Concilier vaccination et liberté

Comment concilier les immenses bienfaits avérés de la vaccination sur la santé publique avec le respect des libertés individuelles ?

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Concilier vaccination et liberté

Publié le 22 juin 2019
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Par Nathalie MP.

Au rayon des records douteux qui valent régulièrement à la France le titre de championne du monde, on commence à bien connaître le niveau cataclysmique de ses dépenses publiques et de ses prélèvements obligatoires. Mais la singularité française dépasse largement ce cadre comptable. Mercredi 19 juin dernier, on apprenait via une vaste étude réalisée en 2018 par l’institut Gallup pour le compte de l’ONG Wellcome que la France est le premier pays sur 144 pour la défiance de sa population vis-à-vis de la sûreté (safety) des vaccins (33 %).

Situons les acteurs. Wellcome est une ONG britannique qui s’est donné pour but « d’améliorer la santé en aidant les grandes idées à prospérer ». Fondée par Henry Wellcome, qui fut également à l’origine de la firme pharmaceutique Burroughs Wellcome, elle n’a plus aucun lien avec cette dernière depuis 1995 suite à la vente de toutes ses parts à la compagnie Glaxo devenue depuis GlaxoSmithKline.

Quant à l’étude, elle a porté sur l’avis des populations à l’égard de la science, à l’égard des établissements et des professionnels de santé, à l’égard des institutions qui vulgarisent les informations médicales et scientifiques (journalistes compris) et à l’égard de la vaccination. Pour ce faire, l’Institut Gallup a collecté et analysé les réponses données à 30 questions par 140 000 personnes réparties dans 144 pays. Vous trouverez ici la liste des questions et les résultats par pays (sélectionner le pays voulu avec la flèche située en haut à droite de « USA »).

Ainsi, la France se distingue. 33 % des personnes interrogées pensent que les vaccins ne sont pas sûrs (1er rang) et 19 % pensent qu’ils ne sont pas efficaces (2ème rang). Ce résultat n’est pas nouveau. Déjà en 2016, une étude de moindre ampleur mais portant néanmoins sur 65 000 personnes dans 67 pays montrait que 41 % des Français sondés estimaient que les vaccins n’étaient pas sûrs (record mondial) et que 17 % doutaient de leur efficacité.

On observe également que ce résultat dépend finalement assez peu des critères d’âge, de sexe, de lieu de résidence, de niveau d’études ou de situation parentale des sondés. Selon les cas, il varie de 30 à 37 %, indiquant ainsi que cette défiance est très solidement implantée dans tous les recoins de l’opinion française (voir graphiques Wellcome ci-dessous, cliquer pour agrandir).

Enfin, l’on peut dire que ce résultat est préoccupant, et on le dit d’autant plus que l’étude Gallup révèle en outre que la France a l’honneur tout relatif de figurer dans le top 10 des pays où la résurgence de la rougeole a été la plus forte en 2018 (voir tableau ci-dessous). Au niveau mondial, on a recensé 136 000 décès en 2018 ainsi que 229 000 cas déclarés contre 170 000 en 2017, soit + 35 %. Jusqu’en 2016, cette maladie était en diminution et elle avait même été éradiquée dans de nombreux pays depuis l’an 2000.


Contrairement au choix, par exemple, de consommer de la drogue, la vaccination a ceci de particulier que la décision personnelle de ne pas se faire vacciner ou de ne pas faire vacciner ses enfants entraîne non seulement un risque sanitaire pour soi mais également pour les autres.

En effet, le vaccin protège directement l’individu et il protège indirectement l’ensemble de la population, même les personnes trop fragiles pour recevoir le vaccin comme les nourrissons ou certains malades dont le système immunitaire est très diminué, si la couverture vaccinale est suffisante pour empêcher la maladie de se propager. Cette protection indirecte s’appelle l’immunité grégaire.

Dans le cas de la rougeole, maladie très contagieuse qui peut devenir mortelle et contre laquelle il n’existe aucun traitement curatif, la couverture vaccinale optimale est de 90 à 95 %. Pour des maladies moins contagieuses telles que la polio, la couverture nécessaire tombe à 85 % et pour la grippe à 75 % pour les populations vulnérables.

Dès lors que le nombre de décisions individuelles de ne pas se faire vacciner entraîne une baisse de la couverture en dessous du taux nécessaire, le risque de résurgence des maladies apparaît. On voit donc combien le scepticisme vaccinal installé en France pourrait altérer négativement l’immunité grégaire s’il devait se matérialiser en baisse effective de la couverture vaccinale – on en voit d’ailleurs déjà les effets indésirables avec la rougeole.

La question qui se pose alors à nous est de voir comment l’on pourrait concilier les immenses bienfaits avérés de la vaccination sur la santé publique avec le respect des libertés individuelles.

Une question que notre ministre de la Santé Agnès Buzyn a éludée. Elle a préféré adopter la position radicale qui consiste à rendre obligatoires tous les vaccins, l’idée sous-jacente étant de dire que le refus de la vaccination porte atteinte à la santé des autres.

En conséquence, 11 vaccins sont dorénavant obligatoires en France pour les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018. Les enfants nés avant cette date continuent à relever du calendrier vaccinal précédent qui instaurait 3 vaccins obligatoires (diphtérie, tétanos, polio) et des recommandations pour les 8 autres, dont le fameux ROR ou Rougeole-Oreillons-Rubéole qui est l’un des éléments cruciaux de la contestation antivax comme on va le voir.

Paradoxalement, ce bond de 3 à 11 vaccins obligatoires annoncé dès 2017 a probablement joué dans le sens d’une défiance encore accrue vis-à-vis de la vaccination. Mme Buzyn ayant travaillé pour des laboratoires pharmaceutiques tout en exerçant des fonctions dans l’administration de la santé, il n’a pas fallu longtemps pour que sa décision soit interprétée comme un acte de connivence visant à enrichir l’industrie plutôt que comme un acte de santé publique. Cet argument n’est toutefois pas des plus solides dans la mesure où ces nouveaux vaccins obligatoires étaient déjà couramment utilisés lorsqu’ils n’étaient que recommandés.

En revanche, on ne peut nier que les autorités sanitaires françaises ne se sont pas toujours montrées très avisées – litote – en ce qui concerne la gestion des vaccinations. Le gigantesque fiasco de la vaccination contre le virus grippal H1N1 lors de l’hiver 2009-2010 est encore dans toutes les mémoires, et il n’est certes pas de nature à rassurer sur les décisions des pouvoirs publics. Incompétence, connivence, on ne sait trop, mais comment faire confiance quand l’État a à cœur de saboter tous ses projets les plus ambitieux ?

[Par principe de précaution, la ministre de la Santé de l’époque Roselyne Bachelot avait fait commander 94 millions de vaccins. Alors que l’OMS avait annoncé dès le 20 novembre que l’épidémie refluait, elle n’a envisagé la réduction des commandes qu’un mois plus tard. Bilan : seulement 6 millions de doses furent utilisées, certaines purent être vendues, d’autres détruites mais 44 millions furent bel et bien payées aux laboratoires pour un total de 382,7 millions d’euros.]

Outre la méfiance assez justifiée envers les incuries répétées de l’État, l’hostilité aux vaccins relève également de la contestation politique anti-capitaliste qui s’exerce tout particulièrement contre les grandes firmes pharmaceutiques comme elle s’exerce également contre les groupes de la chimie dans le domaine des pesticides et des herbicides (cas du glyphosate, notamment). Le schéma accusatoire est toujours le même : ces entreprises accumulent les profits au détriment de la santé des personnes et de la bio-diversité.

Troisième axe de l’argumentation anti-vaccins : la position « scientifique ». En 1998, une étude menée par le chercheur britannique Andrew Wakefield sur 12 enfants suggérait un lien entre le vaccin ROR et l’autisme. Outre que la cohorte de 12 était beaucoup trop faible pour établir quoi que ce soit et outre que l’éthique de la recherche sur des enfants fut abondamment bafouée, les conclusions de l’étude se révélèrent surtout frauduleuses car basées sur des données falsifiées. La revue The Lancet dépublia l’étude et Andrew Wakefield fut radié de l’ordre des médecins britannique.

Depuis, aucune des études menées sur des populations beaucoup plus nombreuses n’est parvenue à établir un lien entre ROR et autisme.

De la même façon, la présence de sel d’aluminium, adjuvant utilisé dans les vaccins afin d’en renforcer l’efficacité, est activement contesté par le mouvement antivax français malgré l’absence de preuve scientifique démontrant la causalité entre l’absorption de ce produit et la survenance d’effets secondaires graves. Dans un rapport de 2016, l’Académie nationale de Pharmacie soulignait en conclusion que :

Même si certaines manifestations cliniques sévères ont pu être associées à des injections vaccinales, aucun lien de causalité n’a pu être établi, à ce jour, avec les adjuvants aluminiques, d’autant que ces manifestations paraissent limitées dans le temps (non identifiées avant 1990 et semblant en extinction depuis 2012) et dans l’espace (la France a cumulé la quasi-totalité des cas décrits dans le monde).

L’Académie nationale de Pharmacie réaffirme avec force que le rapport bénéfice/risque est très en faveur de l’utilisation des adjuvants aluminiques et insiste sur l’apport majeur de la vaccination dans le domaine de la santé publique.

En juillet 2018, le LEEM (l’organisation professionnelle des entreprises du médicament) adoptait la même position.

Il n’en demeure pas moins que le lien ROR-autisme et le cas des sels d’aluminium continuent à servir d’argument massue au mouvement anti-vaccin, un peu comme l’étude Séralini sur des rats nourris au maïs transgénique NK603 de Monsanto présentant une bonne tolérance aux glyphosates a été complètement désavouée mais continue à inspirer les anti-OGM et les anti-glyphosate.

Aussi, compte tenu de ces trois axes de défiance – gestion assez régulièrement aberrante de l’État, anti-capitalisme et croyance « scientifique » erronée – il me semble que le retour de la confiance vaccinale ne pourra passer que par :

1. Un changement complet d’attitude des autorités de santé, c’est-à-dire une attitude irréprochable des ministres et autres directeurs de telle ou telle administration au regard des conflits d’intérêts et de l’utilisation des fonds publics, pas seulement dans une charte de la transparence, mais surtout dans les faits ;

2. Une amélioration de la qualité des débats publics sur ce sujet : récemment, h16 soulignait à juste titre qu’Élise Lucet se lamentait de la recrudescence des cas de rougeole, mais elle ne fut pas la dernière à tirer à tort et à travers sur les Big Pharmas qui fabriquent les vaccins, de la même façon qu’elle n’a jamais hésité à raconter absolument n’importe quoi sur le glyphosate.

On se souvient notamment que dans son émission Cash Investigation, la conclusion de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) « Plus de 97 % des échantillons alimentaires analysés contiennent des résidus de pesticides dans les limites légales » est devenue « 97 % des produits alimentaires contiendraient des résidus de pesticides. »

Oh, la belle déontologie journalistique ! À ce sujet, l’étude Gallup indique d’ailleurs que les Français interrogés sont 52 % à ne pas faire confiance aux journalistes, soit le second rang des pays de l’OCDE.

3. Et par le respect de la liberté d’expression de tous. Aux antivax que certains voudraient interdire de parole, il convient de répondre par des arguments. Tous ne seront pas convaincus, mais seul un débat riche, ouvert, dénué d’anathèmes et rigoureux du point de vue scientifique permettra de restaurer une écoute constructive tandis que les interdictions et les bannissements ne réussiront qu’à braquer encore plus les opposants.

Pour ma part, je suis admirative de ce que les vaccins ont apporté au développement humain depuis la fin du XIXe siècle. Et comme libérale, je pense qu’il faut rechercher la couverture vaccinale optimale sans avoir à tirer les gens par les cheveux pour qu’ils se fassent vacciner, mais en montrant comment des maladies mortelles ou très handicapantes ont été éradiquées de cette façon et continuent à l’être grâce aux efforts scientifiques (et financiers, eh oui) des entreprises pharmaceutiques.

Je pense en particulier aux « maladies tropicales négligées » (NTDs en anglais) qui affectent surtout les populations pauvres d’Afrique et d’Asie. Elles concernaient 47 000 personnes sur 100 000 en 1990 et ce taux est tombé à 27 000 en 2016 grâce aux traitements et vaccins mis à disposition gratuitement par les fabricants dans le cadre d’une initiative soutenue par la Fondation Bill & Melinda Gates. Une belle promesse d’avenir.

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  • c’est très facile a faire :

    Tu n’est pas vacciné ? la sécurité sociale ne prend pas en charge les éventuels coûts de la maladie contractée que le vaccin aurait plu empêcher..
    simple économique , efficace
    Dans la foulée on pourrait interdire l’accès scolaire aux enfants non vacciné.. normal
    certains pays demandent que les gens soient vaccinés pour avoir un visa, c’est obligatoire
    ps de vaccins, pas d’accès
    on se noie dans un verre d’eau

    • Bonne idée, étant moi même non vacciné, votre solution liberté/responsabilité me plait !

      • Mais si je pouvais juste faire rayer mon nom de la sécurité sociale ca serait encore mieux..

      • Par contre, ne comptez pas sur la responsabilité des hommes politiques (responsables, mais pas coupables…) en cas de problème. Déjà actuellement, les parents d’enfants qui subissent de graves effets secondaires sont seuls et démunis. Il est vrai qu’ils sont peu nombreux.
        Bien mieux, Facebook a annoncé qu’il allait censurer les messages anti-vaccins: il serait gênant que certains témoignages se diffusent.

    • Les gens non vaccinés ne mettent pas en danger ceux qui le sont…

      • Oui, mais ils mettent en danger les vaccinés chez qui le vaccin n’est pas efficace et ceux qui ont une bonne raison (pas une opinion erronée) de ne pas être vaccinés.
        Et ils comptent sur le fait que les autres sont vaccinés pour ne pas se faire vacciner eux-mêmes… Leur sens de la fraternité républicaine, sans doute…

      • Mais il mettent en danger ceux qui ne le sont pas 🙁

        • oui et ils assument leur choix, du coup on s’en fout

          • Tant que je n’ai rien à raquer, tant que je paye pour ma pomme, je m’en contrabalance.
            Mais il n’est pas interdit d’avoir une pensée, comme pour la viande.
            Pour ma part, je ne fait que le vaccin anti-tétanos. Les autres trucs, j’avais tout attrapé plus jeune. Si le docteur préconise ceci ou cela, on verra. En attendant…

          • Par exemple, je demande à la personne que je visite quand j’ai un doute sur la grippe puisque je ne suis pas vacciné. Si la personne a peur, il est préférable de reporter la visite.

          • Erreur, si l’on est vacciné et que l’on tient à sa santé, il vaut mieux rester à distance des non vaccinés

        • Mauvaise réponse, l’efficacité des vaccinations n’est pas de 100%, faible dans les 70% pour la grippe, plus élevées pour les autres mais jamais 100%.

      • Personnellement je ne suis pas contre la vaccination en tant que telle, mais forcer les gens à se faire injecter quoi que ce soit est une terrible violation du self ownership…

      • les gesn qui ne se vaccinent pas mettent bel et bien en danger ceux qui ne peuvent pas se vacciner..sauf que il faut quantifier.. ou en tirer les conséquences, sera il interdit de faire quoique se soit qui mette es autres en danger?

        bien sur que non..c’est typiquement une question de meurs de de conviction générale de l’opinion…
        on tolère le tabagisme passif, ou d’autres trucs jusqu’au jour où on ne les tolère plus..

        ça ressemble à un bon argument pour rendre la vaccination obligatoire, mais si il est non relativisé c’est le moyen d’interdire des tas de trucs.. bbq, balayer, fumer, conduire, prendre l’avion etc etc…

        • et ça revient à dire que refourguer un virus à une personne est assimilable à un crime..c’est excessif.. c’est un débat à place sur le plan moral civisme toussa..

  • Les Français sont très mal formés à évaluer et comparer les risques. Ca se retrouve dans bien d’autres domaines, par exemple l’écologie, où l’on les voit ne pas savoir arbitrer entre un risque et un autre mille fois plus faible, et préférer s’exposer au premier pour avoir observé une occurrence qu’ils rattachent, souvent à tort, au second.

  • si les français avaient confiance dans la classe politique , ils seraient plus enclin à croire ce que celle ci préconise pour leur santé ; or ce n’est pas le cas , nos politiciens passent pour être corrompus , menteurs , avides ,et au bout du compte il y a un rejet des citoyens à leur encontre …..même les rares fois ou ils ne mentent pas ;

    • D’autant qu’assortir l’obligation vaccinale de chantages à la crèche ou à la scolarité n’est pas le meilleur moyen de donner confiance.
      Dans le lême temps, de nombreux pays se contentent de rcommandations (certains comme la Suède ont abandonné l’obligation), laissant aux médecins la respinsabilité de leurs actes.
      C’est d’ailleurs ce que demandent les médecins qualifiés à tort d’opposants à la vaccination.

  • Au regard de la pauvreté galopante et de l’ immigration de passage, ce mixte apportant forcément son lot potentiel de fléau épidémique, c’ est une question de responsabilité qui bascule sur le collectif. La vaccination était moins une nécessité il y a 20 ans qu’ aujourd’hui, il me semble, les toubibs étaient plus souples avec cette question.

    • «Au regard de la pauvreté galopante et de l’ immigration»
      Hormis l’immigration, question pauvreté… Un petit regard en arrière issus d’un milieu très modeste je ne me suis jamais senti pauvre !
      À l’école chaque année il y avait visite médicale (de contrôle) un « timbre » collé sur le torse qui donnait éventuellement le droit au BCG la semaine suivante…
      Ça pourrait être une nouvelle réforme de l’Éducation Nationale dans le 2 ou 3 premières semaines de la rentrée … Retour vers les années 50/60 avec contrôle des vaccinations et mise à jour dans la foulée !
      Et pour faire passer le projet de loi… pulvérisation d’un cocktail de bactéries dans la clim de l’Assemblée Nationale !

      • Il me semble bien que la France s’ appauvrit, et ce n’ est pas qu’ une question d’ argent et d’ accès aux soins. Les milieux modestes n’ étaient pas des milieux sous éduqués. Il suffit d’ avoir entendu les spots infantilisants hivernaux rappelant les gestes simples pour limiter la progression de la grippe pour s’ en convaincre. A qui s’ adressent ces campagnes sanitaires?

        • Ces campagnes visent à justifier l’existence et les budgets de ceux qui les lancent. Elles ne visent personne en particulier.

    • Quelles maladies importent les migrants? La gale, la tuberculose…
      Cet argument des migrations avait été évoqué par un médecin qu’un de mes amis avait interrogé sur cette question des vaccins.
      Quelques mois plus tard, ce médecin avait totalement changé de discours. En résumé:
      «Nous ne sommes rien, juste quelques hommes jouent avec le monde et feront de nous ce qu’ils voudront sans que nous puissions nous y opposer. En ce moment ils détruisent tout ce qui a été mis en place par nos anciens, nous font envahir de migrants; il ne faut pas me dire que tous ces gens ont économisé : je les vois, ils sont mieux habillés que les gens d’ici, ils ont le iphone avec internet, c’est mensonge tout ça. Le gouvernement est complice…
      La médecine est devenue un business…»

  • Si un vaccin est 100% efficace il n’y a pas de raison de le rendre obligatoire: ceux qui n’en veulent pas ne font courir de risque de contagion qu’à ceux qui ont fait le même choix (pour eux-mêmes ou leurs dépendants).

    • et c’est la secu qui paye les soins.. d’ou le probleme quand meeme

      • Même argument pour la ceinture de sécurité ou pour les sports à risque.
        Quelle est l’épaisseur de coton que l’Etat-nounou doit imposer aux citoyens, telle est la question.
        Si l’assurance-maladie était privée elle pourrait prévoir des exclusions ou adapter les cotisations aux risques pris.

        • ben non elles feraient du lobbying pour avoir des lois qui empêchent tout..
          qui croyez vous que les 80 kmh arrangent? les assurances

      • Il est toujours assez paradoxal d’évoquer le coût pour la sécu et de regretter l’absence de toute notion de prise de risque dans les remboursements pour des « pécadilles » comme la rougeole (1 mort par an ? ) et de jeter un voile pudique sur le tabac et ses 70000 morts annuels. Pour l’instant je n’ai entendu personne proposer de derembourser les soins aux fumeurs cancéreux du poumon

    • Mais peu importe vous ne pouvez pas violer le droit d’une personne pour protéger hypothétiquement quelqu’un d’autre.
      Le problème c’est que la cause est mal attribué, si je fume je risque un cancer disons, c’est de ma faute, c’est clair, si je cresue un trou dans le sol chez moi, quelqu’un peut se vautrer dedans, et se tuer, mais la faute n’est pas la mienne,
      pour les vaccins c’est encore un autre degré, vous pouvez éventuellement dire que mère nature est une chienne, mais en aucun cas que la mort de X ou Y est du au fait que machin ne s’est pas fait vacciner.

  • Je fais lpartie d’une génération où l’on disait qu’il fallait que les enfants fréquentent ceux qui avaient la rougeole afin d’attraper cette maladie pendant l’enfance et ainsi, être immunisé à vie. On disait aussi que certaines complications pouvaient exister mais qu’elles étaient extrêmement rares.
    Pourquoi le discours a-t-il changé? Pourquoi est-ce dans les pays à fort taux de vaccination qu’il y a le plus de décès (adultes immunodéficients en général, ce qui n’est jamais précisé) par cette maladie?
    Quid de l’immunité transmise de la mère à son bébé qui n’existe pas avec le vaccin?
    Pourquoi justifie-t-on une campagne de polyvaccinations en citant toujours l’exemple de la rougeole, ce qui évite de parler des autres, alors que pour chaque maladie, il faudrait déterminer si le vaccin est nécessaire, utile, et à quel âge? (Par exemple, il vaut mieux laisser les petites filles contracter la rubéole ce qui les immunisera à vie, alors que vaccinées elles seront à même de contracter la maladie à l’âge de procréer puisque dans la pratique les rappels ne sont pas faits, sans compter que l’efficacité d’un vaccin n’est jamais de 100%).
    N’est-il pas légèrement gênant que le désccord, non pas sur la vaccination mais sur la politique vaccinale du gouvernement, émanant d’un professeur réputé (Joyeux) et d’un prix Nobel de médecine (Montagnier) soit purement et simplement ignoré par les médias?
    Ceux que cela intéresse leuvent chercher « appel à la raison » sur internet.

    • «Pourquoi le discours a-t-il changé? Pourquoi est-ce dans les pays à fort taux de vaccination qu’il y a le plus de décès »
      Peut-être est-ce par le fait de l’utilisation abusive d’antibiotiques dans la nourriture des animaux, et des saloperies diverses qui arrosent nos légumes et céréales les bactéries sont devenues plus résistantes et donc plus « méchantes » ????

    • Vous avez raison. Jadis (il y a quelques décennies), la vaccination était « naturelle » : les gosses chopaient tout ce qui passait (rougeole, varicelle, oreillons…) et étaient vaccinés à vie.

      On a commencé à vacciner contre la rougeole dans les années 80, ce qui a eu pour effet de restreindre la circulation de la rougeole et donc de se retrouver avec des adultes qui, enfant, n’ont jamais été en contact avec cette maladie et qui n’ont jamais non plus été vaccinés par les autorités. Ce sont ces gens aujourd’hui chez qui contracter la maladie, à l’âge adulte, peut poser problème.

      La vaccination contre les oreillons pose un autre problème. Elle est moins efficace que la vaccination naturelle. Résultat, on la contracte désormais en pleine puberté (10 ans après la vaccination) au lieu de l’enfance ; soit pile au moment où c’est dangereux !

      D’une manière plus générale, chaque vaccination est spécifique. Contrairement à ce qu’on croit souvent, la vaccination n’est pas toujours un acte destiné à protéger la collectivité. Les 3 vaccins qui ont longtemps été obligatoires étaient des vaccins « égoïstes » : le tétanos n’est absolument pas contagieux, et les vaccins contre la polyo et la diphtérie vous laissent porteurs sains !

      Dernière chose : il y a environ 1 pays sur 2 au niveau européen chez qui l’obligation vaccinale existe. Et il n’y a pas chez eux plus de problèmes sanitaires que chez nous. La ministre a cru redonner confiance dans la vaccination en rendant obligatoires 11 ( ! ) vaccins ! Je crains que ce ne soit le contraire qui se soit produit. Cela n’a fait que raviver les querelles des pros et des antis !

    • Je pense honnêtement que, concernant la rubéole, on ne peut généraliser le résultat sur une classe.
      Et quand bien même, il vaut mieux vacciner à l’adolescence plutôt que d’affablir les défenses immunitaires des bébés pour un vaccin non indispensable à cet âge.
      Ce qui rejoint ce que je pourrais répondre @Jean-M64: si pour diverses raisons, les défenses immunitaires sont affaiblies, il vaut mieux chercher à les renforcer.
      Le mieux est larfois l’ennemi du bien…

    • Montagnier, celui qui explique l’efficacité de l’homéopathie grâce à la physique quantique. Il a eu un prix Nobel pour une découverte majeure en médecine, est ce que pour autant ça valide tout ce qu’il pourrait dire sur d’autres sujets??

  • Notre devoir collectif est d’assurer la sécurité de ceux qui se font vacciner mais chez qui le vaccin est inefficace, ou des non vaccinés pour raison légitime telle qu’effets secondaires prévisibles du vaccin pires que la maladie.
    Pour cela, un taux élevé de couverture vaccinale est indispensable.
    Il est vain d’essayer de convaincre les anti-vaccins. Tout ce qu’il fallait dire de vrai en faveur de la vaccination a été dit et est disponible. Il suffit de se documenter. Encore faut-il le vouloir.
    Une seule mesure s’impose pour ceux qui s’abstiennent volontairement des vaccinations obligatoires: la taule. Au moins, elle laisse chacun libre de penser ce que bon lui semble des vaccins, et de le dire.

    • Oui la prison pour les gens qui ne veulent pas se faire injecter un truc contre leur gré, vive le totalitarisme.

      • La prison, non, mais la pleine responsabilité morale et financière en cas de maladie pour ceux qui auront refusé de vacciner leurs enfants, oui !

        • Avant la dernière loi, on n’avait pas ce genre de terrorisme intellectuel culpabilisant.
          La vaccination se justifie quand il y a un risque de contracter une maladie et que cette maladie est grave.
          Dans tous les autres cas, le rapport bénéfice/risque est défavorable.
          L’histoire des vaccins est pleine de vraies avancées, mais aussi de conséquences graves.
          Sur un problème complexe, la vérité n’est pas manichéenne, elle exige un débat. Débat que le gouvernement a choisi d’écarter.

    • La vaccination de masse n’est qu’un des outils de maîtrise de la propagation contagieuse et, si on prend comme critère d’efficacité la mortalité évitée, son taux de couverture optimal est inférieur à 100%.
      Pourquoi?
      Déjà, comme le rappelle Nathalie M.P. il existe toujours un taux de couverture critique suffisant en dessous duquel la prévalence de la maladie diverge et au delà duquel l’épidémie est enrayée. Il est important de comprendre que ce taux critique dépend fortement des autres mesures d’hygiène pratiquées par la population.
      Ensuite, toute vaccination présente un danger heureusement généralement faible, mais non nul, pour l’individu et aussi à plus long terme un danger pour l’espèce qui voit décroître son immunité naturelle. Viser un objectif de couverture vaccinale trop supérieur à la couverture suffisante ne peut donc qu’entraîner des cas de pathologies supplémentaires qu’on espère rares mais sans bénéfice en matière d’évitement de l’épidémie. L’exagération vaccinale est donc regrettable.
      Il me semble que la sanction contre les récalcitrants serait abusive si le taux de couverture atteint est suffisant et a fortiori si le vaccin est suffisamment efficace pour que les vaccinés soient effectivement protégés.

      • oui mais quand on parle d’enrayer l’épidémie c’est autre chose que de contaminer une autre personne.. où là le taux de vaccination générale n’est pas pertinent. le point central est ceux qui ne peuvent pas se vacciner…pour eux le taux vaccinal ne signifie rien, seul compte la malchance de croiser une personne contagieuse.

        • Si le taux de vaccination est suffisant, l’épidémie disparaît et les non-vaccinés ne risquent plus rien.

          • euh…avant de disparaître une épidémie touche des gens;.. donc..si on diminue le nombre on ne fait pas disparaître le cas problématique d’un non vaccinable contaminé…
            et si seul enrayer l’épidémie compte ces personnes sont hors sujet.

            • je le répété le cas de conscience porte sur la contagion par un non vacciné d’un non vaccinable..
              la couverture vaccinale pour enrayer les épidémies est un autre sujet.. qui n’est lié à l’obligation vaccinale que si beaucoup de gens sont réticents à se vacciner…

              • C’est encore plus compliqué.
                Aucun vaccin n’est efficace à 100%.
                Les vaccinés peuvent transporter la maladie et une étude a mis en évidence que dans les jours suivant la vaccinations, on exhalait les souches vaccinales.
                Je ne sais pas si cette étude est contestée.

    • c’est effectivement faire preuve de civisme que de se vacciner pour les autres…mais vous devez appliquer ce genre de raisonnement à tout autre comportement mettant en danger la vie d’autrui.. donc l’obligation et la sanction pénale c’est trop…ou nous allons vers une société effrayante..
      il y a autant une question quantitative qu’une question émotionnelle..
      si vous conduisez votre voiture vous mettez la vie des autres en danger..

      nous mettons tous les jours la vie des autres en danger..

      alors je ne suis pas contre légiférer mais sans faire appel à cet argument comme tranchant la question.

  • « Au niveau mondial, on a recensé 229 000 cas (de rougeole), dont 136 000 décès en 2018 » Pareil taux de létalité devrait déjà avoir entraîné la disparition de l’espèce humaine: révisez vos chiffres!
    « la décision personnelle de ne pas se faire vacciner ou de ne pas faire vacciner ses enfants entraîne non seulement un risque sanitaire pour soi, mais également pour les autres. » Affirmation largement serinée, mais sans fondement pour le tétanos (maladie non contagieuse et de plus non immunisante), la diphtérie et la polio en France (maladies éradiquées, réseaux d’eau potable et d’assainissement…). Néanmoins la vaccination est obligatoire pour ces trois valences.
    Dès lors que le vaccin n’apporte pas de bénéfice notamment collectif, l’obligation ne fait qu’étendre les risques si minimes semblent-ils.
    Lire le Dr Michel de LORGERIL « Les vaccins du nourrisson – Diphtérie, Tétanos, Poliomyèlite » ou le Pr Didier RAOULT « La vérité sur les vaccins »

    • « Au niveau mondial » etc… :
      Comme je vous l’ai précisé sur mon blog, j’ai demandé le changement de cette formulation en effet maladroite par :
      « Au niveau mondial, on a recensé 136 000 décès en 2018 ainsi que 229 000 cas déclarés contre 170 000 en 2017, soit + 35 %. » (chiffres OMS)
      La situation sanitaire concernant la rougeole n’en est pas moins préoccupante.

  • La vaccination a entre autre pour but de faire qu’une population entière, partagent des valeurs et des règles, se mettent a l’abri.
    Le titre de l’article induit déjà un bonne dose de stupidité.

  • Pour en revenir à ce qui fait l’essentiel de l’article, cnest-à-dire la confiance du public dans les vaccins, la question est mal posée et favorise le manichéisme.
    En effet, ce qui est en jeu c’est quels vaccins? A quel âge? (Et éventuellement aussi à quel endroit?)
    Mais les sondages sont souvent faits pour formater l’opinion ou l’entraîner dans un faux débat.

    • Désolé, mais quand je lis « à quel endroit? », j’en déduis que les fesses ou l’épaule n’auraient pas le même effet…

      • Non, suivant les régions, les risques ne sont pas les mêmes.

        Merci de votre remarque, ce n’était sans doute pas assez clair.

        • Non, j’avais bien compris à deuxième réflexion, mais la question de la région géographique est devenue totalement non-pertinente. Vous ne pouvez pas présupposer que l’isolement géographique s’applique et protège, comme il pouvait protéger les Indiens d’Amérique de la rougeole, de la coqueluche ou de la grippe. Regardez comment la peste porcine se propage aujourd’hui. Regardez d’où viennent les fruits et légumes dans votre supermarché. Et non, vous n’aurez pas forcément le temps de vous faire vacciner en considérant que votre exposition géographique devient préoccupante.

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