Une transition énergétique raisonnée pour une croissance raisonnable

Grâce à sa génération électrique nucléaire, le mix énergétique français est l’un des plus décarbonés d’Europe.

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Electricity By: Eva Cristescu - CC BY 2.0

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Une transition énergétique raisonnée pour une croissance raisonnable

Publié le 27 novembre 2020
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Par Philippe Charlez.

En prononçant cette phrase historique « notre maison brûle et nous regardons ailleurs » le 2 septembre 2002, Jacques Chirac avait vu juste bien avant nous.

La Terre se réchauffe, c’est un fait avéré. Le meilleur indicateur en est la fonte des glaces. La surface de glace se réduit dans les Alpes comme peau de chagrin. Le glacier des Bossons n’est plus que l’ombre de lui-même, le glacier du Rhône est en train de disparaître, de nouvelles routes maritimes s’ouvrent dans l’océan Arctique.

Quant au Groenland jadis blanc il reprend son nom originel de Pays Vert. Les saisons de ski se réduisent d’année en année, tandis que les vendanges se font de plus en plus tôt.

La cause humaine de ce réchauffement climatique est incontestable. L’ingénieur que je suis a appris de longue date que les phénomènes géologiques ou astronomiques s’étalaient sur des milliers voire des millions d’années. La temporalité du réchauffement que nous observons aujourd’hui est de l’ordre de quelques dizaines d’années. Son origine principale est donc bien humaine et en grande partie liée à nos émissions excessives de gaz à effet de serre.

 

Tout ne doit pas être expliqué par le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique n’est pas pour autant l’explication de tous les évènements météorologiques de la planète. Météo et climat sont deux sciences différentes quant à leur temporalité. C’est la raison pour laquelle je préfère parler de réchauffement climatique plutôt que de dérèglement climatique sous le couvert duquel on essaye souvent de justifier tout et n’importe quoi.

Les émissions de gaz à effet de serre proviennent essentiellement de la combustion des énergies fossiles. Ces dernières représentent aujourd’hui encore 85 % de la consommation énergétique de la planète. Réduire la consommation d’énergies fossiles pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 représente pour l’humanité un objectif majeur des trente prochaines années.

Cet objectif n’a effectivement de sens que si on l’accompagne d’un plan d’action pertinent, à la fois sur le plan technique, économique et sociétal.

Le dessein n’est pas, comme certains le prônent, de sortir de la société de croissance mais au contraire de conjuguer une transition énergétique raisonnée et efficace avec une croissance économique raisonnable. La pandémie et le confinement ont sur ce point clairement démontré que la décroissance est une voie sans issue. En 2020, la récession mondiale sera de l’ordre de 10 %.

Parallèlement les émissions de GES devraient diminuer de 10 %. Mais 10 % c’est seulement moins d’un demi ppm de CO2 rejeté dans l’atmosphère. Un effort surhumain en termes économiques pour un résultat quasi insignifiant en termes climatiques.

 

Confinés pendant 30 ans ?

Respecter les objectifs de Paris via la décroissance économique nous demanderait de rester confinés à plein temps pendant… trente ans. Je vous laisse le soin d’apprécier le réalisme d’une telle stratégie qui nous conduirait inévitablement à la pauvreté absolue.

Une transition énergétique raisonnée demande d’abord de définir une méthodologie pertinente. L’approche actuelle du gouvernement repose sur ce que j’appelle un agenda inversé. Il se donne des objectifs en recherchant a posteriori les moyens techniques et économiques pour y arriver.

Nous avons choisi la démarche inverse en considérant la réduction des émissions comme un résultat contraint par des hypothèses raisonnables. Partant de la situation actuelle nous avons construit un scénario robuste tant sur le plan technique en utilisant des technologies suffisamment matures sur le plan économique pour rester compatible avec une croissance économique minimum de 1 % par an.

Quels leviers pour la décarbonation ? La consommation d’énergie finale de la France est dédiée pour 40 % à l’habitat, pour 30 % aux transports, et pour 20 % à l’industrie. Habitat, transports et industrie sont donc les trois leviers d’usages qu’il faudra décarboner en « presque totalité ». Presque totalité car neutralité carbone ne veut pas dire comme beaucoup le pensent « zéro fossiles ».

En 2050, le mix français consommera encore une part non négligeable de pétrole et surtout de gaz naturel notamment dans certaines industries énergétivores comme le ciment, la sidérurgie, le verre ou la chaux dont les procédés pourront difficilement se passer de la température de la flamme fossile.

Aussi faudra-t-il compenser ces émissions résiduelles en les captant puis en les réinjectant dans le sous-sol. Cette technique dite du Carbon Capture Storage mature mais non encore économique jouera un rôle clé dans la future neutralité carbone.

La décarbonation passera par un accroissement de la biomasse sous forme de bois, de bio gaz produits à partir de déchets agricoles et alimentaires ainsi que via des biocarburants liquides.

 

L’avenir de l’électricité

Mais elle se traduira surtout par une augmentation très significative de la consommation d’électricité. Sa consommation devrait doubler en France d’ici 2050. Si le XIXe fut le siècle du charbon et le XXe celui du pétrole, le XXIe siècle sera celui de l’électricité. Et donc la question qui vient naturellement est de savoir d’où viendra cette électricité.

Les énergies renouvelables participeront de façon significative au mix énergétique de demain. Il est toutefois illusoire de penser que les 12 % d’heures de soleil, et les 20 % d’heures de vent pourront à elles seules décarboner la société. Au plus les renouvelables intermittents pourront couvrir en moyenne annuelle 30 % à 35 % de nos besoins électriques, 50 % si on y ajoute l’hydroélectricité.

La croissance 100 % verte est donc une dangereuse utopie qui conduirait inévitablement soit à des blackouts électriques récurrents comme observés récemment en Californie soit à un accroissement des émissions via un nécessaire renfort de la génération électrique au gaz. Le 100 % renouvelable est pour moi le pire des agendas inversés.

Grâce à sa génération électrique nucléaire, le mix énergétique français est l’un des plus décarbonés d’Europe. Il ne contient que 51 % de combustibles fossiles contre plus de 80 % pour notre voisin allemand et près de 75 % en moyenne pour l’Union européenne. Le Français émet moins de 5 tonnes de CO2 par an, contre près de dix pour le citoyen d’outre-Rhin.

 

Miser sur le nucléaire

C’est donc dans l’accroissement de la génération nucléaire et non dans sa réduction que se trouve le futur salut énergétique français mais aussi mondial. Nucléaire imparfait avec la classique fission pour les 40 prochaines années puis peut-être le nucléaire parfait sans déchets avec la fusion nucléaire à l’horizon 2060.

La réussite du projet ITER qui se cache à Cadarache dans la vallée de la Durance libérerait pour des dizaines de milliers d’années l’humanité de sa geôle énergétique.

Les Chinois, les Indiens ou autres Emiratis et même certains pays de l’est européen l’ont parfaitement compris, considérant le nucléaire comme le meilleur ami des renouvelables. L’Agence International de l’Énergie, et même le GIEC, ont clairement annoncé que sans le nucléaire la neutralité carbone 2050 serait inaccessible.

L’Europe semble rester sourde à ces messages de bon sens. La sortie du nucléaire est programmée en 2022 en Allemagne, et en 2025 en Belgique. La France a fermé la centrale de Fessenheim et envisage de fermer 14 autres réacteurs à l’horizon 2035. Elle a également décidé l’arrêt du projet Astrid. Des positions schizophrènes quand on décrète, comme le fait madame Von de Layen, la neutralité carbone en 2050.

En conclusion je vous laisserai méditer sur un sondage récent effectué par l’IFOP. Il montre que 80 % de nos jeunes de moins de 24 ans pensent que le nucléaire est davantage émetteur de CO2 que le charbon.

Proust disait que « les faits ne pénètrent pas dans l’univers où règnent nos croyances ». J’ajouterai que l’idéologie verte conduit aujourd’hui certains à reformuler le « je pense donc je suis » de Descartes en « je crois donc je sais ».

En dehors du progrès technologique, de la mobilisation des moyens et des changements de comportement, la transition énergétique, c’est aussi un énorme travail pédagogique à réaliser notamment et surtout auprès de nos jeunes générations.

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  • « La cause humaine de ce réchauffement climatique est incontestable. L’ingénieur que je suis a appris de longue date que les phénomènes géologiques ou astronomiques s’étalaient sur des milliers voire des millions d’années. La temporalité du réchauffement que nous observons aujourd’hui est de l’ordre de quelques dizaines d’années. Son origine principale est donc bien humaine et en grande partie liée à nos émissions excessives de gaz à effet de serre. » et le réchauffement supposé du début du siècle? il serait causé par quoi? et les variations du niveau de lamer du 19 ème et début du 20eme?
    justement non, on observe des variations climatiques liées à des phénomènes astronomiques…et on peut établir une relation « causale », mais on observe aussi des variations rapides climatiques plus mal compris.
    On comprend toujours mal les variations naturelles climatiques les exclure de la causalité relève d’un choix.

    Dans cette affaire la quantification est cruciale. Elle nous échappe toujours me semble-t- il.
    Sur des points qualitatifs vous pouvez obtenir un consensus..mais le qualitatif importe peu..

    Mais soit va pour un objectif de neutralité carbone…Problème, elle doit être mondiale…
    La vraie question pour les émissions de C02 fossile me semble être les pays pauvres et les pays en développement.

    Je ne peux pas m’empêcher de penser que les fossiles seront utilisées.. et il me semble que c’est peu ou prou ce qu’on constate en dépit des promesses et autres accords.
    Donc les politiques climatiques seront des politiques de redistribution …et souvent de la destruction de richesses; si on additionne les emissions fossiles de tous les gadgets tous les gadgets climatiques, ça commence à faire… c’est pure perte…
    panneaux solaires à bilan nuls ou négatifs, route solaires..
    Tout ça pour dire que la redistribution ne peut même pas se justifier par le prétexte d’aider les plus pauvres..

    Mais bon au moins, ça a le mérite de remettre les choses à leur place, le concurrent actuel du nucleaire, c’est gaz et charbon.

    • d’accord avec vous, les présupposés de l’auteur, à savoir que le climat se réchauffe et que c’est la faute de l’homme, sont fragiles et hasardeux.
      par ailleurs, il me parait paradoxal de dire dans le même texte que l’humanité est à l’origine de ce réchauffement par l’intermédiaire de l’émission dans l’atmosphère de certains gaz et que quand une année particulière (2020) on émet 10 % de ces gaz en moins, c’est insignifiant…
      et même si le climat se réchauffe, est ce forcément un mal, un inconvénient ?

      • pire, quand bien meme y aurait il un problème…que les solutions sont aussi un problème…

      • « même si le climat se réchauffe, est ce forcément un mal, un inconvénient ? »
        Et non justement.
        Quand vous regardez ces 2 derniers millénaires, les périodes de famines d’épidémie et de ralentissement du développement humaine ont toutes eu lieu pendant les périodes « froides ».
        Je vous conseille (entre autres) le livre d’un historien du climat « Histoire du climat depuis l’an 1000 » de Leroy-Ladurie. C’est instructif même si le style de l’auteur n’est pas tjrs fluide… 🙂

    • Au final, peu importe le taux réel de contribution du singe humain dans le réchauffement. Fut-il seulement de 1%, ou d’un 99% fatal, la nature humaine est ainsi faite qu’on ne tournera le volant que lorsqu’on se sera mangé la falaise.
      La seule vraie découverte de ce singe vantard et bagarreur fut de maitriser (à peu près) le feu… Et depuis, on brule tout ce qu’on trouve. Au mieux, on fait bouillir de l’eau avec et on fait tourner une roue, l’autre deuxième découverte du même singe…
      Il ne faut pas se leurrer, ça va réchauffer, il faut cesser de gesticuler, et se préparer à vivre avec. En route pour la planète barbecue.
      Pour faire face aux problèmes à traiter, ce n’est pas en espérant retourner au niveau d’un burkinabé ou d’un papou qu’on va s’en sortir… mais une chose est claire, avec les pilotes à bord, il faut penser à sont autonomie personnelle… le collectif publique ne sera plus qu’un confetti de ce que nous connaissons aujourd’hui… avec ses aléas et ses intermittences de plus en plus nombreuses… pendant que le privé vendra à prix d’or la garantie de service, qu’il ne tiendra pas plus…

  • Les grandes écoles ne sont plus ce qu’elles étaient….
    Combien de fois faudra t il dire qu’on a aucun besoin de solaire ni d’eolien sauf dans de très rares cas d’habitations isolees, quelques îles et c’est tout…. Tant que le mini nucléaire n’est pas passé à la phase industrielle.
    Trouver dans la fonte d’un glacier la preuve d’un rca… Pas sérieux, seulement une baisse de précipitations l’hiver cause par… Ce n’ est pas parceque je crois que je sais.

    • et combien de fois faut il dire que le « besoin » est affaire de subjectivité…
      si un type veut installer une éolienne chez lui..voire si une compagnie veut vendre de l’electricté eolienne…

      la satisfaction des besoins individuels , rien de mieux que le marché libre.

      il ne lie pas la fonte des glaciers aux rca, il évoque la fonte des glaciers comme un élément de preuve du réchauffement… il utilise l’argument de la non plausibilité que le réchauffement soit naturel pour l’attribuer alors à l’homme.
      notez qu’en réalité le « réchauffement » n’est pas si trivial , il faudrait ou bien connaitre la température des oceans.. ou bien être capable de monitorer précisément ce qui rentre et sort du système terrestre, via satellite..

    • Dans un monde dans lequel notre microscopique action d’une fraction de % n’a aucun impact global, l’intérêt du nucléaire, principalement en surgé, est principalement de nous affranchir de crises économiques des importation sà venir. Tant qu’on aura une balance commerciale dans le rouge cramoisi comme depuis une trentaine d’année, nous seront en décroissance réelle, sans l’avouer, par de la manipulation sur le PIB… Et avec un pays en décroissance, il ne faudra pas rêver d’un avenir radieux. Le démantèlement du pays continue, sournoisement, insidieusement… sous vos applaudissements.
      Maintenant, c’est chacun pour sa gueule, tous aux abris.

  •  » plutôt que de créer un » délit d’écocide  » pour plaire aux électeurs écolo , le gouvernement ferait mieux de sécurisé notre approvisionnement en électricité pour éviter à la France un black out dont elle aurait du mal à se relever  » ; ( Mickaël fonton journaliste ) ;

    • sauf perversion idéologique de la notion d’ecocide, personne ne bénéficie de ce bidule pas même les écologistes car justement il n’est pas prouvé que ce que préconisent les verts soit « bon pour l’environnement »..
      pour simplifier l’homme est un ecocide.

      mais il ne faut surtout pas accepter l’idée que les verts sont pro environnement…ne leur faites pas ce cadeau!!

      le crime d’ecocide..sauf je le répète si sa definition est teinté d’idéologie, est anti progrès humain?
      un plaisir pour greeneace…

    • Pourquoi éviter un black-out lorsqu’on recherche le black-out à n’importe quel prix ?

      • Fastoche : le 31/12 à 23:59, poussons tous le chauffage électrique à fond, le four à fond plus 2 ou 3 plaques électriques au maximum, et vous l’aurez ce black-out 😉

        • En voilà une idée qui déchire : le Blackout-Day.
          Je penserai à m’assurer d’une pleine charge de mes batteries avant…
          En avant pour le monde d’après rêvé par les vers grinepisseux, celui du chacun pour sa gueule 🙂

  • Sauf erreur, la culture sur brulis / déforestation est responsable de 35 à 45 % des émissions de CO2.
    Cette technique était largement utilisée en Europe jusqu’à ce que mécanisation et engrais chimiques permettent de l’abandonner.
    Au lieu de dépenser un « pognon de dingues » dans nos pays, pour un résultat absolument marginal, ne vaudrait-il pas mieux procurer, à fonds perdus, le matériel et les produits nécessaires aux pays en développement pour réduire ce type de cultures ?

    • ben non..faudrait pas quand même qu’ils sortent de la pauvreté non plus.. ils risquent de vouloir vivre confortablement… mieux vaut leur interdire de défricher tout court.. ne riez pas..

    • Mécanisation = carburant pour machines agricoles.
      Produits chimiques = glyphosate+etc.
      Vous voudriez donc les tuer sans précaution ?

      • En tous cas leur éviter les effets désastreux et bien connus pour la santé des émissions massives de particules fines et d’éléments toxiques liées à la culture sur brulis.
        Et ceux-là sont documentés et bien réels

      • Il est préférable de les tuer avec le principe de précaution.
        Mais nous donnerons l’exemple tout d’abord, et ils suivront comme des moutons. Ou pas (fous) ❗

  • Cet article commence très mal. Les glaciers alpins ont commencé à reculer dès la fin du 19eme siècle et jusqu’au milieu du 20eme siècle, leur recul a été plus fort que le recul des trois dernières décennies (durant les décennies 50,60 et 70, ils ont été stables et même en progression dans les 70).
    Les émissions anthropiques de CO2 ne sont considérées comme potentiellement susceptibles d’impacter le climat qu’à partir de 1950, moment qui à vu le climat se rafraîchir légèrement pendant 30 ans (d’où le regain glaciaire de cette période).
    Le réchauffement climatique constaté depuis 30/40 ans résulte d’une activité solaire particulièrement forte au 20eme siècle et de l’oscillation atlantique passée en phase chaude dans les 90.
    Ces deux paramètres climatiques naturels et majeurs sont en train de s’inverser et !e climat va se rafraîchir durant les trois décennies prochaines (la Nina en cours dans le Pacifique va déjà entraîner une baisse de la température globale dès 2021).
    L’objectif de neutralité carbone en 2050 de l’UE nous mène dans un gouffre, ou plutôt ne fera que nous y maintenir puisqu’on est tombé dedans en mars dernier.

  • je me suis arrêté à l’introduction : rarement vu de telles approximations sur un sujet qui mérite bien mieux.
    Et comme tout le reste de l’article en découle…

    • Citer Chirac, comment dire…
      Chirac était un animal politique, c’est tout.
      Il y a déjà 18 ans.
      J’ai , dans mon catalogue, le même type de prévision apocalyptique, mais écrit en 1984.
      Absolument rien des terribles cataclysmes annoncés ne se sont produits mais « on  » considère que nous y sommes.
      Bref, un argument tout pourri pour un sujet sérieux.

  • Oui, évidemment, cet article commence très mal avec cette affirmation « la cause humaine de ce réchauffement climatique est incontestable » et cet argument « les phénomènes géologiques ou astronomiques s’étalaient sur des milliers voire des millions d’années » !

    Il suffirait à cet ingénieur d’examiner les reconstructions de température de l’holocène (-12.000 ans avant et jusqu’à nos jours) pour avoir quelques doutes sur son argument…

    – des températures entre -8.000 et -1.000 (optimum médiéval) largement supérieures à nos températures actuelles, les plus basses de l’holocène si on met à part la remontée initiale de températures entre -12.000 et -8.000 depuis la fin de la dernière glaciation)
    – deux phénomènes de refroidissement/réchauffement ponctuels et MAJEURS vers -8.200 et -6.000 (8.2 ka Cold Event)
    – des réchauffements importants et brutaux pas très éloignés de notre 21ème siècle : optimums Minoen, Romain et Médiéval avec des hausses de 2°C étalées sur un à deux siècles, suivies de refroidissement ensuite.

    Qu’y a-t-il de obligatoirement « lié à l’homme » qu’un réchauffement de +1°C en 150 ans quand on le compare à ces événements passés ?

  • « 6. Conclusion
    L’augmentation du CO2 au cours des dernières années s’explique bien par une seule équation d’équilibre, la loi de conservation (23), qui considère le cycle complet du CO2 atmosphérique, avec des dégazages naturels dépendants de la température et donc du temps, des activités humaines et un processus d’absorption dépendant de la température, qui est proportionnel à la concentration effective. Cette absorption est caractérisée par une seule échelle de temps, le temps de séjour d’environ 3 ans [NdT si on néglige la respiration de la végétation, de 5 ans sinon], qui, au cours de l’ère industrielle, a légèrement augmenté avec la température. Seul ce concept est en totale conformité avec toutes les observations et les causalités naturelles. Il confirme les recherches précédentes (Salby [7, 10] ; Harde [6]) et met en évidence les principales erreurs de plusieurs modèles du cycle du carbone utilisés pour décrire le CO2 atmosphérique, modèles très cités mais qui sont essentiellement des fabrications ad hoc ; ces erreurs amènent la conclusion fatale que l’augmentation du CO2 atmosphérique au cours des 270 dernières années est principalement d’origine anthropique.
    Avec une évaluation prudente, la figure 8 montre que la contribution anthropique à l’augmentation du CO2 observée au cours de l’ère industrielle est nettement inférieure à celle des dégazages naturels. À l’équilibre, cette contribution est donnée par le rapport des émissions humaines aux dégazages naturels.
    En moyenne, sur la période 2007-2016, les émissions anthropiques (FFE et LUC ensemble) n’ont contribué que 4,3 % à la concentration totale de 393 ppm et leur contribution à l’augmentation atmosphérique de 113 ppm depuis 1750 ne dépasse pas 17 ppm, soit 15 %. Avec d’autres évaluations de l’absorption, la contribution des émissions anthropiques est plus faible encore. Ainsi, en vérité ce ne sont pas les émissions anthropiques, mais principalement les processus naturels, en particulier la température, qui doivent être considérés comme les principales causes de l’augmentation du CO2 observée au cours des 270 dernières années comme aussi sur les périodes paléoclimatiques. »

  • La bouffonerie du RCA vaut celle de l’utilité du confinement.
    Du grand n’importe quoi dans les deux cas.
    Je ne répèterais pas ce que d’autres (Cavaignac notamment) ont fort bien dit.
    Quand un discours, quel qu’il soit, est fondé sur un prémice faux, tout le reste est à jeter à la poubelle.

    • Il ne faut quand même pas aller trop loin et ne pas disqualifier quelqu’un parce qu’un de ses arguments est erroné ou non conforme vos arguments personnels !

      Cela me rappelle Patrick Cohen disqualifiant Didier Raoult avec ses « warnings » en juillet dernier : « Un scientifique qui 1) dit, dans ses livres ou ses chroniques, qu’il ne croyait pas au réchauffement climatique ou que plus exactement il ne le voyait pas; 2) que Darwin avait tout faux, il en a fait un livre; 3) qu’il y a des questions à se poser sur les vaccins et le nombre de vaccins à administrer… Ne serait-ce que ces trois choses-là, moi, ça me pose un problème ».
      Il en conclut : « on ne peut accorder de crédit scientifique à quelqu’un qui avance tout cela sans démonstration et à rebours du consensus scientifique général sur ces questions… ».
      Disqualifier un scientifique concernant SA SPECIALITE (l’infectiologie) au prétexte de prises de position sur d’autres sujets est tout à fait digne de ce pseudo-journaliste idéologisé et éco-conscientisé !!
      Notez bien aussi les habituelles références à un consensus qui n’existe pas plus dans les disciplines citées que dans la virologie, l’infectiologie et l’épidémiologie comme on a pu le constater depuis le début de cette année !! Le comble étant « l’absence de démonstration », comme s’il fallait démontrer que le RCA n’est pas valide : il me semblait que c’était plutôt aux scientifiques qui y croyaient d’en apporter la preuve (que l’on attend d’ailleurs toujours depuis 40 ans).

  • L’auteur assène en préambule que la cause humaine du réchauffement actuel, avéré, est incontestable.
    Ce qui est incontestable, ce sont effectivement un certain nombre d’observations qui montrent que globalement nous assistons à une hausse des températures. Par contre, dès que l’on cherche à approfondir un peu l’hypothèse de l’origine humaine de ce réchauffement et surtout celle de la responsabilité unique du CO2 via l’effet de serre radiatif de nombreux points obscurs et de nombreuses contradictions apparaissent. La plupart de ces points sont soigneusement ignorés ou plus simplement balayés par les tenants des versions officielles dont le zèle et les certitudes, souvent à l’opposé de toute attitude scientifique raisonnable, ne manque pas d’interpeller.
    Toute théorie ne peut être admise que si elle permet d’expliquer les observations du passé et si elle permet de mettre en avant des faits précis que des observations expérimentales devront être capables de mettre en évidence sans ambiguïté compte tenu de la précision des instruments disponibles à une époque donnée.
    L’effet de serre mettant en jeu le CO2 ne répond pas pour l’instant à ces critères!
    Il n’existe aujourd’hui aucune preuve expérimentale permettant de lier de façon formelle l’augmentation de concentration de CO2 dans l’atmosphère et le réchauffement climatique observé.
    A ma connaissance la seule expérimentation dans ce sens a été la tentative de mise en évidence du fameux ‘hot spot’ au-dessus des zones tropicales qui devait montrer, si la théorie de l’effet de serre associé au gaz carbonique était la bonne, une augmentation plus marquée des températures dans ces zones particulières de l’atmosphère. Aucune observation, malgré de nombreuses tentatives menées via différentes approches, n’a pu confirmer cette prédiction et ce point, pourtant crucial, a été jeté aux oubliettes.
    Bien sûr cela ne suffit pas pour dédouaner les émissions anthropiques de CO2 via l’effet de serre radiatif mais cette non observation doit au moins pouvoir être scientifiquement expliquée : je n’ai jusqu’à présent rien vu dans ce sens dans la littérature.
    Plus ennuyeux sur un plan scientifique est que la théorie actuelle ignore complètement des observations, pourtant bien avérées, comme le lien entre climat et tâches solaires. Même si l’absence ou seulement la diminution du nombre de tâches solaires n’est pas systématiquement lié à des épisodes de refroidissement du climat, il est par contre assez bien établi que les périodes récentes de refroidissement (minimum de Maunder par exemple) correspondaient à une activité solaire faible. Il est ennuyeux qu’aucune explication ne puisse être avancée sur ces observations.
    A l’inverse, un examen des observations et des écrits de notre histoire récente ne laisse aucun doute sur l’existence de périodes chaudes assez analogues à celle que nous vivons et qui ne peuvent trouver une explication dans les théories actuelles (l’optimum médiéval ou l’optimum romain par exemple).
    L’acharnement pour gommer ces épisodes particuliers peu cohérents avec la cause anthropique du réchauffement actuel apparait d’ailleurs pour le moins suspect. Michael Mann, l’auteur principal de la fameuse courbe en crosse de hockey sensée prouver la responsabilité de l’homme, a été débouté dans son attaque en diffamation contre les climatologues qui mettaient en doute les méthodes de calcul utilisées et demandaient à voir les données sur lesquelles Mann s’était appuyé pour établir cette courbe.
    En final, cette courbe a été abandonnée mais les réfutations d’épisodes climatiques anciens, voisins du nôtre, se sont déportées ailleurs :
    – L’ampleur du réchauffement mis en cause était bien plus faible (bien que la présence de culture comme la vigne bien plus au nord, de l’ordre de 500 km, qu’aujourd’hui au moment de l’optimum médiéval semble démontrer le contraire)
    – Ce réchauffement n’était pas global mais circonscrit à l’Europe occidentale et sa soudaineté n’était en rien comparable à celle que nous observons. Toutes ces critiques sont maintenant démenti es par de nombreuses publications scientifiques et écrits historiques. Des preuves analogues d’une période chaude entre l’an 900 et l’an 1300 ont été fournies pour la Chine, le Japon et des études de dendrochronologies semblent aussi l’avoir confirmé dans l’hémisphère sud (Tasmanie entre autre).
    Il y a donc ici des points troublants qui méritent d’être considérés et expliquer de manière un peu plus sérieuse que celle fournis par les seuls tenants de l’origine exclusivement humaine du réchauffement actuel.
    Plusieurs phénomènes physiques mis en jeu dans l’effet de serre radiatif lié au CO2 font aussi l’objet de débat. Certains physiciens considèrent que les molécules de CO2, sous la pression atmosphérique des faibles altitudes ne peuvent pas se désexciter en réémettant vers le sol les radiations infrarouges responsables. D’autres mettent en cause la réalité et surtout l’importance des forçages associés à l’augmentation des concentrations de CO2 que nous constatons aujourd’hui.
    Il subsiste donc encore de nombreuses interrogations qui ne peuvent être ignorées et qui doivent absolument être pris en compte par les climatologues avant de conclure que le sujet n’est plus discutable.
    Autre point très important qui contribue à justifier le catastrophisme parfois hystérique auquel nous assistons, la durée de vie du gaz carbonique dans l’atmosphérique. Le GIEC donne le chiffre de 100 ans, d’autres climatologues parlent de plusieurs centaines d’années.
    C’est un point fondamental, mais la durée de 100 ans mis en avant par le GIEC est en complète contradiction avec le fait, soutenu aussi par le GIEC, que jusqu’à l’aube de la révolution industrielle, la concentration de CO2 dans l’atmosphère était constante depuis plusieurs siècles et se situait autour de 280ppm. Un calcul mathématique simple montre qu’une concentration de gaz stable observée pendant une durée suffisamment longue (cinquante ans par exemple) est incompatible avec une durée de vie de ce gaz supérieure à une dizaine d’années.
    Plusieurs publications montrent que la durée de vie du CO2 se situe plus vraisemblablement entre 4 et 6 ans. Il ne semble pas que les climatologues réfutent ce point mais ils l’évoquent rarement et seule la durée de 100 ans apparait généralement dans les articles de vulgarisation. En creusant le sujet, il semble que les partisans de l’effet de serre anthropique admettent bien une durée de vie de 4,5années environ mais dans des conditions d’équilibre ; hors équilibre et en particulier pour des perturbations brutales comme celles dues à l’activité humaine, cette durée de vie dépasserait les 100 ans.
    Je ne réfute pas complètement cette explication mais il faut admettre qu’elle est pour le moins tirée par les cheveux et peu en accord avec le fait que des concentrations de gaz carbonique bien plus élevées (plus de 20 fois) ont été constatées dans le passé sans que le phénomène se soit emballé.
    Une autre question se pose quant à l’origine exacte de l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère parfaitement mis en évidence par différents relevés et qui atteint actuellement 411ppm. Cette augmentation est-elle due uniquement aux émissions issues des activités humaines ?
    Il semble que l’utilisation de plusieurs méthodes différentes conduise à une réponse négative: la part humaine dans cette augmentation ne dépasserait pas au mieux 35%, le reste proviendrait de phénomènes naturels et en particulier du dégazage des océans sous l’effet de l’augmentation des températures. Ceci confirme d’ailleurs un fait connu, démontré depuis longtemps par l’étude des carottes de glace, comme quoi les concentrations de CO2 suivent les augmentations de températures et n’en sont pas forcément la cause.
    Il n’est évidemment pas question de nier que les activités humaines participent à l’augmentation de concentration atmosphérique de gaz carbonique mais leur part doit être relativisée et il faut aussi se rappeler que le CO2 d’origine humaine ne doit pas représenter plus de quelques pourcents du CO2 total présent dans l’atmosphère.

    Pour le reste, je suis assez d’accord avec l’auteur et je constate comme lui l’incohérence complète de la politique énergétique française et des préconisations européennes

    • La théorie qui fait du CO2 un bouc émissaire n’est qu’un prétexte pour flinguer les politiques énergétiques qui fonctionnaient, et partant les économies.
      Avec les conséquences de la crise sanitaire, ça va aller bien plus vite.
      Ce sont les mêmes, assistés par leurs médias aux ordres, qui sont à la manoeuvre.
      Ils ont eu la bonté de se dénoncer avec leur grand reset…

    • Vous êtes très optimiste en affirmant que la courbe en crosse de hockey de Michael Mann (MBH98 et MBH99) a été abandonnée !
      1) Mann et ses affidés n’ont jamais avoué leur « cherry-picking » de cernes d’arbres (britlescone pines et autres), ni leur utilisation mathématiquement erronnée de l’ACP (Analyse en Composante Principale) utilisée en décentrant la moyenne, malgré les rapports Wegman et North
      2) Les deux articles en question (Nature et GRL) n’ont jamais été rétractés contrairement à celui du Lancet (Mehra & al.)
      3) Le GIEC qui en avait fait un étendard dans le rapport AR3 en 2001, a caché cette courbe dans les rapports suivants à l’intérieur d’un « graphe de spaghettis » avec les différentes reconstructions de températures paléo-climatiques en cours
      4) Tous les sites Internet alarmistes du RCA continuent à se prévaloir de cette courbe pour démontrer que le réchauffement actuel est « sans précédent »
      5) Je n’ai pas regardé Wikipedia sur ce sujet depuis longtemps, mais la dernière fois la description de l’affaire et la validité de cette courbe étaient peu conformes à la réalité !

      Nota : le « graphe de spaghettis » du GIEC est censé montrer un réchauffement actuel sans précédent, alors que les modélisations RCP (2.6, 4.5, 6.0 et 8.5) sont censées montrer l’évolution des températures jusqu’à la fin du siècle. Un coup d’œil à ces courbes et graphes suffit à comprendre qu’on ne peut rien tirer de tout cela avec une telle profusion de « spaghettis » (passés et futurs) dans tous les sens qu’on peut en déduire tout ce que l’on veut !!

      • Vous avez raison le fait que Mann a perdu le procès en diffamation qu’il avait intenté n’a pas fait l’objet de beaucoup d’articles dans la presse française. Ce qui fait que peu de monde, en France en tout cas, ont conscience que cette courbe constitue probablement une des plus grandes forfaitures de la science moderne.
        Pour le reste, il est vrai que tout le monde ou presque peut trouver son bonheur dans les graphes ‘spaghettis’ du GIEC. Cela permettra à ce fameux ‘panel d’experts intergouvernementaux’ de se dédouaner en partie si un jour l’escroquerie du RCA est étalée au grand jour.

        • Oui, bravo car je suis déjà étonné de vous lire sur cette courbe et le RCA en général en étant autant informé sur le sujet !
          Quand j’en discute en France, en général personne ne connaît quelque chose au sujet sauf le « consensus scientifique » que cela se réchauffe et que c’est l’homme qui en est responsable (et que « céterrible paceque on va tous mourir ! »). En particulier, quand j’interroge sur ce sujet, pas une personne sur cent ne connaît quoi que ce soit sur la courbe en crosse de hockey, ni au Climategate.

          Bravo les médias français et leurs capacités d’informations !!

    • Vous avez raison et pour vous rassurer je peux vous indiquer que l’étrange et durable corrélation entre les taches solaires et le climat global commence à être comprise avec entre autres l’aide du projet international CLOUD à Genève, auquel la France a refusé de participer.
      Non, ce n’est pas notre empreinte carbone qui salit le soleil ?, c’est l’activité magnétique solaire qui module le flux des rayons cosmiques dont l’influence sur la formation nuageuse est désormais bien comprise avec ses conséquences importantes sur la température.
      Les tentatives de prévoir l’activité solaire dans les décennies à venir sont encore hésitantes mais pointent vers une diminution durable associée à un refroidissement.
      Un gros pied-de-nez au dogme du GIEC en perspective et la fin du canular RCA?

      • Le seul problème c’est que l’expérience CLOUD, qui a fourni des premiers résultats intéressants, à plus ou moins été sabordée par la bien-pensance qui règne dès que l’on aborde ce qui touche à la climatologie (entre autre).
        Le directeur du CERN n’a pas voulu commenter les premiers résultats de peur de s’attirer la foudre des idéologues du climat et de compromettre son institution.
        Je ne sais pas si les expériences ont été poursuivies et je n’ai plus lu depuis bien longtemps des informations sur ces études qui devaient conforter la théorie du danois Henrik Svensmark, théorie qui a l’avantage d’apporter des réponses plus en rapport avec les observations que les théories actuelles. De plus cette théorie a l’avantage de prendre en compte le rôle des nuages sur le climat, point que les modèles actuels ne font pas ou très mal.
        Elle a aussi, en plus de l’avantage de donner un lien pertinent entre activité solaire et climat, celui d’expliquer pourquoi chaque cycle solaire ne conduit pas aux mêmes effets. Je suppose en effet que le système solaire doit, au cours de sa course autour de la galaxie en, je crois quelques 250 millions d’années, traverser des zones dont les densités de rayons cosmiques sont fort différentes.
        Mais ne vous réjouissez pas trop vite, la science traverse une énorme zone de turbulence et la lutte contre les idéologies qui veulent la contrôler, sera encore rude pendant longtemps.
        Lissenko se réincarne dans de nombreux avatars.

  • Si par cause humaine, il faut entendre activité économique, le quasi arrêt de cette dernière ces derniers mois, a fourni une expérimentation grandeur nature: pas la moindre inflexion sur la courbe du CO2!

    • Je suis en train de regarder de près ce point en sachant que la baisse des émissions lors du premier confinement COVID est je crois de l’ordre de 8% et qu’en parallèle l’activité de photosynthèse, bien visible dans les enregistrements de concentration CO2 de Mauna loa, correspond à des variations presque sinusoïdales d’amplitude voisine de 5ppm sur les 400ppm totaux.
      Il faut bien sûr quantifier tout cela de façon précise et voir si la baisse des émissions anthropiques peut être effectivement mise en évidence ou non.
      J’espère que ce travail est déjà en cours dans toutes les équipes de climatologues.

      • Où avez-vous vu une baisse significative des emissions lors du oremier confinement?

        https://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/
        Baisse il y a eu, mais au niveau global, imperceptible.
        On ruine les nations à partir d’un argumentaire fallacieux.

        • Je parle de la baisse des émissions de CO2 suite à la diminution drastique des transports, de l’activité industrielle…
          J’ai lu un chiffre de 8% ce qui parait l’ordre de grandeur pour une activité réduite sur près de 2 mois. Par contre, cette baisse ne s’est pas répercutée sur les relevés Mauno Loa. Cela à deux significations:
          -Soit elle est trop faible au niveau global (chiffre à trouver!) et les baisses de concentration sont noyées dans l’incertitude des mesures. Ce constat apporterait de toute façon une information intéressante dans la mesure ou l’activité de photosynthèse est elle parfaitement marquée. et correspond à une amplitude de 5ppm sur 400ppm.
          -Soit elle est effectivement plus importante et dans ce cas elle devrait être visible sur les courbes; ce qui ne manque d’interpeller.
          Mais pour savoir quelle est la bonne hypothèse, il faut faire un travail de recherche un peu plus poussé.
          A suivre donc!

          • Pour vous aider, vous pouvez chercher du côté de l’agence internationale pour l’énergie (https://www.iea.org/) par exemple. Comme les stocks sont habituellement faibles par rapport à la consommation (en dehors des réserves militaires), il n’y a pas de différence trop importante entre les deux. Autrement dit, production = consommation avec quelques semaines ou mois de décalage. Or, l’humanité ne peut émettre de CO2 que relativement aux sources d’énergie qu’elle produit (pétrole, charbon…). La baisse de 8% est sans doute une anticipation pour toute l’année 2020 (c’est la même que pour le PIB mondial). De mémoire, le creux de la baisse de production observée entre février et mai était de l’ordre de 30%. 30% de baisse à l’échelle planétaire, ça aurait dû se voir à Mauna Loa, même ponctuellement.

      • Puisque l’office météorologique mondial vient de reconnaître qu’il n’y a pas d’effet significatif des diminutions d’émissions de CO2 à la suite du premier confinement, je pense qu’il convient d’expliquer pourquoi et d’en tirer les conséquences.
        Les émissions de CO2 dans l’atmosphère, mesurées en Gt par an, sont actuellement d’environ 30 Gt. Il semble que les réductions ont été de l’ordre de 1551 Mt de CO2 pendant deux mois de confinement. Cela fait 1,551 Gt. Il y aurait 3200 Gt de CO2 dans l’air actuellement. Cela représente donc actuellement 3200Gt/410ppm = 7,8 Gt par ppm. La diminution de 1,551 Gt d’émissions est censée rester à environ 50% dans l’atmosphère ; cela fait donc un ajout de 0.7755 Gt en moins. Cela correspond à 0,7755 Gt /7,8Gt par ppm = 0,1 ppm.
        La variation saisonnière consiste en une diminution de l’ordre de 1,5 ppm par mois, soit de 1,5 ppm pendant 5 mois, ce qui correspond à 7,5 ppm de diminution naturelle de mai à fin septembre. Ainsi, si on compare 2020 à 2019, on constate que la diminution saisonnière est de 414,64 – 408,54 = 6,1 ppm en 2019 et de 417.07 – 411,29 = 5.78 ppm en 2020. Il y a une différence de -0,32 entre 2020 et 2019. Cette différence n’est certainement pas significative mais elle va dans le sens inverse de la différence attendue, car la diminution de l’apport anthropique est supposée accentuer la baisse saisonnière et non la diminuer. Si on fait un raisonnement similaire pour la période d’augmentation saisonnière du CO2, qui va d’octobre de l’année précédente à fin avril, on a +2,43 ppm de différence entre 2020 et 2019 ; la moyenne des augmentations annuelles des maximums est de 1,81 ppm calculé sur trente ans (1980 à 2019). On voit encore que le maximum pour 2020 a augmenté plus que la moyenne, alors qu’on s’attend au moins à un effet tampon !
        On peut sans doute conclure de manière conforme à la théorie suivie par le GIEC, en disant que si les émissions cessaient pendant une plus grande partie de l’année, cela entraînerait une réduction de, disons 4653 Mt pour six mois, ce qui ferait 2,326 Gt retenu dans l’atmosphère, correspondant à 0,298 ppm. Sur une variation annuelle, cela correspondrait à 16,47 % et cela serait peut-être détectable et significatif.
        On peut aussi conclure que les variations de la teneur atmosphérique en CO2 résultent d’une quantité d’échanges avec les océans et avec la biomasse terrestre qui sont d’un ordre plus de cent fois supérieur aux réductions d’émissions et qu’ils ne pourraient être détectés que si leur proportion augmentait jusqu’à au moins 5% de ces échanges. Rien que pour égaler la variation saisonnière, de 7,5 ppm de diminution par an dans le cycle annuel, il faudrait une économie d’émissions au rythme de la crise économique due au premier confinement, de 7,5ppm * 7,8 Gt par ppm, soit 58,5 Gt de CO2 non émis. C’est deux fois l’émission actuelle de 30 Gt par an.
        La conclusion la plus importante est cependant d’ordre économique : fixer des objectifs qui ne peuvent être atteints, c’est un suicide collectif ; de plus, le suicide est inutile, car le CO2 suit son cycle et s’ajuste très bien par l’augmentation des échanges avec l’océan et par l’augmentation du rendement de la fixation du CO2 par la végétation arborescente. De plus, on démontre que son effet sur le réchauffement climatique est négligeable.

  • Constatation de l’ingénieur: « Grâce à sa génération électrique nucléaire, le mix énergétique français est l’un des plus décarbonés d’Europe. »

    Décision du politique Francais: Pour réduire nous émissions de CO2 On ferme les centrales nucléaire et les remplace par des machins pas faibles qui émettent plus de CO2.

    Manifestement Capdevielle a raison, les politiciens finiront tous à l’asile…

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