Emmanuel Macron : trois ans de présidence et beaucoup de dégâts

Le 7 mai 2017 était élu Emmanuel Macron. Trois ans plus tard, son mandat se résume en une longue succession d’échecs et de conflits sociaux.

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macron_president_louvre by French Embassy in the U.S. on Flickr (CC BY-NC 2.0)

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Emmanuel Macron : trois ans de présidence et beaucoup de dégâts

Publié le 16 mai 2020
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Par Claude Robert.

Même avant d’être élu président, Emmanuel Macron s’est distingué en conseillant François Hollande sur la fiscalité puis en devenant son ministre des Finances. Avec les résultats que l’on sait. Le bilan ici dressé couvre d’ailleurs l’ensemble de cette période. Voici les faits.

La France, seul pays à avoir manqué la reprise d’après crise bancaire

Alors qu’en fin de crise économique il est impératif de laisser les ménages et les entreprises se refaire une santé, François Hollande décide d’augmenter fortement la pression fiscale.

À l’époque, Macron est l’un des responsables de sa cellule économique puis devient son ministre des Finances, jusqu’au mois d’août 2016. Macron est naturellement considéré comme co-responsable de cette erreur contra-cyclique dont les conséquences vont se révéler funestes.

Alors que l’économie mondiale repart sur les chapeaux de roues, le seul pays européen qui ne bénéficie pas de ce rebond est la France. Quelques chiffres donnent une idée de l’ampleur des dégâts : pendant le mandat de Hollande, la France voit son nombre de chômeurs s’accroître de +1,132 millions tandis que les Allemands et les Anglais en perdent respectivement -500 000 et -400 000. Le nombre d’emplois précaires augmente de 700 000 alors qu’il reste stable chez nos voisins. Les salaires reculent de -2,1 % par rapport à ceux de nos voisins.

Quant à la dette publique, elle flambe de +4,1 % par rapport à la moyenne européenne. Appelons un chat un chat : ce bilan est une véritable débâcle sociale pour le pays.

Un an et trois mois de révolte des Gilets jaunes

Depuis qu’il est président, Macron aura soulevé la rue, les Gilets jaunes en l’occurrence, sur une durée record de 65 semaines, à raison d’un blocage des principaux centres urbains et de nombreux péages autoroutiers les samedis1, battant le triste record d’Alain Juppé.

Déclenché par l’anachronique limitation à 80 km/h, perçue comme du racket pur et dur, puis renforcé par les hausses de taxes notamment sur les carburants, ce mouvement protestataire révèle à grande échelle un climat social terriblement dégradé.

Car à la différence des grèves conduites par les syndicats d’extrême gauche arcboutés sur la défense pavlovienne des privilèges de certaines corporations de fonctionnaires, les Gilets jaunes sont issus de la vraie vie. Celle dans laquelle travailleurs du privé et petits entrepreneurs luttent tous les jours contre une pression fiscale de plus en plus confiscatoire. Celle dans laquelle les chômeurs et les laissés pour compte se débattent avec de moins en moins d’espoir.

N’étant pas du bon côté, les Gilets jaunes n’auront bénéficié d’aucune pitié de la part d’un Macron qui leur répondra au contraire avec une brutalité inouïe. Une brutalité qui incitera Amnesty International à lancer une alerte pour « de nombreux cas de recours excessifs à la force » contre les manifestants (le 17/12/18). Une brutalité qui incitera également le Conseil de l’Europe à demander au gouvernement l’arrêt de l’utilisation des LBD (le 26/02/19).

De multiples plaintes ont été déposées contre le gouvernement et la police à l’occasion de violences qui ont fait au total plusieurs centaines de blessés graves et pas moins de 8500 interpellations2.

Incapable de calmer les émeutes, Macron les aura même exacerbées par des déclarations malheureuses, en particulier celle prononcée à l’arrivée du Tour de France : « on a commencé l’année avec les Gilets jaunes, on l’a finie avec le maillot jaune »3. Ainsi le président est-il devenu peu à peu l’une des motivations de l’insurrection, un grand nombre de Gilets jaunes réclamant désormais sa tête.

À ce jour, alors qu’il est sur le point de se relancer maintenant que le confinement a pris fin, ce mouvement de révolte sociale particulièrement solide aura coûté la bagatelle de 2,5 milliards d’euros à la collectivité4. Un splendide échec à la fois humain, sociétal et économique.

La non-réforme ruineuse de la SNCF

Difficile de faire pire en matière de réforme du mastodonte SNCF, en se mettant à dos dès le départ les syndicats pour pratiquement rien en contrepartie, si ce n’est l’arrêt du recrutement sous statut de fonctionnaires. Ce qui s’apparente à une réforme, le changement de statut de l’entreprise, n’en est en fait que le degré zéro.

Car strictement rien n’aura permis d’améliorer les méthodes de travail et l’efficience de la SNCF afin qu’elle soit capable d’affronter le marché concurrentiel exigé par la Communauté européenne. C’était pourtant l’objectif escompté…

Rien que pour la SNCF elle-même, ces 36 jours de grève auront coûté 790 millions d’euros, sans compter les conséquences induites sur l’économie. Un nouveau ratage cinglant dont le pays, hélas, n’avait pas besoin.

Une tumultueuse réforme des retraites

La réforme des retraites fournit un autre exemple de la façon dont Macron chef d’État envisage le dialogue social. À force de débats particulièrement opaques et maladroits, le gouvernement Macron a fait l’unanimité contre lui, déclenchant ainsi d’interminables grèves (SNCF, RATP, Air France, trafic aérien, etc.) qui auront paralysé le pays pendant plus d’une quarantaine de jours.

Au-delà de la rancœur qu’elle aura suscitée et que les citoyens ne sont pas près d’oublier, cette longue agonie de réforme qui s’achève momentanément sur un passage en force (49.3) et donc sans le moindre consensus, aura coûté plus de 15 milliards d’euros à l’économie hexagonale, en plus des respectivement 200 et 850 millions d’euros perdus pour la RATP et la SNCF.

Saluons là aussi un magnifique échec à l’actif du président. Un échec qui risque de se prolonger lorsque la réforme, gelée pour cause de pandémie, reprendra son cours.

Des résultats économiques constamment inférieurs à ceux de l’UE

Après avoir totalement manqué le rebond économique post crise bancaire, la France du président Macron conforte des résultats systématiquement moins bons que ceux de l’UE (28 pays) en matière de croissance, de taux de chômage, de prélèvements obligatoires et, ô surprise, de dette publique.

En matière de dette publique, on assiste même à une détérioration, cette même détérioration constatée avec Hollande et qui pose toujours la même question : où passe donc l’argent de l’accroissement de l’endettement s’il n’aide même pas à améliorer les principaux indicateurs économiques que sont les taux de croissance, de chômage et de prélèvements obligatoires ?

En réalité, malgré des discours trompeurs et un flux ininterrompu de promesses, force est de constater que Macron a échoué sur le plan économique et ne fait que poursuivre, à un rythme simplement moins flagrant, le travail de sape de son prédécesseur.

Une gestion paradoxale de la pandémie de covid-19

Dernier ratage en date, il n’en demeure pas moins le plus sordide car il touche non seulement à l’économie du pays, mais à la santé des Français. Et de ce côté-là, le bilan humain est assez dramatique.

Alors que le confinement a été levé, la population attend toujours l’indispensable campagne de dépistage et les dotations en masques de protection. Macron a imposé un confinement relayé par 100 000 policiers et l’obligation d’un formulaire de justification de déplacement digne d’une dictature. Mais il n’a pas brillé par les mesures de prévention, celles qui pouvaient éviter à la fois un nombre important de décès et un arrêt quasi généralisé de l’économie.

Il suffisait pourtant de considérer la façon dont les pays asiatiques (en avance sur le cycle de la contagion) les plus performants s’y sont pris pour connaître les bonnes pratiques à observer : dépistage de masse, port de masque généralisé, toutes ces mesures de bon sens tellement efficaces qu’elles ont même parfois permis d’éviter le confinement de la population.

Pire, la communication du président, de son ministre de l’Intérieur et de la porte-parole du gouvernement aura été à la fois paradoxale et dangereuse en ce qui concerne le port du masque. À tel point que le Premier ministre ainsi que l’ancienne puis le nouveau ministre de la Santé ont fait l’objet de plusieurs plaintes en justice notamment de la part d’un collectif de plus de 600 médecins. Les motifs évoqués dans ces recours, mensonges et mise en danger des personnes, sont révélateurs du niveau de défiance actuellement atteint vis-à-vis du gouvernement.

La France se situe dans le top 7 mondial du nombre de décès par millions d’habitants. On compte à ce jour5 27 425 morts du coronavirus, soit 420 morts par million d’habitants. Un chiffre 4,4 fois plus élevé que chez nos voisins allemands, pour ne citer qu’eux.

Avec, en prime, la plus forte récession européenne, double conséquence du confinement non ciblé et de la très rapide et paradoxale incitation au chômage partiel6, ces deux mesures imposant une mise en rideau radicale et plus forte que nécessaire de l’économie du pays ! Un fiasco de plus.

Les leçons à tirer pour nous citoyens

On peut toujours espérer d’un peuple qu’il considère enfin les actes plutôt que les promesses, enfin les résultats plutôt que les discours. Le bilan est là, dans toute son âpreté. Il est essentiel qu’il soit connu de l’ensemble des citoyens…

Sur le web

  1. Il semble d’ailleurs que la révolte sociale ne s’est interrompue que pour des raisons de pandémie et qu’elle reprendra dès qu’elle le pourra.
  2. Source France TV Infos 16/03/2019.
  3. Emmanuel Macron 25/07/19.
  4. Estimation du gouvernement (RTL 15/11/20).
  5. Worldometer 14/05/20.
  6. Le Figaro 04/05/20.
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  • La France est un pays devenu ecolo-socialiste,c’est la politique des verts qui a déclenché la crise des gilets jaunes.. le péché originel étant la désinvolture avec laquelle ils ont traité le probleme de la zad de Nantes;;; en invalidant un referendum local créant le precedent qui consiste savoir que si on s’oppose par la force on obtient forcement quelque chose..
    La reforme de la SNCF est une connerie innommable il y aura encore des personnels sous statuts en 2100 et 45 milliards on été pris aux contribuables Français.
    Macron est un opportuniste , qui a été mis là pour poursuivre la politique collectiviste de F hollande (pour s’en convaincre regardez l »origine politique de sa majorité, c’est le PS sans les frondeurs!)
    Les français votent socialiste , ils préfèrent etre « pris en charge » que libres! qu’ils boivent donc le calice jusqu’à la lie dans un mouvement que la Grèce a deja emprunté ! ils vivront donc esclaves de ceux qui leur auront prêté de l’argent, pour que macron puisse etre réélu et que la ponction publique syndicalisée pille le pays!
    le probleme du parasite c’est qu’il ne doit pas tuer son hôte , mais a présent c’est trop tard!

    • Pas d’accord.
      Le véritable déclencheur de la crise des GJ c’est le 80 km/h. Plus le CT renforcé. Responsable : la Sécurité routière.
      La taxe carbone était plutôt bien acceptée jusqu’à ce que Bercy ait augmenté la trajectoire initiale. Responsable donc : Bercy.
      Autre chose : il n’y a pas eu referendum sur NDDL, juste une consultation publique, qui n’engage à rien. De plus, l’arrêt du stupide projet de cet aéroport a été approuvé par une majorité de Français. La force, elle était du côté du Pouvoir qui s’arcboutait, avec force mensonges, sur ce projet coûteux et inutile. Heureusement la sagesse du peuple l’a emporté, par l’intermédiaire des zadistes.

    • D’accord avec vous sauf pour la SNCF. Certes, on aurait pu faire infiniment mieux, mais déjà le fait qu’on n’embauche plus personne sous staut est une avancée. C’est ce qu’on a fait pour France Télécom, et, s’il reste encore quelques fonctionnaires chez Orange, ils sont désormais âgés et très minoritaires.

      • La SNCF est une absence totale d’adaptation du diplodocus aux contraintes de la concurrence. Ce diplodocus coûte une fortune chaque année aux français et cela ne peut pas changer car la réforme n’a rien touché. A France Télécom, s’il y a eu tant de suicides, c’est bien parce que l’entreprise s’est sacrément transformée (parfois maladroitement, mais très adroitement sur l’ensemble puisqu’il en résulte un groupe actuellement bien situé dans la concurrence mondiale !). Rien strictement rien de tel à la SNCF pour le moment. Sincèrement, vous ne pouvez pas défendre une réforme qui n’a pas eu lieu…

        • En fait pour la SNCF on n’embauche plus sous statut mais qui peut dire ce les syndicats ont obtenus par la négociation dans ce que l’on nomme (drôlatiquement) le « sac à dos » social censé être de rigueur dans cette entreprise. Si quelqu’un sait je suis preneur.

    • La France n’est absolument pas un pays écologiste. L’écologie se fait par l’argent car la qualité se paie. La France est un pays de peintres pour ne pas dire de pitres ou piètres politicards. On repeint du rouge en vert mais comme le communisme mène à la pauvreté on ne risque pas d’aller vers plus d’écologie.

    • Je trouve que cet article est à sens unique. Tout y est à charge. Pour moi le monde est beaucoup plus complexe. Vouloir tout simplifier ne sert pas la démocratie.

    • tout à fait d’accord mais… pour qui aurions nous pu voter?
      Et pour qui pourront nous voter?

    • bof pour le référendum local pas très honnête..facile de voter un projet loin de chez soi et qui va nuire à une minorité.

  • il a la tchatche le sieur macron ; il aime parler et surtout s’écouter parler , faire de grandes phrases ; ça n’a jamais permis à un pays d’avancer ; même quand on s’appelle  » En Marche  » ;

  • Ce sui est effarant, c’est que la plupart des Français, sous propagande, ne semblent pas être conscients de l’état calamiteux de leur pays. Une cécité dont profite le pouvoir.
    La lucidité vient de l’extérieur…
    « La triste ironie est de voir la France prend la tête des pays visant à restreindre la liberté d’expression. Autrefois bastion de la liberté, la France est aujourd’hui devenue l’une des plus grandes menaces mondiales contre la liberté d’expression »
    (Jonathan Turley, professeur de droit à l’Université George Washington)
    Sans liberté, pas de démocratie. Ne reste qu’un pouvoir imbu de lui-même et incompétent.

    • « Sans liberté, pas de démocratie »

      A ce stade je dirais plutôt que la démocratie interdit la liberté, comme le suggère le début de vote commentaire.

    • La démocratie n’a pas de mécanisme de régulation interne pour empêcher la bureaucratie centrale de gonfler au point de devenir une tyrannie. C’est ce qu’ont parfaitement compris les « Founding fathers » de la Constitution américaine qui ont rédigé leur constitution (surtout Jefferson) de façon à ce que ce phénomène naturel ne puisse se produire.
      Inutile de dire que la constitution de la Vè république fait tout le contraire.

  • E. Macron s’est révélé au grand jour comme un vrai socialiste qu’il a toujours été et opportunément écolo-climato, son premier ministre un incompétent qui avait déjà atteint son seuil de Peter au Havre et son ministre de l’économie un communiste qui ravit Mélenchon.
    Charles Gave disait pertinemment que Macron était un « idiot » et qu’un idiot s’entourait de plus idiots que lui.
    Vous en voulez encore ?

  • Le pire est a venir si on ne le chasse pas !

    • Y a t- il un seul opposant qui propose une politique différente?
      C’est toujours plus d’etat, plus de lois et normes, et plus d’impôts.
      Je ne sais plus qui a dit : en France on a tout essayé, sauf la liberté

    • Le pire est ici depuis longtemps et s’aggravera avec ou sans lui.
      Que vouliez vous qu’il fît contre un peuple envieux irrémédiablement abruti depuis trois générations par l’emprise ravageuse du socialocommunisme?
      Que faire quand le peuple se rebiffe à chaque tentative de soupçon de remise en ordre?
      Croyez-vous vraiment qu’un président authentiquement libéral aurait plus les mains libres?
      Les français ne sont que des coupeurs de têtes, tout le problème est là.

    • Mais qu’attendons nous Esprit critique. Faudrait qu’on s’y mette. A moins que le système de peur orchestré par ce gouvernement de minables tétanise encore les incrédules et les naïfs.

  • D’accord avec les points du billet. Une réserve d’importance quant à l unique responsabilité de Macron lors de la gestion des réformes : retraites et sncf. L’auteur semble vouloir dire que ce dernier aurait été maladroit, qu’il n’aurait pas assez dialogué « se mettant à dos les syndicats » . Loin de défendre Macron , j’en ai assez de lire cela car il faudra quand même un jour lire et entendre que les syndicats français (surtout CGT et SUD) sont des ennemis, une mafia avec tout ce que cela recouvre : violence , chantage etc. Il est impossible de négocier avec ces gens là. Point. Le passage obligé c’est : la force. Ces gens n’ont aucune intention de céder d’un pouce. On ne négocie pas avec ces gens là, on les abat. Aucun de nos hommes politiques n’est en mesure de le faire. Peut être est-ce tout simplement impossible en l’état, les syndicats sont trop puissants (c’est mon opinion) .Alors pas de Maggie en France. Alors pas de réforme. Et chaque combat engagé se solde par une défaite.

    • La première chose à essayer serait de couper avec ostentation tout financement public aux syndicats et de patienter 1 an ou 2. Je me demande comment ils justifieraient leurs actions sur la seule base du retour des subventions.

      • Non seulement il faut couper les financements publique mais également limité drastiquement le financement au seins des entreprise surtout en ce qui concerne les anciennes entreprises publique ou certains syndicats touchent des sommes qui ne devrait pas être. De la sorte le trésor de guerre de ces « syndicats » fondra comme neige au soleil , en même temps diligenté des contrôles fiscaux dans les investissement de ces mêmes syndicats , certains ne s’en relèveront sans doute pas ; de ce faite le paysage syndical s’en trouvera nettoyer pour le bonheur des travailleurs qui n’auront plus a subir les pressions, rackettes de ces même syndicats.

      • impossible.
        par contre les étouffer progressivement, réduction des financements, réduction plus ou moins rapide du nombre de fonxs, des alocs, etc.etc.
        Bref, le faire à l’enfumade. Ya que comme ça que ça peut passer.
        Sinon on repart dans des blocages, grèves, saccages sans fin.

        • Des grèves pour que les responsables syndicaux retrouvent leurs subventions d’état ? Vous croyez que ça passerait, en période de crise économique ?

    • Loi princeps : enlever tout financement des syndicats par l’état.

    • Val, vous trouvez que les syndicats ont la cote?

      • @papangue non ils n ont aucune cote , ne représentent qu eux-mêmes et une poignée infime de personnes, sont payés grassement par nos impôts et par les entreprises, ce sont des acteurs incontournables pour la gestion de dossiers cruciaux avec un pouvoir colossal toujours dans la nuisance.

  • Claude Robert, auteur de cet article, nous établi le constat d’échec d’une mandature présidentielle.
    De fait, Macron et la Macronie sont la partie émergée d’un iceberg massif et en augmentation constante sans lien avec le réchauffement climatique actuel…
    Notre pays, privé de démocratie vraiment représentative, se trouve sous l’emprise d’une caste de « politiciens » issus de la « fonction publique » formée sur les bancs de « Science Pipeau » et de l’ENA.
    Une gouvernance exercée par une caste qui se complait dans l’application abusive de règles constitutionnelles d’une Vème République organisée pour tout régenter au moyen d’une production législative et règlementaire dont l’ampleur et la complexité de mise en œuvre constituent une exception au niveau mondial…

    • complètement d’accord avec vous.

    • c’est pire que çà , on élit des gens et ils ne peuvent pas limiter les pouvoirs de l’administration et de ses syndicats

    • Heureux de lire ce que je dénonçais depuis plusieurs années sur ce site.
      Alors maintenant, sans vote blanc et donc sans possibilité de renouveler de manière douce les candidats dont nous ne voulons pas, prêts à passer à autre chose ?

      • @Emile Sabors-Je suis prêt à passer à la transparence totale des revenus des syndicats et que toute ligne de recettes non justifiée par une adhésion soit supprimée.
        J’irais même jusqu’à une traçabilité de leurs acquisitions patrimoniales et des enquêtes judiciaires avec publications télévisées de celles-ci pour que le peuple qui paie sache où va son pognon.

        • Tout à fait d’accord avec vous goufio2, ma grande copine Elise Lucet devrait se charger de ce travail elle qui se présente comme le Robin des bois du journalisme, mais là je rêve jamais un tel reportage ne sera diffusé sur sur la télé publique payée par notre redevance quand même.

  • Vos lunettes à sens unique (si j’ose dire) nuisent à votre crédibilité. Où sont passés le dédoublement des classes « difficiles » et la réforme de l’apprentissage, très importants tous les deux à long terme ? Et qui n’apporteront aucun gain électoral, donc avec le seul souci de la bonne gouvernance.
    Et puis, pour la pandémie, regardez bien les chiffres mondiaux et leur évolution. Pour l’instant nous faisons mieux que tous nos voisins sauf l’Allemagne, et les États-Unis ou la Russie (probablement très sous-renseignée) sont moins avancés dans l’évolution. Donc ne vous précipitez pas !

    • monsieur Montenay, si ces deux réformes ont été annoncées, j’attends de voir la vraie mise en place et les résultats apportés…
      Quant à la pandémie, d’où tirez-vous votre classement ? En termes de morts, je n’ai pas le même et en terme de dégâts économiques, ce n’est pas fini !

  • Excellente analyse qui met à nu le mauvais comédien qui dirige ce pays … vers la catastrophe !

  • Bravo et merci pour cette analyse sans concession que chaque Français devrait lire au lieu de se soumettre à la dictature qui ne dit pas son nom et qui s’est installée en France avec le confinement qui est une privation pure et simple des libertés, de la loi Avia, l’AN qui est devenue une simple chambre d’enregistrement, toute contre-proposition venant de l’opposition est balayée d’un revers de main.
    « Grâce au contrôle des pensées, à la terreur constamment martelée pour maintenir l’individu dans un état de soumission voulu, nous sommes aujourd’hui entrés dans la plus parfaite des dictatures, une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, dont ils ne songeraient même pas à renverser les tyrans. Système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »
    Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley

    • « une dictature qui aurait les apparences de la démocratie »
      La démocratie est une crypto-dictature dont les abus populaires sont encore plus difficiles à éradiquer que les abus des dictatures assumées.

  • Parfait! Et pour l’article et tous les commentaires…..la suite ….comment nous débarrassons nous de cet individu réellement nuisible pour la France? Sans oublier tous les hauts fonctionnaires participant depuis des lustres à la destruction de ce pays!

    • S’en débarrasser n’est pas tant le problème que de pouvoir présenter à sa succession un programme (et éventuellement une personne pour l’appliquer) raisonnable, fiable et crédible.

    • @Jean dinan & Michel O-S’en débarrasser ce sont les élections.
      Le système compte sur ses administrations, ses lois et règlements, ses strates et ses 116.000 élus.
      Le pouvoir attire par ses prébendes de tout temps, les hommes étant imparfaits, ils seront toujours lâches ou corruptibles à un instant quelconque. Ils trouveront sur leur route d’autres hommes malins, mafieux etc
      Comment croyez-vous que le chrony-capitalisme s’est développé ? Le contre pouvoir serait peut-être la clé, mais encore exercé par des hommes imparfaits.
      La transparence médiatisée pour que le plus grand nombre comprenne.
      Le droit de vote permis qu’à ceux qui s’intéressent à la chose et encore on en pressent les dérives.
      L’homme providentiel est un dictateur. L’histoire en a attesté.
      La démocratie c’est la loi de la majorité plus une voix. On a vu comment les Gaudin et Dassault achetaient des voix et on ne sait pas tout.

  • La France est une école (de banlieue) ou le PR est censé siffler la fin de la récré, le PM faire son grand oral et les ministres revoir leur copie, pour que les français élèves répondent présent. Un dispositif de pouvoir (comme la relation médecin-patient à l’hôpital, la relation juge-condamné en cour de justice, etc.) au sein d’une institution disciplinaire qui s’emploierait à faire de l’homme un animal prévisible (Michel Foucault dans le texte). En ce qui concerne les français et pour ma part, je nous trouve bien plus prévisibles qu’indisciplinés, le dispositif semble avoir fait ses preuves ?

  • Si je peux me permettre, il serait judicieux de remplacer « Macron » par « Philippe » dans les causes de ces dégâts.
    Qui s’est arcbouté sur le 80 km/h ? Qui a refusé jusqu’au bout la suppression de l’augmentation de la taxe carbone ?
    Qui a voulu maintenir coûte que coûte l’âge pivot ?
    Etc.
    Il y a sans doute deux lectures possibles :
    – Macron est forcément responsable en tant que chef
    – Macron a trop lâché la bride à son PM.
    Je penche pour la seconde.
    Ce qui n’excuse pas Macron pour les dégâts causés par ses stupides petites phrases, qui témoignent quelque peu d’une méconnaissance du pays réel. Il a fallu qu’il se fasse courser au Puy pour qu’il saisisse enfin l’ampleur de la crise des GJ.

  • Macron et ses amis veulent la dissolution de la France dans un magma socialo-climato-mondialiste à la Soros (son mentor). Fillon voulait davantage de rigueur budgétaire et la prospérité du pays. Les Français ont fait leur choix en toute liberté.

    • Jacques Peter : en toute liberté ? Avez -vous oublié comment le candidat dont le programme était le seul à tenir la route a été dégommé, de manière orchestrée, et anticonstitutionnelle ? La seule liberté qui a été laissée aux Français était de choisir au second tour entre la peste et le choléra

    • Les français ont fait ce choix forcé surtout du fait que des cabales (il faut le dire) ont été mise en route afin de discrédité ceux et celles qui aurait eu plus de chance de ce faire élire que la marionnette de Soros que nous avons actuellement ; il faut signaler en même temps que depuis des années un long travaille de sape a est mis en route afin de lobotomiser une large partie de la population afin que cette dernière face ce que l’on lui dit de faire par média (complice) interposer. Nous avons eu une première idée avec l’affaire Strauss kahn ou la cabale c’est servis de sont penchant pour la gente féminine pour le mettre hors service face François Hollande ce qui a permis la mise en place de qui nous savons ; Strauss kahn certes socialiste allait gêné la nomenklatura mondialiste de par sa connaissance du monde de la finance international , de sont passage en tant que patron du fond monétaire international , mais également du fait qu’il connait certains rouages, certaines personnes ,qui dirige le monde a l’insu des habitants de cette planète.

  • Tant qu’il y aura cette élection présidentielle pour donner tous pouvoirs pour 5 ans et IRREVOCABLEMENT à un irresponsable, le déclin du pays , commencé il y a quarante ans, continuera.

    • a part le pouvoir de nommer des gens il n’en a aucun , c’est de l’apparat la CGT a plus de pouvoir que lui

      • oh si, il a des pouvoirs, encore faut-il savoir comment et pourquoi les exercer…

      • Pas d’accord, c’est une excuse facile pour lui.
        Il fallait juste en avoir une paire et une grosse.

        • non , le president de la republique a des pouvoirs extrêmement limités..(europe , constitution etc..) le seul domaine dans lequel il peut exercer c’est la distribution des postes..
          Le president de la republique c’est un acteur , les vrais pouvoirs sont ailleurs

          • de son temps Sarkozy aimait a dire
            les gens croient que le bureau du president c’est un immense panneau de controle avec pleins de boutons, c’est vrai!
            mais quand on appuie sur un bouton un voyant s’allume , mais il ne se passe rien!
            si le directeur du trésor dit non , il va faire traîner, on change le ministre et alors? le conseil d’etat interpelle le conseil constitutionnel et il faut attendre 3 mois une decision qui sera remise en cause par le sénat etc…

        • « une paire et une grosse »

          Comme Golda Meir ou Margaret Thatcher par exemple?

      • Aucun pouvoir vraiment ? exemple: le premier tour des élections municipales, ce n’est pas lui ?

    • La constitution donne peu de pouvoirs au Président (le plus important est le pouvoir de dissoudre le parlement). Mais les Présidents ont pris l’habitude de se comporter comme s’ils étaient en charge du pouvoir exécutif (qui revient au gouvernement). Et le chef du gouvernement accepte cela et se comporte comme un « collaborateur » du Président. Cette dérive constitutionnelle ne dérange semble-t-il personne. C’est regrettable, car si on ne respecte pas la constitution c’est la porte ouverte à bien des dérives.

      • Bon après ils pensent tous pareils, aucune originalité, et ils doivent leur place, leur rente de situation, leur statut à leur chef et à ce système qu’ils défendront jusqu’au bout !

        • Kakistocratie, la loyauté est le critère imprtant, pas les compétences, loin de là.
          Kakistocratie : Gouvernement par les pires personnes, ou par des personnes considérées comme particulièrement médiocres.

      • @Jacques Peter-Le premier ministre et le gouvernement sont choisis par le Président. Peut-être que si le gouvernement était élu dans un autre système que l’actuel avec chaque ministre et un programme précis à exécuter, et encore, à une autre date, par exemple deux ans, après l’élection présidentielle avec un programme auquel le président soit tenu, vraiment tenu par la Constitution sous sanction de destitution et une assemblée aussi décalée dans le temps avec un nombre de députés considérablement réduit (un par département par exemple serait plus lisible dans ses actes), impossibilité au ministre de l’intérieur de modifier la carte électorale. Disparition du ministère de l’économie qui ne sert à rien sinon qu’à placer une allégeance auprès d’un parti (regarder Bruno Le Maire-agrégé de lettres modernes et prétendant à l’investiture LR et ses actes…)
        C’était des réflexions d’un citoyen qui ne vote plus depuis très longtemps mais toujours intéresser par la vie de la cité, vous pouvez échanger ou opposer, car il va falloir impérativement changer ce système corrompu et inefficace dit panier de crabes (deep state disent les américains)
        Murray N. Rothbard disait « « L’Etat moderne est inefficace et nuisible. Puisqu’il est inefficace on pourrait se passer de lui ; puisqu’il est nuisible on devrait le faire » – Man, Economy, and State- Princeton – 1962

    • Le rerendum de 1962 et l’élection du président au suffrage universel est l’une des plus graves fautes qu’ait commises de Gaulle.

      • Le suffrage universel, pourquoi pas, mais les élections législatives devraient précéder les élections présidentielles, comme cela a été le cas avant l’initiative de M. Jospin.

        • Pas d’accord. A mon sens, c’est cette élection au suffrage unversel qui fait du président un homme intouchable qui peut, fort de ce suffrage se permette de tout régenter, une sorte de monarque élu au moyen de médias à la solde des « hommes de Davos ».

        • et les intellections législatives uninominales a a 2 tours sont aussi un poison

      • je ne sais pas s’il existe un système infaillible : les meilleurs règles deviennent minables si les joueurs le sont.
        En revanche, limiter les domaines d’intervention de l’Etat et donc de son chef manque à cette constitution.

  • Macron est un homme d’apparence , de théâtre. Il n’a pas su ou surtout voulu réformer l’Etat obèse mais faire du sociétal. Il a voulu « faire Président » . Pour un seul mandat j’espère : jamais deux sans trois !

  • S’il est capable hier semble t’il, de faire un mea culpa, ce n’est pas ce qu’on lui demande.

    Ce qu’on lui demandait c’est:
    – équilibrer les comptes (car sans argent, dans tous les domaines, on ne fait pas grand-chose)
    – laisser vivre le pays en le libérant de l’administration omniprésente et omnipotente.
    – ne pas faire du « en même temps » : comment peut-on faire en même temps une chose et son contraire ?
    – ne pas insulter les français pour un oui ou pour un non et notamment de l’étranger…
    – avoir, dans tous les domaines qu’il voulait réformer un projet finement étudié AVANT de « foutre le bordel ».
    Cf réformes de la SNCF, les 80 km/h (dont ce gouvernement n’a même pas pu assumer de faire un retour en arrière aux régions la responsabilité d’assumer une éventuelle augmentation des morts sur les routes), et enfin la réforme des retraites qui va apparemment faire encore gonfler la note…
    Globalement, élu sur « faire printemps », et croyant que le succès viendrait tout seul « lorsque l’enfant (lui) parait »…on a débouché très rapidement sur la politique d’avant (copains et coquins : Ferrand, Benalla etc…) dans un (pas joyeux du tout) chaos gigantesque.

    Un « ‘super bide » dont l’addition va d’ores et déjà se solder (hypothèse minimale) par 400 milliards de dette supplémentaire, hypothèse minimale.
    Cerise sur le gâteau il semble faire le choix de rechercher son avenir politique auprès des écolos pastèques.
    Sûr que l’ « on est pas sortis des ronces » !

  • A ces échecs, il faut ajouter les mesures liberticides insidieusement prises par Macron.
    Plutôt que se prendre pour le Général, il ferai mieux de se rendre à l’ile d’Yeux quand celle-ci sera rouverte ou en attendant, de se recueillir au cimetière Montparnasse avec Brigitte sur la tombe de la Maréchale!
    Emmanuel, Emmanuel, nous voila, toi le sauveur de la France……

  • ce qui est impressionnant avec Macron, c’est son absence totale de culture et de connaissance, lié à une absence totale d’empathie et de perception du monde qui l’entoure et au final de toute prudence.
    A part, suivre les lobbys qui l’ont fait élire et faire de la provocation vis à vis du reste du pays…
    je doute que tout cela finisse bien pour lui.

  • France pays des donneurs de leçons aux autres… j’ai honte souvent

  • Pour la rédaction de Contrepoints : j’ai fait ce matin un commentaire qui est un des rares dans l’autre sens. Je ne le vois pas, et le moteur de recherche ne le trouve pas. Dites-moi SVP si vous l’avez éliminé en écrivant à YMONTENAY@Gmail.com

    NB la recherche est difficile car ils ne sont pas classés chronologiquement

    • Celui de 9h08?
      Comme le mien à 10h22.
      Censurés(?) sans raison apparente puis réapparus le lendemain par quel mystère ?
      Alors qu’il en prolifère une bonne proportion qui déshonorent franchement le site.

      • Mon commentaire (Rocla) a mis également une journée et demi pour apparaître (mais il allait pourtant dans le sens de l’article). Les mise à jour des commentaires sont lentes, mais Contrepoints n’est pas du genre à censurer !

  • A chaque élection présidentielle, on pense avoir touché le fond : eh non, on continue de creuser… jusqu’où ???

  • P****, deux ans encore à devoir se fader cette tronche de ****. J’espère avoir quitté le pays d’ici là.

  • Macron a promis cette semaine une augmentation de salaires pour les soignants; mais on sait que, depuis des années, l’hôpital public est en cessation de paiement.
    Comment vont-ils s’en sortir ?

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