Réformes : faut-il se limiter à la réforme des retraites ? (1)

En France l’État se mêle de tout, depuis la naissance jusqu’à la mort. Cela doit changer.

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Manifestation du 20 février 2020 contre la réforme des retraites by Jeanne Menjoulet (creative commons) (CC BY 2.0)

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Réformes : faut-il se limiter à la réforme des retraites ? (1)

Publié le 20 janvier 2023
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La réforme des retraites est sur le devant de la scène. Élisabeth Borne a présenté le plan du gouvernement qui est un énième plan de sauvetage qui ne résoudra rien. Comme dans le cas de la Sécu.

 

La présomption fatale

Les politiciens se croient d’un autre limon que le commun des mortels. Le commun des mortels en est convaincu aussi et a abandonné la souveraineté sur sa vie pour se jeter pieds et poings liés entre les mains avides des politiciens.

Le gouvernement veut confondre « le gouvernement et la société ». Il pense que s’il n’agissait pas rien ne se ferait.

Or le politicien ne dispose que d’un nombre restreint d’informations. C’est un être humain comme les autres. Une autorité centrale ne peut pas tout savoir, ni tout connaître pour décider de tout de manière infaillible et saine. D’autres qu’elle peuvent agir avec bien plus de pertinence.

Pour gouverner malgré ses faiblesses constitutionnelles l’autorité centrale décide donc:

  • d’isoler un problème, ici les retraites, et de le traiter à part ;
  • de sélectionner un certain nombre d’informations qui lui conviennent pour les traiter dans son intérêt.

 

L’État se mêle de tout

Dans les médias, on a entendu des personnes se plaindre que l’État leur impose ses choix et contrôle leur vie en leur infligeant une réforme des retraites dont elles ne veulent pas. C’est un début de prise de conscience. Il faut aller jusqu’au bout.

En France l’État se mêle de tout, depuis la naissance jusqu’à la mort. Il confisque la vie des gens, détruit leur projet de vie : vie familiale, vie professionnelle, vie privée, enseignement, santé, retraites etc. Rien ne lui échappe. Il est totalitaire par nature.

Le système de retraite ne peut être abordé sans tenir compte du contexte.

 

« L’écosystème » : la spoliation légale 

Comme le problème du système de santé ou n’importe quel problème social ou économique, le problème des retraites doit tenir compte de l’écosystème, c’est-à-dire de l’organisation sociale qui est la nôtre (organisation politique et économique, fonctionnement et culture de la société etc.).

Le défaut essentiel n’est pas paramétrique, ni financier, ni matériel, ni démographique, (déséquilibre cotisants/retraités). La cause des difficultés du système de retraite en France est plus profonde et d’ordre moral : il est fondé sur ce que Bastiat désigne sous le terme de « spoliation légale ».

Tout notre système socio-économique repose sur elle. Or, le vol est injuste même s’il est légal. À partir du moment où le système est bâti sur l’injustice il ne peut être efficace, ni pour le système de retraite, ni pour l’organisation sociale, ni pour l’économie.

Son injustice implique sa nocivité. Elle a des conséquences sur le fonctionnement de la société, sur les rapports entre les individus. La société est divisée entre ceux qui subissent et ceux qui profitent de cette spoliation. C’est une société conflictuelle par essence et dont l’effondrement socio-économique est inévitable. Nous le vivons quotidiennement.

Pour que les systèmes sociaux fonctionnent, dans le cas qui nous occupe pour que des retraites soient servies, qu’elles soient durablement correctes et certaines, (en tout cas autant que notre fragile condition humaine peut le permettre) il faut :

  • des conditions matérielles de prospérité et d’abondance,
  • la condition éthique de la fin du vol légal.

 

Ces deux conditions sont liées.

Les conditions pour la prospérité et l’abondance sont immuables : liberté économique, capitaux abondants, libre choix du projet de vie, responsabilité personnelle, énergie fiable, abondante et bon marché, population motivée, instruite et cultivée, harmonie sociale.

La condition éthique est le respect des droits naturels individuels universels : liberté, propriété, personnalité.

Sans cet écosystème favorable, que le système soit la répartition ou la capitalisation, leurs performances respectives possibles ne seront pas optimales. Cependant, force est de reconnaître qu’un des choix favorise la prospérité et l’harmonie, il est synergique, tandis que l’autre y porte atteinte, il est antagonique.

 

Le système par répartition

À la Libération la France a choisi un système socio-économique socialiste. Pour les retraites ce sera la répartition. Tous les gouvernements l’ont maintenu malgré ses défauts pour les ménages et à cause de ses avantages pour le pouvoir (contrôler et soumette les populations).

Il est vendu à la population comme organisant la solidarité intergénérationnelle et garantissant à chacun une retraite décente.

Pour les libéraux adeptes de la philosophie de Frédéric Bastiat il n’en est rien.

Il organise la spoliation intergénérationnelle, les actifs par les retraités, les générations à naître par les futurs retraités et il ne garantit rien du tout. La preuve : les réformes se succèdent pour le « sauver ». Élisabeth Borne le reconnaît : l’objectif est de « sauver notre système par répartition ». Il n’est pas de faire en sorte que chacun bénéficie d’une bonne retraite au sein d’une économie performante et d’une société harmonieuse. Il est judicieux de faire le parallèle avec la Sécurité sociale que les réformes ont pour but de sauver, pas de mieux soigner les gens. Ce qui prouve que l’unique objectif du système de protection sociale est de survivre.

Aucun plan de sauvetage n’a été un succès. C’est pourquoi le système doit régulièrement mettre à jour certains de ses paramètres (qui cotise, qui en bénéficie, âge de départ, durée de cotisation etc.). Chaque mise à jour est ce que l’on appelle de manière totalement inappropriée, une « réforme des retraites ».

 

Pas de prévoyance

Le système par répartition déresponsabilise. Il a mis fin à la prévoyance qui est de la responsabilité de chacun. Dans le cas de la « protection sociale », l’honneur d’une personne consiste à assumer elle-même, par sa prévoyance, le risque santé, retraite, chômage, dépendance et à ne pas laisser la collectivité voler autrui pour subvenir à ses besoins. La répartition est un d’égoïsme foncier : c’est le droit de vivre aux crochets des autres et après moi le déluge.

La répartition a mis à mal la véritable solidarité intergénérationnelle qui voulait que les enfants s’occupent de leurs parents et les parents de leurs enfants. La solidarité ne peut être que volontaire, sinon elle n’est que du vol légal.

Dans le cas qui nous occupe il faut avoir en tête que la solidarité consentie existe : les retraités « privilégiés » ou non, viennent souvent en aide à leurs enfants qui sont dans une situation économique moins favorable que la leur. Et ils constituent la majorité de la force vive du bénévolat.

 

Aucun contrat

La retraite par répartition ne repose sur aucun contrat, tout comme la Sécurité sociale. Elle est soumise au bon vouloir ou aux caprices des politiciens. Elle n’a aucune pérennité en ce qui concerne sa date d’attribution, ni son montant. Même pour les personnes à la retraite la pension perçue n’est pas garantie.

Aujourd’hui dans le débat, des arguments accusent les retraités actuels d’être des « privilégiés » par rapport aux actifs ou aux futurs retraités.

Il leur est reproché d’être aisés, d’avoir pour la plupart de bonnes retraites. Mais ils profitent d’un système qu’ils n’ont pas choisi mais qui leur a été imposé.

Ils ont été actifs pendant les années de prospérité économique où tout était « plus facile ». Tant mieux pour eux mais ils n’y sont pour rien. Au passage cela souligne l’importance de l’écosystème, la nécessité d’une prospérité économique pour servir des retraites correctes.

Il leur est reproché de percevoir une retraite décente en période de vaches maigres, de peser sur des actifs qui sont moins nombreux, et sur l’économie. Ce qui est le fondement du système par répartition.

En foi de quoi ils devraient être encore être mis à contribution pour les retraites. Ils devraient faire des sacrifices par solidarité. Après avoir été spoliés toute leur vie active au profit des personnes retraitées, en échange de la promesse d’un droit à avoir une retraite financée elle aussi par la spoliation des actifs, il leur est expliqué froidement qu’ils doivent continuer à être spoliés au profit des futurs retraités. C’est la spoliation perpétuelle. C’est la logique, la conséquence inévitable d’un système pourri à la base, d’une pyramide de Ponzi décidée à la Libération par des politiciens.

 

Pyramide de Ponzi

La répartition est une pyramide de Ponzi qui ne survit que sous réserve qu’il y ait des nouveaux entrants en permanence. D’où obligation d’entrer et absence de libre choix. C’est un système fermé et incapable de s’adapter.

Cette organisation n’engendre aucune épargne. Comme pour la Sécurité sociale les sommes collectées sont immédiatement dépensées. Or dans une économie saine, les investissements ne peuvent se faire qu’à partir de l’épargne : soit la sienne par apport personnel, soit celle des autres par l’intermédiaire d’un emprunt, ou d’une association, ou d’un actionnariat. Sinon l’économie est malsaine car financée par la fausse monnaie et la fuite dans une dette sans limite.

Cette pyramide de Ponzi pousse à toujours rechercher des nouvelles personnes à spolier, preuve supplémentaire que la spoliation légale implique la division du pays en catégories antagonistes. Pour des raisons démographiques macro-économiques le système par répartition implique une immigration de masse pour entretenir le cheptel des cotisants. Parce que massive, cette immigration a aussi des conséquences néfastes pour le pays.

À ce propos il est souvent opposé à l’immigration de masse une politique familiale et nataliste.

Dans un régime par répartition les enfants sont considérés comme de futurs cotisants. Faire des enfants dans le but de les spolier arrivés à l’âge adulte, au profit de leurs parents est pervers. Les enfants ne sont pas une vulgaire masse taxable en devenir, un matériau inerte à formater et à intégrer dans la mécanique sociale dirigée par une autorité centrale.

Une politique familiale n’est pas incompatible avec une gestion libérale. Elle n’est pas limitée à ce que l’on croit habituellement, aux allocations et subventions. Une politique familiale performante commence par un terrain favorable avec prospérité et abondance, ne serait-ce que pour disposer de logements vastes et abordables, d’établissements d’enseignement sûrs et de qualité, de travail, de moyens de déplacements adaptés (carburants bon marché, grandes voitures avec une large autonomie…) etc.

 

Lutte de tous contre tous 

Le système par répartition recherche inlassablement qui voler. Il nuit à l’économie, il détruit les incitations productives. Les individus ne sont pas incités à être productifs, ni prévoyants. Au contraire, la logique du système veut que, par « les luttes », les groupes obtiennent une plus grosse part de la spoliation légale. Les luttes ne sont pas contre un patronat « exploiteur », ni contre « les riches », contrairement à ce que les adeptes de la lutte des classes marxiste racontent. Elles sont contre leurs semblables, contre les autres. L’harmonie sociale ne peut exister.

La réforme Borne n’y échappe pas. Chaque catégorie épargnée par le couperet de la réforme (40 % des gens selon elle) bénéficie de facto d’un régime spécial. Régime financé par ceux qui tombent sous le coup de la réforme. Autrement dit, ces personnes qui voient leur âge de départ retardé et leur durée de cotisation allongée, non seulement cotiseront pour financer les personnes actuellement à la retraite, mais aussi pour financer les retraites de ceux qui échapperont à la réforme. Elle pérennise l’injustice.

La retraite par répartition crée des régimes spéciaux et une usine à gaz pour tenir compte des cas particuliers, pénibilité, invalidité, carrières longues, etc. C’est singer le marché pour acheter des voix. Ces régimes spéciaux s’ajoutent aux régimes spéciaux officiels.

 

Les pénuries

Dans une économie socialiste les pénuries sont partout.

La pénurie de main-d’œuvre touche quasiment tous les secteurs de la vie du pays. La gestion lamentable des épidémies de covid n’a pas arrangé les choses. Ces pénuries sont aggravées par la retraite couperet qui exclut du marché du travail des personnels expérimentés et en bonne santé.

La pénurie qui nous intéresse ici est la pénurie de personnels pour s’occuper des personnes âgées, à domicile ou en institution, les métiers du soin : aides-ménagères, aides-soignantes, infirmières, médecins… Elle concerne aussi tous les artisans : électriciens, plombiers, maçon, taxis…

Pour atténuer l’effet néfaste de la retraite couperet il a été créée une autre usine à gaz : le cumul emploi retraite. Dans ce cas les cotisations versées seront perdues pour la personne qui cumule et si il y a exemption de charges elles seront perdues pour les régimes de retraite.

Les conditions de travail difficiles ne se limitent pas à celles que subissent les employés, les ouvriers, les artisans. Difficultés physiques ou psychiques inhérentes au métier ou à la profession (charges lourdes, travail nocturne etc.) et qui passionnent politiciens et syndicats. À ce sujet il faut remarquer que l’un des motifs mis en avant pour maintenir un âge de départ à la retraite bas est que beaucoup de personnes usées par travail pénible décèdent avant 62 ans. Le bon sens aurait voulu que l’on s’attache d’abord à leur permettre d’améliorer leur espérance de vie en bonne santé. Cela aurait nécessité l’étude de l’impact du travail mais aussi de l’alimentation, de l’hygiène de vie, des conditions de logements, de la culture de soins etc.

La pénibilité du travail doit inclure l’épuisement devant les tracasseries étatiques. Pas seulement l’épuisement moral induit par la disparition des incitations productives mais la destruction de la motivation liée à la politique étatique coercitive et tatillonne qui complique tout. L’État crée des conditions de travail très pénibles. L’instauration des désincitations à produire que constituent les réglementations étouffantes, les énormes prélèvements sociaux obligatoires (payer pour pouvoir travailler), la terrible progressivité de l’impôt sur le revenu, le sort fait aux entrepreneurs, n’incitent pas les gens concernés à continuer.

D’où le retrait anticipé du marché du travail d’entrepreneurs, d’indépendants expérimentés et en bonne santé qui cessent leur activité avant d’avoir atteint le nombre de trimestres leur permettant de bénéficier de la retraite à « taux plein ». Cela signifie que l’aspect financier n’est pas tout. Les conditions de travail sont tellement démoralisantes que l’argent ne pèse pas lourd dans la balance. Ces départs sont de l’entière responsabilité de l’État.

Le dirigisme, l’absence de liberté économique, les désincitations à produire sont aussi à l’origine d’une pénurie de travail : le chômage. À son tour il entraîne une perte de cotisation sociale. C’est le serpent qui se mord la queue.

 

Les fraudes

La spoliation légale induit des fraudes, soit pour échapper à ses conséquences, soit pour en profiter plus que ce qui est réglementairement dû. Plus il y a de spoliation légale (de règlements) plus il y a de fraudes. Plus la société est réglementée plus il existe une synergie des fraudes. Le système de protection sociale français et très réglementé de distribution de droits sociaux, favorise les fraudes.

La disparition des incitations productives favorise également les fraudes et le travail libre, non déclaré. Leur produit alimente l’économie souterraine et entre dans le PIB. Mais il n’alimente pas la spoliation légale et n’approvisionne donc pas les retraites par répartition et la Sécurité sociale.

Il faut bien reconnaître que ces fraudes, estimées colossales, arrangent l’État. En effet elles permettent d’expliquer que le système est intrinsèquement bon, qu’elles entraînent des difficultés financières éventuelles. Elles laissent un peu de jeu dans la mécanique sociale rigide et évitent l’explosion… pour le moment. Elles fournissent une recette miracle à ceux qui veulent sauver les retraites par répartition ou la Sécurité sociale : supprimer les fraudes. Ce qui évite d’aborder le fond du problème.

Les politiciens ont réussi à faire croire aux Français que cette mouscaille était un « trésor national » à défendre à tout prix. Et à rejeter la responsabilité de leur échec inévitable sur les Français retraités ou non, trop riches, trop égoïstes, trop feignants, trop peu nombreux…

Il existe une autre possibilité.

À suivre.

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  • Le système par répartition permet à l’État de faire du social à bon compte. En effet, pour calculer la retraite de base, il faut faire la moyenne des 25 meilleurs années de cotisation puis la diviser par 2 pour obtenir sa retraite annuelle. Ainsi, à ce jour, si pendant les 25 meilleures années on a cotisé au plafond maximum, on ne touche que 1500€ brut au lieu de 3000€ brut ; alors que pendant ces années de cotisation, on a cotisé 3000€ par mois en moyenne. Et je ne prends pas en compte les cotisations des 17 autres années de travail (pour arriver à 42 annuités).
    Et pourquoi diviser par 2 ? Tout simplement pour que l’État fasse main basse sur 50% des cotisations pour ses fastueuses dépenses sociales et payer son armée de fonctionnaires tous plus inutiles les uns que les autres.
    Supprimer la retraite par répartition revient à supprimer une montagne d’argent à l’État. Donc oubliez ! Ce n’est pas demain que l’État fera des économies avec le retraite par capitalisation.

  • « La spoliation légale induit des fraudes, soit pour échapper à ses conséquences, soit pour en profiter plus que ce qui est réglementairement dû. Plus il y a de spoliation légale (de règlements) plus il y a de fraudes. Plus la société est réglementée plus il existe une synergie des fraudes. Le système de protection sociale français et très réglementé de distribution de droits sociaux, favorise les fraudes. »
    Je bois du petit lait…

  • Un système simple : la retraite par point…
    Plus on travaille et/ou plus on cotise, plus on a de points. La caisse de retraite capitalise régulièrement une part à définir (difficile) .
    Pour les métiers pénibles une part du salaire est donnée sous forme de points par les employeurs (non imposable). Le nombre de points « bonus » acquis pour pénibilité, doit faire l’objet des négociations « salariales » entre employeur et employé. Ce n’est pas aux métiers dits « non pénibles » de financer la pénibilité qui dépend pour grande part de l’employeur.i.

    La valeur du point est mise à jour chaque année en fonction du capital de la « caisse » et de son rendement. Cette valeur est gravée dans le temps en terme de pouvoir d’achat (Euro constant).
    On peut même envisager la possibilité d’investir , volontairement, plus dans sa future retraite, en achetant des points en plus à sa guise.
    Ainsi les « travailleurs » partent quand ils pensent que leur retraite (en terme de pouvoir d’achat) leur convient et donc finie l’uniformité, la fameuse « date de retraite à taux plein » et le nombre de trimestre acquis.
    Chacun à la liberté de ses choix.
    C’est le système qui me semble le plus « jouable » car la grande majorité des français sont incapables, ou n’ont pas la volonté, de gérer leur capitalisation pour leur retraite…et une grande part, à découvert dès le 15 du mois, ne capitaliseraient…rien, ce qui les mettrait de facto au minimum vieillesse , insuffisant et néanmoins couteux pour les autres.
    La transition entre les deux systèmes ?
    On consacre 5% de plus chaque année à la capitalisation en points.
    Au bout de 20 ans la transition est terminée. On peut abonder la transition en arrêtant de foutre en l’air des milliards pour la transition énergétique, le soutien aux pays en voie de développement (dont la Chine !!) etc…
    La transition ne peut pas être violente.
    Pour le reste diminuer le soutien au chômage et chacun prend en charge son destin. Faute de revenus les gens vont, assurément, travailler.
    Par ailleurs, si les entreprises veulent recruter il faudra qu’elles satisfassent également à certaines demande de « qualité » de vie au travail » des employés (le point ci-dessus limitant les délires).

    • @Balthazar
      Votre proposition ne change strictement rien à l’origine du « problème » des retraites, qui, comme le démontre ici magistralement Patrick de Casanove, trouve son origine dans la spoliation organisée par les hommes de l’État. C’est cette spoliation qui engendre la pénibilité et l’absurdité du travail en deconnectant un grand nombre de travailleurs de la seule raison de travailler, qui est de produire des biens et services désirés par soi même, ou par d’autres, via l’échange volontaire. C’est aussi elle qui empêche les gens de prévoir et d’épargner. Si vous partez du principe que la spoliation organisée est une donnée cosmique ne souffrant aucune remise en question, aucun bricolage d’aucune sorte (points, pseudo capitalisation forcée…), rien de changera et ce système continuera à s’effondrer, en provoquant la ruine de ceux qui y ont cru et des autres. La « retraite », comme d’autres « revenus » de « remplacement » continueront peut-être à exister sur le papier, mais en dehors d’une petite catégorie de privilégiés, les « bénéficiaires » ne pourront certainement pas en vivre et seront donc contraints de travailler (si tant est qu’on leur permet) ou mourir.

  • «contrôler et soumette les populations»… ?

    Sinon, anecdote sur Jean-François COPÉ & les retraites.
    Un dîner privé sous l’ère SARKOZY, sur l’île Kallístê, auquel participait le Rédacteur.
    Petit comité: Dominique AMBIEL, Grégoire CHERTOK, Jean-François COPÉ, Franck LOUVRIER, un Député, l’Amphitryon et les Épouses respectives.
    Question du Rédacteur à Jean-François COPÉ Phénix du dîner :
    « Ne faudrait-il pas supprimer l’inégalité des retraites des Fonctionnaires, calculées sur les six derniers mois, et celles du Privé sur les 25 meilleures années?
    Et le grand homme de répondre verbatim:
    « Monsieur, n’opposons pas une catégorie de Français à une autre ».
    Dépité, le Rédacteur a préféré dialoguer avec ses fromages et dessert pour ne pas répondre et froisser l’Amphitryon. La discussion a été beaucoup plus constructive.
    « Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite».

  • Démonstration magistrale qui replace à juste titre la question des retraites dans son véritable contexte, celui d’une organisation de la société injuste et immorale, qui conduit inévitablement le plus grand nombre à la ruine.

  • Les commentaires sont fermés.

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