Mort de Navalny, colère agricole, guerre en Ukraine : ce qu’on retiendra de février 2024

Le tour du monde de l’actualité. Focus sur les événements les plus marquants du mois de février, par Yves Bourdillon

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Mort de Navalny, colère agricole, guerre en Ukraine : ce qu’on retiendra de février 2024

Publié le 22 février 2024
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Ukraine : inquiétude sur le front et à l’arrière

Le mois de février aura vu s’accumuler les mauvaises nouvelles pour l’Ukraine. Son armée est confrontée à une pénurie grave de munitions qui amène désormais en maints endroits de ce front de 1000 km le « rapport de feu » (nombre d’obus tirés par l’ennemi vs nombre d’obus qu’on tire soi-même) à près de dix contre un. Ce qui a contribué, après deux mois d’intenses combats et de pertes élevées, jusqu’à 240 chars russes, selon Kyiv, à la chute d’Adviivka, vendredi dernier. La conquête de cette ville que les Ukrainiens avaient repris aux forces soutenues par Moscou il y a dix ans constitue un gain politique pour le Kremlin à un mois d’une présidentielle au demeurant jouée d’avance ; aucun candidat vraiment d’opposition n’a été validé et tous les trouble-fêtes peuvent avoir en tête le sort d’Alexeï Navalny, décédé dans des circonstances qui restent à élucider dans un pénitencier de l’Arctique russe, le genre d’endroit où le régime enferme ceux qu’il ne souhaite pas voir vivre trop longtemps. La reprise d’Adviivka constitue aussi un gain tactique pour le Kremlin, puisqu’il rapproche le front de nœuds logistiques de l’armée ukrainienne.

Si Moscou, qui a perdu beaucoup d’hommes (vraisemblablement 300 000 à 500 000 hors de combats depuis le début de la guerre il y a deux ans), ne semble pas en position de percer la ligne de défense ukrainienne, il pourrait faire perdre du terrain à Kyiv en d’autres endroits, même si les opérations offensives sont désormais très compliquées, puisque le champ de bataille est devenu très transparent à cause de l’utilisation de simples drones d’observations capables de repérer le moindre char d’assaut ou groupe de fantassins. Seul lot de consolation pour l’Ukraine : elle a gagné, loin des projecteurs médiatiques, la « bataille de la mer Noire » en repoussant ces derniers mois les navires russes loin des corridors indispensables à l’exportation de ses céréales, et en coulant plusieurs navires, dont encore un il y a dix jours.

Autre revers pour Kyiv, l’aide cruciale de 60 milliards de dollars sur laquelle la Maison Blanche et les Républicains travaillent depuis des mois, est encalminée au Congrès. Certes, 22 sénateurs républicains sur 48, animés traditionnellement par une solide culture géopolitique héritée de la Guerre froide, et peu sensibles aux intimidations de Donald Trump, ont voté récemment pour ce paquet. Mais la majorité républicaine à la Chambre des représentants bloque toujours le texte sur instruction de Trump. Ce dernier ne veut en aucun cas faire cadeau d’un victoire politique à Joe Biden, à moins de neuf mois de la présidentielle qui verra certainement s’affronter les deux hommes. La Maison Blanche avait, erreur tactique, cru pouvoir obtenir un feu vert sur l’aide à l’Ukraine en la liant à celle à Israël et Taïwan, deux chevaux de bataille des Républicains, en sus de mesures sur l’immigration illégale en provenance du Mexique, sujet prioritaire des électeurs. Mais c’était prendre le risque de voir l’aide à Kyiv devenir otage d’autres sujets, ce qui n’a pas manqué d’arriver. L’administration Biden a, enfin, compris le danger et accepté il y a dix jours de dissocier un peu ces sujets ; mais trop tard, les trumpistes ont compris qu’ils tenaient là de quoi faire mordre la poussière à Biden, au risque de faire un cadeau au Kremlin, sous réserve que le deep state sécuritaire républicain ne se réveille pas.

Vague lueur d’espoir pour Kyiv toutefois, Donald Trump a laissé entendre récemment qu’il n’objecterait pas à une aide militaire à l’Ukraine si elle se faisait uniquement sous forme de prêts (ce qui est déjà le cas, en fait, pour un quart à un tiers de l’aide militaire occidentale). L’Europe va aussi s’efforcer de passer à la vitesse supérieure, malgré ses goulets d’étranglement dans la production, notamment d’obus, comme l’illustre la décision spectaculaire du Danemark, samedi, d’offrir l’intégralité de son artillerie à l’Ukraine, convaincue qu’en fait Kyiv défend le continent face aux ambitions du Kremlin.

Devant ces revers, comme régulièrement depuis le début de la guerre déclenchée il y a deux ans, samedi prochain, de beaux esprits évoquent une « fatigue » dans l’opinion publique occidentale, où pourtant les sondages indiquent toujours un soutien à l’Ukraine oscillant entre 60 et 75 % suivant les pays, ainsi que la nécessité d’une négociation. Certes, mais avec qui et sur quoi ?

En effet, un accord signé avec Poutine vaut-il plus que le papier sur lequel il est écrit ? Il a déchiré la quasi-totalité des traités signés par son pays depuis 1999. Et a assumé, c’est passé inaperçu, lors de son récent entretien avec le journaliste américain Tucker Carlson, qu’il n’avait « pas encore atteint ses buts de guerre en Ukraine ». En clair, l’annexion de quatre régions ukrainiennes ne lui suffit pas. Voilà pour les naïfs, voire pas si naïfs, qui prétendent que le Kremlin serait prêt à signer la paix en échange de quelques gains territoriaux. Ce que veut Poutine est clairement vassaliser l’ensemble de l’Ukraine et ridiculiser l’OTAN.

Dernier sujet préoccupant pour Kyiv, le président Volodymyr Zelensky, a limogé récemment son chef d’état-major, Valery Zaloujny, très populaire dans l’opinion, mais aussi et surtout parmi les soldats, pour le remplacer par Oleksandr Syrsky, unanimement détesté des hommes sur le front. Inquiétant, même si les dissensions sont au demeurant normales par temps de guerre. On oublie par exemple que, malgré l’union sacrée, le cabinet de guerre français a sauté trois fois suite à des désaccords sur la conduite des opérations et les buts de guerre en 14-18… Le défi pour l’Ukraine sera de changer de doctrine de combat, suite à l’échec de sa contre-offensive de juin-août, pour intégrer les nouvelles technologies : drones tueurs, brouillage des fréquences ennemies, ébauche d’utilisation d’intelligence artificielle (des pays occidentaux travaillent à fournir des essaims de drones bon marché opérant de manière synchronisée par utilisation de programmes d’AI simples).

 

Gaza : l’impasse

À court terme aucune issue, ni même une pause dans le conflit entre Israël et le Hamas ne semble être envisageable. Les négociations, qui avaient repris le 6 février au Caire sous médiation qatari, égyptienne et américaine en vue d’une pause de six semaines (à ne pas confondre avec un cessez-le-feu, qui suppose un arrêt indéfini des combats) en échange de la libération de tout ou partie des 100 otages que le Hamas détient encore, ont été interrompues il y a quelques jours. Le Hamas exige aussi la libération de centaines de ses militants détenus en Israël, dont des meurtriers, ce qui est une ligne rouge pour Jérusalem dont la majorité de l’opinion, selon les sondages, juge prioritaire d’éliminer le Hamas plutôt que de libérer les otages.

Le Premier ministre israélien se dit d’ailleurs plus que jamais déterminé à liquider intégralement le Hamas, avec notamment une offensive prochaine sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza où se seraient réfugiés les chefs militaires de l’organisation terroriste. Or, des dissensions commencent à se faire discrètement jour au sein de la hiérarchie militaire, et même parmi des ministres sur la possibilité d’éliminer entièrement le Hamas. Trois mois après le début de l’invasion de la bande de Gaza, selon les renseignements américains, Israël n’aurait mis hors de combat qu’un cinquième des quelques 40 000 combattants du Hamas. Certes, Tsahal a évité le piège de type Stalingrad que beaucoup lui promettait, avec des pertes relativement limitées pour trois mois d’opérations en milieu urbain, environ 200 soldats, et a détruit des dizaines de kilomètres de tunnels du Hamas.

Mais les victimes collatérales (le chiffre de 27 000 victimes, en grande majorité femmes et enfants, avancé par le Hamas semble plausible, pour une fois, par recoupement avec diverses données indépendantes) posent de plus en plus problème aux partenaires internationaux d’Israël, surtout les États-Unis, seul allié que Jérusalem écoute traditionnellement. Joe Biden s’est engagé fortement auprès d’Israël après les attentats du 7 octobre, avec déploiement de navires de guerre pour dissuader Téhéran ou le Hezbollah au Liban, approvisionnement en munitions, renseignements satellites. Ce dont l’aile gauche des Démocrates lui en fait grief… au risque de faire élire Donald Trump, soutien absolument inconditionnel de Jérusalem.

Reste le risque d’embrasement régional, évoqué à l’envi depuis quasiment le début de la guerre, le 7 octobre. Heureusement sans concrétisation, pour l’instant. En mode chien qui aboie ne mord pas, le Hezbollah, milice chiite libanaise soutenue par Téhéran, avait promis des représailles terribles « en temps et en heure » à différents raids israéliens, notamment l’élimination du numéro deux de la branche politique du Hamas à Beyrouth. De même, les ripostes des États-Unis et du Royaume-Uni contre les Houthis, missile yéménite soutenue aussi par Téhéran, qui menace de frapper les cargos transitant par le golfe d’Aden. Les frappes américaines sur le sol yéménite lui-même ont suscité des menaces de l’Iran. Sans rien pour l’instant.

 

Présidentielle américaine : Biden en pleine confusion et Trump dans ses trumperies 

Ce ne sera plus tenable longtemps. Si la Maison Blanche a joué les tauliers de l’Occident par une aide décisive (même si on peut aussi lui reprocher d’être « trop tard trop peu ») en Ukraine et un soutien vigilant d’Israël face au Hamas, force est de constater qu’une défaite de Joe Biden le 5 novembre face à Trump parait désormais probable.

Malgré le dynamisme économique, le président américain est terriblement impopulaire en raison de l’inflation. Les sondages le créditent de cinq points de retard sur son rival qui a le vent en poupe, puisqu’il devrait pousser à l’abandon sa dernière rivale, Nikki Haley après la primaire du 24 février en Caroline du Sud. Une victoire à peine six semaines après le début de la campagne des primaires serait sans précédent historique, et explique que si peu de ténors républicains osent tenir le moindre propos susceptible de déplaire aux trumpistes. Les sondages donnent aussi Trump gagnant dans les 5-7 swing states, ceux susceptibles de basculer dans un camp ou un autre, et qui feront l’élection : Arizona, Géorgie, Michigan, Pennsylvanie, Wisconsin, voire Caroline du Nord et Nevada.

Surtout, est apparu un fait nouveau et qui pourrait bientôt devenir intenable. Joe Biden multiplie les confusions qui ne sont plus seulement embarrassantes, à l’image des gaffes et trous de mémoire qu’il multiplie depuis longtemps. Cela touche désormais à sa capacité de gouverner. Comment croire que cet octogénaire pourrait prendre les bonnes décisions en cas de crise, en quelques minutes dans la war room par exemple, s’il prétend, comme il l’a fait dernièrement, avoir rencontré Mitterrand, décédé en 1995, en lieu et place d’Emmanuel Macron, ou le chancelier Kohl à la place d’Angela Merkel, et déclaré que le président égyptien Al Sissi était en fait celui du Mexique (Donald Trump a fait diffuser une carte du Proche-Orient où était calqué la carte du Mexique avec mention « source : Joe Biden »).

Enfin, une campagne américaine est une épreuve physique redoutable. Joe Biden a tenu le choc lors de la dernière uniquement parce qu’elle n’a pas eu lieu pour cause de covid. Problème, les Démocrates, divisés, indécis, et en panne d’idées et, il faut bien le dire, de lucidité, n’ont pas de plan B. Aucune personnalité connue, dotée d’un minimum de charisme et susceptible de faire consensus parmi les Démocrates n’a émergé en quatre ans, ce qui est une faute. La vice-présidente, Kamala Harris, n’a pas pris la lumière, elle est réputée ne pas avoir la carrure, comme l’illustre son parcours peu convaincant. Surtout, juridiquement, il semble très difficile d’annuler les primaires démocrates, pour lesquelles un certain nombre de délégués pro Biden ont été désignés. Seule issue, un avis médical sollicité par les ministres du président, terrible responsabilité et trahison, pour déclarer qu’il n’est plus en capacité d’exercer ses fonctions, selon la Constitution. Jamais un candidat bénéficiant du désistement au dernier moment du président en exercice n’a gagné la présidentielle…

L’affaire est d’autant plus cruciale que, bien évidemment, l’élection du président du pays le plus puissant du monde, militairement et économiquement, ne concerne pas que les Américains et que Donald Trump a raconté publiquement, il y a dix jours, avoir déclaré à un chef de gouvernement européen (allemand ?) qu’il ne viendrait pas à son secours si la Russie l’attaquait. On peut essayer de se rassurer à bon compte en se persuadant qu’il s’agissait d’un procédé rhétorique, ou d’une technique de négociation un peu rude pour obtenir, légitimement, que les Européens prennent plus au sérieux leur sécurité. Mais force est de constater, et ce discours de Trump représente de ce point de vue un évènement géopolitiquement majeur, malheureusement, tranchant avec une jurisprudence constante à Washington depuis 1949. La sécurité collective de l’Alliance atlantique repose en effet sur le fait que si un quelconque de ses 31 membres est attaqué, chacun des autres volera à son secours de manière inconditionnelle, sans émettre des si et des mais. Tout l’inverse de ce qu’a déclaré Trump qui assume que dans ce cas là il pourrait dire « désolé, je ne suis pas très motivé, regardons d’abord si vous avez réglé vos factures ». De la musique aux oreilles du Kremlin, de nature à le convaincre qu’une aventure en Pologne, ou en pays Balte serait opportune pour discréditer définitivement son ennemi juré, l’Alliance atlantique…

 

Menaces sur l’économie chinoise

Les nuages s’accumulent sur la Chine, deuxième économie mondiale et qui a réalisé depuis 1979 une performance sans équivalent historique, une croissance de 6 à 10 % par an pour un pays à l’époque d’environ un milliard d’habitants.

Sa croissance ralentit et n’aurait même pas dépassé 0,8 % au dernier trimestre. En cause : le vieillissement de la population, conséquence de la politique de l’enfant unique en vigueur jusqu’à récemment en sus de la chute de désir d’enfant, comme en Occident ; le chômage des jeunes au plus haut depuis des temps immémoriaux ; la moindre dynamique des exportations liées à la conjoncture mondiale ainsi qu’à une certaine défiance post covid envers Pékin ; sans doute les imites rencontrées par un système totalitaire à l’ère de l’innovation technologique ; et les menaces sur le système bancaire en raison de l’accumulation de créances douteuses sur le secteur immobilier après des années de spéculation, illustrées par ces images vertigineuses de tours fantômes construites pour être condamnées à la destruction.

La mise en liquidation, le 29 janvier dernier par un tribunal de Hong Kong, du groupe Evergrande, principal promoteur immobilier du pays, après deux années d’agonie est venue rappeler le danger, même s’il n’a pas, pour l’heure, provoqué d’effets dominos comme aux États-Unis la faillite de Lehman Brothers en 2008. Le secteur immobilier pèse pour un tiers du PIB chinois, contre un dixième en France. Les prix des logements ont chuté en deux ans de 30 %, du jamais vu. Les bourses chinoises sont par ailleurs atones et le président Xi Jinping a dû convoquer récemment les régulateurs des marchés financiers pour leur demander de doper un peu la conjoncture, notamment par un allègement des règles de réserves obligatoires des banques. Sans résultat spectaculaire. Un défi politique pour les autorités, puisque les Chinois sont habitués depuis trente ans à des perspectives de progression de leur revenu…

 

Union européenne : les agriculteurs se rebiffent

C’est un événement important dans l’histoire de l’Union européenne qui s’est déroulé ces dernières semaines, à coups de cortèges de tracteurs klaxonnant dans les principales villes d’Europe.

Les agriculteurs, pourtant en majorité très pro-européens, notamment parce qu’ils bénéficient, pour la majorité d’entre eux, du système d’administration des marchés avec prix garantis peu ou prou dans les céréales, certaines viandes, produits laitiers, ont manifesté massivement. À rebours de l’adage « on ne mord pas la main qui vous nourrit », et peut-être parce que ladite main ne nourrit plus tant que ça ceux qui nous nourrissent, comme le résumait un cortège espagnol ; « laissez-nous bosser, carajo ! ». Pas un hasard si le mouvement est parti, il y a presque un an, des Pays-Bas où un plan d’écologie punitive avait prévu, au nom de la désormais omniprésente lutte en Occident contre le réchauffement climatique (une vertu qui permet de massacrer agriculture et industrie sous le regard goguenard ou stupéfait du reste du monde, et qui ne les incite en tout cas pas à nous emboiter le pas), la disparition de la moitié du cheptel.

Les Allemands ont pris le relais début janvier, suivis par leurs confrères français, puis italiens, belges, espagnols, polonais, roumains. Ce mouvement spectaculaire, avec des blocages inédits de centres- villes en Allemagne, et la panoplie habituelle en France de lisier déversé, mais des blocages d’autoroutes sur 400 km (sans précédent) ont pu avoir des motifs divers, prix de vente trop bas (donc, appel, comme d’habitude, à subventions), la concurrence ukrainienne, avaient pour revendication centrale la réduction drastique de la réglementation d’origine, le plus souvent écologique (les associations écologistes ont beau prétendre être les alliées des agriculteurs, ce discours ne convainc pas ces derniers qui savent sous la pression de qui on les bride depuis des années), ou sanitaire au nom d’un principe de précaution devenu absolu. En clair, les agriculteurs ne supportent plus les exigences des plans écolos européens Green Deal et Farm to Fork, même si leurs représentants n’osent pas trop le dire.

Si le gouvernement Attal a su apaiser les grands syndicats agricoles par des chèques et promesses, notamment d’une pause (mais pas annulation) du plan de réduction impératif de 50 % des traitements phytosanitaires d’ici 2030, avec chute des rendements, donc à la clé des revenus, martingale française inépuisable, et si Bruxelles a accordé une dérogation pour les jachères, les agriculteurs se rendent compte que cela ne résout pas du tout le problème « bureaucratie/punitions ». La FNSEA, qui ne se résout pas à s’attaquer aux programmes européens Green Deal et Farm to Fork, menace de reprendre les manifestations à la veille du Salon de l’agriculture, dans quelques jours.

Que le soufflé de cette contestation inédite par le nombre de pays concernés, quoique sans synchronisation, retombe ou pas, il aura déjà eu un mérite : le grand public a découvert le poids dément des règlementations en milieu rural, qui punissent tout et son contraire, la nécessité d’obtenir x autorisations pour tailler une haie, curer un fossé, le calendrier des semis, traitements… comme l’illustre ce slogan d’agriculteurs espagnols « mais laissez-nous bosser, carajo ! ».

 

En France, l’horizon indépassable des règlements partout, tout le temps

Une bataille clé dans la guerre culturelle entre la réglementation tous azimuts, qui ne se confine pas à l’agriculture, comme prétend d’ailleurs l’admettre depuis peu le gouvernement et qu’illustre cette savoureuse révélation, parmi mille autres : un employé de mairie ne peut pas changer une ampoule sans suivre trois jours de formation. Eh oui, nos vies sont régies par une dizaine de codes de 4000 pages, qui s’enrichissent de plusieurs pages chaque jour.

De quoi rappeler le fameux texte de Tocqueville sur « le réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes » édictée par un pouvoir « immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer la jouissance des citoyens et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux ».

Tout cela a poussé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire (qui a dû se résoudre, dimanche soir, à annoncer une révision à la baisse, de 1,4 à 1 % de la prévision de la croissance française en 2024, évoquant la guerre en Ukraine, le Moyen-Orient, le ralentissement économique très marqué en Chine et la récession technique de 0,3 % du principal partenaire commercial de la France, l’Allemagne), à dénoncer « un suicide européen » par les entraves règlementaires, et à promettre il y a quelques semaines, à plusieurs reprises, un vaste effort de simplification… avant d’annoncer aussitôt des contrôles sévères sur la grande distribution, bouc émissaire, pour vérifier qu’elle pratique des marges raisonnables sur les produits alimentaires.

De même, le gouvernement a découvert récemment, sans promptitude excessive, que les normes DPE constituaient une véritable bombe sociale puisqu’elle imposait des dépenses insupportables aux ménages modestes voulant louer un bien pour le mettre en conformité (en attendant d’interdire aussi leur vente, voire, tant qu’on y est dans le fanatisme vert, leur occupation par les propriétaires). Ce qui contribue au blocage spectaculaire du marché de la location depuis deux ans.

Miracle, une étude technique vient démontrer que les DPE ne sont pas fiables pour les logements de moins de 40 m2 ouvrant droit à dérogation. Un peu tartuffe, mais c’est déjà ça… Il faudra surveiller la suite, du fait de la nomination d’un nouveau ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, qui assume vouloir provoquer un « choc de l’offre », en clair stimuler la construction de logements et leur mise à disposition sur le marché locatif. Un discours bienvenu, pour ne pas dire déconcertant, tant il est à rebours de ce à quoi nous habituent les ministres d’Emmanuel Macron.

Selon ses déclarations à l’issue, jeudi, d’une rencontre avec des représentants du secteur, il s’agit de rénover un processus de rénovation énergétique « comportant trop de lourdeurs administratives ». Sur la table, notamment la limitation des obligations de recourir à un accompagnateur agréé aux subventions de rénovation les plus élevées. Il s’agit aussi de permettre aux propriétaires de logements à étiquette énergétique G, a priori aux revenus les plus modestes, qui ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2025, de les aider à commencer à améliorer la performance de leur bien.

 

France-sur-mer : le sujet empoisonné de l’immigration fait son grand retour

Le sujet de l’immigration, en mode sparadrap du capitaine Haddock, hante plus que jamais la politique française, avec un exécutif au sommet du « Enmêmptentisme », chèvre-chou, qui cherche à séduire des électeurs de droite (comme si ceux de gauche classique ne pouvaient pas objecter aux changements fondamentaux à l’œuvre dans notre pays depuis quatre ou cinq décennies, illustrés par une comparaison, au hasard, entre deux photos de classe 2024-1974 ?) sans perdre ceux de gauche. Dilemme d’autant plus sensible que le parti Renaissance est crédité de 18,5 % des suffrages aux européennes de juin, très loin des 29 % attribués, selon un sondage, au Rassemblement national.

L’Élysée a remporté une première manche tactique en demandant aux députés Renaissance de voter pour la loi immigration avec Les Républicains et le Rassemblement nationale… pour aussitôt en déférer les amendements Les Républicains au Conseil constitutionnel. Voter pour un texte qu’on espère anticonstitutionnel, c’est nouveau… Lequel Conseil constitutionnel a eu l’obligeance d’invalider 32 des amendements « droitiers » pour vice de procédure, qui ne se rattachaient pas à un élément précis, un article, du texte proposé. Il avait pourtant validé un amendement sur Mayotte en 2018 dans une loi qui ne traitait pourtant ni de Mayotte ni d’immigration…

Deuxième manche, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu récemment à Mayotte, plus grande maternité d’Europe (25 naissances par jour, cinq fois plus que la seule Corrèze) pour annoncer ce que les élus de tous bords y attendent depuis longtemps : la fin du droit du sol. Au prix, puisqu’une loi ne peut pas être en vigueur dans un département, et pas sur l’ensemble du territoire national selon la Constitution, d’une révision de cette dernière. Ouvrant ainsi une boîte de Pandore, car ce principe d’une territorialisation d’une loi pourrait s’appliquer plus tard sur bien d’autres sujets. Il semble bien qu’il n’ait pas échappé à l’exécutif que la question devenue incandescente, voire civilisationnelle de l’immigration risque de rapporter gros aux élections européennes de juin prochain.

Une réforme du droit du sol sur l’ensemble du territoire n’aurait au demeurant rien de choquant et ne ferait pas basculer la France, contrairement à ce que prétendent les beaux esprits immigrationnistes, dans « les heures les plus sombres de notre histoire », pour la bonne raison que le droit du sang prioritaire est pratiqué par de nombreux pays pas franchement gouvernés à l’extrême droite.

Au demeurant, et cela illustre au passage combien le dossier de l’immigration à Mayotte est instrumentalisé, le droit du sol dit sec, c’est-à-dire l’obtention automatique de la nationalité du pays où l’on naît quelle que soit celle de ses parents et leur propre lieu de résidence et/ou de naissance, n’existe presque plus nulle part au monde. Et notamment pas en Europe, où les pays les plus souples là-dessus, la France, l’Espagne et la Belgique, pratiquent plutôt le « double droit du sol » : on obtient automatiquement, ou sur demande la nationalité française à l’adolescence si un des deux parents étrangers, même en situation irrégulière, est lui-même né en France, même en situation irrégulière, sous réserve qu’il ait séjourné en France un nombre suffisant d’années.

Le problème étant que les habitants des Comores, manipulés en outre par un régime dictatorial voyant dans cette émigration un moyen commode de déstabiliser une « puissance coloniale » à qui ils réclament la restitution de Mayotte, ignorent ces subtilités juridiques et que, motivées par la chimère d’une nationalité française automatique, avec ses droits et avantages pour l’enfant qu’elles portent, des Comoriennes enceintes se ruent à Mayotte pour y accoucher. Face à la désinformation aux Comores (en sus des autres facteurs d’immigration clandestine massive d’hommes jeunes cherchant une terre promise où les salaires sont huit fois supérieurs à ceux en vigueur chez eux à quelques heures de navigation) des ajustements constitutionnels sur le droit du sol, à la majorité, difficile, des trois cinquièmes au Congrès, risquent de ne pas changer grand-chose.

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  • « Mort de Navalny » : que cet homme soit décédé dans des conditions suspectes et atroces, je veux bien le croire. Mais il s’agit d’une « affaire russo-russe exclusivement. La Russie n’a causé aucun dommage ou tenté de porter atteinte aux intérêts des pays de l’UE en général et aux intérêts et à la souveraineté de la France en particulier. Je ne vois pas pourquoi, dans ces conditions, les autorités françaises aient convoqué l’ambassadeur de Russie en France. M. Macron est un rare psychopathe qui veut bien se faire voir auprès de l’UE et de M. Zélinsky président ultra corrompu de l’Ukraine, pays ultra corrompu également.

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  • « Donald Trump a raconté publiquement, il y a dix jours, avoir déclaré à un chef de gouvernement européen (allemand ?) qu’il ne viendrait pas à son secours si la Russie l’attaquait. » Pourquoi s’embarrasser d’aller vérifier l’info diffusée par les médias mainstreams ? Partir d’une information fausse pour en développer les supposées conséquences, ça n’est pas digne de Contrepoints.
    Guy Millière : « Trump a redit voici peu en Caroline du Sud que les pays d’Europe occidentale doivent respecter le contrat qu’ils ont passé en devenant membres de l’OTAN et dépenser davantage pour leur défense, sans quoi, s’il est réélu, les Etats-Unis ne viendront pas les secourir s’ils sont attaqués, et il a ajouté sur le ton de l’ironie qu’il encouragerait la Russie à faire ce qu’elle veut.
    Si les dirigeants d’Europe occidentale avaient encore un minimum d’intelligence, ils auraient compris que Trump leur demandait de payer davantage pour leur défense, mais ils ont fait comme s’ils n’avaient pas compris, ce qui montre qu’ils sont débiles et malhonnêtes : ils ont dit que Trump voulait les abandonner et abandonner l’OTAN. Ils ont ajouté que l’alliance ne pouvait pas “être à la carte”. C’est eux qui ont abandonné l’OTAN en ne respectant pas leurs engagements ! C’est eux qui pratiquent l’alliance à la carte ! Une alliance cesse d’exister si ses membres ne respectent pas leurs engagements. Les dirigeants d’Europe occidentale ont une mentalité d’assistés et pensent pouvoir bénéficier de la défense américaine sans payer ce qu’ils doivent, comme des passagers clandestins qui refusent de payer leur ticket. Des pays comme la Pologne, qui ont moins de moyens que la France et l’Allemagne, respectent leurs engagements. Tout a un prix, et comme le disait Milton Friedman, there is no free lunch, il n’y a pas de repas gratuit.
    En supplément de se comporter en assistés et en passagers clandestins, les dirigeants des pays d’Europe occidentale se permettent de faire souvent preuve d’ingratitude vis-à-vis des Etats-Unis. Et ils préfèrent Biden qui ne leur demande rien et qui, en n’ayant pas donné à l’Ukraine les moyens de gagner, a créé une crise qui va durer encore, et qui affaiblit l’Europe. Ne comptez pas sur un journaliste français (à une ou deux exceptions près, peut-être) ou sur un spécialiste français de la spécialité pour vous le dire. Tout en pestant contre Trump, Thierry Breton, commissaire européen, vient de dire que la France et l’Allemagne vont porter leur budget de défense à deux pour cent : exactement ce que demande Trump ! Et Trump a terminé ses propos en Caroline du Sud en disant que sa façon de procéder fonctionnait et en rappelant que les dirigeants d’Europe occidentale, sous sa présidence, avaient commencé à payer (ce passage a été coupé dans la vidéo diffusée en France montrant les propos de Trump). Comme on dit aux Etats-Unis: When they feel the heat, they see the light. Qu’ont titré, pour la plupart, les médias français ? ““Je ne vous protégerai pas” : Trump remet en cause les garanties de l’Otan face à la Russie“. Titre totalement mensonger.
    Les Républicains de la Chambre des représentants ont refusé de voter un projet de loi qui contenait une aide à l’Ukraine, une aide à Israël et des mesures qui entérinaient l’invasion des Etats-Unis par des immigrants passant par la frontière Sud du pays, et ils ont refusé de voter le projet de loi parce qu’il contenait des mesures entérinant l’invasion des Etats-Unis par des immigrants passant par la frontière Sud du pays et qu’ils considèrent que cette invasion est dangereuse pour le futur du pays et pour sa sécurité. Qu’ont dit les grands médias français? Que les Républicains, sous pression de Trump, avaient refusé de voter une aide à l’Ukraine ! L’invasion des Etats-Unis par leur frontière Sud ? Les grands médias français n’en ont, le plus souvent, pas parle du tout. Pourquoi l’administration Biden a-t-elle mêlé dans une même loi aide à l’Ukraine, aide à Israël et mesures entérinant l’invasion des Etats-Unis par des immigrants illégaux ? Parce que l’administration Biden savait que l’invasion des Etats-Unis est inacceptable pour les Républicains, et qu’ils refuseraient de voter le projet de loi. C’était une manœuvre sordide de l’administration Biden. Cela a-t-il été dit en France ? Non, bien sûr. La plupart des médias français ont titré “Trump et ses alliés prêts à enterrer l’aide américaine à Kiev”. Titre totalement faux et malhonnête. »

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    • J’ai vu une vidéo dans laquelle Donald Trump racontait, lors d’un meeting, que, pendant une réunion de l’OTAN (au début de son mandat), il leur a déclaré qu’ils devaient payer les 3% convenus dans les statuts. « Un chef d’État » lui aurait alors demandé s’il comptait ne plus les protéger au cas où ils ne s’exécuteraient pas. Et c’est là qu’il aurait répondu que non, ajoutant « il fallait voir à quelle vitesse l’argent a commencé à rentrer ».
      Et bien entendu, les médias français ont relaté cela fidèlement… à leur doctrine

    • Votre mise au point est juste et bienvenue.

  • Les français et aussi les européens passent leur temps à couiner..

    Les pays européens ont voulu faire des économies sur la défense avec le comportement ridicule de se plaindre de la suprématie militaire des usa mais tout en la tenant pour acquise quand il s’agissait de les défendre..

    les usa avait pour ennemi le communisme et à coeur ses interets, l’urss tombée, l’europe découvre avec effroi qu’elle n’ets pas le centre du monde..en clair les usa ne sont pas loin de s’en foutre..ils ne sont plus essentiels..
    Je n’ai jamais vu un allemand ou un américain ou un russe mettre mon bulletin de vote à ma place dans l’urne.
    Le brexit prouve que lue se quitte…

    gaza je ne suis pas loin de men foutre.. même si les gosses qui meurent me blessent…ils sont autant les victimes des israéliens et du hamas..ils ont choisi la violence..

    les agriculteurs, à l’instar des gilets jaunes, je ne discerne pas ce qu’ils veulent…et je reçois des signaux pas franchement libéraux…

    l’immigration n’est pas un sujet empoisonné..c’est une sujet qui a été empoisonné…

    changer une ampoule ne demande pas trois jour de formation…sauf qu’il vaut mieux ouvrir un tableau electrique…et couper le jus…
    Il faut monter sur un escabeau qui doit régulièrement être vérifié( en théorie) par les service ah hoc…et donc choir, et il y a toujours un vague risque de se prendre une châtaigne. si on ne coupe pas le jus…et il faut aussi pouvoir réagir si elle ne s’allume pas…c’est pas toujours l’ampoule….. un employé peut se plaindre.. c’est la réponse bureaucratique usuelle en réponse à des accidents précédents .. on se couvre!!!!! un peu comme mettez pas un chat dans le micro onde…

    gare au maire si l’escabeau non conforme et non dûment vérifié se dérobe.. meme si l’employé a l’habilitation électrique qu’il faut..

    vous ne connaissez pas les gens..quand vous aurez du aller changer l’ampoule de mon ex voisin… vous réaliserez que il n’y plus de tâches simples….

    • Oui, enfin pour changer l’ampoule il faut la trouver… Aprés les lampes a incandescence, ils ont aussi mis en extinction une partie des lampes a décharge, pourtant pas beaucoup moins performantes que les substitut à led…. ça deviens de plus en plus pénible…

  • Tout s’écroule normalement…

  • Poutine, Hamas, Iran, écologistes…
    Ecrelinf !

  • « …repris aux forces soutenues par Moscou il y a dix ans… »
    « …le début de la guerre déclenchée il y a deux ans… »
    Faudrait savoir…!!!

    • La guerre en ukraine a commencé en 2014 par des interventions russes en ukraine au dombass et en crimee
      La mauvaise foi de populiste pacifiste est patente…….😂😂

      -1
  • « Miracle, une étude technique vient démontrer que les DPE ne sont pas fiables pour les logements de moins de 40 m2 ouvrant droit à dérogation » Belle découverte en vérité: les DPE ne sont pas fiables, point. J’habite dans une résidence de plusieurs centaines de maisons de 100 à 200 m², où l’on a fait une enquête de consommation d’énergie d’après factures. Les résultats sont généralement entre 30 et 50% inférieurs à la consommation prédite par le calcul servant à établir le DPE. En partant d’estimations aussi pessimistes, on peut justifier à peu près n’importe quoi en termes de rénovation énergétique, tel que, systématiquement, Isolation par l’extérieur et pompes à chaleur, mais le retour sur investissement n’y sera pas. Comment appelle-t-on ce genre de procédé, déjà?

  • CONNAISSEZ-VOUS AME : cela signifie « AIDE MEDICALE D’ETAT » qui peut en bénéficier ; toutes personnes arrivant clandestinement en France qui vont des soins d’urgences aux operations de chirurgies esthétiques, recevoir gratuitement des médicaments qui coutent très cher pour envoyer dans leurs pays d’origines.
    L’OTAN ces exactement la même chose envoyer des milliards à l’Ukraine qu’elle ne remboursera jamais, l’auteur joue sur les mots, l’OTAN c’est les Etats-Unis et l’Europe un faire valoir

    • Les USA et l UE soutiennent directement l Ukraine a la fois financièrement et militairement
      L OTAN est juste une organisation de défense pour protéger les populations et les territoires de ses pays membres
      L AMEn existe su en France
      Malheureusement beaucoup de confusions !!!!

      -2
  • Silence radio remarquable de nos charmants nationalistes de salon sur la mort de A Navalny dans un goulag russe, absolument a l image des medias russes tous fort discrets…..
    Les trolls seraient ils tous en vacances ????…..😂😂😂

    -2
    • Kyrylo Oleksiïovytch Boudanov, directeur du renseignement militaire ukrainien, a affirmé : « Malheureusement, il s’agit d’une [mort] naturelle ». Et comme le renseignement français se contente de traduire les informations données par le renseignement ukrainien sur tous les autres sujets, ça doit donc être la thèse française officielle…

      • Et la tentative d empoisonnement au novichok dans un hôtel russe, qu a subi A Navalny en 2020 et dont il a réchappé inextremis, mais très affaibli….pour finir au goulag……
        Ah nos trolls sont rentrés de vacances
        Pas trop dur le retour dans les charentaises ????…….🤣🤣🤣

        • Quand un type qui a été victime d’une tentative d’une tentative d’empoisonnement y retourne, c’est soit que ça n’en était pas une, soit un suicide. Mais ce genre de raisonnement dépasse ceux qui n’ont que l’insulte pour apparence d’intelligence…

          • Malheureusement A Navalny n est pas le seul a avoir été empoisonné puis exécuté
            B Nemsov a été assassiné à 2 pas du kremlin
            La longue liste des journalistes russes tués en russie dont A Politovskaia N Estemirova, P Cheremet…….
            Sans oublier de tres nombreux avocats
            Le tueur psychopathe a un fabuleux tableau de chasse
            Nos nationalistes de pacotille lui lâchent consciencieusement les bottes pleines de sang…..

      • @MichelO
        Re: « Une mort naturelle « 
        Eh oui, dans un camp de la mort on meurt tout naturellement en moins de 3 ans …

        • @mc2 Moi, je ne crois pas en effet à la mort naturelle, mais cette affaire est emblématique. D’abord, un type à des milliers de km échappe à ses assassins, et ensuite il repique délibérément au truc. Ensuite, l’Occident fait de ce fervent adorateur du martyre et des choix douteux un héros hors du commun, sans d’ailleurs que personne ne sache quelles idées il défendait sinon l’anti-poutinisme primaire. Enfin, les meilleurs alliés de notre pays anti-poutiniste démentent l’assassinat. Et c’est ça qui fait la une pendant que tout part en déconfiture autour de nous.
          Servez-vous un peu de votre cerveau, au lieu de répéter des macroneries à la Doda !

          • @MichelO Re: « Servez-vous un peu de votre cerveau »
            Si brillant que soit votre cerveau vous laissez trop d’incices qu’il n’est pas apte à conseiller utilement le mien.

            Navalny (que vous n’avez pas lu) a sciemment choisi de se sacrifier, ce n’est pas le courageux Tsar qui en ferait autant. On dirait d’ailleurs aujourd’hui qu’il le craint encore plus mort que vif.

            • Choisir le martyre est une très mauvaise manière de défendre des idées, ça montre qu’on n’a pas d’autre argument sensé. Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente disait Brassens, et je ne suis pas seul à le suivre sur ce terrain.
              Les pires théories trouvent toujours des martyrs prêts à se sacrifier pour elles. C’est le principe du terrorisme. Mais puisque vous, vous avez lu Navalny, indiquez-moi donc ce qu’il soutenait comme idées constructives, j’ai cherché en vain sur internet.

              • Donnez nous les idées constructives de la petite frappe russe……..ou n y a t il seulement que de la haine violence cupidité, brutalité, sauvagerie, destruction pillage……portés a son paroxysme

                • Etrange comme les commentaires de Doda passent bien la censure quand elle arrête tous ceux qui oublient de charger Poutine…

              • D’autre part, je pense qu’il n’est pas mort de mort naturelle, mais qu’il serait judicieux de réfléchir à qui l’a tué et pourquoi. Dans son goulag condamné à l’oubli, il ne pouvait pas nuire à Poutine,donc à quoi bon le supprimer ? En revanche, il devait être échangé et regagner l’ouest. Qui aurait-il mis en danger à l’ouest ? Quelques corrompus ? Et comment se fait-il que les services secrets ukrainiens sachent comment il est mort ? N’aurait-il pas été en mesure de compromettre certains Ukrainiens (qu’il n’aimait guère, en général) et les services secrets ukrainiens n’auraient-ils pas demandé à un co-détenu de lui envoyer un direct juste au-dessus du coeur, ce qui avec un homme de santé fragile ne laisse pas de traces, afin de bien faire savoir à d’autres candidats qu’il vaut mieux ne pas revenir parler à l’ouest quand on sait des choses ? Non que j’y croie, mais juste pour dire que c’est une théorie qui vaut bien l’officielle.

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