Guerre en Ukraine : ce n’est pas l’Amérique qui trahit l’Europe, c’est l’Europe qui n’a pas tenu son rang 

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Guerre en Ukraine : ce n’est pas l’Amérique qui trahit l’Europe, c’est l’Europe qui n’a pas tenu son rang 

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 mars 2025
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Donald Trump est bien commode. Grâce à lui, les Européens peuvent esquiver les débats de fond : quelle est leur responsabilité dans la guerre en Ukraine ? Qu’ont-ils fait pour y mettre un terme ? Et que sont-ils prêts à faire si les Etats-Unis cessent leur soutien ?

La responsabilité de l’Europe

La responsabilité de l’Europe est écrasante dans le déclenchement de la guerre. La menace russe était limpide depuis 2014, et même depuis 2008 avec la guerre en Géorgie. Le facteur déclenchant est le projet d’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Cet accord n’est pas condamnable en soi, mais sachant qu’il constituait un casus belli pour Vladimir Poutine, les Européens avaient le choix entre deux options : soit renoncer à cet accord, soit le mener à son terme en faisant preuve d’une détermination à toute épreuve, ce qui impliquait de déployer des troupes aux frontières, voire directement sur le sol ukrainien.

Oui mais voilà : quelles troupes ? C’est tout le problème : l’Europe caresse de grands desseins mais refuse de s’en donner les moyens. Une semaine jour pour jour avant l’attaque russe du 24 février 2022, Emmanuel Macron a annoncé le retrait des troupes françaises du Mali. Gageons que l’information n’a pas échappé à Vladimir Poutine : doit-il redouter l’Europe si même les Français ne sont plus capables de tenir un engagement militaire relativement intense ?

L’Europe désarmée

Depuis la fin de la Guerre froide, les Européens ont sabré leurs budgets de défense, cessant même de respecter leurs engagements vis-à-vis de l’OTAN (2% du PIB à la défense). L’Europe a cru que l’histoire était finie, que l’heure était à la paix universelle. D’où son insistance sur la morale, la diplomatie, les valeurs, le commerce, la force du droit, bref un modèle de société qui se veut ouvert et « inclusif ».

La puissance n’est pas considérée comme un attribut indispensable de la crédibilité. L’Europe en fait la démonstration à propos du conflit israélo-palestinien : elle soutient le projet de deux Etats mais n’envisage aucunement de créer un corps expéditionnaire qui serait d’assurer la sécurité des frontières d’Israël. Les questions militaires sont regardées avec désintérêt, à l’image d’un monde universitaire qui ne se passionne plus guère que pour le climat et la théorie du genre. Pendant que le monde bruisse de bruits de bottes, on réclame des éoliennes et des toilettes non-genrées. C’est notre nouvelle querelle sur le sexe des anges.

L’ami américain

Ce modèle nous a conduits dans le mur. Ce n’est pas faute d’avoir été prévenu. Dès 2003, Robert Kagan avait lancé l’alerte : les Européens se croient sur Vénus, mais le reste du monde vit sur Mars. Le résultat est terrible : qu’a fait l’Europe depuis le début de l’invasion de l’Ukraine ? Depuis trois ans, a-t-elle réarmé massivement ? A-t-elle constitué une armée prête à mettre en œuvre ses objectifs ? Les dirigeants européens ont oublié la seule question décisive : l’Europe, combien de divisions ?

Certes, les budgets militaires ont augmenté sensiblement depuis 2022, mais dans la plupart des pays européens, le seuil des 2% est à peine atteint, et encore : pas partout. A l’heure où plane la menace d’un conflit généralisé, l’Europe joue les boutiquiers. Le message envoyé aux Etats-Unis est catastrophique : nous comptons toujours sur vous pour notre défense. Pour se donner bonne conscience, les Européens misent tout sur les sanctions économiques, tellement plus propres. Mais l’effet est encore plus désastreux : non seulement la Russie est toujours debout, mais ces sanctions n’ont eu pour seul effet que de rapprocher Poutine et Xi Jinping, associant encore plus étroitement les économies russes et chinoises.

Le monde a changé

La menace par Donald Trump d’un abandon du soutien à l’Ukraine a provoqué une onde de choc. Le chœur des offusqués crie unanimement à la trahison : l’Amérique nous laisse tomber ! Mais qui trahit qui, dès lors que les Etats européens ont renoncé à assumer leur part du fardeau ? On songe à la fable de la cigale et de la fourmi : à l’abri du parapluie américain, les Européens ont pu faire grossir leurs budgets sociaux et s’ériger en conscience morale de la planète.

La tectonique des plaques est pourtant à l’œuvre. Le monde a changé. Les Etats-Unis ont désormais les yeux rivés sur la Chine. L’attitude de Donald Trump était prévisible : les Etats-Unis ne peuvent pas financer éternellement une guerre en Europe qui affaiblit le camp occidental tandis que la menace chinoise ne cesse de se préciser.

Europe/Etats-Unis : vers une nouvelle répartition des rôles

La balle est désormais dans le camp de l’Europe. La Commission européenne parle de mettre 800 milliards dans la balance. Pourquoi les nation européennes ne l’ont-elles pas fait  plus tôt par elles-mêmes ? Des révisions douloureuses attendent les Européens  .

Mais le problème n’est pas qu’une question d’argent : il s’agit surtout de savoir combien d’hommes l’Europe est prête à mobiliser et à équiper car une guerre ne se gagne pas par procuration. Si les Européens considèrent que le front ukrainien représente un enjeu vital pour leur avenir, alors il leur revient de se prendre en charge. Cela implique de créer une armée digne de ce nom, de produire en masse des chars et des avions et, surtout, d’accepter d’avoir les mains sales. Car la guerre n’est pas une affaire de bons sentiments : il faut être prêt à détruire son ennemi et accepter de coûteux sacrifices.

Les Européens sont-ils capables de mettre en œuvre un tel programme ? Rien n’est moins sûr. Si ce n’est pas le cas, alors autant arrêter tout de suite les gesticulations grandiloquentes et abandonner les Ukrainiens à leur triste sort. Sinon, il faut cesser de se lamenter sur la trahison des Etats-Unis et admettre que l’Occident doit désormais se partager le travail. L’alliance entre les Etats-Unis et l’Europe n’est pas finie mais elle doit se transformer. C’est aux Européens de s’occuper du problème russe. L’Europe aux Européens.

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  • Une solution de rattrapage est simple : rembourser les USA pour leurs dépenses en Ukraine, une centaine de milliards, commander armes et services pour l’Ukraine, par exemple pour 100 milliards. Les industriels et contribuables américains seront positivés et les effets seront bien plus rapides que les 800 milliards brandis par Ursula. Et? autoriser les militaires européens à “démissionner” et se faire embaucher par l’Ukraine, avec cours d’Ukrainiens pour pouvoir s’insérer dans leurs troupes. Autoriser les européens qui le souhaitent, à se faire embaucher à l’arrière du front pour tous les aspects logistiques et médicaux.

    -1
    • Ils ont dépensé bien plus de 100 milliards! Tout comme ils ont assuré la grande majorité de la défense de l’Europe. Il suffit de constater l’état déplorable des armées européennes, avec un minimum de personnel et un équipement hors d’usage car non entretenu!

    • Ce que vous décrivez peut se résumer en “prendre poutine pour un c*n”. Vous croyez sincèrement que la Russie ne va pas entrer en guerre contre nous dans cette hypothèse ? Et dans ce cas, l’article 5 sera vite oublié et les USA ne bougeront pas, de peur d’être rayé de la carte par les missiles sarmat qu’il sont incapables d’intercepter.

      Remarquez, faut toujours positiver: une fois les grandes villes européennes transformées en parking par les missiles russes, on pourra ré-urbaniser correctement, avec de larges avenues dans les centres villes ou les escrolos, (s’il en reste encore) pourront mettre leurs pistes cyclables, tramways, voies de bus et trottoirs de 5m de large, et tout ce qui leur fait plaisir…

      Soyons sérieux, chaque fois que l’Europe de l’ouest a tenté d’aller vers l’est (Napoléon, Adolf), en général ça c’est très mal terminé pour nous… Vous abusez de LCI, les russes n’ont aucune envie d’envahir l’Europe de l’ouest (ni même l’Ukraine dans son ensemble) . Il suffit de leur donner ce qu’ils veulent depuis longtemps: une non extension de L’OTAN (ou mieux sa dissolution, ce qui est en bonne voie…) et laisser Zelensky seul s’arranger avec poutine sur le réglement de la crise du Donbass et les choses se calmeront rapidement. Vouloir continuer cette guerre inutile et déjà perdue va nous mener à la ruine.

      • bogdan.calinescu
        21 mars 2025 at 11 h 25 min

        Mais ce n’est pas l’Europe d el’Ouest qui va vers l’Est !!! Ce sont les peuples de l’Est qui veulent appartenir à l’Europe et à l’OTAN pas à la Russie !

        • Vous regardez trop LCI.
          Non, les russes dans leur majorité sont en train de retrouver leur prospérité et leur fierté, la Russie est passée 4e puissance mondiale en PIBPPA, derrière la Chine, les USA et l’Inde. Ils n’ont plus envie de revenir à l’URSS donc de venir en UE !

          Malheureusement pour nous l’avenir est à l’est et la misère arrive à l’ouest. Il faut fermer les yeux pour ne pas voir ce qui se passe.

          • bogdan.calinescu
            25 mars 2025 at 13 h 17 min

            Même le PIB/hab (PPA) de la Roumanie est plus élevé que celui de la Russie !!

          • Vous regardez trop la propagande russe
            La Russie est en train de s effondrement économiquement
            Le niveau de vie au sein de l UE est largement supérieur à celui des russes….🤣🤣🤣🤣🤣🤣

            • https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.PCAP.PP.CD?locations=RU-EU

              Pour le moment, votre affirmation ne saute pas aux yeux.
              Ne pas oublier que l’URSS (qui était assez loin d’être libérale à l’époque) a fait faillite ce qui a conduit a quelques problemes en Russie… et ça va bientôt poser quelques problemes en UE qui suit le même parcours avec 35ans de retard mais en mode “accélérateur à fond…” .
              Vu la conjoncture mondiale, moi je parie sur la Russie . RDV dans 15 ans pour voir ce que ça a donné, mais si l’UE existe encore sous sa forme actuelle (ce qui m’étonnerait), je serais surpris que les russes ne nous aient pas doublé d’ici là.

      • Ah ces pacifistes béats qui pensent que tout s arrange en ne faisant rien…..une fois de plus on retrouve nos souverainistes main dans la main avec leurs vieux copains lfistes…..😅😅😅😅😅

  • Enfin un article un peu plus équilibré et un peu plus objectif que les derniers articles publiés par ‘Contrepoint’ et pour lesquels mes derniers commentaires sans doute un peu trop sincères mais pourtant tout à fait corrects m’avait valu la censure des modérateurs.
    Oui, l’Europe a une énorme part de responsabilité sur le conflit actuel en Ukraine et surtout il est hautement dommageable pour l’institution et pour tous les européens qu’elle campe sur une position qui ne peut que la conduire à son discrédit international et à sa perte sur tous les tableaux.
    Elle avait pourtant un rôle clé à jouer ans cette affaire: elle n’a pas su le saisir par la faute du manque de visions de ses dirigeants actuels et de l’idéologie mortifère qui guide ses décisions.

    • L UE n a pas la compétence sur la défense qui relève exclusivement des états d ou les multiples tergiversations pour prendre au final finir dans la confusion et ne rien faire ou pas grand chose
      L exemple de l industrie de défense montre que les querelles byzantines règnent en maître ( 3 avions europeens de combat sont actuellement disponibles le rafale l eurofighter et le grippen quand les USA affichent seulement le F35….)

  • Ils ont dépensé bien plus de 100 milliards! Tout comme ils ont assuré la grande majorité de la défense de l’Europe. Il suffit de constater l’état déplorable des armées européennes, avec un minimum de personnel et un équipement hors d’usage car non entretenu!

  • Je ne crois pas que ce soit l’adhésion de l’Ukraine a l’Europe qui gêne les russes, c’est surtout leur adhésion à l’OTAN ou tout autre alliance militaire hostile à la Russie qui leur pose problème.

    Par ailleurs, vu l’état de corruption de l’Ukraine, l’effet sur l’Europe aura à peu prés le même effet que l’injection de cyanure a un animal malade …

    • C est vrai la Russie n est pas un état corrompu avec le petit mafieux à sa tête…..
      Wlad veut une ukraine vassalisee comme la Biélorussie
      Nos souverainistes populistes se racontent de belles bien histoires……😂😂😂😂😂😂

      • La démocratie c’est peut être génial, mais quand on voit de quoi elle accouche, on peut quand même se poser la question de savoir si Churchill n’a pas un peu exagéré la fin de sa célèbre citation…
        Parce que quand je regarde le comportement de l’état Français actuellement, vu les taux d’imposition, le flicage et matraquage fiscal dans tous les sens, il ne me semble pas qu’on soit dans un pays “libre”, du moins pour un entrepreneur.

        • Parlez nous de la censure russe, des arrestations arbitraires, des déportations en Sibérie, des assassinats d opposante politiques, de l énorme corruption…..vous êtes victime de la pratique russe……wlad joue admirablement avec nos souverainistes serviles…..😂😂😂😂😂

          • Deux choses:
            Il y a ce qui se raconte…
            Il y a ce qu’on ne veut pas voir…
            Il y a la réalité…

            Au grand concours des assassinats, manipulations politiques, morts directs et surtout indirects, je parie plutôt sur la CIA et le deep state américain comme champion toutes catégories. Mais les choses vont peut être changer.

        • La démocratie est absolument terrible. Aux Etats-Unis, nous avons une République Consitutionnelle. Nos fondateurs ont bien compris les dangers de la démocratie directe et c’est pour ça qu’ils l’ont evité.

  • Bravo, enfin un article qui résume parfaitement la situation.

  • jacques lemiere
    24 mars 2025 at 19 h 56 min

    l’ue passe son temps à donner des leçons et se plaindre..

    guerre ou paix je m’en fous mais cohérence SVP et pas de pleurnicheries sur c’est la faute aux usa.. truma averti sur le financement il me semble durant son premier mandat… et l’ Europe savait pertinemment qu’il avait raison…

    mais…. tout ça c’est bien beau… sauf que..la question que des tas de gens se pose ce n’est pas l’armée européenne c’est l’appartenance à l’ue..

  • Bon article. Réaliste.
    L’europe actuelle est un fruit pourri. Même économiquement parlant.
    Elle n’est pas démocratique et n’écoute absolument pas les peuples qui la compose.
    Les grands principes :
    – Seule l’idée de Nation peut motiver les citoyens à aller se faire trouer la peau sur le front. Même des militaires de métiers n’iront pas de gaité de coeur.
    – A force d’avoir un budget de la défense minimaliste (rappel 5% du PIB à l’époque de De Gaulle…on essaye de monter à 2%) on a pas l’armement nécessaire en qualité (aussi : Chasseur de 5 et 6ème générations), ni en quantité… Nos militaires devraient combattre sans tirer très rapidement.
    – Un conflit majeur dit de haute intensité impliquerait obligatoirement la conscription…que l’Ukraine elle même n’a pas mis en oeuvre ! Tout cela ne tient pas la route.
    – Quand on veut gagner le match il faut une équipe unie. L’europe des états ne l’est pas, d’autant plus qu’elle s’est élargie (sans l’accord des peuples…2005). L’europe des peuples non plus et…les peuples eux-même se déchirent en interne, n’ont plus d’homogénéité culturelle et civilisationnelle…
    – On ne peut “foutre de l’argent en l’air” pendant 50 ans dans une multitude de “postes budgétaires non essentiels” et avoir l’argent pour le régalien. Quand on a pas les moyens on ne peut plus rien faire d’utile : Pas d’investissements dans les infrastructures, dans l’autonomie énergétique (nucléaire), dans la construction de prisons etc…
    On ne peut pas dépenser dans la transition énergétique (pour rien d’ailleurs), écraser les créateurs de richesse, financer des “pass culture” (par exemple) etc…et mettre cet argent dans le régalien alors que la pression fiscale est depuis longtemps bien trop importante.
    Enfin actuellement on empire la pression fiscale en créant à nouveau des taxes que nos politiciens pensent indolores : taxe sur les cabanons de jardin, inclusion des balcons et terrasses dans la taxe foncière etc… Le moins que l’on puisse dire est que le pire est déjà là.
    – Notre éducation nationale, suite à une politisation à gauche majoritaire, a des résultats lamentables depuis si longtemps que même le niveau des professeurs est devenu de mauvais à juste suffisant (sauf exceptions bien sûr) ? Les “bons élèves” partent de plus en plus à l’étranger et de plus en plus hors europe semble t’il.
    – Le concept “DEI” a pourri la totalité de nos entreprises. Boeing produit de mauvais avions, mal construits suite à l’embauche selon des critères autres que la compétence…et ses avions ont de graves problèmes.
    – L’occident est en décadence majeure. Quoi que l’on puisse dire, Trump essaye de remettre les pendules à l’heure. Et c’est très dur pour tous ceux qui pensaient pouvoir continuer de se faire materner par le grand frère en profitant de ce fait pour “glander en survet’ en mangeant des chips devant la télé”. Le monde travaille et l’occident se ramollit. Et cela devrait se passer bien ?

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