Réforme des retraites : la France doit s’inspirer de ses voisins

La nouvelle étude de Contribuables Associés donne des pistes à travers quatre exemple étrangers.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 1
Gerhard Schröder (2013) Rede by Tim Reckmann (creative commons CC BY 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Réforme des retraites : la France doit s’inspirer de ses voisins

Publié le 2 février 2023
- A +

La réforme des retraites soulève les passions et plus généralement, la situation actuelle amène des débats sur la meilleure façon de relever les défis d’aujourd’hui et de demain.

Toutefois, plutôt que de rester dans la théorie, il est possible de s’intéresser à ce qui se pratique ailleurs et plus précisément chez nos voisins. La nouvelle étude de Contribuables Associés donne des pistes à travers quatre exemple étrangers.

 

Réformes des dépenses publiques en Allemagne, Pays-Bas et Suède

L’étude se concentre sur les dépenses publiques qui sont en France les plus élevées de l’OCDE en pourcentage du PIB (selon Eurostat en 2020), soit 61 %. En comparaison l’Allemagne est à 50 %, les Pays-Bas à 48 % et la Suisse à 37,8 %. S’il semble illusoire de réduire brutalement en une seule fois, certaines pistes sont avancées.

Ainsi, sous la coalition sociale-démocrate et écologiste de Schröder, l’Allemagne a réduit ses dépenses en se concentrant principalement sur le marché du travail, avec la libéralisation et la diminution des avantages chômage. Le taux d’imposition sur le revenu a diminué en plusieurs étapes : le taux le plus bas est passé de 25,9 % à 15 % ; le taux plus élevé de 53 % à 42 %. De plus, le taux de l’impôt sur les sociétés est passé de 40 à 25 % et les taxes professionnelles locales ont été réduites pour les petites et moyennes entreprises. Ces mesures ont pu aussi être efficaces grâce à Merkel qui a continué la politique de Schröder lorsqu’elle lui a succédé.

Concernant les retraites, l’exemple suédois est mis en avant. En Suède, le système est mixte : pour un taux de 18,5 % prélevé sur le revenu, 16 % sont versés au système de retraite par répartition basé sur les revenus et 2,5 % sont versés dans un système par capitalisation. Le cotisant peut choisir son fonds de pension (s’il ne le fait pas, un fonds présélectionné sera choisi pour lui).

Pour les dépenses de santé, les Pays-Bas sont réputés performants. L’ONG Health Consumer Powerhouse qui évalue les systèmes de soins offre un classement intéressant en matière d’efficacité des politiques menées. En 2018, les Pays-Bas dominaient ceux de l’Union européenne. Le système néerlandais repose sur quatre acteurs pour le financement et la prise en charge du système de soins :

  • L’État pour les soins de long terme et à haut risque
  • Une assurance privée obligatoire pour les soins classiques
  • Une assurance privée optionnelle pour les soins supplémentaires
  • Les ménages pour les autres soins

 

Ces exemples détaillés dans l’étude de Contribuables Associés offrent ainsi des pistes concrètes pour réformer des pays. Certes, la mentalité française n’est pas la même que celle des Nordiques. Mais rappelons que la social-démocratie est une part importante de la politique de pays scandinaves comme la Suède.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Et que faites vous du droit à la paresse qui et LA spécificité de la France ? Ce droit interdit à l’état de se concentrer sur le travail et de partir à la retraite plus tard.
    Tout est dit.

  • Ce sera difficile mais pas impossible ?d ‘imiter les reformes faites en Allemagne car l’ Allemagne avait déja une industrie forte et un commerce extérieur positif alors que la France a une industrie trop faible et un commerce extérieur lourdement déficitaire . Taux d’imposition l et dépenses les plus élevés d’ Europe système social budgétivore etc

    • Quand le serpent se mord la queue, il faut se donner la peine de commencer quelque part. Réduire l’imposition et les dépenses renforcerait l’économie, et ne réduirait pas les recettes de l’Etat dans la même proportion. Simplifier la fiscalité, le droit du travail, ce ne sont même pas des mesures anti-sociales…

      • Réduire l’imposition et les dépenses nécessite pour l’état de faire travailler ses fonctionnaires sur ce sujet. Donc oublions.
        Simplifier la fiscalité et le droit du travail des camarades mettrait les fonctionnaires dans la rue pour lutter contre les patrons du privé exploiteurs.

        • A part les syndicalistes eux-mêmes, qui va aller dans la rue pour se plaindre que les impôts de leurs employeurs sont trop faibles ? Il faut quand même croire qu’on a quelque chose à gagner à la manif !
          Plein de mesures pourraient passer en catimini, il suffit de les qualifier d’ajustements techniques et comme personne ne sait plus compter jusqu’à 4, no problem. Non, le principal problème est que les gouvernements tomberaient s’il n’y avait pas de crise pour les soutenir.

  • J’ai enfin compris le projet de repousser l’âge de la retraite
    Les gens travailleront plus longtemps et on leur payera la retraite moins longtemps
    En plus , comme ils travailleront plus longtemps ils vivront moins lontemps , enfin ……ceux qui travaillent
    Elle est vraiment intelligente Elisabeth

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

« Nous arrivons au terme du cheminement démocratique de cette réforme essentielle pour notre pays » pouvait-on lire sous la plume (numérique) d’Élisabeth Borne après le rejet des motions de censure déposée lundi contre son gouvernement.

Nous arrivons au terme du cheminement démocratique de cette réforme essentielle pour notre pays.

C’est avec humilité et gravité que j’ai engagé ma responsabilité et celle de mon Gouvernement.

Pour notre système de retraites par répartition. Pour notre modèle social.Poursuivre la lecture

Comment cette réforme aurait-elle pu réussir ? Tout a sonné faux. L’opposition d’une forte majorité de Français était faite de bric et de broc, chacun voyait le projet à la lumière de son âge, de son métier, de ses revenus, de ses opinions politiques.

Cette réforme a canalisé des informations et des aspirations tout à fait diverses. Je vais entreprendre de recenser ce qui a sonné faux : un faux objectif, de fausses informations allant jusqu’aux mensonges, une fausse idée de la démocratie, une Constitution elle-même fallacieuse, enfin e... Poursuivre la lecture

L'adaptation des institutions de protection sociale de ce pays reste dans l'angle mort d'une vision étriquée de ce que le bon sens exige : quel que soit le régime de retraite et ses paramètres comptables, le seul moyen d'assurer sa viabilité sera de maintenir et développer la prospérité du pays à long terme.

Oubliant cela, les uns comme les autres sont figés dans un affrontement indigne des prétentions d’une élite. Vue de loin, cette inaptitude à régler un problème est incompréhensible.

 

Trois mois de non-débats sur le... Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles