Nouvelles restrictions dues au Covid : les préfets à la manœuvre

Ce n’est plus le chef de l’État qui annonce un grand confinement, mais ses autorités déconcentrées.

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Barrières et barbelés By: Frédéric BISSON - CC BY 2.0

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Nouvelles restrictions dues au Covid : les préfets à la manœuvre

Publié le 16 septembre 2020
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Par Jonathan Frickert.

« Attendez-vous à des mesures difficiles », avait prévenu le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy. C’est donc une nouvelle étape dans le reconfinement larvé qu’ont connu ce lundi les habitants de Marseille, Bordeaux et de Guadeloupe, où l’épidémie semble avoir repris de plus belle, commençant doucement à voir les services de réanimation saturés.

Présentées en début de semaine au Premier ministre, les nouvelles restrictions préfectorales suivent les mesures de plus en plus fréquentes prises par les autorités déconcentrées sur tout le territoire. Un moyen de défausser la responsabilité d’un reconfinement sur des autorités peu sensibles aux sanctions électorales, mais qui risque fort de contribuer à la paralysie déjà palpable de la vie sociale.

Pas de journées du patrimoine pour les Marseillais

Ce dimanche, le président de la région PACA Renaud Muselier a demandé aux préfets de fermer les plages et parcs à partir de 20 heures et une limitation des enterrements à une vingtaine de personnes, alors que la semaine à venir s’annonçait déjà particulièrement estivale.

Ce lundi, le préfet des Bouches-du-Rhône a indiqué de fortes restrictions de visites dans les Ehpad ainsi qu’un encadrement plus strict de la vente d’alcool, interdite à partir de 20 heures.

La préfecture a également annoncé une liste de 27 communes où la circulation est particulièrement élevée, entraînant une limitation du nombre de personnes dans les rassemblements à 1000 personnes. Des communes qui connaîtront également une obligation de port du masque étendue.

Les journées du patrimoine sont également annulées, comme en région bordelaise.

Plus de contrôles pour les Bordelais

Du côté de la capitale girondine, où le virus est particulièrement actif, ce sont les résidents des Ehpad, très sensibles au virus, qui devraient être touchés le plus durement.

Toujours ce lundi, les préfets de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine ont révélé des mesures similaires à ce que connaît la cité phocéenne, allant de la limitation des réunions privées à 10 personnes – comme durant le confinement – incluant notamment les baptêmes, à l’augmentation des contrôles de police afin de mieux faire respecter les mesures barrières.

Les autorités déconcentrées du territoire ont également annoncé que les événements publics de plus de 1000 personnes étaient désormais interdits.

Plus de vie sociale pour les Guadeloupéens

Outre-mer, les autorités, en accord avec l’ARS, on décrété la fermeture des restaurants à 22 heures en semaine et à minuit en week-end ainsi que la fermeture des lieux culturels et sportifs comme les piscines et les salles des fêtes, à l’exception des matches qui « pourront se tenir à huis clos » comme l’évoque le préfet de Guadeloupe où s’appliquent ces mesures.

Des pouvoirs renforcés

Après un confinement uniforme au printemps dernier, frappant aussi bien les clusters que les régions dépourvues de cas, l’État français tente ici de montrer qu’il a compris les leçons d’une politique trop jacobine. En réalité, il n’en est rien, l’autorité désormais en charge d’un reconfinement local étant non pas les élus locaux, mais bien les préfets, autorités déconcentrées dépendant directement du ministère de l’Intérieur et donc de Paris.

Des préfets dont les pouvoirs sont aujourd’hui particulièrement importants dans les 21 départements classés rouges essentiellement situés dans les régions de Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Orléans et en Côté d’Azur. Les préfets peuvent fermer les lieux publics ou encore interdire les déplacements au-delà de 100 kilomètres. De quoi rappeler le confinement qu’on a connu nationalement entre mars et mai et que plus personne, et en particulier les commerçants et restaurateurs, ne souhaite revivre.

On a tout bonnement ici laissé les autorités déconcentrées, non élues et donc non sujettes aux craintes de sanctions électorales, le soin de reconfiner les populations.

Ces autorités dépendent donc non pas du peuple, mais directement de la tête de l’État, et notamment d’un Premier ministre transparent tentant d’affirmer son autorité sans exposer le chef de l’État à moins de deux ans de la remise en jeu de son mandat.

La tentation liberticide

Ces mesures ne sont pas sans rappeler ce qu’a connu l’Espagne il y a quelques semaines, où les autorités galiciennes ont interdit de fumer en terrasse dès lors qu’il ne pouvait y avoir de respect de la distance minimale de 2 mètres entre chaque personne. Une interdiction que le nouveau maire de Bordeaux, le pourfendeur des sapins de Noël Pierre Hurmic, a d’ailleurs suggéré vouloir importer de ce côté des Pyrénées.

Une logique qui dépasse donc les frontières nationales et qui n’est rien d’autre qu’une manière pour l’exécutif de se défausser de sa responsabilité en faisant prendre des mesures par ses autorités déconcentrées plutôt que directement, et donc éviter d’accroître la grogne à son encontre.

Mais cela va beaucoup plus loin.

Une menace sur la relance

Ces nouvelles restrictions rejoignent celles que connaissent les Phocéens depuis fin août avec la fermeture des bars et restaurants à compter de 23 heures. Des mesures qui se placent opportunément dans la même séquence que celle de l’annonce d’un Plan de relance dont on a de plus en plus de mal à appréhender la réalité à mesure que les fermetures d’établissements se multiplient et se renforcent.

L’adéquation entre mesures de restriction et impératifs de relance semble donc disparaître. D’un côté, on arrose d’argent public les secteurs de la culture et de la restauration, de l’autre, on les contraint à la fermeture et à des limitations.

Idiotie économique et sociale

À cette inadéquation s’ajoute un nouvel épisode de tergiversations alliant peur et insécurité juridique.

En effet, comment appréhender sa propre vie sociale et économique dans de telles conditions ? Comment envisager une sortie, un investissement, un mariage même, s’il est possible, à tout moment, qu’une nouvelle restriction intervienne ?

Comme l’évoquait Olivier Maurice dans nos colonnes le mois dernier, le Covid est en train de devenir l’alpha et l’oméga de nos vies.

On se souvient des propos de celui qui n’était pas encore président du groupe LREM à l’Assemblée, mais qui était encore premier flic de France pour qui « l’émotion dépasse les règles juridiques ». Largement raillée, cette phrase montrait en réalité un véritable paradigme au sommet de l’État. Les mesures préfectorales relèvent effectivement d’une émotion : la peur et son démembrement juridique qu’est le principe de précaution.

La peur du Covid gouverne davantage que l’impératif de sécurité publique. Elle en est un dévoiement. La peur du réveil populaire entraîne la répression. La peur du virus entraide la restriction. Dans les deux cas, nous avons affaire à un dévoiement de l’action publique consistant à sécuriser la vie sociale et qui bloque désormais cette dernière.

Le même marteau normatif

« Ce n’est pas nous ! Ce sont les préfets ! Et puis… vous n’êtes pas content ? On… enfin ils ont fait du local là ! Regardez ! C’est bien le local ! » pourrait s’exclamer Jean Castex, pris la main dans le sac.

Car il s’agit bel et bien de cela. On applique les mêmes méthodes : réglementer, restreindre, plutôt que d’assurer la sécurité des activités de la Cité, la seule différence tenant au niveau d’application. Ce n’est plus le chef de l’État qui annonce un grand confinement, mais ses autorités déconcentrées.

Pour reprendre Odilon Barrot, « on a raccourci le manche » du marteau, mais ce dernier est le même. Si le premier président du Conseil de Louis-Napoléon Bonaparte appelait « marteau » l’État, ici, ce même marteau n’est autre que l’obsession réglementaire, avec les conséquences économiques mais également sociales désastreuses que son instabilité provoque.

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  • Bien joué, les charges préfectorales coercitives (amendes et matraques) sans justification sanitaire leur permettront de s’auto-satisfaire d’avoir agit « chirurgicalement » tout en dépeçant la vie économique et sociale, mais localement. C’est pour votre bien qu’on vous dit !

  • 10 personnes pour un baptême, 20 pour une enterrement mais 1000 pour un spectacle…. Nos petits barons s’amusent à nos dépens. 20h on ferme les plages, 23 h les épiceries.. Spécialisées dans la vente de bière forte pour soûlard de la nuit etc.
    On est un pays de grands malades.

  • L’art de diluer les responsabilités afin de ne pas être responsable…les préfets ont intérêt à se protéger de cette bande d’incapables

    • Les prefets : de petits barons dépendants de l’état central (avec déjà des pouvoirs exorbitants dans leur baronnie). On se rapproche d’une petite monarchie.

      • Il y a des monarchies démocratiques.
        C’est le mot « tyrannie » qui convient

      • tous ces parasites en mal de pouvoir s’en donnent à coeur joie, ils doivent plus se sentir pisser, c’est d’un triste quand on y pense..tous ces petits esprits refoulés qui enfin se libèrent, ils compensent leur sentiment d’infériorité en somme.

  • http://www.reaction19.fr
    de la matiere juridique pour tenter de passer a travers les mailles du juridisme 🙂

  • Le masque imposé aux enfants est une maltraitance inqualifiable puisque l’on sait qu’ils ne risquent rien.

    • Ne peuvent ils pas être porteurs sains ?

      • Et après ? Que les personnes à risques se tiennent à distance des enfants.
        Il y a des allergiques aux noisettes (etc etc), pour autant supprime-t-on les noisettes (et autres) de toute l’alimentation ?
        Doit-on interdire « tout » à tout le monde parce que ce « tout » est dangereux pour certains ? Où est-ce à ces « certains » de faire attention ? Vous avez 4 heures.

        • Que les enfants évitent de contaminer les personnes à risque, OK, encore qu’il semble effectivement que les enfants soient peu ou pas contaminants. Mais le port du masque par un enfant vise à épargner ses contacts, dire que c’est injustifié parce que l’enfant lui-même ne risque rien, c’est faire une fois de plus le contresens habituel du masque qui servirait à se protéger soi. Le masque sert à protéger les autres !

          • Oui en effet, je n’avais pas lu la nuance. On va dire qu’ils ne risquent… pas de le transmettre si les personnes à risques restent à distance 🙂
            Il me semble d’ailleurs que cette grande nuance est totalement occultée : le masque n’est pas utile, ni pour soi-même ni pour les autres, dès lors qu’on reste à plus de 1,50m (ou à moins mais pas longtemps).
            J’ai l’impression que depuis quelques temps, c’est ceinture et bretelles tout le temps.

          • Le masque sert à protéger les autres dans deux cas :
            – dans les services de soins, protégeant malades comme personnels.
            – dans la vie quotidienne lorsqu’on est contagieux, sous condition de s’isoler la plupart du temps puisque les porteurs ne savent généralement pas l’utiliser. Aucune chance que le masque soit utile lorsqu’il est imposé à un enfant. Les grands-parents seront quand même contaminés, masque ou pas.

            Cas pratique : tout le monde est masqué. Petit fiston mange son dessert en soulevant son masque. Une fois le dessert terminé, Mamie prend l’assiette pour la mettre au lave-vaisselle. L’instant d’après, elle se gratte le menton parce que, avec ce foutu masque, ça la démange. Le virus, tout content de ce nouveau milieu chaud et humide favorable, s’y loge confortablement, juste devant la bouche de Mamie. Hop, adieu Mamie, bien le bonjour à Saint-Pierre !

            Le masque n’a pas d’intérêt sanitaire démontré dans les autres situations, où il devient un pur objet politique, un hyper-objet symbolique. Pour revenir sur terre, certains en arrivent à suggérer qu’il deviendrait contre-productif en favorisant la contagion. Le comble ! Pour preuve, le nombre de cas augmente partout où le masque est obligatoire.

            Le masque obligatoire est du même ordre que la politique de transition énergétique pour cause de RCA (qui augmente la pollution), du bon gros n’importe quoi de niveau olympique pour politiciens hontectomisés.

            • De plus, il y a mensonge sur la réalité sanitaire…

            • Totalement d’accord. J’ai retenu cette phrase de Raoult dans les débuts : bien que l’infection porte sur les voies respiratoires, c’est par les mains qu’elle se transmet principalement. Car la charge virale dans l’air expiré est faible sauf si la personne malade vous éternue à la figure, ce qui est rare. En revanche, elle va toucher les poignées de portes etc… et c’est par là, où le virus reste vivant plusieurs heures, que les proches l’attraperont. Mais on dira que c’est parce que le masque était mal porté (ce qui est vrai d’ailleurs, c’te cochonnerie-là ça ne tient pas sur le nez, on est toujours en train de le replacer, de rajuster les lunettes etc… p) ridicule.

              • Et comment le virus arrive-t-il sur les mains ? Parce qu’on met sa main devant sa bouche quand on éternue, ce qu’on fait quand on est contaminé… Alors, oui, il faudrait éternuer dans son coude, mais on ne change pas une vie d’habitudes en quelques jours. C’est comme se toucher le coude au lieu de se serrer la main. Oh wait !…

          • Quand on est soi-même malade…

    • L’honnêteté aussi, puisqu’ils bénéficient de l’excuse de minorité et ne risquent rien non plus.

  •  » la peur du réveil populaire « …..c’est surtout de ça qu’ils ont peur la haut ;

  • On rappellera que la loi du 9 juillet, qui donne à l’Etat et à ses représentants tout pouvoir pour prendre les mesures nécessaires pour « contrôler la circulation du virus » (sic) ne contient aucune définition de cette « circulation active »: pas de critère chiffré, pas de seuil… rien. On rappellera aussi que les notions habituelles de seuil épidémique (environ 150 cas symptomatiques pour 100000 habitants) ont été changées pour le Covid (50 cas, symptomatiques ou non, avec des tests générant 3% de faux positifs et dépendant d’un seuil CT non standardisé et peu transparent).
    Cela s’appelle un pouvoir absolu sous couvert de lutte contre une épidémie: une dictature sanitaire masquée (à peine).

  • Le préfet est un haut-fonctionnaire, généralement un énarque, chargé de la mise en oeuvre dans une zone donnée de la politique de l’Etat. N’imaginons pas que l’Etat se défausse sur eux, ou leur permette d’adapter les directives au contexte local. L’Etat se sert des préfets pour cacher que c’est toujours lui qui prend les décisions et se défausser de la responsabilité qu’il devrait en avoir.

  • « une limitation des enterrements à une vingtaine de personnes, alors que la semaine à venir s’annonçait déjà particulièrement estivale. »

     » … circulation est particulièrement élevée, entraînant une limitation du nombre de personnes dans les rassemblements à 1000 personnes. »

    Sans commentaire.

  • « Ce n’est plus le chef de l’État qui annonce un grand confinement, mais ses autorités déconcentrées. »
    C’est vrai que jusqu’alors, les annonces étaient faites par des c… centrés !

  • H5N1, les boomer immunisé : 0 restrictions.
    COVID, touches les boomers : on arrête de vivre.

    • Les boomers…. Ne sont jamais immunisés, les vaccins ne marchent pas sur eux, cette comédie n’a d’ailleurs sauvé personne sauf les fesses de macron de la peste jaune.

  • Mais pourquoi les préfets ? Ils sont les relais le l’État et donc de Paris et maîtres des plans ORSEC entre autres….
    Pourquoi la délégation ne serait pas le président du Conseil Général (département) ou de l’administration Régionale ?
    À quoi servent ces deux couches de fonctionnaires (Région et Département) ? Est-ce uniquement pour utiliser l’argent des contribuables ?
    Je ne suis pas spécialement contre la main mise de l’État mais je trouve que l’administration ressemble à un oignon à 1000 peaux !

    • Un fonctionnaire ne risque rien ou pas grand chose du fait de son statut. Une enseignante vient de prendre un an avec sursis pour avoir donné des crêpes à un enfant allergique décédé, c’est à dire quasiment rien.

  • « Et puis… vous n’êtes pas content ? On… enfin ils ont fait du local là ! Regardez ! C’est bien le local ! »
    Local ou national, la question est bien sûr qui. Qui agit ?

    « Ce n’est pas nous ! Ce sont les préfets ! »
    Préfets ou pas, c’est encore et toujours l’Etat obèse.

    • Avec la loi qui va sortir, ce sont aussi les préfets qui feront évacuer les squatteurs, pour que ça aille plus vite que la justice et les gendarmes…

      • Espérons que, pour une fois, ils se rendent utiles. Ce serait un changement notable.

        • À Toulouse, la manif des GJ jaunes a été interdite samedi dernier par le préfet. Ça n’a pas empêché les dits GJ et leurs alliés les casseurs de se pointer et foutre le bordel en ville.

          En revanche, c’est moins risqué d’aller menacer les commerçants qui essaient de sauver leur activité.

    • C’est bien le local : dans mon département de l’ouest de la France qui compte actuellement 3 malades du Covid hospitalisés selon les chiffres de S.P.F., le préfet a cru bon de recommander aux maires de rendre le masque obligatoire (peut-être à partir d’une certaine taille mais l’important n’est pas là) ; résultat, le maire socialiste de ma petite ville « à la campagne » a rendu le masque obligatoire dans toute l’agglomération. De la folie furieuse.
      J’entre en résistance : hier, me déplaçant dans les rues de ma ville, j’ai refusé de porter cette muselière : je n’ai mis le masque que quand je pénétrais dans un commerce. J’ai remarqué qu’environ la moitié des piétons portaient mal le masque (nez à découvert le + souvent) ou ne le portaient pas du tout. Plus nous serons nombreux à refuser ces mesures stupides et iniques, plus nous avons des chances d’ouvrir les yeux de nos concitoyens voire d’obtenir le retrait de ces mesures débiles et liberticides.

  • L’Etat laisse les préfets, qui le représentent, appliquer ou pas une couche SUPPLEMENTAIRE de restrictions de libertés. Mais le fondement des restrictions est bien celui de l’Etat, rien que de lui. Les préfets n’étant que des délégués locaux, ils sont tous responsables et coupables, en même temps (TM)…

  • Et donc l’auteur en conclut quoi ? Qu’il faille brimer le local ?
    Qu’est-ce qu’on en sait des réalités territoriales de chaque villes et départements ?

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