Par Éric Verhaeghe.
Alors que le Président Macron reçoit le gotha du capitalisme international, à Versailles, pour faire la publicité de l’investissement en France, plusieurs textes sont en discussion ou en préparation qui poursuivent un objectif exactement contraire : accroître la couche de réglementations indigestes qui étranglent les entreprises françaises.
En voici une rapide revue.
Réglementations, réglementations : le délirant pacte de Bruno Le Maire
Le bouillonnant énarque ministre de l’Économie avait déjà montré, lors de la primaire de la droite, l’étendue de son talent : un programme de 1.000 pages, qui lui avaient rapporté un score groupusculaire. Mais Le Maire avait dévoilé un coin de sa personnalité qui fait florès aujourd’hui : en faire des tonnes et des tonnes avec la conviction que, plus on écrit, plus on produit de texte, meilleur on est.
Dans un mouvement d’une extrême générosité, Le Maire a décidé de faire profiter les entreprises de son talent que le monde entier nous envie. Il s’apprête donc à produire un projet de texte (officiellement soumis à concertation préalable) qui devrait déboucher sur un « PLAN D’ACTION POUR LA CROISSANCE ET LA TRANSFORMATION DES ENTREPRISES« .
Comme si la croissance passait par toujours davantage de lois et non par l’inverse…
Ce moment de bonheur devrait notamment permettre d’inscrire dans le marbre le fait que le profit n’est pas la seule raison d’être de l’entreprise. Le Maire ne pouvait pas prouver autrement son ignorance de ce qu’est une entreprise. S’il avait un seul instant connu des difficultés de trésorerie et la pression des URSSAF, il comprendrait que, dans ces moments-là, la seule responsabilité sociale de l’entreprise est de vendre assez pour pouvoir payer les salariés.
On ne s’amusera jamais assez de ces hauts fonctionnaires devenus ministres, incapables de faire respecter le droit du travail dans leur propre administration, mais absolument convaincus que leur passage à l’ENA leur donne le droit d’infliger des leçons à la terre entière.
Gare au texte sur le droit à l’erreur
De son côté, le député marcheur de Paris Stanislas Guerini vient de rendre son rapport sur le projet de loi pour « un État au service d’une société de confiance ». Le seul accolement des mots « État » et « confiance » devrait susciter l’inquiétude des entrepreneurs.
Ce texte doit consacrer le droit à l’erreur. Il méritera d’être lu et suivi comme l’épidémie de peste : avec la plus grande des craintes face à ses avancées. On retiendra en particulier que le droit à l’erreur s’appliquera dans tous les cas, sauf lorsqu’une autre disposition s’applique. Autrement dit, les administrations sont à l’oeuvre pour en limiter le champ d’action.
Une mention spéciale sera donnée à l’intention dangereuse de créer des « rescrits généralisés », c’est-à-dire des demandes d’interprétation préalable du droit aux administrations. Si l’idée est bonne, on voit bien le glissement progressif vers une pratique du contrôle préalable à la vie de l’entreprise qui ne peut qu’inquiéter…
Si ce texte n’est pas qu’un tissu de choses négatives, on restera vigilant sur les effets pervers des bonnes intentions affichées par le gouvernement dans ce dossier.
Pénicaud veut réglementer le salaire des femmes
La ministre Pénicaud a, de son côté, annoncé une nouvelle séquence de réglementation dans le domaine social, avec un texte sur les écarts de réglementation entre les hommes et les femmes. On comprend bien l’intention, et, à la limite, on s’en félicite.
Simplement, comme on le sait, les bonnes intentions sont le meilleur revêtement de sols pour les enfers réglementaires qui épuisent les entrepreneurs. En pleine phase de chômage de masse dont on ne sort pas, on voit mal l’intérêt de rendre le recrutement encore plus compliqué en ajoutant des couches de textes aux épaisseurs déjà existantes.
Fin de la séquence libérale de Macron ?
On retiendra de cet ensemble que la séquence libérale du quinquennat est probablement terminée. Le cycle traditionnel de réglementation a repris.
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On ne sort pas du cercle infernal: plus le lois liberticides, plus de fonctionnaires pour les faire appliquer; plus de fonctionnaires, plus de textes pour justifier leur existence.
Quatre supplémentaires de souffrance,pour faire descendre la France en seconde division.
La liberté d’entreprendre et de réussir mis dans le placard de l’enarchie
Pourtant une grande frénésie avait pris à France à l’arrivée de ce nouveau messie
c’est à chaque fois la même chose, ces cons de Français crois encore au père noël ou qu’on peut créer un superman grâce à l’onction du suffrage universel. Tout ce que le suffrage universel est capable de créer c’est des tyranneaux de basse court à la médiocrité aussi développé que leur égo.
Un socialiste reste socialiste, même quand il essaye de faire croire qu’il est libéral. Dire qu’ils veulent que l’on vienne investir en France? Les étrangers sont moins débiles que les français et ne vont pas venir alors que rien n’a changé dans les tares!
Seules les grande entreprises investissent en France car elles ont les moyens de négocier avec l’état français des « aménagements » fiscaux et règlementaires et leur services juridiques leur permet « d’éponger » la réglementation française. Le problème c’est que les grands groupe crée très peu d’emplois en définitive et sont particulièrement doué pour l’optimisation fiscale donc au final l’économie française ne s’en porte pas franchement mieux.
La (maigre) composante libérale du programme macron a toujours été du « PR bullshit ». La production de nouvelle lois et réglementation n’a jamais faibli en France et l’arrivée de Jupiter n’a rien changé à ce niveau, la France reste dirigé par un médiocre fonctionnaire…
Ce concept de « droit à l’erreur » est bien pire que ce que l’on peut croire à priori.
Il valide le fait que le système réglementations/administrations est si complexe qu’il est devenu impossible de ne pas faire d’erreurs.
C’est un sparadrap sur une jambe de bois qui ne changera rien à la vie des entreprises (et fera peut-être pire).
La seule bonne solution est de simplifier ce système pour que même un enfant de 5 ans ait toutes les capacités pour gérer une entreprise.
Pour moi, la séquence libérale a pris fin avec la limitation à 80 km/h. J’ai compris à ce moment-là qu’en réalité, Macron, énarque, était définitivement corsetée par la technostructure énarchique qui dirige en réalité le pays à l’ombre des ministres, et qui fait dire à ceux-ci à peu près tout ce qu’elle veut, dans la stricte continuité de ce qui se passait sous le quinquennat précédent.
Le spoil system promis par Macron, c’était du flan. Au mieux, un énarque a remplacé un énarque, mais le pouvoir est resté identique à ce qu’il était précédemment. Il faut donc s’attendre à ce qu’on nous ressorte à peu près les mêmes réformes que celles qui ont été tentées sous Hollande.
.. accroître la couche de réglementations indigestes qui étranglent les entreprises françaises est un frein A l’embauche. Et combien de postes de fonctionnaires va t-il Creer?.