Le libertarien Javier Milei, nouveau président de l’Argentine

Javier Milei est le nouveau président de l’Argentine. On connaissait le « candidat Milei », qu’en sera-t-il du « président Milei » ?

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Source : Ilan Berkenwald sur Flickr.

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Le libertarien Javier Milei, nouveau président de l’Argentine

Publié le 20 novembre 2023
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Il l’a fait. Javier Milei, ce candidat excentrique qui, il y a quelques mois encore, apparaissait comme un outsider en qui personne ne croyait, tant son profil et son discours étaient loufoques, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 55,6 % des voix, et devient donc le nouveau président d’Argentine.

Pourtant, les résultats du premier tour et les sondages qui ont suivi laissaient croire à une probable victoire de son adversaire, Sergio Massa. La stratégie de modération pour lisser son image, ainsi que le soutien de la droite et du centre-droit, ont très certainement participé à la victoire de Milei. Il faut croire que les Argentins, lassés du péronisme et assaillis par une situation économique désastreuse et une inflation qui n’en finit pas, ont décidé d’enfin tourner le dos au dirigisme, au protectionnisme et à l’étatisme. Il était temps !

Qu’on enterre des méthodes politiques et économiques dont le seul mérite est d’avoir fait preuve de constance dans l’échec devrait, logiquement, nous réjouir. Cependant, un rapide coup d’œil au traitement médiatique de l’élection de Javier Milei nous fait rapidement déchanter…

Mais par-delà la réception de son élection en France, nous connaissions le « candidat Milei », qui sera et qu’attendre du futur « président Milei » ?

 

Un traitement médiatique caricatural qui manque le sujet principal

La presse française, en général peu prolixe sur le sort de l’Amérique latine, qui subit pourtant depuis des décennies les affres de l’illibéralisme, ne manque pas de qualificatifs pour s’indigner de l’élection du nouveau président argentin. En effet, un vent de panique souffle depuis ce matin sur les rédactions, persuadées d’assister à un nouvel épisode de l’avancée de l’extrême droite populiste dans le monde : après Donald Trump, Boris Johnson, Jair Bolsonaro ou encore Viktor Orbán, Javier Milei rejoint la liste des infréquentables réactionnaires faisant progresser l’extrême droite dans le monde.

Le journal Le Monde annonce par exemple l’élection d’un « candidat d’extrême droite », et Guillaume Erner, au micro de France Culture, parle d’un « économiste ultralibéral fan de Donald Trump ». Sur France Info, c’est encore l’association à Donald Trump qui est mise en avant dans le chapô de l’article. Et l’on pourrait multiplier les exemples.

À nouveau, l’étiquette libérale est associée à tout un tas d’idées qui ont comme dénominateur commun de porter une connotation péjorative : « ultralibérale », « populiste », « polémiste », « climato-sceptique », « anti-avortement », « antisystème ». Cette nébuleuse de représentations négatives permet de construire un homme de paille facile à délégitimer, tout en négligeant de mentionner le vrai sujet : l’avenir de l’Argentine et des Argentins.

Dénoncer ce traitement malhonnête et caricatural ne signifie pas que les libéraux soutiennent sans réserve Javier Milei. La réalité est même tout autre : le « camp libéral » se trouve divisé face à l’interprétation à donner du personnage, de ses idées, et de sa capacité à résoudre les crises qui frappent l’Argentine. Une majorité de libéraux n’est pas dupe des faiblesses de Milei, et ont peu de difficultés à garder un regard critique sur son côté démagogique et excentrique, sur ses positions sur l’avortement, ou encore sur son climato-scepticisme. En revanche, quelle que soit notre opinion sur le personnage et son discours, il apparaît clairement comme la moins mauvaise alternative.

Le péronisme et ses méthodes ont ruiné l’Argentine, et la victoire de Milei est avant tout une sanction (certes tardive…) de ce bilan catastrophique. Que l’économiste soit « libéral », « ultralibéral », « libertarien » ou « anarcho-capitaliste » importe finalement peu, et dissimule l’enjeu principal, c’est-à-dire la nécessité d’une rupture profonde avec le dirigisme économique et politique qui règne sur le pays depuis des années. C’est par exemple le sens du tweet de Ferghane Azihari, qui reconnaît sans difficultés que « le scepticisme à l’endroit de Milei est justifié », mais qui invite surtout les commentateurs à se demander pourquoi « l’un des pays jadis les plus riches de l’humanité est sorti de l’histoire ».

La confusion des genres entretenue par le traitement médiatique de l’élection de Javier Milei passe donc complètement à côté du sujet principal, au profit d’un récit dans lequel l’Argentine tomberait dans les mains de l’extrême droite et de « l’ultralibéralisme » antisocial. On reconnait ici l’abécédaire des mauvaises critiques du libéralisme.

Faut-il rappeler à tous ces commentateurs peu rigoureux qu’il existe pourtant une contradiction profonde entre les idées libérales et les idées d’extrême droite, caractérisées par un fort dirigisme et protectionnisme économique et des idées fondamentalement étatistes ? Ou encore, que la pensée libérale et la pensée libertarienne ne se confondent pas, et qu’il est donc absurde de qualifier Milei d’être à la fois libertarien, libéral, anarcho-capitaliste, d’extrême droite, réactionnaire…

Bref, le sort des Argentins n’intéresse toutes ces bonnes âmes que lorsqu’elles peuvent l’instrumentaliser pour tenir un discours antilibéral. La véhémence des jugements portés sur Milei contraste avec la faiblesse des condamnations du péronisme, prouvant à nouveau qu’en matière de morale et de politique, l’indignation à géométrie variable règne en maître.

 

Du candidat Milei au président Milei : qu’attendre ?

Alors, qu’attendre de cette victoire ? Quel type de président Javier Milei sera-t-il ?

Il est évidemment difficile de répondre de manière définitive à ces questions. Si le fait que Javier Milei soit un Objet Politique Non Identifié, on peut néanmoins postuler que (et c’est normal) le « président Milei » ne se confondra pas avec le « candidat Milei ».

Le « candidat Milei » était définitivement libertarien plus que libéral, et c’est pour cette raison que son populisme assumé n’entrait pas en contradiction avec le reste de son discours. En effet, le libéralisme classique s’accommode peu d’un discours populiste, en ce que la philosophie libérale est, depuis John Locke, une pensée de l’État ancrée dans le réel, cherchant à concilier la protection de l’individu des excès de l’arbitraire et du pouvoir avec la naissance des États modernes.

En revanche, la pensée libertarienne est une philosophie profondément utopiste qui assume défendre un idéal et des positions principielles, en faisant peu de place à la question de la possibilité de son avènement dans le réel.

Comme l’explique Sébastien Caré dans son ouvrage La pensée libertarienne :

« La valeur de l’utopie libertarienne est essentiellement négative, et s’éprouve dans la fonction critique que Ricœur assignait à toute doctrine utopique » (p. 337).

Cette utopie libertarienne remplit une « fonction heuristique salutaire dans le débat démocratique ainsi que dans la discussion philosophique contemporains » (p. 338).

Autrement dit, les idées et la posture libertariennes s’accommodent parfaitement des exigences électorales qu’impose le statut de « candidat », et sa victoire finale ce dimanche 19 novembre vient nous le confirmer. De plus, la dimension subversive, antisystème et anti-élite du libertarianisme s’accorde assez bien avec une posture politique populiste. C’est ce qu’incarnait le candidat Milei.

Le « président Milei », lui, sera certainement contraint par la réalité du pouvoir d’abandonner les habits confortables de l’utopie pour enfiler ceux du réalisme politique.

Perdant de sa radicalité et de sa pureté intellectuelle, il se rapprochera certainement, dans sa méthode de gouvernement, des positions d’un libéralisme classique, davantage armé pour répondre aux exigences de la responsabilité du pouvoir. Cette interprétation rend encore plus ridicules les inquiétudes partagées par l’ensemble de la presse française, qui juge davantage le candidat que le président.

Car sur le plan économique et politique, on ne peut qu’accueillir positivement son programme, et on espère qu’il réussira à libéraliser l’Argentine. Des questions restent toutefois en suspens, notamment sur sa capacité à pouvoir tout appliquer.

Par exemple, il est probable que sa volonté de dollariser l’économie se heurte à la réalité du déficit massif du pays et à l’absence de réserves suffisantes dans le cas de l’adoption du dollar comme monnaie légale. L’inflation subirait un coup d’arrêt, mais l’économie argentine n’aurait plus de marge de manœuvre pour lutter contre la déflation. En outre, sa politique monétaire dépendrait entièrement des décisions de la Fed pouvant être contradictoires avec les besoins des marchés argentins.

Enfin, son libéralisme et son antiétatisme sont difficilement conciliables avec sa volonté d’être intraitable sur les questions sécuritaires. Si ce positionnement est compréhensible tant la criminalité et la corruption sont des poisons en Argentine, on est en droit de s’interroger sur le rôle qui sera donné à l’État dans cette quête sécuritaire.

 

Cela explique certainement pourquoi les libertariens adhèrent, dans l’ensemble, au discours et au personnage du « candidat Milei », quand les libéraux classiques le soutiennent avec davantage de réserves, et ont le regard tourné vers ce qu’accomplira le « président Milei » confronté au réel.

Il nous reste donc à rappeler que non, malgré son excentricité et son populisme, Javier Milei n’est pas plus un Trump Bis qu’il n’est d’extrême droite. Il est simplement le visage d’un ras-le-bol, contre le péronisme et l’étatisme, et d’une volonté, celle d’enfin libéraliser un pays qui en a bien besoin. Pour ces raisons, on est en droit de considérer que dans ce contexte, Javier Milei est la meilleure chose (ou la moins mauvaise) qui puisse arriver à l’Argentine.

Mais cet optimisme doit être raisonné et lucide, et les libéraux seront les premiers à rappeler à l’ordre Javier Milei s’il n’est pas à la hauteur du rendez-vous : rien de plus que l’avenir du pays.

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  • L’Argentine, c’est un peu le trou noir de la science économique. Un univers parallèle où il a été décrété que les principes fondamentaux de l’économie ne s’appliquaient pas. Ce pays a depuis les années 1970 un talent à nul autre pareil pour inventer des politiques économiques absurdes dont le seul point commun est de systématiquement conduire à l’échec. Mileil ne fera probablement pas exception à la règle s’il ont s’en tient à son programme : arrimer l’Argentine à la politique monétaire restrictive US + une rigueur budgétaire au hachoir = contraction conjointe de l’offre et de la demande (alors même que son économie est déjà à terre). A court terme, c’est un plongeon direct vers une récession d’anthologie.

    Bref, les argentins ont troqué un populisme interventionnisme (le kitchnérisme) pour un populisme libertarien (le mileisme). Je doute fort qu’ils y gagnent au change.

    -2
    • @ MP : ce n’est pas depuis les années 70, c’est depuis 1946 (Peron, mélange d’étatisme et de socialisme).
      Ah bon, la croissance, c’est quand il y a de l’offre et de la demande ? Je croyais, après avoir lu Von Mises et Rothbard (comme Milei) que c’était quand il y avait une hausse de la productivité ?
      Reagan, pour redresser les USA de 20 ans de socialisme, a accepté une récession d’anthologie, et le résultat a été là.

      Pareil Pour Thatcher, et pour Reagan et Thatcher, les mêmes critiques que pour Milei !!!

      le populisme libertarien : oxymore, apprenez ce que sont les libertariens.

      Mais c’est vrai, le libéralisme, cela ne marche pas …

      • Je suis content que l’Argentine essaie la liberté, mais il y a une composante culturelle qui fait que la Suisse est libérale, la France marxiste et l’Argentine corrompue.
        Comme Emmanuel Todd, je pense que les systèmes politiques et leur application sont l’émanation des peuples.
        En bref sur le papier c’est une bonne nouvelle, en pratique, j’attends pour voir.

    • « …. politiques économiques absurdes dont le seul point commun est de systématiquement conduire à l’échec … »
      AH bon, pas comme en France où le « trouble de personnalité limite » de notre bien aimé kaiser conduit à mener une politique de développement efficace et profitable à ses concitoyens ?

  • A 140 % d’inflation, même un âne aurait gagné. Milei va maintenant devoir prouver qu’il mérite son surnom de « lion ».
    Deux choses m’amusent ici ou là. L’ultralibéralisme dont on l’affuble, tout d’abord. Milei, sous ses dehors excentriques, n’est qu’un classique libéral-conservateur. Nous verrons vite quelle personnalité de cette schizophrénie l’emporte.
    La deuxième : on ne saurait être libéral et d’extrême-droite. Mais n’était-ce pas le cas de Le Pen père ?

    • En quoi LePen père était-il libéral pour ma gouverne ?

      • Pendant longtemps les électeurs du FN étaient les petits patrons, les commerçants, les artisans. Avec Marine, le parti s’est tourné vers les ouvriers qui ont été lâchés par l’extrême gauche, et donc a récupéré plein d’idées communistes. Dans le même temps, l’électorat des petits indépendants a diminué avec la montée du salariat. C’est ainsi que le FN/RN est devenu d’extrême gauche, sauf pour les questions d’immigration.
        (Et pendant ce temps l’extrême gauche recrute des fondamentalistes islamistes qui me semblent bien à l’extrême-droite…)

        • Ça fait plaisir de lire de bonnes analyses lucide.

        • L’extrême droite comme l’extrême gauche ont été de tout temps socialistes, ce sont les questions sociétales qui les différentient : le nationalisme d’un côté, l’internationalisme de l’autre.

          • Il fut un temps où JM Le Pen se vantait d’être le « Reagan Français ».
            Sa fille a pris un chemin bien différent.

            • Le pen se vantait d’être le Reagan français ? à quel moment ? car il y a de sacrés différences dans leur programme !!!

        • Aujourd’hui, tout a changé. Le RN devrait facilement se faire élire sur les seules questions de sécurité, et devra abandonner son gauchisme socio-économique s’il veut durer au pouvoir. En aura-t-il le courage et la lucidité ? La réponse n’est certainement pas la même suivant qu’il pourra ou non s’appuyer sur un exemple argentin convaincant.

  • c’est toujours bien qu’un type fasse la pub au libéralisme. les chômage/déficit public/dette/inflation/etc… devraient bien baisser. redonner la liberté aux gens pourrait être … libératrice.

  • Un libéral. Quelle horreur. Pourquoi les argentins n’ont ils pas élu un Maduro ?
    Ça aurait fait plaisir à nos média et nos hommes politiques de tout bord. Et Mélenchon aurait ainsi pu lui rendre visite et le féliciter de son socialisme avancé. Au lieu de cela, que nenni. Le seul avantage est que cela va pouvoir détourner les Français qui s’enfoncent dans leurs problèmes et leur dette abyssale en critiquant de façon « tout à fait objective » la politique libérale menée par un libéral Sud américain. Il est vrai que notre politique est totalement absente de toute critique puisqu’elle est de gauche.

  • « la pensée libertarienne est une philosophie profondément utopiste qui assume défendre un idéal et des positions principielles, en faisant peu de place à la question de la possibilité de son avènement dans le réel »

    On hallucine de ce commentaire venant ni plus ni moins du rédacteur en chef de contrepoints…

    • N’en déplaise à ceux qui en font un homme de paille, le libéralisme n’est pas un bloc monolithique, le rédacteur en chef de ce site peut parfaitement être libéral tout en ne souscrivant pas totalement à la pensée libertarienne, tant qu’il laisse l’ensemble des courants s’exprimer je ne vois pas en quoi ça poserait de problème.

      • Je vois un problème de ton, et un problème de forme. Le problème de ton est peut-être difficile à formaliser, mais il me semble que ce site ne représente plus un ensemble de libéraux, de courants variés, mais préoccupés de construire ensemble quelque chose qui tienne la route, prêts à se réjouir des succès de leurs compagnons, et à s’effacer pour le bien commun plutôt qu’à se hausser du col pour avoir plus de « likes » que leurs collègues. Le problème de forme est celui qu’un site libéral devrait avoir pour but de promouvoir les idées libérales, pas d’organiser en priorité des débats ouverts à tous au nom de la liberté d’expression. Son rédacteur en chef devrait se réjouir de l’arrivée d’un libertarien au pouvoir, souligner et détailler les difficultés qui l’attendent mais aussi les conséquences formidablement positives que la prolongation de son succès aurait pour les libéraux partout dans le monde. Un peu moins de mots en « -isme », quelque chose de concret, et qui nous change d’une discussion de profs de philo dans la tour d’ivoire d’un labo de sciences po.

      • Un libertarien démontre ni plus ni moins la boursouflure d’un libéral.

  • « Une majorité de libéraux n’est pas dupe des faiblesses de Milei, et ont peu de difficultés à garder un regard critique sur son côté démagogique et excentrique, sur ses positions sur l’avortement, ou encore sur son climato-scepticisme. »
    Etonnant pour un soi-disant libéral de dénigrer le climato-scepticisme quand on constate que l’hystérie politico-médiatique actuelle concernant le climat nous impose progressivement des mesures tout ce qu’il y a de plus liberticides.
    Etonnant de constater que le rédacteur en chef d’un site libéral ne comprenne pas que l’écologisme a trouvé dans cette imposture le moyen de nous imposer son idéologie totalitaire.
    A l’heure où on est sollicité pour contribuer au financement de ce site, je trouve cela assez malvenu.

    • Oui, la « science climatique » du GIEC c’est du Lyssenkisme chimiquement pur comme en union soviétique.
      Censure de milliers de scientifiques, anathèmes, licenciements, subvention massive de la « science » catastrophiste et de n’importe qui susceptible de soutenir la secte de l’apocalypse en racontant n’importe quoi de préférence.

      Du rouge des mensonges et du totalitarisme partout, de la liberté nul part.

    • En effet, déjà que le côté démago et excentrique est bien plus compatible avec le libéralisme que l’arrogance compassée de nos politiciens donneurs de leçons, mais le tournant climato-urgentiste, politiquement correct, guerrier, interventionniste dans le monde et la chambre à coucher, de ce site me fait bondir moi-aussi, surtout quand je reçois l’invitation à donner comme je le faisais par le passé.

  • Décidément, le virement social progressiste du site Contrepoints devient de plus en plus flagrant :
    On a viré H16 (libertarien) et Nathalie MP Meyer (catholique : conservatrice : réactionnaire), les 2 meilleurs rédacteurs du site,

    dans cet article : la volonté de sécurité des argentins défendue par Milie est « réactionnaire » et libertarienne » mais pas libérale (???) concept libéral américain il me semble.

    la protection du droit de propriété est le principe de base du libéralisme, donc la sécurité …

    La pensée libertarienne n’est pas libérale selon l’auteur ? qu’il serenseigne ….

    Enfin l’utopie libertarienne est négative ???? mais bien sûr, tout comme la défense des droits de l’individu, la démocratie, l’école pour tous etc sous l’ancien régime des rois de France.

    Je ne donnerai plus à contrepoints, ils peuvent l’enlever de leur liste de donateurs, trop c’est trop…

  • Quelles merveilles toutes ces guerres picrocholines qui agitent en vain le petit monde qui se revendique libéral
    Pas étonnant que ces vagues clapotis n intéressent pas les français
    Ces divisions en multiples chapelles laissent pantois …..

    • @ doda :

      les français ont envie d’être des esclaves infantilisés, comment voulez vous qu’ils s’intéressent à une philosophie qui demande du libre arbitre et de la réflexion ?

  • Analyser le voisin chilien, un des plus fort taux de croissance d’Amérique du sud prouve peut-être qu’il faut arriver au pouvoir à partir d’une certaine situation en renversant la table, celle du socialisme avant tout, nationaliste ou internationaliste.
    D’où coup d’Etat, provocations populistes, anarcho-liberalisme, excentrismes, etc…Il faut frapper l’opinion !
    Hayek avait sans nul doute inspiré Pinochet :
    https://journaldeslibertes.fr/article/friedrich-hayek-et-la-dictature-chilienne-daugusto-pinochet/

  • Et ne pourrait-on pas remplacer effectivement le rédacteur en chef par quelqu’un un peu moins orienté ?

  • Les commentaires sont fermés.

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