Réforme des retraites : la France doit s’inspirer de ses voisins

La nouvelle étude de Contribuables Associés donne des pistes à travers quatre exemple étrangers.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 1

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Réforme des retraites : la France doit s’inspirer de ses voisins

Publié le 2 février 2023
- A +

La réforme des retraites soulève les passions et plus généralement, la situation actuelle amène des débats sur la meilleure façon de relever les défis d’aujourd’hui et de demain.

Toutefois, plutôt que de rester dans la théorie, il est possible de s’intéresser à ce qui se pratique ailleurs et plus précisément chez nos voisins. La nouvelle étude de Contribuables Associés donne des pistes à travers quatre exemple étrangers.

 

Réformes des dépenses publiques en Allemagne, Pays-Bas et Suède

L’étude se concentre sur les dépenses publiques qui sont en France les plus élevées de l’OCDE en pourcentage du PIB (selon Eurostat en 2020), soit 61 %. En comparaison l’Allemagne est à 50 %, les Pays-Bas à 48 % et la Suisse à 37,8 %. S’il semble illusoire de réduire brutalement en une seule fois, certaines pistes sont avancées.

Ainsi, sous la coalition sociale-démocrate et écologiste de Schröder, l’Allemagne a réduit ses dépenses en se concentrant principalement sur le marché du travail, avec la libéralisation et la diminution des avantages chômage. Le taux d’imposition sur le revenu a diminué en plusieurs étapes : le taux le plus bas est passé de 25,9 % à 15 % ; le taux plus élevé de 53 % à 42 %. De plus, le taux de l’impôt sur les sociétés est passé de 40 à 25 % et les taxes professionnelles locales ont été réduites pour les petites et moyennes entreprises. Ces mesures ont pu aussi être efficaces grâce à Merkel qui a continué la politique de Schröder lorsqu’elle lui a succédé.

Concernant les retraites, l’exemple suédois est mis en avant. En Suède, le système est mixte : pour un taux de 18,5 % prélevé sur le revenu, 16 % sont versés au système de retraite par répartition basé sur les revenus et 2,5 % sont versés dans un système par capitalisation. Le cotisant peut choisir son fonds de pension (s’il ne le fait pas, un fonds présélectionné sera choisi pour lui).

Pour les dépenses de santé, les Pays-Bas sont réputés performants. L’ONG Health Consumer Powerhouse qui évalue les systèmes de soins offre un classement intéressant en matière d’efficacité des politiques menées. En 2018, les Pays-Bas dominaient ceux de l’Union européenne. Le système néerlandais repose sur quatre acteurs pour le financement et la prise en charge du système de soins :

  • L’État pour les soins de long terme et à haut risque
  • Une assurance privée obligatoire pour les soins classiques
  • Une assurance privée optionnelle pour les soins supplémentaires
  • Les ménages pour les autres soins

 

Ces exemples détaillés dans l’étude de Contribuables Associés offrent ainsi des pistes concrètes pour réformer des pays. Certes, la mentalité française n’est pas la même que celle des Nordiques. Mais rappelons que la social-démocratie est une part importante de la politique de pays scandinaves comme la Suède.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Et que faites vous du droit à la paresse qui et LA spécificité de la France ? Ce droit interdit à l’état de se concentrer sur le travail et de partir à la retraite plus tard.
    Tout est dit.

  • Ce sera difficile mais pas impossible ?d ‘imiter les reformes faites en Allemagne car l’ Allemagne avait déja une industrie forte et un commerce extérieur positif alors que la France a une industrie trop faible et un commerce extérieur lourdement déficitaire . Taux d’imposition l et dépenses les plus élevés d’ Europe système social budgétivore etc

    • Quand le serpent se mord la queue, il faut se donner la peine de commencer quelque part. Réduire l’imposition et les dépenses renforcerait l’économie, et ne réduirait pas les recettes de l’Etat dans la même proportion. Simplifier la fiscalité, le droit du travail, ce ne sont même pas des mesures anti-sociales…

      • Réduire l’imposition et les dépenses nécessite pour l’état de faire travailler ses fonctionnaires sur ce sujet. Donc oublions.
        Simplifier la fiscalité et le droit du travail des camarades mettrait les fonctionnaires dans la rue pour lutter contre les patrons du privé exploiteurs.

        • A part les syndicalistes eux-mêmes, qui va aller dans la rue pour se plaindre que les impôts de leurs employeurs sont trop faibles ? Il faut quand même croire qu’on a quelque chose à gagner à la manif !
          Plein de mesures pourraient passer en catimini, il suffit de les qualifier d’ajustements techniques et comme personne ne sait plus compter jusqu’à 4, no problem. Non, le principal problème est que les gouvernements tomberaient s’il n’y avait pas de crise pour les soutenir.

  • J’ai enfin compris le projet de repousser l’âge de la retraite
    Les gens travailleront plus longtemps et on leur payera la retraite moins longtemps
    En plus , comme ils travailleront plus longtemps ils vivront moins lontemps , enfin ……ceux qui travaillent
    Elle est vraiment intelligente Elisabeth

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles