Macron : libéralisme de façade, poursuite de l’étatisation

Affirmer que la gauche française s’est convertie à l’ultralibéralisme, c’est méconnaître l’économie.

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Macron : libéralisme de façade, poursuite de l’étatisation

Publié le 9 novembre 2019
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Par Claude Robert.

Beaucoup de Français se font leurrer par le discours politico-économique ambiant.

Mais comment leur reprocher cela quand un Éric Zemmour et un Michel Onfray commettent à longueur d’antenne les mêmes confusions ?

Comment en effet blâmer ces Français qui accusent Hollande et Macron d’être ultralibéraux alors que ces « intellectuels »1 en font de même ?

Zemmour et Onfray ne sont d’ailleurs pas les seuls à diffuser de telles méprises. Jean-François Kahn et Régis Debray, pour ne citer qu’eux, tiennent strictement le même discours. Dans son délire, ce quarteron de sophistes partage un solide point commun : celui d’affirmer que la gauche française s’est convertie à l’ultralibéralisme ! Ne partagent-t-ils pas aussi une splendide incompréhension de l’économie ?

Pour mesurer la compétence d’une personne dans un domaine précis, rien n’est plus efficace que de lui poser des questions sur les définitions les plus courantes.

C’est ainsi que procèdent les tests psychotechniques, en commençant par le niveau le plus basique de la connaissance : la compréhension du vocabulaire.

Or que dire de ces soi-disant maîtres à penser qui ne font aucune différence entre « libéralisme économique », « capitalisme », « libre-échange » et « capitalisme d’État » ?

Certes, Kahn et Debray font moins le buzz. Ce sont à présent Zemmour et Onfray qui ont pris le relais. Mais ils nous abreuvent du même aveuglement. Un aveuglement idéologique tellement français, si ce n’est marxiste… Aussi est-il d’utilité publique de rectifier ces mythes que nos médias majoritairement de gauche diffusent sans même s’en rendre compte : non, Macron n’est pas libéral en économie.

Dans un pays dont l’État collecte et redistribue chaque année plus de 57,7 % de la création de richesse annuelle, record mondial parmi les pays non communistes, il est impossible de qualifier de libéral2 un président qui, non seulement ne ramène pas ce pourcentage à des niveaux plus normaux, mais au contraire l’accroît par sa politique…

 

Quid de la suppression de l’ISF ?

Certes, pour beaucoup de Français, le fait d’avoir supprimé l’ISF (hors immobilier) est une mesure libérale.

Or l’effet libératoire sur les happy few3 se révèle plus que détruit par l’accroissement de la fiscalité sur les autres citoyens, retraités compris, qui eux sont considérablement plus nombreux.

Au total, ainsi que le démontrent les chiffres officiels (INSEE, etc.), les prélèvements obligatoires continuent d’augmenter en France. L’État accentue donc son emprise sur l’économie du pays, ce qui est l’exact opposé du libéralisme économique.

 

Quid des privatisations ?

En privatisant plusieurs compagnies nationales, Macron passe aussi pour un ultralibéral.

Mais comment qualifier la cession des « bijoux de famille » que sont les Aéroports de Paris, Engie et la Française des jeux de libérale quand on sait que l’argent ainsi récolté par l’État lui évitera les réformes que sa taille, son coût et sa toxicité exigent depuis déjà si longtemps ?

Comme l’a indiqué le président, l’argent récolté ira d’une part à la diminution de sa dette, et alimentera d’autre part un « fonds pour l’industrie et l’innovation » (Libération 21/03/19). Quant au choix de ces trois entreprises, il semble d’autant plus suspect qu’il n’obéit à aucune logique industrielle.

Ainsi, ces privatisations sont des actions purement one shot. Elles n’ont pour principal objectif que de donner un confort instantané à un État qui croule sous les emprunts. Si celui-ci voulait véritablement redresser l’économie, il commencerait par la libérer du carcan fiscal et réglementaire qui l’étouffe au lieu de tenter de planifier une énième façon d’intervenir financièrement en soutien de l’innovation.

Tout cela transpire bien évidemment le capitalisme d’État, ce capitalisme que pratiquent surtout les dictatures communistes, pour l’intérêt financier de la caste au pouvoir, rarement pour celui des citoyens.

 

Quid de la réforme du Code du travail ?

La baisse des indemnités prud’homales en cas de licenciement et le reste de la réforme engagée il y a deux ans par le gouvernement ne doivent pas non plus faire illusion : il s’agit d’une goutte d’eau dans un océan de contraintes administratives et fiscales qui font que les entreprises françaises sont en moyenne, depuis des années, moins rentables que leurs homologues européennes4.

Sans compter que les inégalités entre travailleurs du public et du privé sont maintenues telles quelles, au bénéfice bien évidemment des agents de l’État qui cotisent moins, gagnent plus à niveau de responsabilité égal, perçoivent une meilleure retraite pour, cerise sur le gâteau, une meilleure espérance de vie. La préférence pour l’administration, qui est l’apanage des régimes antilibéraux5, au préjudice de l’équité entre individus, ne fait ici aucun doute.

 

Quid de la réforme de la SNCF ?

Il s’agit de l’un des plus gros échecs du président.

Sorte de « canada dry », elle a le coût de la réforme (790 millions d’euros rien que pour les grèves) mais aucun des avantages ! Faut-il être naïf au point de croire que le simple fait de ne plus recruter des fonctionnaires va transformer un diplodocus ventripotent et ruineux en une jeune startup agile et capable d’affronter la concurrence européenne ?

Là aussi, le président s’est bien gardé de toucher à l’essentiel6 : les méthodes de management et l’organisation interne du monstre étatique. Un monstre capable de fermer la gare Montparnasse à cause d’un simple boitier électrique défectueux et de se mettre en grève quand bon lui chante.

Comment penser que cette fausse réforme puisse être considérée comme libérale si elle ne profite à personne en dehors du confort des cheminots ?

À l’instar des médias et de notre classe politique très majoritairement socialistes, Onfray, Zemmour et bien d’autres sont dans la droite ligne de l’idéologie dominante. Ils participent à la duperie quotidienne du peuple, au mépris de la clairvoyance démocratique, cette clairvoyance qui exigerait depuis longtemps de mettre un frein à l’étatisation rampante de l’Hexagone afin de remettre la classe politique au service d’un citoyen libre.

Mais comment espérer un revirement libéral tant que les régimes socialistes au pouvoir ne sont même pas perçus comme tels ?

Sur le web

  1. Métier dont la tâche consiste pourtant à éclairer le peuple, mettre en perspective, rendre intelligent chacun d’entre nous…
  2. Libéral en économie.
  3. Ce sont vraiment les très riches, qui ne représentent qu’une petite partie de la population.
  4. Source la plus récente : Euler Hermes données 2018.
  5. Un régime étatique est aux antipodes d’un régime libéral : il privilégie l’État et ses agents par rapport aux travailleurs du privé.
  6. L’essentiel n’est certainement pas une affaire de statut du personnel.
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  • macron ultralibéraliste? je me marre..
    il n’y a pas de libéralisme en France nous vivons dans un capitalisme d’etat
    comme les chinois..
    Les cocus comptez vous

    • Ceux qui parlent d’ultralibéralisme (pas tous) en ont essentiellement après la recherche de la rentabilité à tout prix, le primat de l’économie sur toutes les autres considérations, les connivences entre l’Etat et certaines grandes entreprises et la spéculation financière internationale qui n’enrichit qu’une toute petite caste oligarchique. En ce sens Macron est ultraibéral… mais libéral en auxune façon comme il est bien détaillé dans cet article.
      Les mots de libéralisme et ultralibéralisme sont devenus des mots-valises où chacun peut mettre le contenu qu’il veut. Quand chacun ouvre sa valise pour en détailler le contenu, on peut commencer à discuter.

    • Capitalisme d’état? De connivence, oui. Les hauts fonctionnaires vont pantoufler dans le privé, Raffarin a promulgué des lois sur la grande distribution qui ont tué les commerces de proximité au profit des supérettes appartenant aux grands groupes. L’intégration fiscale de Fabius ne profite qu’aux grands groupes (taux réel d’imposition sur les bénéfices de 8% chez Total) pouvant se payer des fiscalistes à bac +7, la loi Fillon sur les plus values immobilières a distordu le marché et asséché l’épargne des classe moyennes etc, etc;

      Effectivement la presse n’est pas avares de conneries antilibérale, y compris cette abrutie de Natacha Polony de chez Marianne et les vielles barbes de gogoche Juilliard et JF Kahn et la rédaction de Causeur qui passent leur temps à déblatérer sur l’ultralibéralisme supposé de la France et de l’Europe alors que nous vivons en dictature socialiste. Dans les écoles de journalisme françaises, on apprend aux étudiants les éléments de langages du microcosme politique, pas le métier de journaliste qui commence par écrire correctement le français et rechercher les faits.

      Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.

      L’état n’est pas la solution, mais le problème.

  • aujourd’hui en France ce sont les renégats qui sont admiré et les gens sensé conspué.

      • à Nobilis : oui il manque des S et il y en a un de trop (Sensé au lieu de Censé).

        • L’auteur de l’article parle de la compréhension des définitions, alors allons-y pour les définitions :

          Sensé : Qui est plein de bon sens, raisonnable.

          Censé : Réputé, présumé.

          Pas de bol… quand on donne des leçons d’orthographe, on essaie de se renseigner un minimum avant, non ?

          • Vous parlez à une prof. Pas moi j’avais toujours 0 en ortograf 😉 ne se formalisons pas trop quand même. C’était juste pour taquiner 🙂

            • D’accord avec vous, ne nous formalisons pas trop sur l’orthographe ; mais quand on donne des leçons, on se doit d’être bon, car Noldrag a bien orthographié « sensé » même s’il y manque un s à la fin. Ou alors on ne donne pas de leçons…

            • J’espère qu’elle n’est pas prof de français, alors. Parce que confondre Censé et Sensé, ça la foutrait mal…

              • Oula ! Merci pour ces précisions. Effectivement le Français est une belle langue subtile. Probablement qu’il est l’origine de notre psyché complexe. J’apprécie tellement la simplicité des pays Anglo-saxons et nordiques qui utilisent un mot pour une chose. Notre économie ne souffrirait pas d’une mauvaise compréhension de la langye ? 😉

  • Il me semble que Pierre Jovanovic fait également la confusion. C’est dommage. Après dans un référentiel marxiste toute action de réforme devient ultra libérale ! Curieusement l’Etat ne se réforme pas lui même. Du bon marxisme propre et Français.

  • « Certes, pour beaucoup de Français, le fait d’avoir supprimé l’ISF (hors immobilier) est une mesure libérale. Or l’effet libératoire sur les happy few se révèle plus que détruit par l’accroissement de la fiscalité sur les autres citoyens, retraités compris, qui eux sont considérablement plus nombreux. »

    Par analogie, on peut comprendre :
    Le propriétaire d’une concession Renault m’a dit un jour :
    « Je préfère vendre mille Clio que dix Espace, ça me rapporte plus… » ? Il n’avait pas tort !

    Dans le même registre, supprimer l’ISF, et EN MÊME TEMPS (comme il dit ?‍⚕️), augmenter l’assise fiscale sur les « petits », ça rapporte plus…
    CQFD

    • Pas faux. C’est plus discret de taper 1€ sur beaucoup que 1000€ sur peu. La rentabilité de l’impôt est meilleure. Et dans notre cas même le 1€ ne passe plus. Cpef

  • Cet article de Claude Robert est une appréciation de l’impact de la Macronie sur l’économie française qui se situe dans le prolongement de la Hollandie.
    Il y est constaté que 57% de la création de richesse annuelle est prélevée par L’État pour être redistribuée.
    Mais, cet article ne tire pas les conséquences de ces prélèvements qui sont:
    – L’anéantissement de ce qui reste de la capacité industrielle de la France,
    – Le chômage croissant, notamment de nos jeunes générations, qui résulte de la perte des emplois occasionnée par la désindustrialisation,
    – L’évasion de nos élites et de leurs capacités d’innovation, de production et d’investissement.
    Cet article ne tire aucune conséquence du fait que, dans ce contexte de crise générant une baisse généralisée du pouvoir d’achat, les bobos gauchisants (il y en a mème chez les commentateurs assidus de CONTREPOINTS), sont partisans de tolérer l’immigration illégale en augmentation constante qui devient, elle même, une source de prélèvements Étatiques supplémentaires pour distribuer des allocations de toutes sortes et, de même, pour renforcer les effectifs des personnels Étatiques destinés à maitriser les dérives inévitables d’individus qui n’ont aucune volonté ni aucune aptitude à s’intégrer.

  • Absolument et totalement vrai ! Dans l’obscurité chuchote le bon sens, contre le vent et ignoré de tous.

  • Ce qui m’étonne sur contrepoints, c’est que, lorqu’il s’agit de l’Etat, on ne mentionne que rarement le caractère centralisé de l’Etat et du pouvoir politique (les deux sont liés) comme l’une des causes de l’obésité. L’Etat obèse c’est le socialisme ! Point ! Cette idéologie contamine les esprits dans tous les domaines. Et les esprits français sont particulièrement touchés. Allez savoir pourquoi, personne ne sait, mais si car le français est envieux depuis toujours (encore une particularité). Peut-on imaginer que se sont là des effets et non des causes. Les circonstances, donc l’histoire, a fait que la France dispose d’une âme centralisatrice bien avant la naissance du socialisme, c’est à dire un Etat fort (dans tous les sens du terme). Entre parenthèses, ceci explique sans doute pourquoi notre pays a fourni tant de libéraux à une période troublée).
    C’est cette âme centralisatrice qui a infusé les âmes et les institutions. Il y a donc dans cet état d’esprit d’unicité de grandes similitudes avec le socialisme tel que beaucoup de services publiques pour l’égalité territoriale. En outre les socialistes agissent comme des bernard-l’hermites, les structures centralisées leurs offrant des coquilles protectrices sans grands efforts de changement.
    En somme l’environnement organique de la France est favorable au socialisme qui bien entendu ne fait rien pour le modifier.

    • +10 !
      Le mal est culturellement très profond. Le rêve mégalomaniaque des monarques successifs est très ancien. Il remonte à Charlemagne, grand nostalgique de l’empire romain, et cela continue avec des Philippe-Auguste, Francois 1er (édit de Villers-Cotterêts), Louis XIV et Napoléon pour les plus flagrants. Cette soif d’étatisme a très bien survécu à la révolution avec le jacobinisme qui a lui-même perduré en traversant toutes les périodes récentes sans reculer.

    • Très juste. Compte tenu de cette spécificité française, il était idiot de « décentraliser » puisqu’on n’a fait qu’ajouter des strates sans enlever réelement de pérogatives à l’Etat.
      D’où inflation des dépenses publiques, complexification etc…

  • Merci pour cet article qui rappelle quelques vérités élémentaires et salutaires.
    Cela dit, quand on voit les proportions que l’étatisation du pays a prises, mais aussi le formatage des esprits dans ce pays, et pas seulement des élites, on se dit que c’est mission impossible d’en revenir à un taux de prélèvements obligatoires ne serait-ce que raisonnable (sans parler de limiter l’action de l’État à ses missions régaliennes !).
    Le problème est encore accru par la fuite à l’étranger des gens intelligents et des entrepreneurs…
    Sauf changement profond des mentalités françaises, je crains que nous boirons la coupe jusqu’à la lie… (avec en plus l’islam donnant le coup de grâce)

    • L’islam ne se développe que parce que le corps est malade. Nous avons été dépossédé de notre amour propre, de notre fierté, de notre culture, de notre argent. Alors en effet il n’y a plus d’espoir. Même un ultime Jedi n’y pourrait rien. Peut-être faudrait-il commencer un rassemblement des bonnes énergies ? Peut-être que les libéraux ou les amoureux d’une vie plus véritable devraient trouver un consensus. Il est grand temps de se bouger le cul et d’arrêter de pleurer ?!

      • « Vous, les Européens, êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide » – Soljenitsyne

        • Il a tout à fait raison! Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe dans les universités des pays occidentaux pour comprendre qu’ils sont en pleine décadence!

  • Excellent article. Les socialistes sont au pouvoir et les Français semblent s’en accommoder. La défense de la liberté n’est pas leur priorité. Ils veulent l’égalité, donc le socialisme.

    • Savent ils vraiment ce qui est en jeu ? Si l’on posait les causes et conséquences peut-être changeraient ils d’avis ?

      • C’est un vrai défi pédagogique.
        D’autant plus difficile que la France n’est plus une éponge.
        L’élite est devenue tellement arrogante et sure d’elle-même que ce qui fonctionne à l’extérieur n’est selon elle d’aucun utilité au pays.
        C’est d’autant plus difficile que dans le contexte actuel de grande circulation de l’information, les élites se crispent et se réfugient dans la propagande et le politiquement correct pour défendre la configuration actuelle.
        Comment amener des Onfray et Zemmour à se débarasser des prémices fausses ?

        • Oui c’est une bonne question. Finalement ils jouent le jeu de l’Etat. Mais c’est une constante. Les GJ sont passés de trop de taxes à rétablissons l’isf. Effectivement le jeu est inégal et truqué. A priori des gens comme Charles Gaves n’ont pas assez d’écoute ni de place dans les médias. Milton Friedman ou Hayek ne sont pas vraiment expliqués à l’école ou à la TV. Notre société F451 possède des grands écrans et brûle les livres. Je ne crois pas qu’il fasse modifier les gens. Ils faut comme dans F451 se regrouper. Au moins pour que nous puissions nous sentir plus heureux et libres. Le bonheur est contagieux et fait probablement plus réfléchir que la confrontation directe. D’autant plus que cela montre l’exemple.

      • J’ai « dévoré » le livre de Simone Wapler La Rage de l’impôt qui vulgarise très bien l’absurdité du système. Ce serait une bonne base.
        Hélas aucun des étatistes de mon entourage ne prendra la « peine » (car ce fut un plaisir pour moi) de le lire.
        Nous avons en face les slogans simplistes mais rassurants répétés à longueur de temps à la TV. Le combat est clairement inégal.

        • Oui « Simone » est un cas 😉 je lui préfère l’Ifrap ceci dit. Après je crois que le Français va lire, faire des bonds, et dire: à quoi bon, l’on ne peut rien y faire. Nos élus sont pourris. Fin de l’histoire.

    • Rappelez-vous celendant le soutien massif de la population aux GJ au tout début (moins d’impôts, moins d’Etat, plus de démocratie…).
      Je pense que notre perception de ce que pensent « les Français » est déformée par le discours médiatique dominant largement socialiste.

      • La population fait le jeu du discours médiatique en question dès qu’on lui demande si le moins d’impôt doit s’appliquer à tous ou seulement aux plus défavorisés, si le moins d’Etat doit signifier la fin de certaines aides, réglementations et subventions, et qui devrait organiser le plus de démocratie. Sans parler de la protection contre les atteintes à l’environnement, les trucs invisibles cancérigènes ou mangeurs de petits enfants, etc.
        Ce que pensent les Français n’est pas déformé, c’est leur soutien aux GJ qui l’a été quand on l’interprète comme une sorte d’idéologie anti-étatique, alors que ça n’était que « Et moi, et moi, et moi ? ».

        • Si je puis me permettre…

          Je ne pense pas que 80% des Français étaient spécifiquement pour l’imposition des 20% restants. Certes, en France on a érigé l’envie en vertu…

          C’est là le problème : les Français sont nuls en économie. Les GJ ont senti le problème, mais dès qu’il a fallu l’exprimer devant les caméras, faute de pensée propre ils sont allés chercher dans les slogans de la Gauche (rapport Oxfam sur les inégalités concomitant).

          Je ne sais pas si le Français est marxiste dans l’âme (sait-il seulement ce que c’est ?) ou s’il est juste ignorant… Après 15 ans d’éducation nationale et se retrouvant au SMIC avec un diplôme de psychologie, tout est fait pour qu’il accuse « les riches ».

          J’ajoute que la TV a sélectionné les GJ compatibles là où au départ ils refusaient eux-mêmes d’être représentés. Mais personne ne saura jamais qui ils étaient au départ. Quelle déception !

          • L’impôt sur le revenu : 72,3 Mrds € (2016), payé par 43,68 % des contribuables et parmi ceux-ci 15,23 % paient 50 % du total de l’impôt sur le revenu, soit 6,65 % du nombre total des contribuables, là doit résider l’injustice fiscale. Mais qui a consulté les statistiques de la DGFiP ?

        • « le moins d’impôt doit s’appliquer à tous ou seulement aux plus défavorisés, ». Qu’entendez-vous par impôt ? De quel impôt s’agit-il ? Il existerait 214 impôts et taxes différents en France https://www.senat.fr/questions/base/2015/qSEQ151018304.html
          Un célibataire gagnant moins de 1.795 € / mois et moins de 2.572 € / mois pour un couple ne paie pas d’impôt sur le revenu

          • Par « impôt », j’entends le terme générique. Pour moi, et justement, les GJ qui auraient réclamé soi-disant moins d’impôt ne voulaient que la baisse de ceux qu’ils payaient, et encore, une aide publique pour les payer leur aurait parfaitement convenu s’ils y avaient eux eu droit, autant qu’une véritable baisse qui aurait pu en satisfaire d’autres moins méritants à leurs yeux.
            L’homme de la rue est ignorant des bienfaits économiques de la baisse, de la simplification, et de l’uniformisation de l’imposition. Il pourrait certes l’apprendre, mais il n’y a personne pour le lui enseigner !

  • Plein de mesures stupides ont été mises en place: supprimer l’ISF, ridicule, supprimer des taxes d’habitation, tout aussi crétin! L’étatisation est une hérésie. Quand les électeurs vont-ils se rendre compte de la supercherie?

    • + 1000 !

      Je suis moi-même non imposable, mais s’il y a un impôt que je trouve juste dans son principe, c’est bien la TH, même si je suis handi et que je ne pourrais pas profiter des services de la commune (la piscine inaccessible par exemple). A moi de me faire entendre !

      En compensation, l’Etat (vous et moi) paye une association (lucrative sans but) pour me « sortir » cinq minutes par jour. J’ai refusé le deal, c’est mon pognon quand-même ! Par contre, cette association n’est pas habilitée aux tâches ménagères… Mais j’y aurais quand-même droit (on a toujours le droit quand on paye), en plus !

      J’avais juste besoin que quelqu’un aille sous mon évier pour un robinet qui goutait (une fois tous les 10 ans), ou qu’un ami me change l’ampoule du plafond (2 fois par an maximum)… Éventuellement changer le lave-linge tous les dix ans, la voiture équipée itou… Mais non, il faut payer une association 15 fois le prix de ce qu’il m’aurait fallu (et encore) !

      « Quand les électeurs vont-ils se rendre compte de la supercherie? »
      C’est la fuite en avant. Si le système ne fonctionne pas, c’est à cause des retraités, des malades, des handis et des pollueurs qu’il faut supprimer. Et les mêmes nous sortent « les heures les plus sombres… »

      CPEF

      • On en revient toujours au même : cet État qui prétend savoir mieux que moi ce dont j’ai besoin, et qui se sert au passage…

      • « Le socialisme ne produit rien, il se borne à dissiper ce qu’a créé la société fondée sur la propriété privée des moyens de production. Étant donné qu’il ne peut pas y avoir d’organisation socialiste de la société, toute étape dans la voie du socialisme aboutit à la destruction de l’ordre existant. »- Ludwig von Mises

      • Vous en faites pas, les écolos proposent de revenir à la version hitlérienne et de se débarrasser des êtres inutiles, tels les vieux qui coûtent chers, et à l’eugénisme!

        • Eh ! Oui ! Mais on dit que les méchants sont les (ultra-néo)libéraux !
          Quelle tristesse !
          Je suis contente de connaître Contrepoints, ça donne une bouffée d’air !

  • Que proposez vous ?
    Les Gilets jaunes sont descendus dans la rue (et ont obtenus 17 Mrds financés par du déficit) mais là n’est pas ma question, que faire dans ce système phagocyté par le socialisme et le copinage à en crever ?

    • La première chose est de rappeler quelques principes, à chaque fois qu’on en l’occasion et même de créer des occasions.
      – l’état, même s’il s’oppose à vos ennemis, n’est pas votre ami, n’a pas vos intérêts à coeur, et n’est en rien plus digne de confiance que n’importe qui.
      – les échanges volontaires ne sont jamais gagnant-perdant, et quoi qu’ils prétendent, les échanges garantis et imposés par l’état le sont, eux, parce que sinon ils n’auraient pas besoin d’être imposés.
      – détruire le bonheur des uns ne l’apporte pas aux autres, bien au contraire.
      – la courbe de Laffer existe, et nous sommes du mauvais côté.
      J’allais écrire « etc. etc. », mais non, nous échouons à convaincre justement parce que nous ne savons pas nous en tenir à quelques vérités simples et faciles à défendre. Il y a pourtant un point encore très important à mes yeux :
      – être libéral ne signifie pas manquer d’empathie ou de compassion, c’est rechercher des moyens plus acceptables par tous et efficaces de faire face aux malheurs du monde.

  • Le président français Emmanuel Macron, qui plaide pour une politique d’investissement active en Europe, a estimé jeudi que la règle sur le maintien du déficit public des pays de la zone sous la barre des 3% du PIB relevait d’un «débat d’un autre siècle».
    Si ça c’est du libéralisme j’en mange mon chapeau.

    • Il ne faut pas écouter le petit débile de l’Elysée qui ne loupe pas une connerie dès qu’il en a une à sortir!

    • « Si ça c’est du libéralisme j’en mange mon chapeau. »

      Équilibrer des comptes ce n’est même pas du libéralisme, c’est du simple bon sens, une question de survie pour un pays.
      La dette des retraites augmente de 360 milliards et l’état emprunte 200 milliards pour les dépenses courantes chaque année. C’est presque la moitié du budget, Game-Over !
      On pensait qu’Hollande avait établi un record de médiocrité absolue, on était loin du compte.

  • parmi les pays non communistes

    A 58 % du PIB captés par l’état, on est bien dans un pays communiste avec la planification en place depuis 1946.

  • des agents de l’État qui cotisent moins,

    Faux. Ce sont les contribuables qui le font. Les fonx touchent des rentes sans effort.

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