontaire que ce penseur va exercer un siècle plus tard sur les esprits qui vont inspirer l’idéologie national-socialiste. Carlyle est foncièrement hostile au siècle et aux philosophes des Lumières. Il a surtout ouvert la voie, plus que tout autre nous dit Cassirer, aux idéaux du dirigisme politique.

Si le culte de la race, cette fois chez Arthur de Gobineau, vient emprunter une démarche radicalement opposée à celle de Carlyle et des conclusions tout à fait différentes, les écrits plus qu’approximatifs et très peu scientifiques de cet auteur aux thèses fantasques, n’en n’auront pas moins un certain retentissement complémentaire à celui de Carlyle, les deux inspirant un peu plus tard les courants du national-socialisme. Gobineau établit d’ailleurs non seulement une théorie scabreuse de la race, mais il critique également sévèrement la culture grecque et la civilisation romaine, comme il remet en cause radicalement les principes des Lumières. En définitive, ainsi que le montre Cassirer, sa théorie finit dans un nihilisme complet.

Après de longs développements sur ces deux auteurs, Ernst Cassirer aborde, dans un nouveau chapitre, l’influence de la philosophie de Hegel sur le développement de la pensée moderne (rappelons que l’ouvrage que nous présentons a été édité en 1946). Il affirme qu’aucun grand philosophe avant lui n’a proposé de théorie de l’État qui ait fait autre chose qu’influencer le sens général de la pensée politique, mais pas sa vie pratique. Le revers de la médaille est que la pensée de Hegel a perdu une partie de son unité et de son harmonie interne tant différentes écoles et différents partis se sont livrés à une véritable lutte à mort pour s’en réclamer, tout en en produisant des interprétations parfaitement divergentes, voire incompatibles. Bolchéviques, fascistes et nationaux-socialistes, en particulier, n’ont cessé de s’en accaparer l’héritage. La doctrine de Hegel a notamment été dévoyée par Marx et Lénine après sa mort et le philosophe en aurait certainement rejeté, selon Cassirer, la plupart des conséquences.

La conception hégélienne de l’État est dans le droit fil de sa conception de l’histoire. Elle en est même l’essence, l’alpha et l’oméga. Il se prononce également dès le départ contre les conceptions du Droit naturel. Mais il se distingue aussi nettement des romantiques. De fait, le culte de l’État va se combiner, chez lui, avec le culte du héros.

 

Contrairement à Novalis, Hegel ne sera pas intéressé par la beauté de l’État, mais par sa « vérité ». Celle-ci ne sera pas morale à ses yeux. Elle sera plutôt « la vérité propre au pouvoir ». Ces mots écrits en 1801, il y a près de cent cinquante ans, contiennent le programme le plus clair et le plus impitoyable du fascisme qu’ait jamais pu proposer un penseur politique ou un philosophe […] L’hégélianisme apparaît l’un des phénomènes les plus paradoxaux de la vie culturelle. On ne trouve pas de meilleur exemple du caractère dialectique de l’histoire que le destin même qui a été celui de l’hégélianisme. Le principe défendu par Hegel a en effet été converti en son opposé. Sa logique et sa philosophie semblaient être le triomphe même de la raison. Tout l’apport de la philosophie en particulier résidait dans une conception de la Raison selon laquelle l’histoire du monde se présentait à nous sous forme d’un processus rationnel. Or, le destin tragique de l’hégélianisme sera de déchaîner inconsciemment les pouvoirs les plus irrationnels qui aient jamais existé dans la vie sociale et politique de l’humanité.

 

Des marionnettes dans un théâtre de poupées

Les mythes politiques modernes ont pu prospérer après la Première Guerre mondiale, sous l’effet des conséquences de celles-ci, et notamment du chômage élevé et de l’hyperinflation qui se sont développés en Allemagne dans les années 1920.

De manière générale, ils atteignent leur plénitude lorsque l’humanité doit faire face à une situation menaçante et imprévue. « Dans des situations désespérées, l’homme a toujours recours à des moyens désespérés ». Les mythes du XXe siècle en sont. Il ne manque plus alors que « l’homme de la situation », ce « héros » de la théorie développée par Carlyle (même s’il n’en faisait pas un programme) pour que le mythe s’accomplisse… Avec les conséquences que l’on sait.

 

… Or, ici, on a affaire à des hommes éduqués, intelligents, honnêtes et loyaux abandonnant soudain le plus grand des privilèges humains. On les voit cesser d’être des agents libres et personnels. En exécutant les rites prescrits, ils se mettent à sentir, à parler et à penser d’une façon uniforme. Leurs gestes ont beau être vifs et agressifs, il s’agit pourtant là d’une vie artificielle et fausse. Ce qui les meut provient d’une force externe. Ils agissent comme des marionnettes dans un théâtre de poupées – en ignorant que les ficelles de ce spectacle comme de toute la vie sociale ou individuelle sont désormais manipulées par des leaders politiques.

 

Toutes les autres valeurs se trouvent ainsi dissoutes dans cette idée inouïe : Changer l’homme. Point commun de tous les totalitarismes. Parfois au nom d’une « liberté » aux contours bien étranges.

 

– Ernst Cassirer, Le mythe de l’État, Gallimard, février 2020, 408 pages.

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