Comment un libéral peut penser la guerre israélo-palestinienne ?

Comment penser la guerre, en tant que libéral, encore plus quand celle-ci est un des plus complexes, vicieuses et interminables du monde contemporain ?

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Comment un libéral peut penser la guerre israélo-palestinienne ?

Publié le 23 octobre 2023
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Un libéral est toujours embarrassé pour penser la guerre, où se percutent le droit individuel de vivre (et donc de refuser éventuellement de se battre) et le droit collectif de défendre droits et libertés que menace un ennemi sanguinaire. En clair, la guerre est, par essence, une affaire d’État et les libéraux se méfient, à bon droit, de l’étatisme.

Alors, quand il s’agit de penser le conflit israélo-palestinien, le plus complexe, vicieux et interminable du monde contemporain, l’embarras va confiner à l’effarement.

Il existe toutefois quelques pistes prudentes de réflexion.

 

Un droit de propriété collective immatériel

Retour aux fondamentaux.

Le libéralisme s’appuyant, notamment, sur la propriété, juge tout à fait légitime qu’un peuple possède et défende si nécessaire des biens immatériels, institutions, coutumes, lois, territoires qui permettent à chacun de ses membres de profiter de ses droits et libertés fondamentales. Sauf à vivre en solitaire près d’un lac à la Henri David Thoreau… avant de retourner piteusement chez papa-maman, un libéral cohérent a besoin d’institutions minimales pour interférer loyalement avec ses semblables, contracter, louer, acheter, vendre, monter une entreprise, une association, ou un foyer, donc de lois en vigueur à l’intérieur de certaines frontières. Appelons cela un pays.

Lois et pays qui peuvent déplaire à quelque ennemi et qu’il faut donc être prêt à défendre les armes à la main, dans le respect des règles de la guerre élaborées au fil des siècles. D’ailleurs, en France, les grands auteurs libéraux, de Montaigne à Tocqueville en passant par Bastiat, Constant, ou Aron n’étaient pas les derniers des patriotes, et ne pratiquaient pas un pacifisme nunuche.

D’un point de vue libéral, les Israéliens sont donc parfaitement fondés à défendre leur pays, bien qu’il soit né dans des conditions… controversées il y a trois quarts de siècle.

Le problème étant que, précisément en raison de ces conditions controversées, les Palestiniens sont aussi fondés à réclamer leur propre pays (bien qu’ils n’aient jamais disposé d’un État souverain, la Palestine ayant été au cours des siècles sous contrôle égyptien, ottoman, et enfin britannique de 1922 à 1948) et à résister, sans faiblir depuis trois quarts de siècle, à l’oppression, troisième des quatre droits fondamentaux (avec la liberté et la recherche du bonheur) reconnus par la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

 

La légitime cause palestinienne

Les Palestiniens, oui, mais lesquels, pour commencer ?

Pas ceux vivant en Jordanie, où ils représentent 40 % de la population. Ni les descendants de ceux d’entre eux, pour 30 % du total environ, qui n’avaient pas été expulsés lors de la guerre de 1948, citoyens aujourd’hui d’un Israël dont ils forment un quart de la population et où, quoique souvent marginalisés socialement, ils ne vivent nullement une situation d’apartheid, contrairement à un élément de langage tenace ; un Arabe israélien peut contracter librement, monter une entreprise, acheter un logement où il veut, et désigner des députés, dont certains font même partie de la coalition d’extrême droite au pouvoir !

Non, il s’agit des six millions de Palestiniens vivant en Cisjordanie et Gaza, sans oublier Jérusalem-Est, dans le cadre de cette solution à deux États vivant pacifiquement dans des frontières reconnues que tous les esprits raisonnables, à Jérusalem, Gaza, Ramallah ou ailleurs savent être la seule solution acceptable à long terme.

Le drame étant que cette solution a été méthodiquement sabotée par des dirigeants des deux bords depuis les accords d’Oslo de 1995, par un Yasser Arafat n’ayant « jamais laissé une occasion de laisser passer une occasion », comme par un Benyamin Netanyahou ayant organisé l’implantation illégale de colonies juives en Cisjordanie. Solution d’autant moins crédible à court voire moyen terme que l’attaque du Hamas le 7 octobre et la guerre qui s’ensuit auront remis une dose de haine mutuelle pour au moins une demi-génération.

 

Le Hamas ne défend PAS la cause palestinienne

D’ici là, eh bien, Israël est d’autant plus fondé à se défendre que son ennemi, le Hamas, ne défend PAS la cause palestinienne, contrairement à une légende tenace.

Le Hamas n’est pas seulement une organisation terroriste dans la même catégorie, par l’ignominie de ses meurtres et le nombre de victimes, de Daech et Al Qaïda, rien à voir avec l’OLP, l’IRA en Irlande, ou l’ETA en Espagne avec lesquels finalement un accord politique pouvait, quoique difficilement, être trouvé. Le Hamas est surtout une dictature islamiste totalitaire de type taliban, qui liquide les bibliothèques à Gaza, et dont la charte prévoit la destruction pure et simple d’Israël. La paix, la sécurité et la prospérité des Palestiniens est le cadet de ses soucis, et quand l’été dernier, certains d’entre eux ont protesté contre la corruption, le coût de la vie et l’absence de démocratie, puisqu’aucune élection n’a été organisée localement depuis 2007, ils ont été sévèrement réprimés. La cause palestinienne importe d’autant moins au Hamas qu’elle est un nationalisme, laïc au départ, alors que les djihadistes du Hamas ne reconnaissent qu’une seule nation sur terre ; celle de la Oumma, la communauté des croyants.

Pour autant, cela n’affranchit pas Israël du respect du droit humanitaire international et des lois de la guerre.

En clair, si Israël a le droit de s’abstenir de livrer des biens à un territoire ennemi, comme tout pays en guerre, il n’a pas celui d’empêcher l’acheminement d’aide humanitaire par des tierces parties. C’est d’ailleurs en train de se mettre en place. De même, il doit évaluer du mieux possible les risques de bavures et de victimes collatérales, concept très défini sur le plan juridique et moral, à chacun de ses tirs. Si toutes les vies se valent, toutes les morts ne sont pas équivalentes ; un enfant tué par une balle perdue, ce n’est pas la même chose qu’un enfant exécuté de sang froid.

 

Où faire passer la limite ?

Israël le fait-il suffisamment ? Sans doute pas, mais d’après les enquêtes et témoignages depuis des années, il n’agit pas avec plus de désinvolture que les autres armées occidentales, et en tout cas rien à voir avec ce que pratiquent les régimes arabes, ou la Russie qui a rasé Alep, Grozny, ou une partie de Marioupol.

Le soutien de tous les pays d’Europe, Amérique du Nord, en sus d’une dizaine d’Amérique latine et même d’Afrique (Cameroun, Kenya…) dépendra de la capacité d’Israël à reconquérir Gaza city, pour y mettre hors d’état de nuire les 30 à 40 000 combattants du Hamas, dans le « brouillard de la guerre » et des rues étroites truffées de mines, snipers et souterrains, sans faire « trop » de victimes civiles. La question à laquelle, libéral ou pas, il semble difficile de répondre ; vus les enjeux, à partir de combien est-ce « trop » ?

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  • La question qui se pose, à mon opinion, est le « droit international »…parce que je ne veux pas trop penser ce conflit…

  • Les régime théocratiques sont l’anti thèse du libéralisme. Il n’y a aucune liberté car Dieu a décidé pour vous il y a plusieurs milliers d’années. Le choix qui reste est de se conformer ou brûler en enfer pour l’éternité. Tant que chaque partie obéit à Dieu (et pas de la même façon bien sûr), la guerre ne peut être interminable, car les écritures ne changent pas.
    Etre un refuznik en Israel, c’est la prison. Etre un apostat en Cisjordanie, c’est la peine de mort et l’exil. A Gaza, j’imagine qu’on perd la tête rapidement.
    Ce conflit ne peut se comprendre d’un point de vue libéral, car il est orthogonal au libéralisme. C’est comme l’opposition extrême gauche extrême droite, c’est incompréhensible qu’ils se détestent alors qu’ils disent la même chose…

    • Vous avez tout à fait raison : quand on a le courage de se mettre à penser, ces comportements guerriers primitifs sont absolument incompréhensibles. On se croirait revenu au temps des tribus barbares dont la seule raison de vivre était d’annihiler les tribus voisines.

      • En effet, et il me semble que tant qu’on peut, on doit se tenir à l’écart de ces affaires. Si on se trouve impliqué à son corps défendant, en revanche, il ne peut y avoir d’autre option que la destruction sans hésitation de ceux qui vous attaquent, et le sacrifice des otages ne doit pas arrêter. Vouloir épargner des otages est une preuve de faiblesse, faiblesse qui sera payée au centuple par la suite.

        • « Si on se trouve impliqué (dans ces « affaires ») à son corps défendant, en revanche, il ne peut y avoir d’autre option que la destruction sans hésitation de ceux qui vous attaquent » : si l’on rapporte votre idée à la France, il y aurait un grand ménage à faire et pas mal de monde à « bouter hors de France ». L’attaque n’ y est pas que militaire ou armée, elle est idéologique et « à bas bruit » comme il est dit ici ou là. Le conflit Hamas/Israël révèle au grand jour cette attaque qui mine profondément – jusqu’à la destruction finale qui est visée et programmée – la sociologie de la France.

    • Pour ma part le constat que j’ai fait depuis maintenant 5 ou 6 ans avec les Arabes et disons plus précisément les musulmans c’est que la cohabitation pacifique avec eux sur le même territoire est absolument impossible.
      cette « religion » n’a de cesse que d’exterminer les mécréants, les infidèles appelez les comme vous voulez.
      c’est marqué dans le texte c’est écrit noir sur blanc dans le Coran et c’est ce qu’ils mettent en application depuis l’an 700 après Jésus-Christ date de création de l’islam.
      ce régime guerrier et intolérant n’a de cesse de conquérir les territoires et massacrer les populations qui y vivent, les mettre en esclavage, castrer les hommes, faire des femmes des esclaves sexuels etc, etc,
      Seule une force et une violence équivalente sont a même de les repousser à l’intérieur de leurs frontières,
      là où ils ne font plus de dégâts ce qui est un moindre mal.
      voilà le constat contemporain et historique que l’on peut faire…

      • C’est la technique de la « terre brûlée » pratiquée en son temps par Attila, le roi des barbares appelés Huns. Aujourd’hui, ces barbares portent un autre nom : musulmans.

    • Israël n’a pas un régime théocratique. Allez-y, vous le constaterez.
      Qu’appelez-vous « refuznik  » ? Un jeuneNetanyahou qui refuse de servir dans l’armée ? C’est une obligation, comme c’était le cas en France quand le Service Militaire existait.
      Vous faites des parallèles entre Israël, la Cisjordanie et Gaza qui n’ont pas lieu d’être.

  • Libéral, oui mais un peu utopiste, je milite ( pas très activement je le concède) pour qu’il y ait 3 États. Israël, Palestine, et un État nommé Jérusalem, une sorte de Vatican géré par des représentants des trois religions du livre.

    • J’ai les plus grands doutes sur la possibilité de régler une crise par la création d’Etats. Ca ne paraît pas très libéral comme solution non plus.

  • Et demain dans notre rubrique :
    – quelle est l’approche libérale de la sexualité ?
    – comment tuer les moustiques quand on est libéral ?
    – de quel côté un libéral doit-il beurrer ses biscottes ?

    • Merci, je ne l’aurais pas mieux formulé 😉

    • ben si quand même il ya un rappel sur la position libéral…par rapport à la guerre..quand ça concerne le pays dans lequel on vit…

      mais ça n’aide pas vraiment pour ce conflit..

      est ce la question à poser???
      le problème ici est l’importationde ce conflit…et la position libérale est claire, « rien à
      cirer, » vous commettez un crime « parce que Palestine opprimé par les juifs »… pas une excuse. .pas une circonstance atténuante..

  • Avatar
    Sous-Commandant Marco
    23 octobre 2023 at 17 h 37 min

    L’erreur fondamentale de cet article est la même que j’ai commise pendant très longtemps avant d’aller dans la région et de me rendre compte de visu de la réalité et de constater les mensonges de propagande. Non, il n’y a pas de symétrie entre les Israéliens et les Palestiniens. Il y a une puissance occupante, qui foule aux pieds depuis des décennies les droits de millions de personnes, les empêchant de se déplacer, de revenir sur la terre de leurs ancêtres et les soumettant à toutes sortes de mauvais traitements : punition collective, blocus, raids aériens faisant des centaines de victimes civiles chaque année. Aujourd’hui cette puissance envisage sans honte un nettoyage ethnique, avec le soutien et les encouragements de ses alliés, dont la France, et avec de maigres avertissements.

    Peu me chaut que cette puissance soit une démocratie libérale (d’ailleurs de moins en moins). La clé de la paix est de faire respecter les droits humains fondamentaux: sûreté, liberté, propriété, résistance à l’oppression. Tant que ceux-ci ne seront pas respectés correctement, il y aura des mécontents et les fanatiques trouveront le terreau favorable à leurs actions terroristes.

    -6
    • @marco question de vision. Qui occupe qui ? A quelle date ? Mahomet n’est arrivé qu’en 700 environ . Il y a des millions de personnes déplacées de part le monde : arméniens, grecs, kurdes , indiens d’amérique . Une seule population à pour méthode l’attentat aveugle partout où ils se trouvent et le massacre des innocents . Cette stratégie pousse à l’exclusion , vous verrez ,c’est ce à quoi ils nous pousseront chez nous et ils commencent à le dire . Cela arrivera au nième prof égorgé . Et alors ils diront : vous nous ségréguez ! Vous nous mettez dans des ghettos ! La réalité c’est qu’ils s’excluent eux mêmes . On ne peut cohabiter avec des brutes pareilles . Et on arrivera au même point qu’Israël : soit on se bat , soit on s’en va ou on se soumet . Disant cela , la totalité de ces populations ne posent pas de problème , mais il faudrait qu’ils soient clairs sur leur allégeance, ceux qui ne font pas allégeance à la France sont des ennemis. On sait où se situe la vôtre , merci d’avoir été clair .

  • Et si l’on regardait la situation sous l’angle de l’interventionnisme ?

    L’Etat d’Israël a été tenu et maintenu à bout de bras depuis le début par la communauté internationale, à rebours de tous les pays voisins concernés. Même aujourd’hui, Israël ne pourrait se maintenir sans les pays riches. Cette situation politique artificielle peut-elle mieux réussir qu’une politique économique hors sol ? C’est la question que l’on peut se poser.

    Pour ce qui est de la critique envers les théocratie : oui elles sont à l’opposé du libéralisme.
    Mais le libéralisme est totalement inaccessible sans un long apprentissage. Comment reprocher à ceux qui n’ont aucun accès à l’éducation de ne pas y adhérer tout de suite ? Il faut laisser le temps, comme pour nous avant eux.

  • Pas d’accord avec cette notion de droits de propriétés. Individuellement les palestiniens possédaient bien des droits de propriétés sur les terrains qu’ils occupaient. Qu’un envahisseur vienne et vole les terres n’en fait pas le légitime propriétaire. Après on peut dire qu’il y a prescription maintenant pour beaucoup de terres.
    La paix nécessite d’accepter un certain état des choses, et de considérer que les gens d’aujourd’hui ne sont pas responsables des erreurs d’hier
    La paix nécessite surtout un cadre respecté, donc pas de colonies israéliennes.

    • Vous pouvez énoncer un tas de conditions prétendument nécessaires à la paix, ça n’a pas d’utilité si vous n’avez pas la condition suffisante. La seule condition suffisante que je voie est la défaite, le jugement et l’exécution des crlminels comme à Nuremberg.

    • Les Juifs étant absents de la région depuis « un certain temps » avant leur retour (en fait, une arrivée, pour certains, mais c’est un autre débat), on peut dire qu’il y avait prescription en faveur des Palestiniens.

  • Je vois cet article avec beaucoup d’effarement. Face à une guerre, un libéral devrait donc choisir un camp et aller aider les uns à tuer les autres, en fonction de critères philosophiques sur qui sont les plus méritants ou les plus « dans leur droit » pour un libéral ? Seule une menace dirigée vers soi-même ou ses proches peut être une raison valable pour un libéral d’aller user de la violence envers des individus. Et dans ce cas, la seule considération doit être une considération d’efficacité en vue de ramener la paix et la liberté. Le passé est le passé, il n’est à prendre en compte que dans la mesure où il détermine l’avenir.
    En l’absence évidente de menace, la France n’avait pas à se mêler de la guerre entre Kiev et le Donbass, quand bien même la Russie, elle, s’en est mêlée. Face au conflit israelo-palestinien, l’assasslnat et la prise en otages de Français révèle un risque pour nous-mêmes et nos proches. Comment faire disparaître le plus sûrement ce risque ? Nous pouvons céder aux preneurs d’otages, aider matériellement le peuple palestinien qui est aussi son otage, ou bien nous pouvons chercher un accord dont nous serions sponsors et garants, ou encore nous pouvons chercher à éliminer les terrorlstes en estimant qu’ils seront demain une menace pour nous mêmes si nous cédons aujourd’hui. J’ai lu les mémoires du père d’un copain, qui aurait simplement voulu être médecin, qui est passé par la case maquis et survivant du Struthof et de Dachau et n’a pas pu sauver sa famille. Mon choix est fait.

  • En effet, le problème est bien le Hamas qui détruit le peuple Palestinien. Cependant, sa propagande est telle que le peuple Palestinien, avec l’aide des médias, pense que le problème vient des Israéliens…
    Dans une vidéo d’un conférencier, il s’est posé la question suivante : que se passerait-t-il si les Israéliens stoppent leurs actions et déposent les armes ? La réponse est évidente : un génocide. Et la réponse à la question inverse (que se passerait-il si le Hamas déposait les armes ?), la réponse est elle aussi évidente : la paix.
    Après ce conflit est beaucoup plus compliqué qu’on ne veut bien nous le faire croire dans les médias… Les 2 côtés étant en quelque sorte criminels.

  • Bon, je sais bien qu’on ne se positionne pas en fonction du profil de ceux qui prennent position, mais ici il est difficile de ne pas observer que les farouches adversaires d’Israel, Russie, Chine, pays arabes, Iran ne sont pas exemplaires en termes de libéralisme …

  • Tous les pays arabes du Maghreb au moyen Orient ont chasse violemment tous les juifs vivant chez eux depuis des siècles, dans les années 50 60
    Et maintenant ce sont les chrétiens qui sont poussés dehors à coup de pogroms ( Égypte iracq syrie…..)
    Nos libéraux de pacotille n ont pas bien compris que les autocratique arabes instrumentalisent l islam pour se maintenir au pouvoir et même promouvoir des attentats en occident
    Sans réponse franche ces pompiers pyromanes vont continuer leurs petits jeux sanglants
    L idéologie bisounours pourrit l occident…….

  • Vous dites :
    « … la solution à deux États vivant pacifiquement dans des frontières reconnues que tous les esprits raisonnables, à Jérusalem, Gaza, Ramallah ou ailleurs savent être la seule solution acceptable à long terme.
    Le drame étant que cette solution a été méthodiquement sabotée par des dirigeants des deux bords depuis les accords d’Oslo de 1995, par un Yasser Arafat n’ayant « jamais laissé une occasion de laisser passer une occasion », comme par un Benyamin Netanyahou ayant organisé l’implantation illégale de colonies juives en Cisjordanie. »
    Vous oubliez que B. Netanyahou n’est pas au pouvoir depuis 1995.
    En 1999, une large majorité d’Israéliens a élu un gouvernement (Ehud Barak) mandaté pour finaliser un accord avec Yasser Arafat sur la base de deux états. D’où les négociations de Camp David II et de Taba.
    Les concessiosn israéliennes ont été plus que généreuses puisque Barak est allé jusqu’à proposer qu’une partie du territoire israélien d’avant 1967 soit cédé aux Palestiniens en compensation des implantations en Cisjordanie !
    Résultat : le seconde Intifada qui fut une guerre terroriste d’une cruauté incroyable et qui fit 8000 morts de part et d’autre.
    C’est cette seconde Intifada qui a tué la solution à deux états, une majorité d’Israéliens comprenant alors que la paix n’était pas pour leur génération.

    Quant à l’évacuation totale de la bande de Gaza par les Israéliens en 2005, elle laissait les Gazaouis libres de développer un « Singapour-sur-Méditerannée » comme cela a été dit à l’époque. Nous voyons aujoird’hui le résultat.
    On comprend alors pourquoi une éventuele évacuation complète de la Cisjordanie est considérée par une majorité d’Israéliens comme un danger mortel.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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