L’Europe populiste nous salue bien

Les partis dits populistes, d’extrême droite ou nationalistes, figurent aux deux premières places des élections ou des sondages dans la moitié des pays de l’Union européenne, regroupant les trois quarts de sa population. Une ascension préoccupante, dont les partis « mainstream » peuvent être responsables par leurs échecs ou aveuglement, mais qui n’augure pas d’une « vague brune » pour autant.

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L’Europe populiste nous salue bien

Publié le 5 décembre 2023
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On s’habitue sans se résigner, ni peut-être comprendre.

Jadis qualifiées de séisme suscitant la sidération, les victoires de partis qualifiés de populiste, ou d’extrême droite (nationaliste-conservateur serait plus exact) par analystes et commentateurs deviennent habituels en Europe. Une tendance inquiétante, vu la faible appétence de la plupart d’entre eux pour les libertés, ou leur complaisance envers le Kremlin. Mais qui devrait surtout pousser dirigeants et relais d’opinion, au lieu d’évoquer rituellement le « retour aux heures les plus sombres », à se poser LA question fondamentale ; « qu’est-ce qu’on a foiré grave pour que ça tourne ainsi ? ».

La dernière déflagration en date est évidemment venue des Pays-Bas où le parti PVV a triomphé lors des législatives du 22 novembre dernier, avec 24 % des voix, neuf points de plus que le second de centre gauche. Un choc pour une société néerlandaise longtemps prise pour exemple de la « coolitude cosmopolite ». Mais la coolitude, visiblement, on en revient.

Le PVV s’ajoute à une liste qui commence à être impressionnante dans l’Union européenne. Les partis dits populistes figurent désormais, selon les sondages, ou les dernières élections nationales, à la première ou la deuxième place, avec 20 à 25 % des voix, dans plus de la moitié des pays de l’Union européenne, regroupant les trois quarts de la population de l’ensemble. Alors qu’il y a quinze ans ils se trouvaient dans les tréfonds électoraux, sauf en France et en Autriche.

 

L’extrême droite aux deux premières places dans la moitié des pays de l’Union

Ils sont premiers, donc, aux Pays-Bas, mais aussi en France, avec le Rassemblement national, en Italie, où Giorgia Meloni est même chef du gouvernement depuis quatorze mois, en Pologne (PiS, au pouvoir jusqu’aux dernières législatives), en Belgique (N-VA), Slovaquie (Smer), Croatie (HDZ), Autriche (FPO), Hongrie (Fidesz au pouvoir). Et au deuxième rang en Finlande (où ils participent à la coalition au pouvoir), Suède (soutien sans participation), Estonie, Slovénie, Tchéquie, et surtout en Allemagne, où l’AfD, avec 22 % des voix selon les sondages et les dernières élections partielles dans des Länder, n’est plus qu’à 4 points du parti historique, la CDU-CSU. Impensable il y a quatre ans.

Ces quinze pays concentrent exactement 78 % de la population de l’Union européenne.

Les douze pays échappant au phénomène sont Malte, Chypre, Grèce, Irlande, Bulgarie, Lituanie, Lettonie, Danemark, Roumanie et Espagne. Et encore, Madrid n’a-t-il dû de ne pas figurer dans la première liste qu’à l’effondrement durant la dernière campagne des législatives du parti Vox, qui a terminé troisième, alors que les sondages lui laissaient entrevoir une deuxième place aisée.

De quoi cet essor, qui ne semble pas encore avoir atteint son apogée et laisse présager d’élections européennes… dévastatrices au printemps, est-il le signe ?

 

Le populisme, concept intellectuellement paresseux

Le concept de populisme, tout d’abord, n’est pas dénué (tout comme son cousin le complotisme, mais c’est une autre histoire) d’une certaine paresse intellectuelle, et semble surtout servir à discréditer les trublions et tout nouvel entrant sur le marché politique qui menaceraient « les gens en place et les corps en crédit », comme disait Beaumarchais.

Attention à ne pas dénoncer la « populace » avec trop de condescendance, car il ne faut pas oublier que populo désigne le peuple par lequel et pour lequel on gouverne en démocratie (même s’il faut admettre, comme disait Churchill qu’« aucun sentiment démocratique ne peut sortir complètement indemne de cinq minutes de conversation avec un électeur ordinaire »). Certes, populo, qui vient du latin, est moins chic que le grec démos, racine de démocratie, mais ne pas oublier que, à l’inverse, on retrouve démos dans « démagogie », gouverner en jouant sur les peurs et des solutions simplistes qui ne marchent pas.

Or, si les partis dont il est question ici sont clairement démagogues, ils n’ont pas l’exclusivité de la chose, les partis dits mainstream ne rechignant pas à promettre que demain on rase gratis, que le système de retraite par répartition est insubmersible, ou que ce n’est pas bien grave d’aligner 50 exercices budgétaires dans le rouge…

« Parti voulant renverser la table, ou critiquant de manière virulente la classe politique traditionnelle » semblerait donc plus pertinent, quoiqu’un peu long. À moins qu’il ne faille tout simplement les désigner comme « nationaliste », ou « souverainiste ».

 

Contre l’immigration, Bruxelles et la classe politique en place

Au-delà de différences logiques, vu leur diversité géographique et historique (certains sont impeccablement atlantistes, comme la formation de Giorgia Meloni, d’autres admirent Vladimir Poutine, comme les chefs du PVV, du RN, ou de Fidesz), ces partis semblent avoir trois points communs : un rejet viscéral de la classe politique actuelle, de l’immigration, et de l’Union européenne.

Un rejet, dangereuse déclinaison de l’éternel « tous pourris », et injuste envers une bonne partie des élus. Mais cela aiderait si la classe politique en place tendait moins le bâton pour se faire battre par certains discours condescendants, ou déconnectés de ce que vivent « les gens ».

Juste deux exemples parmi mille : le « sentiment d’insécurité contraire aux chiffres » mis en avant par le ministre français de la Justice pour estimer qu’en fait la sécurité est satisfaisante, et la dénonciation d’une « récupération » après le meurtre du jeune Thomas à Crépol, comme s’il devait être interdit aux politiques de s’exprimer sur un fait de société, en l’occurrence l’existence de bandes prêtes à tuer parce qu’elles se sont vu refuser l’entrée à un bal.

Ces partis fustigent aussi l’Union européenne, mais ne vont pas, ou plus, jusqu’à en prôner la sortie. Seul le PVV veut un référendum en vue d’un équivalent néerlandais du Brexit, et il n’est pas certain que ce projet survive aux tractations pour former une coalition.

Il faut toutefois admettre que le projet européen tel qu’il se tricote depuis Maastricht voudrait se faire détester qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Pondant interdits et obligations tatillonnes avec une régularité de poule en batterie, comme si Bruxelles était désormais en roue libre sous le contrôle désinvolte des gouvernements.

Saluons la dernière trouvaille, la tentative d’interdire les boîtes à camembert en bois. Les technocrates et férus de fédéralisme pourraient se douter que cela risque de mal finir, et qu’un jour les électeurs jettent le bébé (la respectable construction européenne de 1957-1992) avec l’eau du bain des règlementations tatillonnes donnant envie de crier « mais foutez-nous la paix ! », alourdie depuis quelques temps par une écologie punitive (qui a suscité l’essor en quelques mois, aux Pays-Bas encore, du parti anti écolo BBB devenu première formation du pays aux sénatoriales, avant de s’écrouler aux législatives de mi novembre, faute de programme national) à l’impact désastreux sur prospérité et emplois.

Mais on dirait que c’est plus fort qu’eux : interdisons, règlementons, imposons, encore et toujours.

 

Trop tard, trop peu

Enfin, et surtout, l’essor des partis nationalistes, ou d’extrême droite, illustre un rejet désormais majoritaire, parfois massif dans l’opinion (et pas seulement à droite), de l’immigration extra-civilisationnelle, c’est-à-dire appelons un chat un chat, en provenance de pays musulmans. Une immigration sur-représentée, malheureusement, dans la délinquance et la violence politique, comme l’illustrent les meurtres, ou attentats commis au cris d’Allah Akbar en France, ou en Allemagne.

Les partis de gouvernement ont compris le message, qui durcissent depuis quelques années leur politique, en mode un pas en avant deux en arrière, à l’image du parti du Premier ministre Mark Rutte, aux Pays-Bas. Trop tard, trop peu aux yeux des Néerlandais, ce qui explique qu’il ait perdu le pouvoir. Noter, toutefois, qu’on peut être dur sur l’immigration sans être « facho » pour autant, comme l’illustre la politique suivie par la coalition de centre gauche au Danemark. Pays où, sans doute pas un hasard, l’extrême droite n’existe quasiment pas. Et un parti de gauche anti-immigration vient d’être lancé en Allemagne.

Enfin, les partis anti-système profitent de l’exaspération générale sur le niveau des impôts (sans proposer eux-mêmes grand-chose de convaincant sur ce point) pour des services publics déficients et l’appauvrissement de la classe moyenne, ou du moins la stagnation en Europe du revenu net disponible hors dépenses contraintes. Selon le cabinet GFk, le revenu brut moyen par habitant dans l’Union européenne était équivalent l’an dernier à 43 245 euros, soit 31 % de plus, inflation déduite, qu’au début du siècle. Une progression d’à peine 1,15 % par an. Aucune autre grande zone économique au monde n’a enregistré un résultat aussi piteux.

 

Le brun n’est malgré tout pas à l’ordre du jour

Tout cela augure-t-il d’une « vague brune », comme le redoutent les éditorialistes ? Encore faudrait-il pour cela qu’ils soient authentiquement « bruns », c’est-à-dire fascistes. Si les mots ont encore un sens, cela impliquerait qu’ils cochent peu ou prou les six principales cases de la définition du fascisme reconnue par les historiens :

  1. Endoctrinement de masse
  2. Chef charismatique
  3. Fusion État/Parti
  4. Refus du multipartisme
  5. Économie au service de l’État/nation
  6. Projet d’expansion territoriale, avec en option l’antisémitisme (le parti de Mussolini ne l’était toutefois pas jusque vers 1935).

 

À peu près aucun des partis concernés ne correspond à cette définition.

S’il n’y a pas lieu de craindre un retour du fascisme, concept hyper dévoyé par des gens à la culture historique quasi nulle, en revanche, cette vague a des aspects inquiétants.

Tout d’abord, s’il est légitime de critiquer les politiques d’immigration, ou de croire très aventureux une société multi-civilisationnelle, ces partis « populistes » s’appuient généralement sur un vieux fond xénophobe. Le racisme affleure derrière les discours devenus policés. En outre, ils sont pour la plupart, hormis en Italie, très indulgents envers le Kremlin, qui n’a clairement pas que la prospérité et la stabilité de l’Europe comme priorité.

Enfin, leurs programmes ne tiennent pas debout sur le plan économique, sauf là encore en Italie (dont le gouvernement Meloni ne s’est pas révélé être fasciste, au grand dam de Libé). En raison de l’insatisfaction légitime des citoyens devant le délabrement des services publics, ou la concurrence des industries étrangères, ils proposent simplement… davantage d’argent pour les services publics, sans s’interroger sur management, concurrence, etc, c’est-à-dire davantage d’impôts et de dette, comme si on n’était pas déjà au taquet là-dessus. Et succombent aux sirènes du protectionnisme sans visiblement réaliser que les pays protectionnistes, généralement, s’appauvrissent.

Bref, il n’existe pas encore de populiste libertarien européen à la sauce Javier Milei, élu président en Argentine, qui viendrait au moins dépoussiérer le débat, voire donner un coup de pied dans la fourmilière…

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Créer un compte Tous les commentaires (22)
  • Au delà d’un noyau d’électeurs réellement convaincus par les discours populistes, je pense que de plus en plus de citoyens se rendent compte que la seule alternance possible est justement le vote « populiste ».
    Si on prend l’exemple de la France, la gestion calamiteuse de nos finances publiques par un parti appartenant au « cercle de la raison » n’est même plus un rempart pour ceux qui seraient tentés par l’aventure populiste. Pour ce qui est de la défense de nos libertés ou de l’état de droit, là non plus l’argument ne tient pas, on l’a bien vu pendant le Covid. J’aimerais qu’on m’explique en quoi la suspension des soignants sans aucune indemnité était conforme au droit du travail.
    Si MLP est élue en 2027, Macron et LR en seront les principaux responsables puisqu’ils défendent la seule souveraineté européenne au détriment de la souveraineté française.
    C’est un pari risqué, car on peut s’attendre à un pays bloqué en cas de victoire de MLP en 2027, mais c’est peut-être une étape nécessaire.
    Pour l’instant, le pouvoir n’a plus qu’une seule carte pour empêcher ce scénario : la candidature Zemmour.
    Il m’étonnerait que ça marche une seconde fois !

    11
    • Vu le programme économique de gauche de la Marine ( retraite a 60 ans augmentation du SMIC…….), le redressement financier de la France n est pas pour demain
      C est fou le nombre de petits naïfs qui entonnent les lendemains qui chantent du populisme……..

  • On peut aussi analyser, à l’inverse, que c’est le simple retour au pouvoir des gens normaux, retournant au bon sens de leurs pères (« patrie »). En somme les « from somewhere » se réveillant de l’expérience désastreuse des « from nowhere ». Et, comme toujours, populiste car c’est le peuple le gardien du bon sens.
    La preuve que ce n’est pas du ‘nationalisme’, c’est bien que la réaction est la même dans toutes les nations !

    14
    • ?? Je ne vois pas en quoi ce serait contradictoire… Il peut y avoir une montée du nationalisme dans différentes nations en parallèle…

    • Ah le vieux …..c était mieux avant n en finit pas de s agiter comme solutions miracles a tous nos problèmes
      Quant au bon sens, cette tarte a la crème également revendue comme une découverte…..

      -7
      • C’est une vraie découverte pour les gauchistes qui tuent tous les pays ou ils prennent le pouvoir depuis un siècle. Un gauchiste avec du bon sens ça n’existe pas.

  • Est-ce sur les électeurs votent pour l’extrême droite ou contre les partis politiques établis qui n’ont que faire des désirs des électeurs une fois élus ?
    Le terrorisme en France est dû à des malades mentaux mais ni à l’immigration, ni au refus d’assimilation de certaines population, ni à la religion.
    La justice condamne 20 fois un délinquant à un rappel à la loi et à sa 21 ième infraction qui envoye quelqu’un à l’hôpital, le gouvernement ne comprend pas.
    Les élèves ne savent ni lire ni compter et ni écrire et cela n’émeut personne au gouvernement : tous les élèves doivent être égaux et cancres.
    Les classes moyennes sont saignées par les impôts dirigés vers les banlieues sans résultats et devront payer 3000 milliards d’€ pour cette gabegie.
    On va arrêter cette liste sans fin qui font que les électeurs ont arrêté dans un premier temps de voter puis petit à petit cherchent une issue à notre problème de société.

    10
    • Pas faux, mais toutes les frontières de l’islam sont sanglantes en Inde, en Thaïlande, en Indonésie, en Chine, en Europe de l’est, au moyen-orient en Afrique qui est d’ailleurs un continent illibéral gangrené par les violences ethnique et religieuses.
      Ça fait beaucoup de « malade mentaux » quand même.

  • Voilà ce que j’appelle un article bien torché.

    • Le pouvoir actuel est adepte de Tchouang Tseu :
      – La meilleure action que l’homme puisse faire est de ne pas agir.
      Alors qu’évidemment, le populiste est disciple de Schumpeter : j’innove donc demain je vous remplacerai.
      Voilà.
      La destruction créatrice est en marche.

  • Oui article bien torché sur la situation.
    En fait une majorité d’européen ont ras le bol des dictatures climatiques et immigrationnistes complètement débridées et non maitrisées.
    L’Europe concentrait plus du tiers du PIB mondial, est continuellement en déclin. Pourtant les peuples ne sont pas en moyenne moins intelligents ou moins travailleurs. Et sans compter un choix absurde d’isolement de la Russie voisine qui concentre une immense réserve en matières premières. J’imagine comment jugeront cela nos descendants dans un siècle ou moins…(Peut-être comme le suicide de 1914)
    En dehors de toutes considérations politiques ou de qualificatifs ridicules, les peuples ont avant tout du bon sens et paraissent effectivement excédés.
    Oui il faudrait trouver un Javier Milei.

    10
    • J’ai découvert, tout récemment, qu’au pays des 143 % d’inflation, il existait un ministère des Genres et de la Diversité…
      C’est les boîtes de camembert en bois dans une Europe en crise…
      C’est l’orchestre du Titanic…

  • Les gouvernants actuels sont en effet des génies :
    – dépenses de millions € dans des vaccins pour tous alors qu’il fallait les réserver aux plus âgés et aux plus fragiles;
    – dépenses de millions € pour obéir aux USA dans leur guerre depuis 80 ans contre les Russes ET les Européens qu’il ne fallait surtout voir s’allier économiquement;
    – dépenses de milliers de milliards € dans une transition énergétique/climatique aussi dogmatique qu’inutile.
    – dépenses éhontées dans un fonctionnariat européen insatiable,…
    Toute ces gabegies au frais du contribuable.
    Alors si un parti, qu’il soit démagogue, populiste, progressiste, réactionnaire, de droite, au centre, de gauche, me propose un programme pour sortir de ce cauchemar présent et futur, je vote pour lui.

    13
    • Assez d’accord.
      J’ai toujours été pro-europe, jusqu’en 2019 et l’annonce par UVdL du pacte vert européen.
      Depuis, la crise de l’énergie et la flambée du coût de l’électricité, l’interdiction programmée de la voiture thermique pour imposer la voiture électrique aussi coûteuse qu’inefficace et les autres délires issus de l’écologisme, démontrent de manière incontestable l’échec du projet européen notamment sur le plan de l’énergie et le désastre économique qu’il va engendrer.
      J’attendais de l’UE de nous protéger face à l’impérialisme géopolitique et aussi économique des USA et au dumping économique de la Chine. Force est de constater que cela plutôt été le contraire.
      Dont acte, je voterai pour le RN en juin 2024 ou pour un parti proposant de mettre fin aux décisions de l’UE qui nous entrainent dans le déclin économique.

      11
    • Le catastrophisme a bonne presse en ce moment chez les bourgeois repus
      Ce pessimisme outrancier ne repose sur rien de factuel mais simplement sur l émotion
      Les fonctionnaires de Bruxelles sont moins nombreux que ceux de la ville de paris
      L invasion russe en ukraine devait être stoppée et refoulée
      Elle est aux portes de l UE avec la Pologne et les etats baltes
      Les occidentaux doivent se mobiliser pour aider les ukrainiens
      Vous n évoquez nullement les vrais gabegies soit notre depense sociale de 834 milliards d’euros et notre mille-feuille politico administratif
      Bien sur c est plus facile de sortir des poncifs

      -9
      • Bah, « poncifs » pour les uns et prêt-à-penser pour les autres.
        Vous ne faites que nous ressortir l’argumentaire de nos gouvernants et de l’EU sans aucun autre éléments de réflexion. Vous leurs faites confiance, grand bien vous fasse. Vous deviez baigner dans le bonheur au moment du covid avec toutes ces bonnes mesures gouvernementales qui ont, pour sûr, réussi à vaincre le covid…
        Au vu de la situation économique, géopolitique et même sociale de l’EU et de la France, cela fait envie et il faut continuer dans ce sens. L’EU y pense très fort et va bientôt nous imposer un Etat européen fédéral qui va permettre d’effacer définitivement toutes ces souverainetés nationales gênant pour le « grand Projet ».
        Vous devez donc être quelqu’un d’heureux.

  • C’est sur qu’entre des partis populistes et des partis de gouvernement actuels, pratiquant le capitalisme de connivence, démagogues, clientélistes, autoritaires (aux Pays-Bas, les paysans ne se sont-ils pas fait tirer dessus à balles réelles ?), tout aussi anti-libéraux que les autres, les choix électoraux pour les Libéraux deviennent équivalents à faire dans la dentelle.

  • J’ai failli m’arrêter a cette phrase « Une tendance inquiétante, vu la faible appétence de la plupart d’entre eux pour les libertés, ou leur complaisance envers le Kremlin ».
    Je ne vois pas en qui la complaisance de nos états actuels envers les USA, qui sont nos ennemis commerciaux non déclarés et qui ont au passage fait sauter NordStream2, confererait a nos dirigeants actuels une meilleure morale. Quant aux libertés chéries, je crois qu’on a eu une démonstration éclatante de leur préservation pendant le covid…

    Mais pour revenir sur le fond de l’article je rejoins mes voisins du dessus. Je pense que la plupart des personnes, dont je fais partie, ont compris que la souveraineté nationale était menacée par l’UE, et que la seule alternative, malheureusement, réside dans ces partis de frange qui auront peut être le mérite d’infléchir les évènements

  • D’un point de vue anarco-capitaliste, le vote RN fait sens. Il y a en France aujourd’hui comme dans l’ensemble de l’Europe, une profonde superstructure bureaucratico-administrative en pleine connivence avec le politique et les grandes entreprises pour imposer leurs délires au mépris de tout.
    Evidement cette superstructure de la haute et moyenne administration, plus des instances supra-nationales et autres clubs non-élus mais ultra puissants va tout faire pour bloquer le RN s’il est élu. Résultat rien ne sera fait. Dans un sens comme dans l’autre. Ce qui est, à l’heure actuelle, le mieux qu’on puisse espérer à court/moyen terme, sachant que même un Milei pense qu’il faudra 3 mandats pour sortir l’Argentine de l’ornière (et donc sans doute autant voire plus en Europe où nous avons la même culture et infra et super structure étatiste qu’eux, mais en plus une épaisse graisse d’immigration non culturellement assimilée ou assimilable qui supporte et dépend de la dite bureaucratie étatiste).

  • Bon article sur le fond.
    Par contre, dire que la xénophobie serait une composante ou un problème quand on se fait planter, décapiter, mitrailler et que la Charia remplace Bastiat, c’est comme fustiger le racisme anti-allemand en juillet 40.
    Si les peuples avaient été xénophobes, on n’en serait pas là, il y a de peurs qui sont justifiées, le peuple est bien propriétaire de son pays et tamponner « non » sur un formulaire ce n’est pas creuser des charniers.
    .
    Sur les mots de Churchill, un électeur est peut-être aussi bête que Bruno le Maire, mais il y a une intelligence populaire qui est indéniable. La Suisse et ses 800 votations en 30 ans se porte comme un charme comparativement: interdiction des minarets, non à l’immigration massive, non aux pillages fiscaux de la gauche, non à la dictature des corporations alliées au pouvoir.
    .
    Quant au « Kremlin », il est aussi parfaitement rationnel d’être contre la guerre par procuration des États-Unis.
    Les USA n’auraient pas attendu 9 ans pour déverser des tapis de bombes si un Mexique corrompu avait projeté d’entrer dans l’alliance de Shanghai et de placer des bases et des missiles chinois.
    .
    Le seul vrai problème est que ces partis ne sont pas très libéraux et qu’ils n’ont aucune intention de désétatiser nos pays et notre continent.

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