Zemmour se trompe encore une fois sur Pascal Salin

Retour sur les critiques infondées de Éric Zemmour à l’encontre de Pascal Salin et du libéralisme en général.

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eric zemmour credits fondation France-Israel (licence creative commons)

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Zemmour se trompe encore une fois sur Pascal Salin

Publié le 6 décembre 2019
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Dans un article datant du 4 décembre, sur le site du FigaroVox, Éric Zemmour a trouvé sa nouvelle cible : le chantre du libéralisme économique, le professeur Pascal Salin !

Tout au long de ce billet, je reviendrai sur les critiques infondées d’Éric Zemmour à l’encontre de Pascal Salin et du libéralisme en général.

Ce qui ressort globalement de cet article, c’est que pour Zemmour le libéralisme n’est qu’économie. Rien à voir avec l’éthique ou la philosophie.

Si monsieur Zemmour avait lu, ne serait-ce qu’un peu, le professeur Salin avant de s’exprimer à son sujet, il saurait que le libéralisme du professeur Salin n’est pas qu’économie, mais qu’il relève d’une éthique universelle dont il se fait le défenseur, et qui découle de la raison.

En accusant ensuite le professeur Salin de se faire le chantre de l’Homo œconomicus, Monsieur Zemmour prouve  encore une fois qu’il ferait bien de se limiter à son domaine d’expertise, encore que… Pour comprendre en quoi rattacher le professeur Salin au concept d’Homo œconomicus, il faut tout d’abord se souvenir que, dans ses livres et articles, Pascal Salin ne manque jamais une occasion de rappeler son attachement à Ludwig von Mises, Friedrich von Hayek et Murray Rothbard.

De plus, rappelons que le cœur de l’École autrichienne, dont font partie les personnalités citées ci-dessus, repose sur le subjectivisme. Pour comprendre ce point, il faut pousser plus avant l’explication sur l’appartenance de Pascal Salin à l’École autrichienne d’économie, ce qui n’est d’ailleurs jamais souligné par Zemmour.

Les confusions de Zemmour

L’École autrichienne, née en même temps que la révolution marginaliste, bouleverse le champ de  l’économie.

Cette révolution, portée en partie par son fondateur Carl Menger, rompt avec la vision traditionnelle du rapport marchand comme on la retrouve chez les classiques tel Adam Smith.

Si les néoclassiques n’ont pas réellement abandonné l’idée de valeur objective (en témoigne le nombre important de néoclassiques ayant attaqué de front les travaux de Böhm-Bawerk, élève de Menger), et malgré les liens faits avec le concept d’utilité marginale, l’École autrichienne a pleinement adopté ce que Mises nomme l’Homo Agens, c’est-à-dire l’axiome irréductiblement vrai selon lequel tout Homme agit : c’est le fameux axiome de l’action rationnelle de Mises.

Les axiomes de l’École autrichienne, à laquelle adhère Pascal Salin, sont loin de l’archétype conceptuel de l’Homo œconomicus et cherchent, au contraire, à se rapprocher de la réalité des phénomènes complexes.

À ce sujet, Ludwig von Mises déclarait, dans L’Action humaine (pages 71-72) :

L’École historique de Sciences nationales économiques (Wirtschaftliche Staatswissenschaften) en Allemagne et l’Institutionnalisme en Amérique ont commis une erreur fondamentale en interprétant l’économie comme le scénario du comportement d’un type idéal, l’homo œconomicus. Selon cette doctrine l’économie traditionnelle ou orthodoxe ne traite pas du comportement de l’Homme tel qu’il est et agit réellement, mais d’une image factice et hypothétique. Elle décrit un être poussé exclusivement par des mobiles économiques, c’est-à-dire uniquement par l’intention de réaliser le plus grand profit matériel ou monétaire possible. Un tel être, disent ces critiques, n’a et n’a jamais eu de réplique dans la réalité ; c’est un fantôme engendré par une pseudo-philosophie de cabinet. Aucun Homme n’est exclusivement mû par le désir de devenir aussi riche que possible ; beaucoup ne sont nullement influencés par cette mesquine ambition. Il est vain de se référer à cet illusoire homuncule pour étudier la vie et l’Histoire.

Même si tel avait été le contenu de l’économie classique, l’homo œconomicus ne serait certainement pas un type idéal. Le type idéal n’est pas la personnification d’un côté ou aspect des divers buts et désirs de l’homme. C’est toujours la représentation de phénomènes complexes de la réalité, qu’il s’agisse d’hommes, d’institutions ou d’idéologies.

Viennent ensuite les accusations de Zemmour envers « le libéralisme anglo-saxon [dont on se doute bien qu’il y inclut Salin], mère de tous nos maux, et libéralisme français, respectueux des prérogatives de l’État et des intérêts de la nation. »

Le libéralisme de Salin serait-il anglais ?

C’est une grave erreur de raisonner ainsi dans un pays qui compte des Locke, Hume, Burke, Smith, Spencer, Stuart Mill, et donc des libéraux de sensibilités particulièrement différentes.

Entre un John Stuart Mill qui finit socialisant, en passant par un Adam Smith reconnaissant le rôle de l’État dans le domaine des biens publics, jusqu’à un Herbert Spencer qui croit en l’anarcho-capitalisme à long terme, Zemmour devrait peut-être donner davantage de précisions sur ce fameux libéralisme anglais.

Et quel est donc ce fameux libéralisme français défendant les intérêts de la nation ?

Celui de Say, de Bastiat, des industrialistes Charles Comte et Charles Dunoyer, d’Adolphe Blanqui, le créateur originel de la lutte des classes, la vraie, la libérale ? Si les libéraux défendent la nation, c’est celle du discours d’Ernest Renan à La Sorbonne.

C’est la nation qui repose, non pas sur le principe des nationalités, mais celui de l’autodétermination des individus sur un territoire.

Les sophismes de Zemmour

Zemmour enchaîne ainsi sophisme sur sophisme.

— La retraite par capitalisation est responsable de la financiarisation de l’économie.

Si l’essayiste s’était doté d’une théorie du capital décente (mais peut-on lui en vouloir, quand une majorité des économistes mainstream ne le fait pas) peut-être ne passerait-il pas tout son temps à user d’un jargon digne du left-conservatism.

Il s’apercevrait peut-être, comme certains économistes tels que Mark Thornton, que ladite financiarisation de l’économie s’est surtout produite à la fin des accords de Bretton-Woods et avec elle la fin de l’étalon change-or, lorsque la monnaie n’était plus adossée à aucun étalon ou pseudo-étalon de valeur.

La déréglementation bancaire a effectivement été une mauvaise chose. Pas en soi car la monnaie n’est pas neutre, mais une politique monétaire expansionniste facilitée par la déréglementation entraînera d’autant plus de bulles dans les secteurs à forte intensité capitalistique.

— Le fameux système de santé américain, ce système de santé défectueux : chez nos socialistes de tous les partis le problème du système de santé américain provient toujours de son caractère privé ; ce qui est une blague, eu égard à la part de financement de la santé prise en charge par des dépenses publiques.

Étrangement, tous les facteurs réglementaires et interventionnistes expliquent les niveaux élevés du prix des biens et des prestations : brevets, conventionnement à marche forcée des médecins à l’AMA, licences, arrangements fiscaux favorisant l’assurance maladie fournie par l’employeur.

Tous ces exemples, loin de prouver la défaillance du marché américain, tendent plutôt à démontrer la défaillance d’un système autre que celui des prix.

Zemmour et l’immigration

L’attaque se fait ensuite à propos de l’immigration et des frontières ouvertes.

Mais mieux qu’un long discours sur les caractéristiques de la propriété privée, base du système libéral, qu’en pense notre ami Pascal Salin ?

La liberté de migration ne signifie donc pas qu’un étranger a le droit d’aller là où il veut, mais qu’il peut aller librement là où on veut bien le recevoir. […] Dans un système de propriété privée, les droits de chacun sont conditionnels : on entre dans la propriété d’autrui à condition d’en respecter les règles et de payer le prix éventuellement demandé. Ainsi que nous l’avons vu, le droit de propriété se définit comme la liberté d’exclure autrui de l’usage du bien que l’on possède, quelles que soient les motivations de l’exclusion. Si le propriétaire d’une maison refuse de la louer à quelqu’un qu’il considère comme un étranger (parce qu’il vient d’un autre pays, qu’il a une couleur de peau différente, une autre culture ou une autre religion), si le propriétaire d’une entreprise refuse d’embaucher pour les mêmes motifs, cela peut nous choquer, mais nous devons reconnaître qu’ils en ont le droit.

A priori, cela ne ressemble pas à une affreuse et anomique abolition des frontières, telle que l’entend Éric Zemmour.

Les imprécations de Zemmour

— La France des trafics, c’est le libéralisme : absolument pas la prohibition, qui engendre des barrières à l’entrée si énormes que seuls les plus téméraires, entendez ici les plus dangereux, s’aventureront dans cet Eldorado de la rareté créée artificiellement par l’État.

— La France des zones de non-droit, c’est le libéralisme : ce n’est absolument pas le rôle d’un État minimal dans la philosophie libérale de gérer les fonctions régaliennes.

D’ailleurs, ça ne l’est peut-être pas, puisque les lois économiques nous montrent que tout ce que fait l’État est mal fait, et que des entreprises privées pourraient très bien s’en charger elles-mêmes.

Et Zemmour de conclure :

Salin a poussé la droite à accepter l’Europe pour avoir le marché. En face, la gauche a de même accepté le marché.

Salin a forcé tout le monde à faire des concessions au marché…

La droite, la gauche, personne n’y a coupé : la France des 57 % de dépenses publiques, des 33 % de dépenses sociales, de la monnaie fiduciaire, du record mondial de jours de grève, du syndicalisme coercitif et des services publics disruptifs, du homeschooling interdit, des maisons closes fermées, du paternalisme hygiéniste, des droits bafoués, de la propriété sous tutelle, du zonage liberticide, des restrictions à la liberté de s’associer et à ne pas s’associer.

Monsieur Zemmour, ne vous en déplaise, le professeur Salin accepte la plus élémentaire et la plus radicale des contraintes : le respect le plus fondamental des droits naturels d’autrui, ce fameux droit naturel qui vous autorise à parler, défendre vos travaux, ce que ce Dieu que vous nommez État peut vous empêcher de faire à tout moment.

Peut-être aussi que prendre connaissance de la praxéologie, la science de l’agir humain, dont l’histoire est l’une des branches, vous permettrait de dire moins de bêtises d’un point de vue économique et à propos de l’histoire économique.

L’Histoire ne peut nous enseigner aucune règle, aucun principe ni loi d’ordre général. Il n’y a aucun moyen d’abstraire d’une expérience historique a posteriori de quelconques théories ou théorèmes concernant la conduite et les politiques humaines. Les données de l’Histoire ne seraient qu’une maladroite accumulation de faits sans liens, un monceau de confusion, si elles ne pouvaient être éclairées, distribuées et interprétées par un savoir praxéologique systématique. (Ludwig von Mises, L’Action Humaine, page 48)

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  • Il me semble que vous faites de l’antizemourien primaire. Zemmour n’est pas parfait, vous non pluys d’ailleurs, mais c’est le seul journaliste essayiste a ne pas avoir la langue de bois

    • zemmour n’est pas un journaliste ou pas seulement.
      il défend des idées.
      les choses doivent être comme ça..et c’est amusant de le voir face un attali par exemple qui lui répond les choses doivent être comme ça.

    • Juste parce qu’il ne chante pas avec les autres pro immigration ne fait pas de lui un subversif. C’est un faux subversif. Et SI il pratique la langue de bois le mensonge et surtout le truc qu’adorent tous les enfileurs de diptères quand il se trouve face à ses contradictions: Il fait passer son mépris pour du bon sens. Zemmour impressionne les incultes.

    • Ce n’est pas de l’anti-zemmour que de relever les erreurs et l’idéologie de ce polémiste. Le droit de critiquer ce qu’il dit est aussi important que son droit à s’exprimer, que nous défendons tous ici contre la censure de l’Inquisition du camp du bien.

  • Je préfère cette critique argumentée contre Zemmour aux menaces faites à l’encontre de Zemmour, à la censure du politiquement correct.
    Je trouve cela beaucoup plus intelligent!!!

  • La praxéologie a ses limites. Elle concerne l’étude de la relation moyen/objectif conscient sous l’angle de l’efficacité si j’ai bien compris. Parfois c’est possible et parfois non. Toutes les actions humaines ne sont pas ou consciente ou insconciente, souvent les deux interagissent subtilement. La culture et les traditions en sont un exemple. Si Zemmour se trompe dans ses analyses, néanmoins son action, qui représente des milliers d’autres actuelles et passées, est bien réelle et a aussi participé à écrire l’histoire. Ensuite partagé ou non les idées à Zemmour c’est autre chose.

    • Non. La praxéologie concerne l’étude de l’action humaine, qu’elle soit consciente ou non. C’est d’ailleurs pour cela que Mises réfute l’homo œconomicus, que la fixation d’un prix n’est pas le reflet d’une somme de coût + une marge, …
      C’est justement tout le sens de l’école autrichienne.

      • L’action est donc un comportement intentionnel.
        Cette phrase je l’ai trouvé sur wikilibéral, j’en déduis donc que la praxéologie ne concerne pas l’action insconciente.

        • On peut avoir une action consciente fondée sur des présupposés inconscients:
          J’ai le choix d’aider une de ces deux personnes qui en a besoin. Je vais choisir celle qui en a le plus besoin conscienmment, en fondant mon choix sur des présupposés inconscients comme sauver la femme en premier sans y réfléchir ou sauver le jeune en premier sans trop y réfléchir ou sauver celui qui me ressemble sans trop y réfléchir. Une action consciente comporte souvent voire presque tout le temps des fondations inconscientes.

          • Les études réalisées sur les héros, ces personnes qui sauvent d’autres personnes à leur péril, prouvent qu’elles agissent spontanément. Ce n’est pas un choix car elles sont incapables d’expliquer ce choix. L’imagerie du cerveau montre que leur amygdale est plus grosse que la moyenne et à l’inverse de celle des sociopathes. En revanche il peut y avoir une conscience des moyens pour parvenir à sauver mais là on ne parle plus d’intentionalité de l’action. Je verrai plutôt la paxéologie dans ce sens, l’étude des moyens (méthode) pour parvenir à une fin. La volonté serait dans les moyens pas dans la fin.

    • @ indivisible : lisez l’action humaine, et vous verrez si la praxéologie a ses limites … la praxéologie, c’est la science de l’agir humain, cad qu’à partir du concept de l’homme agissant intentionnellement, elle en déduit des principes d’économie généraux et irréfutables.

  • Zemmour est un homme dangereux ,il semble libre de penser ce qu’il veut ,on va finir par le croire tellement l’autre camps c’est fait harakiri.

  • zeymour fait de la politique.
    la politique est une science qui doit rassembler le plus grand nombre autour de concepts flous..
    Ainsi parler de politique en « libéral’ en france est voué a l’échec..
    n’as t on pas vu le RN soutenir la gréve des fonctionnaires de la sncf? majoritairement de gauche alors qu’ils se situent a l’extrême droite?
    tout le monde est entraîné dans le grand écart idéologique ou est inaudible

  • On savait déjà que Zemmour n’avait rien d’un libéral. Sur le plan économique il est proche du R.N et malheureusement est aussi nul en économie que la plupart des journalistes et politiques de ce pays.
    C’est dommage qu’il dise n’importe quoi sur sur ce sujet. Mais on l’aime bien quand meme quand il terrorise les bobos et ridiculise ses interlocuteurs tenant du politiquement correct.

  • Excellent article qui met en évidence l’incompétence crasse de Zemmour en économie. Je l’ai écouté face à Jean-Marc Daniel et il m’a fait l’effet d’un petit con ga uchiste. Qu’il reste dans son domaine où il excelle, la philosophie de l’histoire. Je ne le suis pas pas pour Napoléon mais globalement sur tout le reste, même pour Pétain où à mon avis il ne va pas assez loin.

  • « A priori, cela ne ressemble pas à une affreuse et anomique abolition des frontières, tel que l’entend Éric Zemmour. »

    C’est l’illustration parfaite de la naïveté des libertariens. Naïveté compréhensible puisqu’ils sont recrutés dans les écoles (pardon les universités).

    Si un propriétaire peut faire venir autant d’étrangers qu’il le souhaite sur sa propriété, comment empêcher des propriétaires partisans du grand remplacement (pardon de la liberté de circulation) de faire venir des millions d’étrangers sur leurs terrains en les entassant dans des bidonvilles ?

    • Mais non, vous savez bien que la France est peuplée d’ affreux racistes, alors les propriétaires en plus je ne vous en parle même pas :o)

    • Oulà. Message à caractère trollien. Si dans les écoles et universités on sortait des libéraux comme des tranches de jambon, ça se saurait.
      Par contre effectivement, le libéral étant en général rationnel, il ne croit généralement pas à la théorie du grand remplacement.

    • @ buckyhorsy : avant de traiter les libertariens de naïfs, interrogez vous sur la possibilité pour un propriétaire de faire venir des millions de gens sur son terrain … redescendez sur Terre…

    • Un fou peut faire ça ! Mais vous devriez pouvoir faire ce que vous voulez chez vous sans que cela porte préjudice aux autres . Ces gens ne sauraient rester sur place et la « copropriété de la rue » etc.

    • Oui. Un homme libre n’est pas qu’un cerveau, c’est aussi un corps, un groupe, une communauté.
      C’est trop facile de se comporter en free-rider, et de compter sur la communauté pour, au final, avoir du soutien.

    • Oui enfin ce qu’on observe aujourd’hui, ce n’est pas exactement ça : c’est le pouvoir qui fait, ou laisse, entrer sur le territoire national, i.e. avant tout dans l’espace public, des étrangers n’ayant aucune envie de devenir français.
      La phrase cité par l’auteur visait juste à signaler que le libéralisme étant attaché au droit de propriété, il ne peut s’opposer à ce que des gens refusent d’accueillir autrui chez eux : cela vaut pour la propriété privée, mais cela peut (et devrait) aussi valoir pour l’espace public, qui est aussi la propriété des citoyens, certes collective, mais qui peut faire l’objet, suite à vote ou référendum, du même refus de laisser venir n’importe qui.
      Pour en revenir à votre crainte, je serais bien curieux de voir un Soros, un Mélenchon ou autre accueillir sur sa propriété privée des centaines de milliers d’étrangers : m’est avis qu’il se raviserait bien vite…

    • Vos commentaires montrent à quel point vous êtes naïfs.

      Bien sûr qu’on peut organiser une immigration massive, en transformant des terrains en bidonville. Il suffit de laisser entrer les gens, comme l’Allemagne l’a fait, ils trouveront les bidonvilles tout seuls.

      Quand à celui qui confond terrain pour résider, et terrain mis à disposition de hordes migrantes, ce n’est même plus de la naïveté !

      • Vous exagérez : d’abord vous parlez de libertariens, quand l’auteur réagit à des propos de Salin, lequel n’est pas à proprement parler un libertarien.
        Ensuite, Salin a soutenu Fillon à la présidentielle de 2017, lequel Fillon était sans doute le candidat tenant le discours le plus dur sur l’islam (oui, plus dur que Le Pen).
        L’Allemagne a certes laissé entrer des « migrants », mais ces derniers n’ont pas été recueilli sur des terrains privés, mais par des institutions gouvernementales, sauf erreur ; je vois donc mal quel rapport cette immigration a avec le droit de propriété.
        On peut très bien être libéral sur le plan économique et plus largement sur celui les libertés individuelles (de conscience, d’expression notamment) et être opposé à l’immigration de masse ainsi qu’à l’islamisation, contrairement à ce qu’affirme Zemmour et à ce que vous semblez penser. Donald Trump, pour ne citer que lui, est dans cette logique. En France, un Charles Gave est dans cette logique également.

        • Je n’exagère pas, c’est Salin lui-même qui écrit (cité par l’auteur de l’article)
          « La liberté de migration ne signifie donc pas qu’un étranger a le droit d’aller là où il veut, mais qu’il peut aller librement là où on veut bien le recevoir. […] »

    • Vous oubliez que si un propriétaire peut (en théorie) faire venir qui il veut sur sa propriété, il doit aussi assurer à ces personnes la subsistance, la sécurité … et la dignité d’une vie décente. Le cout correspondant peut freiner certains enthousiasmes …. Le libéralisme donne beaucoup de droits et de libertés à la propriété privée mais également beaucoup de responsabilités.

      • C’est faux. Un propriétaire qui loue son appartement ou sa maison ne s’engage pas à assurer la subsistance, la sécurité et la « dignité d’une vie décente » au locataire.

  • Zemmour est comme Polony Onfray et les autres, excellent dans la description des effets, nul dans celle des causes. On prend un article et on se dit qu’ on est d’ accord avec tout ce qui est dit, et à la fin patatras ,c’ est la faute au vilain libéralisme… alors que c ‘est de l application réelle de celui ci que « le système » aurait le plus à craindre…. Idiots utiles ?

    • Si on supprime les causes , ,nos causeurs ne servent plus a rien, ils se nourrissent de notre absence de culture historique ou de culture tout simplement..des beaux parleurs qui ne disent que ce qu’on peut entendre sans vouloif les pendre complètement.

  • J’ai beaucoup apprécié les 3 rencontres de Zemmour avec Pascal Salin, Alain Madelin et Jean-Marc Daniel, parce qu’elles mettent en lumière d’une manière criante les sophismes et contradictions de la droite conservatrice.

  • excellent article qui montre clairement les limites du discours de Zemmour basées essentiellement sur la provocation à tout va, frappant à gauche comme à droite permettant de satisfaire, par son approche superficielle et émotionnelle, le plus grand nombre de spectateurs .
    C’est un professionnel du sensationnel , plus un homme de spectacle qu’un véritable penseur défendant sa thèse philosophique ou politique.

    • Je pense de plus en plus comme vous que Zemmour surfe sur une vague médiatique (sans doute très lucrative pour lui et ceux qui l’accueillent) et fait dans la caricature et la provocation inutile.

      Dommage, parce que c’est un homme courageux, et un des rares à dénoncer l’immigration massive et l’islamisation du pays.

  • L’Auteur n’est pas lui-même Praxéologue, a en voir sa motivation a faire de l’anti-Zemmour. pour la seule raison que c’est dans l’air du temps.

    • Bah , taper sur Zemmour est normal , c’est une tete a claque..dans le meme genre il y a Sarkozy… Zemmour president , ca aurait de la gueule ^_^ et ferait remonter l’audimat presidentiel !
      En fait notre zemmour est bloqué sur l’histoire de france et n’arrive pas a s’en sortir.

    • Il ne fait pas de l’anti Zemmour il révèle les erreurs et les biais idéologique de ce trublion érudit mais brouillon !

    • Il ne fait pas de l’anti-zemmour, il critique les erreurs de Zemmour, et son antilibéralisme injustifié, ce n’est pas la même chose.

  • Pourtant que font les super riches sinon s’enrichir encore plus? Rien ne les arrête dans leur soif d’or et leurs actions le montrent bien.

  • « libéralisme français, respectueux des prérogatives de l’État »
    A hurler de rire !
    Mais au fait, sur quoi Zemmour ne se trompe-t-il pas ??

  • Le problème, c’est que Zemmour est tellement vendeur que la chaîne CNews a conçu une émission rien que pour lui, et que dès lors il s’affronte tous les soirs, seul, avec un nouvel intervenant. Ce qui est foncièrement ridicule, puisque cela sous-entend que Zemmour est compétent dans tous les domaines, ce qu’il ne peut pas être.
    Pour finir, Zemmour sur CNews, ça ressemble un peu à cette vieille lune bien française de l’homme providentiel (Zemmour, évidemment).
    De plus, Zemmour semble se croire obligé de faire du rentre-dedans avec tous ses interlocuteurs, ce qui sur la forme rend les échanges pénibles. (voir sa discussion avec Jean-Marc Daniel par exemple).
    À l’écouter, et même s’il a raison sur certains points, je trouve que Zemmour a tendance à prendre la grosse tête, à se croire infaillible. Alors qu’à l’évidence, notamment sur le libéralisme et l’économie, il a de sérieuses lacunes, et un parti-pris plus que discutable.
    Bref, Zemmour ne se rend pas service à lui-même en acceptant de devenir le centre de l’attention médiatique et, tel un champion du monde de boxe, de combattre contre cinq challengers par semaine en prétendant les battre par KO à chaque fois ; ce qui certes fait très plaisir à ses aficionados, mais ne rend pas tellement service aux Français. Car Zemmour semble l’oublier, mais bien des pays ayant dans le passé, pas forcément lointain, pratiqué un étatisme forcené, n’ont pas eu besoin d’une immigration massive ou de l’islamisation pour se casser la figure en beauté.

  • @ le papet,

     » Il me semble que vous faites de l’antizemourien primaire. Zemmour n’est pas parfait, vous non pluys d’ailleurs, mais c’est le seul journaliste essayiste a ne pas avoir la langue de bois  »

    Ce n’est pas de l’antizemourien primaire. l’auteur de l’article met Zemmour à sa place sur sa vision erronée du libéralisme ce que trop de soit-disant libéraux qui commentent sur ce site ne le font pas.

     » mais c’est le seul journaliste essayiste a ne pas avoir la langue de bois  »

    C’est l’une de ses qualités qu’il faut lui mettre à son crédit même si il débite des bourdes énormes. Je connais Zemmour depuis aux environs de 1999 début de l’an 2000 époque où il n’était pas très connu du grand publique. Il débattait avec Christophe Barbier dans une émission de l’ex chaine d’info ITV  » ça se dispute « . C’était des débats très conviviales et constructifs entre deux potes journalistes. Pas comme ces débats de coincés du c… sur la RTS en Suisse. C’est une des qualité chez Zemmour d’être un contradicteur plutôt bien sympathique même si ses discours se sont quelques peu radicalisés par rapport au début des années 2000.

    J’aime plutôt bien le personnage mais pas ses idées dans les grandes lignes.

  • Il faudrait des heures pour démontrer mot à mot les erreurs émaillant le discours de Zemmour, noyant au passage quelques rares vérités qu’il faut lui reconnaître.

    Si on veut simplifier, la présomption fatale de Zemmour consiste à croire que les étatistes agiraient dans l’intérêt de la Nation. Or, ce n’est pratiquement jamais le cas. En dehors de cas exceptionnels, les étatistes confondent leur intérêt personnel avec l’intérêt général. Ce faisant, Zemmour pense par acte de foi en niant sa raison, Pourtant, il est la victime ostracisée de ce même Etat qu’il souhaite renforcer. D’une certaine manière, Zemmour agit en suicidaire, contre sa propre liberté d’expression.

    Par ailleurs, Zemmour déclare qu’il est prêt à payer pour des services publics plus chers. Pourquoi pas ? C’est son problème. Simplement, qu’il ne nous oblige pas à faire comme lui. Une réforme indispensable de la démocratie sera de réserver les impôts à ceux qui les réclament par leur vote. En revanche, ceux qui refusent l’impôt par leur vote en seront exonérés. Ainsi, la justice du consentement à l’impôt enfin devenue réalité, les socialistes seraient taxés à 90% tandis que les libéraux seraient taxés à 10%. Quoi de plus juste au final ?

    • Aucun étatiste ne pensent à l’intérêt de la nation ou de ses citoyens! il ne faut pas se faire d’illusion, il pense avant tout à sa carrière, ce que la création de LaREM nous a bien démontré. Et l’étatisme permet de piller davantage!

  • Il conviendrait de préciser ce que vous entendez par dérèglementation bancaire.
    Depuis bien longtemps, le secteur bancaire en Europe est le secteur d’activité le plus réglementé au monde, à part l’aéronautique te le nucléaire.

    J’en ai d’ailleurs fait mon métier

  • Zémmour serait traité de Chaviste par son idole Donald Trump tellement il a des idées socialistes.

  • Zemmur, c’est le zinc digitalisé. Passons à autre chose…

  • « Excusez-moi d’avoir lu des livres »

    A dit un jour Zemmour. Il n’a visiblement pas lu ceux de Pascal Salin.

  • Zemmour est complètement nul en économie. Ce n’est donc pas un hasard s’il est en désaccord avec un économiste, surtout si ce dernier est compétent. On ne peut pas vraiment lui en vouloir, il est à l’image de la très vaste majorité des Français qui sont bien incapables de se rendre compte – eux aussi ! – que Zemmour est nul.

  • J’aime bien Zemmour, et sur la question de l’immigration je le trouve en général brillant et particulièrement clair. Malheureusement, il a un grave défaut: il est « statolatre ». Son adoration de l’Etat vient sans doute de son adoration de la France, car la France s’est faite par l’Etat, d’après lui, autour de l’Etat. Et je reconnais que, en économie et dans toutes les questions qui tournent autour du rôle de l’Etat, il déraille. Une lecture approfondie de Hayek lui serait des plus profitables.

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