Grève du 5 décembre : au mépris du principe d’égalité

L’opposition de principe à la réforme des retraites relève d’une logique corporatiste, inégalitaire et conservatrice. Elle démontre l’irresponsabilité des dirigeants syndicaux et leur mépris pour la démocratie.

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Grève du 5 décembre : au mépris du principe d’égalité

Publié le 6 décembre 2019
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Par Marc Lassort.

À l’appel de plusieurs organisations syndicales, notamment à la RATP et la SNCF, une coalition des colères défile ce jeudi 5 décembre.

Les objectifs ? Mettre la pression sur le gouvernement ; contester un projet de réforme des retraites dont ils ne sauraient pourtant expliciter les contours techniques ; justifier l’existence des syndicats par la grève et la mobilisation.

Les points de crispation ? La suppression des régimes spéciaux ; l’universalisation du système ; et la mise en place de points de retraite, dont la valeur évoluerait en fonction de la conjoncture, afin de maintenir l’équilibre du système.

L’opposition de principe à cette réforme relève de fait d’une logique corporatiste, inégalitaire et conservatrice. Et, dans un contexte social tendu, elle démontre l’irresponsabilité des dirigeants syndicaux et leur mépris pour la démocratie.

Un système par répartition injuste, illisible et inefficace

Les premières pierres de notre système de retraite par répartition ont été posées par le régime de Vichy, avec la loi du 14 mars 1941 qui créait une Allocation aux vieux travailleurs salariés (AVTS), puis elles ont été renforcées par les ordonnances de 1945, avec la création de la Sécurité sociale qui étendait le système de répartition à l’ensemble du corps social.

Le modèle français de sécurité sociale tire essentiellement son inspiration du modèle bismarckien allemand, fondé sur une logique d’assurance (les cotisations sociales salariales et patronales) plutôt que sur le modèle beveridgien britannique, plus étatique, qui répond davantage à une logique d’assistance (et qui se finance par l’impôt).

Si l’on compte 42 régimes de retraite, la grande majorité des salariés cotisent au régime général des salariés du secteur privé, tandis que les exploitants agricoles cotisent à la MSA, les indépendants cotisent à la Sécurité sociale des indépendants (anciennement RSI), et les professions libérales cotisent à une Caisse nationale et des Caisses complémentaires réunies au sein de la CNAVPL.

S’ajoute à cela une série de régimes spéciaux, pour les employés de la SNCF, de la RATP ou de la Banque de France, ou pour des professions libérales, comme les avocats ; le régime de la fonction publique ; des régimes complémentaires obligatoires sous l’égide de l’Agirc-Arrco dont dépendent l’ensemble des salariés et cadres du secteur privé ; une douzaine de régimes spéciaux en voie de disparition ; ou encore les caisses de solidarité nationale comme le FSV.

On le constate, le système de retraite est donc un imbroglio offrant peu de lisibilité, qui compartimente les travailleurs dans des caisses indépendantes selon des logiques professionnelles qui sont dépassées, et qui est profondément injuste.

Chaque régime a ses propres règles de définition du montant des pensions, et son propre âge légal de départ en retraite. L’inégalité est une réalité qui en est même criante lorsque 86 % des employés de la RATP, 91 % de la SNCF, et 99 % dans la fonction publique militaire, contre seulement 0,5 % des salariés du régime général, partent à la retraite avant 60 ans.

Est-on incapable de travailler après 60 ans, lorsqu’on est fonctionnaire ?

L’âge légal de départ est même parfois de 50 ans dans certaines professions (à la SNCF ou la RATP par exemple) ou de 52 ans (policiers, gardiens de prison, contrôleurs aériens, etc.) contre 62 ans dans le privé ! Dans la fonction publique, on calcule même la pension sur les six derniers mois, alors qu’elle est calculée sur les vingt meilleures années dans le privé.

Peut-on accepter de telles inégalités injustifiées ?

La réforme vise justement à instaurer l’universalité du régime de retraite et à loger tout le monde à la même enseigne, en tenant toutefois compte de certains cas particuliers et aléas de la vie (chômage, pénibilité, accidents de la vie, handicap, situations familiales, veuvage, etc.).

Ce qui paraît une réponse de bon sens à un système abscons et à des injustices criantes.

Pourquoi une réforme à la fois paramétrique et systémique est nécessaire

Comme le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) de novembre 2019 nous l’apprend, le besoin de financement du système de retraite serait compris entre 7,9 milliards d’euros et 17,2 milliards d’ici à 2025.

Ce qui veut dire que chaque année, les caisses de retraite auraient un déficit qui devrait être comblé par le Fonds de réserve pour les retraites (FRR), au lieu d’assurer l’équilibre sain du régime et de ne pas faire peser le poids du déséquilibre sur les générations futures.

Une réforme paramétrique est donc à tout le moins nécessaire, de manière parallèle à la réforme systémique prévue par le gouvernement. La réforme paramétrique ne peut jouer que sur trois facteurs, à savoir :

  1. Le montant des pensions de retraite
  2. La durée de cotisation sur l’ensemble de la carrière
  3. Le montant des cotisations versées

Puisque le système de retraite se veut à cotisation définie et à pension définie — c’est-à-dire que les pensions et les prestations sont maintenues à un certain niveau — le seul levier d’action pour le gouvernement sera de jouer sur la durée de cotisation des actifs.

En les incitant à partir plus tard, via un mécanisme de décote et de surcote, le système de retraite pourrait atteindre l’équilibre budgétaire autour d’un âge pivot qui se situerait autour de 64 ans. Mais les détails techniques pour inciter à partir à la retraite à un tel âge pivot restent encore à définir par le gouvernement au cours des mois à venir.

Les grévistes font le jeu de l’immobilisme, du corporatisme, et des inégalités en droit

Selon le rapport Delevoye, la réforme vise à instaurer un régime universel à points, en maintenant la logique de la répartition, où un euro cotisé donne accès aux mêmes droits pour tous.

Le rapport propose que la valeur d’acquisition d’un point soit de 10 euros cotisés, et que chaque point octroie 0,55 euro de droit à une pension de retraite annuelle au cotisant. Ainsi, 100 euros cotisés donneraient droit à 5,5 euros de retraite par an.

Le rapport prend l’exemple de David, 62 ans, qui a été salarié d’une entreprise pendant 43 ans, qui disposait d’un salaire brut de 2281,8 euros par mois (soit un salaire mensuel net de 1813,35 euros).

En cotisant 577,5 euros par mois, il obtiendrait donc 693 points par an, soit 29 799 points sur l’ensemble de sa carrière, ce qui lui donnerait droit à une retraite de 1366 euros brut par mois (1265 euros net).

L’objectif premier de la réforme est donc d’assurer que des carrières équivalentes donnent accès à des droits équivalents.

David ne bénéficierait actuellement pas de la même retraite que Charles, qui a eu la même carrière dans une entreprise publique, et c’est une situation profondément injuste.

Le système de retraite à points remplacerait ainsi les 42 régimes de retraite par un régime unique, égalitaire et universel, en assurant à tous un traitement égal à carrière comparable.

Bien entendu, des compensations et des aménagements seront prévus dans la loi pour les aléas de la vie, les risques sociaux, et les événements tels que la maternité, le veuvage, ou encore pour les proches aidants.

Mais l’intention de simplification est louable, et devrait même être saluée par tous les Français épris du besoin d’égalité.

Même s’il faut rester vigilants, pour que cette réforme soit véritablement équitable, efficace et salutaire, les grévistes qui s’opposent à l’égalisation des conditions de retraite devraient prendre conscience du caractère illégitime, corporatiste et inégalitaire de leur mobilisation contre ce qui pourrait être la meilleure réforme jamais menée en France en matière de retraite.

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  • Je ne suis pas d’accord.
    Personnellement je suis contre cette réforme qui est faite à la hussarde quand il aurait fallu faire “de la dentelle”.

    Ceux qui ont une caisse de retraite complémentaire comme c’est mon cas, AGIRC Arcco, ne sont pas d’accord pour que l’Etat fasse main basse sur les réserves de ces caisses qui ont été correctement gérées quand la sécurité sociale et sa retraite SS ne le sont pas, je pense à tous les abus, dont ces Algériens plus que centenaires qui touchent une retraite, sont en Algérie et sont morts depuis longtemps, et on pourrait parler d’autres situations d’abus sociaux!
    Pourquoi les avocats devraient ils cotiser 28% au lieu de 14% pour avoir une retraite inférieure à celle qu’ils ont en ce moment et pourquoi leur caisse de retraite qui a des réserves devrait se voir accaparer ces réserves? C’est la double peine!

    L’allongement de la durée du travail pour certaines professions comme celles de ceux qui travaillent dans les bureaux et ne sont pas sur des chantiers devait être fait.

    Il y avait moyen d’aménager les régimes spéciaux comme ceux de la SNCF, RATP, EDF.

    Sur Paris première, à l’émission Zemmour Naulleau du 4 décembre, Raffarin était l’invité et il a critiqué Macron sur cette réforme : https://www.dailymotion.com/video/x7osmnc

    Quant à Macron et ses sbires, ils sont toujours aussi odieux, méprisants. Hier un journaliste rapportait qu’à l’Elysée, en parlant de la grève du 5 décembre, on avait dit qu’il fallait que “les escargots rejettent leur bave…” (avant d’être mangé, j’ai continué le raisonnement). Macron n’a pas changé, entre les Riens, les fainéants, les tabagiques, les alcooliques et autres insultes, les ministres sur les plateaux télé répondent à leur contradicteurs qu’ils n’ont rien compris à la réforme, c’est à dire qu’ils sont idiots et que eux savent. De vrais marchands de tapis, des camelots de foire!

    Blanquer prétend qu’en augmentant les salaires des profs, la réforme ne fera pas perdre d’argent pour le calcul de la retraite! Sauf que pour le calcul de la retraite à points on calcule sur l’ensemble de la carrière et qu’actuellement on prend les 6 derniers mois. Et donc, à moins d’avoir durant sa carrière toujours le même salaire, c’est à dire celui des 6 derniers mois, je ne vois pas comment on ne peut pas perdre d’argent avec la retraite à points! A moins que j’ai loupé quelque chose.
    De même, il a annoncé une enveloppe de 400 millions d’euros pour la hausse des salaires ce qui fait une hausse de 40 euros par mois environ, de qui se moque t’il?

    • «Pourquoi les avocats devraient ils cotiser 28% au lieu de 14%…»
      Je ne connais pas les chiffres exacts mais n’est pas lié au fait que pour un salarié il y a sa part et la part de l’entreprise ?… Ce serait donc le cas pour toutes les professions libérales.

    • «ces Algériens plus que centenaires qui touchent une retraite»
      Chaque résident à l’étranger bénéficiaire de la retraite doit donner annuellement une «preuve de vie»… Ce contrôle est purement administratif ; il suffirait d’imposer une visite médicale chaque cinq ans dans un département français ou un TOM. Une règle générale pour tous français ou pas pour ne pas être retoqué par le Conseil Constitutionnel.

    • Ah oui Raffarin, le tartuffe qui a créé le RSI, cette fausse assurance sociale, qui n’a aucune existence légale, qui a laminé des milliers d’entreprises, mis des milliers de salariés au chômage, poussé des centaines d’entrepreneurs au suicide. Belle référence en effet.

  • Dans un système libéral, on ne peut reprocher à quiconque de bénéficier d’un régime de retraite privilégié.. à condition qu’il en assume l’entière responsabilité et ne demande rien aux autres. Mais comme il subsistera toujours des catégories de fonctionnaires (fonctions régaliennes) dont les retraites seront payées par l’impôt, il importe en effet que les règles de retraite les concernant soient définies de manière équitable vs les autres systèmes. Ceci conduit donc à définir un régime de retraite obligatoire et règlementaire de base, mettons pour 30 % de sa retraite, dont les paramètres (durée de cotisation, assiette de cotisation, taux de remplacement, reversion, minimum défini..) seraient les mêmes pour tous les français – ce système permettant d’harmoniser une fois pour toute les règles relatives au minimum de retraite vitale – puis de laisser à chacun la liberté de s’assurer pour le reste selon le montant et les modalités qu’il souhaite. Chacun aurait naturellement libre choix de son opérateur (et donc de sa caisse de retraite corporatiste éventuellement) y compris pour la partie obligatoire de sa retraite, sur la base du cahier des charges défini ci-dessus, l’Etat ayant pour mission non pas de gérer le système, mais de contrôler sa régularité et ses règles de provisionnement.

    • salaire complet et tu te débrouilles pour ta retraite , pas besoin de case spéciale pour les fonctionnaires même régaliens… non? me trompè-je?

      • ou pour faire plus court NON pas besoin de financer les retraites de certaines catégories de fonctionnaires par l’impôt..

  • Avec l’allongement de la durée de vie, certains des régimes spéciaux toucheront une retraite supérieure a celles du régime générale, et pendant une période plus longue que leur durée d’activité. Et tout ça sur le budget de l’état. On s’étonne qu’ils ne veulent rien changer !

    • Une des solutions serait de laisser vivre les régimes spéciaux mais de façon totalement autonome et sans participation de l’État (en particulier pour SNCF, RATP, et EDF) Concernant les fonctionnaires il faut, je pense, passer des 6 derniers mois pour le calcul de la retraite à 5 ans et chaque 3 ans augmenter de 5 ans pour arriver à une équivalence public/privé et revaloriser les salaires petit à petit en arrêtant les progression à l’ancienneté. Pour les mécontents leur proposer un passage au privé…

      • Pour les cheminots, ils vous répondront qu’il faut qu’ils soient libres de créer des milliers de postes, et qu’alors il y aura assez de cotisants pour équilibrer leur départ à 50 ans !

        • Oui mais que les utilisateurs de leur service payent, l’État (les contribuables) ne doivent qu’entretenir le réseau car c’est stratégique… Et faire payer l’utilisation aux différents transporteurs.

      • la repartion dans une branche de l’économie peut a priori se planter en beauté si la dire branche disparaît …on a les ia qui peuvent arriver et faire disparaître un métier…

  • tant qu’on reste sur la répartition et l’étatisation, rien ne s’améliorera.

    https://institutdeslibertes.org/non-a-labolition-de-la-corvee/#comment-181158

  • Les syndicats confondent représentativité ,qu’ils ont perdue depuis longtemps,et capacité de nuisance qui leur font croire à un semblant de puissance ,même si c’est très très pénible pour les usagers.
    Même si on reproche à Macron d’être élu sur une base faible ,bien que confirmée par les législatives ,les syndicats c’est peanuts!Alors
    qu’is arrêtent de nous emmerder et qu’on leur coupe les vivres et les personnels détachés ,qu’ils vivent de leurs adhésions ce sera plus difficile d’affréter des cars et des trains de gogos débiles!

  • Les syndicats confondent représentativité,qu’ils ont perdu depuis longtemps si ils l’ont eu un jour,et capacité de nuisance .
    La CGT est un syndicat d’essence révolutionnaire et de ce fait met le bazar!
    Ils reprochent à Macron sa faible base électorale bien que confirmée aux législatives,eux c’est peanuts sur le plan électoral!

  • Vous n’êtes pas à une contradiction près.
    Vous voulez supprimer les régimes spéciaux ? Commencez par supprimer le régime spécial le plus cher: le régime spécial de la conjugalité c.a.d. la réversion 36 milliard/an c.a.d. 5 fois plus cher que les régimes spéciaux.
    Vous voulez que « 1 Euro donne les mêmes droits à tous » ? Commencez par supprimer la réversion.
    Les femmes travaillent, elles veulent leur émancipation, autonomie, liberté et tout le bazar, c’est parfait, donc c’est chacun sa retraite à l’heure d’assumer ses choix personnels.
    Au 21ème siècle on ne peut pas accepter de prendre le mariage comme prétexte pour faire passer les gens devant les autres, aux frais des autres, dans le domaine de la protection sociale.

    • Manœuvre dilatoire classique.
      Le système de la réversion est la conséquence de la retraite par redistribution!!
      L’impossibilité pour le français de choisir son assurance retraite et l’obligation de cotiser pour la retraite redistributive ampute ses revenus de manière significative (sans compter tous les autres impôts, taxes et cotisations obligatoires divers et variés).
      Ce faisant, il n’a plus la possibilité de souscrire à une assurance qui protégerait sa/son conjoint(e)/compagne(ons) en lui procurant des moyens de vie suffisants pour être autonome.

      Laissez donc le choix aux français d’organiser eux-mêmes leur retraite! Une retraite type capitalisation est avantageuse même pour les petits revenus et permet (en fonction des modalités choisies) de transmettre à ses descendants… Le choix des français sera vite fait et les régimes spéciaux imploseront tout seuls ainsi que toute la parasitocratie qui se nourrit du système…
      Mais comme cette parasitocratie est intimement liée à nos gouvernants (ce sont parfois les mêmes!), il n’y a aucun espoir que cela change sans contrainte extérieure.

      • mais on peut concilier les deux commentaires..
        comment sortir du régime de répartition de façon juste? sans passer si possible par la case effondrement…

  • Qui de plus conservateur qu’un syndicaliste ? La notion d’avantage acquis conduit dans le mur quand l’environnement économique et démographique ne cessent de bouger.

  • elle releve d’abord l’hypocrisie par rapport au vrai jeu qui est joué dans notre pays…
    obtenir le maximum des autres…

  • une question qui n’est pas abordée avec la répartition est son véritable inconvénient qui ne peut être financier..
    c’est par exemple un outil de démotivation à bosser..
    ou c’est une redistribution cachée et bizarre..

    il serait toujours possible de « financer » une retraite par répartition…ce n’est jamais que de rendre égal cotisations et versements..
    Le vrai problème est ailleurs..

    • la retraite par réparation avec l’idée folle que le gouvernement dans sa sagesse reconnaîtra vos mérites…vous incite à ne pas avoir le meilleur boulot que vous pourriez avoir…

      • et ça dit l’économie ne reconnait pas les mérites sociétaux des gens par leur salaire..

        on comprend que c’est populaire mais c’est une impasse..

  • Les commentaires sont fermés.

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