Les objections, notamment allemandes, au renouvellement proposé par la Commission européenne de l’approbation du glyphosate, pour dix ans à compter de décembre prochain, ont des relents de lyssenkisme « écologique », de « science » à objectif politique ou politicien, ou encore idéologique. Prévaudront-elles ?
Quelques rappels des faits
Le 20 septembre 2023, la Commission européenne a publié sa proposition de Règlement d’application renouvelant l’approbation de la substance active glyphosate conformément au règlement (CE) n° 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil et modifiant le règlement d’exécution (UE) n° 540/2011 de la Commission (notre traduction).
Cela fait suite à l’annonce du 6 juillet 2023 par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) des résultats résumés de l’évaluation du glyphosate (dite de l’EFSA, mais produite en réalité par ses agents spécialisés et des experts des États membres). Son communiqué, « Glyphosate : pas de domaine de préoccupation critique; identification de lacunes dans les données » est assez explicite.
Une fiche d’information détaille notamment l’ampleur du processus d’évaluation ; un dossier de quelque 6000 pages (sans les annexes) permet d’en savoir bien plus.
Le rapport d’évaluation a été publié le 26 juillet 2023.
En bref, « pas de domaine de préoccupation critique » signifie que rien de dirimant ne s’oppose au renouvellement de l’autorisation ; et « lacunes dans les données » recouvre des points qui n’ont pas pu être finalisés et des questions en suspens, toutes choses qui peuvent ouvrir la voie à des limitations dans la nouvelle autorisation… et à des manœuvres en vue de l’interdiction de l’herbicide.
Quelques rappels de procédure
Le règlement d’application a beau s’intituler « de la Commission », il est soumis à un vote des États membres à la majorité qualifiée : 55 % des États membres (soit 15 sur 27) représentant 65 % de la population européenne doivent voter en faveur de la proposition, les abstentions étant comptabilisées avec les votes contre (on trouvera un simulateur ici).
La Commission européenne avait promptement réagi, les 11 et 12 juillet 2023, en soumettant un document présentant les conclusions de l’évaluation de l’EFSA, et des commentaires au SCoPAFF (Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale). Ce document avait fuité en direction d’une entité antipesticides, ce qui avait donné lieu à une première vague d’activisme… C’est là un problème de dérive dans le fonctionnement des institutions européennes.
La proposition de règlement d’exécution, encore informelle, a quant à elle été présentée au ScoPAFF le 22 septembre 2023.
Le vote formel des États membres doit intervenir le 13 octobre 2023.
En l’absence de majorité qualifiée – pour ou contre – la question est soumise à un comité d’appel, ce qui ne change généralement rien à la situation.
C’est alors à la Commission qu’il incombe de prendre la décision.
Un peu d’histoire
C’est là qu’il faut rappeler qu’en 2016-2017, la Commission, présidée par le très anti-glyphosate Jean-Claude Juncker, avait refusé de porter le chapeau pour une décision politiquement impopulaire, et s’était livrée à un exercice d’enchères descendantes sur la durée du renouvellement.
L’Allemagne de la chancelière Angela Merkel et de l’alliance CDU/CSU-Verts et la France du président Hollande et de ses ministres de l’Environnement (etc.) puis de la Transition écologique Ségolène Royal et Nicolas Hulot avaient apporté l’essentiel des 35 % de la population européenne nécessaires pour faire échec à la proposition de règlement (33,75 % !).
Rappelons à cet égard que Mme Ségolène Royal s’est vu offrir un bouquet de fleurs au nom de 40 « organisations non gouvernementales » en reconnaissance de son « combat vs le glyphosate au niveau européen ». Cela vaudrait une démission immédiate pour corruption dans les pays nordiques…
.@genefutures me remet, au nom de 40 ONG, un bouquet pr mon combat vs le glyphosate au niveau européen @biodiversité pic.twitter.com/42a1H4T20w
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) May 25, 2016
La situation s’était débloquée en novembre 2017, à la surprise générale : le ministre fédéral de l’Agriculture Christian Schmidt avait fait sauter le verrou en faveur de la proposition de règlement de la Commission sur fond de querelles personnelles au sein d’un gouvernement Merkel qui s’était auparavant abstenu.
L’autorisation du glyphosate devait donc expirer en décembre 2022. Mais l’EFSA avait lancé une consultation publique en septembre 2021, et a reçu tellement de contributions qu’elle a dû proroger son délai d’examen d’un an, jusqu’en juillet 2023 (on trouvera une chronologie des différentes actions ici). Les autorités européennes ont donc décidé de prolonger l’autorisation du glyphosate d’une année, jusqu’au 15 décembre 2023.
Ce qui nous mène à la situation actuelle.
Les autorités ? La Commission européenne, les États membres n’ayant pas réuni la majorité requise en termes de population pour une décision somme toute impérative.
Six États membres – Croatie, Luxembourg et Malte (votes contre) et Allemagne, France et Slovénie (abstentions) – ont ainsi signifié au monde qu’ils étaient prêts à faire passer la veulerie ou la démagogie avant un principe de droit fondamental qui veut que les autorités ne privent pas une partie (les bénéficiaires de l’autorisation) de son droit par la faute ou la carence desdites autorités, ici par l’impossibilité pour elles de boucler la procédure dans le temps imparti.
La France, la grande donneuse de leçons…
Et maintenant ?
La Commission a donc proposé une prolongation de dix ans (elle pouvait aller jusqu’à quinze).
Pour résumer une information parue dans La France agricole, ce n’est ni trop court (un nouvel exercice d’évaluation, extrêmement dispendieux, à bref délai n’aurait guère de sens), ni trop long (les nouvelles études pourront être évaluées dans un délai raisonnable, sachant qu’une étude majeure pourra toujours être prise en compte avant le terme de l’autorisation).
Elle a aussi apporté une attention particulière – en fait comme d’usage – aux points qui n’ont pas pu être finalisés et aux questions en suspens, ainsi qu’à d’autres aspects.
Ainsi, l’EFSA a considéré que l’évaluation des risques pour les plantes aquatiques n’a pas pu être finalisée en raison du manque de données sur leur exposition au glyphosate par dérive de pulvérisation. Notons que cela témoigne, avec d’autres cas, d’une inquiétante dérive du processus d’évaluation vers l’ubuesque. On ne saurait pas après presque cinquante ans d’utilisation du glyphosate et compte tenu des procédures d’homologation des pulvérisateurs ?
La Commission écrit donc dans le considérant 21 de la proposition de règlement d’application (notre traduction) :
« L’Autorité n’a pas identifié de risques inacceptables pour les plantes terrestres non ciblées lorsqu’elle a examiné l’exposition potentielle à la dérive de pulvérisation, si certaines mesures d’atténuation sont appliquées. Les plantes aquatiques non ciblées peuvent également être exposées à cette dérive. Afin d’éviter tout effet inacceptable sur les plantes terrestres et aquatiques non ciblées, il convient d’exiger des États membres qu’ils tiennent compte d’une éventuelle exposition par contact due à la dérive de pulvérisation, et qu’ils imposent des mesures d’atténuation appropriées lorsqu’ils procèdent à des évaluations en vue de l’autorisation de produits phytopharmaceutiques contenant du glyphosate. »
Cela ouvre la voie à des contestations et des possibilités de justifier des oppositions, certes de manière fort vaseuse, au niveau tant de la décision européenne sur le règlement, qu’ultérieurement au niveau national lors de l’homologation d’un produit formulé.
Il est donc possible, sinon probable – cela dépendra du vote de la France –, que le projet de règlement ne soit pas voté par les États membres.
Il y aura alors deux options :
- La Commission pourra envisager de durcir les conditions de l’autorisation et réduire le champ d’application du glyphosate de manière à obtenir la majorité nécessaire (réitérer le cirque de la Commission Junckers)
- La Commission appliquera la procédure normale et promulguera le règlement après deux votes ne dégageant pas les majorités requises.
Selon Euractiv, le porte-parole de la Commission, Stefan de Keersmaecker, ou un autre fonctionnaire (l’article n’est pas clair) a déclaré à la presse le 20 septembre 2023 que « la Commission a la ferme intention de conclure ce processus avant le 15 décembre, date d’expiration de l’approbation actuelle ». Cela exclut donc les marchandages qui s’éternisent et les demandes dilatoires d’informations et d’études complémentaires.
Mais il y a les élections au Parlement européen de juin prochain…
L’Allemagne en campagne contre la nouvelle autorisation
L’accord de coalition entre le SPD, les Verts et le FDP prévoyait une « sortie » du glyphosate avant la fin 2023. Le ministre fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture Cem Özdemir a compris qu’une telle action n’était pas possible. Cela ne peut que durcir sa position à Bruxelles, et intensifier ses actions pour rallier d’autres États membres à sa position.
L’accord prévoit également :
« Les plantes doivent être protégées de manière à éviter les effets secondaires sur l’environnement, la santé et la biodiversité. L’autorisation des produits phytosanitaires doit être transparente et doit se faire en toute sécurité juridique selon des critères scientifiques. Les lacunes existantes au niveau européen seront comblées. Parallèlement, les décisions doivent être prises plus rapidement.
En outre, nous veillons à améliorer la disponibilité des produits phytosanitaires, en particulier pour les applications à petite échelle dans les cultures spécialisées cultivées de manière diversifiée, pour la protection des stocks et pour des stratégies de résistance appropriées. »
Formidable exemple de mariage de la carpe et du lapin ! Le FDP tentera de s’en servir pour infléchir la position qui sera prise à Bruxelles, mais un compromis en faveur de l’abstention plutôt que du vote contre ne changera rien.
À l’issue de la réunion du ScoPAFF du vendredi 22 septembre 2023, le ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture (BMEL) a publié un communiqué présentant les deux axes de la position allemande : elle « s’engage pour l’abandon du glyphosate en Europe » et, en même temps, en fait dans l’optique de l’échec de cette position, estime qu’« un niveau de protection uniforme et élevé de la biodiversité est nécessaire ». Marchandages en vue ?
L’argumentation est particulièrement inquiétante.
L’EFSA, rappelons-le, n’a pas trouvé de « domaine de préoccupation critique » en ce qui concerne les risques pour l’homme, pour l’animal ou pour l’environnement. Mais elle a louvoyé pour les risques pour la biodiversité, en bref difficiles à appréhender. Mais, selon le communiqué de presse,
« De façon générale, les informations disponibles ne permettent pas de tirer des conclusions définitives sur cet aspect de l’évaluation des risques et les gestionnaires des risques pourraient envisager des mesures d’atténuation. »
Le BMEL assène :
« Les connaissances scientifiques bien connues montrent que le glyphosate nuit à la biodiversité. […] Les plantes [détruites par le glyphosate] ne sont donc plus disponibles pour les insectes et autres petits animaux en tant qu’habitat et source de nourriture. Les sols sont également affectés. »
Après la science prolétarienne contre la science bourgeoise, voici donc, dans une sorte de nouvel avatar du lyssenkisme, la science écologiste contre la science agronomique, toxicologique, etc.
C’est ahurissant, et on se demande comment cela a pu sortir d’un ministère de l’Agriculture : il est reproché au glyphosate de précisément faire le travail pour lequel est conçu un herbicide… ou tout autre moyen de désherbage.
Un intégrisme écologique doit préempter un pragmatisme dans la production agricole…
Les Pays-Bas en campagne électorale
Alors que le gouvernement n’avait pas encore défini sa position, la Chambre basse a adopté le 7 septembre 2023, à l’initiative du Parti pour les animaux (PvdD/Gauche européenne) et GroenLinks (GL/Verts), une motion l’exhortant à voter contre le renouvellement de l’autorisation.
Voulez-vous voir là aussi une sorte de lyssenkisme ? Selon Euractiv, le gouvernement avait auparavant incité les agriculteurs à revenir au labour pour minimiser le recours au glyphosate… c’est-à-dire à abandonner l’agriculture écologiquement vertueuse !
Situation intéressante !
Les Néerlandais éliront le 22 novembre 2023 les 150 représentants de la Seconde Chambre des États généraux pour un mandat de quatre ans.
Frans Timmermans, champion des extravagances du Green Deal quand il était vice-président exécutif de la Commission européenne, est retourné aux Pays-Bas pour mener la liste commune du Parti du travail (PvdA) et des Verts (GroenLinks).
En mars 2023, le Mouvement agriculteur-citoyen (BoerBurgerBeweging, BBB) avait remporté une victoire éclatante aux élections provinciales, laquelle avait signé un refus de l’« écologisme ».
De quel côté penchera le gouvernement le 13 octobre ?
Le brouillard règne sur la France
Le brouillard, c’est sur les intentions gouvernementales.
Un radieux soleil médiatique brille en revanche sur la glyphophobie, alimentée par les indécrottables arguments faux ou fallacieux (le classement en cancérogène probable par le CIRC, une expertise de l’INSERM qui a trouvé une « présomption moyenne » de cancérogénicité grâce à « au moins une » étude scientifique de qualité (mais pas « plusieurs »), un article d’une indigence crasse d’auteurs de l’INRAE faisant les poubelles de la science militante…).
Mais c’est l’agitation du personnel politique macroniste qui doit nous intéresser.
Se référant à un entretien qu’il a accordé à Libération – admirez le titre et la photo d’un pulvérisateur viticole pour traiter les vignes :
« Pascal Canfin : « La proposition de la Commission européenne de repousser l’interdiction du glyphosate est purement idéologique » » – l’eurodéputé Pascal Canfin tonitrue sur X (anciennement Twitter) : « La France ne soutiendra pas la proposition de la Commission … sans conditions et nous nous y opposerons au Parlement. »
Stéphane Séjourné est tout aussi catégorique :
« Le renouvellement sans condition de l’autorisation du glyphosate par la Commission européenne n’est pas acceptable. Nous nous y opposerons avec @RenewEurope »…
Mais la décision ne relève pas du Parlement européen !
Et il serait étonnant que l’ensemble du groupe s’aligne sur cette position. Et il y a, comme d’usage, des conditions à la ré-autorisation…
Dans une autre déclaration, c’est :
« Ce qui est proposé actuellement, dix ans sans condition, n’est pas acceptable ; s’il n’y a pas de modification, on votera contre. »
Faut-il y voir des pressions sur le gouvernement français ? Il n’aura échappé à personne que le macroniste en chef s’est longtemps enfermé dans le mutisme, alors qu’il a été l’auteur d’une déclaration fracassante il y a six ans, régulièrement rappelée à ses bons souvenirs.
Commençons d’abord par le sujet des pesticides et notamment du glyphosate. Alors qu’E. Macron s’était engagé en 2017 à sortir du glyphosate, il a annoncé hier vouloir “diminuer notre dépendance” à celui-ci de 30%. pic.twitter.com/BklI9Mn7Fd
— Greenpeace France (@greenpeacefr) September 26, 2023
Le 26 septembre 2023, dans le cadre de la présentation de « son » plan pour la planification écologique, il a annoncé vouloir « diminuer notre dépendance [au glyphosate] de 30 % ». « On ne peut pas laisser des agriculteurs sans solution » a-t-il expliqué.
Le génie du « en même temps » a encore frappé !
Ce n’est pas vraiment du lyssenkisme, mais c’est en tout cas un profond mépris pour les réalités scientifiques et pratiques, tant agronomiques qu’économiques. Quasiment comme dans le cas d’Écophyto et de sa stupide ambition de réduire l’usage des pesticides de 50 %, on a sorti un chiffre du chapeau.
Mais cela signifie-t-il un vote positif à Bruxelles ?
La France était intervenue lors de la réunion du ScoPAFF du 12 juillet 2023 avec – en bref – des revendications qui furent reprises dans une note du 28 juillet 2023. Elle a sans doute réitéré des demandes lors de la réunion du 22 septembre 2023.
La France agricole rapporte en effet le 20 septembre 2023 :
« « Aujourd’hui, les autorités françaises ne sont pas satisfaites de cette proposition », ont réagi les services du ministère de l’Agriculture. La France souhaite en effet que l’approche à la française, à savoir « la recherche d’alternatives pour ne laisser aucun agriculteur sans solution », puisse être harmonisée au niveau européen et approfondie. « La France demandera également […] d’accélérer la mise au point de méthodes d’évaluation des risques pour la biodiversité », a précisé le ministère. »
L’approche française serait plutôt d’interdire – au niveau européen – tous les usages « pour lesquels il existe des alternatives non chimiques pouvant être mises en œuvre sans inconvénients économiques ou pratiques majeurs » et de prévoir « une limitation des usages résiduels à des doses inférieures », ainsi que « des restrictions […] afin de s’assurer que l’approbation vise effectivement des conditions d’utilisation considérées comme sûres par l’EFSA ».
Bref, obtenir par tranches le retrait du glyphosate de la boite à outils des agriculteurs et d’autres utilisateurs promis par un président ignare, hâbleur et manipulateur. Quoi qu’il en coûte sur les plans économique et pratique (« majeurs » est très élastique) et même environnemental (« non chimiques », c’est, entre autres, la charrue…).
Rappelons ici que la décision d’une SNCF tributaire des subventions étatiques, et donc de ses bonnes relations avec le gouvernement de se passer du glyphosate pour le désherbage des voies ferrées s’est traduite par une « alternative » moins efficace, plus difficile à mettre en œuvre, et beaucoup plus chère, avec des herbicides bien plus problématiques.
Un vote contre serait incompatible avec la parole présidentielle… Un vote pour serait peu compatible avec les exigences qui ont été formulées (et dont certaines, du reste, ne semblent pas relever du règlement d’exécution)… L’abstention ? Elle a le même effet qu’un vote contre.
Et alors ?
Sauf miracle, l’Allemagne et l’Autriche ne voteront pas pour. Avec la France, la minorité de blocage en termes de population serait déjà atteinte. La décision reviendrait alors à la Commission. Et alors…
Ou bien cette Commission – maintenant accusée de manière répétitive de courtiser la droite et l’extrême droite et de revenir sur de grands projets du Green Deal – adoptera le règlement d’exécution, selon les intentions rapportées par Euractiv.
Ou bien elle adoptera une prolongation intérimaire en cherchant à satisfaire les demandes des États récalcitrants et à éviter d’hériter du mistigri.
Le champion du Green Deal Frans Timmermans n’est plus à Bruxelles. Mais les élections au Parlement européen sont proches…
Et, bien sûr, le renouvellement de l’autorisation du glyphosate déclenchera une avalanche de procédures judiciaires de la part de tous ces groupes pour lesquels le glyphosate est un totem à abattre. Cela a d’ailleurs déjà commencé en Autriche, sans doute la meilleure cible d’un forum shopping (recherche de la juridiction a priori la plus favorable).
Pas d’informations nouvelles sur les effets du glyphosate… à part peut ¨être pour moi le bidule de l’inrae..
confirmation de « on voit pas grand chose ».. et j’ajouterais si on interdit le glyphosate va falloir interdire pas mal de trucs…
MAIS…L’absence de certitude absolue n’est pas une raison pour ne pas prendre des précautions..
reste le cout qui ne doit pas être excessif..
Tu restes en taule jusque j’ai prouvé ton innocence absolue..
En vertu du principe dep précaution l’agriciluture » à grande échelle » devrait être interdire à la condition que le cout ne soit pas excessif…
L’inrae… organismes public…avec des scientifiques dedans…
La science n’est pas un contre pouvoir en soi mais la science est susceptible de remettre en cause la pertinence des décisions politiques.. SI les scientifiques sont politiquement aveugles…
Question..peut on produire des articles ‘scientifiques » à volonté qui accusent telle ou telle chose, via le concept de « résultat statistiquement significatif » et des choix arbitraires associés à la majeure partie de toute méta-analyse… Il ne s’agit pas de convaincre le collègue…qui sait que 1000 études de ce genres ont été faites..mais. le public…
J’accuse en effet les scientifiques publics de chercher à ne pas déplaire à la population…en se taisant..de CHOISIR, quand les réponses sont hors dues possibilités de la recherche actuelle, parfois de la rassurer..ou de lui faire peur..
Certes ce n’est pas leur rôle…de communiquer mais ce n’est pas le « role du public » de les payer…
Vous vous souvenez des bébés sans mains?
Je me souviens aussi d’une polémique lors d’un séisme où les scientifiques avaient de fait rassuré la population…au lieu de leur dire nous ne sommes pas à même de prédire cet éventuel séisme.. mais où là les scientifiques avaient été accusés..
Le covid…pour connaitre les paramètres essentiels pour faire une prédiction il faut les connaitre donc il faut du temps… Il est quand même incroyable que les décisions politiques aient été justifiées par des modèles…en insistant sur des prédiction hautes…forcement possibles … puisque on ne savait pas grand chose!!
Tout ça pour ne pas dire je ne sais pas…
Il faut une chartre sur la science publique et la politique …la décision politique est un choix arbitraire associé à un choix tout aussi arbitraire du bien commun…, la science rejette l’arbitraire …
Et l’UE régule de plus en plus l’expression sans grandes réactions des scientifiques et des journalistes parce que ça les arrange circonstanciellement.. A quand l’interdiction pure et simple d’articles scientifiques qui pourraient rejeter un doute sur les politiques « climatiques »?
Un chercheur doit pouvoir lire main kampf sans annotation je présume… petit détail selon moi…
LA mission de tout scientifique est la recherche méthodique de vérité…la vérité déplait SOUVENT à l a majorité..la vérité ne va évidemment pas dans le sens du bien commun, puisque celui ci n’existe pas mais de la justice..
La position de la science sur le glyphosate les éléments de preuves sur le glyphosate ne sont pas son innocuité absolue MAIS par contre la non rationalité de son interdiction et le l’autorisation de milles autres produits …
utilisé massivement depuis 50 ans…les arguments pour interdiction devraient venir de données épistémologiques pas de considerations souvent non quantifiée en labo…. les données épistémologiques sont une super méta analyse en soi..
ok le truc c’est quand l’homme ne suffit pas pour interdire on regarde les écosystèmes.. car il est bien connu que les interets des hommes et des écosystèmes vont TOUJOURS dans le même sens..
ne vous inquiétez pas il y a des organismes qui exigent déjà que les articles qui remettent que nos écosystèmes sont en « crise » soient limités..
le jour se fait sur un monde composé de gens qui savent et de gens qui ne peuvent pas comprendre…
et non ce n’est pas un point de détail…
si la réaction ne vient pas des scientifiques( ou des journalistes) le public va de plus en plus et LEGITIMEMENT associer pouvoir et science…ou pouvoir et média
en fait le scientifique, c’est comme raoult et delfraissy.. affaire de personne.. et de pouvoir…
Je serais aussi curieux e de savoir si le glyphosate est interdit ce que l’on pourra observer das les chiffres de la santé publique?
une diminution des cancers de combien?
des troubles autistiques?
ou quoi????
Parce que quand on arrive pas à voir de signal épistémologique lié à un usage , penser que l’on va voir un signal clair sur la santé publique. quand on le supprime laisse dubitatif..
donc…pas mal de pognon…sans effets visibles…
mais voyons parce que le glyphosate n’ets que le premier pas..c’est tous les composés chimiques de synthèses qu’il faudrait interdire!!!
alors certes on ne sait pas exactement non plus ce que ça changerait pour la santé du public ( hormis les expositions professionnelles qui sont elles une réalité parfois) …
tiens on a observé quoi avec les mesures relatives à la qualité de lair ?
on a eu combien pour nos euros et nos libertés.?
Le monde est composé de gens qui savent ce qu’ils savent, et de gens qui savent mieux que les autres ce que savent le autres. Face aux seconds, les premiers ne peuvent pas lutter, simplement parce que c’est très dur et compliqué de rentrer dans la première catégorie, tandis que c’est l’enfance de l’art de s’insérer dans la deuxième.
Certes mais de qui ou quoi parles tu ? grosso modo la science c’est pour les scientifiques.. c’est analogue à l’argument d’autorité..et ce n’est pas le sujet de mon radotage sur la science publique qui par nature porte un risque de dérive effectivement lyssenkiste. pas théorique car o na déjà observé… .Les scientifiques publiques ont « confiance » dans le fait que le monde politique ne franchira pas certaines bornes…les bornes du « raisonnable » ou que la réalité ramènera les gens à la raison.. Seulement regarde où on en est…on est au stade de la vérité officielle, on est au stade de l’appel à fin de la démocratie, les bornes sont déjà franchies et tu ironises parce que en partie tu penses que parce tu fais de la science dure tu es hors d’atteinte… .. Tu crois que le bien commun dont tu serais incapable de donner une definition satisfaisante est le but des politiques … les politiques définissent le bien commun.. Je vous très peu de scientifiques qui résistent à l’appat de l’institutionnalisation de fait des scientifiques..
Tu peux essayer d’invalider ton contradicteur autant que veux…
C’est devant tes yeux..La seule chose qui empêche d’aller plus loin dans la folie est le « raisonnable » des politiques.. quand il ya quelques années on expliquait aux gens les dangers de l’ecologisme… Ils ironisaient l’cologisme n’est pas le retour forcé (!!!!!!! ) à la bougie. .non l’écologisme le permet!!! Le politique est l’arbbitraire la science est la vérité.. Et cela juste car tu penses que le progrès est objectif..
est ce un hasard si tu regardes la chine et la russie entend disant que leur leaders sont acceptables sinon préférables aux nôtres car il font ce qu’il faut..quand il faut…
Tu as choisi de rester aveugle à mon opinion… tu ne veux pas remettre en cause ce qui a donné du sens à ta vie.
Tu es un prof de l’education nationale qui pense que son patron n’est pas le politique…qu’il a pour mission de donner une « bonne éducation » aux mouflets…
l’education nationale est une des premières raison de la persistance de l’étatisme..des gens brulent des écoles en visant le pouvoir politique …et les profs tombent des nues..SI la science ne se spare pas de du politique qu’elle ne vienne pas se plaindre qu’on brûle un labo…
Tu attends quoi pour prendre les choses en main ou AU MOINS évoquer le problème le lien poltique / recherche.. ? qu’ enfin des gens raisonnables se saisissent du sujet??? Alors que TOI tu ironises..quand on évoque le sujet!!!! en disant de façon rigolote que le scientifique sérieux fait son boulot et ne parle pas…et que la science publique est un sujet top sérieux pour être laissé aux contribuables…
Les gens les plus aveugles que j’aie vus dans ma vie…je les ai vus dans des labos .avec un DOUBLE language, féroce en interne…consensuel vers le publique. à cause du pognon..surtout que jamais un politique « populiste » ne mette doute le paradigme pognon dans recherche = progrès//. ..
Le problème n’est pas là… c’est que ça a déjà commencé..Preuve en est je le répète que tu PEUX relativiser la situation chinoise et la nôtre… « on fait pareil ».. oui on commence à faire « pareil » au nom de la vérité déterminée par le politique validée par des expertes et scientifiques.. eux le font au nom de quoi??
c’ets un article sur l’interdiction du glyphosate!!!!
c’est un article sur les politiques arbitraire !!!
c’est un article qui montre les techniques dilatoires permises pas un principe qui ne fut pas contesté par ceux …qui étaient implicitement concernés.
TU es déjà dans la marmite. le politique a la main sur le thermostat, tu te persuades qu’il ne veut pas de faire cuire car il n’est pas assez stupide pour ignorer ton utilité..
Moi je ne fais que radoter une évidence…
l’aveugmlement volontaire des « scientifiques » publiques qui selon moi atteint à la complicité.. la science est un sujet trop sérieux pour laisser son financement aux ignorants…
Tu na pas le choix…tu souhaités une scientocratie;..
Une remarque si on ( prétendre prendre) prend des précautions en situations d’ignorance , il faut admettre aussi qu’un jour on arrête ses précautions et qu’on autorise le glyphosate..ou autre..
Pourquoi cela sonne t-il toujours comme une décision à perpétuité???
Certes on peut faire toutes les analyses possibles dans le bordel politique que l’on vit actuellement en Europe.
Cependant si on s’en tient aux faits on s’est quand même rendu compte que certains agriculteurs avaient été fortement impactés par le glyphosate au niveau de leur santé donc il n’est pas neutre.
De ce fait distiller ce poison à grande échelle ne l’est pas non plus
Certes cela a un impact fort sur les économies mais moi je pense aux générations futures et je n’ai pas envie de leur laisser ça en plus.
Ils en auront déjà bien assez avec tout le bordel que l’homme a foutu sur cette pauvre terre.
Source ? Pour établir un impact du glyphosate sur la santé des agriculteurs, il ne suffit pas d’en trouver qui l’ont utilisé et qui sont malades. Il faudrait aussi en trouver qui ne l’ont pas utilisé, qui ont vécu pour le reste comme les premiers, et qui eux ne sont pas malades. Alors, si cela était, ça se saurait ! Votre « donc il n’est pas neutre », ou votre « distiller ce poison » sont des affirmations gratuites, qui vous auraient valu un zéro pointé au certificat d’études du temps où on le passait avant d’avoir une chance de pouvoir parler dans la cour des grands.
Laissez les gens qui savent penser penser aux générations futures, elles ne s’en porteront que mieux.
Se présenter comme un grand penseur qui sait tout en humiliant ceux qui ne pensent pas comme vous ne dénote pas d’un grand altruisme, et me renforce dans mes idées. C’est grâce à ce type de comportement que l’homme va à sa perte.
Désolé de ne pas vous plaire, grand oracle, mais redescendez de votre piédestal et arrêtez se penser que seuls des élus qui se considèrent comme des élites soit disant bien pensantes on seules le droit de penser aux générations futures.
La réaction de MichelO vient de cette affirmation :
« Cependant si on s’en tient aux faits on s’est quand même rendu compte que certains agriculteurs avaient été fortement impactés par le glyphosate au niveau de leur santé donc il n’est pas neutre. »
Parce-qu’en pratique, si on s’en tient au fait, des suivis détaillés ont été faits pendant 30 ans sur des agriculteurs utilisant le glyphosate et sur leurs familles, et ces études n’ont absolument rien trouvé de significatif. Pour des détails sur cette étude, vous pouvez rechercher « Agricultural Health Study » sur votre moteur de recherche préféré. Quelle recherche permettrait de trouver la source de votre affirmation ?
Je ne suis pas un grand penseur qui sait tout, mais je sais reconnaître les fariboles et ceux qui se vantent de se laisser dicter leur conduite par ces dernières. Oui, je sais compter, lire, et écrire. Ca fait de moi quelqu’un qui sait, ne vous en déplaise.
Lisez cet article:
Glyphosate Use and Cancer Incidence in the Agricultural Health Study
Gabriella Andreotti, Stella Koutros, Jonathan N Hofmann, Dale P Sandler, Jay H Lubin, Charles F Lynch, Catherine C Lerro, Anneclaire J De Roos, Christine G Parks, Michael C Alavanja … Show more
JNCI: Journal of the National Cancer Institute, Volume 110, Issue 5, May 2018, Pages 509–516, https://doi.org/10.1093/jnci/djx233
L’aspirine est un médicament des plus dangereux. La preuve, hier soir j’avais la tête un peu lourde en rentrant de fêter l’arrivée du beaujolais nouveau. J’ai fait la bêtise de prendre une aspirine, eh bien, j’ai été malââde avec avec l’aspirine, vous ne pouvez pas savoir !
😂
Je cherchais voici quelques mois des données sur l’évolution du taux de cancer au Québec, pour une histoire sans rapport avec les pesticides. Mon gouvernement ayant rendu ces taux publics depuis 1984, il est facile de voir que ce taux est en pratique constant depuis. Compte tenu entre autres de toute la réglementation mise en place pour la réduction des rejetsdans l’eau et l’air -sans compter la réduction du tabagisme de 40 à 15 %, c’est pitoyable. Je veux bien qu’il ‘,écoule entre 10 et 25 ans entre la contamination et le cancer, mais 0 baisse après 40 ans, c’est fort de café. Par curiosité, j’ai cherché du côté de la France, de la Belgique et de la Suisse, avec le même constat d’absence de baisse quoique pour des durées entre 20 et 30 ans. L’important est probablement comme toujours le symbolisme de l’action politique, avec le citoyen patant fort cher pour servir de dindon de la farce…
Note: on ne peut comparer directement les valeurs d’incidence normalisées, puisqu’elles utilisent une population normalisée selon une structure d’âge qui est différente d’une place à l’autre. Ensuite, le taux pour n’importe quelle maladie varie énormément d’une population à l’autre, parfois plus de 10 fois du plus faible au plus haut taux. Ainsi le cancer est-il d’abord une maladie de « blanc »: les noirs, les asiatiques et les population latino-américaines en souffrent beaucoup moins.
Pour le Québec : https://www.quebec.ca/sante/systeme-et-services-de-sante/organisation-des-services/donnees-systeme-sante-quebecois-services/donnees-cancer
Pour la France : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers#:~:text=Qu%271%20homme%20sur%205,au%20cours%20de%20leur%20vie
Pour la Belgique : http://kankerregister.org/Les_chiffres_du_cancer
Enfin, la Suisse : https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/etat-sante/maladies/cancer.html