Un autre ministre de l’Écologie était possible !

En nommant François de Rugy comme ministre de l'Ecologie qui transite, Macron ne fait pas preuve d'originalité. D'autres noms étaient possibles...
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Un autre ministre de l’Écologie était possible !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 septembre 2018
- A +

Grand soulagement dans les couloirs de l’Élysée, de Matignon, dans les rédactions parisiennes et au sein des principaux partis politiques français : ouf, le poste de ministre de l’Écologie ne restera pas vacant !

Et malgré la difficulté du maroquin, fort visible aux traits tirés, à la mine déconfite et aux yeux humides du petit Nicolas, il y avait bousculade pour le poste.

Mais jugez plutôt : avec le récent déferlement de moraline écologiste, délivrée par cargos entiers suite à l’intervention médiatico-festive de plusieurs centaines de célébrités gravement éco-conscientisées, la liste des prétendants venait brutalement de s’étendre bien au-delà du simple domaine politique où pullulaient déjà pourtant de frétillants candidats.

Ainsi, voilà nos célèbs’ déchaînées jugeant – je cite – qu’« Il est temps d’être sérieux ». Parce qu’avant, voyez-vous, malgré l’ouragan ininterrompu de taxes, de vexations, de culpabilisation, de films, de documentaires, d’articles en mode « on va tous mourir », on n’en était qu’à l’échauffement décontracté, n’est-ce pas. Il est maintenant temps de se concentrer sur les vrais enjeux planétaires. Et pour cela, quoi de mieux qu’une vertuoparade aussi bruyante que possible dans une presse gourmande de relayer cette friandise estampillée Camp du Bien ?

Car pas de doute : l’effondrement est en cours ! La planète reverdit ! La reforestation progresse ! Le nombre d’ours polaire augmente ! Les catastrophes climatiques diminuent, et leur nombre de victimes aussi ! Comme le WWF le montre, le capitalisme favorise la biodiversité !

Et alors qu’apparemment, même la Terre empile des dettes (on ne sait où, on ne sait envers qui), on comprend la montée au créneau, la levée de boucliers et l’authentique bronca de ces artistes à la fibre écologique évidente devant cet empilement de dettes, de catastrophes et de réchauffement qui n’en finit pas de ne pas arriver.

Las.

Finalement, nous n’aurons pas eu la joie d’hériter d’un débris cinématographique mou ou d’une pénible criailleuse de salon comme ministre de l’Écologie qui auraient probablement eu l’envie de nous imposer cette écologie punitive décroissantiste. Plus traditionnellement, le choix du président s’est porté sur François de Rugy, l’actuel président de l’Assemblée nationale : un élu professionnel de la profession, habitué au rond de serviette républicain aux frais du Contribuable et hontectomisé très jeune, de surcroît tendrement allié à Macron à la faveur des transhumances politiques de l’année 2017. Vraiment, l’actuel président ne prend aucun risque avec ce loustic, vibrant exemplaire de ce que l’écologie permet de produire comme animal politique au bout de quelques décennies de bonne et loyale démagogie éco-moralinée.

À présent et selon toute vraisemblance, le ministère de la Transition Écologique va pouvoir reprendre sa reptation transition vers une économie moins capitaliste, moins libre, plus taxée, plus chère, plus polluante et moins performante sous les vivats de plus en plus modérés d’une population qui voit surtout les factures s’empiler.

Il est finalement dommage que l’option d’un non-remplacement du petit Nicolas n’aie pas été choisie, quand bien même les Français se détachent de plus en plus des questions écologiques.

Peut-être les questions économiques liées au chômage, au pouvoir d’achat, voire – soyons fous – aux questions d’insécurité, d’immigration ou de désindustrialisation occupent-elles plus les esprits du corps électoral et du corps contribuable que les questions écologiques, au demeurant de plus en plus vastes, floues et dont la traduction en termes de politiques concrètes se fait systématiquement par le versant fiscal ou punitif ?

Allez savoir.

Quoi qu’il en soit, on ne pourra s’empêcher de penser qu’un autre ministre de l’Écologie qui Transite aurait été possible !

Tant qu’à piocher dans les célébrités ou ces gens qui ont par le passé largement prouvé leur attachement à la nature, aux petits oiseaux et à toutes ces choses rigolotes qui nous font vivre (mais pas les virus, n’exagérons rien), Emmanuel Macron aurait pu faire preuve d’une vraie innovation politique en nommant Jamy (de « C’est pas sorcier ») ou Mac Lesggy (pour ne rester que dans le monde télévisuel, comme Hulot). En évoquant ces deux noms et en les comparant à l’amusement microdosé provoqué par le nouveau ministre, on mesure toute la distance qui reste à parcourir pour rendre un jour l’écologie si ce n’est amusante, au moins intéressante.

Et si l’on élimine le personnage de la pub Cétélem (même s’il n’y a pas plus vert que lui, une partie des Français ne pourrait sans doute pas supporter qu’un vendeur de crédit soit aussi officiellement installé sous les ors républicains, même si le crédit est pourtant la mamelle indispensable à laquelle tètent tous les gouvernements depuis 40 ans avec un appétit féroce), il y avait malgré tout Jawad qui, bien qu’escroc, meurtrier et repris de justice, n’aurait pas dépareillé avec l’actuel aréopage républicain et n’aurait probablement pas fait pire que les précédents ministres. Au moins peut-on être certain que lui, il sait faire pousser des plantes, ce qui est toujours plus que les autres.

Pas de doute, il y avait bien d’autres choix que ce Rugy fadasse pour tenir le poste. Par ailleurs, il faut se rappeler que l’écologie n’a jamais été qu’un paravent aux dérives collectivistes auxquelles les socialistes et les communistes nous ont régulièrement habitués, ainsi qu’un prétexte pour tous les autres afin de taxer, ponctionner et prélever pour sauver qui le climat, qui la nature, qui les générations futures, qui [insérez ici un concept flou aux limites mal définies]. Dans ce cadre, un saltimbanque aurait eu le mérite d’amuser la galerie qui paye pour la facture finale et les propositions ci-dessus, aussi loufoques soient-elles, n’auraient en pratique absolument rien changé de ce qui sera effectivement réalisé par Rugy ou n’importe qui d’autre.

Enfin, si l’on doit évidemment écarter Alexandre Benalla pour éviter une écologie qui cogne trop fort, reconnaissons tout de même qu’Emmanuel Macron aura eu le petit courage politique de nous éviter Daniel Cohn-Bendit, Ségolène Royal ou Noël Mamère, éternels chevaux de retour d’une écologie poussiéreuse, agressive et correctionnelle.

C’est maigre, mais c’est toujours ça de pris.


—-
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  • il sait faire pousser des plantes

    Bien vu, et c’est meilleur que la Saint-Maclou…

  • Moi, j’aurais plutôt vu Stéphane Marie de « silence ça pousse » sur France 5. C’est l’homme de la situation; il a la main verte..

    lol.

  • Moi j’aurais vu la précédente ministre des sports , il fallait une épéiste pour sabrer définitivement toutes les taxes écolos pas très rigolotes ,sabrer toutes les subventions au motif d’écologie mince alors , y a pas que l’homéopathie a ne pas rembourser pour charlatanisme avéré !

  • Cela ne changera pas notre mafia oligarchique!

  • Mais un ministre de l’écologie est-il vraiment indispensable ? personnellement, j’en doute !

    • il est indispensable mais personne ne sait pourquoi ni pour quoi faire. sans ministre de l’environnement point d’environnement. sans ministre de la culture point de culture.

    • non, il n’est pas indispensable.
      en suisse, il y a 7 conseillers fédéraux, l’équivalent des ministres chez nous. et la suisse marche plutôt mieux que chez nous, non ?
      donc des ministres et des secrétaires d’état, il y en a quelques dizaines en trop. et surtout, ils devraient faire un stage d’un an en suisse et être ensuite pendant 2 ou 3 ans sous la tutelle d’un suisse pour leur dire comment faire et surtout comment ne pas faire. et j’accepterais bien volontiers une indemnité de 100 000 euros par mois pour ces maître de stage.

  • Jubilatoire, excellent et, malheureusement, si juste! Merci, h16.

  • il se trouve que le fadasse Rugy rêvait de ce poste ; si tel est la réalité , ce n’est ni plus ni moins qu un cadeau émanant de macron , et non pas un poste pour quelqu’un qui est soi disant efficace comme on nous le chante sur tout les tons ;

    • @ véra
      « un cadeau émanant de macron »: ben oui! Vous voyez le président de la république nommer un adversaire politique comme ministre de son gouvernement? Ce serait inepte!
      Déjà N.Hulot!…

  • Et quoi les vieux reacs ca pleurniche?

    Qu est ce que j ai bon hehe .

    Et sinon vous savez que le nucléaire est plus cher (cout non subsidie car c’est evidemment bien plus subsidié que le renouvelable) que l eolien offshore depuis l annee passée ? Le nucleaire c est au minimum 117$/mgwh( cout non subsidie), l eolien c est max 80$/mgwh et l eolien offshore 117$/mgwh produit. C est le levelized cost of energy 2017 du cabinet lazard. Je suppose que vous allez encore tenter de justifier le contraire comme d’habitude.

    Ah oui au fait vous en pensez quoi du documentaire  » l impasse du nucléaire  » de france 5 qui pointe entre autre que la France ne provisionne qu un tier des pays voisins pour le démantèlement des centrales nucléaires.

    Allez encore une année ou deux avec la chute du prix du renouvelable et la hausse du cout du nucléaire et vous pourrez enfin lacher l affaire et desserrer le noeud de cravate…

    • Cout du /mgwh qui ne prend pas en compte l’intermittence de la production et donc de l’utilisation de centrale thermique (gaz/pétrole charbon) dans la production d’électricité. Sans compter que la production de panneaux solaire/éoliennes dégagent énormément de pollution, mais bon… le fluffy il s’en moque, il ne le voit pas.

      On ne prend pas en compte non plus d’autres impacts plus subtil, taxer des entreprises/ménages FR pour subventionner d’une part des entrepreneurs adorant la connivence et vivre avec le fric des autres, et d’autre part les entreprises chinoises pour l’achat de panneau solaire, et l’éolien chinois sera bientôt là.
      Si l’intermittent était si rentable, pourquoi avoir besoin de subventions et d’un rachat d’électricité 2,3,4 fois plus élevé que le prix du marché ?

      Il est aussi étrange de voir des pays scandinave habitués à une assez bonne gestion de leur finance, et renouveler leur parc nucléaire.
      EDF est malade, EDF produit du nucléaire = EDF est malade à cause du nucléaire, il n’y a pas beaucoup de raisonnement…

      Pour en savoir plus sur la gestion d’EDF, lisez le rapport de la court des comptes 2010 sur la rémunérations de ses salariés.

    • Tiens un troll. Cadeau du ciel 🙂

      Je pense qu’avec un kWh à 25 Euros, vous arrêterez de venir troller par ici :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

    • un kwh que vous ne vendez pas vous COÛTE le prix de revient… vous allez vous installer glacier en laponie car le prix de revient des glace est moins cher? faites donc.

      je ne suis pas par principe opposé au solaire ou à l’eolien..

      mais l’imposer serait répéter la m^me erreur « morale » que celle que fut d’imposer le nucleaire en france.

      vous remarquez en outre que ,pour les prointemirittents ,s’il ne s’agit pas de savoir si on doit construire de nouvelles centrales nucléaires mais de fermer des centrales construites!!! ce sont les même chiffres? comparant des prix qui ne peuvent se comparer!!!

      si vous croyez ce que vous dites, vous criez » privatisation du secteur energetique! » pas vive l’interventionnisme politique…

      pourquoi l’argument des deux années supplémentaires? mais au fait si dans deux ans le prix de revient baisse encore est ce une bonne chose pour un investisseur de construire maintenant une installation obsolète dans deux ans et qui en demande 3 au moins pour être pseudoamortie ..

      curieux…

    • Dans un ou deux ans.. c’est tjs pareil avec les vendeurs de rêves, demain on rase gratis, promis, juré.

  • L’Idée d’un ministre de l’écologie est totalement débile. Il est stupide de penser que dans un gouvernement peuvent s’affronter en permanence un Ministre abruti d’idéologie et d’autres ayant pour tache de faire fonctionnait l’agriculture, l’industrie, les transports, et la production de l’Energie électrique, (Une chose qui se programme sur un demi siécle).
    L »écologie chose parfaitement indispensable et vitale doit etre présent principalement dans un secrétariat d’état auprès du premier ministre, prospective et validations, ainsi que par une « Culture » de l’écologie, dans tous les ministères. Un taré ministre d’état qui décrète dans sa petite tronche qu’on va fermer les centrales nucléaires a charbon a gaz, etc. … par des éoliennes en cinq ans est a proscrire et même a interner.

  • « hontectomisé très jeune ».
    H16 devrait être remboursé par la Sécu, car chez lui il n’y a pas d’effet placebo.

  • Les commentaires sont fermés.

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