Allemagne : les agriculteurs sur les routes, le gouvernement en déroute ?

La grogne des agriculteurs outre-Rhin a connu son apogée lundi 15 janvier à Berlin. Décryptage du phénomène par André Heitz.

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« Ensemble pour l'avenir ». Source : Bauer Willi

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Allemagne : les agriculteurs sur les routes, le gouvernement en déroute ?

Publié le 17 janvier 2024
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Pour équilibrer son projet de budget, le gouvernement fédéral allemand a proposé en décembre dernier deux mesures affectant les agriculteurs pour un montant total de près d’un milliard d’euros (la suppression d’allègements fiscaux sur le carburant agricole et sur l’impôt sur les tracteurs). C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans les milieux agricoles déjà en mal-être.

 

À l’origine de la révolte : la nécessité d’équilibrer le budget 2024

En Allemagne, on ne badine pas avec l’orthodoxie budgétaire.

Saisi par des députés CDU-CSU, le Tribunal constitutionnel fédéral, qui siège à Karlsruhe, a rappelé le gouvernement de la coalition des « feux tricolores » – rouge pour le SPD, jaune pour le FDP et vert évidemment pour les Verts – à l’ordre le 15 novembre 2023 : la modification du budget supplémentaire 2021 – le ré-échelonnement des crédits pour la lutte contre la covid non utilisés et leur affectation à un fonds pour le climat – était anticonstitutionnelle.

Cela a créé un trou de quelque 60 milliards par rapport aux ambitions affichées. Il a fallu revoir les projets, couper dans les dépenses et trouver de nouvelles recettes. Début décembre 2023, le gouvernement fédéral s’est retrouvé avec un déficit de 17 milliards d’euros à combler.

 

Ponctionner l’agriculture

Il a été proposé de supprimer une ristourne sur les taxes perçues sur le gazole agricole ainsi que l’exonération de la taxe sur les véhicules, en vigueur pour les véhicules agricoles et sylvicoles.

Coût pour l’agriculture : près d’un milliard d’euros – 900 millions selon cet article d’Agrarheute. Pour une exploitation moyenne à temps plein, le remboursement de 21,48 centimes d’euro par litre de gazole au cours de la campagne 2020/2021 valait au total 2883 euros. La perte estimée pour une exploitation mixte est de 3000 euros, et près de 3900 euros pour une exploitation en grandes cultures. Ce ne sont que des moyennes. Des chiffres bien plus importants ont été articulés ici.

Des craintes ont également été exprimées – par les Verts du Landtag de Bade-Wurtemberg – pour la viabilité des exploitations des double-actifs avec, par exemple, des effets induits sur la protection des paysages et de la biodiversité.

Il est bien sûr illusoire que les agriculteurs puissent compenser la perte par une augmentation des prix. Et cette ponction se traduit par une perte de compétitivité par rapport aux autres États membres de l’Union européenne.

 

Un premier coup de semonce à la mi-décembre 2023

L’ampleur de l’effort mis à la charge de quelque 256 000 entreprises, et sa disproportion par rapport aux mesures affectant d’autres catégories d’acteurs de la vie économique ont mis le feu aux poudres chez des agriculteurs déjà en proie à des difficultés de tous ordres :

  • matérielles, avec notamment une année météorologique peu favorable sinon désastreuse qui, du reste, n’augure rien de bon pour les récoltes des cultures d’hiver en 2024 ;
  • économiques, avec l’inflation des coûts et des prix bas pour les céréales, et un manque de prévisibilité ;
  • administratives, avec le harcèlement réglementaire et les délires bureaucratiques ;
  • et peut-être même sociales : nombre d’agriculteurs ont le sentiment de ne pas être reconnus pour leur contribution à la société.

 

Des manifestations massives ont eu lieu le lundi 18 décembre 2023, partout en Allemagne. C’étaient par exemple 8000 à 10 000 personnes et plus de 3000 tracteurs à Berlin selon l’Union des Agriculteurs Allemands (DBV – Deutscher Bauernverband), 6600 personnes et 1700 tracteurs selon la police.

 

Solidarité et cohésion gouvernementales ?

C’était l’occasion de mesurer la solidarité et la cohésion gouvernementales : le ministre fédéral de l’Agriculture Cem Özdemir a pris la parole pour exprimer sa solidarité avec… les agriculteurs !

Il se serait opposé aux mesures envisagées. « Je sais que la suppression [des exonérations] vous touche plus durement que d’autres secteurs […] Je m’engagerai de toutes mes forces pour que cela ne puisse pas se passer ainsi ! » Dans le même temps – air connu en France – il affirmait que le monde agricole devait prendre sa part.

Par ailleurs, des dirigeants politiques de plusieurs Länder – Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Bavière, Basse-Saxe – se sont clairement exprimés contre la proposition de la coalition gouvernementale.

Ils seront rejoints ultérieurement par les ministres-présidents de la Sarre, du Brandebourg, de la Basse-Saxe et du Schleswig-Holstein, ainsi que du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.

Les oppositions sont donc venues de tous les bords politiques de gouvernement. Même les Verts du Landtag de Bade-Wurtemberg !

 

Un petit pas… trop petit ?

Le président du DBV, Joachim Rukwied, avait prévenu : les manifestations du 18 décembre 2023 seraient un tour de chauffe si les agriculteurs n’obtenaient pas satisfaction.

Le 4 janvier 2024, la coalition annonça une nouvelle proposition, selon un accord conclu entre le chancelier fédéral Olaf Scholz (SPD), le vice-chancelier Robert Habeck (Verts) et le ministre fédéral des Finances Christian Lindner (FDP) : l’exonération de la taxe sur les véhicules serait maintenue, et la ristourne sur la taxe sur le gazole payable en 2024 sur la consommation de 2023 également, mais réduite les années suivantes en trois fractions de 40, 30 et 30 points de pourcentage, respectivement. Les quantités consommées en 2026 ne seraient donc plus subventionnées.

C’est un accord au sommet. Le ministre fédéral de l’Agriculture Cem Özdemir a semblé vouloir sauver la face dans un communiqué de presse :

« … La charge disproportionnée imposée à l’agriculture et à la sylviculture dans le cadre de la nécessaire consolidation budgétaire n’est donc plus d’actualité. »

 

Des manifestations monstres le 8 janvier 2024

La profession agricole n’est évidemment – et à juste titre – pas de cet avis. Insuffisant ! « Au final, cela signifie la mort à petit feu », a aussi déclaré M. Joachim Rukwied. Les professionnels du secteur ont entamé leur semaine d’action le lundi 8 janvier 2024.

Un seul chiffre : il y aurait eu 100 000 tracteurs sur les routes, selon Agrarheute. Les manifestations se sont déroulées dans le calme. Les mots d’ordre des dirigeants et de quelques personnalités influentes ont été entendues.

Mais auparavant, il y avait aussi eu des actions que nous n’aimerions pas voir, ni en Allemagne ni en France. Ainsi, le 4 janvier 2024, des agriculteurs ont tenté d’empêcher un ferry, dans lequel se trouvait le vice-chancelier Robert Habeck, d’accoster à Schlüttsiel, en Schleswig-Holstein.

Parmi les commentaires de M. Cem Özdemir (oui, il y a eu du « en même temps »…) : « La majorité des agriculteurs et agricultrices allemands défendent leurs intérêts par des moyens démocratiques. C’est leur droit. »

Marques de soutien et manifestations communes avec les transporteurs

Comme le rapporte Agrarheute, les manifestations ont été bien accueillies, avec de nombreuses expressions et actions de soutien. Willi l’agriculteur note sur son blog que les gens applaudissaient les manifestants à Cologne et distribuaient du café, et qu’à de nombreux endroits les commerçants locaux approvisionnaient les manifestants.

Selon un sondage de N-TV, toutefois non représentatif, 91 % des répondants approuvaient les revendications des agriculteurs. Mais il ne faut pas se leurrer : sitôt les manifestations terminées, les médias et l’opinion publique passent à autre chose.

Il y a aussi eu des actions en signe de solidarité. Ainsi, près de Minden en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dix péniches ont bloqué le Mittellandkanal. À Munich, si M. Karl Bär, président des Verts à la commission agricole du Bundestag, a été hué, M. Heinrich Traubinger, de l’artisanat bavarois de la boulangerie, parlant aussi au nom d’autres entités, a été applaudi :

« Si on peut compter sur quelqu’un, c’est bien sur les agriculteurs […] Sans les agriculteurs, il n’y aurait pas de boulangeries ! »

Ce n’est pas vraiment anecdotique, mais symptomatique d’un désenchantement, et aussi d’une solidarité de filière : M. Cem Özdemir devait visiter une brasserie le 10 janvier 2024, événement prévu de longue date. Il a été « désinvité » par le patron de la brasserie :

« Par solidarité envers l’agriculture locale, nous avons donc décidé, après mûre réflexion, de retirer notre invitation à la visite de notre brasserie familiale d’Aalen. […] Ici, dans l’Ostalb en particulier, nous vivons de et avec l’agriculture paysanne : c’est d’elle que nous tirons une grande partie des matières premières de notre brasserie, comme l’orge de brasserie ou le blé de brasserie cultivés dans la région. »

 

Une voix dissonante : Greenpeace

Greenpeace s’est manifesté trois fois, les 18 décembre 2023 et les 4 et 8 janvier 2024, avec des arguments douteux :

« Les inondations dues au changement climatique inondent actuellement les champs et les pâturages dans toute l’Allemagne et l’Union allemande des agriculteurs veut continuer à protester contre la protection du climat – c’est incompréhensible. »

« Compte tenu des milliards de subventions accordées à l’agriculture, la suppression prévue des subventions pour le gazole est tout à fait supportable », écrit-elle aussi. Et la solution serait déjà là : « La technique existe, les premiers tracteurs électriques sont déjà en service. »

 

Le gouvernement en difficulté

D’une manière générale, la coalition gouvernementale allemande est un mariage peu harmonieux, souvent réduit à des compromis boiteux. Ainsi, dans le domaine agricole, les Verts étaient contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate, le FDP pour… et le gouvernement s’est abstenu à Bruxelles. La question des nouvelles techniques génomiques divise également… la stratégie « Bio 2030 » d’un Cem Özdemir qui ne voulait pas les évoquer dans le document, ne passe pas la rampe en réunion interministérielle.

Selon un sondage de début décembre 2023, 68 % des répondants trouvaient que le gouvernement faisait mal son travail, mais ils n’étaient que 35 % à estimer qu’un gouvernement mené par la CDU-CSU ferait mieux. Et ils sont 57 % à estimer que le gouvernement ira jusqu’au bout, en 2025.

D’aucuns se font des idées sur des convergences de lutte. Des actions communes sont ainsi prévues par les agriculteurs, les transporteurs et chauffeurs routiers. Les conducteurs de train viennent de se mettre en grève. Les extrêmes se mettent à rêver…

Les prévisions sont certes difficiles, surtout si elles concernent l’avenir. Mais l’Allemagne est (encore ?) résiliente. Et 66 % des sondés ont trouvé que 2023 avait été une bonne année pour eux, 28 % pensant que 2024 sera meilleur, 58 % pareille, et seulement 13 % moins bonne.

Les agriculteurs, en ce moment sur le devant de la scène, ont fait leur maximum, avec succès, pour que leurs manifestations ne soient pas dévoyées. L’épouvantail de l’extrême droite et de la descente aux enfers a été vigoureusement agité, en partie dans une tentative de jeter le discrédit sur les manifestations (ce qui a été vigoureusement dénoncé par le président du syndicat fédéral de la police). Au gouvernement, un Robert Habeck plaide avec éloquence pour le respect des principes démocratiques.

La question qui fâche est maintenant devant le Bundestag, appelé à adopter le budget pour 2024. C’est aussi une question majeure pour l’échéance électorale du renouvellement du Parlement européen.

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  • C’est amusant de voir Greenpeace faire des déclarations sur le changement climatique. Si le CO2 d’origine humaine à une quelconque influence sur le changement climatique, ils ont une grosse part de responsabilité pour avoir combattu le nucléaire sur toute la planète en étant sponsorisé par la fondation Rockfeller, c’est-à-dire le pétrole. C’est vraiment une association qui devrait disparaître définitivement. Ça prouve tout simplement que les verts sont une mafia politique et qu’ils n’ont rien à faire dans l’écologie.

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    • En effet la citation de Greenpeace est assez ahurissante. On parle de finances, ils répondent climat. On se croirait dans Molière, avec le climat à la place du poumon.
      http://clicnet.swarthmore.edu/litterature/classique/moliere/mi/mi.III.10.html

      • Les écolos sont d’extrême gauche. Seuls les pauvres et ignares (au sens connaissances économiques et historiques) votent pour la chanson de l’égalité dans un monde meilleur de la gauche. Pour que le peuple adhère à leurs idées, il doit donc s’appauvrir (facile par le racket de l’impôt) et s’abêtir (avec l’aide de l’éducation nationale). À partir de là, n’importe quelle argumentation vaseuse sera acceptée par la populace.
        Si on veut que ces parasites disparaissent, il suffit de leurs couper les subventions des États qui leurs permettent de mener grand train. Mais rassurez-vous, aucun politicien en Europe n’en a le courage.

        • le but déclaré des écolos est de détruire le capitalisme. Ils se moquent de la « Nature » comme de leur première chaussette. Et Greenpeace est une organisation qui ne fonctionne que pour elle-même. Ses coups d’éclat sont seulement destinés à la rendre visible et à assurer ses revenus et ceux de ses adhérents.

          • Je peux difficilement me résoudre à penser que les gens de Greenpeace ne soient pas stupidement sincères.
            Souvent entre la bêtise et le machiavélisme, la question, elle est vite répondue !

          • « Le but déclaré des écolos est de détruire le capitalisme. » C’est effectivement leur ADN, puisqu’ils sont nés de la lutte anti-nucléaire de l’URSS dans les autres pays que chez eux, une préoccupation purement militaire, mais présentée comme « sanitaire ». Et « la caque sent toujours le poisson »…

        • Inversion de la flèche du temps ?
          Les « travailleurs-travailleuses » sont majoritairement passés à droite.
          Les appauvrir plus ne les fera pas rentrer au bercail. Au contraire.
          Le coeur de cible de la nouvelle gauche est désormais constitué d’une population d’assistés, plus ou moins d’ici, qui comptent sur elle pour s’enrichir modérément au détriment d’autrui, pardon, par la redistribution fiscale.
          Elle cible aussi les voix des bobos métropolitains, pour qui l’argent n’a jamais été et ne sera jamais un problème. Jadis on les surnommait la « gauche caviar ».

          • Les ouvriers sont toujours bien à gauche et le RN est bien étatiste et socialiste, même s’il veut revenir à un socialisme plus mesuré. La défense des frontières et donc du système social et de la population n’a aucun parti, c’est juste du bon sens qui s’applique aussi bien à Cuba qu’à Singapour.
            .
            La définition gauche/droite qui fait réellement consensus, c’est que la « droite » est pour le libre marché, c’est le « parti des patrons » et du « libéralisme », la gauche l’a assez répété sur tous les tons.
            La gauche à contrario est pour l’égalitarisme et la répartition des richesses, ce qui nécessite obligatoirement une économie administrée par un énorme état qui pille/redistribue.
            .
            Les ouvriers ne sont pas pas passé « à droite », ils expérimentent juste les effets du socialisme et ne l’apprécient pas, mais il croient toujours qu’il existe quelque part un socialisme qui les défends.

            • La droite en france est majoritairement etatiste comme la gauche
              Le marché est décrié à droite comme à gauche…..
              la droite a récupéré les ouvriers et employés alors que la gauche a fait main base sur les nouveaux prolos musulmans en gardant la fonction publique
              C est la vieille culture catho marxiste qui continue de peser sur le pays
              Les libéraux y sont très minoritaires

              -1
              • En réalité, la gauche n’a pas « récupéré » les africains, elle les a fait venir sciemment dès les années 1980 pour scinder la droite en deux courants dont un « infréquentable ». Jospin a confirmé, s’il y avait besoin, que « l’antifascisme » et « l’antiracisme » n’étaient que du théâtre. La droite vaguement fréquentable devenue minoritaire s’est totalement soumise à l’image de Rachida Dati.
                .
                La gauche d’état bourgeoise (Macroniste actuellement) tient tous les pouvoirs et vit sa vie déconnectée dans les salons dorés et dans les hautes fonctions comme les syndicats, les conseils machins, les associations bidules ou les médias.
                La petite gauche, celle des sans-dent s’est retrouvée orpheline face au « multiculturalisme heureux » et autres délires des bobo-écolos et elle vote simplement pour une gauche étatiste qui veut au moins protéger le peuple et le système social avec des frontières.
                .
                Que vient faire le « catholicisme » dans votre équation alors que l’effondrement de la religion a précédé l’effondrement du pays ?

                • Dans les années 80 G Marchais le
                  1 er secrétaire du PCF a tenu des discours extrêmement durs contre l immigration en appellant à la stopper immédiatement
                  Le monde en 2 teintes n existent pas il y a beaucoup de nuances de gris….mais le manicheisme fait vendre la soupe
                  Le catho marxisme ( haine de l argent de la réussite du goût du risque, d entreprendre……) a toujours une redoutable empreinte sur notre société
                  via l etatisme aussi bien à droite qu a gauche alors que cette idéologie est très marginale dans les pays nordiques en Allemagne au RU……..

                  • Marchais avait raison sur ce point, mais les socialistes qui ont scindé la droite en deux ont aussi remis au pas les communistes, bien aidés en cela par la chute du communisme en 1989. Dans les années 90 « communiste » était devenu une insulte et ils ont perdu une quantité considérable d’adhérents à ce moment.
                    .
                    Depuis 30 ans, ils ne servent plus que de bulletin de vote utile pour faire « barrage » et d’emmerdeurs contre les « méchants patrons ». Ils essaient de remonter et de reprendre le pouvoir en jouant la carte de l’immigration.
                    .
                    Vous êtes le seul à être lamentablement manichéen et puérile ici. 90% de vos messages consistent à traiter vos contradicteurs de « complotistes, populistes, souverainistes, vendus au Kremlin ».

  • Ici, la crise des Gilets jaunes. Là-bas, la crise des Verts de travail.
    Les mêmes gouvernements partout.
    Dümmsten über alles !

  • Des tracteurs electriques! Quelle bande de c…! Quand on voit que 80% de l’electricite allemande provient du charbon!

    • Exact, à l’heure qu’il est la vertueuse Allemagne 528 g CO2/kWh et la France, poursuivie en justice et déjà plusieurs fois condamnée pour « inaction climatique » 59 g, cherchez l’erreur.

      • Je ne vois qu’une seule solution, en dehors de la sortie de l’UE, qui est compliquee et hasardeuse: creer une sorte de scission,avec quelques pays de bon sens qui recuseraient en bloc toutes ces aneries, diktat, normes debiles, imposees par une comission corrompue (kalili, quatar, labos…) et non elue. Mais ce n’est pas ce gouvernement lache et pro-europeiste qui en prendra l’initiative

  • Le problème reste les SENS de la taxation des carburants..

    il n’y pas de sens à parler de ristourne sur un niveau de taxe déterminé essentiellement arbitrairement.. Egalité des citoyens!! c’est le smicard qui aurait pu manifester pour obtenir la même » ristourne »!!!

    Avec cette ristourne donc on paye des impots plutôt que des payer un prix plus élevé… mais monsieur heitz dit bien qu’uagmenter le prix est impossible du fait de la concurrence européenne

    donc les gens payante des impots pour favoriser les agriculteurs allemands..’ CERTAINS agriculteurs.. ou parfois pour les protéger des systèmes de taxations favorables d’autres pays européens!!!

    et on voit au passage les conséquence de vouloir un prix bas.. en le faussant…je tourne mes yeux vers les partisans de l’atat dans l’électrircité..

    Les bureaucrates sont aux anges…ils ont pris l’activité économique primaire dans leur réseau de taxes..et sont « nécessaires ». pour discuter des taxes avec les autres bureaucrates..
    Et ..si on se place dans une perspective de politique d’émissions alors.. il ne peut y avoir, sauf à fausser la concurrence et donc donner aux gouvernement le droit de décider qui travaille et qui ne travaille pas, qu’une taxe mondiale et universelle..dont l’utilisation est définie et admise. les seules émissions qui importent sont de toutes façon mondiales..pas allemandes.

    quand je vois un agriculteur qui manifeste je ne sais plus quoi penser.. car le marché agricole est faussé par la politiques et les subventions..

    Il faut justement que l’agrciulture redevienne en europe ce qu’lle est une activité économique qui na pas besoin d’être aidée par le gouvernement.

    Or je suis désolé;. j’ai un problème avec le mode de pensée de la majeure partie des agriculteurs..

    dans l’idéal lue devait amener justement la fin des taxes via la concurrence, en gros l’agricluteur allemand exige d’être taxé comme les autres européens;. seule condition pour accepter le libre échange…

    • Je crains que si l’agriculture (re)devenait une activité économique comme toutes les autres, vous n’ayez plus grand chose à vous mettre sous la dent. Que la France devienne un nouveau désert, après le désert médical, le désert des services publics, le désert de l’industrie : un désert agricole !
      L’agriculture est le plus beau et le premier métier du monde (mis à part l’autre, celui qui est frappé d’abolitionnisme) et aussi le plus ingrat.
      Connaissant par mon entourage un peu ce monde, je peux vous indiquer que je suis tous les jours surpris qu’il existe, même dans les conditions actuelles, encore des agriculteurs en France.

      • Non je ne pense pas.. ..la libéralisation du marché du lait en nouvelle zelande est un exemple … fils d’agriculteur… jai vu l’evolution des agriculteurs et avec de l’agriculture ..

        ce n’est pas le plus beau metier dui monde..mais c’est bel est bien le secteur « primaire »…

        les profs vous diront qu’ils ont le plus beau metier du monde rarement les maçons, les bouchers, ou les plombiers..

        une manifestation des agriculteurs c’ets comme une manifestation des gilets jaunes..

        ça ne me dit rien…

        et parlons du sens de la taxe sur les carburants..et ensuite des subventions..
        si la justification d’une moindre est un laïus sur l’agriculture..alors non…

  • Après le délire covidiste, le coût exorbitant des vaccins, les tests en libre service,… il y eut les sanctions contre la Russie avec l’efficacité que l’on sait. La transition écologique à marche forcée sera le couronnement de cette débâcle organisée par ou avec la complicité de ceux que nous avons élus.
    Tout comme le mariage pour tous ou la PMA, il est interdit à tout responsable politique d’oser émettre la moindre réserve sur le rôle de l’homme dans la théorie réchauffiste, tout comme sur les solutions proposées dont l’impact est indémontrable.
    Tant que les médias de grand chemin entretiendront cette dictature de velours, nous n’avons aucune chance de nous en sortir.

  • Grâce à la décision de la cours de Karluhe, l allemagne va revenir dans les clous de l orthodoxie budgétaire
    Bien sur le tour de vis fait des mécontents, mais le gouvernement est obligé de les affronter et donc de gouverner en s appuyant sur les allemands qui soutiennent majoritairement cette décision
    Des qu il y a la moindre manif dans le monde…….des français arrivent a la rescousse bien sur moralement
    Tant dis qu en France, notre cours constitutionnelle comme tous nos hommes politiques sans exception et la grande majorité des français caresse toujours les plus folles depenses

  • Les protestations se succèdent depuis 10 ans, mais la caste des dirigeants est toujours arrivée à les contenir jusqu’à maintenant. Ils vont simplement imprimer plus d’argent, le distribuer aux grenouilles et les cuire un peu plus lentement en comptant sur l’effritement progressif.
    À chaque grogne du peuple, la caste ressert ses rangs, ressert son emprise et devient chaque jour un peu plus totalitaire.
    .
    C’est une guerre asymétrique d’ailleurs, ils ont tous les pouvoirs, ils se permettent toutes les corruptions, toutes les violations des droits, mais les protestataires sont sommés de protester dans les bonne vieilles règles de la « démocratie » et « du droit » sous peine d’être carrément dissous et interdits.
    .
    On ne s’en sortira pas si on croit toujours que nous vivons dans un monde normal ou le droit et la démocratie peuvent triompher. Il ne fait pas hésiter à leur cracher notre mépris et notre révolte au visage et les dénoncer et les pourchasser partout ou ont le peu et avec tous les moyens possibles, y compris la « grève », y compris de fortes pressions sur les plus petits représentants de nos états et sur tous les organismes « du bien ».
    Il faut cesser d’être naïf et de croire qu’un modeste exécutants n’a pas d’importance. La pression va remonter la hiérarchie.

    • Les factieux sont toujours prêts à recourir à la violence……..
      Avec les révolutionnaires ce sont les 2 faces d une même pièce
      Quel hymne aux aigreurs ressentiments passions tristes, rancœurs, agressivités…….

      -2
      • Dans des pays en plein effondrement socio-économique avec des élites socialo-bobo de plus en plus totalitaires, il s’agit bien de résistants et pas de « factieux ».
        .
        Article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 : « …Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ».
        .
        Votre vocabulaire dénote une excellente collaboration avec le pouvoir gauchiste. Votre Taqîya n’aura pas tenu longtemps.

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