Le libertarianisme pour les nuls

Le libertarianisme pour les nuls : une approche non-exhaustive d’un drôle d’oiseau politique.

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Don't tread on me by Gage Skidmore(CC BY-SA 2.0)

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Le libertarianisme pour les nuls

Publié le 8 juillet 2021
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Par Sabine Lula.

Lorsqu’on arrive dans un Institut d’Études Politiques, il est normal de se trouver confronté aux sciences politiques sous toutes leurs formes. Que ce soit par les cours, des rencontres avec des politiciens, des conférences, ou plus simplement par la culture générale ou un engagement militant très actif, on se doit dans un tel milieu d’acquérir une conscience – ou a minima une connaissance – de la vie politique française.

Or l’on peut observer que pour l’écrasante majorité de la population, la politique se définit presque exclusivement par la sacro-sainte distinction entre la droite et la gauche. Même les personnes qui se disent apolitiques se retrouvent forcément projetées dans l’une ou l’autre de ces catégories. Cela entre dans la suite logique du renforcement des gros partis avec l’avènement de la Cinquième République, autour desquels gravitent une multitude de petits partis, plus ou moins à gauche, plus ou moins à droite, aux idéaux écologistes, aux idéaux presque trotskystes, aux velléités indépendantistes ou aux discours eurosceptiques…

Il devient alors difficile de s’y retrouver dans cette jungle politicienne, mais l’aventure peut valoir le coup : non seulement notre culture générale en ressortira forcément enrichie, mais en plus, on peut découvrir des pensées très marginales et pourtant déjà relativement construites, diverses et complexes. On se découvre intéressé, en proie à la curiosité, et avant d’avoir eu le temps de réaliser, nous voilà à nous renseigner entre deux insomnies à propos du libertarianisme.

Libertarianisme ? Mais quelle est donc cette diablerie ?!

Il est très probable que ce concept vous soit inconnu au bataillon, idem pour le mot lui-même. La définir précisément devient alors une tâche des plus ardues. Comme tout bon étudiant qui se respecte, le premier réflexe est de rechercher sur le Net (ne mentez pas, c’est ce que nous faisons tous). Mais on peut vite déchanter, seul face aux milliers d’informations sur lesquelles on tombe. Résumer une pensée construite sur près de deux cents ans, ça fait peur. On craint de laisser des plumes en étudiant ce drôle d’oiseau politique… mais en mettant du cœur à l’ouvrage, il est possible de faire le tri et de réaliser un portrait, qu’on espère le plus fidèle possible, de cette étonnante philosophie du droit.

Quelle définition donner au libertarianisme ?

Tout d’abord, on tombe sur des définitions que nous donnent des dictionnaires en ligne ou des sites scolaires.

Ainsi, pour Wikipedia le libertarianisme est « une philosophie pour laquelle une société juste est une société dont les institutions respectent et protègent la liberté de chaque individu d’exercer son plein droit de propriété sur lui-même ainsi que les droits de propriété qu’il a légitimement acquis sur des objets extérieurs ».

Pour Wikibéral il est « une philosophie politique et économique (principalement répandue dans les pays anglo-saxons) qui repose sur la liberté individuelle comme fin et moyen. »

Pour Larousse, il est « une philosophie tendant à favoriser au maximum la liberté individuelle, que celle-ci soit conçue comme un droit naturel ou comme le résultat du principe de non-agression. De ce fait, ses partisans, les libertariens, s’opposent à l’étatisme en tant que système fondé sur la coercition, au profit d’une coopération libre et volontaire entre individus. »

Croiser trois définitions différentes peut suffire pour dégager les grandes lignes d’une idée. On pouvait s’y attendre au vu de son nom, la liberté – individuelle – y prend une place capitale, accompagnée d’une notion particulière de droit naturel, autrement dit les droits de libertés et de propriétés légitimes. L’État apparait alors comme un danger planant au-dessus de ces libertés. Il convient de relever également le fait que les définitions précisent bien qu’il s’agit d’une philosophie, presque une éthique, voire un mode de vie, plutôt qu’un véritable mouvement politique comme on l’entend en France. On pourrait alors résumer tout cela par une phrase : « Fais ce que tu veux de ce que tu as avec ceux qui sont d’accord ».

Une fois cette définition simplifiée posée, nous pouvons nous intéresser aux sites à tendance libertarienne, mais aussi aux sources journalistiques. Nous nous trouvons alors confrontés ou bien à des informations très détaillées (car réservées aux initiés), ou bien à des articles très peu exhaustifs, parfois au point de ne pas fournir le travail d’investigation attendu de la part d’un journaliste formé dans une grande école. Faire un travail de fond devient nécessaire, pour être sûr de saisir tous les tenants et aboutissants de ce drôle d’oiseau idéologique.

Le libertarianisme, une marotte anglo-saxonne ?

Comme le précise la définition de Larousse, on remarque que ce schéma de pensée libertarien est particulièrement bien implanté dans les pays du Commonwealth. Et pour cause : l’utilitarisme et le pragmatisme, si chers à nos amis anglo-saxons, se reflètent en partie dans le libertarianisme. L’Éthique de la Liberté, rédigé par Murray Rothbard, en est un exemple assez parlant. « Œuvre de toute une vie », ce livre de philosophie politique fut l’un des premiers à proposer une étude purement praxéologique de la liberté, avec une démarche se voulant raisonnée et logique. Les questions du droit naturel y sont soulevées, ainsi qu’une théorie de la liberté, et une dénonciation d’une influence trop forte de l’État, qui par définition est un obstacle aux libertés individuelles.

Outre l’influence de grands intellectuels, parmi lesquels, en plus de Rothbard, nous pouvons citer Charles Murray, Robert Nozick ou encore Ayn Rand, le libertarianisme est également porté dans la sphère anglo-saxonne par la pop culture, l’exemple le plus connu étant la série américaine South Park. Ce Soft Power libertarien se traduit par une vague de plus en plus forte de phobie de l’État global, visible dans la multiplication de fictions dystopiques présentant un gouvernement central comme l’ennemi absolu, mais aussi dans l’influence des Anonymous ou de Wikileaks, ou encore dans la méfiance que le citoyen moyen éprouve vis-à-vis des médias (seulement 6 % des Américains auraient confiance dans les médias, selon un sondage de 2016).
D’un point de vue économique, le libertarianisme privilégie l’approche de l’École autrichienne, avec un rejet de l’État-providence et de l’interventionnisme économique, ce qui une nouvelle fois le rend naturellement compatible avec la mentalité anglo-saxonne. Et pour preuve, un sondage du Cato Institute estime dans une étude de 2017 qu’entre 20 et 22 % de la population américaine se considère comme libertarienne.

Existe-t-il un libertarianisme made in France ?

La philosophie libertarienne semble donc particulièrement présente chez l’Oncle Sam. Mais qu’en est-il de son implantation en France ? Force est de constater que les idées libertariennes sont très méconnues dans le pays des droits de l’Homme, et pour cause : la mentalité française est davantage dans la persuasion que dans la conviction. On accorde davantage d’importance aux affects et aux sentiments que nos amis Yankees relaient plutôt au second plan lorsqu’il s’agit de se lancer dans une démarche intellectuelle.

La factualité et le pragmatisme s’importent mal dans un pays où l’on aime avoir des opinions très tranchées et où on rejette la nuance. L’exemple de La Grève d’Ayn Rand est assez parlant : publié en 1957, ce livre écrit par une Américaine d’origine russe ne fut officiellement traduit en France… qu’en 2011. Et ce alors que selon une étude de la bibliothèque du Congrès américain et du Book of the month club menée dans les années 1990, il s’agirait, après la Bible, du livre le plus influent aux États-Unis.

À cela s’ajoute la très forte conscience politique en France : il existe un grand amour de l’État, ainsi que de la législation, découlant directement du droit romain dont nous sommes encore aujourd’hui les héritiers. Là où la jurisprudence fait bien plus souvent office de loi dans ces systèmes voisins.

Si le bilan dressé en France apparaît de prime abord négatif, on réalise que certaines fondations majeures du libertarianisme moderne viennent tout droit de notre beau pays : la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 jette les bases de ce que l’on nomme aujourd’hui le droit naturel, et Frédéric Bastiat (1801-1850) bénéficie encore aujourd’hui d’une influence certaine et d’une renommée internationale. Mais ses thèses libérales ont tendances à être mal comprises, et donc rejetées par les économistes français modernes.

La méconnaissance du libertarianisme en France peut donc s’expliquer par cette véritable fracture de mentalité : elle illustre à quel point la culture intellectuelle saxonne peut être incompatible avec la française. Mais cela n’est pas une surprise. Après tout n’est pas pour rien que nous avons passé 800 ans à faire la guerre à nos voisins anglois.

D’accord, mais concrètement ? Quelles sont les valeurs libertariennes ?

Pour le libertarien, l’individu lambda est comme Mélenchon : même s’il n’est pas parlementaire, sa personne n’en demeure pas moins sacrée. La société n’a en aucun cas à lui imposer quelque chose, surtout de façon coercitive, du moins tant qu’il ne contrevient pas lui-même au droit naturel d’autrui. Rappelez-vous : « Fais ce que tu veux de ce que tu as avec ceux qui sont d’accord ».

Ainsi, il est le seul décisionnaire de ses mœurs ou de ses actions, et la société n’a pas à le considérer comme étant un être à part pour cela. Il est régi par le principe de non-agression, et n’a le droit de faire preuve de violence qu’en cas de légitime défense, c’est-à-dire quand ses libertés ou ses propriétés légitimes sont menacées par quelqu’un d’autre.

Car oui, le libertarien considère, au même titre que la liberté, le droit de propriété comme étant sacré : les objets extérieurs, c’est-à-dire autres que son propre corps, (de l’argent, une maison, un vélo, des vêtements…) obtenus de façon juste, notamment par la vente, l’échange, le troc ou la donation, sont une véritable partie de son être, et ne doivent en aucun cas faire l’objet de dégradations gratuites ou de spoliations. Le libertarien va donc sur ce point s’opposer au libertaire, son très lointain cousin anarchiste qui, lui, prône le partage égalitaire des richesses et des ressources naturelles, tout comme au liberal (terme utilisé en anglais pour désigner un individu aux valeurs socialistes).

Hormis ces constantes qui définissent le libertarianisme, il est particulièrement difficile de dresser un « tableau des valeurs moyennes » des individus libertariens. Tout simplement car leur individualité passe avant le groupe dans lequel on les classe.

Le libertarien apparaît donc dans la majorité des cas un « anti-communautaire », considérant que les particularités d’un individu (sa couleur de peau, son sexe, ses convictions morales et/ou religieuses, etc.) ne doivent en aucun cas ni le priver de ses droits naturels, ni servir de prétexte pour le déresponsabiliser de ses actions, ni à obtenir des privilèges par rapport aux autres. En d’autres termes ? « Le plus grand bonheur de toute minorité : être considérée comme tout le monde, par l’absence d’attention particulière et le plein respect de sa normalité » (Stéphane Geyres).

L’épisode « L’inqualifiable crime de haine de Cartman » de South Park (saison 4 épisode 2), série réalisée par les libertariens Trey Parker et Matt Stone, démontre dans une séquence l’absurdité des Hate Crime Laws, et en quoi elles limitent la véritable égalité entre les individus.

Certes, tout ceci reste encore relativement abstrait, surtout pour quelqu’un de non-initié. Mais heureusement, on peut facilement retrouver des documents mis en ligne par les Partis libertariens américains. Celui de la branche californienne a par exemple rendu disponible un schéma qui illustre les valeurs sociétales qu’ils prônent au quotidien.

Source : https://iepress.net/2019/01/08/le-libertarianisme-pour-les-nuls-une-approche-non-exhaustive-dun-drole-doiseau-politique/?fbclid=IwAR3SHyJqsX1VjIuuzhg0a1jkQBm80o9uL1MlEDReRC_IKyhL238EFgbGt34

On observe alors rapidement que le libertarianisme serait une fusion (au sens dragonballien du terme) entre des idéaux économiques abusivement classés à droite (économie de libre-échange, absence d’interventionnisme économique…) et des idéaux sociétaux abusivement classés à gauche (liberté totale d’expression, de culte, liberté sexuelle…).

On peut donc à tort penser qu’il s’agit là d’un « extrême centre », que résume d’ailleurs assez bien le slogan de campagne de Tim Moen (candidat libertarien aux législatives canadiennes 2014) : « Je veux que les couples mariés gays puissent défendre leurs plants de marijuana avec leurs fusils » (d’où le détournement graphique en bandeau de l’article). Or, ce serait faire abstraction de la volonté très forte, quasi viscérale, de se débarrasser du Big Gov et de l’État. C’est oublier qu’il s’agit, du moins en partie, d’un anarchisme, ayant pour volonté première la liberté individuelle : « Ni Dieu ni Maître, sauf si on veut en choisir un nous-mêmes ».

Une philosophie anti-étatiste ? Mais alors, pourquoi des partis ?

Les velléités anarchistes (ou minarchistes) du mouvement peuvent en effet rendre paradoxale la simple existence de partis libertariens. Cependant, nos anti-étatistes préférés savent la justifier : le but premier n’est pas tant de se réunir en organisation politique pour satisfaire des volontés interventionnistes, mais plutôt de pouvoir se regrouper, obtenir une certaine force du nombre afin de pouvoir revendiquer le respect de ses droits naturels.

C’est donc en partie sous le principe de « l’Union fait la force » que l’on a vu dès les années 1970 se former des Partis libertariens aux États-Unis, puis en Nouvelle-Zélande et en Pologne dans les années 1990. Il faudra attendre les années 2000-2010 pour que le phénomène s’implante en Europe continentale, avec des partis créés en Suède en 2004, en Allemagne en 2009, en Belgique en 2012 et en Suisse en 2014. La France n’est cependant pas en reste, avec la fondation très récente d’un Parti libertarien français en avril 2017.

Ces partis singuliers se font principalement connaître sur Internet, par leurs sites officiels, ou encore des sites parallèles dont l’ambition première est de partager le point de vue des libertariens sur l’actualité (comme le Magazine Reason, qui a près de 450 000 abonnés sur sa page Facebook). Comme ils se plaisent à le dire, leur but est moins de contrôler les gens que de réclamer pour eux-mêmes une plus grande liberté, et donc une réduction de l’État centralisé. Il s’agit là de mener un « combat contre l’ennemi », les étatistes, mais en leur faisant face avec leurs propres armes.

D’ailleurs, comme tout mouvement, c’est autour de divers symboles que se réunissent les sympathisants libertariens. L’un des plus célèbres d’entre eux, le Gadsden Flag, présente un serpent à sonnette noir sur un fond jaune, les deux couleurs associées aux mouvements libertariens. Ce drapeau très ancien, qui remonte à Benjamin Franklin, porte la mention « Don’t tread on me », que l’on pourrait traduire par « Ne me marche pas dessus », ou encore « Bas les pattes ». Le choix du serpent à sonnette n’est pas anodin : animal inoffensif pour l’homme, il n’initie jamais le combat et se montre agressif uniquement si on l’attaque. Il semble donc bien représenter les valeurs libertariennes de droits naturels et de principe de non-agression.

D’autres animaux ont été choisis à travers le globe pour représenter les mouvements libertariens : si le serpent a été conservé en Belgique, nos amis Yankees lui ont préféré le hérisson, qui tente comme il peut de faire face à l’âne démocrate et l’éléphant républicain.

C’est cependant un oiseau qui décore le logo du tout récent Parti libertarien français, ou encore le drapeau officiel du Liberland, micro-Nation autoproclamée entre les frontières serbes et croates. Malgré sa non-reconnaissance par l’ONU, le Liberland, « un État avec le moins d’État possible » fondé le 13 avril 2015, a enregistré plus de 300 000 candidatures à la citoyenneté dès juin 2015. Ce projet ambitieux et farfelu de créer des nations libertariennes ouvertes à tous est également un symbole qui peut rassembler, parfois avec plus de force que les partis eux-mêmes, des libertariens du monde entier.

Mais s’ils sont déjà aussi nombreux, comment se fait-il qu’on n’en entende pas parler ?

Il est vrai que ce que l’on pourrait abusivement appeler un Homo Libertarianicus n’est pas une espèce très répandue, du moins dans la sphère publique française. Plusieurs raisons peuvent être soulevées : tout d’abord, et vous vous en êtes sûrement rendu compte à la lecture de cet article laborieux, la philosophie libertarienne est d’une complexité singulière, dont les premiers fondements dateraient de la toute fin du XVIIIe et des Lumières. Or, s’il est très difficile d’appréhender une pensée qui s’est continuellement construite depuis plus de 200 ans, il l’est encore davantage de réussir à bien la vulgariser et à la rendre accessible au citoyen lambda.

De plus, le libertarien, en accord avec sa philosophie, n’est pas du genre à la partager avec ceux qui ne le souhaitent pas. Il n’est pas constamment à évangéliser comme le feraient d’autres groupes militants, bien qu’il soit tout à fait disposé à expliquer son opinion lorsque c’est nécessaire ou que ça lui est demandé. Cela est d’autant plus vrai en France où le mouvement reste encore marginal, et où la faible diffusion de cette philosophie rend sa compréhension difficile.

Si l’on veut saisir tous les tenants et les aboutissants de ce schéma de pensée, il devient donc nécessaire d’entreprendre un travail de recherches et de lectures personnels

Article initialement publié en janvier 2019.

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  • tres bon article merci

  • J’ai trouvé le libertarianisme très intéressant jusqu’à un certain point.
    Dans un documentaire sur les libertariens aux EU, l’un d’entre eux justifiait la pédophilie par « la liberté et le consentement de l’enfant ». Point de non retour numéro 1
    Enfin, j’ai lu dans le programme du Parti Libertarien Français, la proposition du droit de sécession des régions/départements (dans le cadre d’une décentralisation très poussée). Point de non retour numéro 2.
    Dommage, la doctrine n’est pas inintéressante mais il y a des lignes rouges qui me paraissent non négociables.

    • « l’un d’entre eux justifiait la pédophilie »
      Ah, il y a toujours des altercomprenants en effet. C’est évidemment idiot : un enfant est, par définition, incapable de consentement. Sinon, ce n’est plus un enfant.

      • des « altercomprenants » ? La langue française n’est pas assez riche selon vous pour que vous inventiez des mots ? Et considérer un enfant comme incapable de consentement est se comporter envers lui comme un dictateur. N’importe quel pédagogue ayant un chouia de tendance libéral/libertarienne dirait qu’il faut promouvoir l’émancipation et les libres choix de l’enfant.

        • On touche là à la définition même du fait d’être mineur ou majeur… L’enfant, mineur, est sous la responsabilité de ses parents et certains consentements (suivant l’âge) ne relèvent pas de l’enfant!

          • La frontière mineur/majeur étant arbitraire juridiquement, variable en fonction des capacités des individus, j’aimerai bien avoir des détails de comment cela serait géré en Libertarianie.

            • par la loi…je pense..c’est le genre de question où le peuple est légitime à se prononcer .. mais je ne sui spas libertarien je pense.. la loi peut décider de fixer un age…de faire passer une épreuve…de laisser le choix aux individus ayant la responsabilité du gosse..en général les parents.. il ya d’autres question du même ordre, toute celle où un individu est jugé irresponsable. L’idée même de société est associé à l’accpetation de règles de vie communes.

    • Un mec dit un truc et il représente tous les libertariens? C’est hachement argumenté…

    • Pourquoi pour vous la sécession de régions/département serait une mauvaise chose ?
      Sécession ne signifie pas rupture totale de toute relation. On peut très bien bâtir un avenir en commun, sans que l’une des parties n’impose toutes ses vues à l’autre. Une république fédérale, en somme.

      • A quoi servirait une micro république régionale si la république nationale ne vous impose plus 99% d’absurdités ? A tout le moins une cellule du niveau de la mairie a du sens, mais le département ou la région ???

      • Une confédération (comme en Suisse), c’est plus intelligent….
        La fédération c’est quand les loi fédérales sont définie en fonction d’une compétence unique, la confédération c’est quand ses membres décident librement d’une compétence commune?

    • @Paul6475
      Bonjour,
      « Dans un documentaire sur les libertariens aux EU, l’un d’entre eux justifiait la pédophilie par « la liberté et le consentement de l’enfant ». Point de non retour numéro 1 »
      Ce spécimen peut aussi se revendiquer d’être curé. Par définition, il n’est pas libertarien du tout.
      De plus concerant la pédophilie, les « libérals » et autres gauchistes ont aussi passé le point de non retour : en France, ils ont fait une loi qui dit que les enfants de 11 ans doivent donner leur consentement, loi qui a été apliquée au moins deux fois avant même sa présentation à l’A.N. Heureusement, l’EdNat va préparer les enfants à apprendre à dire non.
      Ce sont aussi les mêmes qui nous passer pour des gens « normaux », des personnes qui ne le sont pas. Les médias, majoritairement de gauche (« liberals ») aux U.S.A comme en France, ont montré un homme d’une cinquantaine d’années, qui a plaqué femme et enfants (plus de 5) pour vivre sa vraie nature, et devenir ce qu’il est au plus profond de lui : une fillette de 6 ans. Il a trouvé des parents adoptifs qui ont une petite fille de 7 ans, qu’il laisse jouer avec lui. Il était question qu’il retourne à l’école, en tant que fillette de 6 ans.

      Vous auriez pu écrire : « Jai trouvé le socialo-communisme intéressant, jusqu’à ce que Libération publie un numéro montrant un dessin d’un(e) enfant perpétrant une fellation (non censurée) et contenant des lettres et autres témoignages de pédophiles patentés et enfermés. » (« apprenons l’amour à nos enfants », novembre 1977)

    • C’est plutôt un pédophile qui se justifie au moyen du libertarianisme, car agresser sexuellement un enfant n’est absolument pas justifiable, puisque une atteinte à sa personne!

  • Merci de me permettre d’aider certains de mes lecteurs à mieux comprendre le libertarianisme. Mais êtes- vous libertarienne ?
    Je l’ai partagé sur mon blog à http//liberalisateur.blogspot.com.

  • non attendez les jeunes la barbe ça devient n’importe quoi , on ne voit même plus les yeux…

  • Un bien bel article, véritable rayon de soleil par ces temps obscures.
    Un grand merci à l’auteur.

    Entres minarchistes et anarcap, nous ne sommes jamais d’accord sur tout, mais au moins on en discute. 🙂 🙂 🙂

  • très bel article qui tombe a pic !
    j’en profite pour vous signaler que le parti libertarien français soutient la liste ML2D aux élections européennes 2019 afin de diffuser les idées libérales et de proposer une offre politique radicalement nouvelle,les libéraux classique, minarchistes , conservateurs etc sont les bienvenus car c’est une liste de rassemblement sur un projet, vous pouvez encore nous rejoindre, les détails ainsi que l’adresse de contact sont sur les liens ci dessous.

    vive la liberté !
    http://ml2d.fr/
    https://twitter.com/ML2D2
    https://www.facebook.com/ML2D-385292792232350/?modal=admin_todo_tour

    la campagne démarre d’ici une semaine !

  • Il y a quelques passa à la télévision le film « Le rebelle » (récit décrit la vie d’un architecte individualiste dans le New-York des années 1920 qui ne parvient pas à faire accepter ses créations) tiré du « Fountainhead » d’Ayn Rand. Télé 7 jours annonçait le film comme traitant… de l’architecture ! Un peu comme si le Petit Prince traitait de l’astronomie…

  • Excellent.
    La lecture de Aynd Ra

  • Excellent.
    La lecture de Ayn Rand Atlas Shrugged (La Grève) m’a ouvert de nouveaux horizons libéraux aux confins du libertarianisme.
    Hélas, cette philosophie en terme de bulletins dans les urnes ne dépasse pas les 2 voire 4% dans les meilleures circonscriptions.
    C’est dire …

    • @ Sirbel
      « cette philosophie en terme de bulletins dans les urnes ne dépasse pas les 2 voire 4% »
      C’est en ça que je crois difficilement que « la philosophie libertarienne est d’une complexité singulière, dont les premiers fondements dateraient de la toute fin du XVIIIe et des Lumières ».
      Je vois mal la filiation du libéralisme avec les Lumières alors que la liberté n’a de tout temps été contrainte que par la survie ou la contrainte par la force d’un « autre ». Cela a sans doute précédé de beaucoup toute organisation politique, quelle qu’elle soit. Le terme n’était sans doute pas l’actuel, savamment défini, mais la chose, bien!

    • Vous vivez où ? 4 % de randien aux élections !
      J’arrive.

  • Ce que cet article décrit sous le nom de libertarianisme, est le terme américain pour désigner le libéralisme. Aux US « liberal » veut dire de gauche, donc ils ont forgé « libertarianism ». Je ne vois pas pourquoi en France, il faudrait remplacer le beau mot libéral par l’affreux mot libertarianisme.

    • Il y a une nuance dans le rôle de l’état: le libéral accepte la nécessité d’un état pour effectuer les fonctions régaliennes mais ausi une certaine régulation, par exemple visant à ce que la concurrence soit libre et non faussée.
      Alors que le libertarien pur ne veut même pas de cet état-là.

    • Je ne vois pas pourquoi en France, il faudrait remplacer le beau mot libéral par l’affreux mot libertarianisme.

      J’y vois (au moins) deux raisons: 1) le mot « liberal » aux USA désigne la gauche étatiste, bonjour la confusion; 2) le libéralisme étant accusé (à tort et à travers) de tous les maux, il est prudent de choisir un autre terme.

      Le mot est moche en effet. Perso, je préfère dire « je suis pour la liberté ».

      • @fm06
        Bonjour,
        « le mot « liberal » aux USA désigne la gauche étatiste, bonjour la confusion ; »
        Surtout que cette confusion est voulue : le terme « liberal » commence à être traduit en France par « libéral ».

    • Un livre pour vous : le libéralisme américain , histoire d’un détournement, d’Alain Laurent, aux Belles Lettres.
      On s’est fait piquer le terme de libéral, on allait pas pleurnicher 150 ans.

  •  » Il n’est pas constamment à évangéliser « ,
    et pourtant vous êtes venue en France, après avoir vécu, comme j’ai pu le lire, dans des pays anglo-saxons.
    Que diable venez vous faire dans cette galère, si ce n’est pour porter la bonne parole ?

    (Ce n’est pas une critique, bien au contraire, il faut de la détermination pour venir se jeter, tels jadis les missionnaires, dans la marmite des tribus collectivistes)

    • Peut-être l’auteure n’est pas elle même libertarienne militante, mais souhaite juste nous présenter – et de fort belle manière – cette philosophie.

    • Pourquoi ce pessimisme ? Au contraire je trouves que les idées libérales ont un avenir radieux en France, alors que les anglos sont entrain de se vautrer dans le socialisme.
      Il suffirait d’un peu d’effort, de charisme et d’intelligence politique.

  • Belles explications mais quand même fort vu sous l’angle anglo-saxon. Quand je vois « Pro-environnement » dans le schéma, je rigole… La majorité ici ne rêve que de pesticides et de consommer les ressources en se gavant comme les parents de Chihiro dans l’excellent dessin animé des studios Ghibli (le voyage de Chihiro). Et arriver à placer « fusion au sens dragonballien » est tout simplement formidable !!!

    • La majorité ici ne rêve que de voir l’environnement défendu dans le respect de la vérité scientifique et du pragmatisme, plutôt que de servir de base théologique à un grand n’importe quoi.
      Prenons un exemple, aujourd’hui de nombreux écolos manifestent pour que les gouvernements « fassent plus » pour le climat. Les autres manifestent pour que le gouvernement fasse plus pour le pouvoir d’achat et l’emploi. Perso, je suis pour l’environnement, pour le pouvoir d’achat, et pour l’emploi, et quand je constate les résultats obtenus dans ces 3 domaines par les gouvernements, il me semble de la première évidence qu’à moins d’être débile profond, on déduit des résultats qu’il faut de toute urgence que les gouvernements arrêtent d’y mettre la main. La totalité des actions réclamées par les écolos sont loin derrière, en ratio effet/coût, les actions individuelles à la portée de chacun et qui ne correspondent qu’à la logique et au bon sens pour celui qui souhaite que son environnement soit plus agréable demain qu’aujourd’hui. Certaines préconisations parmi les plus défendues par les écolos sont même manifestement contre-productives et coûteuses. Oui le glyphosate est un progrès, qui améliore la vie de tous en permettant de produire plus et moins cher sans courir de risque supplémentaire significatif. Non, le climat que la moitié d’entre nous va chercher pour ses vacances dans le midi n’est pas un fléau, et non, l’homme tout prétentieux qu’il soit n’a aucune influence notable sur ce climat. L’ingéniosité humaine a permis d’améliorer le niveau de vie de chacun, seuls les grands mouvements collectifs genre guerres et dictatures ont réussi à s’opposer à cette amélioration. Les écolos pensent que le bonheur des uns se construit en le piquant aux autres, ou au minimum en les privant du leur. C’est comme le socialisme en remplaçant « la richesse » par « le bonheur ». Eh bien non. Richesse ou bonheur, ça se construit par le bon sens, la logique, le respect des résultats scientifiques, et l’effort personnel (de soi-même et non des autres). Je suis pro-environnement convaincu, et je me trouve systématiquement opposé à toutes les thèses écolos…

    • AmaDz … que des conneries …

    • @ AmaDy
      Et c’est reparti dans la propagande écolo. Nous nous basons uniquement sur la science et les faits, contrairement à vous qui êtes inculte scientifiquement et délirez constamment. Les pesticides sont utilisés depuis les années 1930 et l’espérance de vie de la population est passée de 45 ans (alors que la nourriture n’était que bio avant eux) à 80 ans aujourd’hui ! Quand à se gaver vous devriez cesser d’exagérer, car seuls les riches peuvent se gaver, vous en faites peut être parti.
      Personne ne vous empêche de vivre comme vous le voulez, alors FOUTEZ nous la paix avec votre paranoïa!

    • Moi en tant que libertarien, je bois des pesticides au petit déjeuner que je complète avec une moitié d’enfant en copeau.
      Mais j’évite d argumenter avec des dessins animés ( même si ils sont excellents ) ou des œuvres de fictions, je me respecte.

  • Article qui aurait pu être très intéressant, à une lacune près : définir le « libertarianisme pour les nuls » sans préciser en quoi il diffère du libéralisme (la quasi totalité de l’article pouvant aussi bien définir l’un que l’autre) donne l’impression que pour l’auteur, le libéralisme n’existe tout simplement pas en dehors du libertarianisme.

    Cela ne m’étonne que peu, Contrepoints étant, de ce que j’ai pu constater, bien plus libertarien que libéral, mais c’est passablement cavalier, d’autant plus cavalier que les gens à même de se retrouver dans le libéralisme, si du moins on leur présentait réellement cette école de pensée, sont à mon humble avis bien plus nombreux que ceux qui se retrouveront dans le libertarianisme (surtout quand on voit ce que ce courant peut parfois pondre, comme ceci que je viens de lire sur Libertarian Institute : https://libertarianinstitute.org/articles/wwii-bad-actually/. A ce niveau de mauvaise foi et de réécriture des faits, on en devient un repoussoir…)

    Je note, en passant, aussi bien dans l’article que dans les commentaires, une constante qui me fait toujours autant rire : voir Ayn Rand instrumentalisée en penseuse libertarienne. Je lui laisse la parole : « I’ve read nothing by a Libertarian…that wasn’t my ideas badly mishandled—i.e., had the teeth pulled out of them—with no credit given. » (Ayn Rand’s Q&A on Libertarians)

    • « Contrepoints étant, de ce que j’ai pu constater, bien plus libertarien que libéral »
      Je le pense aussi, à tel point que cela devient pénible de lire les commentaires. La récupération de Ayn Rand est en effet loufoque, car elle était farouchement, et à juste titre, anti-libertarienne.

      Les libertariens sont des fossoyeurs de la liberté, au même titre que les communistes. Le résultat inéluctable d’une abolition de l’État serait le règne de bandes armées, jusqu’à ce qu’une puissance étrangère vienne mettre tout le monde d’accord en annexant le territoire.

      • Pour ma part, je le vois plutôt « libéral-conservateur », un oiseau probablement encore plus difficile à définir que « libertarien ».
        Le libertarien, qui pousse la logique du libéralisme jusqu’au bout, cad même plus d’État pour les fonctions régaliennes, offre, philosophiquement, des réflexions très intéressantes.
        Reste effectivement le point principal à régler dans la mise en pratique de cette philosophie politique : la question de la sécurité. S’il me paraît indéniable que le respect de la propriété (de soi et de ses biens) est intimement lié à l’existence d’une instance de sécurité supra-individuelle, la nature de cette instance (agence privée ou police d’État) modifie-t-elle ou pas, les chances de survie ou d’autonomie de la société ainsi constituée ? Question subsidiaire : agence privée et police d’État sont-elles fondamentalement différentes dans leurs caractéristiques ? Dans les deux cas, elle nécessite une contribution (facture ou impôt). Dans les deux cas, elle présuppose une entente sur sa fonction (contrat ou constitution)… Alors ?

        • Le libertarien pousse la logique du libéralisme jusqu’à l’absurde.

          Agence privée et police d’État (et armée) n’ont rien à voir. Une agence privée est au service de ses propriétaires, alors que l’État a pour vocation d’être au service de tous.

          Vous parlez de sécurité comme s’il s’agissait de protéger le centre commercial du coin. Les sociétés de vigiles respectent leurs contrats au lieu de racketter les centres commerciaux parce qu’il y a la police et en cas de besoin, l’armée. Mais sans ces institutions étatiques, pourquoi respecteraient-elles leurs contrats au lieu de se servir. De fait c’est ce que font les bandes armées lorsqu’il y a effondrement de l’Etat.

          • L’agence privée est d’abord au service de ses clients (ne confondez pas actionnaire et client) qui, par contrat, entendent faire respecter le droit qu’ils ont eux-mêmes défini.
            Remplacez client par citoyen, contrat par constitution, et l’agence privée devient police d’État.
            De fait la question porte sur « tous ». Une police d’Etat detient le monopole de la violence légitime pour tous les citoyens au sein d’un pays. Dans le cas d’agences privées, ce monopole disparaît puisqu’on pourrait en théorie avoir coexistence de plusieurs agences au sein d’un même pays.
            D’où la seule question qui vaille : au sein d’un territoire, peut-on imaginer une instance de sécurité sans monopole ? Les libertariens pensent que oui. Moi, je n’en sais rien. Et l’experience n’est pas là pour nous aider…

            [Quant à la nature théoriquement désintéressée de la police d’État, faire un petit tour chez Marx, qui professait qu’elle était au service de la classe dominante…]

            • Non, l’agence privée est là pour satisfaire l’intérêt du propriétaire. Justement on ne peut pas remplacer client par citoyen, contrat par constitution et agence privée par police d’état, car sans les seconds, les premiers n’existent tout simplement pas. L’expérience nous aide au contraire considérablement, puisqu’elle nous enseigne que l’effondrement de l’état mène au chaos, la guerre civile et l’invasion ou l’ingérence étrangère.
              Marx est mort avec le communisme, vous n’êtes pas au courant ?

              • D’un autre côté, ce sont les Etats qui déclarent les guerres qui conduisent au chaos.
                Par ailleurs, de nombreux empires, qui n’étaient pas des Etats, ont engendré paix et prospérité.
                Bref, cet argument « pas d’Etat = chaos » ne nous aide pas beaucoup.

                • Vous aurez toujours des états, à moins que le libertarianisme soit comme le communisme, et qu’il ne fonctionne que s’il est adopté par la terre entière.
                  Je ne vois pas quels empires n’étaient pas des états ????? des empires libertariens ???? jamais entendu parlé…

                  Cet argument est incontournable.

            • Il y a un problème avec la privatisation complete de la police et de la justice.
              En effet, en poussant la logique jusqu’au bout, on pourrait estimé que tuer quelqu’un qui n’a aucune assurance ni famille assez riche est un crime, mais que son auteur ne peut pas être poursuivis faute de moyen. ​
              C’est ce que la majorité des anti libéraux comprennent quand on explique que l’état n’est pas le MEILLEURS moyen de défendre les droits fondamentaux des individus.
              Notre argument ne doit pas porter sur le droit inaliénable des individus d’être protégé contre le crime, les agressions et les fraudes, mais dans l’efficacité du monopole étatique dans la fourniture de ce service pour la société.
              Quoi qu’il arrive, c’est l’état qui doit payé pour la justice et la police, mais le payeur n’est pas forcément le producteur de ce service.

          • Le minarchisme conserve une police et une armée.
            Ceci dit comment cela se passe pour celui qui ne veut pas contribuer à l’état minimal ou une agence privée ? On a le droit de le tuer dans la rue sans conséquence ?

      • En quoi les libertariens sont ils les fossoyeurs de la liberté ? ( les communistes je vois assez bien )
        En quoi Ayn Rand est elle anti libertarienne ?
        L’avez vous lu ?

        Si vous trouvez les commentaires pénibles ne les lisez pas.
        C’est ça la liberté mec.

  • Très bon article mais il manque le cornucopianisme consubstantiel au libertarianisme. (l’un n’allant pas sans l’autre). Le cornucopien et un farouche anti malthusien.

  • Bonne analyse du libertarianisme.
    En revanche, je ne suis pas d’accord sur l’équivalence proposée entre libertaire et anarchiste :
    « Le libertaire est attaché à la liberté et aux droits individuels, alors que l’anarchiste est avant tout anti-autoritaire et socialiste […]
    Pour le libertaire, l’anti-étatisme relève généralement d’une exigence de liberté individuelle et non d’une critique sociale du principe d’autorité »
    (Claude Frejaville)

    Ainsi le libertaire est beaucoup plus proche du libertarien que de l’anarchiste.

    • Totalement d’accord avec votre analyse. Cette distinction se retrouve jusque dans les mots. Libertaire-liberté. Anarchiste-étymologiquement « sans chef ».

  • L’auteur n’explique pas pourquoi il ne faut plus être « libéral », mais « libertarien ». Pour ma part je reste libéral, au sens français du terme bien entendu, pas au sens américain.
    Le libéralisme est une philosophie bien établie et bien documentée. Pourquoi tout embrouiller avec un mot moche qui nous vient des US parce que là bas, comme « liberal » veut dire « de gauche », ils ont forgé un nouveau mot « libertarianism », qui correspond à notre mot libéral. C’est très tordu.
    Utilisons les mots français lorsqu’ils existent.

    • Rien de tordu en réalité. Le libéral accepte (réclame ? ) un Etat minimal chargé notamment de la Police et de la Justice. Pas le libertarien. Cette différence est fondamentale. Le libertarien pose comme principe qu’on peut se passer de l’Etat pour toutes les fonctions. Il pousse la logique anti-Etat pour tout. Car si l’on peut se passer de l’Etat pour les questions (importantes) de Santé, d’Environnement, d’Industrie, qu’est-ce qui justifie un traitement différencié pour la Police ou la Justice ?

      • La justification est qu’on peut se passer de l’État à condition que le droit soit respecté, mais sans police, ni armée, ni justice, ni parlement, il n’y a plus de droit.

        • Ce droit à la différence que vous évoquez, n’est ce pas tout simplement le respect des libertés individuelles (notamment la propriété de soi, qui peut s’exercer tant qu’il n’existe pas de nuisance pour autrui ? ) cher aux libéraux ?
          Et donc comment se dire libéral si on commence par critiquer la capacité pour le citoyen d’être pleinement un individu ?
          Seriez-vous le mr Jourdain du collectivisme ?

          • Ce que vous ne comprenez pas, comme tous les libertariens, c’est que toutes les notions juridiques que vous invoquez comme la liberté de contracter et le droit de propriété, n’existent pas sans un système de droit, qui implique un législateur, des juges, et un exécutif qui dirige la force armée pour le faire respecter, c’est à dire un état.

            Sans un état tous vos discours sur la propriété de soi, l’interdiction de nuire à autrui, l’individualisme, se heurteraient à la réalité d’une kalachnikov pointée sur vous, par un milicien défoncé, qui se soucie comme de son premier trip de votre vie, qu’il est prêt à supprimer comme celle d’un insecte, pour se procurer un autre trip.

            • Si vous me prenez pour un libertarien, c’est que vous m’avez mal lu…
              Je vous renvoie à mon 13h23.
              Je pose des questions, me fait l’avocat du diable, si diable il y a, et cherche à valider ou non une philosophie politique – cad son applicabilité.
              Vos réponses sur la nécessité d’un Etat pour dire et faire respecter le droit me laisse sur ma faim.
              Que la société ait besoin d’une instance de sécurité pour défendre des droits des individus me semble être une évidence, de même que sans cette sécurité on ne saurait parler de droits (pour moi les droits sont consubstanciels à la sécurité – ce qui n’est pas le cas de tout le monde – relisez les articles précédents sur le libertarianisme).
              Que cette instance soit la police d’Etat est une autre histoire…

              • « Que cette instance soit la police d’Etat est une autre histoire… » c’est toute l’histoire au contraire.
                Peu importe que vous êtes libertarien ou pas, puisque vous défendez les idées libertariennes, je m’adresse à vous comme à un libertarien.

        • Ou avez vous lu qui n’y avait ni police ni justice dans une société libertarienne ?
          Faites vous la différence entre Droit et Législation ?
          État minimal c’est différent de pas d’Etat du tout hein.
          Maintenant si vous confondez avec les ancaps, qui prônent une police et une justice privées, bin vous avez également tout faux.

          Bon allez café.

  • « Ne me marche pas dessus » c’est le réflexe naturel de tout individu.

  • La philosophie libertarienne est très présente dans la sous-culture US, avec comme le souligne l’auteur : South Park, Zappa, Clint Eastwood, les frères Duke, j’en passe et des meilleurs.
    En France, malheureusement la grande majorité des artistes penche vers le socialisme, et je ne m’explique pas pourquoi les punks sont anarcho-communistes.
    Il existe une très petite scène française libérale. Ici Mustang :
    https://youtu.be/wnIJ73uSSz4

  • L’article promeut une origine anglo-saxonne au libéralisme. Ca me parait très réducteur et faisant l’impasse sur Tocqueville, Constant et Bastiat est à peine mentionné de même que le minarchisme.
    Ce qui me paraît différencier le « libertarianisme » (Uuuergl) du libéralisme, c’est que le libertarianisme est un projet de société fondé sur l’exarcerbartion des différences individuelles (Helllooo communautarisme) alors que le libéralisme est un projet de société fondé sur le commun minimum nécessaire pour vivre ensemble, la common decency d’Orwell, d’ailleurs pourquoi l’avoir oublié?

    • Bon sujet. Liberalisme-libertarianisme… Différence de degré ou de nature ? De mon côté, je vote pour « différence de degré ».

      • Le libertarien exacerbe les différences publiquement alors que le libéral les assume dans la sphère privée entre individus « capables et consentants ».

        • Ajoutons que le libertarien, en portant sur la place publique le droit à la différence est conduit à l’imposer par la loi. Or toute liberté imposée est constitutive d’une oppression. C’est pourquoi, je préfère le minarchisme au libertarianisme. Le libertarianisme est l’illustration du fait qu’un principe appliqué sans contrôle de son degré d’application conduit au totalitarisme. Le libertarianisme est une idée (idéal) au sens platonicien du terme.

    • N’oublions pas Turgot parmi les pères du libéralisme.

    • Les anglo-saxons ont développé le libéralisme, Locke et Hume, bien avant Tocqueville, Constant et Bastiat, qui s’en sont inspiré! Le XVIIIe siècle des lumières admirait la Grande Bretagne et ses institutions.

  • Certains socialistes ont pour idéal un communisme complet avec abolition de la propriété privée et un égalitarisme universel.
    Mais ils se rendent compte que cet idéal n’est pas pour tout de suite, et même, compte tenue de la nature humaine, n’adviendra jamais. Il s’agit seulement alors d’un idéal vers lequel tendre.
    Je me rends compte que je suis un peu pareil en ce qui concerne le Libertarianisme. La liberté économique et sociétale totale pour chacun me parait être un bel idéal, mais comme le dit Steven Pinker (qui, lui aussi, a des sympathies pour le libertarianisme mais ne va pas jusqu’à y adhérer), il n’existe nulle part sur la planète de paradis libertarien, et il y a sans doute de bonnes raisons à cela (principalement, un système entièrement privatisé de sécurité sociale, de retraite, de santé, ne manquerait pas de laisser beaucoup de monde sur la touche ; les plus aisés n’auraient en effet aucun intérêt à choisir librement de participer à un système d’assurance auxquels adhèreraient des personnes précaires. Plus globalement, il existera toujours des personnes qui n’ont rien, ou si peu, à offrir sur le marché et qu’aucun système assurantiel n’aurait intérêt à intégrer. Cela me parait avoir une trop belle opinion de la nature humaine que de croire que la philanthropie privée permettrait d’offrir à toutes ces personnes une vie digne).
    Je me rends également de plus en plus compte que se définir d’une idéologie précise obscurcie et biaise le jugement. Je me suis longtemps considéré de gauche, et cela m’aveuglait clairement sur certains points. Puis je me suis considéré libéral, et cela me mettait des œillères sur d’autres points. Je me rends en outre très bien compte qu’un écologiste fera confiance en la science officielle lorsqu’elle parle du réchauffement climatique, mais accusera les scientifiques de conflits d’intérêts lorsqu’ils parlent d’OGM, de pesticides, du nucléaire, etc. L’exact opposé peut se trouver sur ce site libéral, où de nombreux intervenants font confiance à la science officielle sauf lorsqu’elle va à l’encontre de leur conviction. Je ne rejette tout de même pas le libéralisme (terme suffisamment flexible pour englober un gros éventail de positions) mais je préfère avoir une approche plus empirique qu’idéologique. La pensée libérale continue largement de m’inspirer, mais le monde social et économique est sans doute trop complexe pour qu’une idéologie puisse le saisir dans toutes ses subtilités, et il me semble donc qu’il faut mieux avoir une approche par tâtonnement, en espérant des progrès incrémentiels.

    • Monsieur Sine, si je pouvais vous serrer chaleureusement la main, ce serait un vrai plaisir ! Vous décrivez à 98% mes positions et mes visions des choses ! Merci !
      Pour revenir à l’article, ya une question plus générale … le libertarianisme peut-il être politique ? Ou « comment créer un parti libertarien politique en restant libertarien ? ». Ya quelques jours, l’ami Cavaignac et moi-même avons courtoisement discuté du constructivisme et je lui disais en gros que faire société de n’importe quel type implique constructivisme car règles, principes, moyens de coercition, de contrôle, etc etc.
      Et notons dans cet article la phrase « les particularités d’un individu (sa couleur de peau, son sexe, ses convictions morales et/ou religieuses, etc.) ne doivent en aucun cas ni le priver de ses droits naturels » que certains ici devraient relire avant de se dire « libéral » tout en prônant les discriminations, rejets, « coercition préventive ». (oh tiens, c’est pas mal comme mot-choc : « coercition préventive », je dépose le brevet dessus).

      • Que certains ici devraient relire avant de se dire libéral? Curieux car je n’ai lu personne prônant ce genre de discrimination. Vous galégez mon ami.

        • Point de galéjades dans mon propos ! Lors des discussions sur la privatisation des rues et sur la liberté de discriminer (sic), certains ici (notamment le camarade Breizh me semble-t-il, j’espère ne pas dire de bêtise) défendent la possibilité pour chaque commerce de refuser les gays, les noirs, les blancs, etc, comme bon leur semble. Ya une flopée de conservateurs, certes, mais quelques-uns vont bien plus loin en se parant du drap blanc de la défense de la civilisation blanche occidentale chrétienne pour rêver plus ou moins silencieusement (ou de manière claire) à des politiques différenciées pour les citoyens selon leur couleur de peau et leur religion.

    • Pourquoi vouloir tendre vers un objectif qui « compte tenu de la nature humaine, n’adviendra jamais » ?

    • « La pensée libérale continue largement de m’inspirer, mais le monde social et économique est sans doute trop complexe pour qu’une idéologie puisse le saisir dans toutes ses subtilités, et il me semble donc qu’il faut mieux avoir une approche par tâtonnement, en espérant des progrès incrémentiels. »

      Cela explique vraisemblablement pourquoi les sociétés du monde développé, sous l’influence des Lumières et de textes de type DDHC de 1789, sont toutes devenues, avec le temps, des démocraties libérales, avec de plus ou moins gros morceaux de social dedans.

  • « Le libertarien va donc sur ce point s’opposer au libertaire, son très lointain cousin anarchiste »

    Je pense au contraire que le libertarien est très proche du libertaire, et pas toujours proche de l’anarchiste, sauf de l’anarchiste individualiste. S’il fallait établir un lien de parenté :
    – libertarien et libertaire sont des demi-frères
    – libertarien et anarchiste sont des cousins éloignés
    – libertarien et anarchiste individualiste sont des cousins germains…

    Il y a une confusion entre libertaire et anarchiste ; elle est probablement dû à une anecdote historique :
    « En France, suite aux lois votées dans l’urgence les 11 et 15 décembre 1893 et le 28 juillet 1894, interdisant tout type de propagande, les anarchistes s’emparent du mot libertaire pour s’identifier et poursuivre leurs activités, notamment éditoriales. Ainsi, en décembre 1893, La Revue anarchiste devient-elle La Revue libertaire. Ces lois « anti-anarchistes » ne seront abrogées qu’en 1992 » (wiki)

    • Les libertaires défenseurs du drapeau noir descendent régulièrement dans la rue manifester pour défendre le statut des fonctionnaires. Cherchez l’erreur.

      Le libertaire utilise le même logiciel que le communiste. C’est là son drame. Même Spooner croyait à la théorie marxiste de la valeur.

      • Votre approche est restée très 19ème siècle.
        En relisant les différents commentaires, j’ai découvert cette petite pépite :
        « Le libertaire est attaché à la liberté et aux droits individuels, alors que l’anarchiste est avant tout anti-autoritaire et socialiste […]
        Pour le libertaire, l’anti-étatisme relève généralement d’une exigence de liberté individuelle et non d’une critique sociale du principe d’autorité »
        (Claude Frejaville)
        Où l’on découvre ou confirme que les substrats idéologiques du libertaire et de l’anarchiste sont assez éloignés. Ils ne se mettent à converger que pour l’anarchisme individualiste et l’anarcho-capitalisme…

        • L’anarchiste n’est pas forcément un réfractaire épidermique à l’autorité, l’image du punk c’est caricatural. L’idée est plus que l’autorité doit être acceptée pour une raison donnée et pas juste parce que c’est comme ça.
          Il y a beaucoup plus de points communs entre un anarchiste et un libéral, qu’entre un anarchiste et un communiste.

  • Le monde se divise en deux :
    – les défenseurs de la liberté
    – les défenseurs de l’esclavage quelle qu’en soit la forme.

    La situation intermédiaire n’existe pas : on ne peut être un peu esclave et un peu libre.

  • Est-ce que le terme libertarien n’a pas été forgé dans les pays anglo-saxons pour remplacer le terme « liberal » dont le sens a glissé dans ces pays vers le sens libertaire/gauchiste/progressiste ?

    Est-ce qu’un libertarien n’est pas juste un libéral « classique » comme on précise souvent dans les pays AS pour les différencier des « liberals » ?

    • Bah oui. Vous avez raison, mais comme un libéral en France ( comme aux E.U ) est souvent un socialiste…le terme libertarien est certainement très moche mais plus clair.

  • Très bon article très utile. Merci. Oui au libertarisme…

  • Oui au libertarianisme alors … dur à écrire, à taper…. Et à définir… mais..

  • Les commentaires sont fermés.

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