Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe
La France a toujours été reconnue pour ses « exceptions ».
En voici une qui fera sûrement date dans l’histoire du pays. Nous avons 48,4 % du PIB de prélèvements obligatoires (champions d’Europe !), 56,7 % de dépenses publiques (champions du monde !) et pourtant : il n’y a pas d’État de droit capable d’empêcher des scènes de pillages et de guerre civile en plein centre de Paris ! Plus de 1000 milliards d’euros d’impôts, taxes et autres cotisations, et le pouvoir est impuissant devant des casseurs qui détruisent et pillent les centres-villes !
Cela fait longtemps que les étatistes de service nous disent que les impôts servent à garantir des services publics de qualité.
Mais où sont-ils ? On ne les voit pas. L’école est toujours colonisée par les pédagogues gauchistes, gangrenée par la violence dans certains établissements scolaires et, malgré les dépenses (7 % du PIB !), la France est toujours parmi les élèves médiocres du classement PISA. Il en ressort même que, malgré l’argent public dépensé, le système scolaire français est très inégalitaire. Les analystes et journalistes qui consacrent 90 % de leur temps à critiquer le président américain auraient su, s’ils s’étaient informés, que 56 % de la minorité noire et 62 % de la minorité hispanique des États de Floride et de l’Arizona sont en faveur des chèque-éducation (vouchers) et ont voté pour les candidats républicains qui les soutiennent.
Que dire des transports publics qui bénéficient de toujours plus de subventions et sont néanmoins toujours plus endettés ?
C’est le cas de la SNCF, dont une partie de la dette a été transférée au budget de l’État (c’est-à-dire sur le dos des contribuables) sans pour autant transformer cette société comme l’a été la Deutsche Bahn en Allemagne. Non seulement nous allons continuer à payer pour les privilèges des agents de la SNCF mais nous allons supporter directement la dette de cette entreprise hors contrôle. Est-il normal qu’un billet de train Paris-Marseille soit pratiquement au même prix qu’un billet d’avion Paris-New-York ?
Un autre prétexte, pour justifier des prélèvements obligatoires aussi élevés, serait la qualité du système de santé.
Mais, là aussi, les classements internationaux sont impitoyables. La France ne se situe pas parmi les premiers : selon la Convention Health Analysis and Management (octobre 2018), le système de santé français arrive dans le classement bien après celui de la Suède, de l’Allemagne, du Danemark et des Pays-Bas. L’IREF avait montré aussi, dans une Étude comparative réalisée en 2017, que malgré ses substantielles dépenses dans ce domaine, la France est loin d’avoir le meilleur système de santé en Europe.
Alors, où va notre argent ?? C’est la question qu’il faut se poser.
Et il n’est pas très difficile d’y répondre. La France est le seul pays à ne pas avoir réformé son État après la crise de 2008 ; et pas plus avant d’ailleurs ; le seul qui n’a pas baissé le nombre de fonctionnaires et qui n’a pas ouvert à la concurrence et au privé des services publics et des missions dont l’État ne devrait pas se charger, et dont souvent il s’acquitte très mal.
Emmanuel Macron n’est pas le seul coupable. Ses prédécesseurs le sont aussi. Mais Macron – le président « jeune, moderne, progressiste » — a quand même réussi le grand exploit de provoquer une atmosphère de guerre civile sans avoir fait une seule vraie réforme !
Pire, il a également réussi à se faire passer pour un président libéral, la plupart des journalistes et l’opposition marchant comme un seul homme pour dénoncer « l’ultralibéralisme » économique qu’il aurait mis en place et dont le pays pâtirait. Or, il n’en est rien comme le montrent très bien les trophées qu’obtient la France pour ce qui est des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques.
Le mouvement des Gilets jaunes, débordé par des voyous d’extrême gauche et d’extrême droite, semble perdu dans les revendications. Celles que l’on a pu entendre sur France Info, par exemple, font froid dans le dos : davantage de progressivité dans l’impôt sur le revenu, c’est-à-dire davantage de tranches. Smic à 1300 euros net. Impôts : que les GROS (MacDo, Google, Amazon, Carrefour…) payent GROS et que les petits (artisans, TPE, PME) payent petit. Même système de Sécurité sociale pour tous (y compris artisans et auto-entrepreneurs). Fin du RSI. Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. Pas de retraite à points. Protéger l’industrie française : interdire les délocalisations. Fin de la politique d’austérité (laquelle ?). Salaire maximum fixé à 15 000 euros par mois. Que des emplois soient créés pour les chômeurs (sic !), etc.
Ces revendications révèlent un niveau de connaissances économiques plutôt navrant, mais correspondent à de vraies frustrations. Elles sont pour la plupart irréalistes, mais suscitées par une vraie incurie de notre gouvernance. Les vautours s’en gavent avec délectation, extrême gauche et extrême droite s’ébattent dans les violences et les doléances, pour un moment unis. Pauvre France !
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La 1ére grande Reforme de L’ÉTAT..
est fiscale et le Budget de la Dépense Publique… Vous ne pouvez conduire une autre politique sans régler ce problème majeur .
Ils peuvent augmenter tous les impôts possible DIRECT ET INDIRECT , tant que vous ne régler pas la GESTION DES DEPENSES .. nous allons vers le mur!!!
Dans la constitution il devrait ecrit .un REFERUNDUM pour faire un déficit de 0,5%
Seul le peuple doit prendre la responsabiliter .
Quand il y a de mauvais choix financier par les représentants du peuple, c’est pas lui qui payent c’est les citoyens et cela doit mis en oeuvres dans les regions , departements , voir villes l!!
nous ne pouvons pas imaginer faire des reformes par consensus en France pour la bonne et simple raison que c’est l »administration qui vit aux crochets des français qui gouverne.
Vous pouvez voter qui vous voulez, les politiques passent l’administration reste.
On ne fera donc pas l’économie d’une revolution.
Depuis la fin de la guerre les salariés syndiqués des secteurs publics déclenchent des gréves qui mettent a mal les politiques pour obtenir des privilèges.
Il les ont obtenus.
Aujourd’hui ce sont ceux qui les payent ,ces privilèges, qui menacent les politiques..
L’affrontement est donc inévitable. Puisque les services publics sont devenus hors de prix , pour une performance ridicule.
La question est donc « quand on paye 100 euros pour aider les plus pauvres , quelle somme arrive jusqu’à eux? » 47 euros.. tout le
reste est absorbé par la structure..
hé bien c’est comme çà pour tout..
La première réforme, c’est l’inversion de la Loi des finances. Première parie : voter le niveau des recettes. Deuxième partie : voter les dépenses en accord avec les recettes.
Actuellement, c’est l’inverse…
évidement , mais quelque soit la methode employée la masse salariale du public augmente mécaniquement de 2% par le jeu des progressions de carrière et de l’ancienneté..
subséquemment les prelevement doivent augmenter de 2% aussi
pierre , paul , ou jacques devront payer
Dans une entreprise, il faut bien sûr juguler les dépenses, mais aussi, y compris au prix de déficit supplémentaire, augmenter les ventes : car sans chiffre d’affaires, il n’y a pas d’entreprise. C’est ce que Macron essaie de faire, en rendant la France compétitives pour les investisseurs étrangers, pour la première fois depuis longtemps…
Oui enfin il ne faut pas confondre le « chiffre d’affaires » de la France et les recettes de l’Etat.
Il n’y a pas à réformer cette république, il faut passer à autre chose. Une 2CV, aussi bien préparée soit-elle ne fera jamais une F1…
Même si les GJ aujourd’hui semblent le contester, je pense que le Crédo de Faré qui domine la conscience politique d’une large majorité de Français, n’a pas perdu son pouvoir abrutissant :
» Je crois que notre Léviathan Tout Puissant est une infinie source de sagesse, qui apporte la Confiance là où elle serait inimaginable sans Lui, qui fournit des Services Publics qui seraient inimaginables sans Lui.
Je crois que la solution ultime à chacun et à tous les problèmes de la vie est que l’État devrait débloquer les fonds nécessaires en insérant les lignes appropriées dans le livre sacré du budget.
Alléluia ! «
Manu ..fais tes devoirs ..ou j’appelle les gilets jaunes !
la manif des GJ a Paris a foiré.. c’est terminé circulez il n’y a rien a voir
Il y a longtemps que l’ignorance crasse des français en économie est connue. Elle se reflète dans les revendications de réformes, toutes contre-productives. La stupidité des français est bien mise en évidence par leur incapacité à comprendre que l’état n’a pas un sou vaillant. L’argent qu’il dépense est celui qu’il a soutiré de leurs poches. Rien n’est donc gratuit, car ce sont eux qui payent en fait. Mais l’état hypocrite s’arrange pour qu’ils ne s’en rendent pas compte.
Derrière des revendications diverses et parfois contradictoires, il y en a une qui recueille l’assentiment de tous: retrouver la démocratie. Les gens se sint (enfin) rendu compte qu’on décide sans eux, et de plus en plus souvent, contre eux. Après les avoir manipulés à chaque élection en amenant au pouvoir des élus qui ne rendent pas de comptes à leurs électeurs, mais aux pouvoirs supranationaux.
Toutes réformes ,ne seront acceptées qui si l’état glouton montre l’exemple; A l’instart de la justice « indépendante »,il est urgent de mettre en place, et , de manière constitutionnelle,un ministère des économies , un organismes de lutte contre tous les gaspillages d’état; Cela est tout a fait possible sans créetion nouvelle d’une énorme machine a gaz dont les politicards sont friands, cet organisme existe déjà , c’est la cour des comptes, a laquelle il suffirait d’adjoindre un pouvoir répressif a l’encontre de tous fonctionnaires dilapidant sans vergogne l’argent des autres
Libéral, je suis navré de voir vos flèches se tromper de cible. Attaquer Macron est une bêtise, car c’est le premier président depuis Giscard qui agit dans le bon sens. Il est vrai que l’on aimerait que cela aille plus vite, mais la direction est bonne. Il faut comprendre que l’on a et l’on aura beaucoup de difficultés à faire de l’Etat français un Etat libéral : les yakafokons ne font rien avancer. EM a commencé par le commencement : faire de la France un Etat attirant pour les investisseurs internationaux, en la mettant à peu près au niveau de l’Allemagne. Car la France importe plus qu’elle n’exporte. Et sans argent, il n’est possible de rien faire. Le reste est dans les tuyaux : la situation actuelle n’est que la résultante d’une accélération ponctuelle un peu trop forte. Il va encore falloir attendre un peu plus. Mais votre article n’aide pas !
C’est peut-être dommage, mais on ne peut pas dire si la direction est bonne tant qu’on n’y a fait que des pas de souris et qu’on n’a vu aucun résultat concret. Pour convaincre que la direction est la bonne, il faut des résultats, des résultats, et des résultats. Pour le moment, nous avons des taxes, des taxes, et des taxes. La suspicion de tentative d’illusion et d’arnaque est donc extrêmement forte.
Et pour Giscard, sa seule bonne décision, qui a éclipsé toutes les mauvaises, a été de prendre Barre comme premier ministre. Vous voyez Macron nommer Jean-Marc Daniel ministre, vous ?
Votre confiance en Macro est touchante… Ce Monsieur a été élu en promettant de tout changer. Comme le montre très bien l’article il n’a rien changé de très significatif. L’idée de réduire le perimètre de l’Etat et les dépenses publiqus ne l’a pas effleuré.
« une accélération ponctuelle un peu forte » ?
C’est comme ça que vous appelez le fait de s’être mis à dos les trois quarts de la population par des gabégies, des vexations inutiles, des fanfaronades internationales pendant qu’il y avait le feu au chateau et un profond mépris pour un mouvement qui prend de l’empleur depuis le mois de mai ?
Les prêcheurs de révolution sont extrêmement dangereux. Toute révolution a toujours été une perte de temps, et source de grandes douleurs. 1789, par exemple, a été une catastrophe économique, et pire, nous a amené Napoléon, que les campagnes appelaient « le monstre », et qui a fait tuer plus de Français que quiconque. Et je ne parlerai pas de 1917 en Russie ! Il faut tout faire pour maintenir l’ordre et la démocratie qui, comme chacun sait, est le pire des systèmes à l’exception de tous les autres !