Pesticides et effets sur la santé : nouvelles données, cadeau aux marchands de peur

Le 30 juin 2021, l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) a organisé un colloque de restitution destiné à présenter un magnum opus de quelque 1000 pages, « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données ».

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Pesticides et effets sur la santé : nouvelles données, cadeau aux marchands de peur

Publié le 9 juillet 2021
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Par André Heitz.

Le 30 juin 2021, l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) a organisé un colloque de restitution destiné à présenter un magnum opus de quelque 1000 pages, « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données ».

 

Contrairement à ce qui avait été annoncé, le document a été mis en ligne sans attendre le délai de six mois qui avait été prévu pour stimuler la vente de l’ouvrage papier. Il est disponible ici.

L’expertise fait l’objet d’une synthèse et d’un résumé, accessibles à partir d’ici.

Pesticides : un communiqué de presse factuel mais insuffisant

Il y eut bien sûr aussi un communiqué de presse : « Publication de l’expertise collective Inserm – « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données ». En introduction :

« Les pesticides regroupent l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables et les organismes jugés nuisibles. Ils suscitent de nombreuses inquiétudes concernant leurs effets possibles sur la santé humaine, et plus largement sur l’environnement. En 2013, à la demande de la DGS, l’Inserm avait publié une expertise collective « Pesticides : effets sur la santé« . En 2018, cinq directions générales ministérielles [Direction générale de la prévention des risques, Direction générale de la santé, Direction générale du travail, Direction générale de la recherche et de l’innovation, secrétariat général du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation] ont saisi l’Institut afin qu’il réactualise cette expertise et y inclue de nouvelles thématiques.

Le groupe d’experts réuni par l’Inserm a analysé la littérature scientifique récente afin d’examiner le lien entre une vingtaine de pathologies et les pesticides. Il analyse aussi les effets sanitaires de deux substances actives et d’une famille de pesticides : le chlordécone, le glyphosate et les fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHi). »

Ce communiqué de presse – que liront (peut-être) les gens pressés de répandre leur marchandise frelatée  – est très factuel mais pêche à notre sens sur cinq points essentiels :

Premièrement, il ne décrit pas suffisamment la nature du travail – colossal – fourni : une recherche bibliographique, essentiellement dans la littérature scientifique (ou « scientifique »), suivie d’une évaluation selon des critères qui ne sont pas très clairs (« à dire d’experts »).

Deuxièmement, il ne précise pas que l’angle de l’expertise est plutôt la recherche de problèmes plutôt que d’absences de problèmes, étant entendu qu’absence de preuves ne vaut pas preuve de l’absence.

Troisièmement, il ne précise pas la notion de « présomption », ni celle de « lien ».

Quatrièmement, l’importance des effets dont on a évalué la solidité des preuves n’est pas toujours donnée ou est difficile d’accès.

Cinquièmement, il est difficile pour le lecteur de faire le tri entre problèmes – réels, allégués ou suggérés – actuels et problèmes du passés ou ayant une composante historique. Tapez « DDT », et vous aurez 274 occurrences…

Quelques limites de l’expertise

La littérature scientifique est soumise à de nombreux biais, dont celui de publication : pour être publié, mieux vaut trouver un effet, ou une association, plutôt que son absence. Le cas échéant, on enjolivera les résultats dans le résumé. Un exemple particulièment odieux peut être trouvé dans « Les scientifiques nord-américains (et les responsables du CIRC) ont-ils conspiré pour cacher des résultats sur l’absence de risques pour la santé du glyphosate ? »

Une partie de la littérature des agences d’évaluation a été prise en compte (« EFSA» déclenche ainsi 99 occurrences mais elle risque de succomber au seul poids du nombre d’études académiques. Du reste, les experts ont rassemblé « plus de 5300 documents » ; dans le cas du seul glyphosate, les quatre États évaluateurs en ont recensé et analysé plus de 7000 (certes sur des sujets portant aussi sur d’autres thèmes que la santé humaine).

En sens inverse, des molécules peu connues n’attirent pas les recherches.

Fallait-il inclure dans le groupe d’experts un sociologue, de plus pas vraiment neutre, M. Jean-Noël Jouzel, et inscrire un travail scientifique, fondé sur des faits et des preuves (de qualité variable et pouvant être nulle) dans le registre de l’émotion ?

S’agissant des effets, notre critique porte autant sur l’importance de la pathologie en cause et sa fréquence, que sur l’importance de l’effet mesuré. Les experts se devaient d’être exhaustifs sur l’état de la science, mais des mises en perspectives auraient été bienvenues dans un texte appelé à être instrumentalisé.

Ainsi, les toxicologues rationnels ne prêtent pas une importance démesurée à des rapports de cote (odds ratios) inférieurs en moyenne à 2 ou dont la limite inférieure de l’intervalle de confiance à 95 % flirte avec 1. La même mise en perspective s’impose quand les recherches utilisent des méthodes non conventionnelles, et/ou des doses ahurissantes, pour trouver l’effet recherché (voir par exemple, « Comment on se crée des problèmes d’acceptabilité des pesticides (et d’autres substances) ».

Parcourir les mille pages – notamment celles qui portent sur des molécules objets de polémiques –, c’est découvrir ici et là des références que l’on peut qualifier de « douteuses » (Monika Krüger, par exemple, impliquée dans le scandale des « glyphotests » bidons). Ce genre d’expertise est soumis au même principe que les traductions de textes : « shit in, shit out » selon la formule grossière d’un aphorisme en cours chez les traducteurs.

Les auteurs auront certes fait le tri, de leur mieux, mais un travail aussi volumineux ne peut pas être sans failles. Ce n’est pas un problème pour le lecteur compétent. Cela le devient quand le picorage (cherry picking) trouve de quoi alimenter un fonds de commerce.

Pesticides : un document axé sur les présomptions de liens

Trouver et surtout démontrer un lien de cause à effet entre une molécule (ou l’ensemble des pesticides…) et une pathologie est un exercice extrêmement difficile, voire souvent impossible, chez l’humain. L’expertise porte ainsi sur des « liens » – dans d’autres documents on parle d’« associations ».

Les certitudes que l’on peut avoir sur ces liens sont ensuite évaluées par des « présomptions ». Cela donne parfois des affirmations qui peuvent laisser perplexe.

Voici les descriptions des présomptions selon la synthèse :

« Comme pour l’expertise collective Inserm de 2013, les résultats de l’analyse des études épidémiologiques sont synthétisés sous forme de tableaux ; la présomption d’un lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue d’une pathologie est appréciée à partir des résultats des études mentionnées en dessous de chacun des tableaux : présomption forte (++), présomption moyenne (+) et présomption faible (±).

Les niveaux de présomption sont évalués selon les grandes lignes suivantes qui sont adaptées de Wigle et coll. (2008) et d’un rapport de l’Académie nationale de médecine des États-Unis (anciennement US Institute of Medicine) publié en 2004, et qui ont été également utilisées dans l’expertise collective Inserm de 2013 :

 

  • (++) la présomption du lien est forte s’il existe une méta-analyse de bonne qualité qui montre une association statistiquement significative, ou plusieurs études de bonne qualité et d’équipes différentes qui montrent des associations statistiquement significatives ;


  • (+) la présomption du lien est moyenne s’il existe au moins une étude de bonne qualité qui montre une association statistiquement significative ;


  • (±) la présomption du lien est faible si les études ne sont pas de qualité suffisante ou sont incohérentes entre elles ou n’ont pas la puissance statistique suffisante pour permettre de conclure à l’existence d’une association.

 

Ces niveaux de présomption représentent un cadre de raisonnement mais ne sont pas dogmatiques et peuvent être modulés en fonction du jugement du groupe d’experts. Par exemple, s’il existe une méta-analyse mais avec un nombre insuffisant d’études ou avec des études hétérogènes, le groupe d’experts se réserve la possibilité de lui accorder peu de poids dans l’évaluation de la présomption du lien. Inversement, une étude cas-témoins rigoureuse reposant sur une très bonne caractérisation de l’exposition peut être considérée comme plus informative et plus robuste que plusieurs études de cohorte de qualité moyenne où la caractérisation de l’exposition reposerait sur un questionnaire. »

 

En bref, on est dans le même registre que le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) : la priorité est donnée aux résultats « positifs », alors que les agences d’évaluation attachent davantage d’importance à la prépondérance du poids des preuves.

L’apocalypse est-elle proche ?

Cette nouvelle expertise peut être lue de deux façons, particulièrement au regard de ce qui vient d’être exposé et des résultats :

« Malédiction, nous allons tous mourir ! »

Le « circulez, il n’y a rien à voir » doit évidemment être proscrit : les molécules dont il s’agit ont, par conception, un effet avéré sur telle ou telle partie du monde vivant et peuvent avoir un effet collatéral sur une autre partie, dont l’Homme. Mais, tout compte fait, l’expertise peut-être considérée comme rassurante.

Ainsi, voici ce qui est dit dans le communiqué de presse sur trois sujets hautement polémiques en France :

« Le chlordécone, insecticide utilisé aux Antilles françaises dans le passé, persiste de nos jours dans les milieux naturels insulaires. La consommation des denrées alimentaires contaminées a entraîné une contamination de l’ensemble de la population. La présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate a été confirmée. En considérant l’ensemble des données épidémiologiques et toxicologiques disponibles, la causalité de la relation est jugée vraisemblable.

Concernant l’herbicide glyphosate, l’expertise a conclu à l’existence d’un risque accru de LNH avec une présomption moyenne de lien. D’autres sur-risques sont évoqués pour le myélome multiple et les leucémies, mais les résultats sont moins solides (présomption faible). Une analyse des études toxicologiques montre que les essais de mutagénicité sur le glyphosate sont plutôt négatifs, alors que les essais de génotoxicité sont plutôt positifs, ce qui est cohérent avec l’induction d’un stress oxydant. Les études de cancérogenèse expérimentale chez les rongeurs montrent des excès de cas, mais ne sont pas convergentes. Elles observent des tumeurs différentes, pour les mâles ou les femelles, qui ne se produisent qu’à des doses très élevées et uniquement sur certaines lignées. D’autres mécanismes de toxicité (effets intergénérationnels, perturbation du microbiote…) sont évoqués qu’il serait intéressant de considérer dans les procédures d’évaluation réglementaire.

Pour les fongicides SDHi, qui perturbent le fonctionnement mitochondrial par l’inhibition de l’activité SDH, un complexe enzymatique impliqué dans la respiration cellulaire et le cycle de Krebs, il n’existe à ce jour pratiquement aucune donnée épidémiologique portant sur les effets possibles de ces substances sur la santé des agriculteurs ou de la population générale. Les études toxicologiques ou mécanistiques montrent que certains SDHi pourraient être considérés comme des perturbateurs endocriniens au moins chez les modèles animaux utilisés (poissons). Alors que les SDHi ne présentent aucune génotoxicité, certains montrent des effets cancérogènes chez les rongeurs mais ce résultat est discuté sur la base d’un mécanisme de cancérogenèse non extrapolable aux humains. Des recherches sont nécessaires pour améliorer l’évaluation du potentiel cancérogène des SDHi, et plus généralement des composés non génotoxiques, et pour combler les lacunes dans les données humaines par le renforcement de la biosurveillance et l’exploitation des cohortes existantes. »

Les auteurs ont bien essayé de saupoudrer le texte avec de l’alarmisme… cela ne va pas vraiment en soutien des nombreux Philippulus et autres prêcheurs d’apocalypse.

Une expertise instrumentalisée contre la science réglementaire

L’alarmisme verse bien évidemment aussi dans le complotisme et, en particulier, les attaques contre les autorités d’évaluation et de réglementation, au premier chef l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Celles-ci sont plus exigeantes, en particulier sur les bonnes pratiques de laboratoire, et utilisent d’autres critères d’évaluation, notamment la prépondérance de la preuve plutôt que le picorage. Mais ne sont-elles pas – toutes – des marionnettes de l’industrie (ironie)…

Pour les esprits rationnels qui excluent la dévotion et la soumission inconditionnelles au « principe de précaution » mal interprété toute la question est de savoir si les effets collatéraux avérés, suspectés ou envisagés sur la santé humaines sont acceptables, notamment au regard du rapport risques-bénéfices.

L’expertise a innové par rapport à 2013 en évoquant aussi les « pesticides » domestiques. Il y a des marchands de peur qui n’en parleront pas, ou guère : pas vendeur d’expliquer au quidam que se protéger des piqûres de moustiques (et accessoirement de maladies comme le paludisme, la dengue ou le Zika) vous exposent à d’affreux tourments…

Le Monde Planète, sous la signature de M. Stéphane Foucart, l’a pourtant évoqué dans un article plutôt descriptif. Mais il a fait particulièrement fort avec un un titre qui vaut instruction pour la grille de lecture : il est sobrement (ironie) intitulé : « Pesticides et santé : les conclusions inquiétantes de l’expertise collective de l’Inserm » (« Pesticides et santé : un tableau inquiétant » dans l’édition papier)…

Il y a un article d’opinion compagnon, du même Stéphane Foucart, « Du glyphosate aux SDHI, les ressorts de la controverse ». En chapô :

« L’expertise collective de l’Inserm sur les effets sanitaires des pesticides souligne le risque d’une « séparation croissante » entre la réglementation et la science académique. »

La triste réalité est en fait que le Monde Planète – et d’autres – s’efforce semaine après semaine de conférer une (très) mauvaise image de la science réglementaire en instrumentalisant contre elle la science (et la « science ») académique.

Ouvert par « Qui croire ? », cet aveuglement est d’autant plus dramatique que l’article se fonde sur les cas du glyphosate et des SDHI (fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) pour lesquels l’expertise de l’INSERM penche nettement du côté des évaluateurs… M. Stéphane Foucart penche évidemment pour l’autre conclusion avec un art consommé du picorage pour le glyphosate, et fait donner du Pierre Rustin – le « lanceur d’alerte » principal – pour décrédibiliser les résultats de l’expertise sur les SDHI. Il faut dire que les experts n’ont pas cité M. Pierre Rustin sur ce sujet…

Illustration d’un bon principe : c’est bon quand cela va dans mon sens ; c’est pas bon quand ça va en sens contraire…

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  • je n’ai pas vu ce trucs mais j’ai vu un rapport qui utilise les mêmes ficelles.

    en gros…on s’attendrait quelque part à avoir une idée sur « combien de morts mon capitaine? » accessoirement l’impact sur la longévité… ce genre de chose.. et bien entendu..si les pesticides constituent malgré leurs effets un « bon » choix.. autrement dit les données necessaire à une prise de décision..

    au lieu de ça des listes d’info qui souvent n’en sont pas de « vraies..

    rappelons qu’un effet probable sur la santé ça signifie aussi que ça peut ne pas avoir d’effet… en français ça signifie on ne sait pas..

    je le dis et je le répète la recherche publique est de plus en plus corrompue corrompue…et elle a franchi le pas..

    ce genre de rapport , celui que j’ai lu qui fait echo à ce que vous racontez, est exemplaire..

    il est destiné au public..si ce n’est aux militants..

    • et il faut comprendre une chose…

      la simple acceptation de produire un rapport sur « les pesticides( de synthèse) « ..est une approche politique…

      la méthode d’approche des effets de substances chimiques surtout aussi diverses a toujours été de les regarder une par une…

      les personnes qui ont connaissance de ce genre de rapports sont conduites à raisonner en terme d’interdiction  » des pesticides  » en général ..

      la bataille de l’image est déjà perdue à ce stade, les débats qui s’installent sont foireux..

      • je vais reformuler..

        ce rapport est une liste d’etudes qui ne peuvent en général justifier de retirer le pesticide sur lequel elles portent;. autrement dit pour quasiment aucune substance le rapport benefice risque est tranché en défaveur du pesticide ..

        pourtant…cette liste permet de jester le doute sur tous les pesticides..

        ce serait comme faire une étude sur les crimes commis pas les hommes… pour prouver que les hommes sont nocifs…

  • L’inserm and Co …. Nos aventures virales actuelles et futures nous poussent à prendre ces organismes pour des parasites, des pestes, un pesticide électoral devrait pourvoir nous en delivrer….

  • Etant moi même de sensibilité écologiste (comme tout un chacun devrait l’être à mes yeux en passant) s’éfforçant de ne pas tomber dans le dogmatisme, je trouve (pour une fois ici) cette article de très bonne qualité, merci !
    L’écologie politique a un urgent besoin de se recentrer sur les combats essentiels et avérés (pollution plastique, recyclage et valorisation des déchets, obsolescence, circuits courts)

    • Être sensible à son environnement, tout le monde l’est ou devrait l’être ecolo, non, c’est une fumisterie. Circuit court obsolescence etc, pipeau voulant dire decroissance et génocide.

    • Bonjour Tom (le rouge).
      Personnellement, je ne suis pas de sensibilité écologiste, je suis même anti écologiste primaire. Car enfin, soit on veut un environnement non toxique, et le principe de non agression suffit, soit on est contre le l’industrie et pour « la nature », et on est dans des caprices de nantis, alias Marie-Antoinette et ses brebis.

      • Nos points de vue ne me semblent pas incompatibles.
        Le principe de non agression me satisfait aussi. Mon seul soucis est de trouver un modèle économique conciliable avec la durabilité de notre planète. C’est à dire savoir produire sans que le profit soit uniquement issu d’une exploitation de reservoirs finis, mais plutôt que le profit decoule du savoir faire humain

        • Vous connaissez le dicton:
          « L’age de la pierre ne s’est pas terminé à cause du manque de pierres »

          Votre doctrine maltusienne ne s’est jamais vérifiée depuis qu’elle existe. Il n’y a rien qui puisse faire penser qu’elle se vérifiera un jour. 🙂

          • Votre dicton m’a fait rire je dois le reconnaitre, mais l’extrapoler à l’infini me semble malhonnête…
            Au passage l’âge de pierre devrait plutôt s’appeler l’âge du bois, ce qui explique peut être l’absence de preuve de raréfaction des pierres, l’utilisation du bois de façon raisonnée étant pour sa part parfaitement renouvelable à l’infini.
            Les exemples de ressources se raréfiant drastiquement ne manquent pas de preuves scientifiques (pétrole, métaux rares, eau potable…)
            Je terminerai par un exemple : votre peau se renouvelle à l’infini si vous l’agressez superficiellement, tandis que si vous l’agressez en profondeur c’est la nécrose…

        • Si si ils sont incompatibles.
          Je suis libéral, vous vous êtes pour la contrainte. Vous parlez d’écologie politique et de combats.
          Si vous voulez des circuits courts, just do it.
          Mais ne venez pas faire du prosélytisme sur CP.

    • en fait onnepeut pas raisonner comme ça…

      par exemple si on utilise du plastique, il y aura de la pollution plastique…
      ce que je veux dire est que l’approche générale des problèmes environnementaux , c’ets du bidouillage

      en gros..on choisit les pollutions acceptables..et forcement c’ets circonstanciel..sinon arbitraire..

    • « Etant moi même de sensibilité écologiste (comme tout un chacun devrait l’être à mes yeux en passant) »
      Et oui, quand on est sûr de détenir la Vérité, on a du mal à comprendre que les autres ne partagent pas ses croyances, n’est-ce pas?
      C’est ce qui finit tjrs par justifier (pour la bonne cause n’est-ce pas) la coercition pour convaincre ou, au minimum, faire taire les altercomprenants…

      C’est curieux ces idéologues qui ne comprennent pas que leurs idées ne puissent pas trouver d’écho chez les autres. C’est le germe de la plupart des totalitarismes.

      • Je suis désolé que vous n’ayez pas compris l’essence de mon propos, probablement par une approche trop émotive de votre lecture, expliquant votre réaction épidermique au simple mot « écologiste ».
        J’entendais « écologiste » au sens sens scientifique et non politique, soit la compréhension des interactions entre l’homme et son habitat, qui de mon point de vue se doit d’intéresser tout un chacun, et vous aussi je n’en doute pas.
        Je tacherai à l’avenir de bien surligner et expliquer chaque terme utilisé, en simplifiant ma syntaxe.

        • c’est vous…vous avez une sensibilité écologiste ne veut rien dire de précis ..SINON…
          je sais ce qui est important dans l’environnement…

          c’est l’équivalent du concept de gastronomie…
          les gens qui apprécient ce qui est bon. ça parait sympathique..

          et curieusement les gastronome viennent vous expliquer que vous aimez de la merdre…
          toute action humaine a un impact sur l’environnement…

          il n’existe pas de façon rationnelle et objective de hiérarchiser donc de savoir le « moindre impact » , ce la ne peut se faire que par le CHOIX d’un système d’évaluation , ce qui importe ou pas..

          et l’écologisme politique nepeut etre que ça :un liste de trucs important…

          quand vous dites s’occuper le la pollution par le plastique..

          vous dites ne pas balancer le plastique dans lamer.. mais ailleurs…en décharge, ou le cramer le recycler ce qui pollue ailleurs et autrement et point barre??? il n’y pas de mieux objectif..ça dépend…

          on vous montre la tortue avec la paille dans le nez mais pas les hérissons tués pour construire la décharge ou le centre de recyclage…
          on vous montre l’orang outang la foret en Indonésie mais pas le champ d’huile de colza..

          c’est pour ça d’ailleurs que en général les écolos finissent décroissants…

          juste on a construit une liste en utilisant l’émotion des symboles, des images??CHOISIES.

  • Je ne comprend pas. Deux études épidémiologiques sur la santé des paysans ont été réalisées. Une en France par l’INSERM justement et l’Université de Basse-Normandie (http://cancerspreventions.fr/wp-content/uploads/2014/12/AGRICAN.pdf), une autre aux USA : Agricultural health study (www. aghealth.nih.gov). Les deux révèlent que le monde agricole est en meilleur santé que le reste de la population. En particulier moins de cas de cancers. Or les paysans sont les seuls en contact avec des doses importantes de pesticides! Depuis qu’ils existent l’espérance de vie de la population a gagné près de 15 ans. C’est une arnaque de plus!

    • tu fais ch..er virgile…on t’a déjà dit…ce ne sont pas des études qui prouvent l’absence d’effets des pesticides.. ce sont des études qui prouvent que les pesticides ont des effets bornés et ne sont pas un problème de santé publique…
      les agriculteurs ne sont pas un groupe qui vit comme les non agriculteurs…

      et les cancers ne sont pas d’ailleurs « la santé »..

      et je vais le répeter …ce rapport une longue liste est fait pour impressionner le béotien..

      tu l’as lu ,tu n’as que désinformations parcellaire essentiellement qualitatives…

      on va répéter qu »un produit soit cancérogène ça ne dit pas grand chose d’utile.

      l’eau est toxique…

      les scientifiques publiques soutiennent le gouvernement dans sa lutte contre les pesticides en produisant un rapport qui fait peur.. mais qui n’apporte rien en matière de d’apprioche risque bénéfice de pesticides..

      la science est corrompue..!! les scientifique n’aiment pas l’entendre évidemment… « pas moi  » ..

      la science produit des études nombreuses improbantes mais qualifiées de significatives..

      c’est un moyen connu de produire des résultats « valides » mais orientés. En clair on peut produire des études qui montrent des effets inexistants..il suffit d’insister ou de cacher des résultats..ou des regarder les résultats d’une certaine façon..

      ce n’est pas non plus un hasard si l’idée de conflit d’interet a émergé. pour appuyer le peer review…et qui ce conflit concerne..
      en gros..
      ça permet de faire douter le public ..des scientifiques payés par le privé..

      de nombreux chercheurs ont basculés, ils sont dans le soutien à des idéologies..toujours anticapitalistes d’ailleurs.. c’est un rapport politique!!!

      les chercheurs savent que regarder tous les pesticides ne sert à rien pour savoir quoi penser de l’iutilité d’un seul …donc alors à prendre une décision concernant .tous les pesticides..

      donc…rapport politique..
      et ça , ça devrait être un débat..

      ce n’est plus ce que les scientifiques disent..c’est ce qu’ils OMETTENT de dire.

  • Aaargh… Jean Noël Jouzel, sociologue au CNRS et fils de Jean Jouzel, notre Nostradamus climatique préféré et également très marqué idéologiquement (sur la liste « nouvelle donne » avec Pierre Larrouturou, chantre à peine caché de la décroissance, tout un programme).
    Pour le fils, je n’en sais rien mais j’ai quelques doutes quant à sa neutralité (et que vient faire un sociologue dans ce type d’étude?)

    • Les chiens ne font pas des chats donc…. Mais il y a des exceptions… Non.

    • Les charlatans se joignent aux charlatans pour mystifier les gogos!

    • la méthode scientifique est construite pour éviter de devoir trouver des gens neutres pour produire de la science…
      les failles sont dans la nature du rapport…

      foutre dans la tête du public « les pesticides » ça fait plus de sens qu’un autre groupe arbitraire de produits chimiques..

      à quand un rapport sur la longue liste des effets nocifs! de la prise de médicaments de synthèse sur la santé publique..

      tiens , pan un rapport sur les effets des composés produits par l’inustrie chimique…pour générer la chimiophobie..

      la question a poser au rédacteur de ce rapport est à quoi SERT il ?

      • si vous pointez du doigt le scientifique…la science a perdu…
        aussi simple que cela..

      • c’est nécessairement à charge..et retombe sur tous les pesticides de synthèses..produire un tel rapport n’apporte rien à la science..

        avec un tel rapport les anti pesticides gagnent un point dans l’opinion leur façon de voir est reconnue comme pertiente et l’oblgation de tous les pesticides envisageables..

        ou comment faire de la politique en ayant toutes les apparences de la collecte de données scientifiques.

        moi j’appelle cela de la corruption de la science…mais bon..

  • Les commentaires sont fermés.

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