Royaume-Uni : 2 leçons de l’aventure du Brexit

Tribune libre : le Brexit constitue le choc historique le plus dévastateur pour le Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale.

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Royaume-Uni : 2 leçons de l’aventure du Brexit

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 août 2019
- A +

Par Laurence Daziano.
Un article de Trop Libre

Trois ans après le référendum sur le Brexit et à la faveur de la nomination de Boris Johnson, chantre de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et pilier de l’aile droite du parti conservateur, les interrogations restent entières sur l’issue de la relation entre Londres et l’UE.

En effet, Theresa May a tenté, pendant trois ans, de négocier un Brexit ordonné et de faire ratifier un accord au Parlement britannique. Or, le projet d’accord avec l’UE défendu par Theresa May a été rejeté en janvier, puis à nouveau en mars à une forte majorité, alors que le speaker de la Chambre, John Bercow, a exclu un troisième examen du texte au nom d’une règle remontant à 1604.

Une incertitude structurelle qui plonge le pays dans une crise sans fin

Le Parlement de Westminster a aussi refusé une sortie sans accord. Le Royaume-Uni, berceau du parlementarisme, se retrouve donc dans une situation inextricable : il n’existe pas de majorité parlementaire pour un Brexit sans accord (hard Brexit), ni pour ratifier le projet d’accord avec l’UE.

Or, le Brexit crée une incertitude structurelle qui plonge le Royaume-Uni dans une crise sans fin. Sur le plan économique, la croissance est passée de 3 % à 0,8 %. L’investissement recule de 1 % par an et s’est effondré de 50 % dans l’automobile. La City devrait voir partir 1000 milliards sur 9000 milliards de livres d’actifs qu’elle gère. Enfin, la vie politique britannique s’est balkanisée avec un parti conservateur réalisant le plus mauvais score de sa longue histoire aux dernières élections européennes, soit 9 %.

Inversement, les promesses du Brexit se sont heurtées au principe de réalité : la libération de la croissance grâce à l’émancipation des règles européennes ; l’arrêt de l’immigration ; le réinvestissement dans la santé et l’éducation ; la restauration de la souveraineté du Parlement et des tribunaux britanniques ; le repositionnement du Royaume-Uni dans la mondialisation.

Le choc le plus dévastateur depuis la Seconde Guerre mondiale

Le Brexit constitue le choc historique le plus dévastateur pour le Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale. Sans majorité parlementaire, Boris Johnson pourrait être contraint d’aller rapidement aux élections anticipées pour obtenir une direction politique claire. Deux leçons peuvent être tirées de l’aventure du Brexit.

En premier lieu, les démocraties libérales occidentales sont fragiles et attaquées par des populismes multiformes aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Italie ou en Europe centrale. Le combat contre les populismes doit donc d’abord être porté sur le terrain politique en renouvelant la classe politique et en modernisant les partis de gouvernement.

Toutes les questions doivent être débattues et traitées

En second lieu, les gouvernements doivent répondre à la décomposition des nations et à la déstabilisation des classes moyennes. Les questions de la stagnation des revenus, de la montée des inégalités, des impacts de la révolution numérique, de l’immigration ou du rapport de nos sociétés à l’Islam doivent être débattues et traitées. Cela signifie que tous ces sujets doivent faire l’objet d’un débat politique, sans crainte de l’anathème ou de l’avenir, et obtenir des solutions concrètes à moyen terme. La protection des frontières européennes, la réciprocité en matière commerciale ou une meilleure égalité des chances sont ainsi des thèmes politiques majeurs pour les prochaines élections.

Winston Churchill avait déclaré :

« Il ne sert à rien de déclarer que nous avons fait de notre mieux, il faut juste faire ce qui est nécessaire. »

À l’heure où les démocrates relèvent la tête à Istanbul, à Kiev et à Hong Kong, il serait temps que les partis de gouvernement s’attaquent aux racines de la défiance démocratique et renouent avec les classes moyennes, lesquelles étaient qualifiées de pilier de la démocratie par Alexis de Tocqueville.

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  • Les anglais ont toujours joué contre le continent, depuis toujours…
    meme contre le pape c’est dire hein…
    Ils veulent bien de l’Europe comme marché , mais sans les contraintes..
    Qu’ils sortent ils commencent a nous faire braire avec leurs conneries, l’europe n’a qu’a rompre net épicétou

    • Le continent a toujours joué contre les Anglais, depuis toujours… Il veut bien des produits anglais, mais à condition de pouvoir les contraindre à tout un tas de délires continentaux. L’Europe, c’est Fernand Raynaud : « Moi j’aime pas les Anglais qui viennent manger le pain des continentaux ! »

    • @Claude c’est sûr que l Europe fait rêver … avec sa croissance atone et son poids administratif. .. maintenant leurs hommes politiques ont menti éhontément en vendant un brexit facile . Un divorce est toujours un gouffre financier et structurel. Mais ce que dit l article est plutôt que c’est l incertitude qui les mine à l heure actuelle.

      • michelO
        vous savez bien que ce n’est pas çà qui se passe , l’histoire parle d’elle meme

        • Pour le Normand que je suis, les enseignements de l’Histoire sont loin d’être aussi clairs que vous le dites. Il y a eu des périodes où la Manche n’était pas une frontière, d’autres où d’un côté ou de l’autre il était avantageux d’avoir au-delà un ennemi « héréditaire ». Si on regarde l’économie, les Anglais ce sont le « Commonwealth », un mot qui ne manque pas de signification, un certain pragmatisme et des pivots d’échange mondiaux dans leurs colonies. Les continentaux, c’est l’Europe, l’Europe, en sautant ou non comme des cabris, l’évidence que ce qui est européen est forcément supérieur et justifié, et un mépris confus pour ce qui serait anglais mais pas globish, et donc étranger à nos valeurs.
          Traduisez « I want my money back » par « J’en aurais voulu pour mon argent », et vous comprendrez que les Anglais se voient face à l’UE comme le contribuable français face à Bercy, et que l’Europe se comporte avec les Anglais comme Bercy avec les Français…

          • qui a part les anglais font obstacle a leur sortie?

            • Qui a négocié pour l’UE des conditions léonines ? Un Français, comme par hasard…

            • J’ajoute que je n’ai toujours pas compris en quoi la simple solution de passer l’Angleterre en pays associé, comme la Norvège, l’Islande ou la Suisse, aurait posé problème.

            • Il faut bien avouer que malheureusement, l’Europe n’a pas non plus arranger les choses… En plus, j’ai pas l’impression que d’un côté ou de l’autre, il y a eu vraiment renégociation des traités actuellement en vigueur durant les 3 ans passés… (prendre la liste des traités, et pour chaque traité prendre article par article et dire si oui ou non on le conserve comme tel ou si on le change ou si on le refuse)…

      • @Val
        je ne suis pas content des résultats européens , je trouve que la france est trop inféodée a l’allemagne..
        mais les anglais en europe jouissaient deja d’un statut particulier
        maintenant ils ne veulent pas etre en europe et garder un statut particulier..
        les irlandais et les ecossais ne sont pas d’accord.. la merde est anglaise pas européenne

        • @ claude henry de chasne

          Les Anglais ne veulent pas d’un statut « particulier », ils ont toujours vu l’Europe comme une association de libre échange et ne veulent en particulier pas imposer à l’Irlande une frontière.

          Le problème, c’est que l’Europe se transforme en URSS, les Anglais ont donc raison d’en sortir, même si cela doit avoir un prix élevé.

          • je suis d’accord , mais le fait est qu’ils en sortent de moins en moins
            çà fait 3 ans qu’ils en sortent et en sont toujours au meme point

            • Cela est dû à deux facteurs que l’on connaît bien en Suisse:

              Tout d’abord une UE mafia qui veut faire payer à la GB son rejet de l’UE (la Suisse doit payer tous les ans la taxe d’un milliard à l’UE et reprendre nombreuses lois européennes dans sa législation), ensuite des élites acquises à cette mafia.

              Theresa May était acquise à l’UE, elle n’était pas la bonne personne pour négocier le Brexit. Il a fallu que Farage revienne et que les Anglais infligent une déroute sans précédent au parti conservateur, pour que celui-ci n’ait plus d’autre choix que d’écouter le peuple et d’élire un vrai brexiter, Boris Johnson.

              Les Anglais ont perdu 3 ans, Johnson doit maintenant tenir ses engagements de sortir le pays de l’UE, et de faire des réformes libérales pour le rendre à nouveau compétitif.

              • voila on attend qu’ils sortent

              • Oui je pense que ça résume assez bien la situation. Le Royaume Uni aurait très bien pu tourner le dos à l’UE et négocier des contrats commerciaux avec les Etats-Unis ou la Chine mais des personnalités comme Madonna ou Miley Cyrus n’auraient pas été contentes.
                Vive Theresa May, à l’écoute de son peuple comme on sait bien.

  • « Le combat contre les populismes doit donc d’abord être porté sur le terrain politique en renouvelant la classe politique et en modernisant les partis de gouvernement. »
    Voeux pieux.

    LREM n’apparait, pour 80% des Français que comme un cataplasme sur une jambe de bois. Son Européisme forcené mais de la même « qualité » (piètre) que le reste, ne convainc pas.

    J’attendais un renouveau (de quiconque aurait été élu) et ce dès le premier gouvernement macron :
    – 15 à 16 ministres (comme à l’époque de De Gaulle).
    – Serrage de vis à tous les étages (pour mémoire 14 véhicules de fonctions et 604 employés rien qu’au service du premier ministre).
    – Suppression de 90% des comités Théodules (même si en terme budgétaire ils ne coutent pas autant que l’on croit, le symbole est là)

    Soit une réelle purge dans les dépenses de l’état afin d’obtenir des comptes équilibrés, voire en léger bénéfice (pour donner le moral)…

    Rien de tout cela: du théâtre, que du théâtre…de la com, des médias…du culte de SA personnalité…

    Ce que les politiques DOIVENT comprendre c’est que , suite au référendum de 2005 bafoué, il n’y a que les ACTES qui comptent désormais.
    Ceux qui ont participé à cette négation de la démocratie sont disqualifiés.
    Ceux qui ne comptent que sur des arrangements politiques pour « passer » (Ex: Xavier Bertrand) idem (Aucune conviction).

    Désormais on vote par élimination ou on ne vote pas. C’est un fait.
    (Sauf 16 à 17% de macronophiles convaincus, et le même pourcentage d’écolos-gauchos)

    La « percée » des écologistes c’est uniquement une campagne médiatique. En 2009 aux Européennes ils avaient obtenus 16% pour 12,7% en 2019: et l’on « maquille » cela en succès, une « première » !

    Comme ce sont les actes qui comptent, tous les fossoyeurs de la France des 40 dernières années n’auront plus jamais de crédibilité, du moins pour ceux qui ont de la mémoire. Pourquoi n’ont-ils rien réalisé de bien quand ils étaient au pouvoir ?

    L’époque du chaos arrive inexorablement…faute de vrai leader, de cohésion de la société (donc de « Nation »), avec des facteurs exogènes (contexte international) aggravants.
    L’épisode « Gilets jaunes » n’en a été qu’une première manifestation.
    C’est la vitesse à laquelle il arrivera qui est la seule variable.

    Bien que pas du tout Royaliste en ce qui me concerne, l’Angleterre quand à elle, a au moins, encore, la famille Royale pour l’unir. Pour nous il y a « juste » l’équipe de foot pour environ la moitié des Français, pour les autres ??
    Quand on va au combat sans cohésion…

    Je crois que les anglais, même si ce ne sera pas simple (c’est certain), sans sortiront.
    « Blood and tears »…il savent faire…sont rénitents et…avant tout « anglais ».

    Pour nous et l’Europe (puisque l’on a scellé notre avenir à cette entité « sans tête) on en est à Sept 1940: congés payé, plages et chant « Nous irons pendre notre linge sur la ligne Siegfried »… ce sera « a piece of cake »…
    Tout va bien…pour l’instant. On a vu le résultat.

    • Larem a échoué et échouera encore.. la France ne se reforme qu’a l’occasion de catastrophes parce que les français adorent la justice sociale qui ne remets pas en cause leurs privilèges..
      Nous ne ferons pas l’économie d’un plan a la grecque

  • Pourquoi cette insistante prétention en France à « analyser » tous les malheurs qui vont arriver à la Grande Bretagne s’ils sortent sans accord pour leur Brexit. Regardez seulement ce qui va arriver à l’UE quand ce Brexit sera acté et je l’espère le plus vite possible.
    Oui, il y aura crise et cette crise s’est déjà bien aggravée depuis mars dernier, par l’incertitude crée et tous ses oiseaux de mauvaises augures. Mais une crise c’est aussi une certitude que demain les bases du redémarrage seront saines et forcément libérées du joug technocratique de l’UE qui n’a vraiment rien apporté aux peuples qui ont en définitive que fantasmé des jours meilleurs pour eux.
    La croissance et le mieux vivre pour un peuple, c’est d’abord sa liberté de moins d’Etat et de plus de marché et cela va être si évident si la Grande Bretagne arrive à sortir avec ou sans accord, que d’autres suivront et très vite et ce sera la débandade.
    Parlons seulement des allemands, vont-ils aujourd’hui laisser l’UE mettre des droits de douanes sur les exportations à destination de leur plus gros client ? Alors que dans le même temps cet UE se complait à signer un contrat de libre-échange avec le Canada par exemple et dans quel but. Mettons enfin de vrais économistes à la commission européenne avec de vrais pouvoirs contre certains de ses chefs d’Etat et pas des moindres qui, on le voit bien, ne cherchent qu’à se maintenir au pouvoir plutôt que d’améliorer le bonheur de leurs peuples.

  • « le Brexit constitue le choc historique le plus dévastateur pour le Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale. »

    Ah bon, Londres est bombardée ? La mobilisation déclarée ? Les tickets de rationnement mis en place ? La censure et le contrôle de l’information aussi ?

    Mazette, et dire que ça se passe à quelques encablures de chez nous… il y a pas à dire, qu’est-ce qu’on est bien en France !

  • La seule leçon que je tire personnellement de cette mascarade c’ est que les futurs cocus de l’ histoire seront les anglais qui ont voté en faveur du Brexit, car d’ une certaine manière et malgré toutes les bonnes raisons de quitter l’ UE, tout est en oeuvre pour que la basse politique trahisse la démocratie.

    • Sauf qu’ils auront alors l’occasion de faire table rase et remettre les choses à plat, une à une. Ils s’en sortiront, comme toujours dans leur histoire de commerçants.

  • Sur le fond, il est difficile d’imaginer que les Anglais qui pratiquent le parlement depuis longtemps se laissent imposer par des fonctionnaires de Bruxelles une forêt de lois, normes et taxes dont la nécessité et l’origine sont aussi douteuses que transparentes. Au lieu de pourchasser les « populistes » d’Europe, peut-être serait-il approprié de s’interroger sur leur motivation et d’y répondre. Avons-nous entendu quelque chose dans ce sens? Les insatisfactions générées par la longueur imposée des courgettes, les variétés d’herbes à donner aux vaches contre subventions ou des factures d’installations gonflées par des normes européennes
    laissent plutôt perplexes et devraient nous rendre plus
    modeste sur l’appréciation du Brexit voté par les Anglais.

  • Quel dommage que Napoleon ait quitté e camp de Boulogne pour filer ver l’Autriche! Il aurait fait une bouchée de l’Angleterre comme Guillaume le conquérant. Alors, fini les emm….. avec les Anglais….à moins que Napoleon ne soit alors devenu anglais comme guillaume….

  • Le sujet n’est pas le Brexit mais une totale débandade de la voie du milieu dont la chasse autoritaire a la vertu avec l’argent des autres a fini par lasser les classes moyennes et faire perdre aux mots leurs significations.
    Cela ne fait pas pour autant de Boris, Donald, ou Jeremy des populistes. Ce serait plutôt le contraire. Vous regardez le problème a l’envers.
    C’est le projet européen sous sa forme top down qui est illégitime et qui est condamné pour cette raison a l’échec. Nous nous rions des américains qui essaient d’exporter leur démocratie au Moyen Orient, imposer la liberté par la force et la contrainte…Quelle dérision!

    C’est un rejet sans ambiguïtés des politiques centristes de dangereux carriéristes d’état pétris de certitudes, totalement hors sol des rares qui se donnent la peine d’encore voter, et qui trouvent la violence légitime des lors que leurs certitudes se trouvent contestées.

    Des gens qui sont capables de demander un deuxième référendum telle Jo Swinson, leader des Liberal Democrats, tout en disant qu’elle ne respecterait pas la décision si le Brexit gagnait de nouveau…La violence est la, au centre. C’est pourtant facile a voir. Leur slogan officiel, “bollocks to Brexit”, est très clairement populiste.
    C’est un certain petit Nicolas qui est capable d’aller signer un document que plus de 56% des Français ont clairement rejeté deux ans auparavant.

    Depuis que BJ est 1M, 20 000 policiers supplémentaires, des constructions de nouvelles prisons, et la fin des réductions de peine automatiques pour les crimes violents. Des promesses de baisse d’impôts et surtout, de simplification. Bref, le retour au tout premier plan du régalien dont tous les budgets ont été soudainement débloqués.

    Boris Johnson, particulièrement dans ses écrits, est un libertarien assumé. Contrepoints s’évertue a le presenter comme au pire un populiste et au mieux comme “l’aile dure” de la droite. Pourquoi?
    Qu’il ne soit pas parfait ne fait pas l’ombre d’un doute, qu’il soit le seul et unique représentant de la doctrine libérale aux manettes d’un pays occidental non plus.

    • Trump est relativement libéral aussi. Ce sont ses réformes libérales qui ont permis à l’économie US de repartir fortement à la hausse, après le désastre Obama.

      Mais c’est aussi sur contrepoints que l’on présentait à l’époque Trump comme un populiste et Macron comme quasiment un libéral…

      Et après, on s’étonne que le libéralisme ne prenne plus en France. Son problème est qu’il est bien trop noyauté par le progressisme dont certains adeptes sont des auteurs réguliers de Contrepoints.

      • Vous exagérez. Concernant Trump, il y a des articles pour ET contre sur CP.
        Concernant le Brexit, bcp d’articles à charge mais aussi quelques uns rectifiant les choses.
        Le plus drôle de tous ces articles à charge contre Trump ou le Brexit, c’est qu’au fur et à mesure que le temps s’écoule, aucune de leurs prédictions catastrophiques faisant feu de tout bois et du moindre frémissement, ne s’est vérifiée. Cela aurait du rendre les contempteurs du Brexit ou de Trump à un peu de prudence. Mais pas du tout! Pour preuve que leurs « analyses » n’ont aucune objectivité et donc peu de valeur…

  • Pas étonnant de la part du blog de Fondapol créée par Jérôme Monod et récupérée par l’eurolâtre Dominique Reynié, de voir un article digne de la presse main stream ! Et de pleurer sur les « incertitudes » mortifères ! Comme si la vie n’était pas une succession d’incertitudes ! Le Royaume-Uni a bien raison de vouloir quitter l’UE, ce club de petits vieux repliés sur eux-mêmes avec une planification digne de l’URSS tout en se drapant dans la bannière du libéralisme !
    Si l’UE est libérale, alors je suis archevêque !

  • Même s’il est difficile de démêler, dans une situation complexe, ce qui est apparent et les intérêts plus lointains ou plus cachés, on ne peut pas dire que « les démocraties libérales occidentales sont fragiles et attaquées » seulement par le populisme, comme se plaisent à le répéter les euromondialistes.
    La démocratie est structurellement fragile et nécessite un peuple éduqué ainsi qu’un pluralisme des médias. Ces conditions ne sont plus remplies, et particulièrement en France. Dès lors, ceux qui contrôlent les médias contrôlent la démocratie. Et ce n’est assurément pas le peuple.

    • Platon expliquait déjà il y a quelques années, que la démocratie ne pouvait pas marcher parce que l’hypothèse d’une majorité de citoyens sufisamment éduquéss ET intelligents pour comprendre toutes les affaires de la cité était fausse. Il y avait à son époque et il y a toujours une majorité de gens soit qui ne comprenennt pas ce qui se passe soit qui n’ont jamais reçu l’éducation permettant de penser par soi-même (EdNat). Conséquence: la soeur jumelle de la démocratie est la démagogie, chose que l’on constate tous les jours.

      • C’est ce genre de raisonnement et/ou de vision qui est la clef de voute d’un Nicolas Sarkosy, des Remainers au RU ou des fans de l’ultra gauche aux USA. Les gens sont justes trop cons, et il faut les protéger. Contre leur gré.
        Les gens, comme vous, comme moi, votent pour leurs intérêts. De mon cercle, presque tous les Remainers ont quelque chose a perdre en sortant de l’EU (réellement ou angoissés a l’idée) et tous les Brexiteers savent qu’ils ont déjà perdu quelque chose, même si peu sont capables de l’expliquer clairement, et qu’il vaut mieux cesser maintenant quitte a en baver un peu ( ou mourir de faim carrément, puisque la BBC nous annonce des penuries alimentaires, no less, pour Halloween).

  • Je ne comprends pas la logique de l’auteur !

    Donc, voici un article qui dénigre la solution anglaise (le Brexit) au même problème (« la décomposition des nations et à la déstabilisation des classes moyennes. »), que l’auteur veut résoudre par
    – le rejet du primat exclusif des experts
    – la protection des frontières,
    – la réciprocité en matière commerciale
    – l’égalité et non l’équité
    Soit les mêmes points que les méchants populistes britanniques !

    Mais l’auteur pense que si tout est odieux pour un pays, tout est radieux pour l’UE. Enfin, pour l’élite européenne tant convaincue de son expertise et de ses valeurs bien supérieures au reste de la population qui persiste à ne pas penser comme elle, à défaut de vivre comme elle (on ne peut pas tout avoir).

    Les Britanniques ont voté (et penchent de plus en plus) pour « un tient vaut mieux que deux tu l’auras ».

  • Donc un article de Trop Libre de Dominique Reynié. Il ambitionne de devenir le « hub » des idées innovantes en France. Et il nous explique que Le Brexit constitue le choc historique le plus dévastateur pour le Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale.
    Mon dieu mon dieu mon dieu

    https://fr.irefeurope.org/Publications/Les-chiffres-cles/article/Malgre-le-cirque-du-Brexit-les-Anglais-creent-deux-fois-plus-d-emplois-que-la-France

  • * d’après Les Echos ; sur le plan prudentiel, en l’absence d’accord, les activités britanniques pourraient être traitées différemment par l’UE, ce qui pourrait notamment affecter leurs ratios de fonds propres après le 1er novembre. Concrètement, les expositions des banques aux clients britanniques seraient considérées comme externes à l’UE et traités plus sévèrement en termes d’exigences de capital.
    Pour les banques, il s’agira d’abord d’adapter leurs systèmes informatiques pour intégrer ce changement.
    https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/la-bce-alerte-les-banques-face-au-risque-de-brexit-dur-1124345?fbclid=IwAR2Jiv_AEMtnbPB9htMtn3atS0bj6PklMO_BUZMe6t1WYOXxJaqJ3tCh_Rw

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