Le pangolin et l’ISF. Comment le « monde d’après » nous rend tous fous

Un petit essai bienvenu en cette période de délires et de fantasmes en tous genres.

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Le pangolin et l’ISF. Comment le « monde d’après » nous rend tous fous

Publié le 25 juillet 2020
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Par Johan Rivalland.

De Philippe Manière, j’avais bien apprécié il y a déjà un certain nombre d’années, l’excellent Marx à la corbeille – Quand les actionnaires font la Révolution, qui m’avait permis à l’époque d’apprendre pas mal de choses sur l’évolution des marchés financiers et notamment la pratique des road shows.

Je n’avais malheureusement jamais lu, en revanche, L’aveuglement français, pourtant prix du livre libéral en 1998 (ce que je regrette toujours, avec en prime une préface signée… Jean-François Revel !). Et j’avais été un peu déçu, par contre, par La vengeance du peuple, qui m’avait paru sans grand intérêt (mais il en a écrit encore d’autres).

C’est donc avec plaisir que je renoue avec la lecture de cet homme de réflexion passionné (qu’il m’arrive toujours régulièrement d’écouter dans les médias). À travers ce petit livre polémique (exclusivement en version numérique), sur un thème parfaitement d’actualité et avec le regard critique que mérite de rencontrer cette litanie assez exaspérante du « monde d’après », que dénonce aussi – parmi d’autres – Alain Laurent dans le dernier numéro du Journal des libertés.

Une réponse à la « logorrhée » de Saint-Germain-des-Prés

Car les « tribunes sentencieuses », comme le relève Philippe Manière, ont proliféré. Et les prophètes de malheur ont été nombreux à se lancer à cœur joie dans des lectures très partiales du « sens » à donner à la pandémie, dans la condamnation de nos soi-disant multiples erreurs d’avant.

Pour mieux imaginer leur fameux « monde d’après ». Avec toujours l’appui, bien sûr, des stars « engagées » à la mode, moralistes à souhait mais engoncées dans leur confort hors du commun des mortels.

Toujours prompts à dénoncer qui la mondialisation (en oubliant ses caractères bienfaisants), qui le capitalisme, qui la responsabilité de l’être humain dans le réchauffement de la planète ou la déforestation jugée responsable par certains, sans l’ombre d’une démonstration, du développement de la Covid 19, quand ce n’est pas tout simplement la faute au libéralisme.

Mais il est vrai que les politiques n’étaient pas les derniers ; ni les intellectuels, certains économistes, ou de prétendus « experts » en tous genres. Jusqu’au président de la République lui-même, promettant de « se réinventer », ou son ministre de l’Économie, exhortant à la mise en place d’un « nouveau capitalisme ».

Dans ce contexte, il était bon que d’autres prennent la plume pour marquer leur désaccord et, face à tous ces excès, en appeler au sens de la nuance.

… Enfin, Yannick Jadot exigea un « Grenelle du monde d’après » – pourquoi pas des états généraux de l’au-delà, pendant qu’on y est ? Tant de niaiserie et de grandiloquence laissent pantois. Comment toute la palette sémantique du changement pouvait-elle se trouver ainsi sollicitée dans un pays que chacun sait, précisément, plus que tout autre rétif au changement ?

Fantasmes autour de l’idée de la nature « qui reprend ses droits » dont Philippe Manière montre la fatuité, du rôle de la mondialisation dans la diffusion de la Covid (oubliant toutes les expériences de pandémies des siècles précédents), et autres contresens ou approximations grossières, ont pullulé de manière incroyable durant toute cette période.

Au-delà de toute rationalité ou simple bon sens et au profit du règne de l’émotion. Quand ce ne sont pas la haine ou le complotisme qui interviennent à leur tour. Très généralement en présentant toutes ces assertions comme des vérités que l’on ne cherche même pas à démontrer.

On peine à être impressionné par la robustesse des liens qu’établissent les accusateurs entre, d’une part, une crise sanitaire et, d’autre part, les caractéristiques de ce « monde ancien » dont ces collapsologues souhaitent la mort. Est-il bien raisonnable, au motif qu’un Chinois a eu le tort de faire son repas d’un mammifère à écailles à la santé défaillante, de montrer du doigt fonds de pension, gaz de schiste et dividendes ? Cela mérite en tous les cas exploration…

Un moyen bien commode de mieux masquer l’incompétence ?

Philippe Manière s’interroge aussi sur les liens entre la recherche classique de coupables extérieurs et l’incompétence qu’a révélée notre État notamment dans l’épisode de la pénurie de masques.

Incriminer les délocalisations n’était-il pas un moyen de tenter de faire diversion au regard de la gestion calamiteuse des stocks de masques à laquelle nous avons assisté ?

Car le problème, remarque-t-il, n’est pas tant la production de masques, quel que soit le lieu, que celui de l’imprévoyance en matière de stockage (de même que l’on ne produit pas de pétrole, mais que nous sommes capables d’en stocker suffisamment en prévision de crises éventuelles ou de conflits armés prolongés).

Pensons autant que nous voulons au « monde d’après », mais ne nous berçons pas de l’illusion que, en fermant les frontières, en « relocalisant », nous obtiendrons le même résultat ! Le « monde d’avant » a rendu, et rend encore de très insignes services.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que la France n’a pas commis l’erreur de se désindustrialiser plus qu’aucun autre pays européen, souligne Philippe Manière. Mais de là à imputer à la mondialisation ce qui profite au contraire à nos pays voisins, c’est se tromper de cible.

Depuis vingt ans, de la fiscalité au temps de travail en passant par la réglementation des rejets, nous avons comme méthodiquement conjuré à la perte de nos industriels, leur attachant au pied, toujours avec les meilleures intentions du monde, des boulets sans cesse plus lourds. Faut-il s’étonner qu’ils se soient étiolés ? Plutôt que de rêver, à la faveur de la crise sanitaire, d’on ne sait quel retour des frontières économiques, attachons-nous plutôt à offrir enfin à nos industriels le cadre d’exercice qui leur permettra, comme ils le faisaient il y a si peu de temps, et comme le font aujourd’hui encore leurs homologues suédois, suisses ou allemands (mais aussi japonais ou coréens), de produire, d’exporter et de rayonner. L’autarcie n’est pas la réponse, ou bien alors l’Albanie serait riche, et Singapour, ruinée…

Les lubies du monde d’après

Philippe Manière passe en revue tout un tas d’exemples, vus ou entendus, de personnalités (souvent politiques) de mauvaise foi qui ont fait valoir des arguments en faveur de mesures notamment environnementales (plus sûrement à visée électorale) sous couvert de la Covid, sans que cela n’ait aucun rapport évident.

Car, de rapport entre le Covid-19 et le capitalisme, le « système », la mondialisation, il n’y a pas – ou si ténu qu’on pourrait sans doute, en cherchant bien, identifier une corrélation au moins aussi probante avec le rythme des marées à Saint-Malo ou la date de la floraison des cerisiers à Tokyo. Mais cela n’a pas empêché la quasi-totalité de ceux qui avaient accès à l’expression publique de proclamer le contraire sur le mode : « On vous l’avait bien dit ! »

Il évoque aussi ceux qui ont idéalisé l’authenticité retrouvée, lors du confinement, montrant selon eux l’intérêt de retrouver toutes les merveilles que nous ne voyons plus lorsque nous produisons, consommons, sommes dépendant du matérialisme (préoccupation de « riches » ou de « bobos », que je trouve bien indécente vis-à-vis notamment de ceux qui vivent modestement et n’ont pas leur emploi ou leur avenir assuré, surtout au regard de la pire récession économique que nous ayons connue depuis 1945).

Leur modèle : la décroissance. Omettant le prix à payer en termes économiques, de conditions de vie, de réel bien-être, d’espérance de vie, et même de libertés : Philippe Manière insiste à juste titre sur le fait qu’un tel monde ne peut se concevoir que par la contrainte, donc forcément au prix de renoncement à de nombreuses libertés.

Une vision purement militante et moralisatrice, faisant fi des réalités et des libertés des individus. Mais aussi l’écologisme comme sorte de nouvelle religion (héritière du catholicisme), doublée d’une vision jacobine et d’une tradition française de la « table rase », héritée de la Révolution. Philippe Manière montre que la France se distingue en cela des autres pays, qui n’ont pas du tout intellectualisé cette pandémie comme cela a été le cas ici.

L’écologie politique est, en France, très imprégnée de cet héritage-là, qui n’a pas que de bons côtés : on sait que Saint-Just défendait la terreur pour que règne la vertu… Une forme de totalitarisme vert affleure souvent dans la recherche de ce que pourrait être le « monde d’après ».

Philippe Manière, Le pangolin et l’ISF – Comment le « monde d’après » nous rend tous fous, Éditions de l’Observatoire, juin 2020, 39 pages.

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  • Merci à Johan Rivalland pour cette excellente présentation. Si l’antilibéralisme ambiant vous rend malade (en espérant que vous n’ayez pas manger de pangolin), achetez le livre sur Amazon (par exemple). Il ne vous en coûtera que deux euros et vous vous sentirez mieux après comme après avoir bu un bon verre de jus d’oranges, bien vitaminé. Ca éclaircit les idées et sa dynamise!

  • Les « élites » ne représentent que la frange arrogante d’un monde néo-féodal. Leur bonne éducation et leur maîtrise du verbe leur permet simplement de formuler les idées reçues de manière élégante et un peu plus stupide que le vulgus, qui a lui au moins un minimum de bon sens.

    En général, il suffit de traduire en français ordinaire leurs m.asturbations sémantiques pour comprendre à quel point ce sont des niais, qu’il n’y a aucune réflexion de fond sur les problèmes et encore moins de base scientifique.

    • Oui c’est ce qu’on observe dans les élites, déconnection progressive du réel traduit par du vide habillé de moraline contrefaite. Outre l’air du temps qui imprègne l’esprit un partout sur le globe, je trouve la cause du déclin plus marqué en France par notre régime présidentiel élu appuyé sur Etat très centralisé. Contrairement à ce qu’on imagine, un pouvoir important ne favorise pas le talent dans le temps mais plutôt la médiocrité, puisqu’il entraîne une compétition démagogique de promesses pour se faire élire. Ensuite pendant l’exercice du pouvoir, le maître manigance (clientélisme, renforcement de l’Etat, esprit de caste..) pour conserver ce pouvoir au lieu de gouverner.
      Bref on a surtout hérité du pire de l’esprit empereur romain mais avec l’inconvénient que le régicide n’est plus permis.

      • « le régicide n’est plus permis. »

        Oh il est simplement « virtuel ».

        « Tu quoque fili ». Les leaders politique se font toujours « poignarder » dans le dos par leur poulain. Ayant retenu au moins cette leçon de l’histoire (à défaut d’autres leçons plus fondamentales pour le peuple), ils évincent leur proches quand ils prennent trop de pouvoir – de façon violente en Corée, et en les « havrisant » chez nous.

        • «Oh il est simplement « virtuel ».»

          On voit bien hélas, qu’ils ne sont jamais complètement morts !

        • @alan : que voulez-vous dire par « … ils [les dirigeants politiques] évincent leur proches quand ils prennent trop de pouvoir – de façon violente en Corée… » ?

          Depuis 1993, la Corée [du Sud, évidemment] est dirigée par des civils élus librement pour un mandat de 5 ans non renouvelable et les institutions sont passées d’une tradition autoritaire (dynastie Yi, brutale occupation japonaise de 50 ans, enjeu entre États-Unis et puissances communistes, 3 ans de guerre atroce, plus de 30 ans de dictature) à un fonctionnement démocratique :
          – la dernière violence caractérisée pour écarter un dirigeant au pouvoir fut l’assassinat du général-président-dictateur PARK Chung Hee… en 1979 ;
          – 2 présidents ont fait l’objet d’une procédure de destitution (2004 et 2016) : le premier a été blanchi par la cour constitutionnelle, la seconde (Mme Park) a été destituée en 2017 et médite en prison sur toutes ses ô combien réelles et nombreuses turpitudes passées.

          Je ne comprends donc pas ce que signifient vos propos :
          – soit ils se fondent sur des faits précis relatifs à la situation actuelle en Corée du Sud : dans ce cas, je serais vivement intéressé d’en savoir plus ;
          – soit ils découlent de  » souvenirs périmés  » sans prendre en compte les 30 dernières années de l’histoire de ce pays : il s’agit alors de propos irresponsables et insultants pour une nation dont le parcours depuis un siècle devrait d’abord susciter la compassion (car les Coréens ont connu d’effroyables épreuves) et l’admiration (pour les résultats obtenus sur le plan économique, politique et culturel, notamment).

          Plus généralement, le peu que je connais de la Corée me suffit à me rendre compte de l’énorme méconnaissance qui règne chez nous – comme dans maints autres pays d’Europe – au sujet de ce pays : cela commence par la confusion chez beaucoup de personnes entre la Corée du nord et la Corée du Sud !

          • Je parlais bien évidemment de la Corée du Nord.

            Désolé pour ce raccourci. (Ce n’est pas une confusion, je pensais que c’était implicite et ne pas risquer de choquer des Coréens – mais je reconnais que cela est également choquant pour quelqu’un connaissant la Corée – du Sud)

            • @alan : merci beaucoup de cette utile précision ; vous pouvez imaginer le nombre de pénibles âneries – auxquelles votre propos n’appartient pas, je l’ai bien compris – que je lis ou j’entends au sujet de la Corée, souvent proférées sur un ton d’évidence hallucinant. Cela m’exaspère car la Corée du Sud – dont je sais maints défauts – mérite mieux !

              Quant à la Corée du Nord… effectivement, l’élimination physique fait partie des usages de ce charmant régime : neveu éliminant l’oncle, concubine intrigant pour que son fils succède au roi (pardon au dirigeant bien-aimé), sœur ayant plus d’importance que maints ministres, … cela rappelle les « drama » (séries télévisuelles) historiques en 48 ou 60 épisodes dont les Coréens (du Sud) sont si friands, mais en version grisâtre et encore plus violente…

              Bien cordialement,

    • Oui et quand ces « élites » sont des bobos-artistes, on n’a même plus maîtrise du verbe ni élégance, juste stupidité crasse.

  • N’aimant lire que des « vrais » livres et ne possédant aucun appareil pour regarder (et non lire) des fichiers électroniques, je ne pourrai malheusement pas lire le dernier ouvrage de Philippe Manière dont le titre m’avait cependant alléché.

    • Je vous comprends, je préfère de loin les livres papier que je continue d’acheter d’autant que j’adore voir ma bibliothèque s’allonger.
      Ceci-dit, nombre de bibliothèques prêtent des liseuses, ces appareils qui permettent de regarder les ouvrages dont le titre a alléché.
      ?

  • On peut imaginer et contester toute organisation sociale de ce monde.

    En revanche, imaginez des « experts » qui viendraient analyser les causes, estimer les dégâts, dessiner les plans et chiffre les coûts de reconstruction avant que l’incendie ne soit éteint. Chacun penserait à juste titre que ce sont des escrocs.

    Dans le Covid, on a commencé par verser les fonds, faire les plans, évaluer les dégâts (dans cet ordre) sans chercher les causes mais en les proclamant, et cela dès que l’incendie a été constaté – avant même qu’il se répande à la planète et bien sur avant qu’il soit maîtrisé (et encore moins éteint).

    Mais ça ne choque personne, et surtout pas les media …

  • « Est-il bien raisonnable, au motif qu’un Chinois a eu le tort de faire son repas d’un mammifère à écailles à la santé défaillante, de montrer du doigt fonds de pension, gaz de schiste et dividendes ? Cela mérite en tous les cas exploration… »

    Extension du domaine de l’effet Papillon !?
    Il est vrai que cette causalité du capitalisme au virus en passant par le pangolin est particulièrement risible.
    Il n’y a évidemment aucun lien sinon, nos ancêtres, que la mondialisation, le capitalisme et les Lumières avaient épargnés, n’auraient jamais connu la peste, la lèpre, la syphilis, le choléra…
    Epidémies que les ancêtres de nos collapsologues « modernes » attribuaient déjà aux châtiments divins.
    Et c’est ainsi que la Bêtise humaine n’est pas seulement infinie, elle est éternelle !

  • « l’écologisme comme sorte de nouvelle religion (héritière du catholicisme) » A mon avis, une erreur majeure, l’écologisme est une religion néo-paganiste sans aucun rapport avec judaïsme et christianisme où l’Homme est quand même au centre des intérêts. Que les religions socialistes et communistes soient des hérésies « post-chrétiennes », on peut y réfléchir. Le national-socialisme présentait déjà des errances mystiques et écologiques marquées où la nature commence à prendre le pas sur l’Homme. Un certain nombre de ses adeptes rescapés ont d’ailleurs largement participé à l’éclosion des Grünen.

    • Toutes les idéologies (religions monothéistes comprises au moins dans leurs pratiques) ont une certaine vision excluante de l’Humanité, oubliant à chaque fois la subjectivité des individus qui la composent. Voilà le problème qui est propre à l’idéologie !
      Pour ce qui est des filiations on en trouve toujours, certains écolos ont certainement la nostalgie des chasseurs-cueilleurs animistes.

      • « oubliant à chaque fois la subjectivité des individus qui la composent »

        Les religions ont pour la plupart une base humaniste.

        Peut-on établir un classement des religions en fonction de leur tolérance à l’individualité ? En bon libertarien, je suis prêt à adhérer à celle qui tient le haut du pavé.

        (En revanche, ma nostalgie ne remonte pas aussi loin que Lucy ni même que Greta).

        • En fait de monde d’après, on a plutôt un monde d’hier, voire d’avant hier.
          D’une part l’administration et le politiciens, en somme l’état français, qui a plongé avec bonheur dans une combinaison de despotisme et d’irresponsabilité: C’est pas ma faute, msieu, c’est les Allemands, pardon, le Microbe.
          D’autre part, le totalitarisme qui veut notre bien quoiqu’on en ait, comme les zombies, est protéiforme et immortel. On a eu le communisme, le nazisme, et maintenant, voila l’écologisme.

    • @Thibs : oui et non ; car chez un certain nombre d’escrologistes, on retrouve un goût de la contrition et de l’autoflagellation et une détestation méprisante de l’humanité qui faisaient partie des pratiques de certains christianismes…

      Pour le reste, il y a des esprits qui ont besoin de croire, je veux dire suivre un système de croyance ayant vocation à « répondre à tout » : après les différents avatars sur marxisme, l’escrologisme comble les attentes de ces personnes, qui sont parfois les mêmes… Mais tous ces ersatz de religions présentent la même infériorité par rapport aux religions classiques, lesquelles nous promettent le paradis dans l’au-delà, lieu que personne ne peut visiter pour en rendre compte : au contraire, le communisme, le maoïsme, le trotskysme et donc maintenant l’escrologisme nous promettent le paradis sur terre… ce qui permet de constater à chaque fois que ces systèmes ne fonctionnent pas et que sous quelques jardins d’Eden mis en avant, il y a souvent des charniers.

      Mais quoi, comme l’écrivait Renan, « La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l’infini » : le problème est que, malgré la nullité de leurs analyses, les escrologistes ont réussi à infecter les médias et le pouvoir politique et nous n’avons pas fini d’en payer le prix (ex: la fermeture de Fessenheim revient à jeter des milliards d’euros à la poubelle).

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